JMeuret a écrit :
Cela vous semble donc illogique de miser sur des foncières comme URW ou Covivio pour avoir des revenus réguliers dans le futur?
Non, pas du tout. Pourquoi pas. Mais il faut être clair:
1- Avoir une vision LT et savoir garder le cap s’il y a des "turbulences".
2- Savoir choisir ses foncières (toutes ne sont pas adaptées à cette stratégie).
3- Ne pas compter que sur cela pour assurer ses revenus.
Par exemple, URW est beaucoup moins adaptée que Covivio pour cette stratégie. L’erreur est surtout d’être attiré par le rendement sans regarder la "vraie" valeur des actifs.
Par exemple, un fond de SIIC pris au hazard:
https://www.morningstar.fr/fr/funds/sna … &tab=1
La performance est bonne sur les 10 dernières années. Ce fond est composé exclusivement des plus grosses SIIC européennes.
InvestisseurHeureux a écrit :
WhiteTiger a écrit :
Dans les 2 cas, cela reste un investissement, pas dénuer de risque. Mais je vois plutôt ces 2 supports comme "complémentaires" dans une apporte trés équilibrée de répartition du capital.
Vous n’avez pas compris mon propos.
SCPI ou SIIC fondamentalement, on s’en fiche, ce sont juste des supports pour investir dans l’immobilier.
Justement non ! Si pour les SCPI, c’est effectivement un investissement dans l’immobilier. C’est beaucoup plus discutable pour les SIIC, où le spread de taux générant l’effet de levier compte généralement une grande part de performance.
C’est, en grande partie, la raison de notre désaccord.
InvestisseurHeureux a écrit :
De la même façon, on pourrait très bien avoir une SIIC sans endettement, peu agressive dans sa gestion, …
Cela existe et c’est d’ailleurs celles qui m’intéressent en général (par exemple, FLY, IMDA, …), mais qui ne sont pas du goût de tout le monde…
InvestisseurHeureux a écrit :
Le truc c’est que les SCPI sont souvent gérées dans l’intérêt de la maison de gestion, et les SIIC sont souvent gérées dans l’intérêt du management.
C’est une vision manichéenne que je ne partage pas. Tout le monde doit évidemment défendre ses propres intérêts, mais l’intérêt de tout le monde est que cela aille pour le mieux.
InvestisseurHeureux a écrit :
Le rachat de Westfield par Unibail en un parfait exemple. On a le recul suffisant à présent : c’était une erreur monumentale. Unibail s’est rendu illisible auprès de ses actionnaires, a augmenté son endettement et a surpayé Westfield ! Pourquoi diable avoir fait ça ?
Cela fait seulement 2 ans. A-t-on vraiment le recul suffisant pour un secteur aussi LT que l’immobilier ?
Dans une vision CT, il aurait été préférable de ne pas avoir fait la fusion il y a 2 ans (mais plutôt maintenant, éventuellement). Mais c’est facile à dire … a posteriori.
InvestisseurHeureux a écrit :
Au final, que les SCPI pullulent avec leur caractéristiques désuètes (faible liquidité, frais élevés, etc.) est une aberration, qui est rendu possible parce que les SIIC n’ont pas les contraintes statutaires suffisantes pour empêcher une gestion trop agressive.
Encore des grands mots… qui ne veulent pas dire grand chose !
Les statuts des SCPI ont pas mal évolués ces dernières années, notamment sous des contraintes réglementaires qui ont évoluées. Certains regrettent d’ailleurs cette évolution, qui assurent moins de sécurité, selon eux (voir les grands discours de ASPIM).
Ce qui est certain, c’est que les règles des SCPI sont beaucoup plus contraignantes que celles des SIIC, à beaucoup d’égards. Et donc, là aussi, les différences sont nombreuses…
Ce qui permet d’arriver à la conclusion, où vous rejoignez mon propos initial, qui est de dire que ces 2 vecteurs d’investissement dans l’immobilier sont assez différents. Personnellement, je m’en réjouie plutôt car tous les 2 permettent de répondre à des besoins différents. Et, je serais vraiment désolé de voir ces 2 vecteurs se rejoindre dans leurs caractéristiques.
Dernière modification par WhiteTiger (03/02/2020 15h27)