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#351 04/05/2012 10h20

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Je ne suis pas Jean-Marc mais il faut garder à l’esprit que les Caisses du CA sont indirectement actionnaires d’ACA : la dépendance au dividence versé par ACA rendent peut-être les CCI non adaptés à cette stratégie de gestion.

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#352 04/05/2012 13h55

Membre (2011)
Réputation :   0  

Oui, finalement j’ai remplacé AURS, la moitié en renforçant EIFF, MMT, NEO et le reste en revenant sur ABCA

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#353 05/05/2012 21h34

Membre (2010)
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A propos d’AURS ?  Avez-vous vu ce commentaire sur Bousorama et qu’en pensez vous?

Une baisse du dividende peut impliquer tout et n’importe quoi:

-    Un manque de confiance sur les perspectives n+1. Ce que je ne crois pas étant donné la dernière publication du T1 2012. Il existe peu de sociétés qui font de la croissance à deux chiffres en organique. Donc c’est une piste que j’écarte.

-    Volonté d’écarter les minoritaires. La technique est simple et a déjà été réalisée (je pense notamment à Lamarthe). Le management de la société se met de très gros salaires et « interdit » tout partage de la valeur ajoutée avec l’actionnaire. Conséquence : les résultats sont plombés et le management flingue les comptes. C’est une technique qui est surtout valable quand le management n’est pas actionnaire de sa société et qu’il n’y a pas d’actionnaire significatif (flottant large) pour « demander des comptes » lors des AG. C’est aussi une piste que j’écarte dans la mesure où M. C est actionnaire significatif. Maintenant si vous souhaitez vous protéger de ce risque, vous pouvez monter un regroupement d’actionnaires minoritaires (voir ce qui a été fait sur Altergaz).

-    Retrait de cote. Quand vous êtes sur le point de faire un retrait, votre intérêt est de garder le maximum de valeur et de limiter les sorties aux futurs ex-actionnaires (cf. cas AutoEscape). C’est la piste que je privilégie. Retrait de cote ou OPA d’un acteur plus significatif.
.
Pour moi Aures vaut 30

La baisse du dividende est en effet un peu étonnante et pas justifiée par ce que l’on peut voir dans les comptes.Les avis de IH et Jean Marc sont bien entendu particulièrement  bienvenus.
merci d’avance.

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#354 06/05/2012 00h26

Membre (2011)
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J’ai parcouru rapidement les deux derniers rapports annuels pour voir si j’y trouvais des pistes : prévisions d’investissements, anticipation d’un exercice difficile, rémunération des dirigeants…
Je n’ai pas trouvé d"éléments qui l’expliquent.

Tant qu’à faire des hypothèses, on peut en trouver d’autres :
- Vouloir faire baisser le cours pour réaliser des (r)achats d’actions à meilleur compte. Convenons le, ce n’est pas fair play !

- Anticiper des évolutions importantes dans la gamme de produits POS. Le déploiement imminent en Europe de la technologie NFC (Visa avec les JO de Londres, Cityzi en France, etc.) pourrait peu à peu chambouler le paysage des transactions, y compris en magasin. On peut supposer qu’une tablette ou un gros téléphone équipé d’une application adéquate sera très efficace pour remplacer les écrans et lecteurs de cartes bancaires.
Pour se positionner, Aures anticipe peut-être des besoins de développements (capex ?)

- Anticipation d’une évolution de la fiscalité, pénalisante pour les dividendes. Du coup, la rémunération des dirigeants pourrait évoluer vers plus de rémunération directe. Pour l’instant, de 2010 à 2011, ce n’est pas le cas : baisse d’environ 10% de la rémunération des dirigeants.

Peut-être serait-il possible d’en apprendre plus en allant à l’AG le 7 juin prochain.

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#355 06/05/2012 11h52

Membre (2010)
Réputation :   3  

Bonjour Sylvain
Merci pour vos commentaires.
Il me semble que l’argument de l’arrivée de technologies nouvelles comme le  sans contact est effectivement un risque  de remise en cause des positions. Même si cela mettra nécessairement du temps à s’imposer car cela implique que tous les consommateurs soient équipés de smartphones ou autres ce qui va vite (30 millions vendus en 2011) mais prend tout de même du temps.

D’après ce que j’ai compris des raisons du succès d’AURS, leurs matériels sont à la fois esthétiques,
ergonomiques (très important dans la distribution où il faut toujours gagner du temps et avec du personnel de caisse peu formé ) et fiables (+ SAV 48H). Ceci rend leur position solide.
Le fait d’avoir SFR comme client est aussi une précieuse source d’info sur la tendance des évolutions technologiques

Déjà, AUCHAN entre autres, a installé des caisses avec scanner où le consommateur fait le travail lui-même. Cela implique un matériel différent. Il y a quelques années, MONOPRIX avait testé des passages de caisse sans contact ou le client scannait au fur et à mesure qu’il remplissait son caddie Je ne sais pas ce que c’est devenu mais au départ, ils étaient un peu déçus…
On peut donc penser que les frais d’un développement sont importants et qu’ils n’ont pas intérêt à chanter sur tous les toits leur ligne stratégique ,

Mais ce qui m’a le plus frappé c’est l’AGO du printemps pour débarquer le DG de ses fonctions en le remettant seulement en charge du commercial. Je voulais y aller mais n’ai pas pu le faire, pour poser des questions auxquelles on ne m’aurait sans doute  pas répondu, sur le pourquoi? Pas davantage d’explications dans les documents publiés depuis.

Dernière de vos hypothèses: faire délibérément baisser les cours pour racheter à bon compte. Je rapproche cela du niveau  extrêmement élevé de la rémunération du PDG par rapport à la taille de l’entreprise même s’il a ralenti la pente de son évolution. et aux manettes beaucoup de Cathala.

. On a visiblement affaire à un gros goulu et le rapprochement du débarquement du DG  et de la baisse du dividende sent la manoeuvre. Connaissez vous l’âge du PDG ? S’il est âgé, il peut vouloir vendre?
Ceci dit, je n’ai pas vendu mes titres. A ce niveau de cours il me semble que je ne risque pas grand chose pour le moment ?
Aller à la prochaine AG est certainement souhaitable mais malheureusement je serai à l’hôpital.
merci encore pour vos commentaires.

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#356 06/05/2012 14h17

Membre (2011)
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ENTJ

Pour moi, l’explication de l’évolution du dividende est simple: ils n’ont pas les moyens de le payer. Le BFR a bouffé la trésorerie (-1,2m€). Il ne vont quand même pas s’endetter pour rémunérer l’actionnaire.


À la bourse tu as deux choix: t'enrichir lentement ou t'appauvrir rapidement. Benjamin Graham

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#357 06/05/2012 19h02

Membre (2010)
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Explication complètement crédible mais qui laisse entiere la raison de l’éviction du DG.

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1    #358 06/05/2012 19h09

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Le cas d’AURS illustre exactement la difficulté, que j’ai déjà exposée ici, à prédire le futur dividende. AURS avait, jusqu’à présent, plutôt pratiqué une bonne politique de distribution aux actionnaires. J’avais confiance dans la distribution de l’exercice 2011 et je suis tombé de ma chaise à la lecture d’un communiqué qui n’expliquait absolument pas pourquoi une telle diminution.

Je ne crois pas aux manipulations du dirigeant qui n’a pas émis le moindre stock-option ou la moindre action gratuite depuis l’introduction en bourse. Le capital est divisé en un million d’actions tout rond, point.

Je rejoins l’analyse de Motus ; la variation du BFR, qui tient compte de décalages entre la production et le paiement par le client, semble très défavorable cette année. Or ce paramètre est totalement imprévisible. En me penchant sur l’analyse des flux des entreprises, je me suis rendu compte que les fortes hausses du BFR une année étaient en général suivies d’une forte baisse l’année suivante, sauf en cas de forte croissance de l’activité.

D’un point de vue strictement comptable, AURS fait le bon choix, de ne pas se priver de trésorerie tandis que ses besoins augmentent. Je ne pense pas que cette hausse du BFR soit sans retour car le CA est relativement stable. Je me dis que l’exercice 2012 sera sans doute plus facile, s’agissant de la trésorerie, et qu’une hausse du dividende est tout-à-fait possible.

Pour ma part, je cherche à m’affranchir de la devinette annuelle, de savoir quel sera le montant du dividende. C’est pourquoi je me suis lancé sur les flux de trésorerie, dans lesquels je neutralise l’effet (positif ou négatif) du BFR.

A ce titre, j’avais écarté AURS qui n’offre pas un flux très élevé, rapporté au cours de l’action.

Conformité AMF : je ne possède pas de titres AURS.


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#359 06/05/2012 19h29

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Merci Jean-Marc, vous avez vu juste depuis le début. Bravo!

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#360 06/05/2012 22h33

Membre (2011)
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ENTJ

À mon humble avis, il y a un enseignement à tirer de ce dossier pour votre méthode, Jean Marc. Il y a un critère à rajouter pour votre sélection de valeurs : c’est celui de la taille de l’entreprise (à définir sur la taille du CA ou de la capitalisation boursière). Le risque est plus important sur des PME, et donc forcément le risque sur le dividende l’est aussi.
En dessous d’1Md€ de CA, je trouve que la visibilité sur un dossier est quand même plus limitée, d’autant que le portefeuille de clients risque d’être plus concentré.


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#361 06/05/2012 22h50

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Motus a écrit :

Il y a un critère à rajouter pour votre sélection de valeurs : c’est celui de la taille de l’entreprise (à définir sur la taille du CA ou de la capitalisation boursière). Le risque est plus important sur des PME, et donc forcément le risque sur le dividende l’est aussi.

Discutable. FTE a tenu sa promesse de maintenir son dividende à 1,40 pendant 3 ans… pendant un an. VIV a promis, lors des semestriels, d’augmenter son dividende au-delà de 1,40 pour le réduire finalement à 1,00.

Après quelques années à me plonger dans les bilans, et continuer à apprendre, à douter chaque jour, je m’aperçois que le BFR est un vrai critère et qu’il convient de s’y pencher (pour en faire quoi ?).


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#362 06/05/2012 23h23

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ENTJ

Je vous renvoie à ce que j’avais écrit quelques messages plus haut concernant l’Ebitda et le BFR:

Motus a écrit :

Voici quelques remarques, qui je l’espère, pourront vous aider à affiner les vos réflexions :
- Le danger de l’EBITDA. En résumé, on part du chiffre d’affaires et on retire les charges d’exploitation courantes. C’est pourquoi l’EBITDA est le résultat avant les intérêts d’emprunt, les impôts, les dépréciations et les amortissements. Il faut bien garder à l’esprit que le chiffre d’affaires est ce qui a été facturé et non ce qui a été encaissé. C’est pourquoi, si vous souhaitez raisonner en flux, l’EBITDA seul n’est pas pertinent : il faut lui rajouter le flux qui vient de la variation du BFR (Besoin en Fond de Roulement). Vous aboutissez alors au "Flux généré par l’activité", que vous retrouvez dans le tableau des cash-flow de l’ensemble des rapports annuels.

Exemple concret :
Prenons une société fictive qui n’a aucun frais et qui a facturé 10€ et encaissé 10€ entre 01/01 et le 30/12. L’EBITDA est de 10€ et le flux généré par l’activité est de 10€.
Nouvelle commande le 31/12 pour 5€. Si elle facture le 31/12, alors l’EBITDA de l’année sera de 15€ mais elle a une créance (elle n’a pas encore encaissé cette facture de 5€) donc la variation de BFR est de -5€.  le flux généré par l’activité est de 15-5 = 10€.
D’où le danger de s’arrêter à l’EBITDA quand on raisonne en flux.

Il faut bien raisonner avec le "flux généré par l’activité".


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#363 07/05/2012 11h00

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Merci pour ces précisions.
Si je comprends bien, le BFR est calculé pour montrer la différence entre la comptabilité de l’entreprise (purement "théorique") et la vie de l’entreprise au quotidien.

Pour AURES, voyant que je suis un peu passé à côté, j’essaie de mieux comprendre :


L’image est l’extrait de la page 64 du rapport 2011 d’Aures.
On y voit la synthèse du calcul de variation de BFR et le détail.
Je retiens la formule : BFR = Stock + Créances clients - Dettes fournisseur
Donc : Delta(BFR) = Delta(Stock+Créances clients-Dettes fournisseurs)

Pour AURES, il y a clairement deux postes qui se détachent : une variation du stock et des dettes fournisseurs. Le second est même deux fois plus impactant que le premier.
La variation du poste dettes fournisseurs signifie-t-elle qu’AURS bénéficie de moins de délais pour payer ses fournisseurs ?
J’ai fait un calcul du délai théorique de paiement des dettes fournisseurs à partir du bilan et compte de résultat :


On arrive à une diminution de 15 jours du délai de paiement d’AURES pour ses fournisseurs.
En d’autres mots, AURES a besoin de plus d’argent frais pour gérer son activité quotidienne.

En faisant le calcul de la différence Fonds de roulement - BFR :


Pour 2011, le BFR est supérieur au FR. Ce n’est pas foncièrement gênant si ce n’est que temporaire. Cela signifie qu’AURES a souffert du décalage entre les délais de paiement des créances clients et dettes fournisseurs, notamment les 15 jours calculés au dessus.

Ai-je juste ?

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#364 07/05/2012 14h25

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ENTJ

J’ai un petit doute sur votre calcul du FR….


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#365 07/05/2012 15h05

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Mea culpa : je n’ai pas sauvegardé le fichier excel et en le refaisant, je ne tombe pas sur la même chose pour le calcul des immobilisations. Je crois que je ne les avais pas reprises pour leur valeur brute.
J’aurais pu préciser les sources du calcul, ça aurait peut-être évité cela !

Je suis parti de la formule :
Fonds de Roulement (FR) = Capitaux propres + cumul amortissement + Dettes à long terme - Immobilisations
Source : l-expert-comptable.com

Ensuite j’ai repris les postes fournis dans le rapport 2011 d’AURES :


Malgré l’erreur de calcul, le résultat BFR comparé au FR reste le même, mais pas dans les mêmes proportions !

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#366 23/06/2012 10h03

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INTP

Bonjour Jean-Marc,

Pas de bilan mensuel depuis quelques temps… Est-ce que nous préparez quelque chose pour faire votre fameux point à fin juin ? :-)

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#367 23/06/2012 10h47

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J’avais indiqué que je basculais sur une gestion des flux plutôt que des dividendes; il faudra attendre quelques mois pour que j’en tire des enseignements et que l’on puisse discuter des performances sur une période significative.
Ceci dit, la performance elle-même n’est guère plus que mon affaire, l’intérêt ici est d’élaborer une méthode la plus performante possible en se nourrissant des remarques des uns et des autres. Je crois qu’en l’espèce nous avons fait le tour.


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2    #368 07/09/2012 22h22

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Sylvain m’ayant gentiment indiqué que je semblais assez absent du forum, voici un petit billet pour ne pas perdre la main, où je vais vous parler un peu de flux.

Les grands penseurs de la finance vous disent que le top est d’apprécier les free cash flow futurs d’une société et de miser sur ceux-ci lorsqu’ils sont élevés et en croissance durable. Certainement. Mais une telle appréciation relève à mon avis du professionnalisme et nécessite de plus d’avoir accès à des informations sur les velléités du management dont le quidam ne dispose pas.

J’ai donc cherché une solution de repli. Une société génère des flux, classiquement ventilés entre flux d’activité, d’investissement et de financement. Ce qui semble se rapprocher de l’esprit des free cash flows au sens du paragraphe précédent, c’est le flux d’activité courante augmenté/diminué du flux des investissements nécessaires pour maintenir l’outil de production/de vente. Je m’explique.

Les flux d’activité représentent les flux des achats et ventes liés à l’activité courante de la société. Jusque là, nous dirons que cette composante nous intéresse dans sa globalité.

Hélas, les flux d’investissement sont beaucoup plus complexes puisqu’ils regroupent tous les achats et ventes "d’outils", que ce soit en renouvellement des outils disponibles ou pour investir sur des nouvelles capacités de production ou de nouveaux secteurs d’activité. Ainsi, de forts cash flows d’investissement (négatifs) peuvent correspondre, soit à des investissements importants pour maintenir à bout de bras les capacités actuelles, auquel cas c’est inquiétant, soit à de nouvelles aventures qui génèreront prochainement de nouveaux cash-flow d’activité. Dans le second cas c’est une bonne nouvelle.

Je reviendrai dans un post ultérieur sur la façon pragmatique que j’ai retenu pour distinguer ces deux catégories, sachant que rien n’indique, dans les bilans, la distinction entre ces catégories, et que plein de situations intermédiaires existent; prenons par exemple l’informatique, le renouvellement d’un PC implique de facto une amélioration de ses performances. Il me semble que cette question est centrale et, étonnamment, je n’ai jamais vu le moindre topo là-dessus. Je suis intéressé à lire vos contributions sur ce point.

Ainsi, je m’échine dorénavant à identifier les flux récurrents, en puisant dans les différents postes les lignes qui relèvent de l’exploitation, des charges courantes, du coût de la dette etc., mais aussi du rythme courant d’investissement lié au renouvellement des "outils" amortis. Ce flux est, quelque part, disponible pour la société, pour, au choix :
— rembourser ses dettes,
— verser un dividende,
— investir sur de nouveaux créneaux ou augmenter sa capacité de production.

Dans tous les cas c’est bénéfique à l’actionnaire. J’en profite d’ailleurs pour vérifier que le dividende ne représente bien qu’une partie de ce flux, faute de quoi ça ne sent pas la pérennité.

Je suis donc dorénavant à la recherche de la maximisation de tels flux parmi les sociétés qui servent un dividende substantiel; en effet, parmi les possibilités d’utilisation du flux, le versement d’un dividende a le mérite, pour l’actionnaire, de pouvoir le réinvestir et ainsi, augmenter directement le flux total de son portefeuille.

Voilà où j’en suis à ce stade.
Bonne continuation à tous,

Dernière modification par Jean-Marc (30/11/2013 17h31)


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#369 07/09/2012 22h53

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Je vais me sentir coupable de cette remarque ;-)

Je me suis aussi intéressé aux investissements de maintien de l’activité, pas pour la méthode sur les flux, mais pour l’étude des sociétés et la valorisation par la capacité bénéfiaire.

As-tu lu le livre Investir dans la valeur de Greenwald ?
Dans le chapitre d’application à Intel, le calcul de VCB repose sur les résultats d’exploitation après impôts et retraitements.
Pour Intel, après impôts, Greenwald ajoute 25% des provisions pour amortissement ; la différence (75%) semblant manifestement suffisante et conservatrice pour correspondre aux investissements de renouvellement.

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#370 15/10/2012 19h28

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Je reviens sur un post antérieur concernant AURES. Voici, ce qui vient d’être publié par AURES/

AURES TECHNOLOGIES annonce le départ de son directeur commercial, Monsieur Gilles BOUVART, qui ne fait désormais plus partie de l’entreprise.

Sauf erreur c’était l’ancien directeur général qu’on avait remplacé à sonposte par le PDG tout en le conservant dans le staff.
A mon avis il y a une relation entre cette éviction , la baisse du dividende et la gourmandise salariale du PDG. Mais cela signifie-t-il un simple replis familial ou la préparation d’un coup moins plaisant comme un retrait  de la bourse par exemple?
Qu’en pensez-vous Jean-Marc?

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#371 15/10/2012 22h21

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Je n’en pense rien de particulier; M. BOUVART est en procès avec Aurès, son départ est dans la logique. Quant à la baisse du dividende, je pense qu’elle est conjoncturelle : le tableau des flux 2011 montre que la hausse du BFR a mangé les ressources de sorte que la trésorerie de clôture était au ras des pâquerettes. Je pense qu’un retour à 1,50 est tout-à-fait tenable pour l’exercice 2012.

conformité AMF : je possède des titres AURS.


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Favoris 1    #372 15/10/2012 22h51

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Bonjour Jean-Marc,

Dans votre première approche, vous utilisiez le rendement sur dividende pour arbitrer entre différentes sociétés de votre univers d’investissements (vous aviez pris soin d’éliminer tous les dividendes boiteux).

Ensuite, si je vous ai bien compris, considérant qu’il y avait un biais du fait des payouts ratios, vous vous êtes intéressé au "flux" plutôt qu’au dividende. Mais dans ce cas, un ratio EV/EBITDA tient compte à la fois du flux et même en bonus de la structure financière. Il vous suffit alors de faire les mêmes arbitrages qu’auparavant, mais en vous basant sur l’EV/EBITDA plutôt que le rendement sur dividende (et comme précédemment, vous aurez pris soin de construire un univers d’investissement sensé pour éviter de ne vous retrouvez avec que des valeurs télécom). Et c’est ni plus ni moins que la même chose que la Magic Formula de Joel Greenblatt, mais à une échelle de temporalité différente (arbitrage quotidien plutôt qu’annuel).

Sur la difficulté de classer le capex de "maintenance" plutôt que pur investissement, c’est un problème partagé par tous les analystes. :-) On peut estimer que le capex de maintenance est égal aux dépréciations & amortissements. Buffet dit que c’est faux dans le cas de ses chemins de fer, et que les DA sous-estiment le capex de maintenance. Mais dans d’autres cas (foncières cotées par ex) ce sera l’inverse.

Selon cette logique, il faudrait alors travailler avec un ratio EV/EBIT qu’EV/EBITDA pour réaliser vos arbitrages.

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#373 16/10/2012 21h42

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Merci IH de vous intéresser à cette file.

Vous avez bien saisi l’état de mes réflexions. Toutefois, le ratio EV/EBITDA cher à votre coeur appelle quelques remarques.

1/ S’agissant de l’EV, le cours de l’action est corrigé de la trésorerie et de la dette. Je reconnais que c’est une alternative séduisante puisque nous intégrons dans le processus de décision (par comparaison entre titres) la charge de la dette et le trésor de guerre. La dette apparait toutefois dans les critères de présélection, pour laquelle je mets une borne. Il me semble aussi que l’endettement n’est pas un handicap pour une société, c’est autant d’argent qu’elle ne demande pas aux actionnaires pour assurer son développement; et si elle génère une forte rentabilité, il est pertinent de s’endetter pour bénéficier d’un levier. Seul l’endettement exagéré pose problème. La question est donc bien de savoir ce qui est supportable (pour l’entreprise), d’où la définition d’un critère que j’eus d’ailleurs développé précédemment. Je ne ressens pas le besoin de pénaliser une entreprise un peu endettée par rapport à une autre pas du tout endettée, tous paramètres égaux par ailleurs.

Quant à la trésorerie, elle génère des intérêts qui viennent en déduction du coût de la dette, on retrouve tout ça dans le résultat financier qui est intégré dans le flux.

2/ S’agissant de l’EBITDA, ce flux n’est pas disponible pour la société ni pour l’actionnaire, car des investissements doivent nécessairement être réalisés : le matériel "amorti" (à tous les sens du terme) doit être renouvelé, de sorte que la production puisse continuer sur les prochains exercices. C’est l’intérêt du free cash flow, qui a vocation à identifier ce qui est disponible soit pour se désendetter, soit pour augmenter les fonds propres soit pour verser des dividendes. Hélas, le free cash flow intègre aussi les investissements nouveaux (augmentation des capacités); ceux-ci diminuent le free cash flow tandis qu’ils sont plutôt une bonne nouvelle à terme.

Bref, l’EBITDA me semble incomplet pour apprécier le flux disponible, générateur de futures bonnes nouvelles.

J’en suis donc arrivé à ma propre définition du flux, celui qui m’intéresse, et que je cherche à maximiser sur l’ensemble de mon portefeuille.

Pour information, j’ai constaté que j’avais une tendance à permuter un peu trop vite, donc à augmenter le flux d’une trop courte somme tandis qu’en général les écarts de cours continuaient à se creuser. En augmentant le seuil pour lequel je déclenche une permutation, j’opère moins souvent (disons 2 à 4 fois par mois) mais avec un gain total au moins similaire. Ceci est plus économique en frais de courtage et limite le temps passé à surveiller les écrans en marge de mon activité professionnelle. Que du bon.

Dernière modification par Jean-Marc (30/11/2013 17h34)


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#374 21/10/2012 18h43

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Business-plan

Un billet un peu en décalage dans cette longue file, le calage de mon business-plan. Sur cette partie de mes actifs financiers, mon objectif est de générer un complément de revenus à l’âge où je pense raccrocher soit 62 ans en 2028. D’ici là, je déploie ma méthode de maximisation des flux décrite plus haut.

Les flux, que je cherche à maximiser, sont en partie redistribués sous forme de dividendes. Pour ne pas entamer le capital après 2028, je vise donc à ne retirer de mon PEA, à terme, que le montant annuellement collecté des dividendes. Je fais donc une hypothèse sur le taux de distribution du flux.

Sous Excel, j’ai donc une ligne par année, chaque année un objectif d’augmentation du flux total du PEA; il s’ensuit un montant de dividendes annuel attendu en 2028. Lorsque je procèderai aux retraits, mon PEA aura plus de 8 ans et pourra continuer à vivre; le taux de prélèvements sociaux (actuellement de 15,5%) s’appliquera à la partie de gains soit (au vu de la progression attendue du flux et donc du capital d’ici là) sur environ 90% du retrait.

Je vise un complément de revenus de 4000 € par mois en valeur 2011; sous hypothèse d’une inflation de 2% l’an, j’en déduis qu’il me faut 5465 € courants. Je peux donc ajuster le taux de progression annuel du flux du portefeuille. Sur ces hypothèses, il est calé à 15,7% l’an.

Chaque année, j’ajuste l’indice des prix et je peux corriger l’objectif de l’année pour retomber sur les 4000 € constants en 2028. De même, à chaque hausse des prélèvements sociaux, je dois compenser la fiscalité des futurs retraits par une majoration du taux de progression annuel du flux.

Ces différents jeux de données me semblent assez viables et ont le mérite de savoir ce que l’on recherche à terme (les fameux objectifs que chaque investisseur, chaque épargnant, doit se définir).

Pour la résidence principale (je suis locataire), j’ai un tableau similaire sur mon CTO géré selon une maximisation de l’ANR d’un portefeuille de foncières.


I'm back — parrain American Express

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#375 09/01/2013 20h58

Membre (2010)
Réputation :   3  

Jean-Marc a écrit :

Je n’en pense rien de particulier; M. BOUVART est en procès avec Aurès, son départ est dans la logique. Quant à la baisse du dividende, je pense qu’elle est conjoncturelle : le tableau des flux 2011 montre que la hausse du BFR a mangé les ressources de sorte que la trésorerie de clôture était au ras des pâquerettes. Je pense qu’un retour à 1,50 est tout-à-fait tenable pour l’exercice 2012.

conformité AMF : je possède des titres AURS.

D’abord Bonne’ Année à tous avec une bourse en recovery!..

Suite à nos échanges antérieurs à propos d’AURS, voici ce qui vient d’être publié ce soir:
²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²



CROISSANCE EXTERNE MAJEURE FINALISEE

Télécharger ce communiqué au format PDF :
http://www.actusnews.com/documents_comm … 090113.pdf 

Croissance externe majeure finalisée
Le groupe AURES confirme l’acquisition du groupe J2 Retail Systems Technology Limited.

Le groupe AURES confirme l’acquisition de 100% du capital du groupe J2 Retail Systems Technology Limited, en date du 2 janvier 2013.

Le financement de cette opération a été réalisé en partie sur les fonds propres du groupe, et, en partie par des emprunts à moyen terme auprès de BNP PARIBAS, du Crédit du Nord et d’OSEO.

Par cette croissance externe significative, le Groupe AURES accélère son développement à l’international et fait son entrée dans le top 10 mondial des constructeurs de terminaux point de vente.

Le groupe J2 Systems a réalisé en 2012 (exercice clos au 30 juin) un chiffre d’affaires consolidé de 16,64 m£ (soit environ 20,8 m€) réalisé en majeure partie sur le Royaume Uni, les États Unis et l’Australie.

L’actuel CEO de J2 Systems, Monsieur Moray Boyd, conservera ses fonctions de dirigeant de la filiale et participera au développement du groupe aux côtés des dirigeants d’AURES.



Prochaine publication : chiffre d’affaires de l’exercice 2012, le 22 janvier 2013 avant Bourse.
²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²
Le financement de cette acquisition a été assuré pour partie ( mais laquelle ?…) avec des fonds propres.
Doit-on comprendre qu’en dehors du manque de cash flow, la reduction du dividende avait aussi un autre propos: financer une operation de croissance externe?
En tous les cas le cours remonte.

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