Bonsoir,
Pour un peu fréquenter le "milieu", le PDJ dans un hôtel représente 50% de la rentabilité.
Actuellement et depuis quelques années, il y a une baisse du taux d’occupation:
- que ce soit loisirs (baisse du pouvoir d’achat, vacances moins longues, moins loin, concurrence Airbnb & co, chambres d’hôte)
- ou business (baisse des coûts des budgets déplacement, moins de séminaires/conventions/réunions, dématérialisation des moyens de communication, moins de commerciaux divers et variés…).
A cela se rajoute:
- Une baisse du taux de prise du PDJ de plus de 10% pour à nouveau une raison économique avec substitution par de la consommation extérieure (supermarché, café, boulangerie etc…)
- Une baisse des revenus des chambres phagocytés par les différentes plateformes de réservation (Booking, Expedia, Hotels…) qui non seulement font baisser le prix des chambres mais également prennent des marges colossales (jusqu’à 30%…).
Bilan de la chose, les hôtels ont 2 choix (enfin se les imposent eux-même), soit faire monter les prix (difficile en contexte crise) soit baisser la qualité du PDJ dans sa composition (foodcost). Sur ce dernier point, vous achetez une prestation complète sans savoir ce qui la compose, alors qu’on vous mette un jus d’orange premium ou un 1er prix concentré congelé reconstitué, vous ne le savez pas à l’avance ni même sur le coup puisqu’il n’y a pas de marques. Alors comme beaucoup, après coup vous vous dîtes que le rapport qualité/prix est dispendieux et vous n’en prenez pas la fois d’après.
Je pourrais d’ailleurs vous parler d’une chaîne qui proposait les mêmes qualité de produits que ce soit en bas ou haut de gamme, et le pire dans le tout, c’est que les clients ne se plaignaient pas !
Peu d’hôteliers prennent le pari de monter la qualité sans changer le prix afin d’avoir par la suite une augmentation du taux de prise et du taux d’occupation. Ils voient le cash immédiat car les charges courent quoi qu’il en soit.
Certains on même essayé la formule comme au troquet du coin café/croissant et ça n’a pas plus fonctionné pour autant, bien au contraire, ils vendaient autant de PDJ avec moins de revenus !
Ensuite il faut savoir que la notion de luxe comme cité précédemment ne vaut souvent que pour le client, on fait plus de marge et de résultat net avec un fast food qu’avec un restaurant gastronomique, souvenez-vous Loiseau…