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Légende urbaine : "the rich get richer, the poor get poorer, the middle class shrinks" ?

Inégalités de richesse en France : mythe ou réalité ?

Cette discussion porte sur la véracité de l'affirmation selon laquelle "les riches s'enrichissent, les pauvres s'appauvrissent, et la classe moyenne se réduit". Les participants débattent des arguments pour et contre cette assertion, en s'appuyant sur des données statistiques et des observations empiriques. Un premier membre remet en question la pertinence de cette affirmation, soulignant une apparente contradiction entre les données statistiques et sa propre observation de la réalité.

Plusieurs membres apportent des arguments étayés par des études, notamment celles de Thomas Piketty, ainsi que des données de l'INSEE et de l'OCDE. Ils mettent en avant une augmentation des inégalités de patrimoine, notamment la part croissante du patrimoine détenue par le 1% le plus riche. Cependant, l'interprétation de ces données est diverse, certains soulignant une amélioration du niveau de vie en valeur absolue pour les plus pauvres, tandis que d'autres insistent sur le sentiment de déclassement et de perte de pouvoir d'achat relatif des classes moyennes.

La discussion explore également la difficulté de définir et de mesurer la pauvreté et la classe moyenne. Des définitions différentes sont proposées, basées sur le revenu médian, les privations ou le coût de la vie. Les participants soulignent les limites des statistiques existantes, notamment le manque de prise en compte du coût du logement et de la variation des prix selon les régions, ainsi que la différence entre les données chiffrées et le sentiment subjectif d'appauvrissement. Des facteurs comme le coût de l'éducation, la gestion du risque financier et la culture financière sont avancés pour expliquer les différences d'évolution des richesses.

Enfin, la discussion aborde l'impact de la mondialisation sur les inégalités, ainsi que le rôle des politiques publiques et fiscales dans la redistribution des richesses. Le sentiment de déclassement, même en présence d'une amélioration du niveau de vie absolu, est reconnu comme un facteur important à considérer. La discussion met en lumière la complexité de la question et la multitude de facteurs à prendre en compte pour analyser l'évolution des inégalités.

Plusieurs participants partagent des exemples tirés de leur propre expérience, contribuant à illustrer les différents arguments. L'analyse des données statistiques est confrontée à des observations empiriques et à des points de vue personnels, soulignant la diversité des interprétations possibles concernant la gestion de la richesse et l'évolution des inégalités.


#51 05/09/2017 15h59

Membre (2014)
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Je partage l’article de Gabriel Zucman, qui a notamment travaillé avec Piketty, en anglais sur NY Times :

Our Broken Economy, in One Simple Chart

A voir, le gif animé en milieu de page, montrant l’évolution de la croissance des revenus par percentile de 1981 à 2014.

Tout a vraiment changé en 2000 : les classes les plus pauvres ont vu leurs revenus stagner voire diminuer, les classes moyennes une hausse très limitée, et les ultra-riches une hausse très forte.
Cela s’applique bien sur aux Etats Unis. Je ne saurais prouver que cela s’applique également en Europe et en France.

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#52 08/09/2017 20h15

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Ce que la majorité (forcément composée de pauvres et de classes moyennes) pense c’est qu’il y a des pauvres, des classes moyennes, et des riches.  Par contre, il est fréquent de changer de statut.  Quand j’étais enfant, j’étais (par mes parents) dans la classe moyenne, quand étudiant chez les pauvres, quand en début de carrière dans la classe moyenne, et en fin de carriére et en tant que rentier chez les riches.  Il n’y a pas de fatalité à rester dans un moule x ou y que ce soit sur le plan financier ou ailleurs.

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#53 08/09/2017 21h42

Exclu définitivement
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Rastignac a écrit :

Pourtant, les gagnants forment, à mon sens, environ 10 à 20 % de la population, au maximum : soit les cadres sup et les détenteurs du capital (bonjour, Stokes !).

Bonsoir Rastignac.

Qu’est-ce que je viens faire dans cette discussion à laquelle je n’avais jusqu’ici pas pris part ?

Peut-être fais-je partie des 2 ou 3% de ménages les plus aisés, mais croyez-bien que je compte sans doute parmi les plus pauvres de cette catégorie ; comme "capitalo" on fait quand même mieux. Ayant exercé dans la fonction publique, je n’ai par ailleurs jamais touché un salaire de "cadre sup" ; si c’est ce que vous voulez me faire reconnaître, je déteste le gaspillage…..achetée 1250€, ma voiture va sur ses 21 ans. Hélas, le code général des impôts ne prévoit aucune réduction pour "signes ostentatoires de pauvreté", auquel cas, le percepteur m’accorderait une sacrée ristourne !

A mon âge avancé où la santé compte désormais bien plus que le patrimoine, sachant que je boursicote depuis plus de 30 ans, il n’est pas complètement anormal d’en  être arrivé là. J’ai débuté en bourse avec 20 000 F en 1986 (4 lignes) et connu entre temps de sacrés bouillons ; l’essentiel est ici de persévérer et de remettre au pot avec régularité.

Le concept de classe moyenne me laisse à tout le moins circonspect : mon opinion marxiste me donne à penser qu’il y a des exploiteurs et des exploités, mais pas grand-chose au milieu, si ce n’est le patron de PME, exploité par ses donneurs d’ordres, mais exploitant son propre personnel. La "classe moyenne" n’est jamais qu’une dénomination fumeuse donnée par les exploiteurs à une partie des exploités pour leur faire croire que leurs intérêts se confondent ; en d’autres termes,la classe moyenne est composée de dindons ayant l’illusion de faire partie des classes possédantes. On y trouve en effet beaucoup de cadres sup ayant voté Sarko en 2007, Hollande en 2012 et Macron en 2017…..

Ceux qui ne sont pas convaincus pourront toujours venir écouter les débats et discussions programmés à la Courneuve du 15 au 17 septembre à la fête de l’Huma ; accessoirement, ils pourront se "taper la cloche" pour bien peu d’argent…..

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#54 08/09/2017 22h03

Membre (2015)
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@Stokes,
Il s’agissait juste d’une sorte de "clin d’oeil" lorsque j’ai utilisé l’expression "détenteur du capital", et certainement pas d’une attaque personnelle quant à votre parcours. J’ai lu Marx, autrefois… Votre analyse sur le sujet m’intéressait.

Rastignac


“L'épargne est une magnifique réalité, spécialement quand nos parents l'ont pratiquée.” Mark Twain…

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#55 09/09/2017 10h32

Membre (2017)
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Lorsque l’on observe ce que représente pour la majorité des gens l’investissement il ne faut pas s’étonner.
L’introduction d’un article sur une application d’investissement de plus sur un site d’actualité orienté sur le numérique http://www.numerama.com/business/287698 … rique.html
En se donnant des moyens lié a une vison se limitant au livret A c’est sur que la mobilité sociale risque d’être complexe.

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