Effectivement, pour ARYZTA c’est pas terrible. Maintenant pour les obligataires, c’est plutôt les ventes d’actifs (surtout PICARD) ou une augmentation de capital qui comptent.
Article copié de Zonebourse.fr
Il aura sans doute fallu attendre le plongeon mémorable de l’ordre de 30% affiché lors de la séance de bourse du 24 mai 2018 pour que le grand public découvre la société Aryzta, un boulanger industriel né du rapprochement entre l’irlandais IAWS et le suisse Hiestand en 2008. En matière d’avertissement sur les objectifs, Aryzta n’en est pas à son coup d’essai, mais celui qui a été lancé ce matin est particulièrement dévastateur. L’action, qui avait clôturé à 20,77 CHF hier soir, dérive aujourd’hui entre 14,05 et 16,705 CHF. Ceux qui sont familiarisés avec notre Market Screener n’auront eu aucune difficulté à éviter le dossier : la plupart des indicateurs majeurs sont au rouge. La croissance, la qualité des publications (qui mesure notamment la fiabilité des objectifs), la visibilité (qui quantifie les écarts d’attentes entre analystes) et la rentabilité sont au plancher. Du côté des révisions d’anticipations, c’est aussi morne plaine. Les seuls atouts fondamentaux visibles sont une valorisation extrêmement faible et par conséquent un potentiel théorique élevé. C’est largement insuffisant pour un investissement cohérent.
Ce matin, la société basée à Zurich a révélé avoir subi une baisse de revenus de près de 17% au 3ème trimestre fiscal (février à avril), à 811,4 millions d’euros, ce qui entraînera un Ebitda 2018 plus faible de 9 à 12% par rapport à ce qui était prévu. La décroissance organique se limite toutefois à -1,2%. Le problème, c’est que l’objectif initial d’Ebitda de l’exercice avait déjà été abaissé en janvier et que dans le même temps, Aryzta lutte contre une dette élevée, dont le service doit être alimenté. Pour tenter de faire passer la pilule, mais c’est manifestement raté, le management a annoncé un plan d’économies de 200 millions d’euros en trois ans. Largement remaniée sur la période récente, la direction a du pain sur la planche pour redorer son blason.
L’avertissement du jour ne devrait pas beaucoup changer la donne chez les analystes, qui étaient extrêmement prudents sur le titre : deux avis positifs seulement sur quatorze recommandations. Malgré la lourde chute du jour, il est encore trop tôt pour se lancer dans des rachats à bon compte.
Pour ALPIQ, les dernières nouvelles sont plutôt bonnes mais le cours de la perpet 5% est descendu à 94%. Je ne m’explique pas cette (petite) baisse sachant que le PDG a déclaré ne pas se lancer dans des acquisitions après la vente de la filiale ingénierie à Bouygues mais plutôt viser le désendettement.