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#626 06/03/2020 16h00
- Relaxman
- Membre (2020)
- Réputation : -4
Bonjour Scipion, merci beaucoup pour tout ce que vous nous apportez sur ce site.
J’ai une petite question à vous poser. Ayant travaillé pendant 4 ans aux USA, je possède des dollars que j’aimerais maintenant investir sur les marchés. Je travaille maintenant en France et suis résident fiscal français. Savez-vous si il existe un broker permettant d’investir mes dollars sur les marchés américains sans avoir à les convertir en euro au préalable?
J’ai demandé à Bourse Direct et De Giro mais ils ne donnent pas cette possibilité.
Merci d’avance pour votre retour.
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1 #627 06/03/2020 16h17
- Liberty84
- Membre (2018)
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Top 20 Expatriation
Top 50 Crypto-actifs
Top 50 Banque/Fiscalité - Réputation : 276
Relaxman,
je me permets de repondre.
C est possible avec Interactive Brokers (ou Lynx qui est un proxy francophone pour IB).
“It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so.” M.Twain
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1 #628 16/03/2020 11h37
- capital
- Membre (2017)
- Réputation : 134
Bonjour Scipion, un avis sur la situation actuelle?
Edit: cette image n’a pas vocation à créer des conflits. Il s’agit d’un clin d’oeil à l’image du super banquier central que Scipion a légitimement acquis sur ce forum. Je ne vois personnellement rien de"complètement déplacé" avec celle-ci, mais si elle choque 1) je m’en excuse auprès de Scipion, et 2) elle peut être retirée. L’intérêt que je porte à l’avis de Scipion sur la situation actuelle des marchés et des politiques monétaires est réel.
IH : j’ai supprimé l’image. On est pas sur Facebook ici.
Dernière modification par capital (16/03/2020 12h02)
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#629 16/03/2020 11h43
Je trouve votre message complétement déplacé. Si vous stressez il existe d’autres moyens pour décompresser que de faire ce genre "d’humour".
IH : en effet, mais pourquoi surenchérir avec un message qui pollue la file, génère des tonnes d’emails d’abonnement, plutôt qu’utiliser le système de réputation ?
Bonjour IH, puisque vous terminez avec un "?" je réponds : vous avez raison de m’interpeller (je n’ai pas pensé aux abonnements faute de les voir évidemment : mea culpa), mais l’edit de l’auteur du post litigieux démontre qu’avant de sortir la "coercition" il est utile de laisser une place au dialogue .
Dernière modification par Iqce (16/03/2020 13h26)
Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*
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14 #630 21/03/2020 14h10
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
(Aragon, La Rose et le Réséda)
Le décompte macabre des victimes du coronavirus, notamment ses proportions catastrophiques chez nos voisins et amis italiens, si proches culturellement et sentimentalement pour un méridional comme moi, me déprime profondément. Penser que tant de personnes se voient mourir dans des hôpitaux surchargés, transformés en zones de guerre, sans même ressentir la chaleur de leurs proches à leur derniers instants, me brise le coeur. Tout comme penser que leurs familles ne peuvent même pas veiller leurs corps et leur dire adieu, pour des raisons sanitaires évidentes.
Dans ces conditions, il m’est difficile de penser à l’investissement ou à la bourse, d’où ma moindre participation au forum ces derniers temps - outre une activité professionnelle plus intense en temps de crise. Je me force néanmoins un peu à mettre à jour cette file, car je sais qu’elle est suivie par de nombreux lecteurs du forum, et que pour quelques minutes ce sera peut-être un "divertissement" d’un confinement oppressant pour beaucoup.
Je me permets de faire une longue mise à jour générale couvrant différents aspects, personnels ou généraux, façon journal de bord (avec une dominante investissement, dans l’esprit du forum), mais les puristes de la gestion de portefeuille boursier pourront se diriger directement vers la section dédiée.
1) Situation personnelle / professionnelle : J’ai longtemps résisté à l’idée d’une évacuation de mon pays de mission (Afrique occidentale), mais j’ai fini par céder, face à (i) la multiplication des cas en Afrique (avec une sous-estimation probable dans les données officielles, par manque de tests), (ii) les restrictions de plus en plus dures (après l’interdiction des vols, mon pays de mission a décrété un couvre-feu et la fermeture des frontières), et (iii) l’amicale pression de mon employeur, qui m’a gentiment fait comprendre que si je voulais être rapatrié, c’était maintenant ou jamais.
Jeudi matin, j’ai donc abandonné mon pays de mission, mes collègues locaux et mon chat (3 crève-coeur) - avec la promesse incertaine de revenir bientôt - et j’ai embarqué dans un Land Cruiser pour un voyage de 9 heures dans le désert (beaucoup de retards sur la route en raison de nombreux check-points et contrôles, notamment sanitaires), pour rejoindre l’aéroport de Dakar, d’où les vols continuent pour quelques jours encore. J’ai bien cru ne jamais y arriver, car mon chauffeur connaissait mal le Sénégal et à la fin j’ai dû le guider dans la nuit avec le GPS. Atmosphère angoissante d’exode à l’aéroport de Dakar. Arrivée ce matin à Roissy, pour découvrir que la SNCF (irresponsable) a supprimé tous ses trains vers le Sud. J’ai finalement réussi à réserver un des rares vols restants vers Montpellier, ce soir (j’écris de Roissy CDG, un masque mauritanien gigantesque sur le nez).
J’en profite pour saluer le professionnalisme, le dévouement et le courage des personnels d’Air France et d’Aéroports de Paris, qui continuent leur travail et rappellent sans relâche les consignes de prudence. Beaucoup d’entre eux sont des Français de 1ère ou de 2nde génération - ils sont bien plus français à mes yeux que les bobos jambon-beurre irresponsables flânant dans les rues de Paris dimanche dernier (et encore aujourd’hui).
Je rejoins ce soir Montpellier (après 3 jours de voyage…), d’où je poursuivrai ma mission par télétravail. J’ai préparé un plan de business continuity (continuité opérationnelle) pour la banque centrale, dont les tâches essentielles ne sauraient être interrompues, quelles que soient les circonstances (opérations de politique monétaire et de change, circulation des billets etc.). Il faut penser à tout - par exemple évaluer le risque que la circulation des billets puisse faciliter la contagion. Je travaille également sur une réponse (monétaire) à la crise économique qui s’annonce dans mon pays de mission (c’est notamment pour ça que je ne voulais pas partir).
2) Psychologie : Je ne suis pas trop inquiet sur les effets d’un confinement durable sur moi, car mon tempérament s’y prête très bien. Je me suis imposé plusieurs fois de longues périodes d’isolement presque complet (pour préparer des examens, ou "recharger les batteries" après un choc affectif - ou dans un style plus ludique, des semaines littérature, Wikipedia ou stock-picking). En Afrique centrale dans un environnement compliqué (je ne vivais pas dans le quartier des expats), j’ai eu une existence quasi carcérale pendant 16 mois (avec quand même des relations professionnelles agréables). J’ai l’habitude d’être éloigné de ma copine et de ma famille la plupart du temps.
Mais je pense que cela sera plus difficile à vivre pour beaucoup, plus extravertis et habitués à une vie sociale plus active. La possibilité, dans ces conditions, de rester visuellement en lien avec nos proches, via Whatsapp ou Skype, est autant une bénédiction qu’un fléau : cela nous les rapproche tant que tout va bien, mais cela risque de décupler les angoisses si nos proches tombent malades.
Le sentiment d’avoir abandonné mes collègues africains est plus pesant pour moi, même si j’espère leur être utile ces prochaines semaines par télétravail.
Dans mon job, les crises sont d’excellentes opportunités d’apprendre et d’être utile : j’ai ainsi largement construit ma carrière sur la crise de 2007-2015. Je me disais alors que c’était parfait de commencer ma carrière dans une grande banque centrale (la BCE) face à une crise d’une telle ampleur, et que je serais fin prêt pour la prochaine crise, à un niveau plus élevé de responsabilité. Mais God laughs about our plans et les crises sont, par définition, toujours surprenantes : une crise sanitaire, et non pas économique ou bancaire, est plus difficile à appréhender pour moi, aussi bien au niveau professionnel que dans mes investissements…
3) Economie : Mon focus professionnel est actuellement sur l’Afrique (mon pays de mission et l’Afrique centrale, sur laquelle on continue de me consulter), dont l’économie va être inévitablement impactée par le coronavirus (à la fois ses effets sanitaires directs et ses effets économiques indirects, sur les clients et fournisseurs de ces pays). Pour les pays producteurs de pétrole, le choc est extrêmement violent.
Mais je réfléchis aussi à l’échelle mondiale, car mon employeur couvre la planète entière et je ne suis qu’à un clic de la "salle de commande".
Ma réflexion actuelle est la suivante :
a) Dans une guerre majeure (du type guerres mondiales), une large part de la force de travail du pays est orientée vers une activité non-productive (se battre sur le front). Les combattants - qui n’ont pas vraiment d’autre choix - sont rémunérés (certes de façon symbolique) pour leur contribution à l’effort de guerre.
b) Les conflits majeurs conduisent par ailleurs à une réorganisation complète de l’économie, au profit de l’appareil militaire et des priorités vitales (industries d’armement, produits de première nécessité, soins des blessés etc.), alors que d’autres secteurs périclitent durablement (tourisme etc.).
c) Cette économie de guerre est fortement soutenue par des politiques budgétaire et monétaire expansionnistes : gagner la guerre devient la seule et unique priorité - toutes les politiques publiques doivent y contribuer.
A mon sens, ces 3 points pourraient s’appliquer largement à la crise du coronavirus, si, comme cela semble être malheureusement le cas, cette crise et les réponses nécessaires qui y sont apportées (confinement etc.) se prolongent, en l’absence d’une solution miracle.
Dans la crise du coronavirus, les "combattants" ce sont chacun d’entre nous : nous contribuons tous à l’effort de guerre en respectant le confinement et les mesures de distanciation sociale. Dans cette métaphore, les héros que sont les personnels de santé, les forces de l’ordre, les travailleurs du secteur agroalimentaire etc., qui continuent leur travail, sont à comparer avec les travailleurs du secteur de l’armement et autres secteurs vitaux en temps de guerre.
Comment assurer la survie économique des "combattants" pendant la durée de la "guerre" - c’est-à-dire tant que dure la pandémie ? En théorie, 3 solutions sont envisageables :
a) le maintien (artificiel) de l’emploi, via des subventions massives aux entreprises conditionnées à la conservation des emplois
b) des transferts directs aux ménages (par l’Etat ou ses démembrements), via des mécanismes existants (allocations familiales, allocations chômage etc.) ou nouveaux (une allocation spéciale coronavirus, comme celle effectuée à Hong Kong)
c) des transferts monétaires aux ménages, par la banque centrale (aka helicopter money) : cela se justifierait à mon sens dans le contexte déflationniste actuel, comme complément au QE. Cela rétablirait une forme d’équilibre, car le QE bénéficie majoritairement aux détenteurs d’actifs (les riches), alors que l’helicopter money, distribué également dans toute la population, bénéficierait majoritairement aux ménages modestes.
Une des difficultés majeures de l’helicopter money, c’est son terme : comment y mettre fin lorsqu’il n’est plus nécessaire ? C’est compliqué politiquement. Mais c’est sans doute plus simple dans le contexte actuel : l’helicopter money "coronavirus" ne serait fourni que pendant la durée de la guerre. Une fois que les confinements ne seraient plus nécessaires, il n’y aurait plus besoin de dédommager les "combattants".
Je réfléchis par ailleurs à l’idée d’un helicopter money conditionnel : il ne serait fourni qu’à ceux qui respectent strictement les mesures de confinement - les combattants valeureux. Mais ça poserait des problèmes de contrôle et un risque de dérive totalitaire. Difficile d’imposer une stricte discipline (absolument nécessaire face à ce virus) dans nos démocraties occidentales. Mon idée serait d’ajouter un incitatif financier, mais ce n’est pas simple dans l’application.
Un autre aspect qui m’intéresse, ce serait de limiter la circulation de cash (qui facilite potentiellement la contagion) par le biais de l’helicopter money. L’helicopter money pourrait être fourni sous forme de devise digitale de banque centrale (des "euros électroniques"), qui ne pourraient pas être retirés en billets mais qui pourraient être échangés et dépensés dans l’économie.
4) Portefeuille : J’ai bien sûr été surpris par l’ampleur et la rapidité de la baisse des indices. Sur 20 séances consécutives, entre le 19 février (début de la baisse) et le 18 mars (point bas provisoire ?), le CAC40 a perdu 38,6% ! La seconde baisse la plus importante, depuis 30 ans, sur 20 séances consécutives, n’était "que" de 26,7%, le 10 octobre 2008 pendant une crise systémique mondiale !
Autre comparaison impressionnante : sur 3 mois glissants, le CAC40, au point bas (provisoire ?) du 18 mars avait baissé de 37,1%, la pire baisse depuis 30 ans devant les -35,4% du 21 novembre 2008. En d’autres termes, le coronavirus a fait en moins d’un mois autant de dégâts en bourse qu’une crise systémique mondiale pendant les 3 mois les plus chauds de la crise de 2007-2009 !
Dans ce contexte, sans surprise, mon portefeuille, très diversifié avec ses 600 lignes, a bien souffert : en termes nets (en éliminant les apports), il a baissé de 337k€ en moins d’un mois, mais de "seulement" 259k€ (performance nette) et 231k€ (taille brute du portefeuille) depuis le début de l’année, grâce à de bonnes performances en début d’année. C’est évidemment beaucoup, mais ce portefeuille garde le comportement que j’attends de lui - il surperforme en phase de croissance et il se comporte comme un ETF Monde en phase de correction. Depuis le début de l’année il reste légèrement devant les ETF Monde.
Evidemment, je ne vends rien, car j’investis sur le long-terme et mon seul objectif est de rivaliser avec un ETF Monde : donc je reste en buy & hold et je laisse la tempête passer. Au contraire, j’accélère même mes renforcements à ces niveaux de prix attractifs, en ciblant des valeurs de qualité et/ou de croissance :
- aux USA : Abbott Laboratories, Accenture, Adobe, Apple, Atlassian, Becton Dickinson, BlackLine, CDW, Exponent, Facebook, HubSpot, IDEXX Laboratories, Intuit, JPMorgan, Mastercard, Medtronic, MercadoLibre, Microsoft, MSCI, Nike, Paycom, PayPal, Pinterest, Roper Technologies, S&P Global, Salesforce, Service Now, Starbucks, Stryker, Thermo Fisher, Trade Desk, Veeva, Zoetis (renforcements de lignes existantes), General Dynamics, Moody’s (nouvelles lignes)
- en France : Argan, BNP Paribas, Dassault Systèmes, Immobilière Dassault, Kering, L’Oréal, LVMH, Safran, Sartorius Stedim (renforcements)
A ces achats de valeurs de qualité, j’ai ajouté des achats contrarian plus opportunistes et plus risqués :
- secteur aéronautique (j’anticipe un fort soutien public) : Boeing, HEICO, TransDigm (renforcements)
- secteur des croisières : Royal Caribbean Cruises (renforcement)
- Italie : Moncler (renforcement), Atlantia, Intesa Sanpaolo (nouvelles lignes)
Pour l’instant j’ai financé ces achats essentiellement par l’utilisation de la marge sur Interactive Brokers (son coût diminuant du fait des mesures annoncées par la Fed et la BCE) : mon levier est désormais de 1,53 sur IB et de 1,18 sur le portefeuille global. Il va baisser la semaine prochaine avec mon renforcement mensuel. Il me reste 435k€ de munitions sur IB (marge disponible). Pour l’instant je n’ai pas mobilisé mes liquidités (environ 350k€ en fonds € et 100k€ en monétaire) ; a priori ce n’est pas mon intention, mais cela dépendra de la poursuite ou non de la baisse. En tout cas ce niveau de levier sur IB me convient, je suis bien positionné pour un rebond des indices, qui arrivera tôt ou tard, une fois qu’on verra la lumière au bout du tunnel s’agissant du coronavirus.
5) Horizon : Même si je suis très peiné par la situation actuelle et les dégâts humains considérables occasionnés par le coronavirus, à moyen terme je demeure en effet optimiste : nous finirons par trouver les solutions, sanitaires et économiques, au coronavirus. Le civisme de tous en est une composante essentielle. Les politiques monétaire et budgétaire très expansionnistes qui sont lancées en réponse au virus devraient permettre un rebond rapide de l’économie mondiale et des marchés, une fois que la crise sanitaire sera sous contrôle.
En ces temps de crise, je trouve réconfortant de voir les peuples s’unir dans le combat commun. Le patriotisme n’est que ce sentiment de fraternité et de solidarité face à l’adversité. Dans ce domaine, les Italiens nous montrent la voie :
Puissions-nous démontrer la même unité et la même solidarité face à l’ennemi, comme nous l’avons fait par le passé (ceux qui chantaient la Marseillaise ici, en 1942, n’étaient pas que des acteurs mais surtout des émigrés français espérant la libération de leur pays) :
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#631 21/03/2020 15h33
- 77PourCent
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Bonjour scipion8, mise à jour passionnante comme à votre habitude.
Cependant un point me choque, que vous mentionniez, à deux reprises, au cours de votre argumentaire que la monnaie serait vecteur de contamination qui faciliterais celle ci.
Alors même que l’OMS l’a déclaré infime.
Coronavirus : faut-il continuer à payer en liquide ? - Le Parisien
Votre insistance légère sur ce point en tant que « banquier » (désolé si cela peu paraître réducteur comme terme vous concernant, mais il ne l’ai pas dans mon esprit) amène à se poser des questions sur l’utilisation de cette crise sanitaire par le système et les banque en particulier.
On se sert de la crise sanitaire pour tout faire imploser.
Au plaisir d’échanger
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#632 21/03/2020 15h37
- doubletrouble
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“INTJ”
Scipion8 a écrit :
Un autre aspect qui m’intéresse, ce serait de limiter la circulation de cash (qui facilite potentiellement la contagion) par le biais de l’helicopter money. L’helicopter money pourrait être fourni sous forme de devise digitale de banque centrale (des "euros électroniques"), qui ne pourraient pas être retirés en billets mais qui pourraient être échangés et dépensés dans l’économie.
Jusqu’ici, n’était-ce pas être conspirationniste que de mentionner ce scenario de mort programmée du cash ?
Je note surtout que "never let a good crisis go to waste", le chaos et la panique permettent un peu partout aux différents Etats d’avancer leurs agenda tranquillement, les libertés sont toujours plus rognées, et le vulgum pecus toujours plus dépendant des mamelles de l’Etat.
Quelque part c’est triste que nous n’arrivions pas à être sociaux entre nous sans le truchement de ce parasite grotesque. Cela se manifeste par l’incivisme de ceux qui fuient les zones contaminées - en France, les Parisiens qui vont fièvreusement se réfugier en bousie comme les Nordistes ont fuit chez les Terroni - le manque de moyens des soignants, les vols de masques et de gel, les supermarchés dévalisés… Chacun pour sa gueule. Cela rend les libertés individuelles difficiles à défendre, effectivement, vu ce que l’on en fait.
La seule chose positive que je vois dans tout cela, c’est que cette expérience de télétravail forcé pourra peut-être faire comprendre à une masse critique d’employés et de décideurs qu’il est absurde au XXIème siècle d’entasser des cols blancs dans les "métropoles" alors qu’on parle avec fatalisme d’une diagonale du vide, comme si tout cela résultait de phénomènes naturels et pas de politique ; et peut-être aussi raccourcir les chaînes logistiques et introduire de la redondance ?
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#633 21/03/2020 15h40
- cricri77700
- Membre (2014)
- Réputation : 738
“ENTJ”
Bonjour scipion8
Effectivement, d’un point de vu humain, c’est compliqué.
J’ai même dû reprendre un temps plein infirmier pour aider !
Que pensez-vous des foncières cotées qui peuvent s’acheter à 30/40% de leurs valeurs d’avant crise ?
Personnellement j’ai commencé à en prendre ( SPG pour le moment ) et sans doute du total bientôt.
Et sur le PEA pme ? Des renforcement à envisager ?
Sinon je vous rejoins aussi sur le fait de prendre du recul.
Mais pour ma part pas avec l’investissement car on apprend beaucoup en ce moment et on apprend à mieux se connaitre aussi.
Mais plutôt sur la peur et la panique des gens en général car a mon sens, cela n’apporte rien.
On le voit sur le forum , en regardant la TV ou en parlant aux amis qui nous envois sans cesse des articles que c’est la fin du monde !
Et cela n’aide pas a la réflexion de prendre des décisions avec cet état d’esprit.
A l’hôpital, les soignants parlent très peu de covid19 ! Et les soignants n’ont pas peur , nous soignons comme n’importe quelle maladie et avec les moyens du bord !
Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!
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1 #634 21/03/2020 16h11
Bonjour Scipion,
Votre récit d’expat est poignant. Je vis une situation compliqué en Egypte. Le gouvernement ment sur le nombre de cas et de morts. Il ne prépare pas du tout sa population. Il n’y a aucune masque ou protection et nous dépendons de l’approvisionnement des petits supermarchés pour avoir de l’eau potable (l’eau du robinet étant impropre) et des vivres. On m’a déja empéché d’acheter plusieurs bonbonnes d’eau.
L’ambassadeur ne nous propose pas de partir. On nous dit de nous confiner, que cela va être long et difficile. On s’inquiète de la réaction des gens quand l’épidémie va réellement commencer ici. Nous prions également de ne pas tomber malade car ici les services de santé sont très sommaire et insuffisant pour une ville content plus d’habitant que Paris. Surtout que l’on ne nous garanti pas de rapatriement en cas de problème.
La seule réponse de notre employeur c’est que si l’on veut partir, il faudra se payer tous les frais (loyer, billet d’avion…) et il nous supprimera une partie de notre salaire étant donné que l’on exercera en télé enseignement de France et non pas d’Egypte.
La seule priorité de mon employeur et de mes collègues (français et égyptien) c’est de nous fliquer et de faire cours comme si de rien n’était. Cela nous effraie beaucoup car on ne ressent pas de priorité pour notre santé.
Avez vous vécu la meme chose dans votre pays d’expat ? Avez vous eu des infos sur l’Egypte ?
Merci
PARRAINAGE : IBKR, SAXO, DEGIRO, BOURSORAMA - MESSAGE
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#635 21/03/2020 17h45
- Franckielestore
- Membre (2014)
Top 50 Finance/Économie - Réputation : 129
Scipion,
L’Helicopter Money est un sujet qui fait débat, depuis longtemps, entre les tenants de l’orthodoxie et les keynésiens en tout genre qui ne jurent que par la relance de la demande.
Autant en temps normal, on peut s’interroger sur le bien fondé de cette politique, notamment sur son caractère intrinsèquement générateur d’inflation, autant dans la situation économique que nous allons connaître, elle me parait de plus en plus comme étant nécessaire.
En effet l’inflation n’est pas générée par la quantité de monnaie mais par la vitesse de circulation de la monnaie : les multiples QE qui précèdent l’ont prouvé.
Si l’argent ne circule pas, les prix n’augmentent pas.
Dans les prochaines semaines, prochain mois, il va falloir absolument faire circuler de la monnaie pour faire repartir l’économie, sous peine de faillites en cascades, chômage, et tout ce qui va avec. Dans ces circonstances exceptionnelles, alimenter directement les particuliers par la planche à billet pour faire repartir l’économie ne me semble pas forcément générateur d’inflation.
Un avis?
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1 #636 21/03/2020 17h58
- chrispra
- Membre (2020)
- Réputation : 87
gandolfi a écrit :
en Egypte. Le gouvernement ment sur le nombre de cas et de morts. Il ne prépare pas du tout sa population. Il n’y a aucune masque ou protection et nous dépendons de l’approvisionnement des petits supermarchés pour avoir de l’eau potable (l’eau du robinet étant impropre) et des vivres. On m’a déja empéché d’acheter plusieurs bonbonnes d’eau.
Bonjour
Donc vous n’avez pas d’infos officielle sur l’épidémie, ni dans les chaînes d’informations du pays; ce serait donc un non-sujet ?
sur ce site : Coronavirus Data Dashboard
il est indiqué pour l’Egypte 285 cas et 8 décès;
Je ne sais pas ce que ça vaut, les données semblent venir du Johns Hopkins University;
Merci de votre témoignage
(NB : touriste régulier)
oups, désolé d’avoir pollué le portefeuille de scipion avec un hors-sujet; mea culpa
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#637 21/03/2020 18h18
- pvbe
- Membre (2010)
Top 50 Actions/Bourse
Top 50 Finance/Économie - Réputation : 239
Pour réagir à la baisse de la demande, les banques centrales injectent de l’argent qui mécaniquement, théoriquement devrait relancer la consommation.
Je ne vois pas en quoi l’hélicopter money relancerait la consommation. C’est la confiance qui relance la consommation, la peur augmente la thésaurisation.
La psychologie humaine est toujours celle du chasseur-cueilleur (biais comportementaux) qui privilégie le court terme, les réactions immédiates, il essaie d’abord de se préserver, faire des réserves de nourriture et de produits de première nécessité, c’est pourquoi, ont a vu les grandes surfaces prises d’assaut et les pharmacies dévalisées et pour le reste l’épargne augmente malgré les taux d’intérêt ridicules et ce serais le cas même en l’absence de lockdown qui à eu comme conséquence de fermer les magasins non essentiels et même si une partie de la consommation c’est reporté sur l’e-commerce, la consommation totale est en forte diminution, plus de voyages, plus de sorties, moins d’achats de vêtements et d’autres produit superflu, la rage consommatrice est mise entre parenthèses. Nous avons du fait du confinement une augmentation des dépenses dans les loisirs domestiques, webcam, jeux vidéo, film à la demande …
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#638 21/03/2020 18h34
- Franckielestore
- Membre (2014)
Top 50 Finance/Économie - Réputation : 129
Parce que plus on a d’argent moins on a peut de l’avenir et plus on a confiance.
Et puis parce que quand je suis en difficulté financière , quand je ne peux plus consommer, si on me donne de l’argent, je consomme.
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1 4 #639 20/04/2020 11h18
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Bonjour,
Mon portefeuille Interactive Brokers (USA, Australie et émergents) revient à l’équilibre sur l’année, à la faveur du fort rebond des indices et notamment des valeurs technologiques, auxquelles il est fortement exposé. L’effet de ce rebond est amplifié pour mon portefeuille par un usage du levier, via des achats à bons prix par la marge tout au long de la phase de descente et au début de la phase de remontée. Le levier sur ce portefeuille se situe désormais à 1,44 (il était à 1,2 avant le début de la baisse et avait atteint un plus haut à 1,6).
La surperformance annuelle par rapport au S&P500 dépasse désormais 10 points de pourcentage, revenant à des niveaux proches de ceux d’avant la baisse.
Depuis les débuts de ce portefeuille en juin 2018 (il y a 22 mois), il surperforme le S&P500 de 12 points et un ETF Monde de 24 points : il est donc légèrement en avance sur mon objectif (très ambitieux) de prendre 1 point de performance par mois à un ETF Monde.
Mes renforcements sur ce portefeuille IB, depuis la dernière mise à jour il y a un mois, ont été orientés vers :
- des valeurs traditionnelles solides, souvent avec un profil "buffettien" : Coca-Cola, McDonald’s, Starbucks, Nike, Waste Management, Ecolab, Roper, Clorox, Fastenal, Home Depot, Berkshire Hathaway
- la distribution (avec un profil "anti-crise") : TJX, Five Below, Ross Stores
- le secteur militaro-industriel (j’anticipe une forte commande publique, pour relancer l’économie) : UTX, Raytheon, Northrop Grumman
- le secteur de la santé : Stryker, Johnson & Johnson, UnitedHealth + quelques paris plus spéculatifs sur la lutte contre le COVID-19 : Moderna, Inovio
- le secteur financier : des banques (JPMorgan, Goldman Sachs, Toronto-Dominion), des gestionnaires d’actifs (Brookfield Asset Management), des assureurs (Anthem, Chubb, Essent Group), des fournisseurs d’information financière (MorningStar), les systèmes de paiement (Mastercard, American Express, Square, PayPal)
- des valeurs pouvant bénéficier d’un confinement long : Activision, Peloton, Walt Disney (pour Disney+, même si les parcs d’attraction sont évidemment fortement pénalisés)
- les GAFAM : Alphabet et Microsoft : j’ai notamment constitué une grosse position Microsoft, qui devient d’un coup la première du portefeuille, avec un timing assez heureux
- la technologie : Adobe, Salesforce, Autodesk, Fortinet, RingCentral, HubSpot, Okta, Cloudflare, Cornerstone OnDemand, DXC, Upwork, DocuSign, Bandwidth, Trade Desk, Cardlytics
- quelques paris contrarian sur des secteurs souffrant beaucoup de la crise, comme l’énergie (ONEOK), la construction (Lennar), le tourisme (Booking) et les REITs commerciaux (Realty Income, SPG)
S’agissant du portefeuille global, il n’est plus "qu’à" 58k€ de sa taille du début de l’année (mais avec des apports importants entre-temps), gagnant 173k€ en un mois ! ça va très vite… dans les 2 sens.
Toutes mes poches géographiques surperforment leurs benchmarks respectifs, mais je regrette ma trop forte exposition à la France, qui pénalise fortement la performance d’ensemble : ça me donne l’impression que je cours un marathon (contre un ETF Monde) avec un gros sac de pierres sur le dos. Je vais continuer à réduire mon exposition à la France, sans rien vendre, mais en continuant d’orienter tous mes renforcements vers d’autres zones géographiques.
Je révise mon allocation géographique en conséquence : cela me rapprochera d’un ETF Monde et devrait me faciliter la tâche pour mon objectif de surperformance - il est beaucoup plus facile pour un investisseur orienté croissance comme moi de trouver des valeurs intéressantes aux USA qu’en France (malheureusement). J’anticipe que cette crise accentuera encore davantage la supériorité boursière des valeurs de croissance, par l’effet mécanique de la baisse du taux sans risque, qui renchérit les cash-flows de long-terme (et augmente leur poids dans les valorisations DCF).
En complément de ce tour d’horizon de mon portefeuille, je colle ici des snapshots de mes principales positions sur les principaux portefeuilles, en réponse à des questions en MP.
Pour le portefeuille USA + émergents (IB) :
Pour le CTO France (EasyBourse) :
Pour le portefeuille Europe (Binck) :
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je réponds tardivement (désolé) à la question de Gandolfi : j’espère que vous allez bien et avez pu trouver une solution. Pour votre sécurité, je vous conseille de ne pas compter exclusivement sur votre employeur, mais de réfléchir en termes de "contingency plans" et "filets de sécurité" multiples : si l’un (par exemple votre employeur) ne fonctionne pas, vous pourrez utiliser un autre.
En expatriation, vous avez a priori, comme moi, les filets de sécurité suivants :
1) votre employeur doit s’assurer de votre sécurité et vous proposer des solutions sur place ou un rapatriement : s’il ne le fait pas, c’est à mon sens mauvais signe ;
2) la France demeure votre principal filet de sécurité : les autorités ont pris des engagements clairs en ce sens : vous devez être inscrit sur la liste consulaire pour que l’ambassade connaisse votre situation et pour que vous receviez les informations sur les opérations de rapatriement. A défaut d’être inscrit sur la liste consulaire (ce que je n’avais pas fait, par négligence), inscrivez-vous sur la base de données Ariane pour les voyageurs, ce qui vous permettra aussi de recevoir les informations (ça a immédiatement fonctionné dans mon cas) ;
3) la communauté française ou plus largement, expatriée, est aussi un moyen de s’entraider et de se tenir au courant ;
4) avoir des contacts avec des locaux de confiance est également crucial pour comprendre l’évolution de la situation sur place et trouver des solutions.
[Dans mon cas, par mon statut, j’ai aussi 5) les Nations Unies, car je travaille pour une organisation affiliée. Les Nations Unies ont des responsables chargés de la sécurité dans chaque pays.]
Donc ne comptez pas exclusivement sur votre employeur ! Dans mon cas personnel, mon employeur, pour des raisons peut-être juridiques, n’osait pas "m’ordonner" un rapatriement (le risque de contamination étant éventuellement plus élevé en France qu’en Mauritanie), et pour ma part je voulais continuer ma mission sur le terrain (et je ne suis pas spécialement doué pour décrypter les messages cachés). J’ai fini par comprendre quand le Représentant Résident de mon employeur m’a fait part de son plan de prendre des "vacances" hors du pays, et quand mes collègues à Washington m’ont de moins en moins subtilement fait comprendre le risque pour moi de rester sur place, alors que les autorités avaient déjà suspendu tous les vols internationaux.
Dès lors, j’ai pris contact avec l’ambassade de France, mais finalement c’est mon employeur qui a trouvé une solution. Mais le masque que je porte toujours m’a été confié par un collègue mauritanien, qui m’a par ailleurs informé sur les risques sanitaires.
Donc utilisez toutes les sources à votre disposition pour accumuler de l’information et préparer des solutions. Comme pour l’investissement, la diversification est très utile !
Je répondrai aux questions sur l’helicopter money dans un autre message, ici ou sur le fil dédié.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je reste confiné seul chez moi à Montpellier, où le maire, les autorités hospitalières, le préfet et bien sûr la population (pas si indisciplinée qu’on pouvait le craindre) semblent faire du bon travail pour limiter la contagion. Comme beaucoup, je fais face à une grande incertitude sur le plan professionnel, les activités d’assistance technique de mon organisation étant pour le moment largement gelées : je continue mon télétravail jusqu’à la fin de ma mission fin mai et ensuite c’est l’incertitude. On verra, on finira bien par surmonter cette épreuve.
Pour finir, une chanson qui, peut-être, réconfortera un peu ceux qui se sentent seuls, loin de chez eux ou de leurs proches :
Dernière modification par Scipion8 (20/04/2020 13h37)
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#640 20/04/2020 12h19
- Concerto
- Membre (2019)
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Bonjour,
Scipion8 a écrit :
L’effet de ce rebond est amplifié pour mon portefeuille par un usage du levier, via des achats à bons prix par la marge tout au long de la phase de descente et au début de la phase de remontée. Le levier sur ce portefeuille se situe désormais à 1,44 (il était à 1,2 avant le début de la baisse et avait atteint un plus haut à 1,6).
Pouvez-vous expliciter ce mécanisme concernant votre levier ? Je ne fais pas le lien, mais peut-être n’en y a-t-il pas, avec l’effet de levier comme on l’entend couramment via l’emprunt.
Merci
Dernière modification par Concerto (20/04/2020 12h40)
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2 6 #641 15/05/2020 20h16
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Après un mois d’avril marqué par un rebond exceptionnel, mon portefeuille IB a continué de bien se comporter pendant la première quinzaine de mai, dans un environnement moins porteur pour les indices. A +8% YTD, il prend 19 points à son benchmark, le S&P500, et 23 points à un ETF Monde.
La surperformance de ce portefeuille par rapport au S&P500 dépasse désormais largement le niveau atteint à la mi-février après un très bon début d’année.
Cette surperformance est due à 2 facteurs principaux :
1) Des expositions sectorielles (surpondération de la technologie et de la santé) et factorielles (surpondération des valeurs de croissance) très favorables : comme on le voit bien sur cette "heat map", les principaux contributeurs à la performance du portefeuille depuis le début de l’année sont les GAFAM, les valeurs technologiques et le secteur de la santé. Les REITs souffrent, le secteur financier est mitigé et le secteur industriel affiche des performances très contrastées (mes positions dans le secteur aéronautique souffrent).
2) Une utilisation contracyclique du levier : alors que j’éviter d’utiliser le levier lorsque le marché est haussier ou proche des plus hauts, j’ai mis à profit la forte baisse des indices en mars - très excessive à mon sens compte tenu de la nature temporaire du choc que représente la pandémie - pour acheter massivement des valeurs de qualité via la marge IB.
Pour répondre à la question de Concerto : le levier correspond effectivement à des achats à crédit. Le broker (en l’occurrence Interactive Brokers) permet d’emprunter un montant maximum qui dépend de la taille et de la composition du portefeuille, jusqu’à un plafond qui s’ajuste en permanence (selon notamment la valorisation du portefeuille et le risque perçu par le broker).
Evidemment, cette marge a un certain coût - beaucoup plus bas chez IB que les achats via le SRD avec un courtier français. La baisse des taux de la Fed a eu un impact direct sur le coût de la marge IB en USD, qui est calculé sur la base du taux de la Fed + une prime (en l’occurrence 150 points de base dans mon cas - ça dépend du montant emprunté).
En mars, quand les indices ont chuté et quand la Fed a baissé ses taux, j’ai ainsi pu bénéficier d’un "effet ciseaux" favorable pour une utilisation du levier : (i) un coût de la marge plus faible et (ii) une espérance de gain plus importante, puisque j’ai alors acheté des valeurs de qualité à (relativement) bon prix. Cette stratégie a été nettement gagnante : j’estime mon gain actuel sur cette opération à environ +40-50k€.
Actuellement mon utilisation de la marge IB est de 153k€ (en USD, EUR, AUD et CAD) : ainsi, pour un portefeuille de taille nette 382k€, la taille brute est de 382+153 = 535k€. Cela représente un levier de 535/382 = 1,40.
Néanmoins, je n’encourage surtout pas les débutants à utiliser le levier en raison des nombreuses chausses-trappes :
a) risque d’appel de marge, voire de liquidation du portefeuille (perte totale), en cas de levier excessif et de forte baisse des indices : par exemple un portefeuille en levier 2 serait anéanti (perte totale) par une baisse de 50% des indices.
b) risque de renforcement impromptu des conditions de marge par le broker : typiquement, le broker va avoir une analyse des risques plus conservatrice en cas de crise : cela peut accroître le risque d’appel de marge pendant les grosses baisses. Le broker est souverain en la matière : il n’y a pas d’avertissement et ses changements de conditions de marge s’appliquent immédiatement.
c) augmentation de la volatilité du portefeuille : une utilisation du levier conduit à une hausse du beta du portefeuille. Par exemple, si on achète l’indice (beta = 1) avec un levier de 1,5, alors le portefeuille aura un beta de 1,5, c’est-à-dire qu’une baisse de 20% des indices conduirait à une baisse de 30% du portefeuille.
d) piège psychologique conduisant à une utilisation procyclique du levier : le levier renforce les biais psychologiques d’euphorie et de panique : beaucoup d’investisseurs amateurs vont avoir tendance à utiliser la marge quand le soleil brille, donc quand les marchés sont hauts, ce qui peut être catastrophique en cas de krach soudain. A contrario, leur résilience psychologique peut être mise à l’épreuve quand le levier accélère la chute de la valeur du portefeuille dans un marché baissier, et qu’il voit "l’iceberg" de l’appel de marge se rapprocher à toute vitesse. Cela conduit le plus souvent à une utilisation sous-optimale, voire catastrophique, du levier.
Dans mon cas, mon utilisation du levier est strictement contracyclique : j’achète à crédit quand tout le monde vend. Ce n’est pas très facile psychologiquement, évidemment, et ça demande par ailleurs un patrimoine assez profond et bien diversifié (dans mon cas une grosse couche de fonds €), au cas où les choses tourneraient au vinaigre (je peux injecter des liquidités pour éviter un appel de marge).
Actuellement (et depuis que le S&P500 a franchi les 2600 points), je n’achète plus à crédit, c’est-à-dire que je n’achète pas plus que le montant des liquidités nouvelles que j’injecte. L’injection de liquidités permet ainsi de faire baisser graduellement le levier : ma cible de levier pour ce portefeuille IB est à 1,2 (niveau actuel 1,4). Mes autres portefeuilles ne sont pas léveragés et je n’ai aucun autre recours à l’emprunt dans mon patrimoine (mon levier patrimonial est d’environ 1,06).
Depuis la création de ce portefeuille IB en juin 2018 (il y a 23 mois), il prend 22 points au S&P500 et 34 points à un ETF Monde. Je considère que cela valide a priori ma décision d’investir en titres vifs plutôt qu’en ETF, mais je tirerai une conclusion plus définitive au bout d’une période d’observation plus longue (5 ans ?).
Ce portefeuille IB continue d’avoir le comportement que je lui demande : il se comporte très bien pendant les phases de hausse, il surperforme souvent pendant les phases d’accalmie, et il se comporte à peu près comme les indices pendant les phases de baisse.
Même si le beta (via l’utilisation de la marge) est désormais un contributeur important à la performance, ce portefeuille IB génère bien de l’alpha, et les mesures de performance ajustée du risque (ratios Sharpe et Sortino) sont clairement à son avantage face aux indices.
Je viens d’effectuer un renforcement de ce portefeuille IB, avec une orientation toujours très croissance / techno, même si beaucoup de ces valeurs sont optiquement "chères" :
- des valeurs technologiques d’ultra-croissance : Salesforce, ServiceNow, BlackLine, HubSpot, PayPal, Atlassian, Okta (renforcements), EverQuote, Schrödinger (nouvelles lignes)
- le secteur de la santé : United Health, Veeva, Thermo Fisher, Edwards Lifesciences (renforcements), Livongo Health (nouvelle ligne)
- quelques blue chips solides (pour équilibrer un peu) : Accenture (renforcement), Lowe’s, Kansas City Southern, Union Pacific (nouvelles lignes)
- un pari contrarian dans l’aéronautique (un secteur massacré dans lequel je crois, sur le long-terme) : Heico (renforcement)
- de l’or (en royalties) : Franco-Nevada (nouvelle ligne, je l’avais depuis un moment dans mon viseur, je la paye bien cher…)
- une valeur de croissance qui me fait douter depuis des années en raison de son cash-burn - je capitule finalement : Netflix (nouvelle petite ligne)
- pour remercier le NASDAQ pour les belles performances qu’il m’offre, et aussi parce que je crois que le secteur technologique US va continuer à s’enrichir : NASDAQ (nouvelle ligne) !
Les autres poches de mon portefeuille surperforment toutes leurs benchmarks respectifs, même si je me désole de la performance très médiocre des indices français.
Je voudrais bien renforcer des valeurs de qualité à prix attractifs comme LVMH, Safran ou Airbus, mais je préfère ne pas renforcer mes positions en France pour le moment - à la fois pour rééquilibrer mon portefeuille et parce que la situation politique en Europe (jugement de la Cour de Karlsruhe contre le QE de la BCE etc.) m’inquiète. J’ai néanmoins fait un réinvestissement très profitable de dividendes perçus sur Serge Ferrari, avec une PV de +74% en quelques jours (merci à Oliv21 !). La seule valeur française que je prévois d’acheter actuellement (avec des dividendes perçus) est la Fermière Municipale du Casino de Cannes (FCMC) (un pari contrarian actuellement), qui a enfin baissé jusqu’à mon niveau d’achat.
Mon portefeuille européen (Binck) surperforme nettement son indice, probablement grâce à sa réorientation vers des valeurs de croissance. J’ai une petite watchlist de valeurs européennes qui m’intéressent actuellement (Rheinmetall, Deutsche Börse, Xior, ASML, Adyen, Sofina, Hellofresh, Banque Nationale de Belgique), mais j’hésite vraiment à injecter de l’argent en Europe dans le contexte actuel.
Pour finir, L’Arena, d’Ennio Morricone, qui symbolise à mes yeux la résilience des humains face à l’adversité. Face à une pandémie, face à une récession, ou face à un krach, le courage, l’ingéniosité et la force d’âme des hommes de bonne volonté finissent toujours par triompher ;-)
Dernière modification par Scipion8 (16/05/2020 07h29)
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5 #642 02/06/2020 21h55
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Après un très beau rebond en avril (+128k€), mon portefeuille a continué sur sa lancée en mai (+91k€), les valeurs européennes et les valeurs américaines hors secteur technologique ayant rejoint la remontada initiée par le secteur technologique US. Grâce à ce rebond en V (près de +300k€ depuis le 23 mars) et aux gains réalisés en début d’année, les lourdes pertes causées par la pandémie en un mois entre la mi-février et la mi-mars (-350k€) ont été presque totalement effacées, et mon portefeuille retrouve presque sa taille maximale de mi-février, juste au-dessus de 900k€.
Mais ce retour au point de départ cache des performances très contrastées des différentes poches : les gains sur mon portefeuille IB, essentiellement américain, à +68k€, ont rattrapé les lourdes pertes sur mes portefeuilles français (-74k€).
Ainsi, la composition géographique de mon portefeuille a beaucoup changé depuis 3 mois, avec un très net rééquilibrage géographique au profit des USA, conséquence de (i) ma bien meilleure performance aux USA qu’en France, (ii) mes renforcements presque exclusivement orientés vers les USA, et (iii) l’usage de levier (161k€ actuellement) uniquement via la marge IB pour acheter des actions US.
La performance globale reste très nettement "tirée" par ma locomotive, le portefeuille IB, même si les autres poches continuent de battre leurs benchmarks respectifs. Je suis notamment très satisfait de la performance de mon portefeuille européen sur Binck, qui devance de plus de 7 points son benchmark. Le portefeuille global devance un ETF Monde de 9 points depuis le début de l’année.
Assez étrange au premier abord de constater que je semble être un investisseur beaucoup plus compétent aux USA et en Europe qu’en France, mais j’y vois surtout un effet d’apprentissage : mes portefeuilles français ont été les premiers créés en 2016-2017 (et je n’y ai quasiment pas touché depuis car je ne vends jamais), puis j’ai lancé mon portefeuille européen début 2018, puis le portefeuille américain IB à partir du 2e semestre 2018. Je trouve plutôt encourageant que mes derniers nés performent mieux que mes aînés ;-)
Mon portefeuille IB a repris son lent "grignotage" par rapport aux indices, de façon beaucoup plus calme qu’en mars / avril. Cette accalmie (relative) n’est pas pour me déplaire : je suis de près le VIX, qui est revenu à 27 après avoir atteint plus de 80 en mars. A mon avis, la décrue de la volatilité va se poursuivre : un VIX sous 20-25 permettrait à de nombreux investisseurs institutionnels (contraints par des limites influencées par la volatilité, comme la Value-at-Risk) de revenir en masse vers les marchés actions, permettant d’amplifier encore davantage le rebond.
Depuis le début de l’année, la surperformance de ce portefeuille IB atteint 22 points face au S&P500 et 26 points face à un ETF Monde :
Depuis le lancement de ce portefeuille IB en juin 2018 (23 mois), il bat le S&P500 de 26 points et un ETF Monde de 38 points.
Derniers renforcements : Un aspect essentiel de ma stratégie est de continuer à apporter du sang neuf à mon portefeuille, notamment en sélectionnant des valeurs prometteuses. En effet une inertie parfaite me mettrait sans doute en difficulté, sur le long-terme, face aux indices, qui bénéficient d’un renouvellement naturel. Je cible donc particulièrement des valeurs de capitalisation entre 500 millions $ et 10 milliards $, dont je pense qu’elles pourraient un jour rejoindre le S&P500.
Dans cet esprit, et toujours avec une forte orientation croissance, j’ai initié de petites positions sur Seattle Genetics (biotech anti-cancer), Repro-Med Systems (équipements médicaux / injections), Zynex (équipements médicaux / gestion de la douleur, suivi cardiaque) et Glu Mobile (jeux pour smartphones). Je continue d’alimenter ma watchlist au fil de mes lectures, même si le flux des additions a fini par se ralentir, car j’ai vraiment bien criblé la cote américaine et j’ai déjà en portefeuille toutes mes convictions.
To trade or not to trade ?
Ma mission de 6 mois pour une banque centrale ouest-africaine s’étant achevée fin mai, je me retrouve dans une position d’attente d’une nouvelle mission. La pandémie a eu un impact bien plus dévastateur sur ma vie que sur mon portefeuille… La belle promotion que l’on m’avait promise en février (je devais devenir le conseiller résident de mon organisation pour la politique monétaire pour le Moyen-Orient, couvrant 14 pays du Maroc à l’Afghanistan) s’est évanouie sous le double effet de la pandémie (= mon organisation a suspendu la plupart de ses missions sur le terrain) et du défaut souverain du Liban, qui devait co-financer ma position. Grosse déconvenue… Et comme les emmerdes volent en escadrille, ma situation privée a aussi changé car cette promotion était inacceptable pour ma compagne (qui souhaite légitimement une vie moins nomade). En ajoutant à tout ça une perte boursière latente de 350k€ et l’inquiétude pour mes proches liée au virus, je n’ai pas vraiment eu un mois de mars rayonnant…
Bref, me voilà célibataire et sans emploi, mais avec au moins la satisfaction d’un portefeuille résilient. A priori cette période sans emploi devrait être courte, car j’ai bonne réputation auprès de mon employeur et je devrais retrouver un poste dès que l’on pourra de nouveau travailler sur le terrain (peut-être à nouveau en Afrique, mais dans une zone peut-être plus sympathique). Une autre possibilité étant que je redevienne expert de court-terme, enchaînant des missions de 2 semaines assez rémunératrices (bref, un mode semi-rentier).
Mais pour le moment (et probablement jusqu’en septembre), je n’aurai a priori pas d’autres revenus que mes revenus financiers. Je n’aime pas l’idée de puiser déjà dans mon épargne (même si au bout du compte c’est un peu l’idée, évidemment), donc je me suis mis en tête de trouver d’autres sources de revenus. Pour cela, j’ai des projets divers, mais sur le strict plan de la gestion boursière j’examine la possibilité d’une petite activité de trading à court-terme, avec pour objectif de dégager des revenus de subsistance de 1 à 3k€ par mois (chez moi en Aveyron ce serait largement suffisant).
Mon raisonnement est le suivant :
1) Je ne crois pas vraiment qu’une stratégie active de trading puisse battre une stratégie passive et diversifiée (telle que je la pratique) sur la durée…
2) … donc je ne dois pas employer mon épargne pour cette activité de trading…
3) En revanche, je peux utiliser une petite partie de ma "capacité de tirage" sur la marge IB (plus de 900k€ actuellement) pour financer cette activité : cela réduit considérablement le point neutre de cette activité : il suffirait que les profits de trading (après impôts) dépassent le coût de la marge (environ 1,5% / an) alors que si j’utilisais mes "fonds propres" il faudrait que les profits de trading dépassent l’espérance de performance annuelle de mon portefeuille (environ 10% / an ?).
4) Je pourrais choisir pour cette activité de trading soit l’indice (mais l’ETF SPY, le plus liquide, n’est pas disponible pour moi sur IB, et les ETF français sur S&P500 sont trop illiquides à mon goût), soit des valeurs de qualité que je souhaite de toute façon renforcer dans mon portefeuille de long-terme. Ainsi, si le cours n’évolue pas dans mon sens, je pourrais conserver ces valeurs sans souci sur le long-terme.
5) Ainsi, je pourrais me faire rémunérer comme "apporteur de liquidité" sur ces valeurs de qualité, en profitant de la volatilité toujours assez forte (même si je pense qu’elle va baisser graduellement).
6) Le dilemme est que les valeurs de qualité que je préfère sont souvent peu volatiles, donc assez peu propices à du trading de court-terme. Je ne souhaite pas me faire "coller" sur des valeurs plus risquées. Donc je devrais envisager des trades de taille relativement importante pour dégager les 100€ ou 200€ / jour que je vise. Mais je ne veux pas utiliser excessivement la marge dans le contexte incertain actuel…
Bref, pas facile de trouver la solution idéale. J’ai choisi Visa (que j’ai déjà en portefeuille mais pas à la hauteur de ma taille cible), en initiant hier pour essai une position de court-terme de 50 actions (soit environ 10k$). L’action a atteint ma (modeste) cible de profit-taking (100$) aujourd’hui… mais impossible de vendre : j’ai vraiment horreur de ça, et sur des valeurs de première qualité comme Visa je pense que vendre est une hérésie.
Bref, je n’ai clairement pas le caractère d’un trader (je n’aimais déjà pas ça au début de ma carrière quand je faisais du trading FX intra-journalier). On verra si je continue l’expérience ou pas (peut-être en augmentant la position). Je risque sans doute plutôt de garder ces 50 actions Visa jusqu’à mon dernier souffle ;-)
Dernière modification par Scipion8 (03/06/2020 10h55)
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#643 02/06/2020 22h22
- blackfalcon
- Membre (2015)
- Réputation : 32
Bon courage pour votre situation privé et pro. Ce type de galères (en escadrille) n’est jamais agréable.
Bravo pour les perfs. Je ne crois pas que vous soyez meilleur investisseurs aux US qu’en France / europe. Simplement que vous avez plus de valeurs de croissance sur un marché plus en croissance, donc ça suffit à avoir de bien meilleurs performance.
Je vous imite à ma hauteur, je renforce désormais ma poche croissante, avec un scope plus réduit, préférence sur: SaaS et paiement.
Si un ETF n’est pas dispo avez vous regarder les options. Vous pouvez faire l’acquisition dudit ETF via des options même si ce n’est pas un ETF auxquels vous avez normalement accès. Par contre ce ne sera peut etre pas compatible avec la fenêtre de temps de votre activité.
Toujours sur les options vous avez aussi les stratégies un peu "plus complexe" type iron condor etc, qui peuvent être une piste. Je ne connais pas assez cette partie pour le moment donc je vous laisse regarder, et éventuellement partager cela avec nous si vous faites des trouvailles intéressante.
Parrainage Boursorama, Mes placements, Bourse Direct & Binck sur demande [MP]
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#644 02/06/2020 22h33
Bonjour Scipion,
Bravo pour votre gestion ; j’avoue avoir douté de vos convictions (et d’ailleurs ma seule véritable erreur est d’avoir vendu ma belle ligne AI dans la tourmente).
Bref je suis content pour vous sur ce point et je vous souhaite pour le reste, en bon paysan (c’est un compliment d’être terrien pour moi), de tirer profit de cette période particulière. Si vous êtes "chez vous" il y a sûrement des choses positives à faire en cette période. Bon courage, bonnes réflexions…
Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*
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1 #645 02/06/2020 22h33
- Supetar
- Membre (2018)
- Réputation : 12
Belle performance et toujours intéressant, comme d’habitude !
Bon courage à vous pour le côté perso.
Avec la taille de vos positions en portefeuille et la volonté de dégager un peu de revenu, pourquoi ne pas se tourner vers les options ?
Et particulièrement vers la vente de call ?
En choisissant bien le strike, assez loin pour ne pas être exécuté et assez proche pour avoir une belle prime (qui sera conservée si l’action reste au dessus du strike) !
Pas trop de temps à consacrer, c’est l’avantage.
Boursorama, Yomoni, Linxea
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#646 02/06/2020 22h51
- peakykarl
- Membre (2019)
- Réputation : 67
Bravo pour votre résilience !
Étonnant de voir cet alpha sur votre CTO IB US , avez-vous identifié les contributeurs à cette performance ? Shopify doit y être pour beaucoup ?
Je vous rejoins totalement sur l’exposition US,la France et l’Europe ont sous performé de manière générale même si quelques pépites existent (Voltz, BESI…).
Bel exercice de constitution de votre portefeuille, le poids des lignes est un réel challenge, comment appréhendez-vous cela ?
Jouer le levier dans cette période incertaine alors que les résultats du T2 ne sont pas encore là c’est risqué mais vu le rebond déconnant que l’on a …nous pouvons voir une seconde baisse dans plusieurs mois aussi.
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#647 02/06/2020 23h18
- MetalFlakeGreen
- Membre (2019)
- Réputation : 14
Merci pour cet excellent reporting une fois de plus.
Un point m’avait un peu interpellé lors de vos précédents reportings, c’est l’utilisation contracyclique du levier. Ca m’a paru être simplement un mot différent pour dire market timing. Peut-être pouvez-vous préciser ce qu’il en est aujourd’hui, en toute objectivité on est aujourd’hui proche des plus haut du SP500.
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1 #648 03/06/2020 06h49
- Liberty84
- Membre (2018)
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Top 50 Crypto-actifs
Top 50 Banque/Fiscalité - Réputation : 276
Bonjour Scipion, est ce que les 22% d’alpha mentionnés sont à périmètre constant ou incluent la plus value sur les montants ajoutés dans le creux du V?
Si ça inclut l’apport et marge, avez vous calculé l’alpha à périmètre constant avant crise?
Merci!
“It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so.” M.Twain
Hors ligne
#649 03/06/2020 08h13
- flosk22
- Membre (2016)
- Réputation : 128
Bonjour Scipion,
Pouvez-vous nous détailler comment vous identifier les valeurs qui vous intéressent ? Vous dites au fil de mes lectures, mais pouvez-vous détailler quelles sont vos sources ?
Pour ce qui est de dégager des revenus via le trading, je vous conseille les futurs ou CFD sur indices, cela permet d’éliminer le risque idiosyncratique lié au fait de trader une entreprise.
Certain sont doués et gagnent leur vie comme ça, cf le forum Andil, il faut néanmoins avoir le mental pour et de l’entrainement.
Hors ligne
#650 03/06/2020 08h16
Liberty84 a écrit :
Bonjour Scipion, est ce que les 22% d’alpha mentionnés sont à périmètre constant ou incluent la plus value sur les montants ajoutés dans le creux du V?
Si ça inclut l’apport et marge, avez vous calculé l’alpha à périmètre constant avant crise?
Merci!
+1 aussi pour le périmètre constant… parce-que si ça baisse de 100K€ mais qu’on en remet 150K€… forcément ça redevient vite positif..
Time in the market beats timing the market - Lynch
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