Bonjour et bonne année à tous,
Voici le reporting de 2020, année forte en sensations à tout point de vue, et le bilan de cette seconde année boursière pour moi.
Sans plus attendre, et pour entrer dans le vif du sujet, la composition du portefeuille, par performance:
Je tiens à m’excuser car le résultat est sous forme d’image, ce qui n’est pas très pratique à lire et à exploiter. Malheureusement je n’ai pas trouvé sous saxo trader, comment exporter le portif dans un tableur, donc j’ai dû bricoler des captures d’écran… Soit je suis une bille, soit cette fonctionnalité est trop sophistiquée pour Saxo ! Le screenshot est de ce matin (04/01/2021), donc pas parfaitement cohérent avec le reporting de décembre (pour les puristes).
*La performance globale:
Au 31/12/2019, le portefeuille était valorisé 16668 Euros pour 14442 Euros investis, soit une PV de 2226 Euros ou 15,4%.
Au 31/12/2020, celui ci était valorisé 23601 Euros (+6933 Euros) pour 19492 Euros investis (+5050 Euros), soit une PV de 4109 Euros ou 21%.
La valeur de part passe de 123,48 à 131,33 (+6,3%).
Le TRI passe de 22,3% à 14,3%.
Certes il y avait moyen de faire beaucoup mieux avec un market timing parfait, et/ou un meilleur stock picking pendant la crise (ou un stock picking plus chanceux, par exemple avec l’achat d’Easyvista qui se retrouve sous OPA quelques jours plus tard…). J’ai raté Sartorius Stedim par exemple, mais j’ai pu prendre une lampée d’Esker, avec les performances que l’on sait.
Globalement je suis tout à fait satisfait de cette second année boursière, surtout si l’on considère l’exposition 100% Zone Euro alors que c’est surtout le NASDAQ qui a tout explosé cette année.
Les choses auraient pu être bien pire et je ne me voyais pas finir l’année à ces niveaux en mars.
Pour finir, je signerais tout de suite pour conserver ce niveau de performance dans les années qui viennent, même si je me fais peu d’illusions à ce niveau là.
*Les bons élèves:
- Eurofins, premier et unique bagger du portefeuille, après une remontada en 2019, a continué sur sa lancée en 2020, profitant à plein du covid et de son statut défensif.
- Schneider, bien que plus exposée au cycle, a également continué sa belle progression de 2019, profitant de son positionnement sur des mégatendances (automatisation / digitalisation / efficacité energétique). Probablement un bénéficiaire du green deal à venir… Le genre de valeur qui vous fait regretter de ne pas en avoir pris plus quand on en avait l’occasion !
- Somfy, qui bien qu’achetée cher juste avant la crise, figure parmi les gagnants du confinement (comme Thermador, dans une moindre mesure) et affiche un +50% sur l’année !
- Esker et Pharmagest, mes deux petites fusées dans l’édition de logiciel.
*Les moins bons élèves:
- Total et Nexity paient logiquement leur statut de cycliques, pas grand chose à dire, si ce n’est qu’il aurait fallu vendre aux premiers signes de déroute. Bon au moins elles ont versé leur dividende :-)
- Thales, qui rentre plus dans la catégorie "pas de bol": les avions n’ayant plus volé pendant un moment, elle a logiquement subi une sortie de piste. Je reste néanmoins serein pour la suite, le groupe étant diversifié sur des marchés soutenus par les états.
- Ipsen, qui ne rassure pas sur ses perspectives, et continue de pédaler dans la choucroute. Même situation qu’à fin 2019. Le cours est en état de mort cérébrale depuis la journée investisseurs. C’est vraiment mon "accident industriel", ma nemesis à moi. Par deux fois j’ai eu l’occasion d’alléger sans dommage en revoyant mon PRU, ce qui aurait été la bonne conduite à tenir, et chaque fois je me suis laissé endormir par la hausse. J’hésite à me couper le bras, mais je me dis à chaque fois que ce n’est tout de même pas bien cher par rapport au cash généré, et je n’arrive pas à franchir le pas. Si une remontada reste possible, il va falloir être patient et je commence à me lasser… Pour le moment j’attends l’approbation du Palovarotène, et la réaction des marchés à ce moment là.
*L’évolution et les orientations du portefeuille
En terme géographique, on a un début de diversification, avec:
- 1 valeur belge (Fagron)
- 1 valeur hollandaise (Euronext)
- 1 valeur luxembourgeoise (Eurofins)
- 2 valeurs allemandes (SAP et Siemens Healthineers)
- 2 valeurs italiennes (Pharmanutra et Sicit)
- 32 valeurs françaises
Soit un total de 39 valeurs. La diversification est toute relative, même si la plupart des valeurs en portefeuille sont mondialisées et tournées vers l’export.
Si je ne suis pas dogmatique au niveau du nombre de lignes, je souhaiterais rester autour de 40 ~ 50 titres. Cet objectif est difficile à tenir car beaucoup de valeurs me plaisent, néanmoins cela force à filtrer l’ivraie du bon grain !
Sur la diversification en taille, on a grosso modo un tiers de big caps (les fameux "piliers"), un tiers de small caps de croissance, et un tiers de midcaps, donc cela me paraît équilibré.
Dans l’ensemble au cours de l’année 2020, j’ai essayé de me débarrasser des boulets, pour rentrer des valeurs que j’estime de qualité, et tournées vers l’avenir (portées par des mégatendances).
Ainsi le portefeuille s’est beaucoup orienté vers la tech et la santé, comme déjà dit, et un peu de verdure (mais pas trop car je trouve le secteur bullesque, surtout les ENR).
Valeurs entrées en portefeuille:
Somfy, Danone, Esker, MGI Digital, StreamWide, Veolia, Pharmanutra, Fagron, Verimatrix, SAP, Siemens Healthineers, Biomerieux, Nacon, Sicit.
Valeurs sorties:
Prodways, Orange, Generix, Aures, Mersen. Les financières ont été allégées également.
Le portefeuille me semble plus résilient à une crise qu’il y a un an, même si une correction sur les éditeurs de logiciel ferait mal, c’est certain.
Une rotation sectorielle plus marquée vers les cycliques pourrait faire des dégâts aussi, mais franchement je ne crois pas à une baisse forte et durable des valeurs de "croissance défensive", tant que nous serons dans cet environnement de taux en tout cas.
Et puis avec de telles valeurs, le facteur temps est favorable, ce qui est un point critique pour moi. Pour finir, je suis nul pour timer le cycle…
*Bilan de la gestion 2020:
L’essentiel est sauf, puisque pendant le Krach je suis resté relativement serein, et surtout fidèle à mon ébauche de stratégie, et c’est ce qui me permet de finir l’année en positif, je pense.
Néanmoins on a les inconvénients des avantages: j’aurais pu profiter des opportunités offertes par la crise, de manière plus proactive, en faisant un apport exceptionnel en mars, par exemple, comme certains plus hardis l’ont fait.
Relativisons, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
*Objectifs 2021:
- Conserver l’approche par investissement progressif / DCA.
- Continuer l’exploration de la cote européenne, étoffer la watchlist et surveiller les opportunités.
- Conserver les mêmes critères d’achat qu’en 2020: des valeurs résilientes et rentables, sur des secteurs porteurs, avec des qualités défensives et de bonnes perspectives… Je pense qu’à long terme, dans une approche relativement passive et assez diversifiée, la qualité paie.
- Mais à prix raisonnable … C’est pourquoi je continuerai probablement de rater les futures stars de l’hypergrowth - Alfen, Adyen et consorts:-)
- Essayer de limiter le "trading" actif à la portion congrue du portefeuille, mon track record ne faisant pas franchement rêver en la matière… J’ai besoin d’un peu d’action pour "m’amuser", mais cela doit rester marginal. La performance doit venir de la qualité des valeurs sélectionnés, ainsi que du temps qui passe, pas de mes gesticulations.
- Renforcer encore et toujours la qualité et la résilience. Nexity et Total seront ainsi appelées à nous quitter à moyen terme (Nexity car elle ne colle pas à mes critères, et Total car il y a un risque significatif de value trap, tout de même). Ipsen balotte encore…
C’est tout ce qui me vient à l’esprit, n’hésitez pas si vous avez des questions :-)