Stellantis (ex PSA Peugeot Citroën) : action cyclique massacrée ?

Lorsque la sortie d’un indice est annoncée, l’action en général baisse si c’est une surprise. La sortie de Peugeot du CAC a très bien pu être anticipée à la suite, justement, de la baisse du cours, et les fonds indiciels ou autres institutionnels ont alors pu faire leurs ventes.

Des baisses réelles et avérées ont eu lieu lorsque Jefferies et Sears sont sortis du S&P 500

En tous cas et pour ceux que ça intéresse, bonne nouvelle pour Peugeot, sa petite nouvelle, la 208 semble très bien se vendre à la fois en France mais aussi au niveau européen (N°3 des ventes en Europe en août)

Source : Bilan top 10 européen en août 2012 : la Golf en tête, la 208 sur le podium et l’Audi A4 positive | le blog auto

La sortie de l’indice devrait atténuer un peu la spéculation, mais d’un autre côté, c’est quand même la spéculation qui fait la liquidité d’un titre, un titre non liquide peut végéter longtemps dans les plus bas, jusqu’à la vrai bonne nouvelle.

Peugeot est aujourd’hui une machine à brûler du cash (confirmé par P.Varin) environ 200 Millions d’Euros par mois (et cela dure depuis plus d’un an), la trésorerie est importante, mais la fuite est là et la société est obligé de colmater en vendant les ’bijoux de famille’.

Si certains prétendent que la valeur n’est pas chère, je réponds qu’historiquement, elle fait partie des valeurs qui n’ont jamais valu beaucoup.

Personnellement j’attends 4,5 Euros.

Rapport Sartorius a écrit :

Sur le moyen et le long terme, l’avenir de PSA passe par une stratégie d’alliance avec un grand constructeur mondial.

Dans l’immédiat, PSA doit d’urgence redresser la situation. C’est l’ambition du plan que le groupe vient de présenter. […]

La question qui se pose est donc celle du dimensionnement de l’outil de production européen de PSA qu’il faut mettre en regard de la mévente de ses voitures dans cette zone. Cet outil est clairement sous-utilisé (taux d’utilisation de 61,4 % en 2011). […]

Le plan de redressement présenté par le directoire  de PSA doit permettre au groupe de
retrouver un cash flow opérationnel à l’équilibre en 2014. C’est aussi à cet horizon qu’on
peut espérer une reprise du marché automobile européen. […]

En ce sens, la nécessité, dans son principe, d’un plan de réorganisation des activités industrielles et de réduction des effectifs n’est malheureusement pas contestable.

Merci. Pas grand chose de nouveau dans ce rapport pas vrai?

Je n’aime pas spécialement cracher mon venin sur les politiques mais ce Montebourg s’est réellement decrédibilisé jusqu’à la fin de ses jours. Ca me rappelle le bon mot de Clémenceau: "Il est retourné au néant; il a du se sentir chez lui".

L’apôtre de la "décroissance" en charge du "redressement productif", il faut bien dire que ca sentait le moisi dès la première seconde.

Pour la suite des opérations je fais confiance à Mr Varin. Il ne m’a pas échappé qu’il semblait contenir sa satisfaction à l’issue de son entretien avec le gouvernement.

La vidéo est ici: Pas de licenciement sec selon Philippe Varin, président du directoire de PSA - vidéo Dailymotion

La grande inconnue n’est pas tant pour Peugeot que pour les salariés laissés sur le carreau.

Dernière modification par thomz (17/05/2013 22h40)

Pour relancer un peu le débat, Peugeot a été dégardé hier par Moody’s qui ramène sa note à un cran de la catégorie considérée comme "junk", à Ba3. De plus la perspective est toujours négative, laissant présager d’autres dégradations si la situation ne s’améliore pas. Or, dans le "temps" du marché, la situation ne s’améliorera pas. La situation est au point mort, la valse politico-syndicale en route, présage d’un long bras de fer improductif comme on sait bien le faire.
Comme le souligne très bien l’article, Peugeot a de plus fini son vide grenier et est en train de vendre Gefco, il ne reste plus grand chose pour tenter de vendre des actifs et trouver du cash. Partant de ce constat et d’un marché de l’automobile qui ne se redressera pas non plus à court terme (la prime à la casse a quand même du faire sacrément mal à ce marché), les prévisions sont révisées à la baisse régulièrement, comment peut-on envisager le futur de Peugeot? La trésorerie n’est pas sans fin mais les surcapacités en revanche semble l’être …

Peugeot n’est pas cher c’est certain, mais tous les voyants sont au rouge, on est clairement dans la catégorie "distressed" et plus dans de l’investissement value …

Ps: A préciser aussi, si jamais Peugeot devait être de nouveau dégradé, le changement de "catégorie" entrainerait automatiquement de nombreuses ventes forcées de la part des gérants, du fait de la sortie de Peugeot de leur univers de gestion …

Peugeot : affecté par la dégradation de Moody’s. | Zone bourse

A suivre :

Vers une fusion entre PSA et Opel ?

Que voulez-vous dire par "pseudo nationalisation"? L’Etat est devenu majoritaire au capital?

La garantie de crédit apportée n’est franchement pas une surprise. Comment pouvait-il en être autrement?

Aux USA le gouvernement fédéral l’avait fait pour Chrysler ou, dans un autre registre, pour Lockeed.

Je me demande si je ne vais pas doubler ma position sur Peugeot. Le "maximum pessimism", c’est maintenant.

Pas si sur que le "maximum pessimism" ait encore été touché :

- La mise en oeuvre du plan de restructuration sociale prend du temps et les négociations (/pressions) de l’Etat sont fortes - à voir dans quelle mesure le Groupe (management/actionnaire historique) arrivera à résister au slogan "0 PSA chez Pôle Emploi"! (concessions contre les garanties pour Banque PSA Finance?)
- Les résultats annuels 2012 ne seront pas bons c’est une évidence mais le marché peut toujours sur-réagir aux publications annuelles (rotations de portefeuille etc…)
- Le temps du "show" d’un certain Ministre joue contre PSA - espérons que le "show" ne dure pas trop longtemps (sans rappel!).

Le titre n’a pas encore assez baissé pour que j’envisage un renforcement.

wait & see

Peugeot est mal barré alors.  L’état n’a plus un radis depuis un bail et les français en ont de moins en moins aussi…

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Le principal espoir de Peugeot, c’est que l’Etat donne l’impulsion pour un renouvellement du parc automobile français.

C’est difficile à dire. Dès qu’un pseudo "capitaliste" entend le mot "Etat", il sort son revolver. Pourtant, qu’une entreprise comme Total doive à l’Etat Francais et à sa diplomatie la moitié de son activité se semble gêner personne. Allez comprendre?

Dans le cas PSA, l’Etat n’a aucun intérêt à sauver mille emplois si PSA fait faillite le lendemain. Il y a des limites au grotesque de la communication politique.

Je n’ai ni tendresse ni admiration pour le gouvernement actuel, mais je crois que le premier ministre et le président (qui, si j’ai bien compris, patronnent ce dossier - avec Montebourg dans le rôle du bouffon) sont des pragmatiques.

Ils savent que le salut passe par une diminution des couts de production, comme Renault l’a fait il y a quelques années. Ils savent que ceux qui survivent sont ceux qui s’adaptent. Mon avis est que PSA est fermement engagé dans ce processus d’adaptation - avec un retard à l’allumage, certes - mais que l’Etat va tout faire pour lui faciliter la tâche - les intérêts sont trop grands.

Peugeot à vendre pour moins de 2 mds d’€ est une situation qui relève de l’absurde. Que le cours soit à 5 ou à 6€ ne change fondamentalement pas grand chose à la thèse.

J’ai peur tout comme vous, ça me prend aux tripes. Mais l’opportunité est proportionelle à l’adversité.

marcopolo a écrit :

Peugeot est mal barré alors.  L’état n’a plus un radis depuis un bail et les français en ont de moins en moins aussi…

Alors investissez dans une manufacture de vélos marcopolo.

Dernière modification par thomz (17/05/2013 22h43)

sergio a écrit :

En l’occurence, je préconiserais simplement de regarder les chiffres et de les faire parler.

Si c’était aussi simple, le monde entier serait riche camarade.

Thomz a écrit :

Pour ma part je suis certain que dans dix ans les Français continueront d’acheter et de conduire des voitures, et que la France n’est pas décidée à laisser couler l’un de ses fleurons industriels, PSA, deuxième constructeur européen.

Ce qui compte dans les classements de sociétés, ce n’est pas tant le CA, encore moins le nombre d’unités produites mais plutôt les profits.  Et là, PSA n’est pas numéro deux en Europe…