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#76 10/12/2015 14h32
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
Bonjour,
La dernière réunion d’analystes semble enfin avoir mis un peu de carburant (nucléaire ? fossile ? renouvelable ? feu de paille ?) sur le titre qui en avait bien besoin :
PARIS, 10 décembre (Reuters) - L’action EDF bondit en tête de l’indice CAC 40 jeudi matin à la Bourse de Paris, le marché saluant les annonces la veille par l’électricien d’un relèvement de son objectif de croissance d’Ebitda pour 2015 et à une baisse de ses coûts à l’horizon 2018.
A 10h30, le titre gagne 11,02% à 14,005 euros dans des volumes représentant 1,4 fois leur moyenne quotidienne des trois derniers mois sur Euronext. Au même instant, le CAC 40 est pratiquement inchangé (0,04%) dans des volumes équivalents à 24% de leur moyenne journalière habituelle.
EDF a annoncé mercredi désormais tabler pour cette année sur une croissance organique de son Ebitda d’au moins 3% contre une prévision initiale comprise entre zéro et 3%.
S’agissant des objectifs pour 2018, le groupe a en outre confirmé qu’il visait un flux de trésorerie positif et 10,5 milliards d’euros d’investissements au maximum et a dit s’attendre à ce que ses charges opérationnelles soient inférieures de 700 millions d’euros à leur niveau de 2015.
"La réduction des coûts et les annonces sur le Free cash flow sont une bonne nouvelle. A court terme, on est plus positif mais il va en falloir davantage pour l’avenir", commente un trader en poste à Paris.
Un avis partagé par plusieurs analystes jugeant favorables les annonces d’EDF tout en estimant que le groupe devra aller plus loin.
"L’ajustement sur 2015 est positif mais il est n’est pas structurel (…)", estime Bryan Garnier.
Quant à Exane BNP Paribas, le courtier attend d’en savoir davantage sur les effets de ventes d’actifs.
En quête de capitaux pour financer les travaux de son parc nucléaire français, mener à bien son projet d’EPR en Grande-Bretagne ou encore racheter l’activité réacteurs nucléaires d’Areva, EDF a annoncé en juillet une revue stratégique de ses actifs de production d’énergie à partir de combustibles fossiles en Europe continentale. (Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Jean-Michel Bélot)
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1 #77 03/02/2016 22h47
- Geronimo
- Membre (2012)
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Le Gouvernement réfléchirait à renflouer EDF via une ouverture de capital de RTE (source). La Caisse des Dépôts pourrait prendre 30% de RTE.
J’ai commencé il y a quelques jours une étude assez détaillée d’EDF, en regardant notamment :
- côté bilan, l’état réel de l’endettement et du niveau de liquidité ;
- côté cashflow, ligne par ligne en séparant le récurrent/operationnel du non récurrent pour avoir une vision claire du FCF normalisé, puis en essayant de prendre en compte l’impact des annonces faites : suppression de postes, baisses de coûts, achat d’Areva NP, etc. pour les prochaines années, ainsi que des évolutions récentes du prix de gros de l’électricité (qui est depuis 6 mois largement sous le niveau de l’Arenh, ce qui est très défavorable à EDF).
- côté financier, les évolutions possibles de la politique de dividende.
J’essaierai de publier quelques éléments prochainement si ça intéresse quelqu’un.
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#79 04/02/2016 14h53
- gorn
- Membre (2012)
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Donc d’un cote EDF vendrait une partie de RTE qui est un business tres stable et qui lui apporte de bons dividendes.
De l’autre EDF doit depenser beaucoup pour sauver Areva, financer les nouvelles centrales au Royaume Uni (dont le cout a de bonnes chances de deraper comme toujours) et prevoir encore beaucoup d’argent pour tenir le parc francais a niveau.
le tout avec des prix en baisse et une concurrence accru.
Sans compter les objectifs politiques de l’etat a satisfaire. Pas etonnant que le cours est plonge, bon courage.
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#80 04/02/2016 15h57
- Petitportefeuille
- Membre (2011)
- Réputation : 65
Je suis assez bullish sur le dossier aux cours actuels, à condition d’être patient. L’action a aussi une corrélation au prix du pétrole qui est vraiment bas en ce moment.
Je pense qu’EDF devrait décoller en 2017, avec un nouveau gouvernement qui devrait être plus conciliant.
Inévitablement, EDF augmentera ses prix et ses cash flow pour faire face à ses charges. Je ne suis pas plus inquiet que cela.
“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr
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#81 04/02/2016 16h25
- Geronimo
- Membre (2012)
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Petitportefeuille a écrit :
Inévitablement, EDF augmentera ses prix.
Le problème c’est que :
Politiquement,
(1) EDF ne décide pas de l’augmentation des son tarif réglementé, c’est l’Etat qui le fait
(2) Juste avant et juste après une élection présidentielle, c’est toujours délicat
Structurellement,
(3) La base de clients au tarif réglementé s’effrite et cela va en s’accélérant.
(4) Les concurrents achètent leur électricité sur le marché de gros dont le prix moyen ne cesse de baisser (en raison d’une part de l’arrivée des renouvelables au coût marginal quasi nul et d’autre part à la nouvelle gestion des capacités interconnexion depuis le printemps 2015 qui fait que les situations de surproduction en Allemagne nous impactent encore plus).
Au final, EDF se retrouve coincé avec un coût de production élevé qui l’empêche d’être compétitif au niveau des offres du marché concurrentiel, un tarif réglementé qui n’est plus une vache à lait avec l’érosion de la base et la progression des coûts, et une dette conséquente alors que l’essentiel de son programme d’investissements est devant lui et non derrière : on pouvait espérer une politique de désendettement sur 2010-2020 pour faire face aux investissements de 2020-2030, mais le fait est qu’entre les surinvestissements post-Fukushima, les dividendes à verser et l’accroissement du niveau de la concurrence, on en a pour l’instant pas vu le début, le premier euro de FCF post-dividende positif étant annoncé pour … 2018.
Dernière modification par Geronimo (04/02/2016 17h40)
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2 #82 08/02/2016 15h17
- Geronimo
- Membre (2012)
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InvestisseurHeureux a écrit :
Et il y a encore une pelletée d’autres passifs à analyser plus en détail.
On peut commencer assez simplement :
Dans le passif, on trouve une dette financière qui semble stable….
Dette financière - M€ :
2012 : 64 501
2013 : 56 060
2014 : 61 458
2015 S1 :62 687
Mais c’est sans compter les TSDI (intégrés dans les capitaux propre, cf les annexes du bilan).
Titres subordonnés à durée indéterminée - M€ :
2012 : 0
2013 : 6 125
2014 : 10 095
2015 S1 : 10 095
Soit au total - M€ :
2012 : 64 501
2013 : 62 185
2014 : 71 553
2015 S1 : 72 782
tikou a écrit :
- l’état aura du mal à accepter une augmentation de capital
En réalité, l’augmentation de capital a pour l’instant été évitée grace aux TSDI.
Mais cette dette a un coût non négligeable (taux autour de 5.75% en moyenne) :
Rémunérations versées aux porteurs de titres subordonnés à durée indéterminée - M€ :
2012 : 0
2013 : -103
2014 : -388
2015 S1 : -397
InvestisseurHeureux a écrit :
L’objectif du nouveau management est d’avoir un cash flow positif après dividende en 2018 :
EDF vise certes un FCF positif post dividende en 2018 (objectif louable)… mais c’est semble-t-il pré-rémunération des TSDI.
On appréciera effet la beauté du tour de passe-passe, les frais financiers étant comptés en flux opérationnels alors que la rémunération des titres subordonnés est comptabilisée en flux de financement.
--
Dans mes calculs, le FCF normalisé d’EDF (incluant les frais financiers et la rémunération des titres subordonnés) pré-dividende est de -1,2 Mds €. C’est en quelque sorte le FCF structurel d’EDF hors mesure de réduction des coûts et à environnement constant.
Les mesures d’économie vont avoir un impact sur ce FCF d’environ +600 M€ en 2016, +1,2 Md€ en 2017 et +1.9 Md€ en 2018.
Soit un FCF normalisé pré-dividende de -600M€ en 2016, 0 € en 2017 et + 700 M€ en 2018.
Je serais donc très étonné que l’objectif 2018 de FCF positif post dividende soit atteint, sauf réduction drastique du dividende (division par 3 ou 4).
Par ailleurs, au moins un événement exceptionnel au moins impactera le FCF 2016 (rachat d’Areva NP). L’impact de l’évolution récente du prix de gros de l’électricité n’est pas non plus prix en compte dans mon calcul. Comme indiqué plus haut, celle ci peut avoir un impact majeur.
Dernière modification par Geronimo (08/02/2016 20h18)
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2 #83 15/02/2016 14h47
- laze
- Membre (2015)
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Bonjour a tous.
Travaillant dans le domaine, je voulais juste apporter mon point de vue "d’insider" sur EDF.
Tout ce que vous dite Geronimo est globalement très juste sur les problématiques de fond.
Concernant la partie financière, je ne ferai pas de commentaire car je n’ai pas de connaissances particulières sur le sujet.
Voici quelques petites précisions pour ceux que le dossier intéresse.
Actuellement, concernant la vente d’électricité, celle au tarif régulé (clients particuliers) représente environ 1/3 des revenus. Le reste se faisant sur les marchés de gros (hausse très importante du volume vendu sur les marchés en 2015).
Ainsi, les 2/3 des revenus sont sensibles aux prix de marché, très fortement corrélés aux prix du gaz et du charbon. Actuellement, ils sont au plus bas. La situation n’est pas vraiment tenable pour EDF car la société, avec les prix actuels, ne couvre absolument pas ses coûts complets.
Un point majeur pour la valorisation de l’entreprise est donc de savoir comment ils vont evoluer. C’est assez amusant de remarquer que c’est le prix du gaz et du charbon qui conditionne une grande partie des revenus d’EDF (les moyens marginaux fixent le prix), alors que le volume d’électricité produit par ces moyen est négligeable dans le mix global.
Les perspectives sur cet aspect de la question EDF ne sont pas vraiment roses pour plusieurs raisons :
-L’augmentation des ENR entraine une baisse du prix de marché de l’électricité (vendues à coût nul)
-Les prix du gaz et du charbon sont corrélés aux prix du pétrole, donc difficile d’avoir un point de vue clair sur la question
-Outre sensibilité au pétrole, le volume de gaz a disposition va augmenter de façon non négligeable dans les années à venir (=>baisse des prix) avec le GNL (port méthanier de Dunkerque)
-le fonctionnement même du marché de l’électricité est structurellement défavorable à EDF (vente au coût de production et pas au coût complet). Cela se voit maintenant plus clairement que la plus grosse partie des clients ne sont plus au tarif régulé et que le prix de gros de l’électricité s’est effondré.
Cependant, n’ayant pas les compétence pour réaliser une analyse financière de société, je ne sais pas dire si ces aspects sont déjà intégrés dans le prix de l’action.
J’espère avoir apporté quelques précisions sur la question.
Cordialement,
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1 #84 15/02/2016 20h03
- Geronimo
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Je pense qu’à peu près personne dans le grand public et dans les banques / fonds non spécialisés en energie (et encore) ne comprennent le marché de l’électricité (coût marginal et coût complet, production fatale, marchés multiples, impact des interconnexions, stockage, marché d’enchères via la soumission de courbes d’offres, etc.), ses évolutions récentes (qui a entendu parler du passage au "flow based" pour le calcul des interconnexions au printemps 2015) et leurs impacts sur l’avenir d’EDF.
Quand on rajoute à ça ce qui est connu de tous (tensions internes sur Hinkley Point, rachat forcé d’Areva NP, vache à lait via le dividende, etc), et bien sûr l’agilité légendaire d’une boîte comme EDF, ça fait pas forcément rêver.
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#86 15/02/2016 21h53
- Igorgonzola
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laze a écrit :
-le fonctionnement même du marché de l’électricité est structurellement défavorable à EDF (vente au coût de production et pas au coût complet). Cela se voit maintenant plus clairement que la plus grosse partie des clients ne sont plus au tarif régulé et que le prix de gros de l’électricité s’est effondré.
Pendant longtemps c’était le contraire. Le coût de vente était bien supérieur au coût de production (marginal et pas complet), d’où la fameuse "rente du nucléaire".
Il faut dire que la majeure partie des investissements avaient été payés par le contribuable, donc coût complet ou coût marginal, pas très grave.
Il ne restait à EDF qu’à provisionner la différence pour réaliser de nouveaux investissements et démanteler les vieilles centrales.
Et qu’à fait EDF ? Surpayer ses salariés, verser des gros dividendes à l’Etat, cramer des dizaines de milliards dans des trous sans fond…
Aujourd’hui, effectivement le coût de production marginal, avec la faiblesse des mp, est devenu bien moins élevé, et la rente du nucléaire disparaît (enfin pas complètement, avec les tarifs régulés). Mais c’est finalement assez récent.
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#87 16/02/2016 08h35
- jeamb
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Edf annoncé une baisse du dividende a 1.10€ au lieu de 1.25€ l’année dernière
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#88 16/02/2016 10h32
- laze
- Membre (2015)
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Igorgonzola a écrit :
Pendant longtemps c’était le contraire. Le coût de vente était bien supérieur au coût de production (marginal et pas complet), d’où la fameuse "rente du nucléaire".
Il faut dire que la majeure partie des investissements avaient été payés par le contribuable, donc coût complet ou coût marginal, pas très grave.
Il ne restait à EDF qu’à provisionner la différence pour réaliser de nouveaux investissements et démanteler les vieilles centrales.
Et qu’à fait EDF ? Surpayer ses salariés, verser des gros dividendes à l’Etat, cramer des dizaines de milliards dans des trous sans fond…
Aujourd’hui, effectivement le coût de production marginal, avec la faiblesse des mp, est devenu bien moins élevé, et la rente du nucléaire disparaît (enfin pas complètement, avec les tarifs régulés). Mais c’est finalement assez récent.
Bonjour,
Effectivement, le coup marginal du nucléaire est très faible. Cependant, si la vente ne se fait pas au moins au coût complet, il est strictement impossible pour EDF de provisionner suffisamment pour rembourser les emprunts et constituer une réserve pour le futur.
Pour ce qui est du passé, je n’ai pas vraiment de données fiables pour savoir si EDF aurait pu mieux faire (à savoir, est ce que le prix de vente était bien calibrée).
Ce que je peux dire en tout cas c’est qu’avec la mise en place du marché, les résultats d’EDF sont très sensible à des paramètres relativement décorrélés de la zone d’action d’EDF et de l’état Français, ce qui rend les résultats futurs incertains.
On peut aussi dire que dans cet environnement, il n’y aura surement pas beaucoup d’investisseurs pour lancer de nouveaux moyens de production, ce qui assure à l’entreprise de conserver son monopole pour encore quelques années (mais à quel prix ?), pas vraiment dans l’esprit de libéraliser le marché.
Geronimo a écrit :
Je pense qu’à peu près personne dans le grand public et dans les banques / fonds non spécialisés en energie (et encore) ne comprennent le marché de l’électricité (coût marginal et coût complet, production fatale, marchés multiples, impact des interconnexions, stockage, marché d’enchères via la soumission de courbes d’offres, etc.), ses évolutions récentes (qui a entendu parler du passage au "flow based" pour le calcul des interconnexions au printemps 2015) et leurs impacts sur l’avenir d’EDF.
Quand on rajoute à ça ce qui est connu de tous (tensions internes sur Hinkley Point, rachat forcé d’Areva NP, vache à lait via le dividende, etc), et bien sûr l’agilité légendaire d’une boîte comme EDF, ça fait pas forcément rêver.
Ce que vous dites est encore très juste. Je peux aussi vous dire que même au niveau du COMEX d’EDF, pas grand monde ne comprenait vraiment la problématique que pose le marché de l’électricité jusqu’à fin 2015. On le voit bien dans les déclarations très récentes du président sur le sujet.
C’est bien pour cela que je disais que je ne sais pas vraiment si cet aspect de la question a été pris en compte dans la valorisation de l’action, vu que pas grand monde n’en avait conscience.
Cordialement,
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#89 16/02/2016 10h42
- InvestisseurHeureux
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jeamb a écrit :
Edf annoncé une baisse du dividende a 1.10€ au lieu de 1.25€ l’année dernière
Et surtout :
EDF a écrit :
EDF propose un dividende de 1,10 euro par action pour 2015, contre 1,25 euro au titre de 2014, avec une option de paiement en actions nouvelles que l’Etat s’est engagé à choisir, ce qui évitera une sortie de cash de 1,8 milliard d’euros.
Comme EDF a une capitalisation boursière autour de 22 Md€ (plus bas à dix ans), nous avons donc une dilution de l’ordre de 10%.
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#90 16/02/2016 11h02
- sat
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Merci pour cette intéressante conversation qui me fait entrevoir la complexité des enjeux, et qui me donnerait presque envie de shorter la valeur si le marché ne s’en était déjà chargé depuis un moment.
J’ignore si Morningstar a saisi tous les aspects du problème - ni d’ailleurs le marché qui fait gagner plus de 10% à la valeur en ce moment -, en tout cas EDF y est doté de 5 étoiles avec un objectif de cours de une fair value estimate de 17€. Je suppose qu’ils devront actualiser le Dividend Yield.
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#91 16/02/2016 11h10
- Igorgonzola
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laze a écrit :
Effectivement, le coup marginal du nucléaire est très faible. Cependant, si la vente ne se fait pas au moins au coût complet, il est strictement impossible pour EDF de provisionner suffisamment pour rembourser les emprunts et constituer une réserve pour le futur.
Pour ce qui est du passé, je n’ai pas vraiment de données fiables pour savoir si EDF aurait pu mieux faire (à savoir, est ce que le prix de vente était bien calibrée).
Ce que je peux dire en tout cas c’est qu’avec la mise en place du marché, les résultats d’EDF sont très sensible à des paramètres relativement décorrélés de la zone d’action d’EDF et de l’état Français, ce qui rend les résultats futurs incertains.
On peut aussi dire que dans cet environnement, il n’y aura surement pas beaucoup d’investisseurs pour lancer de nouveaux moyens de production, ce qui assure à l’entreprise de conserver son monopole pour encore quelques années (mais à quel prix ?), pas vraiment dans l’esprit de libéraliser le marché.
Je n’ai plus les données exactes, mais il me semble que pendant de nombreuses années, alors que le coût de production marginal du nucléaire était à 7€/MW, le prix de vente était de l’ordre de 35€.
La "libéralisation" du marché de l’électricité européen a fait payer aux consommateurs Français un prix de l’énergie déterminé, comme vous l’expliquiez dans un post plus haut, au prix de production marginal des centrales à charbon/gaz allemandes…
EDF avait une marge de manœuvre non négligeable pour provisionner, a fortiori, je le répète, lorsque les investissements avaient été réalisés avant la privatisation, donc directement pris dans la poche des contribuables.
Un nombre incommensurables d’erreurs et de renoncements (avantages des salariés, dividendes, énergies renouvelables, échecs de gros projets…) pendant les dix dernières années ont mené à la situation actuelle.
Maintenant que le marché est moins favorable, couplé à l’affaire areva, l’effet ciseaux va mener l’entreprise à sa ruine.
Mais pas d’inquiétude, car à la fin, "ça ne coûte rien, c’est l’Etat qui paye".
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1 #92 16/02/2016 12h33
- Geronimo
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Je viens d’intégrer la dernière publication d’EDF à mon petit Excel.
Points négatifs
J’anticipais un FCF "pur jus" de -846 M€, il est finalement à -909 M€.
Dans le détail j’anticipais 11,9 Md€ de CFO et -12.8 Md€ de CFI, contre 12.9Md€ et -13.8Md€ dans les compte publiés.
Plus précisément :
- l’amortissement a été plus élevé que ce que j’anticipais (utilisation d’amortissement accéléré ?)
- les frais financiers sur la dette financière ont été moindres que ce que j’avais prévu (pourquoi ?)
- les investissements ont été plus importants que ce que je prévoyais (anticipation pour les faire baisser ces prochaines années).
Je n’ai pas encore creusé ces écarts en détail.
Post-dividende, on est à -2.7 Md€.
Le bilan s’est par ailleurs assez fortement dégradé, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle quand on sait d’où on part.
Enfin, les risques évoqués précédemment sur l’effritement de la base clients, le marché de gros, Areva NP, etc. sont toujours très présents.
Points positifs
EDF a longtemps eu un RN à 3 Md € et un FCF à -3 Md €.
En clair une pratique assez étrange qui maximisait son impôt sans autre avenir pour son actionnaire qu’un dividende non-soutenable.
Les choses ont l’air d’évoluer : RN réduit (via dépréciations et amortissement accéléré, donc on peut s’attendre à un IS plus faible l’an prochain), négociation avec l’Etat pour qu’il prenne son dividende en actions et non plus en cash + baisse du dividende, premiers impacts des baisses de coûts, etc. pourraient donner un premier petit bol d’air à EDF (modulo le rachat d’Areva NP)
L’avenir n’est pas rose, mais il est possible que le bateau commence à tourner dans la bonne direction. Toutefois, ne nous y trompons pas : le passif de dettes à épurer* avant de retrouver une situation un peu plus saine est plus que conséquent.
*il ne s’agit pas, pour une utilities, de se désendetter totalement bien évidemment.
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#93 16/02/2016 12h52
- WhiteTiger
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il me semble que personne n’a parlé du provisionnement du démentellement des centrales et autres infrastructures obsolètes qui est systématiquement rejeté dans les budgets de l’EDF par tous les gouvernements successifs pour ne pas impacter le coût du KWH.
Pour ma part, j’ai adopté pour principe (suite à de trop nombreuses mauvaises expériences) de rester à l’écart de toutes les valeurs où l’état joue un rôle trop important dans le management ou les résultats de l’entreprise.
Donc EDF, Areva, … non merci… trés peu pour moi.
“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward
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#94 16/02/2016 13h19
- Geronimo
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Igorgonzola a écrit :
Je n’ai plus les données exactes, mais il me semble que pendant de nombreuses années, alors que le coût de production marginal du nucléaire était à 7€/MW, le prix de vente était de l’ordre de 35€.
La "libéralisation" du marché de l’électricité européen a fait payer aux consommateurs Français un prix de l’énergie déterminé, comme vous l’expliquiez dans un post plus haut, au prix de production marginal des centrales à charbon/gaz allemandes….
C’est le propre de tout marché que de se rémunérer sur le coût de production du dernier appelé.
Avec la libéralisation, le problème c’est qu’on se récupère l’électricité des éoliennes et du solaire allemands (rémunérés hors marché ou au marché + prime) en plus de nos moyens EnR (également rémunérés hors marché) qui diminuent la demande résiduelle (ou décalent les courbes d’offre sur la droite, au choix) et font donc baisser le prix de gros pendant l’essentiel des heures de l’année.
Et impossible de vous rattraper sur les quelques dizaines ou centaines heures de pointe de charbon/gaz/fioul pour rentabiliser vos moyens de production nucléaire, puisqu’elles sont peu nombreuses et qu’en plus le prix pour ces heures est cappé à la hausse (3000€/MWh) par les règles de marché.
Dans un marché normal c’est par le signal prix que les moyens de production entrent ou sortent d’un marché. Mais il y en général beaucoup de petits moyens de production, des prix libres à la hausse ou à la baisse, et donc les ajustements se font sans forcément de rupture nette.
Dans le marché de l’électricité, le problème c’est que vous avez :
(1) un équilibre qui nécessite que les moyens de productions soient dimensionnés pour les pointes de consommation (donc par essence sur-capacitaire)
(2) et, dans le cas français, de gros moyens centralisés (1.1GW) avec une durée de vie de 40-50-60 ans et qui mettent 5 à 10ans à être construits.
Donc les ajustements peuvent être douloureux : soit pour le consommateur (quelle valeur attribuez vous aux coupures d’électricité ? un jour il faudra probablement se poser la question, tout comme se pose déjà la question de la remuneration de l’effacement et de la capacité), soit pour le producteur (cf comptes d’EDF).
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#95 16/02/2016 14h53
- stokes
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Igorgonzola a écrit :
Un nombre incommensurables d’erreurs et de renoncements (avantages des salariés, dividendes, énergies renouvelables, échecs de gros projets…) pendant les dix dernières années ont mené à la situation actuelle.
Maintenant que le marché est moins favorable, couplé à l’affaire areva, l’effet ciseaux va mener l’entreprise à sa ruine.
Mais pas d’inquiétude, car à la fin, "ça ne coûte rien, c’est l’Etat qui paye".
Bonjour,
Les erreurs ne datent pas d’aujourd’hui, mais remontent à la création de l’établissement public en 1946 ; les conditions d’expropriation des actionnaires des anciennes compagnies de production d’électricité ont été pour le moins avantageuses, voire exorbitantes du droit commun : leurs actions ont été échangées contre des titres subordonnés offrant un rendement de 3% et aussi une cagnotte de 1% du chiffre d’affaires d’EDF a partager entre expropriés. En contrepartie de cette générosité touchante du ministre communiste Marcel Paul envers la petite (et aussi la grande) bourgeoisie, les oeuvres sociales d’EDF ont également été dotées de 1% du CA de l’établissement. In fine, la rémunération des anciens actionnaires aura coûté à l’Etat près de 100 MdF jusqu’au remboursement des titre subordonnés en 1993. Les médias nous rebattent les oreilles à propos des fameux avantages des salariés, mais plus aucun n’évoque encore ces 100 MdF (15 Md€).
Plus de détails ici :
En 1946, la nationalisation de l’électricité fut une manne pour les actionnaires
Décidée par Chirac, Villepin et Breton (une vraie lumière celui-ci à Bercy comme chez Bull, France Telecom ou Atos), la mise sur le marché d’EDF s’est révélée calamiteuse : le titre vaut aujourd’hui 3 fois moins que lors de son introduction il y a plus de 10 ans. Seuls les actionnaires ayant rapidement revendu leurs titres ont réalisé une plus-value.
Globalement, le bilan de la libéralisation du marché de l’électricité est à tout le moins décevant : l’électricien national se porte moins bien qu’avant ;les consommateurs paient leur électricité plus cher….il doit y avoir comme une erreur quelque part.
A ceux qui envient les salaires et autres avantages des employés d’EDF, il ne tient qu’à eux de postuler pour s’y faire embaucher : ils bénéficieront de la sécurité de l’emploi, des largesses du comité d’entreprise, mais aussi des astreintes et des travaux nocturnes ou dominicaux pour rétablir "le courant" après les épisodes météorologiques. Pour une existence plus tranquille et mieux rémunérée je leur suggère plutôt de faire carrière à la Compagnie Nationale du Rhône : cela paye mieux que chez EDF ; il y a moins de concurrence internationale ; les barrages sont amortis depuis belle lurette et le Rhône n’a pas fini de faire couler son "or bleu". Hélas, hélas…..cette pépite n’est pas cotée !
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1 #96 16/02/2016 22h00
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La file a maintenant presque 5 ans.
Finalement, à l’époque, j’avais de meilleurs réflexes qu’aujourd’hui :
InvestisseurHeureux, 2011 a écrit :
Le dossier EDF est bcp trop politique.
Etat français actionnaire à 85%, stratégie nucléaire français qui dépend de l’Etat français, prix de vente de l’électricité en France qui dépend de l’Etat français, régime de retraite particulier pour les salariés, etc.
Vraiment un utility qu’il ne faut pas avoir en portefeuille IMHO, quelque soit son prix.
Et surtout, un FCF négatif alors que le CA n’augmente pas :
InvestisseurHeureux, 2011 a écrit :
D’après ce que je sais, MorningStar met Enel ainsi qu’EDF en "narrow moat" mais je ne partage pas leur avis sur EDF dont le Free Cash Flow m’apparait négatif 3 fois sur les 4 derniers exercices.
Aujourd’hui je m’enquiquine à essayer de séparer le Capex d’investissement du Capex de maintenance (dans le cas de Kinder Morgan) au lieu de m’en tenir à cette règle simple : FCF négatif pendant plusieurs années = à ne pas toucher même avec un bâton !
Mieux vaut passer à côté d’opportunités que se retrouver avec des canards boiteux.
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#97 17/02/2016 00h08
- WhiteTiger
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IH, vous assurez le SAV à la manière de Brad Thomas, maintenant ?
Si cela peut vous aider, ce que vous appelez le "CAPEX de maintenance" se trouve généralement sous l’apellation "OPEX". C’est la deuxième composante financière d’évaluation du coût d’un projet.
A savoir aussi, un pipeline (au moins en O&G) à une durée de vie limitée, au bout de laquelle, il faut remplacer le pipe. L’OPEX inclus tous les coûts de maintenance estimés pour cette durée de vie mais pas les coûts de remplacement pour prolonger l’exploitation.
A noter que s’il est assez facile de trouver l’information concernant le CAPEX d’un projet, l’OPEX est souvent/toujours une donnée confidentielle.
“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward
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#98 17/02/2016 22h07
- stef
- Membre (2011)
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WhiteTiger a écrit :
Si cela peut vous aider, ce que vous appelez le "CAPEX de maintenance" se trouve généralement sous l’apellation "OPEX". C’est la deuxième composante financière d’évaluation du coût d’un projet.
A savoir aussi, un pipeline (au moins en O&G) à une durée de vie limitée, au bout de laquelle, il faut remplacer le pipe. L’OPEX inclus tous les coûts de maintenance estimés pour cette durée de vie mais pas les coûts de remplacement pour prolonger l’exploitation.
A noter que s’il est assez facile de trouver l’information concernant le CAPEX d’un projet, l’OPEX est souvent/toujours une donnée confidentielle.
WhiteTiger, je pense qu’il y a une confusion avec le mot "maintenance".
Ce que vous appelez maintenance -Opex correspond à des frais de maintenance pour maintenir en l’état le pipe line jusqu’à sa fin de vie . A ce titre il s’agit bien d’un Opex.
Je pense que ce que IH appelle "Capex de Maintenance" est l’investissement qu’il faudrait faire pour remplacer le pipeline à sa fin de vie afin de "maintenir" les revenus.
A ces Capex de Maintenance, on oppose des Capex d’Investissement qui concernerait de nouveaux pipe line sur de nouvelles routes pour permettre une croissance additionnelle de chiffre d’affaire.
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#99 18/02/2016 17h15
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Pour en revenir à EDF : BFM : 16/02 - Les Décodeurs de l’éco : EDF frôle-t-il la panne ?
Grosso modo, EDF vend à perte sur la partie résidentielle en France, a des chantiers coûteux en cours en France et aux UKs, doit reprendre une partie d’Areva qui est sous-capitalisée et avec des projets dispendieux (ERP en Finlande), est très endettée…
L’Etat actionnaire veut à la fois plaire aux électeurs (faible augmentation de tarif) et en même temps des dividendes (en tout cas jusqu’ici).
Aujourd’hui EDF apparaît sous-capitalisée par rapport aux enjeux en cours et il serait surprenant que la société échappe à une augmentation de capital dans les années à venir.
Quant au futur dividende, je n’en parle même pas tellement il paraît accessoire face aux problèmes en cours… (mon avis personnel, il n’est pas abordé dans le podcast)
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#100 18/02/2016 18h23
Même si je vous rejoins sur la plupart des points, ce n’est pas sur la partie résidentielle qu’EDF vend (sous-entendu sa production) à perte, car la plupart des clients résidentiels sont encore au tarif réglementé (part fourniture équivalente à 50 €/MWh) pour un cours de marché à ce jour de 26 €/MWh.
Ce cours de marché étant quant à lui la base des contrats vendus aux industriels qui n’ont plus droit au tarif réglementé depuis le 01/01/2016.
Donc c’est plutôt tant que les clients résidentiels ne se bougent pas trop qu’ils engrangent encore un peu de cash sur cette partie là (ou alors s’ils arrivent à en perdre ici, c’est vraiment encore bien pire sur le reste).
Combien de temps des clients resteront au tarif réglementé si les cours de marché restent à ces niveaux ? Ils le sont restés jusqu’à maintenant, car peu voulaient s’embêter quand on leur proposait "seulement" -5% sur la facture.
Mais pour atteindre un seuil psychologique avec effet de masse, il ne sera pas forcément nécessaire d’attendre les - 50 % qui avaient fait explosé il y a 15 ans le abonnements à France Telecom, car une facture annuelle d’électricité, ça représente en euros un montant bien plus substantiel qu’une facture telecom.
Pour le moment, les concurrents n’ont pas encore été trop agressifs en répliquant la baisse récente dans leurs offres à destination des particuliers (amha parce qu’ils ont quelques appels de marge dûs à des achats passés qui les limitent provisoirement dans leur possibilité de nouveau sourcing). Mais si les cours de marché restent à ces niveaux, ça ne durera pas éternellement. Soit EDF les perdra et sa rente du tarif réglementé avec, soit ils devront aligner leur prix sur une base cours de marché (effet idem pour la rente).
Si on ajoute ça que les garanties de capacité (mécanisme réglementaire complexe qui profiterait à EDF grâce à son parc de production) prévues pour 2017 sont actuellement en porte-faux vis-à-vis de la CE qui les considère comme des aides d’état, ça commence à faire beaucoup.
Bien sûr si les prix de marché revenaient à 50 €/MWh, ça changerait déjà un peu les choses.
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