Thank God it’s Friday, et comme c’est le dernier du mois c’est le moment de faire le point sur la performance de mon portefeuille
Ce matin Vistin part comme une fusée, propulsée par d’excellents résultats pour le Q2 (+200% d’EBITDA YoY…) et aide le portefeuille à franchir la barre des 74k€.
Cela représente un TRI annuel de 66% (contre 30% si j’avais simplement acheté PUST) mais une évolution de valeur de part de seulement 0,35% sur l’année (contre -0,87% pour l’ETF World CW8) :
Cette mauvaise performance remet sérieusement en cause mon stock picking d’avant le krach, mais indique une bonne réaction lors du krach et pendant la remontée (la courbe du TRI conserve un écart constant de 30 points sur le NASDAQ malgré mes nombreuses transactions depuis Mars). Il faut toutefois noter qu’en plus du stock picking, je spécule indirectement sur les devises : en achetant massivement lorsque la NOK était massacrée, j’ai bénéficié d’un solide vent dans le dos lors de la remontée en combinant gains en valorisation des titres et gains en devise.
Rentrons un peu plus dans les détails de cette performance :
Norvège
- renforcer Kitron (électronique pour les industries médicales, marines et de la défense) a comme d’habitude été un mouvement gagnant : les nouvelles d’un gros contrat pour MedAvail grâce à leur nouvelle usine en Pennsylvanie valide leur stratégie d’investissement en Amérique du Nord et donne une solide légitimité au ATH actuel. L’activité n’a finalement pas vraiment été pénalisée par le COVID.
- Aqualis Braemar (expertise maritime) pouvait sembler un choix audacieux en Mars mais s’avère clairement payant : impact quasi nul du COVID, un solide Q2 et des gains synergétique de la fusion avec Braemar encore réévalués à la hausse.
- Vistin pharma (fabriquant de metformine, molécule essentielle pour le traitement du diabète) s’est montré plus que digne de confiance, avec une PV de 137% en quelques mois et 14% de dividendes sur PRU distribués. Mon seul regret est de ne pas en avoir acheté plus !
- Sauter dans le grand bain en acceptant les multiples élevés de Medistim (équipement médical pour la chirurgie cardiaque) a été récompensé : avec 43% de PV, il aurait été dommage que je continue de la regarder de loin. Je dois prendre de la graine du stock picking de Scipion8 ou Croissance Verte sur ce point et ne pas me laisser trop influencer par le prix pour mes achats initiaux, quitte à arbitrer plus sévèrement les renforcements.
Italie
- B.F. Holding (plus grande ferme d’Italie) reste stable à 45% de PV et demeure l’une de mes meilleures candidates au renforcement à la hausse. Le projet de fusion massif Consorzi agrari d’Italia est très intéressant et devrait renforcer le côté stratégie de cette société, en formant l’un des plus grands groupes agricoles d’Europe.
- Mon petit arbitrage Centrale del Latte d’Italia (laiterie) vs Newlat a permis d’effacer tous mes frais de courtage et de remporter un modeste gain de 200€. La ligne est actuellement en légère PV mais Newlat vient de lancer un programme de rachat d’actions qui devrait soutenir le cours. Le management est efficace et décidé, j’ai une très grande confiance en l’avenir de ce sympathique conglomérat alimentaire.
Les échecs
Sur cette courte période, j’ai essayé malgré tout d’épurer en permanence les choix qui me semblaient les moins productifs.
J’ai ainsi liquidé sans regrets jusqu’ici mes lignes Société Fermière du Casino Municipal de Cannes (son côté obscur et l’hôtel à Saint Barth me plaisaient, mais c’est au mieux l’un de ces dossiers value qui met des années à générer de la valeur), Compagnie des Alpes (que je gardais pour pas mal de mauvaises raisons : le club des actionnaires, la potentielle spéculation Chinoise, mais l’investissement massif sur le Futuroscope m’a réveillé), Grieg Seafoods (le nouveau CEO semblait avoir sorti la boîte du cycle de coûts élevés et de poissons malades - jusqu’au COVID), FAES Farma (la boîte a de bons résultats, mais l’économie espagnole me paraît aussi piégeuse que la française), les eaux SPA (j’ai été choqué que le joli rapport coloré ne fasse pas plus de cas que cela d’une baisse de 30% de l’EBITDA).
J’ai peut-être été dur avec Financière de Tubize et Photocure, qui se sont bien comportées sur la période, mais je n’avais pas une très grande confiance dans ces dossiers. Les résultats auraient pu être mauvais et j’en aurais été encore plus ennuyé.
Je me suis débarrassé probablement à tort de Dior, ASML et Dassault Aviation, souvent pour acheter autre chose à la place. Je ne dois pas avoir de manque à gagner, et ce sont des valeurs sur lesquelles j’ai toujours envie de revenir. On verra bien si nos chemins se recroisent à l’avenir !
J’ai gardé un biais anti large caps dans mes arbitrages, je préfère vendre une large cap liquide si une opportunité se présente sur une small car je considère qu’il sera plus facile de revenir sur la large cap, ne serait-ce qu’en DCA, que de rattraper le train d’une small cap qui explose (e.g. Vistin).
Perspective pour la rentrée
Je n’ai pas pu rentrer sur toutes les valeurs qui m’intéressaient, et je ne sais pas si j’aurais suffisamment de rentrées d’argent pour développer mon portefeuille comme j’aimerais le faire dans les mois qui viennent. Les travaux pour préparer ma nouvelle RP mobilisent beaucoup de cash. Je vais donc probablement devoir continuer à faire de cruels arbitrages si je veux maintenir le cap. Les nouveaux tarifs PEA sont une bénédiction pour cela, me libérant définitivement du joug des frais de transactions lors de ma prise de décision.
J’ai récemment développé un grand intérêt pour les pays Baltes et l’Europe Centrale, dont pas mal de valeurs sont accessibles par le truchement des bourses Allemandes. C’est une nouvelle frontière pour mon portefeuille qui je l’espère s’avèrera lucrative
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