7 #2626 27/07/2023 21h18
- R3dSqu4re
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Attention à la lecture ce semestre, URW a réalisé pas mal de ventes d’actifs ces 12 derniers mois.
Le net rental income (NRI) sur les centres commerciaux est à +2,2% en absolu, les +8,5% en like-for-like étant quasiment mangés par les ventes de centres réalisées sur la période.
Au global, le NRI d’URW est de +1,1% par rapport au S1 2022 (+8,2% en like-for-like, avec les mêmes réserves que précédemment). Donc on est stables en revenus en ayant réalisé des ventes d’actifs, en euros courants.
Les revenus des actifs, pris un par un, tiennent donc le coup face à l’inflation, mais le patrimoine est plus petit.
L’EBIDTA évolue de +1,6%, le résultat net par action de 6,6% (donc stable en euros constants )
A retenir selon moi :
1/ L’augmentation du cash on hand, à 4Mds€ (+500M€ en 6 mois -> URW ne réduit pas sa dette de manière anticipée avec le cash de ses ventes, mais le conserve et le place, comme je l’avais imaginé ici, au post #2561
R3dSqu4re a écrit :
Si l’on déroule cette pelote de laine, URW peut par exemple actuellement placer ses 4,2 Mds d’€ sur les marchés monétaires à un taux probablement double de ce qu’il paie sa dette actuelle. Ou, dit autrement, faire payer les intérêts de +/- 8 Mds de sa dette par sa simple trésorerie, là où cette même trésorerie ne rapportait rien il y a 2 ans.
Ce point a été précisé par F. Mouchel pendant la conférence : la baisse du coût de la dette nette s’explique par les revenus tirés du cash placé.
2/ Les dépréciations d’actifs (-1,3Mds€ sur 6 mois en proportionate), qui placent comptablement Unibail en perte nette sur le semestre (net result de -587M€ en proportionate).
3/ La LTV qui remonte à 41,9% vs 41,2% à fin 2022. La question a été soulevée durant les Q&A par un analyste, notamment face aux autres foncières qui font baisser ce ratio en ce moment. Il semble que les ventes / remises de clés aux US n’aient que peu d’impact sur le ratio. J.M. Trintant compte sur la vente de 700M€ d’actifs en Europe (moins décotés) pour réduire encore un peu le ratio cette année, puis sur le démarrage des projets du pipeline restant à livrer. Le vrai deleveraging proviendra(it) d’un désengagement significatif aux US, pour lesquels ils se donnent du temps, le cash on hand permettant de couvrir les 36 prochains mois de remboursement d’échéance (hors cashflows de la période).
4/ Le cours : 51,120 € / action ce soir vs. 62,07 à la clôture de la présentation des résultats 2022. Une jolie baisse pour une société qui sortira, sauf incident, un niveau de résultat très comparable à celui de l’an dernier (mais ne pas oublier de prendre en compte l’inflation). A ce prix là, on achète un bénéfice par action compris entre 9€ et 10€ / un ANR (surprenamment résilient ?) à 1/3 de la valeur affichée / un portfolio à 1/7 de sa valeur brute affichée en face d’une grosse dette à 1,8% net
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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