Cher Thomz,
Votre réponse est claire et je vous remerice d’avoir pris le temps de rédiger une réponse aussi propice à la réflexion.
Je suis loin d’avoir votre expérience et votre culture financière et je m’intéresse de très près à votre parcours. J’apprécie votre franc-parler et vous semblez dégager une confiance en vous-même rassurante en même temps qu’une certaine humilité lucide.
Si j’ai bien appris quelque chose mieux que quiconque dans mon parcours " professionnel " c’est que lorsque l’on prétend rentabiliser une activité à risque, le plus grand ennemi est soi-même.
Il est primordial de bien se connaitre avant toute autre considération et ce n’est pas chose aisée.
Cela implique de faire preuve d’une capacité d’introspection, de savoir se remettre en cause et se responsabiliser. Bref sagesse et humilité…
Je suis conscient d’un certain nombre de défauts qui sont suscpetibles de me porter (encore) préjudice et je cherche de la matière à la réflexion permettant de me construire une philosophie d’investissement.
Votre analogie entre les stratégies guerrières et la Bourse me parle. Tout comme vos citations mettant en lumière la résistance psychologique ( " dormir tranquille ", " économie des forces" ) ont un écho tout particulier à mes oreilles. Pour cela je pense que vous êtes aidé par le caractère affectif de vos investissements qui vous "remplissent de joie ".
Cela aide à tenir le cap et avoir une bonne résistance psychologique bien que pour ma part, je sais être bien incapable de mêler affect et rigueur professionnelle. L’affect s’accomagnant chez moi d’une baisse de ma garde, toujours selon la métaphore empruntée à la boxe.
L’investissement est-il une science ou un art ?
C’est une bien belle question que vous soulevez !
Pour ma part, étant convaincu que le plus redoutable ennemi d’un investisseur est lui-même, je pense que si j’étais assez doué pour programmer un robot capable d’analyser tous les paramètres que je retiens pour investir, il serait plus performant que moi.
Je parle des investissements mais aussi d’un sentiment que j’ai éprouvé dans d’autres activités à risque.
Le robot ne retenant que les variables ( choix des variables évidemment subjectif car paramétrées en fonction de la logique propre de l’investiisseur ) pertinentes dans ses décisions, celles-ci seraient dépourvues du biais psychologique / émotionnel et " froidement " efficaces.
A contrario, et cela semble être votre point de vue, l’investissement peut-être vu autrement. Il est possible de penser que le cerveau bouillonant de l’élite des investisseurs puisse être comparable à celui des sportifs ou des peintres qui, dans un état second indéfinissable, font les " beaux " choix qui échappent à la raison. Cela confère en effet à l’art et au génie.
D’ailleurs ne parle-t-on pas de l’oracle d’Omaha ?
La question est passionnante en tout cas et mériterait bien plus qu’une page
Bien à vous