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1 #26 24/08/2016 09h15
- JesterInvest
- Membre (2010)
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Oui, Scor a bien pâtit du 11/09, mais ce n’était qu’un bout de ses problèmes à se moment là. Depuis la risque attentat est partagé entre le réassureur et l’état dans plus en plus de pays (depuis le 10 décembre 2001 en France).
Blog: Financial Narratives
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#27 14/03/2017 08h15
- Vic
- Membre (2011)
- Réputation : 54
Denis Kessler profite d’une belle fenêtre pour lever des stocks options quasiment sur les plus haut de 2015 qui étaient des plus haut depuis 13 ans et le début de la recovery.
La plus value est légèrement supérieure à 1M€.
Je ne cherche plus à comprendre pourquoi les dirigeants lèvent des stocks options à un moment ou à un autre. Ca ne me donne pas d’info sur l’évolution du cours de bourse pertinente à mes yeux.
Par contre, autre chose passé inaperçu sur le forum, Scor a annoncé ne plus détenir de dette française. J’admire le talent d’économiste de Denis Kessler et c’est un point important dans mes réflexions actuelles.
Dans la tempête : cash is king
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1 #28 04/09/2018 11h21
- LaFourgale
- Membre (2018)
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Je remonte ce fil pour fournir cette information:
French re-insurer Scor rejects friendly takeover offer by Covea | Reuters
En bref, Covéa (MAAF, MMA, GMF), déja détenteur de 8% du capital du réassureur a fait une offre amicale à 41EUR par action. Scor a rejeté l’offre. L’action prend quand même 8% depuis l’ouverture.
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#29 04/09/2018 11h34
- Vic
- Membre (2011)
- Réputation : 54
Franchement ça me semble plutôt correcte, maintenant Kessler est très malin et va négocier un ou deux euros de plus et un jolie pactole de départ et la mariée sera belle.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dans la tempête : cash is king
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1 #30 04/09/2018 12h27
- Tahure
- Membre (2014)
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LaFourgale a écrit :
En bref, Covéa (MAAF, MMA, GMF), déja détenteur de 8% du capital du réassureur a fait une offre amicale à 41EUR par action. .
43 euros il me semble et non 41.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#31 04/09/2018 12h33
- kiwijuice
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Vic a écrit :
Denis Kessler profite d’une belle fenêtre pour lever des stocks options quasiment sur les plus haut de 2015 qui étaient des plus haut depuis 13 ans et le début de la recovery.
La plus value est légèrement supérieure à 1M€.
Je ne cherche plus à comprendre pourquoi les dirigeants lèvent des stocks options à un moment ou à un autre. Ca ne me donne pas d’info sur l’évolution du cours de bourse pertinente à mes yeux.
Par contre, autre chose passé inaperçu sur le forum, Scor a annoncé ne plus détenir de dette française. J’admire le talent d’économiste de Denis Kessler et c’est un point important dans mes réflexions actuelles.
Le rendement est anémique, ce n’est guère surprenant.
Quelles dettes détiennent-ils en compensation?
Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK
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#32 04/09/2018 14h36
- LaFourgale
- Membre (2018)
- Réputation : 82
Tahure a écrit :
LaFourgale a écrit :
En bref, Covéa (MAAF, MMA, GMF), déja détenteur de 8% du capital du réassureur a fait une offre amicale à 41EUR par action. .
43 euros il me semble et non 41.
Bien vu! Merci pour cette correction de bon aloi!
Pour l’offre, je dirai que c’est pas si mal que ça pour les actionnaires de Scor (j’arrive 1.31 la book value, 32.08 étant la book value per share reporté à Q2), surtout que selon Morningstar (à prendre avec des pincettes, je n’ai pas vérifié les chiffres en regardant les différents rapports annuels) la société se négocie autour d’une fois la book value.
Vic a écrit :
maintenant Kessler est très malin et va négocier un ou deux euros de plus et un jolie pactole de départ et la mariée sera belle.
Ce qu’a fait Kessler avec Scor est remarquable (il a sorti une société au fond du trou et en a fait un des plus gros réassureurs mondiaux), mais je ne suis pas sûr qu’il soit prêt à lâcher les rênes de la société. Être rattaché à une structure mutualiste n’est peut être pas son rêve et il essaiera peut être de faire capoter les autres offres. Du pur ressenti de ma part, donc à prendre avec d’énormes pincettes.
Kiwijuice a écrit :
Le rendement est anémique, ce n’est guère surprenant.
Quelles dettes détiennent-ils en compensation?
Je crois que vous pourrez trouver votre bonheur dans le rapport semestriel.
Beaucoup d’U.S. aux niveaux des Govies, du Covered et du Corporate en veux tu, en voilà.
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#33 04/09/2018 15h21
- Vic
- Membre (2011)
- Réputation : 54
Denis Kessler a 66 ans, le temps de gérer la cession il aura 67 ans, c’est un bel age pour commencer une autre vie.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dans la tempête : cash is king
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#34 05/09/2018 08h09
- BullAndBear
- Membre (2014)
- Réputation : 62
On pourrait le croire mais il a vu récemment son mandat prolongé jusqu’à 2021. Pour certains le pouvoir est préférable a l’argent surtout si la situation est confortable dans tous les cas.
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1 #35 29/01/2019 13h53
- langoisse
- Membre (2013)
- Réputation : 101
Zone bourse a écrit :
Scor : Covéa renonce à racheter Scor après des mois de tension
Repris une louche de Scor avec ce -12%
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#36 29/01/2019 19h07
- Attercap
- Membre (2016)
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Je ne sais si le -12% est lié à cette annonce ou plutôt à celles des actions en justice qui semblent être lancées par Scor à l’encontre de Covéo. Espérons que votre réactivité sera récompensée !
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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1 #37 29/01/2019 19h13
- Nesquick1342
- Membre (2019)
- Réputation : 2
Les -12% correspondent à la disparition de la prime spéculative vu l’abandon -) dit autrement le cours était maintenu artificiellement haut en raison de la perspective du rachat ..d’ou l’ajustement ce midi. Après ça reste un bon placement pour le LT
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1 #38 20/02/2019 09h57
- Smad
- Membre (2014)
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Zone Bourse a écrit :
En dépit d’une perte nette de 20 millions d’euros au quatrième trimestre, le résultat net consolidé part du groupe a augmenté de 12,6%, à 322 millions d’euros, sur l’ensemble de l’exercice 2018. En données normalisées, c’est-à-dire hors éléments exceptionnels, le résultat net annuel a plié de 15,1%, à 564 millions d’euros. Sur ces bases, le groupe entend augmenter de 6,1% le dividende à verser cette année au titre de 2018, à 1,75 euro par action.
Le taux de rendement annualisé des capitaux propres (ROE), en données normalisées, a atteint 9,4% à fin 2018, en diminution de 0,7 point de pourcentage.
Etant donné ces résultats, le ratio de solvabilité de Scor estimé au 31 décembre 2018 a atteint 215%, en hausse par rapport au niveau de 213% enregistré fin 2017, mais toujours compris dans la zone de solvabilité optimale de 185% à 220% définie dans le plan "Vision in Action".
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#39 04/09/2019 14h46
- JesterInvest
- Membre (2010)
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J’ai très fortement réduit ma position en Scor que j’avais faite principalement en 2012.
Ce qui est important, c’est les raisons :
- La valorisation. On est toujours avec une prime sur l’ANR de 10%. Le dividende est inférieur à 5%.
- Une bonne part des profits de Scor viennent de l’investissement, hors les taux baissent partout et l’on se dirige vers du yield négatif. Si l’on regarde le portefeuille (cf capture ci-dessous), ils s’en sortent encore car ils sont monté en risque sur l’euro, sauf qu’ils ne pourront pas faire de même sur l’usd.
- Pour avoir du yield, ils ont de plus augmenté le risque avec 35% des corporate bonds en BBB (juste avant le junk). C’était 23% par exemple en 2013. De plus la part du corporate est passé de 50% à 66% (environ). En 2007, on pouvait lire "Conservative fixed income portfolio: short duration (3 years), highly rated (72% invested in AAA rating, 94% overall above A)". Rien à voir actuellement alors que l’endettement corporate est un réel problème au US.
- Le nouveau plan stratégique est un cirque de buzzword.
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6 #40 27/09/2019 16h58
- LaFourgale
- Membre (2018)
- Réputation : 82
Pour rebondir sur les propos de JesterInvest et au vue des quelques échos que j’ai eu sur Scor en interne (Je ne travaille pas chez Scor mais ça papote parfois dans le monde de l’assurance):
- Les dérives autocratiques de Denis Kessler se sont diffusées en cascade aux différentes strates hiérarchiques de Scor.
- L’apparence (voire l’apparat?) est plus importante que le fond. Chez Scor, on veut montrer qu’on est les plus forts et les plus beaux.
A contrario, les équipes de souscription non-vie semblent être compétentes et ont su maintenir un certain niveau de marge. Si on regarde sur un horizon de cinq ans, les activités non-vie ont été non-profitables en 2017 seulement. Alors que la période 2013-2016 a été une période faste (un ratio combiné oscillant entre 91% et 93% soit une marge technique de 7 à 9%), 2017 et 2018 ont été des années plus sombres, avec un ratio combiné de 103.7% en 2017 et 99.4% en 2018.
Les résultats H1 2019 sur la partie non-vie sont de bonne facture, malgré une légère dégradation du ratio combiné par rapport à la situation H1 2018. A mon sens, Scor mise beaucoup sur le développement de ses activités de réassurance vie et santé, qui étaient presque inexistantes il y a presque 15 ans (en 2005, Scor Life était un nain avec 1 milliard de primes brutes émises). Le développement des activités vie s’est fait à coup d’acquisitions et de développement commercial.
En 2013, les primes acquises de Scor en vie et non-vie étaient de l’ordre de 9 milliards d’euros, avec une répartition quasi égale (4.2 pour la non-vie, 4.8 pour la vie). En 2018, nous étions à 13.6 milliards de primes acquises, réparties comme suit : 8.4 milliards pour la vie, 5.2 milliards pour la non vie.
La marge en vie est restée quasiment stable (de l’ordre de 7%) et Scor a profité de l’acquisition de Generali US (en 2013 si je ne m’abuse) pour renforcer sa position en réassurance-vie. De façon, plus général, le marché U.S. semble être l’un des marchés-cible de Scor, tant en vie qu’en non-vie.
En réassurance non-vie, Scor espère devenir le 7/8ème plus gros réassureur du marché américain à horizon 2021, alors qu’actuellement le réassureur français se positionne à la 10ème place. En vie, Scor serait le plus gros réassureur-vie de la place. Je reste au conditionnel car (1) je me base sur les informations fournies par divers sites (dont le site investisseurs de Scor) et (2) je n’ai pas refait tous les calculs pour vérifier les dires des dits-sites.
Le développement aux U.S. sur le marché de la réassurance-vie s’est d’ailleurs fait à coup d’acquisitions (Revios en 2006, Converium en 2007, un portefeuille de Transamerica Re en 2011, puis Generali U.S. en 2013).
Au niveau du portefeuille d’investissement, je n’ai pas tout analysé comme l’a pu faire JesterInvest, mais il est sûr que la pression à la baisse sur les taux ne va pas aider les assureurs et les réassureurs (notamment en vie). A mon avis, dans un contexte de taux bas, la meilleure approche est de se focaliser sur des assureurs aux reins solides ou qui bénéficient d’une réelle expertise se traduisant par des marges techniques élevées.
Depuis plusieurs années, le secteur de la réassurance a été affecté par des baisses de taux de prime, vu que le marché était en surcapacité et qu’il y avait peu de sinistres élevés. Même après Irma, la hausse des taux de primes est restée contenue.
Est-ce que cela va changer ? (Je parle surtout en non-vie). Tout dépendra des lignes de métiers et des zones géographiques. L’Amérique du Nord et le Japon devraient subir des hausses de primes significatives, même si l’ouragan Dorian ne devrait pas changer la donne. D’ailleurs, les assureurs exposés à la Floride ont dû remercier Saint Yves, le Saint Patron des assureurs ; eh oui même les bandits ont le droit à leur Saint Patron !
Certaines lignes de métier, comme l’aviation, devraient aussi être impactées par des hausses de tarif. Est-ce que cela sera suffisant pour contrebalancer la baisse des revenus financiers liés à la baisse des taux ? Malheureusement, je n’ai pas de boule de cristal.
En conclusion, Scor reste un acteur moyen/gros de la réassurance, avec une position bâtarde. Trop grand pour être spécialisé dans un marché de niche. Trop petit pour être considéré comme un géant, tel que Hannover Re, Swiss Re ou Munich Re. Pour rappel, Munich Re, c’est trois fois la taille de Scor en termes de primes nettes acquises ; si j’exclue Ergo, la division assurance de Munich Re, on tombe à ratio 1 pour 2. Certes, l’écart tend à diminuer et Scor pourra sûrement prétendre un jour à la considération des plus gros, mais la route est encore longue.
D’ailleurs, tant que Kessler sera aux manettes, la société essaiera de garder son indépendance. Pour les investisseurs individuels que nous sommes, cela peut représenter une opportunité en fonction du prix payé. A l’heure actuelle la société cote une 1.15 fois sa book value.
Personnellement, je trouve ça un peu cher, pour un RoE un peu faiblard et une croissance anémique de la book value. Je conçois que les goûts et les couleurs ça ne se discute pas et que Scor pourrait intéresser des investisseurs en quête de compagnies d’assurance françaises à mettre en PEA. Le dividende est là, croît presque chaque année et est couvert par le résultat net, presque chaque année.
Dernière modification par LaFourgale (27/09/2019 17h13)
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#41 10/02/2020 18h35
- FXB67
- Membre (2014)
- Réputation : 63
Covéa en passe de racheter PartnerRe
Si cela aboutit, cela veut dire que Covéa abandonne le projet de prise de contrôle de SCOR d’où disparition de la prime spéculative et même pression liée à l’anticipation de la vente du bloc de 9% de Covéa.
La Bourse a accueilli la nouvelle avec un -2,37%.
Ce que je ne comprend pas personnellement c’est cet intérêt des assureurs pour les réassureurs.
Le défi majeur actuel des assureurs comme des réassureurs, ce sont les taux négatifs. Le rendement qu’un assureur va trouver chez un réassureur, il peut le faire lui même.
Quelqu’un peut m’expliquer l’intérêt?
Une hypothèse : est ce une manière indirecte pour des assureurs très concentrés sur un secteur (géographique + catégoriel) de s’exposer / se diversifier sur l’entièreté des marchés de la planète, via le réassureur, sans avoir à vraiment mettre les pieds dans ces marchés en question? voire un moyen de capter de l’information sur les marchés en question avant de s’y lancer (un peu comme si un industriel rachetait son fournisseur)? mais dans ce cas là, est ce que cela ne nuit pas commercialement au réassureur (= ses clients le fuient pour éviter que l’assureur-actionnaire ait accès aux données)?
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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2 #42 11/02/2020 15h02
- LaFourgale
- Membre (2018)
- Réputation : 82
Bonjour FXB67,
Je pense comme vous que Covéa va abandonner son projet de rachat de Scor. Il serait même envisageable que Covéa cède son bloc pour financer l’acquisition de Partner Re et clore l’aventure avec Scor. A mon avis, Partner Re est une cible, plus simple, puisqu’Exor serait vendeur, alors que dans le cas de Scor, Denis Kessler était un fervent défenseur de l’indépendance du réassureur français.
Au sujet de votre remarque sur les taux négatifs, c’est vrai pour les activités longues et d’assurance-vie (j’englobe dedans, dépendance, retraite, décès). Pour certaines activités non-vie, les taux négatifs n’ont aucun impact mis à part sur le résultat financier.
Certains assureurs peuvent très bien vivre sans résultat financier, si leurs résultats techniques sont plus que corrects (je schématise à l’extrême bien entendu). Pour réduire leur dépendance aux revenus financiers, certains assureurs ont changé leur approche : AXA a racheté XL Group, essaie de développer des activités comme l’assurance santé, tandis qu’Allianz s’est renforcé sur certains marchés mais seulement en non-vie. Generali a fait de même et a vendu son entité-vie en Allemagne.
Alors pourquoi racheter un réassureur : à mon humble avis, plusieurs raisons :
1. Les réassureurs ont des résultats techniques plus volatils mais souvent meilleurs. Le cycle traditionnel de la réassurance est souvent le suivant : sinistralité -> hausse des primes -> hausse de la rentabilité -> pression concurrentielle -> baisse des prix -> détérioration de la rentabilité.
2. Le second argument découle du premier. Au vue du cycle de la réassurance, vous pouvez voir le cycle de la réassurance et de l’assurance comme un grand vase communicant : quand les assureurs vont bien, les réassureurs ont moins de moyens de pression pour augmenter les prix. Quand les assureurs voient leur rentabilité technique décliner, ils sont plus à même à chercher à se couvrir contre certains risques ou accepter des hausses tarifaires (comme vous, quand vous avez un sinistre, votre assureur réajuste souvent votre prime d’assurance). Je n’irai pas jusqu’à dire que lorsque le marché de l’assurance se porte mal, le marché de la réassurance se porte bien, mais le cycle de l’assurance et de la réassurance sont légèrement différents. Acquérir un réassureur, c’est donc potentiellement réduire la volatilité de son résultat technique.
3. La diversification des sources de revenus. Quand vous entendez Covéa, vous pensez acteur franco-français. En vrai, Covéa est présent dans 5 pays, et 12% des primes proviennent de l’international. Pourtant Covéa est principalement exposé au marché français et la majorité de son résultat technique provient de son activité d’assurance basée en France. Acheter Partner Re, c’est s’internationaliser, tant en termes de marchés que de zones géographiques.
4. Des raisons fiscales ; c’est pas joli, joli, mais les réassureurs sont souvent basés dans des pays dont la fiscalité est souvent plus douce : la Suisse ou les Bermudes par exemple. Avoir une société de réassurance en interne, c’est donc pouvoir transférer du résultat technique pour payer moins d’impôts. Dans les faits, certains pays ont essayé d’endiguer ce problème, via la création de certaines taxes.
5. Des raisons liées à la marge de solvabilité. Certes absorber un réassureur tel que Partner Re pourrait demander un besoin en capital accru ; cependant, les modèles réglementaires actuellement en vigueur prennent en compte les effets liés à la diversification (géographiques, par activité, par types de risque). Techniquement, la marge de solvabilité (Fonds Propres/Besoin en Capital) pourrait donc s’améliorer avec l’acquisition de Partner Re.
6. Une autre hypothèse est l’effet moutonnier : si tout le monde le fait et que ça marche (à peu près), pourquoi pas moi ? (quitte à surpayer son acquisition).
Enfin, dernier point, votre hypothèse au sujet de la relation assureur vs. réassureur-actionnaire peut s’avérer vraie. J’ai entendu, lors du rachat d’XL par AXA, que certains assureurs ne souhaitaient plus se réassurer chez XL dans le futur, car cela voulait dire donner des informations privilégiées à AXA.
C’est à mon avis une hypothèse à prendre en compte dans le rachat de Partner Re par Covéa ; est-ce que cela sera pris en compte dans le prix d’acquisition ? Je suppose que des gens plus intelligents que vous et moi y ont pensé.
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#43 28/02/2020 09h04
- maxicool
- Membre (2013)
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“ISTJ”
Communiqué de presse des RA 2019 de SCOR
- Primes brutes : + 4,1% en constant ou + 7,1% en courant
- Primes en vie : 9,2 milliards (+ 1,20%)
- Primes en non-vie : 7,2 milliards (+ 15,80%)
- Ratio de coûts du groupe : 4,7% des primes brutes (le plan Quantum Leap visait 5,0%, c’est donc mieux)
- Marge technique en vie : 7,50% (7% en 2018)
- Ratio combiné en non-vie : 99% (99,40% en 2018)
- RN : +31,1%
- capitaux propres : 6 374 millions ( + 546)
- Actif Net Comptable / action : 34,06 € (31,53 fin 2018)
- Ratio de Solvabilité : 226% (au dessus de la zone 185-220 définie par le plan Quantum Leap
Denis Kessler, Président-Directeur général de SCOR, déclare :« En 2019 – troisième année consécutive marquée par un nombre élevé de catastrophes naturelles et de sinistres industriels et commerciaux ainsi que par la persistance des taux d’intérêt bas – SCOR démontre une nouvelle fois sa capacité à absorber les chocs. Le Groupe poursuit son développement et sa forte création de valeur, enregistrant une croissance soutenue, une rentabilité en hausse et une solvabilité encore renforcée.
Le dividende 2019 sera de 1,80 €.
Soit au cours actuel, un rendement de 5,19 %.
Le paiement du dividende 2019 (336 millions au total) est couvert par le RN (422 millions).
Bref, les voyants sont au vert.
J’ai légèrement renforcé hier ma position, portant SCOR à 6.71% du portefeuille.
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Dernière modification par maxicool (28/02/2020 09h40)
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#44 18/03/2020 09h00
- Tanuky
- Membre (2014)
- Réputation : 187
Bonjour à tous,
Dans mes recherches de valeurs à fort potentiel de rebond, j’ai notamment les sociétés d’assurance dont j’ai beaucoup de mal à évaluer le risque dans le contexte actuel. Leur baisse sont proches de celles des bancaires, soit quasi 1,5 x la baisse du marché..
Quant on regarde par exemple les résultats de SCOR pendant la période 2008-2009, leurs résultats ont très bien résistés (INFORMATIONS FINANCIÈRES - ARCHIVES | SCOR.COM) avec des résultats en baisse d’environ 30% mais très largement positifs.
La baisse des taux qui se poursuit est peut-être l’origine du problème ? Cependant, pour le moment, pas de changement côté BCE sur ce point mais plutôt apport de liquidité illimité pour éviter les défauts.
SCOR vaut actuellement à 3Mds€ - soit 10x les résultats de 2008 (!) et 7 x les résultats 2019.
Qu’en pensez-vous ?
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#45 18/03/2020 09h29
- JesterInvest
- Membre (2010)
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Je suis actionnaire de Scor depuis 10 ans. J’avais fortement réduit ma position l’an dernier. A ce stade, je n’ai pas augmenté. Pourquoi :
1- en 2008, le portefeuille était de meilleure qualité
Fin 2007 : "Conservative fixed income portfolio: short duration (3 years), highly rated (72% invested in AAA rating, 94% overall above A)", donc moyenne vers AAA-/AA+
Fin 2019 : "Fixed income portfolio of very high quality, with an average rating of A+, and a
duration at 3.4 years2)"
Le BBB et - était 12% (des corporate bonds) en 2008, c’est aujourd’hui 37% (avec les corporate bonds en hausse). Le BBB est supérieur à l’ANR par comparaison.
2 - Les taux ne sont pas les mêmes. Les rendements financiers étaient sauvés par les taux aux US qui étaient correct. A présent, ils vont aussi sur du 0. Hors les rendements financiers c’est très important. De plus, il n’est pas impossible que le yield moyen passe en négatif à un moment.
C’est une opportunité, mais il y a des raisons.
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#46 18/03/2020 10h50
- Tanuky
- Membre (2014)
- Réputation : 187
CNP Assurances, à 3 x les bénéfices 2019…
Gloupssss….
En effet, quelque chose doit m’échapper..
Je ne comprends pas leur business model.
Les actifs en portefeuilles ne sont-ils pas propriétaire des assurés ? Donc des contrats d’assurance vie ? En cas de perte, cela ne va-t-il pas impacter plutôt les détenteurs des contrats plutôt que l’assureur ?
J’imagine que le fond Euro dont la valeur est sécurisé, ce ne sont que des dettes d’Etat sécurisées. Le reste des Bonds sont des UC qui peuvent osciller à la hausse comme à la baisse mais la perte éventuelle est imputée sur le porteur du contrat ?
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#47 18/03/2020 11h57
- gunday
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De ce que je comprends la problématique c’est de savoir qui va payer et quoi.
Les assureurs risquent d’être sollicités.
Mais en l’état c’est assez difficile à dire.
C’est d’ailleurs pour ça que la bourse est si basse, difficile de savoir en ce moment.
Je suis actionnaire Scor, et j’était actionnaire CNP
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#48 18/03/2020 12h19
Dans le cas de CNP on a en plus la signature de l’état derrière (car détenue à 62% par La Poste) qui rend le situation d’autant plus inexplicable.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#49 19/03/2020 07h59
- Tanuky
- Membre (2014)
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Soit la société CNP est dirigée par de gros incompétents, soit la baisse actuelle commence à être vraiment disproportionnée… En effet, ils rassurent sur leur solvabilité et pour preuve ils maintiennent le dividende -> 17% de rendement au cours actuel !
Communiqué :
CNP Assurances : dispositif de crise mis en place | Zone bourse
PS : j’ai pris une première louche hier à 5,5€
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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1 #50 19/03/2020 15h52
- mimizoe1
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Bonjour à tout le monde
Je viens de signaler sur une autre file l’existence d’un arrêté de déc 2019, modifiant le code des assurances.
Assurance-vie : rendements 2019 des fonds euros (5/5)
CNP ne fait pas que des produits d’ épargne certes , mais sa solvabilité peut être assurée avec la PPB des assurés, "en cas-z-où", en ultime recours… (?)
L’ AV en Euro n’est plus vraiment garantie !
Après le blocage éventuel des retraits de fonds, prévu dans la loi Sapin 2 (?)
Bonnes réflexions
Mimizoé1
Parrainages BoursoBanK(HECL5456), BourseDirect(2019579574),WeSave(HC9B32), Fortuneo(13344104), Bullionvault (CCHARLOTTE1), MeilleurTaux(HELENE330473), Linxéa, Véracash (MP)
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