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#1 15/09/2018 14h53
- Alcasisco
- Membre (2017)
- Réputation : 0
Bonjour,
Après plusieurs recherches, je n’ai pas trouvé de sujet sur cette société, à peine quelques mots dans certaines files.
EO2 est une société qui vend des granulés de bois, c’est une société française créée en 2005.
J’avais l’action en portefeuille il y a quelques mois et par un heureux arbitrage, j’ai coupé ma position avec un légère MV de 3%.
J’assiste depuis à la dégringolade de l’action, - 46% en 6 mois.
Quelques indicateurs :
Marge EBE 2018 : 9,7%
Croissance de 17% au S1 2017-2018
Croissance 5.3% au S2 2018-2019.
Ce qui m’interpelle c’est le ratio capitaux propres sur valorisation qui me semble, avec mon oeil novice, relativement faible.
La capitalisation est de 9.87M
Capitaux propres : 15.8M
Soit un ratio à 0.62.
Comment expliquer un telle décôte (dans l’hypothèse ou mon analyse est bonne) ? Le réchauffement climatique peut être ?
Ayant lu l’investisseur intelligent et l’effet boule de neige sur Warren Buffet, j’ai l’impression de me trouver en face d’une des fameuses sociétés que WB recherche car il achète un Dollar à 0.6…
J’ai besoin des luimières de personnes plus sages que moi sur le sujet car l’envie de revenir sur cette société me titille. D’autant que je n’ai en portif que CLARANOVA et CGG, les PV sont belles mais la diversification et la volatilité font peur (un peu).
Merci d’avance
Pas actionnaire de EO2
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Mots-clés : decote, eo2, granules de bois
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1 #2 15/09/2018 21h42
- bibike
- Membre (2016)
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Bonjour,
Demandez-vous pourquoi a t’elle dégringolé ?
Graphiquement on voit déjà qu’elle a subit le bouillon de janvier/février sans s’en relever complètement, ensuite :
Alcasisco a écrit :
Croissance de 17% au S1 2017-2018
Croissance 5.3% au S2 2018-2019.
Boursier a écrit :
12/06/2018 12:14:29
EO2 s’effondre après le point annuel
EO2 s’effondre de 21% à 6,18 euros au lendemain d’un point annuel marqué par un net ralentissement de la croissance au second semestre en raison d’effets climatiques défavorables. Le groupe a rappelé que malgré une croissance structurelle du marché, l’aléa climatique constitue un risque conjoncturel qui peut affecter épisodiquement les prévisions de façon positive ou négative. Le management a ainsi réitéré sa confiance dans le bon développement du Groupe et de l’amélioration de ses fondamentaux.
Donc la valorisation précédente semblait pricer une certaine croissance.
Le P/B < 1 est assez courant, surtout sur les nano caps.
Il faut voir ce qu’il y a dedans, à priori ici pas trop d’incorporel mais beaucoup de "matériel et outillages". Est-ce que la valeur comptable est vraiment représentative de la valeur de marché de ses immobilisations ? Je ne sais pas le dire.
On trouve aussi 3.8M€ de stocks et 3.7M€ de créances clients.
Pour les stocks : 1/3 de matière première, 2/3 de produits finis : la valeur de ses granulés est probablement liée au cours d’une matière première, est-elle volatile ou plutôt stable ?
Pour les créances clients : sont-elles recouvrables ? Quel est l’historique d’impayé ? Les échéances ?
Vous citez la marge d’EBE mais cela ne signifie rien sans contexte. Observer son évolution sur plusieurs années, quelle est la tendance ? A quoi est-elle sensible ?
Comment se passe la comparaison avec les concurrents ? (Cogra par exemple). Avec cela vous pourrez apprécier cet EBE de 9.7%.
Quels sont les flux de trésorerie de la société ?
Pourquoi cela varie tant ces deux dernières années ? Il faut lire les notes et remonter plus loin dans le passé.
Et quelles sont les échéances bancaires en face de ce flux opérationnel (hors invest en plus) :
Rien qu’avec le TFT on voit que le flux opérationnel n’a pas suffit du tout à couvrir les échéances d’emprunt et donc que la trésorerie s’est dégradée (même hors invest). Cela peut-être lié à une forte croissance, mais on a vu précédemment que la société était pénalisée du fait d’une croissance décevante.
Cela vous donne quelques pistes à creuser pour comprendre pourquoi elle est valorisée ainsi, à voir dans les notes, dans l’échéancier de la dette, dans la variation de BFR entre les deux années, et ce qui s’est passé avant.
Les nano caps, ce sont de petites sociétés potentiellement très fragiles car elles n’ont pas toujours la surface financière pour encaisser des périodes de vaches maigres.
Dans ce doc, on comprend en partie la variation de BFR, la société a constitué des stocks en anticipant un hiver rude (qui finalement n’est pas arrivé). Elle se satisfait de la croissance de sa marge, quels sont les prochains objectifs à ce sujet ?
N’achetez pas trop vite un P/B <1, essayez de comprendre pourquoi on en est là, quels sont les risques potentiels, et comment la société pourrait retrouver des niveaux de valorisation plus élevés.
PS : je n’ai pas étudié la société donc je n’ai pas d’avis.
Dernière modification par bibike (15/09/2018 22h28)
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2 #3 15/09/2018 22h48
- srv
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Bonsoir
Je ne connaissais pas la boite, merci de me la faire découvrir (encore une de plus …)
Je n’ai pas non plus étudié le dossier, mais je vois des points positifs pour progresser dans l’analyse financière appliquée ici.
On a une petite boite, un seul secteur d’activité, donc plus facile à analyser qu’une holding à la Bolloré.
Faut trouver les concurrents, les parts de marché (c’est très souvent non communicable car c’est le nerf de la guerre selon la courbe d’expériences (1 : voir en bas)).
Faut fouiller le passé des dirigeants (faut fouiller sur le net), ou dans la région s’ils ont été investis localement dans des instances. L’age des dirigeants, s’ils ont des successeurs etc. Visiblement le boss Guillaume Poizat gère beaucoup de trucs lui-même, si on peut échanger directement avec lui on en apprend plus qu’en 1 an de recherches à distance.
Faut trouver les clients, les fournisseurs, les contrats associés.
Ya un réseau de distributeurs, faut y aller et poser des questions.
Faut trouver les salons où ils sont présents, et questionner les VRP.
Faut trouver des gens qui bossent pour eux et les écouter.
Si possible faut se déplacer au siège et demander à voir les documents légaux (feuilles de présences aux AG etc …) , voir l’accueil que l’on a.
Bref, on a ici un cas concret à étudier d’une boite pas trop compliqué à comprendre.
On peut faire du Peter Lynch, ya beaucoup de possibilités je pense.
Faut OSER !
Et une remarque, faut prendre les fonds propres part de groupe , ici 13.95Meur (en retirant ceux des minoritaires)
Bon courage.
(1) : pour la courbe d’expérience, je vous invite à regarder les cours de BFM Stratégie de Xavier Fontanet de cet été, dispo sur leur site ou youtube. Il est terriblement pédagogue et fortiche.
SRV pas actionnaire de EO2
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3 #4 17/09/2018 17h23
- srv
- Membre (2011)
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J’ai gratté le sujet qui me semble intéressant car le secteur est en énorme croissance, faut des capitaux pour entrer sur le marché, les producteurs sont atomisés, et ya des barrières à l’entrée.
Et la valorisation de EO2 est tombée à 10 Meur, c’est rikiki, risqué donc … Mais à étudier si GARP ou pas ?
Actuellement le cours de EO2 descend sous un effet de flux; en clair ya un ou plusieurs gros qui vendent sur le marché. Ca je le pense avec les infos glanées sur le net + le carnet d’ordres qui appuie plus ou moins fortement.
Concernant le secteur et EO2, j’ai trouvé ceci
Introduction en bourse de EO2 sur le marché libre en 2007 :
eo2_prospectus-d-introduction_2007.pdf
Son passage sur Alternext en 2012
eo2_passage_sur_alternext_dec_2012.pdf
Et une étude globale du secteur bois, dont les pellets de 2012
etude_bois_-_pipame_-_rapport_final_complet_fev_2012.pdf
Dans un business naissant et en forte croissance, beaucoup de choses se jouent au tout début et notamment sur la part de marché, sinon on rame derrière et au final on coule où on se marie.
J’ai trouvé ceci en cartographie des productions de 2013, pas à jour mais je vais fouiller les dernières données
On trouve aussi des vidéos des fondateurs. Ils me semblent bien calés, belle vision du business avec les risques associés. Par exemple, ils sont entrés en bourse pour lever des sous et monter leur usine en Auvergne (celle qui est en rouge au milieu de la carte de France). Ils évoquent aussi des contrats long terme de 12 ans sur les approvisionnements des bois, c’est ici un point crucial, si on veut couler un concurrent faut taper ici, car une fois installé c’est probablement difficile de le contrer.
EO2 ne dilue pas ses actionnaires depuis 2010, date de la dernière levée de fonds.
Ils ont même relué puisque le nombre de titre est actuellement 7% plus faible que celui de 2010
En concurrents, le marché est atomisé, mais ya Cogra qui est de la même taille grosso modo que EO2. Mais Cogra dilue en permanence les actionnaires via des augmentations du capital et sa valorisation actuelle est le double de E02 (25% de dilution depuis 2013 alors que E02 relue de 7%)
Et les résultats de Cogra peinent à décoller (cf les RFA dispo sur le net) , alors qu’ils sont présents depuis bien plus longtemps que E02 (d’où mon ressenti que l’on a probablement avec Cogra une boite à papa ou les processus d’adaptation sont lents).
Je vais étudier les flux de trésorerie car sur ce type de boites, très gourmandes en capitaux et en pleine croissance, il faut investir en permanence pour grossir grossir et encore grossir, jusqu’à avoir la taille critique.
Mais ya un point qui me chagrine pour E02, je pense que le coupon versé dernièrement est une bêtise, probablement poussée par les autres actionnaires que les dirigeants.
Vous noterez que je n’ai pas beaucoup parlé de valorisation car quand j’étudie une boite, j’essaie de comprendre son marché avant de regarder sa valorisation. L’aspect parts de marché est pour moi important (et à mon avis trop souvent oublié).
Je vais continuer à bosser le sujet , qui me plait …
SRV pas (encore - sait-on ?) actionnaire de EO2
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#5 17/09/2018 17h36
- Mi345
- Membre (2016)
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Dans la filière du bois, vous pourriez aussi regarder Moulinvest. Ce n’est pas entièrement comparable puisque ce n’est pas la même utilisation.
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#6 18/09/2018 13h21
- oliv21
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Bonjour,
Je n’ai pas étudié le dossier EO2 en détail récemment mais d’après mes souvenirs, les granulés bois connaissent un important développement mais restent un secteur très concurrentiel. Cela me fait un peu penser aux panneaux solaire il y a quelques années (grosse croissance mais surcapacité …).
Dans les comparables, je suis actionnaire de Moulinvest. Ils produisent également un peu de granulés mais leur activité principale est la découpe du bois.
J’avais lu que la demande de bois à l’export avait fortement augmentée, tirée notamment par la Chine, qui était en déficit de bois.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
"Espérez le meilleur, préparez le pire et attendez vous à être surpris" @StockPick_fr
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1 #7 20/09/2018 10h16
- tigrou
- Membre (2012)
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Les ventes d’insiders en début d’année(dirigeants, pacifica etc..) "au meilleur moment" sont la raison pour laquelle je resterai à l’écart du dossier personnellement.
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#8 20/09/2018 15h36
- bonel
- Membre (2015)
- Réputation : 38
oliv21 a écrit :
Je n’ai pas étudié le dossier EO2 en détail récemment mais d’après mes souvenirs, les granulés bois connaissent un important développement mais restent un secteur très concurrentiel. .
J’ai rencontré le frère du dirigeant sur un salon professionnel sur le chauffage bois en 2015 et on avait discuté de façon un peu large sur le marché: une des principales difficultés était à l’époque effectivement la concurrence acharnée sur les granulés bois, non seulement en Europe (Europe du Nord, Autriche), mais aussi outre-Atlantique (Canada de mémoire est un gros producteur et l’Europe importait (ou importe) une part non négligeable). Je ne saurai pas en dire plus les forces d’EO2 mais je pense comme srv l’a dit plus haut et oliv21 que la concurrence doit être étudiée de très près.
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#9 20/09/2018 17h24
- srv
- Membre (2011)
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Nouvelle cartographie trouvée de 2016
A comparer avec celle de 2013.
On constate :
Marché atomisé, beaucoup de producteurs
Depuis 2013, pas d’énorme capacité locale => lié au fait que le modèle est de produire localement. Ceci est possible car les fournisseurs (industrie du bois) sont éclatés sur toute la France, et cela évite les transports sur des centaines de km de ces matières premières.
Je crois toujours que l’émergence d’un leader se fera sur sa capacité à assurer ses approvisionnements en bois et déchets de bois.
Comment le trouver ?
Il y a très régulièrement des salons sur le chauffage aux granulés dans toutes les régions de France. Il est alors facile d’y faire du terrain. Je vais m’y atteler à l’automne.
Idem, il y a des portes ouvertes sur les usines bois.
Mon idée est de bien comprendre le marché, depuis les fournisseurs jusqu’à la distribution, en passant par la fabrication.
Concernant EO2, effectivement le management souhaite partir sur des activités indépendantes des conditions climatiques.
A suivre.
SRV, pas d’action EO2
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1 #10 20/09/2018 17h42
- Wift
- Membre (2015)
- Réputation : 21
Un graphe de 2013 qui intégrait les perspectives d’évolution sur les 2 prochaines années :
EO2 (12% CAGR sur les 4 dernières années) croît bien moins vite que le marché (25% CAGR) donc la concurrence est féroce. J’ai jété un coup d’oeil à Biosyl, après avoir vu ce graphe, ils ont fait +44% de CA entre 2016 et 2017 (ils sont dans les 17M€ de CA je crois, soit pas loin de EO2). À noter aussi que le PDG de Archimbaud est au comité d’administration de Biosyl.
En fait si on compare les deux graphes postés par srv, on peut voir quelque chose d’assez inquiétant :
Archimbaud, Biosyl et Cogra s’étendent géographiquement pour aller chercher d’autres marchés locaux. On voit aussi l’apparition de Siat Braun (qui est à la base une scierie et vient certainement exploiter la synergie), qui a un meilleur business model (cf fin du message).
De plus, on est sur une activité mal positionnée (les coûts dépendent du cours de la sciure, les granulés sont une quasi commodité donc aucun pricing power) :
Donc en gros d’après ce que je comprends, EO2 doit énormément investir pour au final n’avoir aucun contrôle sur sa marge (et donc là ils sont très fortement endettés, avec aucune visibilité sur le cash qui devrait rentrer dans les prochaines années). Pas terrible comme business model… En voyant la politique de distribution de dividende, ça rassure pas non plus (dans cette situation il faudrait vraiment tout réinvestir dans la capacité de production et contrôler sa dette).
Je rejoins srv :
srv a écrit :
Je crois toujours que l’émergence d’un leader se fera sur sa capacité à assurer ses approvisionnements en bois et déchets de bois.
Et je pense que c’est celui qui va s’étendre le plus rapidement (un contrôle ou pouvoir sur les scieries locales serait un énorme moat à l’échelle nationale car il pourra alors maîtriser les coûts et jouer sur les prix).
Dernière modification par Wift (20/09/2018 18h03)
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#11 20/09/2018 18h59
- Gaspode
- Membre (2015)
Top 50 Actions/Bourse - Réputation : 238
je ne connais pas bien le secteur, mais les déchets de scieries sont déjà largement utilisés par l’industrie de l’isolation et les utilisateurs de pulpes, ce qui est bien plus large que le seul papier. La situation est d’ailleurs très tendue sur l’approvisionnement et il y a de l’importation ce qui est une aberration.
Les granulés proviennent principalement (en Rhône Alpes en tous cas) des déchets d’exploitation forestière parce un taux plus important d’écorce est tolérable, et le recyclage de bois de construction et palettes. La problématique du granulé est qu’un bois vert est surtout constitué d’eau ce qui est très néfaste à la capacité énergétique et il faut donc étuver, mais un bois ancien a perdu une bonne part de ses huiles ce qui est aussi néfaste. L’équilibre entre les deux est délicat. J’ai lu quelque part que le taux d’humidité des granulés est idéalement inférieur à 8%.
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#12 20/09/2018 19h50
- Wift
- Membre (2015)
- Réputation : 21
Document IPO a écrit :
1/ Objectifs poursuivis par EO2 :
- Devenir le leader français de la production de granulés bois
- Assurer une implantation régionale de proximité
- Produire des pellets de haute qualité
- Favoriser une lisibilité nationale et européenne
- Développer une activité pérenne à valeur ajoutée pour la filière bois
- Se positionner par la suite sur l’ensemble de la biomasse solide
EO2 souhaiterait également « remonter » plus en amont dans la filière avec le désir de devenir
propriétaire de la matière première et d’être moins dépendant de l’industrie du sciage. Cette stratégie
augmenterait le pouvoir de négociation d’EO2. Des partenariats sont sur le point d’être noués dans ce
sens.2/ Stratégie :
- Stratégie d’implantation : Couverture nationale, proximité régionale
- Sécurisation des approvisionnements : Contrats sur une durée de 12 ans + Proximité des scieurs -> Économie frais de transport
- Procédé : Utilisation de technologies éprouvées avec des partenaires de
référence + Démarche qualité conformes aux attentes des chauffagistes + Un lancement R&D pour augmenter le PCI des granulés
- Distribution/commerciale : Export sur 3 ans en attente de la structuration d’un marché local + Réaliser en direct 30 % de la distribution + Garantie de fourniture + Qualité stable + Partenariats avec les chauffagistesCoût d’achat de la matière première
Il n’existe de pas de prix national de la sciure. En effet, la sciure n’est pas équitablement valorisée quelque
soit les régions. Les contrats d’approvisionnement engagent EO2 et chaque scieur sur une quantité, un
prix et une durée (12 ans). Les prix sont indexés à un indice type ONF (produits en bois/ carton,
carburants, coût horaire main d’œuvre), une clause d’ajustement est également prévue si les prix
s’écartent de plus de 15 % du prix du marché réputé de référence. Sur le projet d’Herment situé en
Auvergne le prix de la tonne de sciure non livrée a été fixée à 8 € par m3, soit environ 29 € la tonne, auquel
il faut ajouter un prix moyen de 5 € la tonne pour la livraison. Le prévisionnel est bâti sur une base de 36 €
la tonne ; il comprend donc une marge d’erreur.
Le taux d’humidité dépend des essences, lesquelles différent selon les régions. Ce taux d’hydrométrie
revêt une importance toute particulière étant donné son impact sur l’ensemble du procédé : le volume de
sciures achetées, le coût de déshydratation, et la consommation électrique en dépendent. Sur une essence
comme le douglas le taux d’humidité de la sciure est inférieur à 47%. EO2 doit déshydrater cette sciure de
manière à obtenir un granulé à 10 % d’humidité; le différentiel est alors de 37%. Pour produire 65000
tonnes de pellet il faudra donc 103 000 tonnes de Douglas , soit 65000/(1- (47%-10%)).
Je pense vraiment qu’ils utilisent une bonne part de sciure provenant des scieries. En revanche vous soulignez un très bon point pour le taux d’humidité, parce qu’apparemment ils déshydratent eux-mêmes du coup… (donc en plus d’avoir une dépendance aux scieries, ils ont un coût supplémentaire).
PS : Les points expliqués dans le doc d’IPO viennent aussi en appui à mon message précédent.
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1 #13 21/09/2018 09h28
- rom1
- Membre (2018)
- Réputation : 24
Bonjour à tous,
Je me permet d’apporter ma contribution à cette discussion suite à mon expérience de plusieurs mois au sein d’une scierie. En effet, entre la fin de ma première entreprise et le retour au salariat, j’ai rejoins une scierie pendant plusieurs mois.
Mes remarques :
Le patron "Il y a 5 ans, je payais pour me faire enlever la sciure, maintenant, on m’appelle de toute la France pour me l’acheter ! C’est bientôt plus rentable que de scier"
Comment l’interpréter ? Que le déchet (et par conséquent le coût) d’hier, deviens une ressource pour l’entreprise (= le sourcing de E02 devient plus convoité et plus cher)
Le sciage en France est en berne. il est concurrencé par les pays asiatiques et les pays du Maghreb. En effet, la France est le seul pays européen (à ma connaissance) à laisser partir les grumes (arbres juste coupé) à l’export sans transformation. Pour avoir assister à un chargement de barge remplis de 40.000m3 de grume, c’est impressionnant. C’est autant de grume non scié en France et de sourcing pour E02.
Il est moins cher d’envoyer les grumes en Asie, les faire scier puis les ramener en France, que de les scier directement en France. C’est la même chose pour la Tunisie où de grandes scieries ont été construites ces dernières années avec un accès direct sur la mer. Heureusement pour les scieurs français, le climat n’est pas le plus adéquat et le savoir faire n’est pas encore au rendez-vous. Mais, à mon avis, ce n’est qu’une question de temps pour le savoir faire.
Il suffit, que la France interdise l’export de grume sans transformation (comme tous les autres pays européens) pour que ce "risque" disparaisse.
Le problème des poêles qui utilisent les granulés à bois, c’est qu’ils ont besoin d’être branché au réseau électrique pour pouvoir fonctionner. Or, le principe d’un chauffage à bois, c’est qu’il fonctionne sans électricité. J’ai connu plus d’une personne refusant de passer au poêle à cause de cela.
Mes impressions sont que le secteur est atomique, familiale, endetté et de sourcing local (- de 200 kilomètres). L’émergence d’un leader est pour moi, une nécessité pour que la filière soit pérenne.
N’hésitez pas à me poser des questions à ce sujet, j’ai encore quelques contacts au sein de scierie qui serait ravis de répondre à vos questions,
Bonne journée,
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4 #14 21/09/2018 10h27
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Gaspode : effectivement, vous ne connaissez pas le secteur et écrivez donc beaucoup de bêtises.
Sur l’appro :
- l’appro historique, l’appro la plus simple, est la sciure de scierie. C’est le plus simple à utiliser et c’est (c’était ?) pas cher. La concurrence est essentiellement entre granulateurs, car la sciure est peu utilisée par les autres industries du bois (si ce n’est les panneautiers).
- la nouveauté, c’est que les scieurs sont entrés dans la danse depuis quelques années. Avant les scieurs sciaient, les granulateurs granulaient. Les scieurs ont dit "ça a l’air rentable ce truc", et les gros scieurs ont investi dans des usines de granulation : Piveteau, Siat Braun, Archimbault, etc. Ces scieurs qui se gardent leur sciure contribuent à rendre l’appro plus difficile pour les granulateurs.
- la plupart des usines modernes de granulés ont prévu de pouvoir s’approvisionner aussi en bois forestier (rondins de 8 à 20 cm de diamètre environ, c’est à dire le bois qui part actuellement en usines de pâte à papier), pour le cas où ils manqueraient de sciure, mais ils ne l’utilisent pas ou peu aux dernières nouvelles, car ça revient plus cher que la sciure (prix du bois + transport + broyage et rebroyage).
- la plaquette de scierie ou forestière n’est pas ou peu utilisée, à ma connaissance. Il peut aussi y avoir d’autres connexes de l’industrie du bois (copeaux…), mais ça reste négligeable.
- votre appro en "déchets forestiers" qui serait majoritaire en RA me semble du pipeau écolo-politiquement correct. Peut-être que certains granulateurs racontent cela, mais c’est pour faire joli, je n’y crois pas une seconde. C’est juste pas possible : les "déchets" (au sens de ce qu’on laisse habituellement en forêt) sont les branches et les houppiers, et ils sont quasiment impossibles à ramasser, d’un point de vue économique. On sait faire, il y a eu des expérimentations avec des fagotteuses, mais ça revient juste trop cher, alors qu’on peut acheter du rondin papetier pour moins cher. Qui plus est, c’est très chargé en écorce et en corps étrangers et ce n’est donc pas du tout une bonne idée de mettre cela dans un process de granulation.
La façon la plus simple d’emmener les déchets, c’est de ne pas faire de déchets ; c’est à dire de débarder l’arbre entier puis de broyer l’arbre entier. C’est (un peu) utilisé pour faire de la plaquette forestière à destination bois-énergie ; mais pas pour le granulé ou alors très marginalement.
Sur le process et l’humidité :
- quelle que soit l’appro, la matière première est humide. Les scieries scient du bois vert, donc la sciure est verte aussi. Dans tous les cas, il faut sécher, c’est une étape indispensable du process de production de granulation. La plupart des producteurs font cela avec une chaudière à bois, où ils passent du combustible qui ne coûte pas cher.
- le problème quand on change d’appro, c’est que ça ne se comporte pas pareil à la granulation, suivant l’essence, la granulo, l’humidité (un des facteurs parmi d’autres !). Changer de source d’appro peut poser de gros problèmes de production (granulé qui ne se tient pas bien, etc.).
- à propos, ne pas confondre l’appro du process et l’appro de la chaudière. On peut apprendre que telle usine de granulé achète de l’écorce, et en déduire qu’ils utilisent de l’écorce pour faire du granulé ; mais il est probable que l’écorce est utilisée seulement dans la chaudière pour le séchage.
Sur le business du granulé :
- oui il est en forte augmentation, mais être en forte augmentation n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la rentabilité. L’équilibre offre/demande fait des gros coups d’accordéon. A un moment, il y a eu pénurie d’offre et les prix se sont envoléq (2006-2007), du coup tout le monde a investi (ou a converti des presses servant auparavant au granulé agricole) et des petits malins ont importé, créant par là-même des filières d’importation qui ont ensuite créé une concurrence durable.
- il est vrai que les granulateurs sont coincés entre un prix de la matière première qu’ils ne maîtrisent pas (et qui vient surtout de la concurrence entre granulateurs), et le prix de marché du granulé qu’ils ne maîtrisent pas non plus. Le prix de marché du granulé dépend de : rigueur de l’hiver ; développement du chauffage à granulé par les politiques publiques (crédit d’impôt etc), par le prix des énergies concurrentes (pétrole etc), et par la consommation de très grosses unités qui peuvent s’approvisionner au granulé et font un gros effet ON/OFF quand elles démarrent, s’éteignent,ou switchent sur une autre appro ; et de l’importation ou non importation de granulés concurrents (si par exemple le Canada a besoin de ses granulés et diminue ses exportations, c’est une bonne nouvelle pour les granulateurs français).
C’est donc une industrie fortement soumise à la conjoncture. Certains producteurs font parfois des stocks très importants, en attendant que la conjoncture reparte (je l’ai vu de mes yeux, des piles à n’en plus finir de palettes de sacs de granulés, et on venait juste d’installer un deuxième énorme silo pour pouvoir stocker davantage). Un scieur peut se le permettre car il a d’autres sources de revenus ; un granulateur beaucoup moins.
A moyen long terme (5, 10 ou 15 ans), il ne fait pas de doute que le granulé sera un gros business et que ceux qui auront investi dedans seront contents de l’avoir fait. D’ici là, il risque d’y avoir encore quelques années de vaches maigres ; et peut-être quelques faillites. A terme, l’avenir est plutôt aux grosses installations (>30000 t/an et même >50000 t/an), mais ce n’est pas une garantie. Vers 2015 environ, l’un des plus gros granulateurs allemands a bu le bouillon, ça faisait beaucoup parler dans la filière (genre "eh bien, on en est là !" et "même les plus gros ne sont pas à l’abri !").
rom1 : l’exportation lointaine des grumes fait beaucoup parler, mais elle sert d’épouvantail et il faut la relativiser. On exporte surtout du chêne. Alors oui ça fait du tort aux scieries de feuillus mais elles sont minoritaires.
Sur les essences résineuses, la concurrence de l’exportation est très sensible, mais surtout sur le nord-est de la France et elle est le fait des acheteurs belges, allemands et autrichiens.
Mais bon, ce n’est pas le sujet du fil.
Comment se renseigner sur le marché du granulé vu de la France : dans ce qui est publié, la revue professionnelle "bio énergie international" est sans doute la mieux placée, ainsi que les communications du syndicat propellet (en étant conscient que c’est le discours d’un syndicat). A l’international il y aussi des ressources mais je ne les ai plus en tête. Mais beaucoup de choses sont non écrites et il faut connaître du monde. Les infos s’échangent dans les rencontres professionnelles (syndicat propellet, salon du bois-énergie, etc.) et surtout en off. La filière bois est un monde où les infos voyagent vite, mais en off, on appelle cela "radio forêt".
EDIT : je me rends compte que je rabâche plus ou moins. Voilà ce que j’avais écrit dans le fil de discussion sur Cogra : Cogra 48 : spécialiste des granulés de bois
Dernière modification par Bernard2K (21/09/2018 11h08)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#15 21/09/2018 12h13
- maxcorporis
- Exclu définitivement
- Réputation : 20
@Bernard2k : merci pour ces précisions bien salutaires auxquelles j’aimerai ajouter quelques éléments que je pense important pour une bonne vue d’ensemble.
Le chauffage au bois comporte deux immenses inconnues pourtant cruciales mais qui ne paraît préoccuper personne lors du choix de son énergie :
Première inconnue au fur et à mesure de vos approvisionnements …
Le pouvoir calorifique PCI d’un stère de bois de chêne sec est de 1957 kWh
Le pouvoir calorifique PCI d’un stère de bois de hêtre sec est de 2172 kWh
Le pouvoir calorifique PCI d’un stère de bois de frêne sec est de 1834 kWh
Le pouvoir calorifique PCI d’un stère de bois de frêne sec est de 1834 kWh
Le pouvoir calorifique PCI d’un stère de bois de sapin sec est de 1212 kWh
Le pouvoir calorifique PCI d’un stère de bois de chataigner sec est de 1600 kWh
Le pouvoir calorifique PCI d’un stère de bois de sapin sec est de 1212 kWh
Source : Pouvoir calorifique bois
Deuxième inconnue au fur et à mesure de vos approvisionnements …
Le taux d’humidité pour lequel selon l’essence de bois, le type de transformation (granulés, plaquettes …), le type de stockage et/ou d’emballage …On peut se poser la question de cette humidité dont la réduction est un coût très important.
Sans oublier le meilleur pour la fin pour ceux qui ont décidé de se faire approvisionner en vrac dans un silo … La confiance en votre livreur est le maître mot car je défie quiconque de connaître le volume ou le poids réellement livré sans vouloir rajouter le type d’essence ou l’humidité réelle pour lequel vous aurez non seulement un rendement totalement différent mais aussi des problèmes de chaudières …
Tout ceci étant aussi valable pour les chauffages collectifs au bois très à la mode dont les coûts de financement sont selon moi démesurés pour des collectivités locales déjà bien endettées … Quid de la déperdition de chaleur entre la chaufferie et l’usager (le stockage impressionnant éloigne souvent la chaufferie), les coûts de maintenance etc etc …
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#16 21/09/2018 13h00
- Bernard2K
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maxcorporis, je vous remercie pas d’apporter des éléments que vous croyez importants mais qui s’avèrent des bêtises. La différence de pouvoir calorifique volumique des essences provient essentiellement d’une différence de masse volumique.
Quand on veut rationnaliser le pouvoir calorifique du bois, c’est très simple :
1) le PCI du bois anhydre est de l’ordre de 5000 kWh/tonne. Ca varie un peu selon les essences, mais assez peu : disons entre 4600 et 5400 kWh/t pour les essences courantes, mais en fait surtout entre 4800 et 5200, avec les feuillus plutôt vers 4800 et les résineux plutôt vers 5000, donc en pratique la variation selon l’essence est vraiment faible.
2) le PCI varie en fonction de l’humidité selon une formule bien connue, qui donne un graphique bien linéaire :
Autrement dit : le PCI du bois, à la tonne, dépend surtout de l’humidité et très peu de l’essence de bois considérée.
3) le granulé de bois est sec, en gros entre 4 et 10 %. Certes, le taux d’humidité peut faire varier un peu le PCI du granulé que vous achetez, mais dans des proportions bien moindres qu’avec de la bûche. Ce n’est quasiment pas possible de fabriquer et de vendre du granulé humide (ça s’abîme, ça fermente, etc.).
Enfin, pour ce qui est de rationaliser les quantités achetées, c’est très simple : ça doit être commercialisé au poids. S’il n’est pas illégal de commercialiser au m3 apparent, ce n’est quasiment pas pratiqué, à ma connaissance, pour le granulé.
Donc le livreur doit vous indiquer un poids livré, soit par pesée différentielle au moment de la livraison (le camion étant équipé de pesons embarqués, c’est à dire des capteurs électroniques qui sont capables de peser la cargaison avant/après et de délivrer un ticket de pesée agrée) ; soit ça a été pesé au moment du chargement. Et quand c’est en sac, le poids est marqué sur le sac.
Avec un PCI massique qui dépend très peu de l’essence, mais essentiellement de l’humidité ; une humidité toujours contenue dans une fourchette très restreinte pour le granulé ; et une facturation au poids, la quantité d’énergie contenue dans le granulé que l’on achète ne peut varier que très peu.
Vous projetez sur le granulé des inquiétudes qui viennent du bois bûche, et qui sont certes pertinentes sur le bois bûche, mais complètement à côté de la plaque sur le granulé !
Je constate que les sujets sur le bois-énergie (celui sur Cogra, et maintenant celui-là) mènent toujours à des discussions de comptoir, où chacun prétend déverser son savoir, bien parcellaire, très souvent hors sujet et mal compris. Manifestement, le bois-énergie, ça parle à tout le monde, tout le monde a eu une cheminée, ou un grand père qui faisait du bois, alors chacun pense avoir quelque chose à dire, même quand il en connaît en fait très peu et que ce qu’il dit est à côté de la plaque. Moi ça me gonfle vraiment de passer mon temps à corriger tout ce n’importe quoi. J’ai été poli et mesuré dans ma réponse à Gspode, mais devoir intervenir une deuxième fois en l’espace de quelques heures, là ça me fatigue vraiment ; je ne vais pas passer tout mon temps à corriger toutes les approximations que vous déversez à grand débit ! Il y a une exigence de qualité sur les autres fils, mais pas sur le bois-énergie dirait-on !
Ceux qui sont vraiment intéressés par le sujet du marché du granulé pourront approfondir (j’ai donné les liens et pistes, dans ce fil et dans celui de Cogra) ; j’arrête ici ma contribution.
Dernière modification par Bernard2K (21/09/2018 13h24)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#17 21/09/2018 13h40
- footeure
- Membre (2012)
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Wift a écrit :
…
Donc en gros d’après ce que je comprends, EO2 doit énormément investir pour au final n’avoir aucun contrôle sur sa marge (et donc là ils sont très fortement endettés, avec aucune visibilité sur le cash qui devrait rentrer dans les prochaines années). Pas terrible comme business model… En voyant la politique de distribution de dividende, ça rassure pas non plus (dans cette situation il faudrait vraiment tout réinvestir dans la capacité de production et contrôler sa dette).
…
Un ratio de dettes net sur fonds propres de 25%, c’est très endetté pour vous ?
Vos arguments bearish sont recevables et intéressants, mais concernant celui-là j’ai du louper une étape.
D’autre part votre paragraphe peut porter sur de nombreux industriels sans pricing power, je ne vois pas ce qu’il y a d’exceptionnel.
Enfin EO2 a monté ses prix pour monter en gamme et gagner en valeur perçue. Donc du pricing power, ils semblent en avoir un peu, vu que leur CA ne s’est pas effondré
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#18 21/09/2018 14h10
- maxcorporis
- Exclu définitivement
- Réputation : 20
@Bernard2k :
J’ai peut-être à tort l’esprit critique sur ces calculs mais je ne peux me résoudre à l’avaler …
Le PCI a eu peu de contre expertises malgré des recherches relativement énergivores lors dde la "renaissance" du chauffage bois via granulés plaquettes et autres je n’ai que peu trouvé d’étalonnage du PCI par des instituts publics mais je serai ravi d’en avoir connaissance.
Le taux d’humidité est bel et bien le facteur essentiel et c’est ce que je désirai prouver en le détaillant par essence et d’ailleurs vous pourrez constater que selon les sources les valeurs diffèrent grandement sur le PCI par essence et selon humidité ce qui renforce mes doutes sur la question !
Ce que votre étude semble occulter selon moi c’est que 10% d’humidité selon l’essence n’a pas du tout la même valeur
1 tonne de hêtre vert donne env 710 kgs de hêtre anhydre
1 tonne de sapin blanc "vert" donne env 585 kgs de sapin blanc anhydre
10% d’humidité d’une tonne de hêtre donne 29kgs d’eau pendant que le même taux d’humidité pour le sapin blanc donne 41.5kgs d’eau
Voila toute la différence que j’estime importante autant pour les granulés que pour la livraison au détail.
Sans rajouter que l’on ne parle nulle part de la corrélation pour les résineux entre humidité et inflammabilité de la résine qui pour moi affecte obligatoirement le rendement.
Le but n’est en rien polémique mais très honnêtement me parait poser question sur la pleine crédibilité de ces chiffres.
D’autre part il convient aussi de publier ceci qui permet aussi une corrélation avec d’autres PCI :
COMPARATIF PCI TOUTES ENERGIES
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1 #19 21/09/2018 16h30
- Bernard2K
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C’est embêtant : vous ne comprenez pas ce qu’est un taux d’humidité.
Taux d’humidité sur masse brute = masse d’eau contenue dans le produit /masse du produit à cette humidité considérée.
Une tonne de n’importe quoi (sapin, hêtre, pain, chewing-gum…) qui a un taux de 10 % d’humidité sur brut contient 100 kg d’eau et 900 kg de matière anhydre.
Il y a certes des bois qui ont des taux d’humidité plus élevés que d’autres, à l’état vert. Ca veut dire que pour faire du granulé à partir de ces bois vert, on va dépenser plus d’énergie, d’abord pour les transporter (on transporte plus d’eau, en proportion), puis pour les sécher. Mais une fois sous forme de granulés, donc séchés, ça ne change rien au produit final.
Je suis très très affligé de voir que vous vous entêtez sans comprendre le B.A.BA. Je n’ai pas signé pour vous donner des cours particuliers de bois-énergie. Habituellement, quand j’explique le bois-énergie, les gens sont vraiment là pour apprendre (et non pour prétendre m’apprendre), je fais mon intervention dans l’ordre (car il y a des notions de base qui sont nécessaires pour comprendre la suite, n’est-ce pas), ça prend 2 heures minimum (car il faut le temps de comprendre le sujet, en commençant par le début), et je suis rémunéré pour le faire.
Une personne qui veut vraiment apprendre ne manquera pas de trouver les ressources en ligne pour ce faire. Sinon, ce bouquin est une excellente introduction au sujet : Mise en place d’une chaufferie biomasse : étude et installation d’une unité à… ? ADEME (pas folichon à lire, très technique et un peu aride, mais si on s’accroche, on en ressort avec un vrai début de compétence sur le sujet, équivalente à 2 à 4 jours de formation professionnelle, je dirais).
Bon, j’ai déjà dit dans le message précédent que j’arrêtais, donc fin de transmission.
Dernière modification par Bernard2K (21/09/2018 17h15)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#20 21/09/2018 19h23
- maxcorporis
- Exclu définitivement
- Réputation : 20
Je vous remercie très sincèrement pour du temps que vous estimez visiblement perdu ou du savoir dispensé à contre-coeur, j’ai appris toute ma vie et je souhaite que cela se poursuive.
Je trouve le sujet passionnant dans sa globalité au point que je serai particulièrement intéressé pour participer contre rémunération bien entendu à une formation que vous dispensez sur le sujet.
Contactez-moi par MP, je suis très libre et me fait fort de me rendre disponible pour participer, le prix n’est en rien un problème.
Merci.
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#21 21/09/2018 19h34
- Michel
- Membre (2014)
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Avez-vous lu (ou commandé) le livre à 55 € conseillé par B2K ?
Who’s the more foolish, the fool or the fool who follows him?
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#22 21/09/2018 19h50
- maxcorporis
- Exclu définitivement
- Réputation : 20
@Michel : Vous l’avez bien compris je n’ai absolument pas la compétence pour digérer cette discipline par moi-même au détriment de tout l’intérêt que j’y porte.
C’est pourquoi je préfère assister à une formation où je pourrai être accompagné pour une meilleure compréhension.
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