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1 #151 27/02/2020 14h32
Bonjour.
Thanks pour votre intérêt.
Oui mon portefeuille IB se porte bien, merci pour lui. Je n’ai pas fait le compte précisément mais je suis environ à + 25% depuis fin de semaine dernière, sur le portefeuille IB (qui représentait 40% de mes avoirs boursiers, sur PEA et CTO classique je baisse comme tout le monde).
Approchez vous de vos objectifs de vente ?
Le VIX n’a rien à voir avec tout ce qu’on peut connaître ailleurs. Sa volatilité est extrême. Les stratégies envisageables sont multiples et dépendent avant tout du véhicule que vous choisissez (Futures et Options pour moi, mais il y a aussi des Turbos, des CFD, même des ETFs…)
Bref, je n’ai pas d’objectifs de vente. En janvier, mon portefeuille a également explosé à la hausse mais est redescendu très rapidement car les marchés sont repartis à la hausse de plus belle, et VIX est retourné au tapis violemment.
Donc pas d’objectif de vente, mais des arbitrages incessants et du hedge graduel.
En ce moment tout le monde panique la journée puis les futures indices remontent la nuit (et VIX redescend) parceque tout le monde a envie de paniquer mais encore plus peur de se faire prendre à revers par un rebond de marché (TINA). Quand va t’on dégainer Powel et un "wathever it takes" à l’américaine? Est ce que ça marche aussi contre les épidémies mondiales?
Du coup, ça n’est pas un conseil, mais je largue mes positions haussières à la clôture tous les soirs à 22h, et je rachète 1 000$ plus bas le lendemain matin (voir même le soir même à minuit). Pendant la journée j’achète des puts VIX, c’est à dire que je monte progressivement une position baissière (oui je suis à la fois haussier et baissier, et si je peux je gagnerai sur les deux tableaux! Simplement à des moments différents). Et j’ai le stop zéro très facile sur les futures parceque je crains un retournement de marché violent qui annihilerait en quelques heures mes gains de la semaine. Comme déjà expliqué plusieurs fois, c’est la raison pour laquelle je n’aime pas les options call, les stops sont très casse gueule, et de toute façon elles sont vraiment chères dès que VIX s’emballe (la semaine dernière je travaillais des calls 17 Mars strike 18, qui sont passés de 0,9 à 5 $ … Je les ai largués avant mais c’est amusant à regarder. AUjourd’hui des puts même strike même échéance cotent 20 cents, miam).
Bref, pour autant que je puisse parler comme un vieux trader de vol (mon track record ne joue pas en ma faveur), n’ayez surtout pas d’objectif, et surtout pas de convictions. Achetez ce qui n’est pas cher, vendez ce qui est cher, hedgez tout ce que vous pouvez (oui le hedge coûte cher, tant pis, j’ai trop perdu à être uniquement haussier et à ne rien vendre avant 30 de VIX).
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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1 #152 01/03/2020 00h18
Plusieurs commentaires me demandent comment s’est comporté le portefeuille de MisterVix en cette semaine mouvementée. Je veux donc faire un retour pour le forum.
Toutefois je n’ai toujours pas remplacé XLS Portofolio et n’ai donc pas un suivi global de mon portefeuille.
Mes PEA/CTO classiques qui représentaient 2/3 du global ont subi la baisse comme tout le monde, et ayant des liquidités, j’ai renforcé cette fin de semaine
Sur Unibail: Le titre n’en finit plus de dégringoler. Il offre maintenant 10% de rendements, l’équation est toujours la même, des dividendes couverts, une forte dette, bref un paris sur le retail long terme.
Sur Vastned Retail, foncière bien plus petite mais tout aussi prime, dégotée sur la file de Kapitall. C’est toujours Retail mais c’est une diversification par rapport à Unibail.
Sur Sanofi que j’avais en portefeuille depuis ses plus bas autour de 66€ et que j’ai enfin pu renforcer un peu.
Sur plusieurs Daubasses que j’ai en portefeuille.
Enfin le VIX
Comme indiqué début du mois, j’ai fortement réduit mes positions VIX, en valeur d’une part, en risque d’autre part. J’ai expliqué en long en large pourquoi je préfère un future à un call VIX.
Ce net regain de volatilité m’a permis de rejouer avec mon support favori, et avec succès puisque mon portefeuille IB affiche + 28% sur la semaine. La performance au premier janvier est à 26,84%. Bien sûr ramené à l’ensemble du portefeuille on est sur une hausse plus mesurée de l’ordre de 10%.Et ma valeur de part globale reste inférieure à 100.
Ma stratégie a été comme d’habitude d’être long VIX, mais la hausse ayant été très graduelle j’ai effectué plusieurs aller retours. Initialement long calls VIX j’ai basculé sur futures, plus maniables et cotations plus larges. Il m’a fallu pas mal suivre les replis et user de stops serrés, ça n’est pas la meilleurs façon de laisser le VIX s’envoler mais je suis prudent vu les pertes essuyées.
Une fois que ca a bien monté, la difficulté est de conserver ses gains. Dès le premier jour de chahut, j’ai commencé à constituer une position longue sur des puts échéances 17 Mars et Avril. Ainsi je joue dans les deux sens, au pire pour amortir si le long VIX redégringole brutalement, et dans un monde parfait pour bénéficier pleinement d’un éventuel retour à la normale rapide des marchés.
A noter que les PUTS comportent une valeur temps qui va jouer contre moi, je n’ai donc pas vraiment l’intention de les garder très longtemps, surtout pas à échéance.
Notez aussi donc que la performance de 28% sur le portefeuille est amputée du poids de ce Hege ou pari sur l’avenir, qui est logiquement en perte mais peut devenir profitable rapidement (j’ai d’ailleurs fortement repris sur ces positions PUT dans la dernière heure de cotation vendredi).
Enfin j’ai réalisé quelques ventes de Puts ITM lorsque le VIX était très haut pour rester haussier mais en prenant moins de risque, les primes étant très élevées (j’ai vendu par exemple des Puts 28 à 5,5$ alors que le future Vix de même échéance cotait 24 500$, soit 2000$ de risque de moins qu’en future!)
IB qui est un bon broker a quand même les traders de volatilité dans le collimateur avec des conditions de marge peu accommodantes et des fermetures de positions intempestives. C’est très décevant.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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2 #153 12/03/2020 10h22
Point portefeuille philosophique, puisque je ne prends pas la peine de tracer la performance vu la vitesse à laquelle elle change.
Depuis plus d’un an, suite à mes pertes conséquentes, et à mes nouvelles capacités d’épargne concentrées dans une filière où le trading n’est pas une bonne option, j’ai réorienté mon trading vers moins de VIX et plus de B&H.
IB m’a également bien limité en resserrant, depuis février 2018, les conditions de marge sur les produits VIX.
Ainsi depuis une semaine je suis "out", IB a resséré ses conditions, et la hausse du prix des futures (sur lesquels sont adossées les options) font qu’il m’est devenu extrêmement compliqué de racheter du VIX ou de vendre des options. Les mouvements sont tellement violents que là où je sais qu’il suffit d’attendre 24-48h pour déboucler une position, IB m’impose de le faire immédiatement.
Je me retrouve donc dans une situation extrêmement frustrante, je sais ce que je veux faire, mais je ne peux pas. Et je regarde le marché monter sans moi (le marché baisse mais ma stratégie VIX s’envole). Je n’aurais pas la fierté mal placée de cacher que je suis très déçu, et un peu dégouté. Sans doute fallait il avoir les reins plus solides que celà pour s’intéresser au trading de volatilité, et les traders de vol que je côtoie sont nombreux à s’être fait rincer par 3 années de "short vol" quasi ininterrompu. Nombreux aussi à avoir quitté IB pour des brokers moins durs avec le trading de volatilité…
Bref, j’hésite, prendre mes pertes et me recentrer exclusivement sur un portefeuille à la papa, ou retenter un peu de VIX quand il me redeviendra accessible. La voix de la raison est sans doute d’apprendre de ses erreurs et de stopper là, mais j’ai tellement appris et travaillé sur ce sujet, je me rends bien compte que j’ai un potentiel, simplement pas les fonds pour…
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#154 12/03/2020 10h43
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Si ça peut vous rassurer, vous n’êtes pas le seul dans cette situation, on peut avoir raison et la bonne stratégie mais ne pas pouvoir lutter contre le marché ou contre son courtier qui resserre la vis.
Si on veut gagner, il faut malheureusement accepter de perdre.
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#155 13/03/2020 17h35
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MisterVix a écrit :
…
Donc si je comprends bien, vous avez fait rouler une position perdante sur le VIX pendant des années, et au moment où cela aurait du être le jackpot, vous vous êtes trouvé dans l’impossibilité de faire rouler la position, et d’en profiter ?
Si j’ai bien compris, cela refroidi sur le fait de manipuler ce type d’instruments exotiques…
Cela me fait penser à la crise de 2008, où Michael Burry et consorts sont gagnants sur leur position contrariante, mais n’arrive pas à matérialiser celle-ci, car la banque émettrice a gelé la cotation.
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1 #156 13/03/2020 22h51
On peut résumer ainsi oui.
La vérité est un peu plus complexe, pour être honnête avec le courtier.
Mes pertes antérieures m’ont rendu beaucoup plus prudent, j’avais donc moins de VIX et sur des calls moins efficients que les futures.
Surtout, chaque pic de volatilité a été tué dans l’oeuf depuis trois ans. Dernier en date en janvier quand tout mon bénéfice a été perdu en une ou deux séances de rebond de marché. Ainsi à force d’attendre le jackpot, pour reprendre votre expression, je suis devenu plus prudent et j’ai liquidé plus tôt alors que j’aurais dû laisser porter (et courir le risque de tout reperdre).
Mais les pros du trading de volatilité ont des positions dans toutes les directions, afin d’être indifférent au sens de variation du VIX. Ils vendent du thêta et du vega. Or le mouvement extrême lundi (suite au contrechoc pétrolier) a entrainé un bon si important du VIX que mes positions short VIX se sont retournées contre moi. J’aurais du mieux calibrer, mais j’ai soldé le long le vendredi et gardé le short (pas réussi à reprendre du long vendredi soir, normalement je recharge la nuit, là pas pu). Ma faute.
Aujourd’hui sur les niveaux actuels, il reste des choses à faire, mais la marge est devenue hors de prix (elle est plus chère que sur la plupart des autres produits). De plus la VVI, la volatilité de la volatilité, est extrême. Enfin comme beaucoup j’ai commencé quelques rachats de titres plus conventionnels, qui eux nécessitent aussi du cash. Autant je trouve sympa d’acheter pas cher un produit avec un tel upside potentiel, autant quand ca s’exite un peu un trader affuté peut vraiment attraper de belles occasions, autant dans un marché comme cette semaine le grand huit est extrême et le risque également.
Bref, c’est ballot, mais y’a pas mort d’homme.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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3 #157 22/03/2020 14h47
POrtefeuille qui dévisse comme tout le monde. Toujours quelques opérations VIX en cours, compliquées à déboucler pour les raisons évoquées plus haut.
EN fait vraiment plus de temps à consacrer à la bourse malheureusement. Tout est focalisé sur la préparation à faire face à la vague de Covid qui arrive en France (déjà très présente dans certaines régions, mais d’autres régions encore très épargnées, dont mon département cerné de départements infectés mais de façon surprenante encore "peu" impacté, ce qui nous laisse le temps de nous préparer au mieux.
Cliniques privées et hôpital privé travaillent main dans la main. C’est assez rare pour le souligner et c’est très émouvant.
Accessoirement (je dis accessoirement parceque nous ne sommes pas focalisés là dessus pour le moment, mais…), l’ensemble des cliniques privées de France sera en faillite d’ici un ou deux mois. Nous ne mettons pas notre personnel en chômage puisque nous travaillons. Mais ayant annulé toute notre activité programmée pour ne faire que des urgences et la chirurgie non reportable (cancérologie essentiellement), nous faisons moins de 25% du chiffre d’affaire habituel… Bref, le soucis sont devant nous.
Prenez soin de vous et de vos proches
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#158 06/11/2020 15h29
- PeterParker
- Membre (2015)
- Réputation : 105
Bonjour MisterVix,
J’espère que vous passez tant que bien que mal cette période particulièrement compliquée pour les professionnels de santé.
Je me doute bien que vous devez avoir autre chose en tête, mais qu’en est-il de votre stratégie sur le VIX ?
Ce dernier semble être durablement revenu sujet à de fréquentes variations et rarement en dessous du seuil des 25 sur les derniers mois.
Bien à vous,
PP
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3 #159 21/11/2020 21h39
Bonjour
Navré je réponds tardivement. J’ai lu votre message puis… Zappé.
Je ne suis MisterVix que sur ce forum, mais dans la vie je ne "mérite" plus ce pseudonyme. Il y a deux raisons à cela:
1/ Des pertes conséquentes.
Je n’ai pas l’intention de me voiler la face, mon investissement sur le VIX a été perdant. Comme la plupart des particuliers.
La conséquence a été une baisse progressive de ma marge, qui m’a contraint à aller sur des produits et stratégies que j’aimais moins. Et comme vous le signalez en 2020 la volatilité sur le VIX est devenue importante, de fait le risque et le besoin de marge sont devenus plus importants.
Je n’ai plus fait d’opérations depuis plusieurs mois car tout me semblait trop risqué, ou ce que je souhaitais était bloqué par les exigences de marge (j’ai expliqué depuis un an que IB avait dans le collimateur les traders de vol et que j’en connaissais plusieurs qui avaient changé de courtier).
En résumé, j’ai mangé mes munitions pendant 3 ans où le VIX a été déséepérément bas (anomalie historique), et quand il s’est réveillé je n’avais plus ni les reins ni le moral pour surfer sur la vague.
2/ Manque de temps.
Ma vie professionnelle (et familiale!) ne me laissent plus suffisamment de temps pour faire les choses telles que je le souhaitais, et trader sur smartphone m’a toujours paru très dangereux.
Pour ces deux raisons j’ai pris acte de mon échec et réorienté mes fonds vers d’autres supports. Fini le VIX.
AU TOTAL
« Le succès consiste à aller d’échecs en échecs sans jamais perdre son enthousiasme. »
– Winston Churchill
« L’échec est un passage transitoire qui t*e prépare pour t**on prochain succès. »
– Denis Waitley
J’ai réorienté mon épargne vers des stratégies différentes.
- Je me suis réintéressé à mon PEA que j’avais laissé de côté faute de fonds (il progresse bien, je ne le publie pas car pas mal de Daubasses dessus).
- Je travaille un portefeuille orienté B&H dividendes dans ma société IS (qui se porte très bien). C’est là aujourd’hui que sont mes flux les plus significatifs.
- Je passe du temps sur ce merveilleux forum à étudier les possibilités de l’immobilier. A date je ne trouve rien, tout me semble très cher, assez risqué (mal diversifié, gros crédit, et bulle évidente selon moi), les SCPI sont diablement gourmandes en frais et je trouve la logique de la collecte opposée à l’intérêt des associés sur le long terme, l’immobilier en direct est trop chronophage… Work in progress.
- Ma stratégie patrimoniale globale de long terme comporte un retour sur les marchés des dérivés, qui m’ont franchement intéressé. Je sais déjà quel argent j’espère y mettre. Mais ça sera pour dans quelques années.
Je publierai mon portefeuille dans quelques temps mais ça n’est pas ma priorité immédiate, comme vous le dites, le Covid c’est le merdier, sans compter l’impact financier significatif pour moi en 2020 et la crise économique et sociale qui pointe son nez.
Néanmoins j’ai bien l’intention de le publier, pour l’effort d’introspection, et pour bénéficier des conseils avisés de nombreux membres du forum
Dernière modification par MisterVix (28/11/2020 00h22)
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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2 #160 04/05/2021 12h24
NOUVEAU PORTEFEUILLE
Bonjour
Comme indiqué précédemment, j’ai débuté un nouveau portefeuille beaucoup plus pépère que mes précédentes activités. Je fais donc du bon vieux B&H, pour le moment sur titres Europeens exclusivement puisque j’investis mes excédents de trésorerie et que je trouve donc cohérent d’avoir une stratégie "bon père de famille" avec ma société.
Le portefeuille a été créé fin 2019. Il a donc bénéficié de la forte mais courte chute des marchés de mars 2020 pour aller chercher du rendement à pas cher. J’ai continué à investir régulièrement (investissement mensuel "no brainer") et ai encore du cash en réserve en attente de bonne opportunités.
J’essaie de trouver un mix entre rendement et sécurité, évidemment c’est un peu difficile.
Enfin, je ne compte pas publier mensuellement ni même trop régulièrement, ca n’a pas d’intérêt. Toutefois je compte faire l’effort de publication afin de soumettre le portefeuille aux critiques affutées et pertinentes des membres du forum.
PEA… Nada!
Je dispose évidemment d’un PEA, mais ne souhaite pas le publier, simplement parcqu’il comporte une part importante de Daubasses, et qu’une publication partielle me semble inutile.
Faute de temps, j’ai du mal à gérer PEA et CTO comme il faudrait, j’envisage de plus en plus de faire un mix entre stratégie Lazzy ETF PEA et Daubasses, et Stock picking sur le CTO.
Et les dérivés, môssieur Vix?
Je conserve un intérêt pour les dérivés mais dans l’immédiat je n’y touche plus. J’aimerais vraiment me remettre aux Options à titre de booster, avec deux stratégies basiques et bien connues sur le forum:
1/ J’ai des liquidités, les marchés viennent de faire un an de hausse quasi ininterrompue, les rendements deviennent maigrichons > Vente de puts.
2/ J’ai des titres en quantité suffisantes (= minimum 100 actions), je vais pouvoir vendre des Calls couverts.
Oui mais voilà, étant comme beaucoup ici un ancien Binck migré sur Saxo, je ne leur fait aucune confiance et n’ai donc pas ouvert de compte Options chez ce broker de pacotille. Pour l’instant donc, je reste bien sage.
-------------------------------------------
Donc, le portefeuille:
Voici la répartition du portefeuille en terme de Capital Investi (ramené au Capital total investi sur le compte, hors cash donc):
On constate une importante position dans URW. C’est en fait la première position du portefeuille ouverte en 2019 sur laquelle j’avais (j’ai) une forte conviction. Évidemment la Covid et le spectre de la recapitalisation n’ont pas joué en ma faveur. Je n’investis plus sur ce titre depuis plusieurs mois (j’ai quand même renforcé lors du krach), je rééquilibre progressivement le portefeuille afin d’être moins dépendant de ce titre.
Les autres plus grosses positions en terme d’investissement sont également des foncières, Icade, Covivio, Argan, simplement parce que leur décote a été majeure et que j’ai sauté sur ces occasions. Autant on peut discuter de l’avenir du retail (URW), autant je trouve que Icade (Bureaux et santé) et Covivio (Bureaux et Hôtels) ont de beaux jours devant eux une fois la crise passée.
Argan est plus chère payée, mais c’est une société en forte croissance et bénéficiant d’un fort momentum (Entrepôts logistiques), je le considère comme GARP et c’est le pendant du pari sur URW.
VALORISATION ACTUELLE
Si le capital investi a son importance dans le money management pour éviter de trop miser en capital sur une valeur donnée, évidemment les fluctuations des cours font que la taille des positions a fortement varié.
Ainsi la valorisation actuelle de chaque action (ramenée à la valorisation totale nette de cash) est la suivante:
On voit bien la baisse de valorisation sur URW qui est encore en moins value sur PRU, et la forte hausse de Porsche (qui a été un Badgger il y a quelques semaines) ou Coface. Ces dernières valeurs se sont un peu tassées ces dernières semaines, il fallait bien qu’elles soufflent un peu. Comme je n’ai pas l’intention de vendre…
Et voici la répartition sectorielle du portefeuille:
42% de REIT, ce n’est pas illogique dans un portefeuille orienté dividendes. Toutefois c’est encore lié à la chronologie de construction du portefeuille et je recentre petit à petit sur d’autres secteurs au fur et à mesure des idées, opportunités, et cash disponible.
Je suis par contre moins à l’aise avec les 24% sur les financières.
J’ai investi il y a un moment sur Viel& Co et Coface qui semblaient pendant le krach de très belles opportunités. Plus récemment sur CRAP qui est un "coup" spéculatif avec du rendement pour patienter (confère la file dédiée, et les calculs de Larbinator) et Amundi est la petite dernière achetée un peu vite sans doute. Je vais me donner un peu de temps de réflexion, et peut être lâcher Amundi qui n’est peut être pas la valeur la plus orientée rendement des financières, mais me semblait une action à fort potentiel de croissance. Réflexion en cours (réflexion qui aurait dû avoir lieu avant d’appuyer sur le bouton…. je sais)
Certains secteurs ne sont pas (encore) représentés au portefeuille. Si je ne compte pas investir dans les Oil & gas, en revanche j’aimerais des matériaux de base et services aux collectivités, mais je n’ai pas encore trouvé chaussure à mon pied.
La rente
Le rendement (dividendes seuls) du portefeuille est de 4% sur les capitaux investi.
Cet indicateur est en baisse régulière sur l’année au fur et à mesure des renforcements réguliers alors que le cours des titres a été significativement en hausse.
La rente mensuelle à ce jour représente 4% de mon revenu actuel net de dettes.
J’ignore si cet indicateur est pertinent, mais il a le mérite de me parler, puisque je ne me vois pas devenir rentier avec des crédits immobiliers sur le dos, et que je vois l’étendue de la tâche.
Ce calcul néglige (à tord) la fiscalité sur le revenu, mais je prends ça comme une marge de sécurité puisque des revenus plus bas subiront une moindre fiscalité (c’est un % de rémunération brute). Et puis faire des projections de fiscalité française dans 10-20 ans me semble pour le moins hasardeux.
Enfin, il ne s’agit là que d’une partie de mon patrimoine de rapport puisqu’il n’y a que ce CTO dedans. C’est plus facile à calculer car j’ai un suivi Excel précis de ce compte, mais quand je m’amuse à calculer l’ensemble de mes revenus la perspective est plus sympathique.
Je m’arrête là pour ne pas faire un post trop long, je développerai d’autres aspects de ma réflexion dans des reporting ultérieurs.
Si vous avez des critiques ou suggestions, elles sont plus que bienvenues.
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1 #161 05/05/2021 10h06
- MrDividende
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Bonjour MisterVix,
J’ai du mal à comprendre pourquoi dans une stratégie dividendes, qui plus est sur CTO, vous privilégiez des entreprises Françaises ?
Sur CTO vous auriez exactement la même fiscalité avec des valeurs US (à moins que la fiscalité sur les comptes entreprises est différente ?), bien plus qualitatives, ayant une vrai culture des dividendes depuis des décennies.
Vous pourriez ainsi percevoir des dividendes chaque mois (donc intérêts composés décuplés), avec des risques de coupe bien plus faibles, et augmenter la qualité des entreprises en portefeuille (donc total return sur le long terme certainement plus élevé).
Vous qui aimez les REITs, vous auriez également plus de choix dans des secteurs très spécialisés (logistique, self storage, santé, centre de données, infrastructures, résidentiel de luxe…).
Évidemment ce n’est qu’une idée mais personnellement sur un CTO dans une approche dividende et à fiscalité égale, je serais probablement 100% US.
Bien à vous.
etre-riche-et-independant.com : mon blog
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1 #162 05/05/2021 19h44
- Ankh
- Membre (2020)
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Bonjour MisterVix
Avec 42% de foncières et 24% de financières, vous avez construit un portefeuille qui dégage certainement de juteux dividendes. Rien à redire à une stratégie rendement.
Par contre, je trouve cette concentration et ce manque de diversification risqué. Tous ces titres cumulent (au moins) trois risques:
- Sensibilité à la conjoncture
- Beta élevé par rapport au marché (donc forte baisse en cas de crise)
- Sensibilité aux taux d’intérêts
Pour faire court, tout cela n’est pas pépère du tout comme vous le dites en introduction.
A mon avis, pour faire un portefeuille de rendement de buy&hold pas trop risqué, il faudrait mettre un peu plus de consommation non cyclique (Unilever, Nestlé, Pepsi par exemple) et peut-être une dose de pharma.
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2 #163 05/05/2021 22h51
Bonjour MrDividende.
Vous avez évidemment raison, le rapport au dividende des américains est incomparable avec l’Europe.
Toutefois mon activité est réglementée, régie par un Ordre qui veille rigoureusement à ce que ma société se comporte le plus sagement possible. Et évidemment l’argent c’est sale dans le milieu.
Si on ne peut pas me reprocher de placer un peu de trésorerie, on me tombera sur le dos au moindre signe d’exotisme.
En outre les comptables orientés "Bourse" ne sont pas les mêmes à ma connaissance que ceux qui connaissent ma profession.
Bref, à un stade futur de développement de mon patrimoine, les actions US font sens, mais la nécessité de rester dans les clous me pousse à éviter de donner dans les devises étrangères pour le moment, sur ce compte là. Et dans le patrimoine personnel, il est quand même plus judicieux de remplir le PEA.
------
Bonjour Ankh
Je vous rejoins concernant la sensibilité à la conjoncture. Toutefois la conjoncture Covid n’est à priori pas appelée à durer.
Pour le bêta, la volatilité du portefeuille m’indiffère, je l’appelle même de mes vœux puisque j’ai encore des munitions. Je n’ai jamais très bien compris l’intérêt de monitorer le Bêta de son portefuille ou de ses titres (la corrélation entre les différents titres fait plus de sens, et n’est pas idéale chez moi à date).
Pour les taux, c’est vrais pour certaines valeurs, mais Unilever, Sanofi, Danone, Porsche se fichent pas mal des taux.
Viel est une financière mais qui profite de la volatilité boursière.
CRAP et Viel auraient plutôt tendance à bénéficier d’une hausse des taux.
A mon avis, pour faire un portefeuille de rendement de buy&hold pas trop risqué, il faudrait mettre un peu plus de consommation non cyclique (Unilever, Nestlé, Pepsi par exemple) et peut-être une dose de pharma.
Ben du coup Unilever Danone et Sanofi ou Orange sont là pour ça. Ces lignes sont en cours de construction et entrées plus récemment au portefeuille donc un peu moins significatives (il y en a quand même pour plus de 20% du portefeuille déjà).
Évidemment Nestlé ou Novo Nordisk les rendements sont trop faibles, le top qualité se paye logiquement très cher.
Enfin je n’ai pas publié mon PEA mais je suis positionné de longue date sur des LVMH AI et consors, la publication du portefeuille titre n’est pas représentative de ma réelle diversification.
Merci pour vos retours qui amènent une saine remise en question
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#164 02/09/2021 15h13
Bonjour
Le portefeuille se porte bien, il croit tous les mois comme tous les portefeuilles investis dans le marché "bon pere de famille" depuis mars 2020.
Je ne fais pas grand chose, j’achète chaque mois une somme régulière, je recherche des valeurs à mettre en watchlist, je traite (enfin! Bravo SaxoBanque) quelques options pour donner du peps à la performance globale ou diminuer mon risque. Bref pas grand chose, je ferais prochainement un compte rendu de portefeuille mais comme indiqué je ne veux pas en faire trop souvent.
Par contre je suis ennuyé. Plusieurs lignes débutées en 2020 sont en forte plus value. Ok. Je suis à l’aise avec cela parce que la plupart de ces lignes projettent des versements de dividendes réguliers et j’espère croissants.
Par contre je m’interroge sur Porsche.
Porsche affiche aujourd’hui 92% de plus value latente sur PRU. Or le rendement de Porsche est pénalisé par une forte retenue à la source Allemande dont je ne récupèrerai que la moitié, et après une année, et si le comptable fait bien le boulot… Bref…
Si je prends le rendement "net" de la retenue à la source perdue en Allemagne, la PV latente actuelle représente 31 ans de dividendes… A supposer que ces dividendes soient constante ce qui est faux, mais tout de même.
Alors je vendrais bien, mais je ne sais absolument pas quoi faire. Je ne vois pas où trouver plus de rendement, en respectant la diversification actuelle du portefeuille et la pondération de la rente.
Bref je me dis qu’il faut vendre, mais je ne vois pas ce que je ferais de mon cash, d’autant que le portefeuille est déjà cash à presque 20%…
Bref je me dis qu’il faut garder, mais je me dis que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.
Bref je me dis qu’il faut mettre un stop suiveur, et je me rappelle que les gap de marchés font tomber les stops comme des quilles.
La fiscalité n’est pas vraiment un sujet dans ce cas. Seul la performance long terme m’intéresse.
Les élements de réflexion sont bienvenus.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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1 #165 02/09/2021 15h24
Bonjour MisterVix,
Je pense que beaucoup d’entre nous se posent ce genre de questions en ce moment :-)
Juste une suggestion: vous pourriez arbitrer vers l’une ou plusieurs des valeurs défensives évoquées dans votre message précédent: Unilever / Danone / Sanofi / Orange etc
Elles devraient mieux résister à un coup de grisou qu’une valeur du secteur auto ? Ainsi au moins vous restez investi …
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1 #166 02/09/2021 15h31
- dangarcia
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MisterVix a écrit :
Bref je me dis qu’il faut vendre, mais je ne vois pas ce que je ferais de mon cash, d’autant que le portefeuille est déjà cash à presque 20%…
Bref je me dis qu’il faut garder, mais je me dis que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.
[…]Seul la performance long terme m’intéresse.
Certes, les-marchés-sont-au-plus-haut, ils sont plus hauts qu’hier et avant hier mais ce qui compte c’est leur niveau au moment où vous prévoyez de consommer ce capital.
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1 #167 02/09/2021 15h58
- nounours
- Membre (2013)
- Réputation : 51
Bonjour MisterVix,
C’est en effet une question que beaucoup d’investisseurs se posent probablement actuellement.
Vous pourriez vendre la moitié de votre ligne Porsche et la moitié qui vous reste serait "gratuite" et continuerait à suivre le marché. C’est ce que j’ai fait il y a quelques semaines avec mes actions Target qui avaient fait x4.
Le cash libéré pourrait être réinvesti dans des valeurs de consommation non cycliques dont il est question quelques messages plus haut.
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2 #168 10/04/2022 18h53
Le temps passe le temps passe, j’avais indiqué ne pas souhaiter publier le suivi du portefeuille de manière trop régulière, toutefois je ne pensais pas espacer autant…
RESUME 2021
Le portefeuille affiche une croissance en valeur de part de 14,14%
A comparer avec la performance 2021 du CAC de près de +29%, qui est historique (je devrais même comparer au CAC GR mais je ne trouve pas). Je sous performe donc mon indice de référence, toutefois je constitue très progressivement mon portefeuille, j’ai eu des apports qui se sont faits en seconde partie d’année (après une bonne partie de la hausse donc) et j’ai gardé une poche de liquidités importante (près de 20% du portefeuille fin 2021), je suis donc assez à l’aise avec ma progression.
PREMIER TRIMESTRE 2021
Le portefeuille affichait au 31 mars une progression, toujours en valeur de part, de +3,13%.
Là encore à comparer avec le CAC 40 GR qui affiche -8,46% sur ce trimestre, et le SBF 120 qui est à -8,48%
Cette fois je surperforme, et ce en partie grâce à l’investissement d’une bonne partie du cash dont je parlais plus haut lors des montagnes russes (triste jeu de mots) de mars.
Le portefeuille aujourd’hui se compose ainsi (seule une valeur est masquée car issue des Daubasses):
Si l’on regarde la valorisation sectorielle, on constate qu’il y a toujours une forte exposition aux REIT et aux financières, toutefois ces proportions sont progressivement ramenées à un meilleur équilibre au fur et à mesure des achats, puisqu’on était alors à 42% de REIT et 27% sur les financières. J’estime aussi avoir des REIT diversifiées, des centres commerciaux aux bureaux, en passant par la santé et la logistique, donc seul le risque de taux impacte la globalité du secteur, et à part URW mes foncières ont un endettement maîtrisé.
La rente est également asymétrique, avec 30% de celle ci due à Coface en 2022 (au titre 2021). Cette surexposition est temporaire, due à un dividende tout à fait exceptionnel sur Coface qui a fait une année 2021 record, si le dividende revient plus proche de sa moyenne historique il sera divisé par 3 et c’est là dessus que je table.
On note également le dividende URW qui est toujours coupé, comme prévu jusqu’en 2023, qui changera significativement les % exposés dans ce graphe.
La répartition sectorielle de la rente est la suivante:
Cela étant j’essaie de travailler sur le plus long terme, ainsi avec un dividende URW à 5€ et un dividende Coface à 50 centimes, on aurait ceci:
Je voudrais augmenter la part des biens de consommation progressivement, ainsi que des secteurs "service aux Collectivité" et Industrie qui sont actuellement absentes du portefeuille. Je n’ai pas de Techno, c’est un biais dividende discutable, je ne m’interdis pas d’intégrer un peu de "Growth" à plus long terme, mais on s’éloigne franchement de mes compétences.
En mars j’ai vendu Porsche Holding, en hausse de presque 100% sur mon prix d’achat, et dont la retenue à la source allemande amputait méchamment la rentabilité (surtout qu’une partie n’est pas récupérable). Bien m’en a pris.
J’ai également soldé Total et Coface également en forte hausse, mais j’ai racheté ces positions quelques semaines plus tard, à la "faveur" de la baisse de marché, ce qui m’a permis d’augmenter la taille de mes lignes sur ces titres.
J’ai continué ainsi à renforcer chaque mois, mon apport DCA. Ainsi depuis le 1er janvier j’ai renforcé les valeurs ARGAN ICADE COVIVIO DANONE TOTAL UNILEVER.
MisterVix, c’est un pseudo de mec qui trade ça non?
Modestement, modestement, très prudemment. Je réalise de (nombreuses) opérations de ventes de Call et de Put sur les lignes en portefeuille que je connais bien et dont je suis de très prêt la volatilité.
La volatilité est la clé, elle implique plus de risque, toutefois sans elle il n’y a rien à faire. Ainsi je peine à vendre des Options sur mes lignes Orange, Danone ou Unilever (quelques opérations sur Danone et Unilever des jours de forte volatilité mais très ponctuelle).
A l’inverse, sur Unibail et sur Total c’est un vrai plaisir, on voit beaucoup de volatilité mais les titres respectent les bornes graphiques et leur volatilité intrinsèque me permet de faire plusieurs aller retours sur le mois.
Aujourd’hui l’activité sur Options est marginale car je suis prudent et ne vais qu’à hauteur de la taille des lignes. Toutefois elle est appelée à grossir (en valeur absolue) avec la taille du portefeuille.
Le rendement annualisé MOYEN de mes opérations depuis 1 an est de 28% (toutefois à prendre avec des pincettes, je ne tiens pas ces positions toute l’année, j’ai des pertes qui me forcent à rouler les positions, et je ne traite des options que sur une petite partie du portefeuille).
A ce jour, les gains réalisés en 2022 représentent 0,5% de la valeur actuelle du portefeuille (et ce chiffre néglige les positions détenues aujourd’hui toutes en gain à échéance 18/04/2022).
Bref, les options sont un formidable booster pour le portefeuille. ca me permet aussi de faire "travailler" les 10% de cash dormant qui restent sur le portefeuille, toutefois revers de la médaille, une partie de mon capital était bloqué sur mes ventes de Put lors de la dégringolade. J’ai coupé certaines ventes en perte pour acheter directement les lignes, sur d’autres j’ai tenu les positions et gagné (grâce au rebond) mais n’ai donc pas investi ces sommes. No free lunch!
LA RENTE
Le rendement (dividendes seuls) du portefeuille est de 6%. sur les capitaux investis (ne tient pas compte des liquidités donc).
La rente mensuelle à ce jour représente 8,3%.de mon revenu actuel net de dettes et brut d’impôts. Attention il y a là encore l’effet Coface et son dividende exceptionnel, sans Coface (et sans URW pour être prudent) on sera plutôt à 6,67%. de mon revenu net de dettes.
J’ignore si cet indicateur est pertinent, mais il a le mérite de me parler, puisque je ne me vois pas devenir rentier avec des crédits immobiliers sur le dos.
Ce calcul néglige (à tord) la fiscalité sur le revenu, mais je prends ça comme une marge de sécurité puisque des revenus plus bas subiront une moindre fiscalité (c’est un % de rémunération brute). Et puis faire des projections de fiscalité française dans 10-20 ans me semble pour le moins hasardeux.
Enfin, il ne s’agit là que d’une partie de mon patrimoine de rapport puisqu’il n’y a que ce CTO dedans. C’est plus facile à calculer car j’ai un suivi Excel précis de ce compte, mais quand je m’amuse à calculer l’ensemble de mes revenus la perspective est plus sympathique.
Au total, il reste beaucoup de chemin à parcourir, semé d’embuches, mais je suis satisfait de l’évolution actuelle du portefeuille, et bien qu’il faille encore travailler les répartitions pour mieux équilibrer le risque, je préfère prendre mon temps.
Évidemment les USA manquent cruellement à ce portefeuille orienté dividendes. J’en suis conscient, mais comme expliqué je ne veux pas prendre de valeurs USD en direct sur ce portefeuille qui est celui de ma société (donc gestion pas trop exotique…) et encore moins chez Saxo banque qui me donne satisfaction sur les valeurs européennes faute d’alternative crédible pour une société IS, mais en qui je n’ai aucune confiance pour des opérations avec devises. pour cela seul IB fait le travail à mon gout.
Pour pallier à ce manque j’envisage toutefois de prendre un ETF distribuant orienté Dividendes américains en euro.
Certes je serai imposé sur les plus values latentes, mais ca ne sera que sur une petite partie du portefeuille. C’est d’ailleurs pour ca que je vise un distribuant, autant recevoir les fonds quitte à être imposé. La conversion Euros par le fond a un coût et restreint le choix, mais simplifie ma comptabilité et retire cette responsabilité de saxo. Je poursuis ma réflexion sans urgence.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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1 5 #169 03/11/2022 06h14
Bonjour
Les temps troublés m’invitent à une petite introspection sur les valeurs détenues en portefeuille. A la fois pour le partage (quoi que mes compétences d’analyse soient très modestes) et pour garder une sorte de journal, je livre ici l’analyse des titres détenus mise à jour. J’ai mis un peu de temps à faire ce post , certains ratios ne sont donc pas parfaitement ajustés au cours du jours, volatilité oblige.
Un tel travail me semble judicieux sur une base annuelle.
ARGAN
Argan est une foncière, mais à la différence de mes autres foncières c’est une histoire de croissance et de foncière "dans le vent" puisqu’elle crée et exploite des entrepôts. Après une année 2021 remarquable, l’année 2022 est assez pénible avec 26% de baisse sur les 6 derniers mois, sans mauvaise nouvelle excepté un contexte global à la récession impactant logiquement les entreprises de croissance.
Pourtant la croissance est au rendez vous, tant en CA (CAGR 18%) qu’en profits.
Le dividende croit de 23%/an en moyenne sur les 6 dernières années
Ìl est largement couvert avec un ratio Dividende sur FCF à 16% (notable augmentation toutefois en 2021, preuve que la société devient plus mature?)
CONCLUSION: Je crois toujours dans cette histoire, je reste investi voir je renforce.
COFACE
Coface est un réassureur français. C’est le petit challenger qui sert de poil à gratter vis à vis de plus gros mastodontes. Ces dernières années Coface a bien tiré son épingle du jeu. Je ne suis pas compétent pour analyser les comptes d’une société financière de réassurance (ça en fera hurler certains… Je considère pour ma part que n’étant pas analyste je dois me fier à mes lectures pour diversifier).
Le titre est un de mes cartons achetés au fond du trou lors de la glissade boursière du covid, allégé autour de 12 puis racheté autour de 10,3). Ca a même failli devenir un bagger, toutefois l’actuel crise étant ce qu’elle est les cours se sont stabilisé vers 10-11. Néanmoins je suis surpris, on parle de récession, ce qui devrait être mauvais pour un réassureur, mais les cours se sont remarquablement maintenus (+ 1,4% sur un an).
Le dossier est en modeste croissance sur les dernières années (1,2% CAGR). En revanche les profits sont en très nette hausse (+ 22% en moyenne), à nuancer par les profits exceptionnels en 2020-2021 sans doute peu reproductibles hors contexte de distribution massive d’argent magique post Covid.
Le dividende est par définition variable, cette année un dividende exceptionnel, mais qui sera en baisse si la sinsitralité augmente. C’est donc une valeur de rendement compte tenue de mon bon PRU mais ce n’est pas une valeur bon père de famille dans ma stratégie "dividend growth".
CONCLUSION: J’aime bien Coface, société solide bien gérée, qui verse de juteux dividendes, et avec petite cerise une éventuelle OPA un jour peut être. Je garde. Je ne renforce pas sur les cours actuels, ligne déjà suffisamment conséquente (11% de la valorisation, 26% de la rente 2022 mais à cause du dividende exceptionnel).
COVIVIO
Foncière de bureaux et d’hôtels. Les hôtels étaient un pari lors de l’effondrement Covid de 2020, en quelque sorte un ticket sur le retour à une vie normale. Je trouve que la foncière se comporte bien, toutefois le marché me donne tort avec presque 20% de baisse sur un an (je note que les foncières massacrées en 2022 rebondissent bien depuis quelques semaines de rebond, pérennité à suivre).
La croissance est bien au rendez vous si l’on fait abstraction des années covid.
Le dividende est toujours 22% sous son niveau pré covid, et c’est certainement un point qui gène le marché.
Je reste néanmoins confiant sur le long terme car je vois mal ce qui empêchera les hôtels de refaire le pleins, toutefois la question est moins évidente sur l’immobilier de bureaux détenu par la foncière. Les bénéfices ont bien réaugmenté dans la fenêtre entre Covid et Ukraine, toutefois le CA n’est pas revenu aux niveaux pré covid, je pense donc que c’est un investissement de long terme sur une foncière convenablement gérée qui en a pris plein la tête dans le contexte sanitaire puis géopolitique actuel.
Niveau endettement la foncière sera impactée par la hausse des taux. Elle était sur une bonne pente avec un LTV à 37,1% fin 2021 en baisse (source) réévalué à 39% hausse des taux oblige.
CONCLUSION: Je garde, mais je ne renforce pas compte tenue du niveau d’incertitude sur le dossier. Tout du moins j’attendrai un retour de la croissance des résultats et de voir l’effet de la probable récession à venir.
DANONE
Un grand groupe international, large cap, de consommation de base essentiellement. J’ai acheté cette action pour avoir une blue chip qui joue un rôle de stabilisateur de fond de portefeuille, par rapport à d’autres valeurs plus risquées dans le portefeuille. Il y avait évidemment d’autres alternatives, mais j’ai profité d’un trou d’air lié aux errements politiques de gouvernance pour entrer sur le dossier à un court offrant un rendement correct (rendement sur PRU 3,6%).
Maintenant Danone est un gros paquebot qui cherche des relais de croissance après s’être fourvoyé avec Mr Faber. On attend de voir la suite donc.
Niveau "stabilité" le titre joue son rôle défensif avec un titre flat sur un an quand le CAC fait -12,5%.
La croissance du CA et des profits ne sont pas franchement au rendez vous, les résultats sont globalement flats depuis quelques années si on exclut le Covid. La société a de bonnes bases, un ROE à 11, qui est toutefois en baisse puisqu’il était à 17% en 2017. Évolution à suivre de près donc.
Le dividende a été abaissé en 2021, de façon très surprenante la société a tourné le dos à son statut d’aristocrate, un très mauvais message pour les investisseurs "dividende" et pour le respect des actionnaires au sens large.
Ìl est largement couvert avec un ratio Dividende sur bénéfice à 50%
CONCLUSION: Écrire est précieux, l’effort d’analyse des chiffres et des récentes décisions m’indique que j’ai plutôt envie de vendre Danone. Je vais toutefois conserver pour deux raisons: 1/ On attend de voir ce que va donner la nouvelle direction par Mr De Saint Affrique. 2/ Je ne veux pas remplacer Danone par du cash, ni par une valeur spéculative. La logique de l’achat d’une big cap plan plan demeure. Je ne changerai donc que pour une autre opportunité, ou en cas de nouvelle baisse du dividende, mais Danone est sur un siège éjectable pour moi.
UNILEVER
La logique de l’achat d’Unilever est la même que celle de Danone. Je suis rentré via des ventes de puts que j’ai roulé quelques temps avant d’être exercé à un cours intéressant (4% de rendement sous 42 euros, rendement /PRU 3,7% car renforcements ultérieurs).
L’idée étant identique à Danone, les deux valeurs sont sans doute plus en concurrence que complémentaires dans mon portefeuille. Le titre est en hausse de 12% sur un an, très belle performance dans le contexte.
La croissance : Bof. Là encore c’est sans tendance nette et à surveiller. Évidemment c’est difficile pour de gros paquebots comme ça.
Le dividende croit en moyenne sur les 6 dernières années. Petit trou d’air en 2020 (décidément le covid !) mais les anglais ont repris le chemin de la hausse dès 2021 au dessus de 2019. Des gens raisonnables.
Ìl est couvert avec un payout ratio autour de 65%
CONCLUSION: A court terme Unilever semble mieux orientée que Danone. Je conserve pour le côté big cap stable et un rendement qui me convient.
UNIBAIL RODAMCO WESTFIELD
Ah, Unibail, une conviction "au jugé" parce que le dossier est trop technique pour moi. Une ancienne star déchue. Se souvient-on d’Unibail à 200€ "parce que la qualité se paye"?
Toutefois les emplacements prime demeurent en Europe, Niel et consorts achètent massivement des titres et on peut penser qu’ils savent ce qu’ils font et alignent leurs intérêts avec les nôtres en tant qu’actionnaires. La foncière se désendette, et si elle a joué de malchance avec le Covid au pire moment, elle bénéficie de l’effet USD favorable à court terme. Si la sortie des USA se passe bien (y’aura t’il des acheteurs et à quel prix en cas de récession US) on peut espérer une belle recovery. La décote sur ANR reste majeure sur le titre (environ 50%, le sujet de l’ANR étant non consensuel tant qu’on n’a pas de prix de vente réel).
CONCLUSION:
Je garde, j’attends le retour des dividendes et je surveille de très près la vente des actifs US. Évidemment c’est un pari. Je m’autoflagelle au passage car je n’ai pas respecté mon money management et ai trop renforcé ce titre (6% de la valorisation au cours actuel, mais 14,6% du capital investi total… Belle contreperformance, belle moyenne à la baisse… Bravo champion!)
Accessoirement je traite beaucoup URW par vente de calls couverts (et quelques puts parfois) avec un gain depuis juillet 2021 de 8,81% brut rapporté au capital investi sur ce titre.
ICADE
Là encore une foncière qui se voulait safe (beaucoup d’immobilier de santé donc résilient) mais prend une claque de 40% en 2022, massacrée comme beaucoup de foncières, peut être un peu plus en raison de son pôle "Promotion immo" qui risque de souffrir plus de la récession et de la hausse des taux. Également un loupé sur l’IPO d’Icade santé qui est reporté "en raison d’un contexte de marché incertain et volatile" fin 2021. Je lis également dans les récentes notes d’analystes (baissiers) que l’impact réputationnel des maisons de retraite après Orpéa pourrait éclabousser Icade. Je ne comprends pas ce genre d’affirmation, la tendance des maisons de retraite et SSR suites de soins demeure selon moi une "Megatrend" avec le vieillissement de la population européenne. D’accord ou non n’est pas la question, il faut une solution, et le maintien à domicile à grande échelle n’est ni tenable financièrement ni réalisable faute de personnel désireux de s’engager dans les carrières pénibles de l’aide à la personne. Quand à une régulation politique bien pensante et populiste, les besoins d’investissement dans le secteur sont tels que je n’y crois pas.
La société tient ses objectifs dans l’ensemble jusqu’ici, évidemment si la hausse des taux s’intensifie ou que le contexte macro continue à s’étioler les choses pourraient se compliquer.
Le dividende est en baisse de 3,8% sur les 6 dernières années, gros point à surveiller pour moi. Le management prévoit 3 à 4% de hausse du dividende cette année, qui nous ramènerait donc juste en dessous des niveaux pré covid du dividende.
CONCLUSION:
C’est Icade Santé qui aurait du sens dans mon portefeuille, je suis finalement peu intéressé/emballé par le reste. Si l’IPO ou le spin off a lieu je sortirai sans doute d’Icade pour me recentrer exclusivement sur Icade Santé, à voir ce que le management mettra dedans évidemment. C’est encore une valeur "très bien achetée" en 2020, néanmoins perspective négative sur le titre.
ORANGE
Un classique des valeurs de rendement française. Des gros enjeux d’investissements à venir (fibre, 5G etc) mais une position de leader et une image de savoir faire solide pour cette société qui détient les infrastructures telecom historiques. Un titre qui prend 14% en 2022, une sorte de "safe heaven" vers le dividende en temps de volatilité sur les valeurs "growth". Je ne suis pas très fan de l’investissement à côté de l’état, toutefois j’ai acheté ce titre uniquement pour son rendement et celui ci me semble "protégé" par la voracité de l’Etat actionnaire, et largement couvert par les bénéfices. Les investissements futurs pourraient titiller ces bons ratios cela dit.
La croissance est absente. Néanmoins il y a des relais de croissance futurs technologiques, et on parle régulièrement de consolidation et de restauration des marges chez les telecom europeens, un jour peut être…
Le dividende est globalement stable, en phase avec la croissance donc.
CONCLUSION:
Une nouvelle fois écrire est précieux et m’aide à poser les bonnes questions. Faut il sortir d’Orange, peut être, mais pour aller où? Work in progress.
SANOFI
Un gros mastodonte de la santé, maltraité en bourse depuis plusieurs années en raison de pipeline un peu faiblard et des gros blockbuster qui tombent progressivement dans le domaine public. Sanofi demeure une belle société bien gérée avec un business résilient. La résilience ets au rendez vous cette année avec un titre qui progresse de 14% YTD quand le CAC dégringole de 12%.
La croissance
Le dividende croit en moyenne sur les 6 dernières années de 2%/an, pas exceptionnel. On couvre juste l’inflation. Toutefois j’attends plus un rôle d’amortisseur de fond de portefeuille qu’une violente croissance de Sanofi.
Ìl est correctement couvert avec un payout ratio autour de 65-70% ces dernières années (47% en 2021)
CONCLUSION:
Sanofi est une bonne ligne de fonds de portefeuille, une belle endormie qui pourrait se réveiller un jour, ou se contenter de progresser doucement tout en versant des dividendes en petite hausse annuelle.
SCHNEIDER ELECTRIC
Tropico a tout dit cette semaine ici. Pour ma part je suis rentré sur le titre à la fin de l’été alors qu’il dégringolait autour de 115 euros, cours qui me semblait attractif. Cette valeur me permet d’être plus sur la croissance et la techno, avec un peu de "green" en plus, qui faisaient défaut à mon portefeuille trop orienté rendement jusqu’ici. C’est le premier achat en phase avec mon recadrement vers la growth (GARP pour être précis).
TOTAL ENERGIES
Faut il présenter Total Energies? TTE est une bonne pétrolière historique avec une culture de l’actionnaire malgré un biais politique négatif français. Elle est la plus engagée dans la reconversion énergétique et ses choix sont validés par des gérants orientés ESG qu’on peut entendre ou lire de ci de là. C’est donc pour moi un investissement d’avenir avec de beaux relais de croissance futurs potentiels et un dividende déjà attractif dès aujourd’hui.
C’est comme URW une ligne que je travaille beaucoup sur options. Avec moins de bonheur toutefois car je me suis fait attrapper par la très brutale hausse des cours suite à la guerre d’Ukraine. Pas de drame mais les gains précédents des ventes de callsur TTE ont été effacés en 2022. Il n’y a pas de "free meal", c’est parfois risqué, néanmoins je suis satisfait car j’ai pu rouler les positions et limiter les pertes, je suis donc satisfait de ma stratégie de vente de calls et 2022 a prouvé que je maîtrisais la chose.
La croissance est très variable car elle est évidemment corrélée au cours du pétrole. On note ainsi une perte en 2020 avec un dividende maintenu qui coûte cher à l’entreprise (166% du FCF!), raison pour laquelle je m’atais tenu à l’écart du titre dans le passé. A l’inverse en 2021 puis 2022 les bénéfices sont fantastiques, et la société peut investir. Si une récession mondiale impactera TTE, les cours du brut semblent néanmoins voués à rester à un tarif plus élevé qu’en 2019-2020, ce en raison des tensions géopolitiques navrantes et durables.
CONCLUSION:
TTE ne sera pas un long fleuve tranquille dans les années à venir. Une solide culture de l’actionnaire, un engagement dans les énergies du futur, des investissements d’avenir, je suis à l’aise avec Total et préparé à supporter la volatilité du titre.
CRCI Alpes Provence
Ceci est un dossier spéculatif, une toute petite ligne. Je ne suis pas compétent pour analyser ces sociétés et encore moins pour trancher dans le débat qui anime les intervenants qualifiés sur la file dédiée. J’ai pris un modeste ticket de loterie…
Le dividende demeure attractif pour patienter, et à priori couvert par Crédit Agricole. Néanmoins n’ayant aucune conviction sur le dossier je ne renforcerai pas.
Je dispose de plusieurs autres petites lignes que je ne détaillerai pas, soit trop petites soit que ce sont des daubasses. Pour raison de Daubasses je n’ai pas non plus détaillé mon PEA qui si il s’oriente vers un ETF monde, a également quelques classiques historiques (Air liquide, L’Oreal), quelques succès (SES Imagotag) et une poche Daubasses conséquente.
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Après avoir fait le tour du portefeuille. Il m’apparaît clairement que l’ensemble de mes sociétés en portefeuille verse des dividendes généreux et bien couverts/FCF. En revanche la plupart de mes sociétés manque de croissance, ce qui m’interroge sur le long terme. De façon amusante, sur court terme, c’est plutôt bénéfique puisque mon portefeuille s’est bien comporté cette année (-4,4% vs -8,38 pour le CACGR YTD). Cette prise de conscience ne va néanmoins pas me conduire à solder mes lignes, d’une part parce que le dividende est couvert actuellement, ensuite parce que les relais de croissance pourraient pointer le bout de leur nez (sociétés megatrends), enfin pour (mauvaises) raisons fiscales, mais mes prochaines acquisitions intégreront la croissance comme un facteur essentiel.
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1 #170 10/11/2022 20h28
Je trouve le rebond du jour totalement idiot (et je reste poli) néanmoins je note le bond en avant de mes valeurs qui ont le plus souffert cette année.
Argan + 4%
Covivio + 6,3%
Icade + 4,2%
Schneider + 4%
URW +8%
Je prends cela comme une confirmation du potentiel de long terme (et je n’y crois vraiment pas à court terme)
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1 #171 17/01/2023 06h31
BILAN 2022
Il est l’heure des comptes. En 2022 le portefeuille suivi ici (hors PEA donc) affiche une performance négative de -1,57%,.
A comparer avec le CAC40 GR à -6,68% et un SBF 120 à -10,32% sur la même période.
Le MSCI Worl fait -19,46% en 2022. Cet indice n’est pas comparable à mon portefeuille très franco-européen mais comme c’est une référence "universelle" sur le forum et que nombre de très bons investisseurs concluent à l’intérêt de l’investissement indiciel, je pense qu’il faut regarder cet indice.
C’est donc une performance négative mais qui sauve les meubles par rapport aux Benchmarks.
Plusieurs explications selon moi à cette "résilience" du portefeuille.
Tout d’abord j’ai beaucoup de valeurs qui ont une composante "value", ou très grosses capitalisations à faible croissance. Ces valeurs ont été épargnées en 2022 comparées aux valeurs de croissance, sans parler de la tech US.
Ensuite les dividendes, j’ai un portefeuille de rendement bien qu’étant en phase de capitalisation, avec un rendement sur capital investi de 6% il est certain que ces dividendes ont aidé à amortir la chute. J’espère même que c’est mieux que cela puisque ces sommes ont été réinvesties, à priori, à bon compte.
Comme indiqué plus haut je suis allé chercher cette année des valeurs plus axées sur la croissances ou plus solides (Sanofi, Schneider electric, renfort Argan), j’espère ainsi consolider l’édifice et pallier à la croissance médiocre attendue de certaines de mes valeurs qui "crachent" beaucoup de dividendes aujourd’hui mais dont le très long terme pose question (et je serai vigilant sur ce point).
La bonne nouvelle du début d’année
Fin 2022 en regardant mon portefeuille qui s’était bien maintenu, je craignais qu ’il ne manque de potentiel de rebond. Je constate dans ce (surprenant) rallye de début d’année que le portefeuille est remonté en flèche avec près de 6% de hausse en 15 jours de cotation. Je suis donc rassuré, même si ce rebond laisse dubitatif, il me prouve que mes titres ont un potentiel de progression.
La décision du début d’année
L’optique étant B&H j’essaie de prendre le temps avant de pousser le bouton. J’avais indiqué dans mon précédent point que Danone me posait un souci, ayant décidé de couper son dividende sans motif sérieux, ayant une faible croissance et des problèmes de gouvernance navrants. L’absence de mouvement significatif alors que tout le CAC grimpe me confirme que c’est un nanard, donc à la trappe
> Vente de ma ligne Danone.
La petite nouvelle de fin d’année
Début d’une ligne Stellantis courant décembre. Je ne sais pas si ce dossier est "value", "recovery", ou peut être "green" avec la révolution de la motorisation. Un peut tout à la fois?
Évidemment c’est une valeur cyclique, toutefois elle se paie 3 fois les bénéfices, la valorisation est ridicule face à l’enjeu futur, et les propos sont unanimes pour reconnaître la valeur de mr Tavares.
La valeur affiche un gros rendement mais je ne mise pas là dessus car le secteur va consommer beaucoup de cash pour sa transformation électrique dans les prochaines années. Et une récession est tout à fait possible.
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Les graphiques présentés ci dessous intègrent donc la vente de Danone bien que celle ci ait eu lieu mi janvier.
VALORISATION PAR LIGNE
Le portefeuille est bien équilibré. Aucune ligne ne dépasse 12% en valorisation. J’ai 6-8* de cash en portefeuille en attente d’investissement qui devraient ramener à 10% les plus grosses lignes.
Je raisonne plutôt en terme de capital investi pour l’allocation de mes revenus, mais je trouve intéressant de veiller à ce que la valorisation d’un titre ne devienne pas trop prépondérante dans le portefeuille même si l’on lit régulièrement qu’il faut laisser courir les gagnants.
Stellantis IAPD et Schneider sont les dernières acquisitions d’où leur faible poids.
CCI CRAP est un ticket de loto et n’a pas vocation à être renforcé. L’investissement a volontairement été très faible (2% du capital investi)
Si on regarde la répartition sectorielle, là c’est moins satisfaisant. Je travaille toujours le rééquilibrage.
Je trouve que j’ai trop de financières mais elles ont leur logique dans un portefeuille de rendement, et il y a peu de rapport entre un assureur anglais, un réassureur français (Coface), une banque de détail (CCI) et un fonds détenant plusieurs investissements (Viel).
Même constat pour les REITs mais je suis à l’aise avec 30% de la valorisation sur des REITs, même si la hausse des taux ne va pas forcément dans le sens de ces titres dans un avenir proche.
Je voudrais majorer la part des biens de conso de base et trouver des services aux collectivités, mais comme en même temps je cherche à mettre un peu de croissance dans le portefeuille, je ne trouve pas.
La Rente
Pas de commentaire particulier le graph parle de lui même.
Enfin si on regarde la dépendance à chaque ligne:
Pour réaliser ce graphique j’ai estimé un dividende de Coface de retour à la normale à 0,5 cents. Pour rappel il était à 1,5€ cette année mais certainement pas reproductible, surtout en cas de récession anticipée (le dividende pourrait même être plus bas si il y a de la casse).
Unibail est toujours à zéro, on attend le retour du paiement du dividende.
Je suis à l’aise avec le dividende d’Orange, il oscille entre 0,6 et 0,90 cents depuis des années et semble solide financièrement, sans compter son actionnaire majoritaire très vorace…
Moins à l’aise avec Icade, mais j’aime bien le titre sur le long terme. A court terme je risque de subir une baisse de dividende si le pôle promotion immobilière prend un coup.
Les autres dividendes sont équilibrés. On voit bien que les valeurs "growth" du portefeuille versent logiquement des dividendes plus modestes mais que j’espère en hausse à l’avenir.
LA RENTE
Le rendement (dividendes seuls) du portefeuille est de 5% sur les capitaux investis (ne tient pas compte des liquidités donc).
La rente mensuelle à ce jour représente 8% de mon revenu actuel net de dettes et brut d’impôts.
Là encore ce calcul se base sur un dividende Coface plus proche de ses niveaux historiques et URW à zéro.
J’ignore si cet indicateur est pertinent, mais il a le mérite de me parler, puisque je ne me vois pas devenir rentier avec des crédits immobiliers sur le dos.
Ce calcul néglige (à tord) la fiscalité sur le revenu, mais je prends ça comme une marge de sécurité puisque des revenus plus faibles subiront une moindre fiscalité, donc le reste à vivre devrait être supérieur à ce qu’il me reste actuellement après impôts. Et puis faire des projections de fiscalité française dans 10-20 ans me semble pour le moins hasardeux.
Enfin, il ne s’agit là que d’une partie de mon patrimoine de rapport puisqu’il n’y a que ce CTO ici. C’est plus facile à calculer car j’ai un suivi Excel précis de ce compte, mais quand je m’amuse à calculer l’ensemble de mes revenus l’objectif ultime est moins éloigné.
Au total, il reste beaucoup de chemin à parcourir, semé d’embuches, mais je suis satisfait de l’évolution actuelle du portefeuille, et bien qu’il faille encore travailler les répartitions pour mieux équilibrer le risque, je préfère prendre mon temps.
Évidemment les USA manquent cruellement à ce portefeuille orienté dividendes. J’en suis conscient, mais comme expliqué je ne veux pas prendre de valeurs USD en direct sur ce portefeuille qui est celui de ma société (donc gestion pas trop exotique…) et encore moins chez Saxo banque qui me donne satisfaction sur les valeurs européennes faute d’alternative crédible pour une société IS, mais en qui je n’ai aucune confiance pour des opérations avec devises. pour cela seul IB fait le travail à mon gout.
La ligne IAPD est un peu dans cet esprit et un ETF dividende USA en euro pourrait jouer ce rôle. Dans l’immédiat la cours du USD m’a dissuadé de creuser.
Enfin "comme presque tout le monde" j’ai du C8W en PEA donc je suis bien exposé aux USA sur mon patrimoine.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
Hors ligne
#172 03/09/2023 22h42
REPORTING DU PORTEFEUILLE
arrêté au 1er septembre 2023 au soir.
Je fais un point sur le portefeuille, presque 8 mois après le précédent. Le temps passe vite!
La performance annuelle du portefeuille (au 31/8 au soir) s’établit à +9,34%, contre + 13,61% pour le CACGR YTD et 13,33% pour le CW8 (ce n’est pas mon univers d’investissement mais c’est néanmoins une référence).
Je sous performe donc, la sous performance étant, comme beaucoup sur le forum, due à la claque magistrale que prennent les foncières en 2023. Et à l’absence de LVMH dans mon portefeuille pour la comparaison au CAC !
Je relativise néanmoins puisque mon portefeuille avait nettement moins baissé que ces deux Benchmark en 2022 et donc même si j’aimerais faire mieux, je crois que je ne m’en sors pas si mal sur long terme.
Le portefeuille
Le jeu des renforcements en DCA permet de maintenir les lignes équilibrées entre 5 et 10% du portefeuille. Ce camembert ne tient pas compte des 6,2% de cash du portefeuille.
Toujours une forte exposition aux valeurs financières, néanmoins j’ai déjà écrit qu’il y avait peu de choses en commun entre VIEL, CCI CRAP et deux compagnies d’assurance qui exercent dans des segments de marché différents.
La part des REIT baisse de 27 à 24% mais plus par le jeu des moins values que par mes efforts, bien que j’ai, comme déjà indiqué, orienté mes investissements vers plus de croissance.
Finalement cette allocation sectorielle du portefeuille change très lentement, et c’est logique ainsi.
Cette fois, j’ai laissé le dividende de Coface tel quel. Et très clairement mon portefeuille est très dépendant à Coface, pour 22% de la rente annuelle ! Ce n’est clairement pas un choix, mais le dividende a été multiplié par trois il y a deux ans, et cette explosion que je jugeais ponctuelle semble aujourd’hui appelée à durer, tant les comptes de la société sont solides et en hausse. Pas d’illusion néanmoins si la récession arrive demain, le dividende reviendra sur ses niveaux historiques. Bref, je prends ce qu’on me donne tant que ça dure, mais je sais que ça ne sera pas éternel. Je ne renforce plus Coface depuis un moment (bien que j’ai fait des aller retour lors du creux de marché en 2022) et j’alloue le fruit des dividendes à d’autres secteurs pour tenter de baisser ma dépendance à ce dividende colossal.
Pour le reste la plupart des lignes représentent 5 à 10% de la rente totale ce qui me semble plus raisonnable. Évidemment les valeurs plus solides rentrées cette année payent un yeld inférieur et donc la rente est moins liée à ces valeurs, néanmoins on est j’espère plus sécurisés ainsi.
LA QUESTION
ICADE a vendu son pôle santé. Il ne restera plus grand chose dans cette foncière si ce n’est un pôle promotion immobilière qui ne m’intéresse guère. Le titre a dévissé de 17% depuis le début de l’année, certes comme toutes les foncières, mais aussi en raison des fortes incertitudes sur l’avenir de la foncière. J’ai gardé faute de meilleure idée mais je ne suis pas à l’aise avec ce titre, et les dividendes exceptionnels qui doivent venir les prochaines années sont une mauvaise raison de conserver. J’en suis conscient, mais faute de temps ou d’alternative je n’ai pas appuyé sur le bouton.
LA RENTE
Le rendement (dividendes seuls) du portefeuille est de 6% sur les capitaux investis (ne tient pas compte des liquidités donc).
La rente mensuelle à ce jour représente 12% de mon revenu actuel net de dettes et brut d’impôts.
Là encore ce calcul se base sur un dividende Coface exceptionnel et URW à zéro… Peut être ces deux là s’équilibreront avec le temps?
J’ignore si cet indicateur est pertinent, mais il a le mérite de me parler, puisque je ne me vois pas devenir rentier avec des crédits immobiliers sur le dos.
Ce calcul néglige la fiscalité sur le revenu, mais je prends ça comme une marge de sécurité puisque des revenus plus faibles subiront une moindre fiscalité, donc le reste à vivre devrait être supérieur à ce qu’il me reste actuellement après impôts. Et puis faire des projections de fiscalité française dans 10-20 ans me semble pour le moins hasardeux.
Au final, mon effort d’épargne mensuel couplé avec des sociétés qui font croitre gentiment leur dividende dans l’ensemble me convient:
Je persiste dans ma quête de plus de sociétés de croissance et des secteurs absents du portefeuille, mais je confesse un cruel manque de temps et de compétence qui m’empêchent de dégotter les bonnes sociétés pour compléter le portefeuille. Je demeure donc avec un peu de cash et des investissements DCA sur les mêmes sociétés, alors que j’aimerais continuer à affiner l’allocation d’actifs globale. Le boulot me laisse peu de perspectives d’amélioration à court terme, je ne vais pas m’en plaindre…
Bonne rentrée à tous.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
Hors ligne
#173 15/09/2023 06h04
Bonjour.
Après avoir longtemps hésité, je viens de prendre une position de "Hedge" sur le portefeuille via une Option Put Nasdaq 100 échéance mars 2024 strike 11 500.
La hausse fulgurante du Nasdaq sur les derniers mois semble excessive. J’ai estimé que SI correction il y a cet indice sera plus volatile à la baisse (c’est souvent le cas lors des dernières corrections). Une poursuite de l’inflation/hausse des taux irait également dans ce sens. Enfin beaucoup s’inquiètent de la hausse fulgurante de 7 titres au sein des indices… Wall street pourrait un jour brûler ce qu’elle a adoré (bon c’est même certain, mais dans 1 mois ou 100 ans…).
Le coût de la prime représente 1,4% du portefeuille, ce qui me semble acceptable, bien noter toutefois que c’est un choix ponctuel et non une position permanente roulée dont le coût serait trop élevé.
En revanche le temps joue contre moi, ainsi que le fait que j’ai choisi une option très hors de la monnaie, cela diminue son coût (ces options son chères) mais diminue la probabilité de finir "dans" la monnaie. L’objectif est de capter un brutal stress (baisse de valeur de l’indice mais surtout explosion de la volatilité implicite).
Je suis exposé à la hausse US via mes C8W. Le portefeuille présenté ici n’est pas exposé directement à la techno américaine il est donc incorrect de parler de hedge du portefeuille, sans doute est ce plutôt une spéculation à la baisse de ma part.
Bref, c’est un choix de conviction, mais je sais qu’il est impossible de timer le marché. C’est la raison du partage de cette position ici, afin de me contraindre à un suivi froid et factuel de cette décision atypique mais froidement décidée et réfléchie en connaissance de cause.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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#174 01/07/2024 09h58
Note à moi même.
Je me suis levé ce matin en pensant que j’aurais LOGIQUEMENT dû prendre un peu de BX4 vendredi soir. Et je m’en voulais un peu de ma passivité.
À 9h50 (ce soir on verra!) je me dis qu’il ne faut pas tenter de comprendre pourquoi le marché va baisser ou monter à court terme. C’est juste totalement imprévisible !
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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