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15 #1 27/03/2013 16h21
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Voici un transcript d’un article qui devrait paraître sur SeekingAlpha prochainement…
CYS Investments : 15-20% d’upside, 11% de rendement, faible risque de perte en capital
Description de CYS Investments
CYS Investments (ticker Bloomberg CYS) est un mortgage REIT US, introduit sur le NYSE en 2009 et qui capitalise environ 2 MdUSD et propose un rendement sur dividende de 11%.
Son CEO et président du directoire est Kevin Grant, qui était gérant direct ou indirect de plusieurs fonds obligataires de 1993 à 2005 chez Fidelity. Dans cet article de 2002, il est présenté comme le Bill Gross de Fidelity. Kevin Grant est aussi pratiquant d’alpinisme depuis vingt ans, avec à son actif le Kilimanjaro et plusieurs tentatives de l’Everest (peut-on extrapoler des aptitudes à la maîtrise du risque et à la rationalité ?).
Agency Mortgage REIT
Un REIT est un statut particulier qui permet de ne pas payer d’impôt sur les sociétés à condition qu’il reverse au moins 90% de son profit taxable à ses actionnaires.
Les conditions d’éligibilité impliquent notamment d’avoir une activité liée à la gestion d’un portefeuille de biens immobiliers (résidentiel, commercial, bureaux…).
Les mortgages REIT ont cette particularité de ne pas être directement investis dans des biens immobiliers, mais dans des prêts hypothécaires adossés à des biens immobiliers. Ainsi, ils ne touchent pas des loyers, mais des coupons.
CYS Investments investi exclusivement sur des Agency RMBS (=Agency Residential Mortgage-Backed Security), qui sont des pools de prêts hypothécaires résidentiels présumés sans risque car émis par les agences Freddie Mac, Fannie Mae et Ginnie Mae liées au gouvernement américain.
Les mortages REIT ressemblent à un peu à des banques, en ce sens qu’ils vont gagner de l’argent via le différentiel entre le rendement de leur portefeuille obligataire et leur coût de financement.
Concrètement, au dernier trimestre 2012, CYS a $16 Md d’obligations Agency RMBS avec un rendement de 1,97%, financés par $13,8 Md d’Agency RMBS en REPO à un coût de 1,03%. La marge d’intérêt de CYS (sur ce trimestre) est donc de 0,94%. L’utilisation d’un levier de 7,7 permet d’anticiper grossièrement un Rendement des Capitaux Propres autour de 7% sur le trimestre.
Cette marge est fluctuante, puisqu’elle était d’1,24% au T3-2012, soit avec un levier 7,7 ; un Rendement des Capitaux Propres approximatif de 9,5%.
Notons que le Rendement des Capitaux Propres peut aussi être affecté par la vente des titres avant échéance.
Risques opérationnels de l’activité de Mortgage REIT
Si les Agency RMBS sont présumées sans risque de défaut, elles supportent un risque particulier pour des obligations, dit de prépaiement. Concrètement, lorsque les taux d’intérêt baissent, les propriétaires de maison ou appartement ont une incitation à souscrire un nouveau prêt à un taux moins élevé et à solder par anticipation tout ou partie de leur prêt courant, ce qui affecte la valeur du RMBS.
Cette particularité des Agency RMBS, fait que ces obligations sont à la fois sensibles à une hausse et une baisse des taux.
Ces derniers sont influencés par le classique taux directeur de la FED, mais aussi par des interventions directes de la FED sur les MBS, dans le cadre des politiques d’assouplissement quantitatifs (dit QE). Typiquement, la FED depuis son QE 3 de septembre 2012, rachèterait pour 40 à 85 MdUSD de MBS mensuellement.
Pour s’en protéger (au moins partiellement), CYS, comme toutes les mortgages REIT utilisent des contrats swap de taux, qui peuvent affecter positivement ou négativement le ROE.
Les mortgage REIT peuvent investir aussi dans des RMBS plus spécifiques, par exemple qui ne contiennent que des prêts hypothécaires inférieurs à $50 000, moins sujet à refinancement que des RMBS « génériques » (ou les prêts hypothécaires sous-jacent sont un melting-pot sans autre considération). Cependant, le marché des RMBS « spécifiques » est efficient et les RMBS moins sensibles au risque de prépaiement se payeront plus cher.
Néanmoins, le risque de taux est partiellement compensé par les maturités très courtes du financement par REPO. Ainsi, au dernier trimestre, CYS a une maturité moyenne de financement par REPO de 20 jours. Normalement, le coût du financement REPO évolue dans le même sens que celui des rendements des obligations Agency RMBS.
Risques juridiques de l’activité de Mortgage REIT
Si les Mortgage REIT sont intéressants pour les investisseurs, c’est en partie parce qu’ils ne supportent pas l’impôt sur les sociétés.
En 2011, il était éventuellement question de réserver le statut de REIT aux seules sociétés qui investissent dans des biens immobiliers tangibles et non pas des prêts hypothécaires adossés à des biens immobiliers.
Mais, ce changement semble pour l’heure peu probable et bien entendu, férocement combattu par la profession.
Risques de liquidité et solvabilité des Mortgage REIT
En 2008-2009, plusieurs Mortgage REIT comme Thornburg Mortgage ont fait faillite, ce qui peut laisser planer un doute sur le modèle économique de ces sociétés qui utilisent massivement l’effet de levier.
En réalité, il faut distinguer les Mortgage REIT qui investissent dans des Agency RMBS présumés sans risque et celles qui investissent dans des prêts hypothécaires commerciaux (non-Agency CMBS).
En 2008-2009, le marché des Agency RMBS est resté liquide et sain, et les Mortgages REIT investis exclusivement sur ce type d’obligation n’ont pas eu de problème de financement par REPO.
Ici le graphique de cours d’Annaly Capital Management, une Agency Mortgage REIT, a montré moins de volatilité en 2008-2009 que le S&P500 :
Capitaux propres et valorisation d’un Mortgage REIT
Les capitaux propres d’une Agency Mortgage REIT ont l’avantage de refléter fidèlement la valeur « à la casse » de l’entreprise.
En effet, l’extrême liquidité et la cotation des Agency RMBS permet une valorisation fiable en juste valeur du portefeuille obligataire du Mortgage REIT.
Les Agency Mortgage REIT cotent donc en général autour de leurs capitaux propres, dont le montant est donné à chaque trimestre dans les publications des résultats trimestriels.
En temps « normal », ceux-ci ne varient pas significativement d’un trimestre à l’autre, d’autant que les profits trimestriels sont pour l’essentiel versés en dividendes et ne peuvent donc capitaliser.
Les politiques d’assouplissements quantitatifs menées par la FED peuvent toutefois affecter indirectement la valeur des capitaux propres, et en septembre 2012, les portefeuilles d’obligations Agency RMBS ont culminé à des plus hauts historiques.
Capitaux propres et augmentation de capital dans un Mortgage REIT
Comme les Mortgage REIT distribuent l’essentiel de leur profit, pour croître, ils doivent faire appel à des augmentations de capital.
Grossir pour grossir n’a d’ailleurs pas grand intérêt, puisque cela n’implique pas nécessairement une amélioration du Rendement des Capitaux Propres.
Bien au contraire, plus les capitaux propres sont importants, plus les actifs à gérer le seront aussi (a fortiori avec un effet de levier de 5 à 12 selon les Mortgage REIT) et donc plus il sera difficile de « trouver » les meilleures opportunités sur un marché des Agency RMBS déjà efficient.
Cependant, des augmentations de capital au-dessus des niveaux des capitaux propres ont un effet relutif pour les actionnaires existants.
D’autre part, pour les Mortgage REIT dont le management est internalisé, il y a une taille optimum à avoir en terme d’actifs / nombre d’employés afin de réduire les coûts opérationnels, ce qui peut donc justifier des augmentations de capital pour atteindre cette taille optimale.
A l’inverse, des augmentations de capital en-dessous des capitaux propres ont un effet dilutif (destruction de valeur pure) pour les actionnaires existants.
Gestion internalisée ou externalisée dans un REIT
Voilà un point qui d’après moi est crucial.
D’une manière générale, les Agency Mortgage REIT n’ont pas de réels avantages concurrentiels entre eux : ils investissent tous dans un marché efficient, et utilisent tous le même effet de levier avec un financement REPO.
La différence va donc se jouer :
- Sur les augmentations de capital ou rachat d’actions à bon escient
- Sur les swaps
- Sur la taille de l’effet de levier
- Sur la qualité/prix du portefeuille obligataire (faible sensibilité au risque de prépaiement, mais pas payé trop cher)
- Sur les coûts de gestion (essentiellement la rémunération du personnel et du management)
- Sur la structure de financement des capitaux propres : émission ou rachat d’actions préférentielles à bon escient
La plupart des Agency Mortgage REIT ont une gestion externalisée, qui est rémunérée par une commission sur le montant des capitaux propres gérés. Ceci incite à des augmentations de capital, pas toujours opportunes et ne permet pas de bénéficier d’un effet de levier opérationnel, car la commission, généralement à 1,5% les capitaux propres, suit les actifs gérés (les SCPI ont un biais similaire avec une maison de gestion qui facture en général 10% des loyers).
A l’inverse, une gestion internalisée, avec un management et un personnel actionnaire, « assure » des augmentations ou rachats de capital à bon escient. D’autre part, même si une partie de la rémunération du personnel est variable, il y a une taille optimum (en terme de coût opérationnels / actifs) entre le nombre de d’employés et le montant des actifs gérés : les coûts opérationnels ne « suivent » pas strictement la taille des encours.
CYS avait une gestion externalisée jusqu’en 2011 (les dirigeants étaient à la fois actionnaires/dirigeants de CYS et actionnaires/dirigeants de la maison de gestion Cypress Sharpridge Advisors LLC), mais a fait le choix d’une internalisation pour réduire ses coûts ; ainsi que d’augmentations de capital pour obtenir une taille critique.
C’est parfaitement réussi puisque le coût opérationnel est tombé à 0,80% des capitaux propres, à ma connaissance le taux le plus faible de toutes les Agency Mortgage REIT :
Ceci contraste avec Annaly Capital Management, dont la gestion est internalisée depuis 1997, mais souhaite l’externaliser (dont le but plus ou moins avoué de ne plus « discloser » la rémunération déjà pharaoniques a 25 MUSD de ces dirigeants)…
Dividendes de CYS Investments
La majorité des investisseurs semblent investir dans les Mortgage REIT uniquement pour leur dividende (qui dans l’environnement de marché post-2009, tourne entre 10 et 15%) et ne font pas attention aux capitaux propres.
CYS n’a pas à rougir sur ce point, puisque depuis son introduction en bourse en juin 2009, CYS a versé $8,19 de dividendes cumulés / action ; pour une première cotation à $11,89 et un cours actuel de $11,71 :
Le dividende est nécessairement variable, puisque le profit opérationnel l’est, puisque la marge d’intérêt l’est, puisqu’elle dépend des conditions de marché (rendement des RMBS / coût du REPO).
Néanmoins, dividendes réinvestis, hors frottement fiscal, le rendement total depuis l’introduction en bourse est de 83%, soit un rendement annualisé de 17% :
Au T1-2013, le dividende est en baisse par rapport au T4-2012, d’une part car la marge d’intérêt est plus faible, et d’autre part car CYS a versé un dividende exceptionnel significatif au T4-2012, en anticipation de la hausse de la fiscalité US sur les dividendes en 2013.
Opinion sur CYS Investments
Actuellement, CYS Investments décote de 12% sur ses capitaux propres (31/12/2012), tandis que ses pairs Agency Mortgage REIT se négocient sur leur capitaux propres (hormis Armour Residential dont la gestion externalisée a détruit de la valeur via une augmentation de capital sous les fonds propres en 2012) :
Une analyse du portefeuille d’obligations de CYS ne montre pas de particularité justifiant cette décote, le taux de prépaiement est en phase avec celui de ses pairs.
Le type de gestion ne justifie pas non plus une décote, bien au contraire, la gestion internalisée de CYS garantie un meilleur alignement du management et des actionnaires et les coûts opérationnels sont les plus faibles parmi les Mortgage REIT.
Le passage d’une gestion externalisée pour une gestion internalisée est même atypique et montre l’intérêt des dirigeants pour CYS, dont ils sont actionnaires :
Une explication possible de la décote est une focalisation excessive sur la baisse récente du dividende, les investisseurs « omettant » le dividende exceptionnel de décembre 2012.
J’achète au cours actuel pour « viser » un cours de 1,05 à 1,10 fois les capitaux propres, autour de $14-14,6, soit un upside de 20-25%.
Dans l’hypothèse conservatrice d’une baisse de 5% des capitaux propres / action lors de la prochaine publication trimestrielle, on ajustera d’autant ces seuils, ce qui nous donne un upside de 15-20%.
En attendant, nous toucherons un rendement sur dividende d’environ 11%, en phase avec le ROE prévu par les dirigeants lors de la dernière publication trimestrielle.
Et oui, nous sommes très bien payés pour attendre de gagner de l’argent !
En bonus, l’écart entre le 10 et 2 ans sur les obligations américaines semble s’élargir, après un plus bas en juillet 2012 :
L’évolution de ce spread peut être utilisée comme une approximation de l’évolution de la marge d’intérêt des Agency Mortgage REIT. Si la tendance se confirme, le ROE de CYS devrait en profiter à la hausse et ipso facto son dividende.
Hedge funds long sur CYS Investments
On notera que le hedge fund Balestra Capital Ltd, de James Melcher, qui est un fonds à forte conviction macro-économique est investi actuellement essentiellement dans l’or, les mines d’or et les Agency Mortgage REIT.
CYS est sa plus importante position au T4-2012 (19% du portefeuille d’actions publics, hors dérivés) :
Déontologie
Position longue sur CYS de plus de 1000 titres.
-- Philippe pour SeekingAlpha et le forum des Investisseurs heureux
Mots-clés : cys investments, mortgage reit
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1 #2 18/04/2013 10h24
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Merci Kapitall.
CYS - Résultat du 1er trimestre 2013
Actif net par action
Nous avons donc une baisse de l’Actif Net / action de 3,31% puisqu’il était de $13,31 en décembre 2012 contre $12,87 fin mars 2013.
La décote par rapport au cours actuel s’est réduite de 11-12% à 6-7%. Cette baisse n’est pas une bonne nouvelle pour nous, mais il y a néanmoins toujours une légère décote, donc la situation reste positive.
Il faut tenir compte du détachement du dividende de 0,32 début mars 2013. Sans ce détachement, l’actif net / action serait de $13,19 ; soit 0,9% de baisse par rapport à décembre ; ce qui correspond à mes attentes.
Du fait, de la politique monétaire de la FED, les conditions d’investissement sont toujours difficiles avec une marge d’intérêt qui baisse encore de 1,31% à 1,16%. Le coût de financement du REPO et des swap est quasi inchangé à 1,05% contre 1,03% au dernier trimestre (hors swap, le coût du REPO est de 0,41% contre 0,48%), mais le rendement du portefeuille d’Agency RMBS est tombé à 1,80% contre 1,96%.
Dividendes
Le dividende trimestriel de $0,32 est tout juste couvert par les résultats du trimestre, également à $0,32.
Rachat d’actions
En bonne gestion du capital, CYS a profité de la décote pour racheter des actions, une opération immédiatement relutive sur l’Actif Net, même si le montant est négligeable pour une société qui capitalise 2 $Md :
For the first quarter of 2013, the Company repurchased 640,791 shares with a weighted average purchase price of $11.81 or approximately $7.6 million in the aggregate. These purchases were accretive to the Company’s net asset value.
Prépaiement
Le CPR (Constant Prepayment Rate) est quasi-inchangé à 17,6% contre 17,5% au dernier trimestre.
Par contre, CYS note que le CPR tombe à 12,1% sur le mois d’Avril, ce qui est une bonne nouvelle.
Politique monétaire de la FED
Le communiqué de presse rappelle que le comité de la FED s’est réuni le 10 avril pour discuter de la continuité de la politique monétaire d’assouplissement quantitative. Il n’y a pas vraiment de consensus même s’il semble anticipé une réduction des rachats de MBS par la FED à partir de mi-2013.
Conclusion
Ce trimestre est mitigé :
1) En négatif, les conditions de marché sont toujours peu favorables, avec comme proxy le spread sur le 10-2 ans qui diminue à nouveau :
En positif, le CPR baisse.
2) La bonne gestion du capital de CYS est confirmée, avec des rachats d’actions au bon moment.
3) Je ne suis pas sûr que CYS arrive à maintenir un dividende de $0,32 au prochain trimestre.
4) En tant qu’investisseur, nous sommes tjs protégés d’une baisse de l’actif net à hauteur de 6% de la décote.
Donc tjs content d’être sur CYS, mais grosso-modo, ce trimestre n’a servi à rien, voir légèrement négatif compte-tenu du frottement fiscal sur le dividende, qui de fait, ne compense pas totalement la baisse de l’Actif Net.
Il y a une conférence téléphonique sur ces résultats en cours de journée, mais en général nous n’apprenons rien de plus.
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2 #3 22/04/2013 10h24
InvestisseurHeureux a écrit :
Je continue à être vraiment confiant sur ce dossier. J’hésite presque à arbitrer une partie de mes fonds EUR, qui semblent plombées pour des années, pour CYS.
IH, vous m’avez surpris là, et encore je suis mesuré
Peut on dire que l’on peut avoir 11% de rendement avec la sécurité d’un fonds EUR ?
Ou bien, cet arbitrage (Fond EUR vers REIT US), est un va-tout digne d’un day trader, pour le moins "dynamique "
NB: je suis dubitatif, sur le fait que mes remerciements pour la brillante analyse proposée par IH m’ai valu un -1
mais bon, tout le monde a droit à la parole
edit 2:
@ clero: errare humanum est
Merci @ langoisse
Dernière modification par Ricou (23/04/2013 08h15)
Vf = Vi . (1+ρ)α. But cash is king !
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1 #4 22/04/2013 11h59
Je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’en approfondissant un dossier on peut se permettre des positions extrèmes "fortes"
J’ai pratiquer cette théorie sur le dossier EADS
50 % de mon portefeuille
Grace à cet approfondissement, conviction, chance
La plus value à trois chiffres a été au rendez vous
mais la chance a été de mon côté, car Mr market reste inprévisible
Aprés IH, maitrise beaucoup beaucoup plus ce dosier que moi
Donc pourquoi pas
Vf = Vi . (1+ρ)α. But cash is king !
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1 #5 29/05/2013 14h40
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Bonjour,
Je me suis fait un petit tableau avec les variations de taux sur la courbe US entre la dernière publi de CYS et aujourd’hui :
Taux 15yr US Taux 20yr US Taux 30yr US Taux 6 yr US
31/03/2013 2,48% 2,88% 3,02% 1,00%
29/05/2013 2,78% 3,12% 3,26% 1,32%
Variation -0,30% -0,24% -0,24% -0,32%
Si on se réfère aux données fournies par CYS et sans action de leur part, le net income devrait chuter d’environ 13% et la book value entre 0.3 et 0.9%. Du coup je ne comprends pas la baisse d’hier.
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1 #6 04/06/2013 17h59
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Petit extrait de la derniere conférence organisée par Kevin Grant CEO de CYS :
Kevin Grant a écrit :
What the Fed doesn’t understand because it’s made up of academics, says CYS Investments CEO Kevin Grant - presenting at KBW (presentation) - is the 30-year mortgage market is a forward market, i.e. there’s no such thing as a slow adjustment, changes are priced in immediately. 30-year MBS are now priced for Operation Taper, he says, noting the large decline in 30-year vs. 15-year paper. CYS is loving it, picking up assets at spreads it couldn’t have hoped to achieve previously.
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4 #7 04/06/2013 19h51
- ChevalierdAven
- Membre (2012)
- Réputation : 62
Attention danger, les risques sur CYS sont bien plus importants que la file des commentaires le laisserait envisager.
N’oubliez pas que:
- si cest pour jouer la reprise de l’immo ricain, passez votre chemin, vous avez tout faux
- les Mreits sont des vehicules tellement complexes et structures qu’il nexistent pas en Europe! C’est vraiment de la finance "au cube" et donc je suis fort surpris que notre hote soit si fortement investi sur CYS, on est tellemement loin de la gestion value (impossibilite absolue de valoriser cette boite noire)
- la duration des actifs est ~40 fois plus grande que celle du passif! The mother of all ALM mismatches?
- le levier est de 7x le capital ! Gigantesque! Cest de la nitroglycerine confiee a une petite poignee de gugusses avec un Bloomberg.
- la croisiere s’amuse vent modere mer calme cest finito sur les MREITS, place au sport avec le debut de la fin du QE, on en a juste vu le "trailer" avec le discours de Bernanke qui a fait baisser le prix de 30%.
- les ventes peuvent faire baisser encore le cours tres en dessous de la NAV qui est obsolete de tte facon
- qui sait si les couvertures de taux sont correctement calibrees? Elles ne protegent de toute facon que le passif et de facon tres partielle, jusquen 2015 en moyenne.
- c’est un pari tellement fort sur le management…ca tient de la foi a ce niveau de risque.
"He who lives by the crystal ball will eat shattered glas." Ray Dalio
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2 #8 05/06/2013 10h14
- crosby
- Membre (2011)
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andreiev, c’est en effet un phénomène très important pour les MBS et les REITs. Mais l’auteur de l’article, s’inspirant de stratégistes qui eux mêmes ne sont pas vraiment "aux sources", oublie certains aspects qui sont à mon avis essentiels :
- Il y a beaucoup moins de hedgers aujourd’hui qu’en 2003. Les GSEs sont hors jeu et grosso modo remplacées par la Fed, qui ne couvre pas ses positions
- La taille du marché des Trsys / marché des MBS a augmenté
- Le volume de MBS qui se retrouvent hors de la monnaie sur les prochains 50bps de sell-off, par rapport au volume total de MBS (~15%) est bien moindre que le volume qu’il y avait en 2003 (~35%) selon Morgan Stanley.
Donc les effets de convexité joueront/jouent un rôle, mais beaucoup moins significatif qu’en 2003 quand les taux ont monté de 1% pour retomber juste après.
Mais, tout cela est au fond pas directement important pour les reits qui se couvrent correctement. Ces effets de convexité ne rendent pas les MBS moins cher a priori par rapport à leurs hedges (swaps / Trsys / swaptions).
Le vrai risque à surveiller sera une baisse de valeur soudaine des MBS toutes choses égales par ailleurs, par exemple du fait du non remplacement de la demande de la Fed par autre chose.
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2 #9 05/06/2013 20h16
- ChevalierdAven
- Membre (2012)
- Réputation : 62
Nouvelle mise en garde pour inciter mes tres estimes co-forumeurs a la plus grande prudence sur les Mreits et sur CYS en particulier:
- certes en fin de quarter une valorisation "a linstant t" est possible, car les agency RMBS, les swaps de taux simples et les repos sont des instruments assez liquides en temps normal. On peut se laisser seduire si un discount apparait entre le prix de marche et la NAV fin de quarter.
- jai bien dit "a l’instant t". Je crains que les maigres sensibilites communiquees par CYS ne suffisent pas a se faire une idee de replication de la valeur de CYS entre deux Quarters. Les valorisations de l’actif et du passif sont tres sensibles a des variations de parametres de premier et de second ordre, et intercorreles avec ca pour couronner le tout, a la maniere d’un mobile de Calder.
Parmi ces sensibilites : les Spread OAS pour valoriser les titres RmbS, le taux et la vitesse du prepaiement (age des pools? WAM? facteur de saisonnalite?refinancing fee?), quel spread swap/treasury? quel spread agency/treasury?, quelle courbe des repos par titre, quelle pente des courbes de swaps de taux, des US treasury, des agency MBS, quel spread Libor/fed funds, quelle vol realisee et implicite des taux pour les Caps et les callables swaps….n’en jetez plus!
Vous voyez le truc. Si vous rajoutez un levier de x7 ou x8 (discretionnaire!) au bousin vous allez rapidement vous rendre compte qu’entre deux valorisations de marche,ca peut partir en vrille pour des tas de raisons, que le management grace a sa science infinie saura sans doute doctement expliquer ex-post… Pas moi. Je naime pas les assymetries d’information aussi franches. (Allez donc valoriser un seul RMBS!)
"He who lives by the crystal ball will eat shattered glas." Ray Dalio
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1 #10 14/06/2013 13h23
- crosby
- Membre (2011)
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Gruezivoll,
Votre méthode (régularité des divs / trend etc) est sûrement très bonne pour acheter des actions, mais n’est pas applicable à mon sens sur des paniers de produits structurés obligataires à fort effet de levier ( = mreits). Je pense qu’il y a eu assez de discussions à ce sujet sur le forum pour exposer cet état de fait.
Après le genre de questions que je me pose ne reflète que l’approche que j’ai de ce marché, un biais professionnel peut-être. Mais ce que j’ai appris sur les marchés, c’est que pour gagner de l’argent systématiquement, il n’y a pas 36 méthodes, il faut seulement chercher a être le meilleur possible dans son domaine, et analyser les investissements mieux que les autres.
Si vous dites que vous préférez votre propre approche, après avoir étudié les raisons qui poussent certains à analyser les reits d’une certaine manière, parce que rationnellement vous avez déterminé que vous avez une meilleure logique, très bien et tant mieux pour vous (quoi qu’il serait correct, peut-être de partager votre analyse avec les autres membres du forum)
Mais si votre réaction est de dire "vous m’emm… avec vos trucs compliqués moi je fais ça" sans fondement rationnel, alors vous ne pouvez pas savoir si votre méthode est pertinente ou pas pour des mreits, et donc ses résultats sont objectivement aléatoires. Donc c’est comme au casino, non ?
PS : Pas de CYS, mais up ~30% depuis le début de l’année sur les reits.
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2 #11 26/06/2013 14h46
- crosby
- Membre (2011)
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rendev, ces nombres séparés par des tirets respectent la convention de cotation des produits obligataires.
XXX-YY, par exemple 101-20 (XXX = 101 et YY = 20), signifient un prix égal à un multiple de (XXX + YY / 32) / 100 de la valeur faciale. Donc dans mon exemple (101 + 20/32) / 100 = 1.01625.
Parfois on voit des prix du genre XXX-YYZ où Z est 2, 4, ou 6 et alors cela signifie (XXX + YY / 32 + Z / (32 * 8)) / 100. Parfois, au lieu de "4" pour Z, on trouve "+". Comme un # en musique en quelque sorte.
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1 #12 02/07/2013 14h49
- crosby
- Membre (2011)
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IH, attention que si le management de CYS s’est réveillé entre temps, et a mis en place des couvertures correctes (en particulier avec des swaps plus longs), alors la baisse des taux ne leur bénéficierait pas tant que ça puisque l’augmentation de valeur des MBS devrait être compensée par les pertes sur les swaps. Je fais l’hypothèse implicite que les MBS ne se renchériraient pas vs swaps dans ce cas de figure (ils sont déjà pas donnés).
Donc paradoxalement, si les chiffres macro sont bons pour les bonds et qu’il y ait un rally important, il faut probablement espérer que CYS n’ait pas amélioré ses couvertures.
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1 #13 07/07/2013 17h10
- GoodbyLenine
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@jean : Vous m’avez peut-être mal compris.
Je n’ai pas d’information particulière sur CYS, et guère d’arguments à ajouter à tous ceux (fort pertinents) qui ont déjà été mis sur la table (dans cette discussion en particulier).
Ca me semble être du bon sens que de considérer qu’une société qui utilise un fort effet de levier, et qui doit ajuster ses positions lorsque les taux d’intérêts sur le marché bougent, courra bien plus de risques de faire face à des pertes inattendues qu’une société sans levier et sans besoin d’ajuster sa couverture, ou dans un contexte où les taux restent stables. Sans oublier le fait que certaines de ses contre-parties peuvent aussi se retrouver en difficultés dans un marché des taux chahuté, donc que le risque de contre-partie augmente significativement dans ces circonstances. Ca ne me semble pas du tout la situation où le dividende est assuré (et d’ailleurs pour une telle société, le dividende n’est pas vraiment "assuré", car le risque d’accident dans le futur est toujours présent, car le pilotage d’une telle société est tout sauf un long fleuve tranquille).
Prendre le risque pour acheter avec peut-être 20% de discount, en espérant avoir trouvé "la chance d’une carrière de rentier" (donc en engageant une partie importante de son patrimoine) ne me semble pas du tout la bonne décision car c’est prendre un risque potentiellement important pour un gain potentiel somme toute limité. Par contre, prendre une position limitée, sur une fraction limitée de son patrimoine, pourquoi pas.
Ce que je critique au niveau de votre message, c’est le raisonnement (tien, un titre baisse, qui distribuait un dividende important, je ne comprend rien à ce titre, donc je me demande si je ne vais pas y investir massivement) qui me semble un très bon exemple de ce qu’il ne faut absolument pas faire. En plus, vous y mélangez des allusions totalement hors sujet qui ne me semble avoir aucun intérêt pour un lecteur, voire totalement erronées et susceptible d’induire en erreur certains lecteurs. Bref, un message qui ne sera assurément pas utile à un lecteur, et qui pourrait lui être nuisible s’il le prend pour argent comptant. Ceci me semble justifier de diminuer votre réputation, afin qu’un lecteur accorde moins de crédit à un tel message.
Pour l’histoire de "troll", lisez Usenet_et_Internet, et relisez votre dernière phrase du message #191.
PS : Votre réaction (vous venger avec un un "-1" sur ma réputation, 18 minutes après mon "-1"), me semble un exemple de mauvais usage du système de réputation,fort peu en ligne avec la charte de ce forum.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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6 #14 23/07/2013 10h30
- ChevalierdAven
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Prenons du recul sur CYS pour apprendre sur nos biais en tant qu’investisseur.
(je ne metais pas trompe dans ma mise en garde debut juin: les risques de base entre differentes courbes des taux(swap/MBS), la sous-couverture de taux, la mediocrite du gerant, tout ca amplifie par le levier muscle, ca fait des degats. On se demande ce qu’on fait dans cette galere)
Comme IH et Crosby, et bien d’autres, je metais laisse seduire, alors que le prix ne compensait pas suffisamment les risques (discount to NAV et div yield trop bas) : il n’yavait pas de marge de securite.
Nous sommes bel et bien victimes du SHINY NEW TOY SYNDROME et aussi d’un certain biais cognitif (la loi des attractions).
- Shiny New Toy :nous sommes tombes amoureux et donc un peu aveugles de la nouvelle idee, juste par ce quelle etait nouvelle, et puis, cetait chouette, on pouvait ouvrir le capot du moteur de performance, dans tous les sens. On sest bien amuses a decortiquer ce nouveau joujou. Pendant ce temps, le joujou nous faisait perdre du pognon.
- Law of attractions: la formation "inge" de certains bloggeurs leur procure une bonne puissance d’analyse. Plus cest complexe plus cest excitant. Mais au lieu de deriver les sensi de CYS au deuxieme degre, ne fallait il pas juste se demander : 1)suis-je long ou short taux US? 2) les taux US peuvent ils remonter brutalement? Si on setait rendu compte qu’on prenait un pari avec effet de levier sur la baisse ou la stabilite des taux US au moment meme ou on sort d’une baisse des taux seculaire, on aurait evite la deconfiture.
Comme disait WB, la bourse cest pas comme en plongeon olympique il nya pas de note speciale pour la difficulte. A dollar is a dollar is a dollar. Le temps passe a retourner CYS dans tous les sens aurait ete mieux mis a profit sur de vrais dossiers value.
"He who lives by the crystal ball will eat shattered glas." Ray Dalio
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2 #15 04/09/2013 11h55
- InvestisseurHeureux
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D’après ce papier, le "pire" serait passé au niveau de la hausse des taux.
Actuellement le dix ans est à 2,8%.
CIB Natixis a écrit :
es investisseurs s’inquiètent du risque d’une forte remontée du taux d’intérêt à 10 ans sur les Treasuries avec le passage à une politique monétaire moins expansionniste aux Etats-Unis.
Pour évaluer l’ampleur de ce risque, nous avons regardé :
• la croissance potentielle des Etats-Unis et son lien avec les taux d’intérêt à long terme ;
• l’équilibre du marché des Treasuries.
Notre évaluation de la croissance potentielle en valeur (3,25%) conduit à une évaluation du taux d’intérêt à 10 ans sur les Treasuries d’équilibre de 2,5% environ.
L’équilibre du marché des Treasuries est caractérisé par l’éviction des non résidents par les achats de la Réserve Fédérale et non par un départ des non résidents dû à leur inquiétude, évolution qui peut s’inverser. Au total, nous pensons qu’il y a peu de raisons que le taux 10 ans Treasuries dépasse 3%.
Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=72546
Dans cette optique, la valeur intrinsèque du portefeuille d’obligations de CYS devrait se stabiliser, tandis que l’écart important entre les taux courts/longs sera positif pour le RoE et le dividende.
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3 #16 04/09/2013 23h42
- thomz
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Le 24 août:
gruezivoll a écrit :
Je garde! Je suis "buy&hold" extrêmiste!
Le 3 septembre:
gruezivoll a écrit :
Vaincu par la tendance…. j’ai soldé ce jour mes 400 CYS.
Cette file CYS, décidemment, est un fantastique cours magistral de finance comportementale à elle seule.
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2 #17 18/09/2013 22h36
- Thomas
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roudoudou a écrit :
mon avis CYS reparti sur un trend haussier (tout comme le 10 ans trend baissier) -
Mon avis est que personne ne peut prévoir ni les réactions de la FED ni l’évolution à court terme du 10 ans US. C’est un peu vouloir jouer a se prendre pour Bernanke.
Ce qui s’est passé aujourd’hui en est encore un bel exemple, la majorité des analystes attendaient une réduction des achats et beaucoup ont été pris à contre-pieds.
A mon avis c’est inutile d’insCYSter (elle est facile) sur ce genre de valeurs si on ne baigne pas dedans comme Crosby ou qu’on a pas étudié le dossier à fond comme IH.
Bref, il faut parfois accepter qu’on ne sait pas….et arrêter les pronostics à chaud et au doigt mouillé.
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2 #18 16/10/2013 14h14
- crosby
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Pour CYS, j’anticipe une BV grosso modo flat, -0.8%, dans l’hypothèse où ils n’ont pas fait grand chose en terme de trading (ce qui est généralement le cas).
Mais même avec une large gamme de scénarios différents quant à leur stratégie, j’obtiens une variation de BV très raisonnable par rapport à l’évolution du prix de l’action sur le trimestre.
Strategy BV chg Disc / BV (vs prix au 1/10)
Flat exposure -0.8% 80%
Do nothing -1.1% 80%
Flat leverage -1.3% 80%
5 leverage -4.7% 83%
7 leverage -3.2% 82%
Flat leverage and duration -1.0% 80%
Flat leverage and 0 duration 5.2% 75%
Flat leverage and 1 duration 3.3% 77%
S’ils ont cherché à conserver leur levier constant, et donc vendre quand les prix étaient bas au cours du trimestre, pour racheter après, la perf est très légèrement inférieure. Les risques seraient s’ils ont réduit leur levier (ex. 5 leverage) après que les prix aient bcp baissé, sans forcément ajuster leurs hedges, puis du coup raté le rally.
En revanche, CYS c’est du lourd en terme de duration / exposition aux taux. Dans le cas de la stratégie flat exposure, la duration de la BV est énorme, environ 30. Donc 1 CYS = env 3 x IEF (ETF) par exemple. Ce genre d’exposition aux taux devrait rapporter ~3x taux swap 10 ans, soit env 8%.
Donc comme investissement à long terme, je pense qu’il vaut mieux acheter 3x des 10 ans plutôt que CYS, puisqu’ils n’ont pas de convexité, risque de vol etc.
Cependant à court terme je pense qu’il y a une opportunité, parce que CYS traite très en-dessous de sa BV, et le marché ne fait probablement pas confiance aux analystes disant que les BVs vont être pas trop mal. Sauf que pour une fois ils ont raison.
Donc trade envisagé : long CYS / short 2.5x IEF avant la cloture, et sortie demain dans la journée.
Je ne vais pas hedger la totalité du risque de taux, parce que les modèles ont souvent tendance à surestimer les durations par rapport aux durations de marché empiriques. Une régression empirique des variations quotidiennes de CYS vs IEF donne un levier de 2 sur les 12 derniers mois.
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2 #19 16/10/2013 22h17
- crosby
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BV -0.9%, donc pas trop mal pour la projection -0.8%.
En principe le titre devrait monter un peu, mais je n’attends rien de spectaculaire.
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2 #20 11/02/2014 11h03
- crosby
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CYS a le grand mérite que sa BV soit vraiment extrêmement prévisible, ce qui veut aussi dire qu’il est facile à couvrir pour le risque de taux. Avec une duration autour de 24, j’utilise environ 0.75 x DTYS pour hedger 1 CYS. Mais en pratique je sous-hedge les taux car le marché n’est pas aussi réactif que ne l’est la valeur fondamentale de la BV, donc 0.5x.
Au cours d’hier je pense que CYS est à 18% de discount sur BV. Selon certains commentaires le marché devrait réagir négativement à la baisse de BV, mais je pense que (1) AGNC achète du CYS et (2) le marché réalise bien que la BV a remonté d’autant depuis la fin de l’année.
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3 #21 26/07/2015 19h43
- Mevo
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Iqce a écrit :
Excusez la naïveté de mon propos : je tente de débuter. Nuance.
Pourquoi renforcer sur la seule lecture des chiffres ?
Cela regarde Ricou. Perso, ça ne me donne aucunement envie d’acheter (plus).
Iqce a écrit :
En effet à ce rythme "ça ne peut pas durer" la book value va forcément rejoindre tôt ou tard le cours (ou pire) ?
Euh, je ne suis pas sûr de s’il s’agit d’une erreur ou non, mais c’est le cours qui est sensé rejoindre la book value, bien que les acheteurs n’acceptant que d’acheter à x% en dessous anticipent vraisemblablement effectivement que la book value va diminuer vers le cours actuel.
Iqce a écrit :
Quel est le but recherché avec un tel dividende ?
Je ne sais pas comment interpréter une telle question
Pour qui ? La société ou l’investisseur ? Du coté de la société, le statut de REIT donne des avantages fiscaux, mais nécessite de verser plus de 90% de ses profits sous forme de dividendes.
Il parait que tout n’est pas qu’une question de taille, mais pour l’investisseur, plus c’est gros, mieux c’est. Enfin, aux détails près qu’il faut que la société gagne cet argent et que ça ne nuise pas au futur business en sortant trop de dividende.
Iqce a écrit :
CYS ne me semblait justement pas être du spéculatif (j’ai lu la file, enfin j’ai essayé, et l’article d’IH sur ces sociétés) ?
Ca aussi c’est sujet à l’interprétation de chacun, mais je pense que globalement les mREITS sont plutôt vus comme spéculatifs (enfin plutôt risqués en tout cas si c’est ce que l’on appelle "spéculatif") et c’est mon opinion également.
InvestisseurHeureux a écrit :
Pour moi CYS reste une position intéressante si on la considère comme un fonds fermé obligataire à effet de levier. On est payé 14% pour supporter la volatilité des taux longs et de la book value…
IH semble considérer CYS comme relativement peu risqué, et il m’a déjà répondu par cette vision intéressante, mais avec laquelle je ne suis pas trop d’accord. L’obligataire c’est: Il suffit d’attendre le remboursement de l’obligation, et tant que l’émetteur ne fait pas défaut, tout roule, peu importe ce qu’il se passe entre temps. Des fonds obligataires fermés à effet de levier, il y en a, c’est les "debt CEFs" et ils ne dépassent pas 33% de levier supplémentaire en général (25% pour les conservatifs, jusqu’à 50% pour des agressifs).
Là, nous avons à faire à du levier x7, x8, ce qui pour l’anecdote est faible comparé à ce qui se faisait pré 2008. En très clair, avec des produits longs (15 et 30 ans majoritairement pour CYS), ça n’est pas tenable très longtemps en cas de forte hausse des taux. On ne peut pas se dire qu’il suffit d’attendre le remboursement des obligations en portefeuille, car le margin call arrive très largement avant.
Il suffit de regarder le tableau posté par IH sur la sensibilité aux taux d’intérêts: 75 points de hausse sur les taux (on parle bien de 0.75% seulement), et les actifs de CYS baissent de 1.91%, mais avec le levier, ça donne une baffe de plus de 15%. Une hausse rapide des taux de 6%, CYS vaut 0, et le margin call est sans doute avant (vers 4.5% je dirais). La dernière fois que la FED a monté les taux, ils ont fait hausse sur hausse de proche de zéro à 6% justement, on sait comment ça s’est terminé.
CYS "hedge" en partie une hausse de taux. Mais seulement en partie, parce que ça coûte. Si le management est bon, il peuvent augmenter les hedges, au risque de perdre de l’argent si la hausse anticipée ne se matérialise pas. Si le management est mauvais, il vend une partie des produits (avec de GROSSES pertes) avant de manger le mur parce que c’est ça où tout explose. Il suffit de se replonger un peu dans l’historique de 2008, newcastle investment par exemple qui a "survécu" est passé de plus de 190 en 2007 à moins de 2 en 2009. Il cote aujourd’hui 4.50 (ticker: NCT). Je vous invite à jeter un oeuil au graphique long terme, c’est impressionnant. Et il y en a d’autres.
Il faut que la hausse des taux soit lente et très progressive. La perte latente sur les produits longs est compensée en partie par les hedges et les profits, puis les fonds des produits qui arrivent à maturité et qui sont réinvestis permettent de moyenner à la baisse le coût des produits longs, avec en même temps une hausse des profits grâce à un spread qui augmente (normalement).
Une hausse très lente des taux est même souhaitable, parce que la marge des mREITS ne cesse de diminuer avec les taux bas actuels. Au départ, il y avait les gains générés sur la hausse de valeur des obligations, mais c’est passé cela.
Après il y a aussi le risque de diminution du spread lors de la hausse des taux de la FED si les taux courts montent, mais pas les longs. C’est également ce qui a eu tendance à se passer en 2008…
Iqce a écrit :
Question subsidiaire : pensez vous (…) que l’impact des taux est terminé ?
Ca c’est assez drôle, parce qu’il n’a même pas réellement commencé en fait. La FED n’a toujours pas remonté ses taux jusque là et il y a de plus en plus de débats si ça va même se faire. Les taux ont bougé un peu, mais ça n’a pas été tellement spectaculaire que ça non plus et ils n’ont globalement pas vraiment augmenté. La preuve est qu’une partie des mauvais résultats de CYS est due a 13% de "prépayments", donc 13% des crédits ont été refinancés à moins cher.
Dernière modification par Mevo (26/07/2015 23h36)
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2 #22 25/09/2015 22h39
- Mevo
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InvestisseurHeureux a écrit :
MFA Financial me semble particulièrement intéressante, car avec son portefeuille mixte d’Agency RMBS et de non-agency RMBS, elle peut supporter différents scénarios économiques et de taux.
L’agency/non-agency n’a pas d’intérêt quant aux taux et "scénarios économiques". Les 2 vont varier à peu près de la même façon. En cas de gros problème, le non-agency risque de chuter beaucoup plus, vu qu’il n’est pas garanti par une agence gouvernementale US (principalement Fannie Mae, Freddie Mac et Ginnie Mae).
L’intérêt de l’agency est justement que c’est du presque sans risque (faut juste pas trop parler de 2008). Le non-agency RAPPORTE PLUS (taux un peu plus élevés) vu qu’il y a un supplément de risque par rapport à l’agency. C’est ça l’intérêt des mREITS qui investissent dans du non-agency: une meilleure rémunération en prenant un léger risque supplémentaire.
L’intérêt de MFA, c’est qu’ils investissent près de la moitié de leur portefeuille dans de l’ARM (adjustable-rate mortgages). C’est du taux variable, contrairement à CYS qui a tout son portefeuille à taux fixe. CYS dépense ensuite de l’argent pour couvrir une portion du portefeuille contre la chute de sa valeur en cas de hausse des taux, alors que c’est une fonction en quelque sorte "intégrée" avec les ARMs.
Pourquoi investir dans du taux fixe alors ? Pareil que pour le non-agency, ça rapporte un peu plus, même avec le coût de couverture (qui passe par des achats de swaps de taux d’intérêts), surtout que les mREITS comme CYS ne couvrent qu’une partie du portefeuille. Et il y a la disponibilité aussi.
Au 30 juin 2015, MFA avait 58.7% de son portefeuille à taux fixe et 41.3% à taux variable.
Si on croit à une hausse des taux et qu’on veut aller dans du mREIT, mieux vaut aller vers ceux qui investissent dans de l’ARM, la baisse de book value sera plus faible lors de la hausse des taux. CAPSTEAD Mortagage (ticker: CMO) est quant à lui 100% agency ARM. Comme ils le disent eux-même:
"This strategy differentiates the Company from its peers because ARM loans underlying its investment portfolio reset to more current interest rates within a relatively short period of time"
Le dividende n’est "que" d’environ 10%, mais c’est relativement stable dans le temps en terme de prix. Capstead a passé 2008 comme un champion.
InvestisseurHeureux a écrit :
Dans tous les cas, un contexte déflationniste est bon pour les 3 sociétés qui sont particulièrement intéressantes pour diversifier un portefeuille d’actions.
Euhh … Pourquoi ça ? Parce que le contexte déflationniste pousserait les taux d’intérêts vers le bas ? C’est plutôt bon pour la book value des mReits, et encore, il y a le problème du "prepayment": Le refinancement des emprunts, qui fait perdre de l’argent aux mREITs. Le mieux, c’est encore des taux stables.
Et le gros problème des taux bas, c’est la compression de leur marge, qui est assez faible actuellement (différence taux courts / longs).
La situation actuelle des mREITs est que une hausse des taux est souhaitable pour augmenter leur marge. Il faudrait idéalement que ce soit surtout les taux longs qui montent. Avec l’éventuelle hausse des taux de la FED, les courts vont monter, et pas forcément les longs (ou pas d’autant), ce qui pourrait encore devenir pire.
MAIS: Les détenteurs de mREITS (surtout les taux fixe, soit la majorité, dont CYS) vont la sentir passer cette hausse en terme de perte de book value (temporaire si tout va bien, mais c’est assez long quand même)
Mon avis (qui n’engage que moi, et je n’invite personne à le suivre) est qu’il vaut mieux rester éloigné des mREITs si on en a pas. Et surtout rester loin de celles à taux fixe comme CYS. Au pire, aller sur des full ARMs comme CMO. Si on en a déjà, mieux vaut sans doute les garder et passer la tempête de la hausse des taux. Je ne pense pas que ce soit le moment d’acheter. Si hausse de taux, ils devraient prendre une baffe, et il faudra essayer de piocher à ce moment, ça sera un achat intéressant: La book value aura tendance à remonter lentement avec le temps et leurs marges seront meilleures (sous réserve d’un *ECART* taux courts/longs qui augmente).
Si jamais il n’a pas de hausse de taux, bah, vous pourrez vous dire: sans doute qu’il fallait acheter quand même … Mais bien malin celui qui sait si les taux vont augmenter ou pas, si Yellen va nous la faire sa hausse "d’avant la fin de l’année" ou pas.
Il y a éventuellement la théorie de se dire que la "tempête" de la hausse des taux est en fait la discount sur book value qu’on voit en ce moment, et que c’est elle qui va se réduire, alors que les prix ne vont pas trop baisser. Je ne parierais pas personnellement là dessus. Ou alors juste pour une petite portion, et que baisse il y aura bien (si hausse de taux, toujours le même problème)
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3 #23 20/03/2016 16h58
- InvestisseurHeureux
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vbvaleur a écrit :
J’ai l’impression que vous pariez contre l’idée des gars comme Carl Icahn ,Jim Rogers , Buffet certains critiquent les obligations comme placement et d’autres pensent qu’a l’avenir une remontée des taux est inévitable .
Bof, cela fait des années maintenant que l’on nous annonce une hausse des taux.
Il n’y a pas de croissance et pas d’inflation, donc la hausse des taux, ce n’est pas pour demain.
Et quand bien même, ce n’est pas gênant pour une mortgage REIT, c’est plutôt la pente de la courbe des taux qui compte pour le RoE ; et la vitesse de la remontée des taux pour la NAV.
J’ajoute qu’une mortgage REIT investit dans des prêts hypothécaires, qui ont de toute façon un plancher implicite.
Je m’inquiéterais bien plus pour les banques européennes, que l’on contraint à investir dans des obligations d’État à taux négatif.
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2 #24 12/03/2018 17h36
- InvestisseurHeureux
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J’en termine ce jour avec CYS Investments.
J’ai arbitré le titre pour un mixte d’environ 80% de Washington Prime Group et 20% d’ExxonMobil : j’obtiens la même chose en terme de dividende annuel, mais avec des perspectives à mon sens supérieures de gains en capital.
Ci-dessous un bilan après plusieurs années de cet investissement, avec une rentabilité médiocre et qui rejoint mon quadrige maudit (Tesco, Cominar, VEREIT).
-
A la base, j’avais acheté CYS car :
- le titre décotait sur sa NAV,
- le management était significativement acheteur,
- le business offrait une diversification intéressante,
- j’avais sous-estimé les risques de l’activité.
Un point que je trouvais particulièrement intéressant était l’asymétrie d’information entre le management et le marché, que le management pouvait mettre à profit. En effet, le management connaît au jour le jour la NAV, et peut donc choisir de racheter des actions quand la décote est substantielle, ou émettre des titres quand il y a surcote.
Toutefois, cet avantage s’est avéré peu significatif : 90% des profits étant versés en dividende, les marges de manœuvre pour des rachats d’action sont trop faibles pour être vraiment relutifs. Quant à la surcote sur la NAV, elle n’a été que ponctuelle et n’a pas eu lieu suffisamment longtemps pour être mise à profit.
En ce qui concerne l’opérationnel, l’activité de CYS bénéficie d’une courbe des taux pentue (écart entre les taux courts et longs important) et d’une stabilité des taux. Un écrasement de la courbe des taux et des mouvements de taux (spécialement à la hausse) trop brusques sont pénalisants.
Le management utilise des produits dérivés pour couvrir ces risques, mais la couverture s’est avérée trop souvent insuffisante, voire imparfaite (trop de couvertures quand les taux évoluaient favorablement et vice-versa).
Au final, si j’avais acheté avec une décote sur la NAV, les variations de celle-ci sont de toute façon trop importantes et imprévisibles pour être vraiment mises à profit par l’investisseur que j’étais.
Enfin, les achats d’initiés de 2012-2013 n’ont jamais été renouvelés (c’est même le contraire, des titres ont été cédés) et étaient rétrospectivement trop faibles par rapport à la rémunération du management.
J’aurais pu conserver ad vitam le titre et réinvestir les dividendes ailleurs, comme je le fais depuis plusieurs trimestres.
Toutefois, l’environnement de taux ne semble pas évoluer favorablement pour CYS et j’ai peur que ce soit durable. La courbe des taux s’aplatit avec la remontée des taux courts du fait des hausses récentes et prévues des taux directeurs US. Quant aux taux longs, ils sont généralement en phase avec la croissance nominale du PIB et de l’inflation. Or, avec la réduction d’IS aux USA, il y a quand même de fortes chances qu’aussi bien la croissance que l’inflation repartent prochainement (et donc les taux longs).
Rien n’est sûr et peut-être que le management saura couvrir correctement ces éventuels changements de taux, surtout s’ils ne sont pas trop brusques.
Mais à rendement sur dividende quasi égal, je préfère tenter "l’aventure" (j’emploie le terme à dessein) Washington Prime Group. La foncière pâtira également d’une hausse des taux longs, mais devrait profiter d’une continuité de l’embellie économique ou d’un retour de l’inflation.
Ce message n’est évidemment par une incitation à acheter WPG et je peux tout à fait me tromper (l’historique a montré que c’était assez fréquent…) sur les perspectives de CYS.
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1 #25 09/08/2018 19h31
- M07
- Membre (2015)
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Bonjour !
Je n’ai pas eu ce souci. Voir ma réponse à ZeBonder dans un autre fil de discussion : Message-réponse
M07
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