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18    #251 23/04/2020 06h27

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Dans la série "Trading" et "Trader fail", quelques éléments amusants et réflexions de plus long terme.

Hier donc le prix du future WTI échéance juin a très fortement chuté (de 21 à 6,5 USD quand même… Puis remonté à 14,5 à l’heure où j’écris). L’explication est très probablement que de nombreux traders  ont coupé leurs positions pour éviter de renouveler un "Long Squeeze" tel qu’on a connu il y a deux jours sur l’échéance de mai.

Nous ne sommes donc plus dans l’accident technique de quelques traders qui ont oublié qu’en traitant des matières premières, ils s’engageaient à prendre livraison physique de milliers de barils de brut (ou de têtes de bétail vivant au choix).

"Un trader perd 800 Millions lors du long squeeze sur WTI May"

Non nous sommes dans des variations massives des prix d’une matière première essentielle (pour les producteurs comme pour les vendeurs), certes induite par un dérèglement de l’économie de marché lié à la pandémie, mais dont les conséquences sont difficilement imaginables.

Ainsi le krash de mai n’a probablement pas impacté les producteurs, eux avaient vendu leur pétrole (via leurs traders) et ce sont "seulement" des financiers qui ont été pris dans la tourmente.
Si par contre le prix des futures des échéances plus lointaines s’effondre faute d’acheteurs, là les pays producteurs ont un problème (à noter que le WTI c’est le pétrole américain, les autres sont moins chahutés).

Le même genre de problème peut il se passer sur d’autres matières premières?
A l’inverse, les producteurs seront ils en mesure de livrer les tonnes de matières premières vendues à plus longue échéance (via les futures toujours) alors que les chaînes de production tournent au ralenti?

Bref, le cours du lait s’effondre, celui du riz s’envole, et on a vu des tensions avec le vietnam qui a stoppé ses exportations de riz (puis réouvert suite aux pressions internationales)

Re-bref: Le marché des matières premières est sans dessus dessous… Et nous manquons cruellement de visibilité sur l’évolution de la pandémie dans les prochains mois, donc sur les capacités mondiales de production/consommation.

On peut également s’interroger sur le risque géopolitique d’une chute des ressources des pays du Golf, ou des Russes…

Quand à croire dans la finance pour "stabiliser" et "arbitrer" intelligemment ces décrochages de prix qui n’ont rien à voir avec la réalité de ce que coûte un baril de brut, on peut toujours rêver.

Ainsi, acheter un future sur le WTI c’est s’engager à acheter 1000 barils. Un future à 14 USD ne côute donc pas 14$ mais 14 000 $ Ce n’est donc pas à portée de toutes les bourses.

Des petits malins se sont donc jetés sur… un ETF sensé tracker les prix du "spot". C’est pas cher et c’est une occasion en or non?

Ce tracker est ici: USO

A titre d’illustration, voici les stats du site "RobinHood" qui recense donc l’activité d’investisseurs particuliers. On voit que plus le WTI baisse, plus les gens se jettent sur USO parceque "ca va bien remonter un jour, suffit de garder la position"



Seulement voilà, oui, mais non. On ne peut pas trader le spot du brut (ni même celui de n’importe quelle matière première). On peut seulement traiter les futures, et ceux ci ne sont pas exactement le "spot" (le cours à l’instant T) mais sont des anticipations par le marché du coût du WTI, dans 1 mois, 6 mois, un an.

Ce n’est pas sensé être un jouet pour spéculateur, c’est un moyen de gérer correctement ses approvisionnements, en se couvrant (ex: compagnies aériennes) ou en dégageant aujourd’hui le cash pour une livraison dans x mois (producteurs). Les traders sont seulement sensés donner de la liquidité à ce marché en jouant le rôle de contrepartie. Là le système déraille parceque la finance déconne.

Mais je disgresse!. Donc nos petits malins achètent USO… Sans comprendre comment il fonctionne.

USO donc réplique le prix du spot autant que possible en achetant des futures pour la prochaine échéance.

Mais afin de ne pas se faire livrer ledit pétrole, et pour se couvrir lui même, USO "roule" sa position tous les mois, à peu près quinze jours avant l’échéance du future. C’est à dire que depuis début avril, USO vend progressivement sa position de futures MAI pour acheter du future JUIN, et ainsi de suite chaque mois.

Donc, les génies qui ont acheté USO avant hier pensant acheter l’ETF trackant un barile à -37USD ont donc acheté en fait un tracker bourré de futures JUIN à 21 USD.

Le succès de l’ETF a été tel que mardi, les gérants de USO ont demandé l’autorisation de vendre plus d’actions de leur produit miracle

Le tracker s’est donc effondré, de 3,75 en clôture le 20 avril à 2,5 USD le 22 avril (5,37 le 8 avril). Pourtant le future May lui s’est éteint aujourd’hui en étant passé de -37 USD la veille à + 10 USD.

Dans la foulée, les gérants de ce produit si merveilleux ont modifié sa structure en profondeur, notamment en achetant des futures de plus lointaines échéances. Celà change totalement la structure du jouet, qui va avoir sérieusement à répliquer le spot puisqu’il contiendra des échéance éloignées (donc plus coûteuses car valeur temps, appelée Contango).

A noter que le tracker détient à peu prêt 20-30% en réel du nombre de futures qu’il réplique (nombre d’actions ETF vendues). Si ca c’est pas une arme de destruction massive je ne sais pas ce que c’est. Mais c’est de l’ingéniérie financière, tout va bien se passer.

Tiens d’ailleurs, le future juin dégringole aujourd’hui, alors que probablement USO (et d’autres) achètent des futures. Que va t’il se passer quand, dans 15 jours, USO va commencer à rouler sa position en vendant JUIN pour acheter JUILLET? Oui oui, il va appuyer à la baisse sur le future juin, uniquement par la vente de spéculateurs.

Moralité, il ne suffit pas de "savoir" que "ça va forcément remonter un jour", il faut également bien avoir compris le produit que l’on traite, et lire le prospectus (prospectus imbitable pour un pékin comme moi).

Moralité Bis: J’aime bien la bourse, je crois au marché, mais le marché des matières premières n’est et ne devrait jamais être un jouet pour traders. Nos vies et nos sociétés dépendent réellement des fluctuations de ces marchés.

Plus de détails ici
ET la documentation sur USO


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3    #252 23/04/2020 07h29

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Quelques remarques en vrac :

Votre analyse est intéressante, mais j’y apporterais quelques bémols.

- Les spéculateurs ne sont pas que des traders. Une partie d’entre eux sont des courtiers, c’est à dire qu’ils achètent pour fournir le pétrole à des clients. Ils font leur marge sur le fait qu’ils espèrent acheter moins cher que le prix payé par le client ; le client s’y retrouve par un prix lissé et une assurance de disponibilité de ses volumes disponibles.

- classiquement, on considère que les spéculateurs sont une bonne chose pour la fluidité d’un marché, car ils introduisent de la liquidité : plus il y a d’acteurs sur le marché, plus un gros volume à la vente ou à l’achat va être absorbé facilement, sans provoquer de fortes hausses ou baisses de prix.

- la spéculation introduit de la volatilité (de gros volumes échangés et des variations soudaines de prix) mais n’influe pas sur l’équilibre offre/demande, donc sur le prix moyen. Dans la mesure où aucun spéculateur ne consomme lui-même de pétrole, où tous les volumes de bruts finissent forcément dans les mains des clients consommateurs, la spéculation n’est qu’un jeu intermédiaire. Le prix moyen est bien le reflet de l’équilibre offre-demande.

- conséquence du tiret précédent : si la demande est supérieure à l’offre, le prix montera, quel que soit la spéculation intermédiaire. C’est ce qui était arrivé en 2008 et avait poussé le prix à 147 $ le 11 juillet. Réciproquement, quand l’offre est supérieure à la demande, le prix baissera, même si la spéculation maintient le prix entre temps : c’est ce qui vient d’arriver de façon spectaculaire.

- dans l’épisode récent, à l’approche de l’échéance du contrat future, ce sont les "méchants" traders qui ont été contraints de vendre à prix négatif, et les "gentils" utilisateurs de physique (des raffineurs, logiquement), qui ont acheté leur pétrole à prix discount. Les méchants traders sont punis (et un certain nombre devraient faire faillite), tandis que les gentils acteurs de l’économie réelle sont récompensés par du pétrole offert (on les paie même pour qu’ils le prennent, ce qui arrange leurs affaires en ces temps difficile). C’est l’action de la main invisible du marché qui vient corriger automatiquement ses déséquilibres ! C’est pas beau, ça ? wink

- il est vrai que les trackers introduisent encore une autre volatilité, alors même que, comme vous le dites, ils ne couvrent qu’une partie de leurs positions par des achats de futures. Là aussi, ça devrait s’auto-réguler : le gestionnaire de l’ETF a tout intérêt à asseoir ses positions sur les futures de plusieurs échéances pour éviter les montagnes russes qui viennent de se produire ; du coup, ça ne suivra plus exactement le "cours du pétrole" qui est le le cours du contrat future pour livraison le mois suivant ; du coup, une partie des clients devrait quitter ce tracker, déçu que ça ne réplique pas exactement le cours. Encore la main invisible du marché ! wink

- réciproquement, cela éclaire la hausse de 2008 et toutes les hausses précédentes. Si la surchauffe des prix en 2008 avait été provoquée par la spéculation, on aurait constaté, comme aujourd’hui, des phénomènes d’effondrement des prix du contrat future juste avant l’échéance de celui-ci, quand les trop nombreux traders auraient vendu aux trop rares utilisateurs de physique. Or, on ne constatait pas ce phénomène. Preuve que ce n’était pas la spéculation qui provoquait la hausse des prix, mais bien l’excès de demande par rapport à l’offre.

- l’épisode actuel rappelle à quel point l’offre de pétrole est peu élastique au prix. En 2008, malgré des prix record vers le haut, la production peinait à augmenter. En 2020, malgré l’excès d’offre, la production peine à baisser. Plusieurs phénomènes expliquent cela :
- un puits de pétrole a un débit optimum : lui faire débiter plus, c’est l’endommager (et notamment augmenter la part de pétrole perdue, qui ne voudra plus sortir à la fin de l’exploitation, sauf à utiliser de coûteuses méthodes non conventionnelles), l’arrêter, c’est aussi l’endommager.
- les pays producteurs peinent à s’entendre pour réguler l’offre.
- même quand l’OPEP parvient à un accord, cela n’a pas forcément l’effet escompté car cette organisation ne représente plus que 30 % de la production mondiale, alors que c’était plus de 50 % au moment du premier choc pétrolier.
- phénomène spécifique à la baisse : les entreprises productrices ont juste besoin de survivre. Plus le prix baisse, plus il faut vendre de volume pour essayer de limiter la baisse du chiffre d’affaires. Sinon, le producteur n’a que deux solutions : tout fermer pour couper ses charges et attendre des jours meilleurs (quand c’est possible) ou bien faire faillite. Vendre beaucoup quand les prix baissent, c’est un réflexe de survie.

-J’ajouterais enfin que le prix spot n’est pas très pertinent pour le pétrole. A ma connaissance, il y a peu de volume qui s’échange sur cette base ; et ce prix de référence est établi par une formule qui fait intervenir, entre autres, les contrats futures (ou bien seulement le contrat future le plus échangé), donc reflète en bonne partie le prix des futures. J’avoue que je ne suis pas dans le secret de l’établissement du prix spot, mais je retiens que les futures, et notamment le future le plus échangé, sont bien plus pertinents quand on parle du prix du pétrole.

Ceux qui voudraient approfondir peuvent lire ceci (j’avoue que je ne l’ai pas lu, seulement parcouru le résumé) : https://www.oxfordenergy.org/wpcms/wp-c … h-2010.pdf

Dernière modification par Bernard2K (23/04/2020 08h42)


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#253 23/04/2020 08h53

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Merci pour vos commentaires. Je vous rejoins sur l’essentiel. Et mon message n’était pas une critique du spéculateur qui a, nous l’avons tous deux précisé, une véritable utilité dans le marché.

Non ma critique était à l’encontre de l’illusion de facilité créée par les produits structurés.

L’illusion d’innocuité de traiter des produits financiers à terme sur les matières premières.

L’illusion de l’innocuité d’un gros ETF, supposé "tracker" son indice, mais qui va finir par déstabiliser tout le sous-jascent quand il y a plus d’investisseurs lazzy que de gérants et de pros du secteur.


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2    #254 23/04/2020 09h42

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Je suis d’accord avec ce qui a été écrit plus tôt.
Juste en complément : il ne s’agit pas d’un ETF (Exchange Traded Fund), mais juste d’un produit côté en bourse. Il ne s’agit pas d’un fonds (Fund) au sens propre du terme.
C’est une facilité de langage de dire qu’il y a des ETF Matières Premières (que j’utilise aussi parfois …), mais c’est faux.
En l’occurrence USO est un Commodity Wrapper, mais il y a aussi les ETC ou les ETN qui peuvent investir sur les commodities. Il y a des différences qui en temps "normal" ne peuvent paraître importantes, et qui deviennent très significatives en temps de crise. Par exemple, un ETF classique ne peut pas changer "comme ça" d’indice suivi.

Voilà ce que dit la factsheet de USO

USO® is not a mutual fund or any other type of Investment Company within the meaning of the Investment Company Act of 1940, as amended, and USO is not subject to regulation thereunder.

Pour ne pas se tromper on peut utiliser l’acronyme ETP (Exchange Traded Product)

Dernière modification par Fructif (23/04/2020 16h34)

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2    #255 23/04/2020 09h52

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C’était pourtant aisé de ne pas passer à côté du sens du message très clair de Mistervix.

A titre d’exemple, j’ai placé de l’argent sur un ETN au meilleur moment de la crise pétrolière de 2016. Je crois que ça s’appelait UWTI, avec un levier x3. Tant qu’à devenir riche, autant ne pas le faire à moitié.

Malgré l’effet de levier qui promettait une explosion de la valeur de l’ETN à la remontée des cours, je ne suis sorti sans perte que par chance, à la faveur d’une brutale mais fugace remontée du cours, malgré un doublement des cours du brut à cette époque. Cet ETN a ensuite sombré puis disparu.

USO disparaîtra à son tour.

Fuyez ces produits financiers.

Dernière modification par Trahcoh (23/04/2020 16h44)


“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle

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1    #256 29/04/2020 08h25

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Apparemment, c’est à nouveau le fonds USO qui a fait baissé le WTI avant-hier :

Marc Fiorentino a écrit :

On sait pourquoi le pétrole s’est effondré avant-hier.
Le plus gros fonds indiciel sur le pétrole, United States Oil Fund, avait accumulé beaucoup de contrats d’achat à terme qui expirent le 19 mai.
De peur qu’il y ait à nouveau une panique le jour de l’expiration, comme le mois précédent, avec des cours négatifs, la Bourse a exigé que le fonds limite ses positions sur les échéances courtes.
Il a donc tout largué.

Source : En fait, c’est simple - MonFinancier.com

Lire aussi : Oil ETF dumps plunging June oil contract as Cramer says hedge funds are trying to crush the fund

Comme l’avait montré MisterVix dans son message, les investisseurs/spéculateurs sur ce fonds étaient majoritairement des petits porteurs, qui se sont positionnés récemment.

Il sont rincés, puisque le cours du fonds s’est écroulé, et qu’en plus, le fonds s’étant à présent positionné sur des futures à échéance plus longue, il a une perspective de rebond moindre.

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[+1 / -1]    #257 29/04/2020 08h52

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Bref hors-sujet.
Ce qui pourrait peut-être montrer une certaine limite de la gestion basée sur les ETF.
Mais est-ce la seule limite ?
On peut s’interroger également sur l’avenir des SWAPS, je pense par ex.. au CW8, largement présent dans les PEA.

Edit : j’ai corrigé pour le terme ETF, suite à l’intervention sympa de Trahcoh

Dernière modification par Aigri (29/04/2020 12h57)


Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.

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#258 29/04/2020 09h10

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Oui, il y avait un article dans Investir Les Echos ce matin. Le plus gros ETF du monde sur le pétrole précipite la rechute du WTI, Actualité des marchés - Investir-Les Echos Bourse

Si USO a probablement été assez malin pour rouler sa position avant l’exploration des territoires négatifs, ce n’est pas le cas de tout le monde :

Les clients du produit « Crude Oil Treasure » de Bank of China - qui a « rollé » ses positions ce fameux lundi où le baril est tombé jusqu’à -40 dollars - ont perdu 1 milliard de dollars dans ce mouvement historique, selon Bloomberg

L’article de CNBC que vous donnez en lien est intéressant car il explique que USO est lui-même sous la pression de short sellers :

According to data from S3 Partners, from Feb. 27 to April 21 “short sellers went into overdrive.” The firm said that over the two-month period short sellers tripled their positions in the USO, ultimately pocketing around $286 million for a 110% return through Tuesday.

(juste pour info car cette phrase peut être difficile à comprendre "“short sellers went into overdrive.” : "overdrive" c’est la vitesse surmultipliée sur une voiture, donc historiquement la 5e. On pourrait traduire la phrase ainsi : "les vendeurs à découvert ont passé la 5e vitesse". Sauf que les voitures ont désormais 6 vitesses, donc l’expression est obsolète. "les vendeurs à découvert ont passé la 6e vitesse", bof, bizarre. Si on traduit "les vendeurs à découvert ont passé la surmultipliée", bof, bizarre aussi car ce n’est pas un terme qu’on emploie couramment en français. Ce n’est donc pas une expression facile à traduire. )

J’avais oublié ce phénomène dans mon explication précédente. Je l’ajoute donc :

ça devrait s’auto-réguler : le gestionnaire de l’ETF a tout intérêt à asseoir ses positions sur les futures de plusieurs échéances pour éviter les montagnes russes qui viennent de se produire ; du coup, ça ne suivra plus exactement le "cours du pétrole" qui est le le cours du contrat future pour livraison le mois suivant ; du coup, une partie des clients devrait quitter ce tracker, déçu que ça ne réplique pas exactement le cours. Qui plus est, les shorts vont lui tailler un short ! Soit il survivra, mais mieux "auto-régulé", soit il va couler, ce qui résoudra le problème de la supposée perturbation qu’il apporte aux cours du pétrole. Encore la main invisible du marché !

Néanmoins, vous conviendrez que s’il y avait du monde pour acheter et raffiner le pétrole physique, on ne parlerait pas d’USO. USO ne fait que révéler l’absence de demande pour prendre livraison de pétrole physique.

Dernière modification par Bernard2K (29/04/2020 10h40)


Il faut que tout change pour que rien ne change

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#259 29/04/2020 10h20

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Aigri a écrit :

Bref hors-sujet.
Ce qui pourrait peut-être montrer une certaine limite de la gestion indicielle.
Mais est-ce la seule limite ?
On peut s’interroger également sur l’avenir des SWAPS, je pense par ex.. au CW8, largement présent dans les PEA.

Peu de rapport.
Un swap de performance n’est pas un future coté avec échéance fixe.
Il représente une très faible part de la valeur (1,3%) de l’etf et est réajusté régulièrement (chaque jour ?).
Si la contrepartie, la BNP n’honore pas ces engagements le cw8 perd théoriquement 1,3% … mais conserve 98,7% d’action… (une centaine de ligne, pas la BNP…)


L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.

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1    #260 30/04/2020 18h32

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Comment rester de marbre devant ’excellent Cheval Blanc de Poppy!

Le Cheval Blanc - Poppy.

Dernière modification par TyrionLannister (02/04/2024 17h34)


A Lannister always pays his debt.

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1    #261 06/05/2020 21h31

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Les producteurs pétroliers insolvables n’auront pas accès aux programmes de la Fed, déclare Kaplan: Les producteurs pétroliers insolvables n’auront pas accès aux programmes de la Fed-Kaplan, Actualité des marchés - Investir-Les Echos Bourse

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1    #262 19/05/2020 12h15

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MisterVix, le 23/04/2020 a écrit :

Le tracker s’est donc effondré, de 3,75 en clôture le 20 avril à 2,5 USD le 22 avril (5,37 le 8 avril). Pourtant le future May lui s’est éteint aujourd’hui en étant passé de -37 USD la veille à + 10 USD.

Dans la foulée, les gérants de ce produit si merveilleux ont modifié sa structure en profondeur, notamment en achetant des futures de plus lointaines échéances. Celà change totalement la structure du jouet, qui va avoir sérieusement à répliquer le spot puisqu’il contiendra des échéance éloignées (donc plus coûteuses car valeur temps, appelée Contango).

A noter que le tracker détient à peu prêt 20-30% en réel du nombre de futures qu’il réplique (nombre d’actions ETF vendues). Si ca c’est pas une arme de destruction massive je ne sais pas ce que c’est. Mais c’est de l’ingéniérie financière, tout va bien se passer.

Moins d’un mois plus tard, le cours du WTI est revenu à $30 :



On a donc confirmation que le plongeon du prix en territoire négatif a été uniquement du à la spéculation sur ce fonds USO, qui ne devrait juste pas exister, puisqu’il est structurellement vicié.

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#263 03/11/2020 14h48

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Alors que les valeurs pétrolières sont massacrées, un article à contre-courant d’Horizon Kinetics :
https://horizonkinetics.com/wp-content/ … _FINAL.pdf

Ils ont souvent des positions contrariantes argumentées, mais difficiles à résumer, donc je vous laisse lire !

Les quelques paragraphes finaux toutefois :

Horizon Kinetics a écrit :

Exxon Mobil has a reserve life of 17 years. Its trades at 0.745x book value. That is a quantitative measure of investors judging (knowingly or not) that only 74.5% of the Exxon Mobil reserves will be consumed, so that the reserves will be produced for only 12.7 years (17 years x .745).

Applying the same calculation to Chevron, which has a 10-year reserve life and trades at 0.983x book value, the expectation is that it will stop producing in just under 10 years. Using these two largest U.S. energy companies as benchmarks, the share prices seem to discount the near total elimination of fossil fuel usage in 10 to 12 years.

If one judges, based on this review, that this will not be the case, that is to understand, hopefully, what is meant by ‘extreme dislocation’ and colorful phrases like ‘once in a lifetime opportunity.’

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Favoris 1    3    #264 07/11/2020 11h01

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Horizon Kinetics est complètement bullish sur le pétrole et les minières.

Une thèse à contre-courant de la situation actuelle.

Je la résume rapidement :

Horizon Kinectics ne croit pas à une baisse significative de la demande de pétrole, par contre, il constate une baisse massive des investissements pétroliers et que les majors n’arrivent plus à renouveler leur réserve.

En conséquence de quoi, on devrait arriver à un déséquilibre significatif entre la demande (supérieure) et l’offre (inférieure), qui selon eux, sera long à compenser.

Sur les matières premières, la thèse est à peu près la même : un sous-investissement alors que les énergies "renouvelables" (solaire, éolien, batterie) réclament énormément de minéraux pour être construits.

Tout est argumenté en long et en large dans ces PDFs :
- https://horizonkinetics.com/wp-content/ … 2-2020.pdf
- https://horizonkinetics.com/wp-content/ … _FINAL.pdf (lien déjà donné précédemment)

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#265 07/11/2020 11h19

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Pour autant, il ne me semble pas avoir vu sur votre portefeuille un renfort significatif sur Rds, Exxon ou Total. Du coup, qu’en pensez-vous personnellement ?


Portefeuille : >12% de TRI sur 10ans | "Je peux être rentier à vie, à condition de mourir l'année prochaine :)"

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#266 07/11/2020 11h38

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D’une part, je n’ai pas dit que je croyais à cette thèse (bon, en fait si, mais peu importe), mais surtout, le secteur de l’énergie représente 12% de mon portefeuille alors qu’il ne représente que 3% du S&P 500.

Donc j’y suis déjà largement exposé depuis plusieurs années, et cela explique d’ailleurs une partie de ma sous-performance boursière.

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#267 07/11/2020 11h45

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Je ne connaissais pas Horizon Kinectics mais j’implémente actuellement une thèse assez similaire dans mon portefeuille.

J’ai acheté des actions de minières de cuivre et d’argent (Atalaya Mining - mines de cuivre/argent/or en Espagne, KGHM Polska Miedz - mines d’argent en Pologne, cuivre et zinc hors UE, et hier Sotkamo Silver, mine d’argent/or en Finlande) situées dans l’UE avec l’idée qu’il faudra sourcer beaucoup de cuivre et d’argent pour construire les infrastructures "vertes" et que des critères ESG de plus en plus difficiles à respecter dans les pays émergents (notamment gouvernance) risquent de devenir requis cet approvisionnement[1]. A côté de ça, je considère que les masses de liquidités injectées dans l’économie lors de la crise devraient mécaniquement se traduire par des prix plus élevés pour les commodités à moyen terme.

Pour le pétrole, je suis plus circonspect - je me suis toujours tenu à l’écart des majors faisant du fracking (d’ailleurs Biden semble enclin à y mettre fin) pour privilégier les mieux placées pour une reconversion - à ce jour, Equinor et Total.

Hunter tankers est une valeur intéressante pour spéculer à la fois sur les contango tel qu’on a vu lors de la crise et qui risquent de devenir plus fréquents vu les dissenssions au sein de l’OPEC et l’incertitude aux USA, mais aussi sur le vieillissement des flottes de supertankers existantes - Hunter a des tankers flambant neufs et équipés de scrubber qui pourront être revendus à bon prix.

[1] Digitalising the mining & metals global supply chain: Blockchain brings sustainability to the forefront | White & Case LLP

Dernière modification par doubletrouble (07/11/2020 12h01)


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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#268 08/11/2020 23h08

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J’adhère à cette thèse: Le shale oil qui a fait chuter les cours du pétrole ne peut être qu’une parenthèse car il dépendait d’investissements à perte sur fond de bulle (et oui il y a peu le shale faisait rêver les investisseurs comme l’éolien aujourd’hui) et d’argent gratuit de la FED. Oui, peut être que le shale peut être profitable, et il va peut être nous sauver la decenie, mais a des prix élevés. Les métaux aussi on va en avoir énormément besoin pour la transition écologique. On est en sous investissement depuis plusieurs années.

Je ne suis pas spécialiste pétrole, mais des gens comme Jancovici l’ont bien étudié et personne vraiment le conteste sur ces points. Bon je ne suis pas un fanatique de cette personne sur les conséquences pour notre civilisation car la il passe de la constatation à un jeu plus spéculatif sur notre adaptation et mitigation.

Je pense que même si on ne croit peu à ces thèses, il faut absolument avoir du pétrole et des métaux en portefeuille pour les raisons suivantes:

- Valorisations historiques au plus bas

- Ratio risque benefice: Si le secteur reste sous évalué, bon on n’a plus beaucoup à perdre, si il rebondit cela peut rebondir beaucoup plus haut.

- Couverture: Si on a une crise énergétique ou minière, comme annoncé par Jancovici et autres, les conséquences sur la vie des gens pourraient être fortes (sachant que la france n’a pas de métaux ni de petrole). Ce genre de risque me fait plus peur qu’une baisse de mes actions petrolières. Le coût pour se couvrir partiellement d’une crise énergétique est très bas vu que le secteur est délaissé.

Mes actions; outre les positions directes dans le secteur de l’énergie, comme Civeo renforcé recement, je prends des positions sur l’Afrique via les banques et télécommunications ou un conglomérat comme Bolloré, sur l’amérique latine avec les entreprises de vente de Coca Cola locales, un peu sur l’Indonésie qui ne fait pas beaucoup de pétrole mais des métaux et des sources énergétiques. Tout ceci sont des expositions indirectes à l’energie et aux metaux, dans des entreprises qui survivent bien pendant le cycle. En tout cela fait peut être 1/3 de mon portefeuille. A vrai dire pour l’Asie du sud est, quelque soit les prix des matières premières je m’attends a un fort développement.

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1    #269 09/11/2020 09h14

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Bonjour,

Pour compléter sur le caractère non profitable, vous trouverez ici une évolution du nombre d’entreprises en banqueroute dans le secteur pétrolier américain.

On devrait donc arriver sur une période de tension entre l’offre et la demande. Par contre il ne faut pas oublier que les américains ont toujours su faire preuve de réactivité, donc dès que le prix du baril remontera suffisamment pour que la production soit viable économiquement, ils seront présents pour relancer leur production.

A voir si l’arrivée de Biden modifie la donne. Je pense qu’il va ajouter des contraintes à la production mais je ne pense pas que ça fasse retomber la production. D’autant plus que le monde au aussi besoin de ce Shale oil pour étancher sa soif de pétrole.

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2    #270 09/11/2020 14h39

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BulleBier, le 08/11/2020 a écrit :

Mes actions; outre les positions directes dans le secteur de l’énergie, comme Civeo renforcé recement, je prends des positions sur l’Afrique via les banques et télécommunications ou un conglomérat comme Bolloré, sur l’amérique latine avec les entreprises de vente de Coca Cola locales, un peu sur l’Indonésie qui ne fait pas beaucoup de pétrole mais des métaux et des sources énergétiques. Tout ceci sont des expositions indirectes à l’energie et aux metaux, dans des entreprises qui survivent bien pendant le cycle. En tout cela fait peut être 1/3 de mon portefeuille. A vrai dire pour l’Asie du sud est, quelque soit les prix des matières premières je m’attends a un fort développement.

Horizon Kinetics est aussi sur Civeo, mais surtout sur Texas Pacific Land Trust.

C’est une société qui touche des royalties sur le pétrole extrait du bassin permien aux USA, en fonction du volume extrait, mais aussi du prix du pétrole.

Tous les commentaires d’Horizon Kinetics de 2020 à 2018 valent la peine d’être lus, spécialement si vous avez une orientation minière/pétrolière : Market Commentary | Horizon Kinetics

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1    #271 10/08/2021 17h43

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Finalement, j’ai cédé mes BP.

Me reste encore Royal Dutch Shell, mais j’hésite aussi à liquider.

Ces sociétés (et autres sociétés pétrolières) sont décotées (leur cours n’est pas revenu au niveau pré-COVID alors que le cours du pétrole oui), probablement à causes des critères ESG et parce qu’elles ne sont pas à la mode.

Mais avec ce nouveau rapport du GIEC, qui enfonce une énième fois le clou sur le dérèglement climatique et l’urgence du changement, il parait peu probable qu’elles reviennent à le mode à nouveau.

Il reste donc le dividende, et les rachats d’actions pour tirer leur cours vers le haut. Mais vu les investissements qui seront nécessaires pour qu’elles-mêmes réalisent leur "transition énergétique", pas sûr qu’il reste grand chose pour les rachats d’actions.

Au final, je me dis que le cours pourrait encore bien baisser, si on accélérait encore la transition vers les voitures électriques.

A l’inverse, je ne vois pas trop de catalyseur à la hausse.

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#272 10/08/2021 20h18

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Bonsoir IH,

J’ai pour ma part il y a quelques jours arbitré aussi BP et RDSB vers Equinor et Orsted.

J’espère peut être à tord qu’ Equinor est la plus vertueuse des pétrolières (Énergéticienne) et que son profil pétrole gaz et énergie renouvelable me permette de profiter de la demande encore forte du pétrole et les développements plus vert (comme le plus grand parc éolien offshore du monde dont Equinor est actionnaire ainsi que son développement vers l’hydrogène vert)

Pour Orsted je ne l’a présente plus.

En plus c’est Peable et en monnaie diversifiée NOK et DKK


Parrain Amex // Parrain Fortuneo : 12428190

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#273 10/08/2021 20h34

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J’ai aussi des RDSB que je garde. La consommation de pétrole et gaz n’a pas baissé sur les 30 dernières années.
Ca baissera peut être dans les pays occidentaux et en Europe en particulier bien que le cout de cette transition posera problème sur qui va payer. Par contre, en Chine, en Inde, aux USA et dans les autres émergents, je vois mal la consommation baissée alors que la production elle avec les investissements en baisse aura peut être du mal à suivre. 

On est revenu à 70£ pour le pétrole, c’est un bon niveau pour tout le monde, les profits sont de retour et le dividende pas si mauvais. J’aime également moins BP mais je pourrai reprendre un peu de Total.

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#274 12/08/2021 10h33

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Les pétrolières c’est aussi beaucoup de gaz, énergie qui va dans de nombreux domaines, pour un temps, se substituer aux produits pétroliers/charbon pour une moindre (ou moins mauvaise) émission de CO2.

Or le prix du gaz explose !



Hiver rigoureux + reprise chinoise + stock au plus bas = cours qui flambent, 136% depuis le début de l’année

Le prix du gaz se rapproche de la parité avec celui du pétrole en équivalent énergétique pour la production d’électricité. C’est sans précédent depuis plus de dix ans. (source Les Echos)

Les stocks européens ne sont aujourd’hui qu’à de 59 % leur plus bas niveau historique pour cette époque de l’année. La moyenne sur cinq ans est de 71 % (source S & P Global Platts)

Les unités d’exportation de gaz naturel liquéfié des Etats-Unis ou du Qatar sont au maximum de leurs capacités saisonnières. En mer du Nord, la production a été ralentie par des arrêts techniques d’infrastructures, retardés l’an dernier à cause de la pandémie (source Les Echos)

C’est donc la Russie qui fixe les prix pour l’Europe avec 40% de part de marché. Du fait de sa forte demande régionale en gaz, moins de navires de GNL asiatiques viendront cette année livrer l’Europe.

Cela a aussi des effets pervers selon L’Energy Information Administration américaine un recul de la consommation de gaz de 1 % aura lieu cette année outre-Atlantique, « en partie parce que les centrales électriques passent du gaz naturel au charbon en raison de la montée des prix ».


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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#275 12/08/2021 11h21

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C’est tout le paradoxe. Le marché boude les valeurs sans lesquelles il ne pourrait exister.

" L’énergie représente 5% du pib de l’économie mais 100% du pib dépend de l’énergie " Jancovici.

J’entends souvent dire que les enr seules ne peuvent pas répondre à la demande mondiale toujours croissante. Et quant bien même y parviendraient-elles, elles n’ont de renouvelables que leur nom. Il faut bien les construire, les maintenir et finir par les remplacer.

A cela s’ajoute le réchauffement climatique, le prix et la rareté des matières premières, le désir de préserver l’emploi et la croissance.

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