Bilan d’une année 2020 très particulière..
THE Krach
Tout d’abord, j’ai vécu mon tout premier krach boursier. J’ai le sentiment de l’avoir plutôt bien supporté, sans paniquer à la vue de la couleur rouge sang du portefeuille et des marchés mi-mars. À vrai dire, j’étais plutôt empris d’une certaine "euphorie" de vivre ce moment si particulier. L’un des moments les plus marquants étant le -12,28% du CAC40 le 12 mars ! La plus forte baisse journalière de l’indice parisien, et je l’ai vécu en direct, 100% investi et sans aucune panique.
En fait, ce qui m’a le plus destabilisé c’est que ça n’ai pas duré. À peine le krach passé, les marchés sont remontés de plus belle. J’ai à peine eu le temps de faire quelques emplettes à l’occasion de ces soldes. J’ai quand même réussi à prendre un petit crédit afin d’en profiter avant que ça ne remonte trop. Sans être parfait, mon timing n’était pas non plus trop moche. Alors que le point bas a été atteint le 18 mars (3750 points), mes renforcements à crédit ont été réalisé le :
. 23 mars (3915 points)
. 03 avril (4150 points)
. 08 avril (4440 points)
. 15 avril (4350 points)
Pour être tout à fait exact, je dois préciser que le temps d’obtenir mon crédit, j’ai fait les deux premiers renforcements évoqués ci-dessus à l’aide de mon épargne de secours. Je me suis ensuite remboursé une fois le crédit débloqué.
Mis à part ce renforcement à crédit tout à fait exceptionnel, je me suis contenté, tout au long de l’année, de renforcements réguliers : chaque mois, sans me préoccuper du niveau des cours.
Stratégie
Forcément, suivre une stratégie basée sur les dividendes alors même que la grande majorité de la cote parisienne a revu à la baisse ses versements, c’est… délicat. Au point que j’ai constaté une baisse des sommes perçues de plus de 20%. Pas de quoi chambouler mon approche pour autant.
Quelques ajustements ont tout de même eu lieu. Tout d’abord, j’ai arrêté de calculer le rendement sur dividende de mon portefeuille. Ce fut le point de départ, bien aidé par mon screener, d’un accroissement de mes achats de sociétés aux petits rendements pérennes. Il vaut mieux un petit rendement à l’instant T, lequel est largement susceptible de croitre au fil des ans, plutot qu’un gros rendement qui va végéter. C’est ainsi que de lignes telles que Air Liquide, L’Oréal ou LVMH ont vu leur poids dans mon portefeuille augmenter sensiblement.
De plus, mon portefeuille étant alors 100% français, j’ai fait le choix d’ouvrir une ligne d’ETF sur le S&P500. Au jour d’aujourd’hui, celle-ci ne represente que 4 à 5% de mes actifs boursiers, mais elle est vouée à prendre de l’importance au fil du temps.
À noter également quelques arbitrages au cour de cette année. J’ai beau avoir une strategie très long terme basée sur l’accumulation de titres (du buy & hold), je considère necessaire de vendre une société dès lors que celle-ci ne me semble plus correspondre à mes attentes. Ce fut le cas de mes trois foncières (URW, Mercialys et Icade). Le choix était bon concernant URW et Mercialys. Si je les avait conservé j’aurais enregistré une baisse de valorisation supplémentaire de mes lignes de 24% sur URW et de 18% sur Mercialys. De le même temps, le reinvestissement des liquidités issues de ces deux ventes a été plutôt bon puisque affichant :
. +53% sur Rothschild & Co
. +26% sur Air Liquide
. +20% sur Total
. +14% sur Vinci
. = sur Rubis
. -4% sur Thales
Ccernant la vente de Icade, le timing était bien moins bon, puisque depuis celle-ci, le cours de la foncière a grimpé de 22%. Cette "erreur" est atténuée par mes réinvestissements :
. +22% sur Plastic Omnium
. +20% sur LVMH
. +16% sur Thermador Groupe
D’où toute la difficulté de prendre des décisions de vente / reinvestissement. Si le bilan à 9 mois est largement positif pour ce qui est de URW et Mercialys, il est bien plus mitigé (à 3 mois 1/2) pour ce qui est de Icade.
Des points négatifs ?
Bien que tenant un discours plutôt positif depuis le début de ce message, il va de soit qu’il y a aussi eu du négatif cette année :
. Si j’ai bien supporté le krach dans son ensemble (pas de mouvements de panique de ma part), j’ai été trop timoré dans le renforcement de certaines lignes telles que Rothschild & Co ou Plastic Omnium. Je n’ai pas su profiter (ou trop peu) des chutes énormes qu’on subit ces titres. Mes renforcements ne sont intervenus que bien plus tard dans l’année, alors que les cours étaient déjà bien remontés. J’ai "péché" par excès de prudence face à ces "petites" capitalisations plus ou moins cycliques. N’ayant à aucun moment eu l’intention de les vendre, les renforcéer tôt n’aurait, normalement, pas du être un soucis.
. Je me suis fixé un objectif ambitieux pour mon ETF S&P500. Pourtant cela fait quelques temps que je ne le renforce plus. Mon intérêt pour les titres en direct fait passer ceux-ci en priorité. Je dois donc travailler là dessus afin de lui donner la place que je souhaite. Il en va de la diversification de mon portefeuille.
. Au final, bien que je n’ai pas encore le chiffre définitif, la performance de mon portefeuille cette année sera quasiment similaire à celle du CAC40 NR auquel je me compare. Soit aux alentours de -5 / -6%. Le maillon faible fut mon CTO (-9,6%). Mon PEA (de taille plus petite) n’est pas parvenu à suffisamment compenser cette contre-performance.
Pour 2021
A l’occasion de cette nouvelle année qui débute, j’entends continuer sur ma lancée. À savoir poursuivre le développement de mon portefeuille dans le PEA. Le CTO restera quant à lui en "sommeil", comme il le fut une grosse partie de l’an passé.
D’un point de vue stratégique je reste focalisé sur la perception de dividendes via, principalement, des sociétés françaises. Je compte sur le développement de ma ligne d’ETF S&P500 afin de profiter des performances supérieures du marché américain et donc faire mieux que le CAC.
En outre, je conserve quelques "munitions" qui peuvent me permettre de réagir à une nouvelle chute sensible des marchés. Mon taux d’endettement n’est que de 28%, pour un levier sur mon portefeuille de l’ordre de seulement 10%. Il n’est évidemment pas question de prendre des risques inconsidérés, mais je dispose tout de même d’une certaine marge de manoeuvre.
Concernant le façon de choisir mes sociétés à acheter / renforcer / vendre je n’envisage pas de changements. Mon screener, les actualités du moment et les perspectives (long terme) resteront les moteurs de mes prises de décisions. Je n’envisage donc pas (et je l’assume parfaitement 😃) de me lancer dans des analyses diverses et variées, calculs de ratios, et autres décorticages de rapports annuels.
Sur ce, je souhaite une excellente année à tous les IH !
édit : kokilles, aurtograf et gramère…
Dernière modification par Neo45 (02/01/2021 11h34)
le Petit Actionnaire - Suivi de mes investissements dans les dividendes et Éducation financière.