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#351 03/05/2019 22h07

Membre (2015)
Réputation :   32  

Dans la galaxie Bolloré, qu’est ce qui vous pousse à vous intéresser à la Compagnie du Cambodge et pas aux autres "illiquides" de Bolloré (Artois & Moncey) ?

Et si vous rechercher un peu plus de liquidité, vous pouvez vous tourner sur sur une bien plus liquide (AMF: dont je suis actionnaire) qui est la Financiere de l’Odet.


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1    #352 04/05/2019 22h12

Membre (2017)
Réputation :   2535  

Bonsoir Blackfalcon,

Je suis déjà actionnaire de Financière de l’Odet, mais seulement pour une petite ligne (1 seule action !) que je voudrais renforcer. Je suis d’accord pour dire que Financière de l’Odet est sans doute la façon la plus simple d’accompagner la famille Bolloré - ce qui est ma motivation première, même si la question de la succession de Vincent Bolloré me rend assez prudent.

S’agissant de la Compagnie du Cambodge, de la Financière Moncey et de la Société Industrielle et Financière de l’Artois, le calcul est plutôt celui d’un futur retrait de la cote. Les raisons qui me conduisent à préférer la Compagnie du Cambodge à Moncey et Artois sont les suivantes (en finissant par les plus superficielles…) :

1) La Compagnie du Cambodge a des actifs africains qui m’intéressent, alors que Moncey n’est qu’une holding (avec pour principaux actif sa participation de 42,1% dans Artois et ses participations dans la cascade de holdings en amont d’Odet et dans Odet elle-même). Le principal actif d’Artois (outre ses participations dans la cascade), ses 52,4% dans IER (terminaux mobiles et bornes libre-service pour les réseaux de transport), m’intéresse moins a priori après la déconfiture d’Autolib. En revanche, les activités africaines de la Compagnie du Cambodge (via sa participation de 64,2% dans la Forestière Equatoriale) progressent, notamment Sitarail, le chemin de fer entre la Côte-d’Ivoire et le Burkina-Faso (CA +11% en 2018). Je reste néanmoins prudent sur cette activité ferroviaire après le désastre survenu au Cameroun (un pays que je connais bien), via Camrail, une autre filiale de Bolloré : le déraillement d’Eseka en octobre 2016 (79 morts), qui a entraîné une lourde condamnation judiciaire pour Camrail et l’interruption de l’activité ferroviaire. Par ailleurs la participation de la Compagnie du Cambodge à hauteur de 12% dans le Groupe Socfin (plantations d’hévéas et de palmiers en Indonésie et en Afrique occidentale) me semble intéressante, même si là aussi je m’interroge sur les risques environnementaux et de réputation. La Compagnie du Cambodge détient aussi des participations dans Moncey (36,7%), Artois (7,3%), la Société des Chemins de Fer et Tramways du Var et du Gard (31,5%), la Compagnie des Tramways de Rouen (28,6%), IER (47,6%), et dans la cascade (22,8% dans Financière V et 19,1% dans Odet).

2) Depuis la cession à Vivendi de la participation de Bolloré dans Havas en 2017, la Compagnie du Cambodge dispose d’une trésorerie conséquente et verse un dividende sympathique. La trésorerie de la Compagnie du Cambodge s’élève à 727 millions € à fin 2018, soit 1299€ / action (cours actuel : 6900€ / action). La trésorerie d’Artois est de 634 millions €, soit 2382€ / action (cours actuel : 5650€) [cette comparaison est donc à l’avantage d’Artois], et la trésorerie de Moncey est très légèrement négative. Cambodge et Artois ont maintenu leur dividende en 2018 à respectivement 180€ / action (soit un dividend yield de 2,6%) et 34€ / action (0,6%), alors que Moncey l’a réduit de moitié à 22€ / action (0,4%). A tort ou à raison, j’anticipe que Cambodge maintiendra un dividende généreux tant que sa trésorerie le permettra (au rythme actuel, pour encore 7 ans).

3) Le flottant de Cambodge est plus réduit que celui de Moncey et Artois, facilitant a priori un retrait de la cote. Sur les 559 735 actions de Cambodge, seules 4913 sont détenues par le public (0,88%) : un retrait au cours actuel coûterait à Bolloré "seulement" 33,9 millions €. Par comparaison, un retrait de Moncey lui coûterait 6793 actions détenues sur le public (sur 182 871, soit 3,71%) * 5650 = 38,3 millions €, et un retrait d’Artois 11 083 actions détenues par le public (sur 266 200, soit 4,16%) * 5650 = 62,6 millions €. Cela dit, j’ai bien noté les achats en 2018 d’actions Moncey par Bolloré et d’actions Artois par Cambodge, donc rien ne dit que Cambodge sera l’objet du prochain retrait. J’ai aussi noté que les petits porteurs semblent généralement satisfaits des conditions de retrait de Plantations des Terres Rouges en 2013.

4) Je me fais "suiveur" d’investisseurs expérimentés : je suis attentif aux commentaires d’investisseurs plus expérimentés que moi, comme g.smiley, gbirothe, Fremiet8 et srv1 sur Boursorama, et Jeyfox (et srv) ici. Certains semblent placés sur les 3 (Cambodge, Artois et Moncey) dans l’attente de retraits de la cote, et d’autres apparemment seulement sur Cambodge (et Odet).

5) Je suis très attaché, professionnellement et personnellement, au Cambodge. Je vais sans doute y retourner d’ici la fin de l’année. Bon, cela dit cela n’a rien à voir avec l’activité de la Compagnie du Cambodge ;-)

Le prix élevé de l’action Compagnie du Cambodge m’embête, moi qui aime constituer mes lignes progressivement par petites tranches de 1 ou 2k€. Je n’ai pas l’intention de courir après cette action si elle continue de monter. Je prendrai mon temps, et ce n’est pas bien grave si je loupe une belle OPRO. Il y a une forte incertitude sur le calendrier et la séquence des retraits (j’ai en tête 2022, date de la succession prévue). Il est plus probable que je renforce ma ligne Odet ces prochains mois.

Dernière modification par Scipion8 (04/05/2019 22h30)

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#353 07/05/2019 19h18

Membre (2017)
Réputation :   2535  

Ce genre de mini-corrections est très utile pour juger de la résilience du portefeuille (même si ça ne m’enchante pas de perdre 10k€ en 2 jours) :

- Mon portefeuille France fait un excellent job défensif : il ne baisse que de -1,29% contre -2,76% pour le CAC 40, soit un beta "instantané" de 0,5 ! C’est la première fois depuis un bon moment que je suis agréablement impressionné par la performance de mon portefeuille France, qui du coup recolle à la performance du CAC 40 depuis le début de l’année.

- Mon portefeuille IB US / émergents, quoique très offensif avec une forte surpondération des valeurs technologiques, résiste mieux que le S&P500 sur les 2 derniers jours : -1,52% contre -1,79% pour le S&P500, malgré la présence de valeurs chinoises (fortement pénalisées ces derniers jours) dans mon portefeuille (à hauteur de 7%). Cela me conforte dans l’idée que (1) l’on peut construire un portefeuille résilient aux chocs constitué de valeurs de croissance et (2) les corrections (comme celle du dernier trimestre 2018) permettent d’accumuler des informations essentielles sur la résilience / la capacité de rebond / la force acheteuse sous-jacente des différentes valeurs.

Dans mon stock-picking, j’avais bien regardé la performance de chaque action pendant la correction du dernier trimestre 2018, sélectionnant des valeurs de croissance mais "résistantes". Je renouvellerai ce travail pour ma watchlist avec la correction actuelle, si elle devait se poursuivre avec plus d’ampleur.

La surperformance de ce portefeuille depuis le début de l’année passe ainsi à 11,0 points de pourcentage par rapport au S&P500 et à 13,3 points de pourcentage par rapport à l’indice Monde.

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#354 07/05/2019 19h48

Membre (2013)
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Scipion8 a écrit :

Ce genre de mini-corrections est très utile pour juger de la résilience du portefeuille

Vous savez prévoir le niveau de correction ?
J’aimerais bien savoir selon quel principe/outils/argument ?


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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1    #355 07/05/2019 19h59

Membre (2017)
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@DDtee : Oui, a posteriori, en calculant le pourcentage de baisse des indices ;-)

La correction du 4e trimestre 2018 était une correction significative - sans plus. Celle-ci je n’en sais rien, on le saura quand elle sera finie ;-)

Cela dit, je ne vois pas vraiment de facteurs macros (ni dans les indicateurs macroéconomiques, ni dans les résultats des entreprises) qui indiquent un risque de récession aux USA dans l’immédiat (plus tard, éventuellement, bien sûr).

Donc mon interprétation de la mini-correction des 2 derniers jours, c’est que c’est une "respiration de marché" bien normale (et d’ailleurs plutôt saine) dans un marché haussier. C’est bien naturel après la hausse continue depuis le début de l’année.

Je peux me tromper, bien sûr, mais que la correction reste mineure ou qu’elle soit plus ample, cela n’aura aucune importance pour la gestion de mon portefeuille : je continuerai à acheter régulièrement (avec quand même des choix de valeurs éventuellement différents).

J’investis sur le très long-terme : la seule chose qui m’intéresse c’est la capacité bénéficiaire de mes entreprises dans 10 ou 20 ans. Et sur ça, les rodomontades de Trump, les rumeurs de "guerre commerciale" ou autres événements bien temporaires n’ont absolument aucun impact. Car dans 10 ans on aura oublié tout cela. A la limite, je devrais être reconnaissant à Trump pour la volatilité qu’il apporte dans ce marché, puisqu’elle me permet d’acheter un peu moins cher des entreprises que je souhaite de toute façon avoir, pour leur potentiel de long-terme.

EDIT : Par ailleurs, la sagesse c’est de se concentrer sur ce que l’on peut contrôler ou au moins influencer. Nul ne peut connaître ou prévoir l’évolution des indices, donc je ne m’en préoccupe pas (ou en tout cas j’essaie). Je suis focalisé sur ma performance relative aux indices, que je peux elle influencer par mon stock-picking. Et j’essaie de voir les fluctuations des indices comme des opportunités d’accumuler de l’information pour améliorer ce stock-picking.

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#356 08/05/2019 17h05

Membre (2019)
Réputation :   1  

Bonjour.

Tout d’abord, merci pour vos analyses (qui me sont très utiles)!
Que pensez-vous d’Arkema pour un investissement à long terme? Ses résultats et perspectives me semblent être assez bons, elle est leader sur certaines activités mais c’est un secteur que je connais assez peu.

Merci d’avance.

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6    #357 10/05/2019 17h49

Membre (2017)
Réputation :   2535  

Bonjour Aleister, je suis actionnaire d’Arkema, pour une ligne assez modeste dans mon portefeuille (2k€ investis fin 2017, MV -29%). Je suis "ingénieur généraliste" mais mes cours de chimie sont bien loin et je n’ai aucune expertise particulière dans les métiers d’Arkema.

Donc pour une analyse rapide et superficielle :

1) Je regarde les news et les dernières informations publiées par l’entreprise, par exemple cette présentation (les présentations pour investisseurs sont d’accès un peu moins aride que les rapports annuels - tout en gardant à l’esprit qu’il s’agit de documents en partie "promotionnels").

Les facteurs négatifs et positifs que je retiens de tout cela :

- Arkema est sur un métier fortement cyclique : voir par exemple la division du cours par 4 en 2007-2008.

- Arkema est sur une activité à forts risques environnementaux et sécuritaires, donc politiques. Voir l’accident de son usine texane à Crosby en août 2017. Apparemment Arkema a initié un programme (coûteux) de sécurisation de ses sites français, avec l’appui des pouvoirs publics.

+ Son activité semble diversifiée (activités chimiques de spécialité et "intermédiaires"), exposition à des industries très variées, avec un potentiel d’innovation (impression 3D, batteries au lithium…)

+ Parfaite diversification géographique du chiffre d’affaires : Europe 38%, Amérique du Nord 31%, Asie et reste du monde 31% - c’est un facteur très important pour moi car je souhaite éviter les entreprises "trop européennes". Arkema étend ses activités en pays émergents (Inde, Malaisie).

+ La profitabilité est en augmentation : marge d’EBITDA 16,7% (+ 3 points en 3 ans).

- Mais cette amélioration semble moins nette s’agissant de la génération de cash : pas de tendance nette sur le FCF (probablement l’effet des investissements).

+ L’endettement semble raisonnable (dette nette = 1 milliard € soit 0,7 EBITDA).

+/- Croissance externe : apparemment l’intégration de XL Industries (colles pour sols souples) aux USA se déroule correctement. Mais il y a toujours un risque de surpayer ces opérations de M&A.

+ Un éventuel intérêt spéculatif : DowDuPont et SABIC (Saudi Basic Industries) sont parfois cités comme des acheteurs possibles.

+/- Arkema est dans le top 3 d’Indépendance & Expansion, mais pas dans les top 10 de la cinquantaine d’autres fonds que je regarde.

2) Je fais une analyse rapide des comparables : dans le domaine de la chimie de spécialité, les Allemands Evonik et Lanxess, le Belge Solvay et le Suisse Clariant semblent les comparables les plus pertinents. J’indique aussi l’Américain DowDuPont et l’Allemand Bayer pour mémoire, mais ce sont de grands groupes beaucoup plus diversifiés (avec notamment une grosse activité pharmaceutique pour Bayer), donc a priori de moins bons comparables. [Je suis aussi actionnaire d’Evonik.]

a) Du point de vue de la croissance du chiffre d’affaires (le critère le plus important pour moi), Arkema (+11% sur la période 2017-2020) fait mieux que la plupart de ses concurrents, dans un marché généralement de croissance faible / atone (un point très négatif pour moi). Il faut néanmoins rester prudent sur cette comparaison, en raison des opérations de croissance externe ou de désinvestissements dans le secteur.

En termes de profitabilité, en revanche, Arkema semble un peu à la traîne par rapport à ses rivales : elle ne représente que 13% du résultat d’exploitation et du résultat net du groupe, contre une "part de marché" de 18% du chiffre d’affaires. La belle croissance des marges citée plus haut semble donc en partie un "rattrapage" par rapport aux concurrents.


b) La croissance du dividende d’Arkema est belle ces 5 dernières années : +35%, en ligne avec la moyenne du secteur - avec de grandes disparités (il faudra que je regarde Lanxess, qui semble intéressante de ce point de vue).


c) Sur la base de la plupart des ratios de valorisation, Arkema semble moins chère de 15% à 25% que ses concurrents. Une partie de cette "décote" (je n’aime pas ce terme) apparente s’explique néanmoins par une profitabilité moindre d’Arkema (en termes de marge d’exploitation et de marge nette). Le dividend yield est à peu près en ligne avec le secteur (fortes disparités).


d) Le consensus des analystes est plus favorable pour Arkema que pour le secteur en moyenne : la note synthétique est de +44 pour Arkema, contre +33 pour le secteur (je calcule cette note synthétique sur la base des recommandations : +100 signifie un consensus à l’achat, +100 signifie un consensus à la vente). Un analyste est néanmoins à la vente, ce qui signifie que je devrais creuser le dossier avant de renforcer cette ligne.


Conclusion : Arkema me semble une belle entreprise, avec une performance en amélioration, dans un secteur (i) cyclique, (ii) risqué et (iii) à faible croissance, mais bien diversifié géographiquement et par industries. Pour ces raisons :
- Je considère qu’Arkema a sa place en fond de portefeuille dans un portefeuille français diversifié.
- Ma ligne restera néanmoins modeste en proportion de mon portefeuille, car il y a une probabilité assez forte que la croissance du chiffre d’affaires d’Arkema et de son secteur soit inférieure à celle de l’indice.
- Je n’envisage pas de renforcer pour le moment. En revanche c’est une ligne que je renforcerais typiquement en sortie de récession.
- Si je n’étais pas déjà placé, je constituerais cette ligne très progressivement (ce qui est bien ma stratégie). Il n’y a aucune urgence puisque le cours varie bcp selon la conjoncture.

Dernière modification par Scipion8 (10/05/2019 18h13)

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#358 10/05/2019 20h34

Membre (2019)
Réputation :   1  

Je ne m’attendais pas à une réponse aussi complète. En plus de m’aider pour ce titre, elle m’aidera pour mes choix futurs!

Le fait qu’une valeur soit très cyclique est-il réellement un inconvénient si on vise le long terme?

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1    #359 10/05/2019 22h48

Membre (2016)
Top 50 Année 2024
Réputation :   112  

Bonsoir,

Qu’on se place à court terme ou à long terme je ne crois pas qu’être cyclique ou ne pas l’être est un avantage ou un inconvénient dans l’absolu. Cela dépend essentiellement de la stratégie que vous souhaitez mettre en place.

Dans une optique dividende, s’assurer que l’entreprise aura les reins assez solides pour traverser sans trop souffrir, et constituer sa ligne par petits bouts ;
Dans une optique value, ne pas acheter en haut de cycle ;
Ne pas confondre baisse cyclique et déclin ;
Etc.

Attercap

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#360 10/05/2019 23h16

Membre (2016)
Top 50 Dvpt perso.
Réputation :   118  

Bonjour Scipion ,

Intéressantes vos informations .
Et vous regardez ce que disent les analystes , avec un Site qui donne la comparaison du Titre avec ses concurrents .

Et quel est ce site , qui a l’air bien fourni ?
Pouvez vous nous en dire plus sur ce sujet .

J’aimerais bien aller voir , par exemple pour le Titre : Two Harbors Investment Corp.
Je suis déjà aller voir sur l’ETF REM , et TWO est détenu dans leur portefeuille en 8 eme position sur 32 .
Personnellement j’ai TWO dans mon portefeuille a 4 % .

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#361 27/05/2019 17h48

Membre (2017)
Réputation :   2535  

Petit point sur mon portefeuille après une période bien chargée qui ne m’a pas laissé beaucoup de temps pour le stock-picking (déménagement et montage de meubles Ikea chez ma compagne en Belgique, visite familiale en Afrique nécessitant bcp d’organisation, tout en continuant de travailler).

Depuis mon dernier renforcement effectué le 3 mai (mauvais timing, juste avant la correction), mon portefeuille a perdu 3,44%. Sur cette période, mon portefeuille français a surperformé face au CAC 40 (-3,34% contre -4,01%) et mon portefeuille US, malgré sa nature très offensive, a battu le S&P 500 (-3,65% contre -4,05%).

Je suis surtout satisfait de cette dernière performance car elle suggère que mon portefeuille US, largement composé de valeurs de croissance (notamment technologiques), ne se comporte pas strictement comme une réplication du marché avec simplement un beta > 1, mais qu’il combine (en tout cas sur la période d’observation assez courte depuis sa création en juillet 2018) un fort potentiel de croissance en marché haussier et une bonne résilience pendant les corrections.

Depuis le début de l’année, ce portefeuille IB US (avec quelques valeurs françaises et émergentes) progresse de 24,3%, soit une surperformance de 10,6 points de pourcentage par rapport au S&P500 et de 13,0 points par rapport à un ETF Monde. Le portefeuille dans son ensemble progresse de 15,0% depuis le début de l’année, sa partie française restant pénalisée par la surpondération des small caps.



Ces derniers jours, j’ai effectué quelques réinvestissements de dividendes (mon renforcement mensuel principal étant prévu ce vendredi) :
- en France : Dassault Aviation et Plastic Omnium (renforcements à la baisse d’entreprises que je considère de qualité)
- en Europe : Wolters Kluwer (éditeur néerlandais, "copié" sur Stokes)
- aux USA : Uber (petite ligne le jour de l’IPO) et Tesla (mini ligne pour un pari contrarian risqué - pas mon style, mais je me permets ce genre de choses de temps en temps, dans un but surtout cathartique)

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1    #362 27/05/2019 18h08

Membre (2014)
Réputation :   738  

ENTJ

Bonjour scipion :

Je ne comprends pas pourquoi vous dites que vous superformé le world.
Un portefeuille se regarde sur la globalité.

Depuis le 1er janvier , vous dites être à 15% de PV sur votre portefeuille.

ISHARES CORE MSCI W.U.E.USD A : Cotation Bourse Tracker | EUNL | IE00B4L5Y983 | Zone bourse

ISHARES CORE World : 15.07% Depuis le 1er janvier.

AMUNDI ETF MSCI WR - EUR, Cours Tracker CW8, Cotation Bourse Euronext Paris - Boursorama

Cw8 : 18.74% Depuis le 1er janvier.


Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!

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#363 27/05/2019 21h50

Membre (2017)
Réputation :   2535  

Bonjour Cricri,

1) Je suis bien d’accord avec vous que la performance d’un portefeuille doit s’apprécier globalement mais (a) tous les brokers ne fournissent pas un suivi détaillé de la performance (dans mon cas, Interactive Brokers oui, Binck et EasyBourse non), et (b) il n’est pas interdit d’évaluer l’évolution de la performance de gestion au cours du temps.

Dans mon cas personnel, j’ai constitué mon portefeuille par couches successives, en commençant par la France (fin 2016-début 2018), en poursuivant par l’Europe (2e trimestre 2018), puis en investissant quasi exclusivement aux USA et dans les pays émergents depuis juillet 2018 (je gère passivement mes portefeuilles France et Europe, me contentant de réinvestir les dividendes). Sauf cas d’OPA ou d’OPR, je garde toutes mes lignes, à la fois pour des raisons de gestion et pour minimiser le frottement en termes de coûts de transaction et de fiscalité. Donc le focus sur mon portefeuille IB (essentiellement US) reflète la performance de ma gestion depuis juillet 2018, alors que le portefeuille global mélange différentes périodes. Le fait que la dernière couche de ce portefeuille performe nettement mieux que les précédentes est un signe encourageant des effets d’apprentissage de mon stock-picking.

2) S’agissant de mon portefeuille IB, il représente 174k€, soit 27% de mon portefeuille boursier global (638k€, hors un petit PEE de 20k€). Depuis le début de l’année, il bénéficie de l’intégralité de mes flux d’épargne.

Depuis le début de l’année, ce portefeuille a généré 23,4k€ de performance, que l’on peut décomposer en 10,9k€ de performance "indicielle" (en prenant comme benchmark l’ETF Vanguard Total World VT, tel que proposé par IB : +11,3% depuis le début de l’année) et 12,5k€ d’alpha.

Soit 2,5k€ / mois d’alpha sur cette partie de mon portefeuille depuis le début de l’année. C’est ma rémunération pour (i) mon travail de stock-picking (certes intense mais pas intellectuellement insurmontable car ma méthode de sélection est simple) et (ii) refuser d’accepter comme vérité établie qu’on ne peut pas battre les indices - une assertion marketing diffusée par les vendeurs d’ETF sans aucune preuve.

Perso j’applique dans mes investissements (et dans tous les domaines de ma vie) le doute systématique du scientifique : je ne crois pas ce qu’on me dit tant que ce n’est pas démontré.

Ce que je vois, c’est que la pseudo gestion active (une masse énorme de fonds) sous-performe les ETF en raison de frais de gestion élevés et injustifiés. Mais de bons gestionnaires battent les indices de façon très nette, sur longue période, parfois avec des approches quantitatives très simples (comme W. Higgons).

Ce que je crois (et qui reste à démontrer), c’est que les ETF ont des avantages limités pour qui veut bien comprendre et appliquer les règles de base de la gestion passive. La gestion passive a des avantages immenses pour les investisseurs amateurs, dont la sous-performance s’explique essentiellement par des biais psychologiques bien connus (appétit excessif pour les dividendes et pour les valeurs "bon marché", concentration excessive sans rapport avec le niveau de compétence, périodes d’euphorie et de panique…).

Pour ma part, (i) je m’astreins à éliminer systématiquement tous ces biais par une approche passive, (ii) je fais ma diversification moi-même (sans payer un intermédiaire pour cela), et (iii) j’essaie d’acheter des entreprises de qualité. Je suis convaincu qu’avec cette méthode simple on peut très nettement battre les indices, sur la durée.

Sans démonstration claire, on ne me convaincra pas qu’acheter l’ensemble du marché, donc diriger une partie de mon épargne vers des entreprises moribondes, sans aucun avenir, des marchés en déclin, est optimal pour l’investisseur de long-terme. Perso, j’estime que dans les grands indices, il y a au moins 30-40% d’entreprises sans avenir, sans moat, sans compétence particulière : je n’ai aucun intérêt à en être actionnaire, quel que soit leur prix, car sur longue durée leur prix convergera vers zéro. En achetant des ETF larges on dirige une partie de son épargne vers ces entreprises. Je pense surperformer en ne le faisant pas.

3) Je m’interroge sur les grandes différences de performance entre ETFs Monde (même si je comprends bien que le prêt de titres, par exemple, améliore la performance d’un ETF). Le MSCI World fait +11,1% depuis le début de l’année, le Vanguard Total World +11,3% - bcp moins que l’iShares Core World et le CW8 que vous citez. (En tout cas, mon portefeuille IB les bat tous nettement, même s’il faudra évaluer cela sur une période nettement plus longue.)

Par ailleurs, ces performances doivent s’apprécier après ajustement par les risques : perso, je préfèrerais nettement faire +15% avec un iShares Core World que +18% avec le CW8, car le risque sur un ETF synthétique Amundi est nettement plus élevé que sur un ETF core BlackRock.

Et je préfère encore éviter une exposition directe au risque systémique. D’où ma préférence pour les titres vifs.

4) Vous pouvez vous convaincre vous-même que battre les indices est impossible, si vous le souhaitez. Moi, s’agissant d’argent, je suis totalement pragmatique, je me méfie de tous les discours marketing, et je ne crois rien tant qu’on ne m’a pas fait une démonstration claire (pas par des chiffres bidons sur la supériorité des ETF sur la pseudo gestion active, hein). Je suis bien content de voir mon scepticisme récompensé, pour le moment.

Par ailleurs, il est moralement satisfaisant de voir que le travail paye, davantage que la paresse. Perso je suis convaincu que c’est aussi vrai en bourse que dans l’immobilier, ou dans la vie, en général.

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1    #364 27/05/2019 22h32

Membre (2018)
Top 50 Année 2023
Top 20 Monétaire
Top 50 SCPI/OPCI
Réputation :   146  

Obtenir le rendement d’un portefeuille n’est pas chose facile, surtout quand de nombreux mouvements ont lieu sur celui-ci, et encore moins quand ce n’est pas à dates régulières.

Mais un tableur peut aider.

Pour être exact, c’est de TRI dont il faut parler en tenant compte des flux (apports et/ou retraits).

Et le TRI d’un portefeuille doit être comparé au TRI de l’indice.

Exemple simple :

Vous investissez dans votre portefeuille chaque mois de 2019 par de nouveaux apports.

Pour le TRI de ce portefeuille il faudra bien sûr prendre en compte sa valeur au début de l’année, les flux de chaque mois et sa valeur en fin d’année.

Et si ce portefeuille doit être comparé à un indice world, ce n’est pas en regardant la performance globale de cet indice entre le 1er janvier et le 31 décembre mais en calculant pour cet indice aussi le TRI obtenu en tenant compte des sommes qu’on y aurait injecté mensuellement !

Pas sûr que tout le monde s’y prenne ainsi quand on se rapporte à un indice. J’aimerais le croire mais j’ai toujours un doute à ce sujet.

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#365 27/05/2019 22h53

Membre (2014)
Réputation :   738  

ENTJ

Je vous le souhaite scipion , vous semblez faire partie de ceux du forum avec le plus de connaissance boursière, un portefeuille avec beaucoup de ligne… je suis avec intérêt votre portefeuille afin de comparer la performance avec le world.

Je suis assez rationnel, j’ai quelques années sur le forum et j’ai constaté que la plupart des portefeuilles sont nettement moins bon que un world.

Ceux qui ont performé 2 / 3 ans ont pris de gros gadin car trop concentré sur des small cap ou trop concentré sur une valeur.

Après concernant le travail que vous faites j’espère pour vous que cela va payer.
Personnellement je comprends quasiment rien quand vous parler de bourse ( car je suis vraiment nul la dedant je pense smile )
Et pour moi, un ETF monde physique type ishares est top…

Ah mes débuts dans l’immobilier, beaucoup m’ont conseillé les scpi car c’est passif , pas de gestion, pas de taxe foncière, de travaux ect et un rendement assez correct contrairement à l’immobilier physique.
J’ai appris et fait mon propre chemin et cela à payer .

Je conseillerai des scpi au néophyte ou ceux qui ont peu de connaissance en immobilier comme les ETF pour des personnes néophyte en bourse comme moi d’ailleur.

J’espère pour vous que cela va être identique et que cela va payé
Mais sur le long terme, j’en doute ( question de probabilité sans doute Et vous n’êtes pas réellement maître de vos entreprises comme on peut l’être dans l’immobilier physique ).

Pour les risques systémiques, en 2008 , les ETF ont plutôt bien réagit dans l’ensemble.

En tout cas faire un TRI et le comparé à L’ISHARES CORE WORLD peut être très sympa a suivre….


Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!

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#366 27/05/2019 23h09

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@Franck059 : Oui, j’utilise la fonction de calcul de TRI sur Excel, en tenant compte du calendrier de mes apports et de mes retraits. Mais les TRIs sur périodes trop courtes sont parfois déroutants.

En fait sur mes portefeuilles France et Europe je n’ai plus d’apports depuis juillet 2018 et des retraits minimes, donc le calcul de leur performance est simple. Pour mon portefeuille US, j’utilise le reporting de performance par IB.

Interactive Brokers utilise le TWR (time-weighted return) : la méthodologie est ici. Cette méthode me semble pertinente pour mon portefeuille, pour lequel le calendrier des apports (mensuels) est très régulier (je ne fais pas de market timing, je me contente d’investir les fonds dès qu’ils sont disponibles).

Selon ma compréhension, IB calcule le TWR à la fois pour le portefeuille et pour les benchmarks, donc la comparaison directe est valide.

@Cricri : Oui, la comparaison avec la gestion immo en direct / les SCPI est pertinente. Dans mon cas, par manque de temps / d’intérêt / de compétences (je ne suis pas du tout bricoleur), je privilégie les foncières (et peut-être un jour les SCPI, même si je leur préfère les foncières pour le moment).

C’est donc à chacun de trouver sa voie et son style d’investissement, selon ses goûts et ses compétences, même si au bout du compte c’est la performance qui doit orienter les grands choix de gestion.

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1    #367 27/05/2019 23h47

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Franck059 a écrit :

Pour être exact, c’est de TRI dont il faut parler en tenant compte des flux (apports et/ou retraits).
Et le TRI d’un portefeuille doit être comparé au TRI de l’indice.

Pour être encore plus exact smile  il y a deux façons de calculer la performance d’un portefeuille :
- la performance de la part (qui détermine la performance du gérant pour choisir ses investissements, indépendamment des entrées et sorties de cash),
- le TRI (qui cumule la performance du gérant avec le timing de celui qui apporte ou retire ses capitaux).

Vous pouvez comparez l’un ou l’autre à un indice, ça dépend de ce que vous voulez évaluer.

Autre précision, dans un indice, il n’y a pas d’apport de capitaux, donc la distinction TRI/part n’a pas de sens et on n’emploie pas ces termes. On parle juste de performance, d’évolution…

Pour en savoir plus, voir ici.

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#368 28/05/2019 12h26

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J’ai dû mal m’exprimer.

Quand je parle de TRI dans un indice, c’est un raccourci, je voulais dire TRI d’un investissement sur un ETF qui suit l’indice, et pour lequel il y aura souvent des apports de capitaux.

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#369 31/05/2019 20h14

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J’ai réalisé ce jour le renforcement mensuel de mon portefeuille Interactive Brokers USA / Emergents (désormais 186k€, 29% du portefeuille total toujours dominé par les actions françaises).

La surpondération de ce portefeuille en valeurs technologiques (notamment du secteur du SaaS) n’ayant cessé de croître (du fait d’une surpondération initiale délibérée, accrue par la surperformance du secteur technologique), je commence à rééquilibrer un peu ce portefeuille sectoriellement, en ajoutant des valeurs plus matures d’autres secteurs.

Je continue néanmoins d’utiliser mon screener maison avec une nette orientation croissance, et en ne sélectionnant que des actions ayant surperformé face au S&P500 depuis 3-5 ans. Mais je "descends" dans le classement, pour choisir des valeurs moins explosives mais plus solides. Mon portefeuille devrait ainsi perdre un peu en vélocité mais gagner en résilience, en anticipation d’un 2e semestre moins favorable que le 1er.

Voici donc les valeurs choisies :

- dans le secteur technologique (dernières additions, a priori) : Five9 (capi 3,1 milliards $, software cloud pour call center), Strategic Education (3,9 milliards $ - services éducatifs online)

- dans les services financiers (je continue de nettement surpondérer les services financiers non-bancaires, souvent avec une orientation technologique) : Global Payments (24,3 milliards $, services de paiement), CoStar (18,7 milliards $, services pour l’immobilier commercial), Fair Isaac / FICO (8,6 milliards $, credit scoring), FleetCor (22,4 milliards $, cartes carburant commerciales), Fiserv (33,6 milliards $, services de paiement et software pour le secteur financier), Black Knight (8,5 milliards $, data et software pour le secteur immobilier)

- dans les médias / divertissements : Walt Disney (238,1 milliards $ - j’ai beaucoup hésité, je reste aussi sceptique sur Netflix en raison du cash-burn important, tout en étant attiré par le potentiel de croissance)

- dans le secteur industriel : Heico (14,2 milliards $, composants pour avions), Roper Technologies (35,9 milliards $, conglomérat diversifié : pompes, ordinateurs industriels, image processing…), Ingersoll Rand (28,6 milliards $, chauffage, ventilation, climatisation)

- dans les transports / voyages : Hilton Worldwide (26,2 milliards $, hôtellerie), CSX (60,7 milliards $, transport ferroviaire)

- dans les télécoms (un secteur que j’aime peu) : SBA Communications (24,6 milliards $, gestion des antennes)

Le mois de mai a été favorable pour ce portefeuille IB : la performance annuelle a un peu baissé bien sûr, à +24,2%, mais l’écart avec les indices s’est accru grâce à la bonne résilience du portefeuille : +12 points de pourcentage par rapport au S&P500 et +14 points de pourcentage par rapport à un ETF Monde.


Le point qui me satisfait particulièrement, c’est que l’écart par rapport au S&P500 s’accroît de façon régulière, autant en période de hausse des marchés (premier trimestre) qu’en période de correction (en mai).


Quand on regarde l’analyse de cette surperformance, on note que :

a) le secteur technologique explique les 3/4 de la surperformance du portefeuille (9 points de pourcentage sur 12)

b) le facteur clef n’a pas été un bon stock-picking dans le secteur techno (selection), mais le choix délibéré de surpondérer ce secteur (allocation)

c) le secteur de la santé a aussi nettement contribué à la surperformance (1,8 points de pourcentage sur 12), mais cette fois-ci non en raison de la pondération sectorielle, mais d’un bon stock-picking : je suis loin d’être expert sur le secteur, j’ai simplement surpondéré les équipements médicaux par rapport aux big pharmas

d) la surpondération des REITs a aussi contribué à la surperformance, mais mon stock-picking dans ce secteur n’a pas été particulièrement bon

e) ma décision de sous-pondérer les valeurs industrielles a enlevé 0,8 point à la performance relative du portefeuille par rapport au S&P500


Je trouve ces outils analytiques de la performance fournis par IB particulièrement utiles pour réfléchir à l’évolution de ma stratégie ces prochains mois.

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#370 31/05/2019 21h01

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Les fonds des achats mensuels proviennent il d’un rebalancement de vos fonds euros vers les actions? Avez vous une allocation cible?

Concernant vos récents achats, comment pondérez vous la valorisation dans votre décision? Je pense à Heico par exemple qui a toujours une valorisation stratosphérique.

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1    #371 01/06/2019 12h41

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Bonjour Swantonbomb,

Non, mes achats chaque mois en bourse sont exclusivement financés par mon épargne professionnelle (autour de 15k€ / mois). Depuis juillet 2018 tous ces flux vont à mon portefeuille IB (US + émergents), créé à ce moment-là. Je profite de vos questions pour faire un point sur ma stratégie patrimoniale.

Ma stratégie actuelle pour les différentes poches de mon patrimoine est la suivante :

- Immobilier (800k€, 42% du patrimoine brut/net, 1 RP, 2 RS, terrains) : aucun changement prévu si ce n’est des rénovations (autour de 20k€) prévues pour la RP, un appartement acheté l’an dernier à Montpellier. Les RS sont des maisons de campagne familiales que je garderai toujours. Ces biens servent aussi à mes parents. J’ai un terrain potentiellement constructible qui pourrait ainsi beaucoup s’apprécier. Ma prochaine opération immobilière serait l’acquisition d’une RP à Bruxelles avec ma compagne, mais ce n’est pas urgent car je viens d’aider ma compagne à emménager dans un grand appartement (suffisant pour une famille) en location à Bruxelles. Par ailleurs le patrimoine de ma compagne (non pris en compte ici) est très orienté immo (2 appartements locatifs) donc du point de vue du patrimoine global du couple nous avons déjà à mon sens une exposition immobilière largement suffisante.

- Fonds € (327k€, 17% du patrimoine) : ils m’ont servi à financer mon achat immo à Montpellier. Désormais je ne prévois aucun retrait, sauf achat de nouvelle RP en Belgique. Pour ce faire, je voudrais que cette poche augmente à 500k€, mais ce n’est pas une priorité immédiate.

- Actions (667k€, y compris un PEE de 21k€, 35% du patrimoine) : ma cible à moyen-terme (idéalement d’ici fin 2020) est un portefeuille boursier de 1M€, qui serait le socle de mon indépendance financière.

La répartition géographique actuelle est France 396k€ / 59%, Europe 91k€ / 14%, USA 158k€ / 24%, émergents 22k€ / 3%.

La répartition géographique pour le portefeuille cible est France 400k€ / 40%, Europe 100k€ / 10%, USA 400k€ / 40%, émergents 100k€ / 10%.

Composition géographique du portefeuille boursier (actuel et cible), en k€


Les différentes poches de ce portefeuille boursier ont donc chacune leur propre cible et usage, et ne "communiquent" pas :

- les dividendes de mon CTO France (283k€) me sert à financer mes frais fixes en France (environ 10-15k€ / an : impôts, abonnements EDF, rénovations immo légères etc.), le reste étant réinvesti en actions françaises ;

- le PEA (99k€) et PEA-PME (23k€) servent évidemment uniquement à capitaliser ;

- le CTO Europe (56k€) et le PEE en actions européennes (21k€) servent aussi uniquement à capitaliser ;

- mon portefeuille IB USA+émergents (185k€) sert uniquement à capitaliser et reçoit actuellement 100% de mes flux d’épargne professionnelle, puisqu’il est clair que pour atteindre ma répartition géographique cible je dois essentiellement acheter des actions US et émergentes (les cibles pour la France et l’Europe étant déjà quasiment atteintes).

Je finance mes dépenses courantes en Afrique (environ 15k€ / an) par mon compte bancaire US où m’est versé mon salaire (en $), car je me suis aperçu que les frais bancaires (retraits / paiements en francs CFA etc.) étaient moindres avec ce compte bancaire US qu’avec mon compte français.

- Liquidités de précaution (94k€, 5% du patrimoine) : elles sont quasiment déjà à leur niveau cible. Il s’agit essentiellement d’un PEL à 2,5%.

En termes de répartition du patrimoine actuel et cible (en k€, actuel en couleurs pleines, cible en rayures) :


Le patrimoine actuel est de 1,9M€, le patrimoine cible pour atteindre l’indépendance financière est de 2,4M€. Evidemment la définition de cette cible d’indépendance financière m’est personnelle : ce patrimoine permettrait à une famille de vivre confortablement (mais pas forcément bourgeoisement), sans autre source de revenus. En effet il génèrerait en tendance des revenus de :
- Immo : pas de revenus mais des coûts d’environ 10k€ / an en taxes locales et frais divers
- Fonds € : 500k€ * 1,5% = 7,5k€
- Actions : 1000k€ * 5% = 50k€ (je raisonne évidemment toujours en termes de total return, et non de dividendes)
- Liquidités : 100k€ * 2,5% = 2,5k€ (il s’agit essentiellement d’un vieux PEL)

Soit des revenus passifs de 60k€ / an, ou 50k€ après déduction des frais fixes liés à l’immobilier. Actuellement mon patrimoine financier, avec les mêmes hypothèses, génère des revenus passifs d’environ 41k€ / an en moyenne.

Il me reste donc 500k€ (exactement 512k€) à épargner pour atteindre cet objectif. Si je continue ma coopération avec mon employeur actuel sur les mêmes bases (salaire annuel toutes primes comprises de 250k$ soit 223k€ avec un taux de change €/$ à 1,12 - expatriation dans des pays difficiles et risqués, exemption d’impôts), avec le même taux d’épargne (très élevé : dépenses annuelles de 25-30k€ donc épargne de presque 200k€ / an, environ 16k€ / mois), et en supposant des marchés boursiers stables, il me faudrait 512 / 16 = 32 mois (2 ans et demi) pour atteindre mon objectif. Avec néanmoins beaucoup d’incertitudes : moindre rémunération dans les pays à moindres risques, taux de change €/$, et évidemment fluctuations de la bourse.

On vient de prolonger mon contrat (en Afrique centrale) jusqu’en octobre 2019 et de me proposer une nouvelle mission de 5 mois (jusqu’en mars 2020), à nouveau dans un pays africain à risques (en Afrique occidentale - je ne suis pas ravi, je voulais aller en Asie). Soit 10 mois de revenus "garantis".

Il me reste donc 22 mois de missions à obtenir de mon employeur actuel. Cela devrait être possible mais mon souci actuel est de trouver une solution acceptable pour ma compagne, qui souhaite que nous vivions ensemble en Europe. C’est aujourd’hui l’incertitude principale sur la poursuite de ma stratégie patrimoniale.

--------------------------------------------------------------------------

J’ai utilisé une approche GARP (à ma façon) pour mon portefeuille France et je ne suis pas ravi des résultats : cela ne semble pas générer d’alpha, en tout cas sur la période d’observation (peut-être trop courte).

Cela m’a conduit à modifier mon approche pour mon portefeuille US : désormais je prends beaucoup moins en compte les ratios de valorisation pour mon premier achat d’une ligne (en général une "louche" de 1k€ ou 1k$), si je suis convaincu de la qualité de l’entreprise sur la base de 3 principaux critères : (1) forte croissance passée et prévue du chiffre d’affaires, (2) track-record de surperformance par rapport à l’indice (sur les 3-5 dernières années), (3) fort consensus de marché (analystes unanimes ou quasiment). Ma première louche est donc price-insensitive. Pour les renforcements, je tiendrai davantage compte des ratios de valorisation.

Mon impression sur la base de mon expérience et de ma lecture des forums, c’est que la prise en compte (a) des ratios de valorisation et (b) du niveau des dividendes détruit beaucoup plus de performance qu’elle n’en crée, en tout cas entre les mains d’investisseurs amateurs. L’utilisation de ces critères conduit à surpondérer des entreprises clopinantes et/ou matures, sans gros potentiel de croissance. Dans un marché en fin de cycle et avec une liquidité abondante post-QE, les entreprises de qualité sont nécessairement chères. J’investis sur le très long-terme et je ne souhaite avoir que des entreprises de qualité, avec un fort potentiel de croissance.

Je privilégie donc très nettement une approche croissance, avec prise en compte de la performance récente de l’action. Je prends évidemment le risque de surpayer des actions certes de qualité mais "consensuelles" et surachetées. Afin de limiter (un peu) ce risque, j’étudie la résilience des actions pendant les périodes de correction, comme au 4e trimestre 2018 ou en mai 2019.

Par ailleurs, je reste extrêmement prudent sur le dimensionnement de mes positions et sur la réduction du risque idiosyncratique par la diversification (dont je reconnais volontiers qu’elle est extrême dans mon cas, mais je tire les leçons des excellentes performances des ETF). Je constitue toutes mes lignes très progressivement, louche par louche.

Je combine donc une grande agressivité pour mes premières louches (grande insensibilité au niveau des prix), avec une grande prudence dans le dimensionnement des positions. C’est parce que mon portefeuille est diversifié à l’extrême que je peux me permettre d’acheter du Heico à des ratios de valo délirants, en me disant qu’une baisse de 30-40% est tout à fait possible, mais sera l’occasion d’un renforcement.

Dernière modification par Scipion8 (01/06/2019 13h06)

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#372 01/06/2019 13h44

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Evidemment m.erci pour ce post complet et inspirant.

Concernant la consommation des 50k du pf actions, ils seront constitués des quelques dividendes versés et des pvs.
Quelles sociétés vendrez vous à ce moment la et sur quels critères?

Vendre 5% du capital par an ne semble-t-il pas trop important pour que le pf survive sur plusieurs décennies si jamais nous rentrons en phase de déclin majeur des marchés sur plusieurs années?

Ps: après avoir multiplié les stratégies et approches, je pense comme vous que les stratégies dividendes et value sont malgré leur simplicité apparente, destructrice de richesse ou au mieux neutre pour l’ investisseur lambda.

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#373 01/06/2019 14h42

Membre (2014)
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ENTJ

Intéressant, c’est bien de savoir posé concrètement des objectifs et de tout faire pour y parvenir.

Je vous le souhaite vraiment afin de profiter pleinement de votre compagne.

Il me reste donc 22 mois de missions à obtenir de mon employeur actuel. Cela devrait être possible mais mon souci actuel est de trouver une solution acceptable pour ma compagne, qui souhaite que nous vivions ensemble en Europe. C’est aujourd’hui l’incertitude principale sur la poursuite de ma stratégie patrimoniale.

Petit questionnement : pourquoi ne pas vendre vos 2 résidences secondaires + terrain afin d’avoir moins de frais et d’endettement ( après remboursement voir du cash supplémentaire )
Si votre employeur ne vous prolonge pas où si vous voulez partir avant les 2 ans et demi ?!?

Vous auriez 7000 euros de charge en moins ( sauf sur votre RP 3000 ? ) et donc a ce jour il vous manquera "que" 3000 euros pour atteindre votre objectif et vos 20 prochains mois feront l’affaire ? smile


Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!

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#374 01/06/2019 14h51

Membre (2018)
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swantonbomb a écrit :

Evidemment m.erci pour ce post complet et inspirant.

Concernant la consommation des 50k du pf actions, ils seront constitués des quelques dividendes versés et des pvs.
Quelles sociétés vendrez vous à ce moment la et sur quels critères?

Vendre 5% du capital par an ne semble-t-il pas trop important pour que le pf survive sur plusieurs décennies si jamais nous rentrons en phase de déclin majeur des marchés sur plusieurs années?

Ps: après avoir multiplié les stratégies et approches, je pense comme vous que les stratégies dividendes et value sont malgré leur simplicité apparente, destructrice de richesse ou au mieux neutre pour l’ investisseur lambda.

Si j’estimais pour ma part que nous rentrions en phase de déclin majeur des marchés sur plusieurs années, alors tout simplement je n’allouerais aucune partie de mon portefeuille financier aux marchés actions.

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Favoris 1    #375 01/06/2019 15h24

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1) D’abord une réflexion générale : si j’investis en bourse, c’est que je suis fondamentalement optimiste pour la croissance économique mondiale, sur le long terme. La conjonction de (a) la mondialisation et le "rattrapage" des pays émergents (nous n’en sommes qu’au début), (b) la libéralisation des échanges et le niveau historiquement bas des conflits dans le monde, (c) des mutations technologiques (digitalisation, robotisation etc.) conduisant à terme à une efficacité à peine imaginable de l’appareil de production et des changements profonds des modes de consommation, et (d) du maintien ad infinitum de taux d’intérêt très bas par les banques centrales, me semble présenter un contexte exceptionnellement favorable pour l’investissement en actions ces prochaines décennies. Je reconnais les challenges que représentent les inégalités sociales, les crises migratoires, les dérèglements environnementaux, mais je pense que nous y trouverons les réponses politiques et technologiques (et que ce ne sera pas la "décroissance"). Je regrette de ne pas pouvoir vivre 200 ans, juste par curiosité pour les prodiges qu’accompliront les prochaines générations en termes de robotisation ou de conquête spatiale, par exemple - avec un impact économique et financier inimaginable.

Au fond de moi, je suis convaincu que mon portefeuille boursier, d’ici l’âge normal de ma retraite (et évidemment selon les choix professionnels et personnels que je ferai, et selon l’amélioration de ma performance de gestion), pèsera au moins une dizaine de millions €, ce qui rendra beaucoup plus facile toute la discussion sur la phase de consommation du capital. [Ce serait le cas, par exemple, avec un total return moyen de 7% / an et un apport annuel de 100k€ - 2 hypothèses qui ne me semblent pas particulièrement optimistes.]

2) Je n’ai a priori pas l’intention d’arrêter toute activité professionnelle. Mon patrimoine cible d’indépendance financière (2,4M€) vise surtout à me donner une plus grande liberté dans mes choix personnels et professionnels, par exemple pouvoir refuser des missions dans des pays à risques, voire faire une pause pour m’occuper de ma (future) famille. Les 60k€ / an de revenus passifs ciblés me permettraient une quasi-équivalence avec les revenus professionnels de ma compagne (qui est plus jeune que moi, a un grand désir de travailler et rêve que je devienne "père au foyer" - si c’est le cas je voudrais pouvoir continuer à financer au moins la moitié des dépenses communes).

3) Cela dit, dans l’hypothèse où (i) j’arrêterais toute activité professionnelle dans 2-2,5 ans en ayant atteint ma cible de patrimoine de 2,4M€ et (ii) ma compagne cesserait aussi de travailler, il faudrait effectivement se poser la question de la consommation du capital.

Pour générer 50k€ de "rente" sur un patrimoine boursier de 1M€ avec un dividend yield moyen de 2% (ce doit être à peu près cela sur mon portefeuille : >2% sur mes actions françaises, <2% sur mes actions US), soit une génération annuelle de 20k€ de dividendes, il me faudrait effectuer des ventes pour 30k€ / an.

Les stratégies qui me semblent les plus pertinentes sont les suivantes :

a) Modifier la composition de mes achats au fur et à mesure que j’approche de la phase de consommation : augmenter par exemple la part des foncières / REITs, et utiliser l’opportunité de la prochaine récession pour acheter des actions bancaires et des assureurs. Selon qu’on est au début ou vers la fin de la phase de capitalisation, la composition sectorielle du stock-picking doit à mon sens changer, avec une attention accrue (mais pas excessive) aux dividendes en fin de phase de capitalisation. Perso, de préférence avec une approche dividend growth.

b) Constituer une poche obligataire diversifiée, comprenant high yield, actions préférentielles et obligations de rating intermédiaire : pour obtenir des flux réguliers, les obligations me semblent préférables aux actions. En revanche il faut bien diversifier mais certains fonds le permettent. Pour éviter de devoir vendre des actions et pour générer une rente obligataire de 30k€ / an (en complément des 20k€ de dividendes), il faudrait une poche obligataire de 500k€ à 6% en moyenne… Dans ce cas, j’envisagerais d’utiliser la moitié de ma poche fonds € pour cela.

c) Vendre les actions les moins performantes / sans grand potentiel : Perso je ne vends jamais, sauf OPA/OPR, mais ce n’est sans doute pas la stratégie optimale, car mon portefeuille est inutilement alourdi d’actions sans grand potentiel. Je pourrais donc viser d’éliminer les actions qui me semblent avoir le moins de potentiel à raison de 30k€ / an, avec un impact fiscal positif (défiscalisation, puisqu’en général ces actions seront en moins-value), et un impact a priori positif sur la performance. Cela nécessite néanmoins une certaine compétence de stock-picking "à l’envers", c’est-à-dire la capacité d’identifier correctement les actions sans potentiel.

d) Ecrêter les lignes, comme on taille une haie régulièrement : il faudrait définir des seuils d’écrêtage différents selon mes lignes, car un seuil uniforme conduirait à une sélection adverse : on vendrait les actions les plus performantes et on garderait les moins bonnes. Donc je définerait 3-5 catégories d’actions, en définissant des seuils d’écrêtage différents pour ces catégories : 20k€ / ligne pour mes principales convictions, 10k€ / ligne pour des entreprises à fort potentiel, 5k€ / ligne pour des belles entreprises, 3k€ / ligne pour des entreprises moyennes, 2k€ / ligne pour des entreprises pour lesquelles je n’ai aucune conviction. Je vendrais automatiquement chaque année au-dessus de ces seuils d’écrêtage, afin de pouvoir générer 30k€ de produits de cessions par an. L’avantage de cette approche, c’est qu’elle est "automatique" et ne requiert pas l’identification des actions sans potentiel : il s’agit davantage de dimensionnement psychologique des lignes, en cohérence et en symétrie avec mes habitudes à l’achat.

Je pense que ces 4 approches sont pertinentes, (c) étant sans doute l’approche optimale d’un point de vue gestion boursière mais n’étant pas forcément aisée quand on n’aime pas vendre (comme moi), (d) n’étant pas forcément optimale mais en tout facile psychologiquement, alors que (a) et (b), en évitant des ventes d’actions, sont sans doute à conseiller du point de vue de la gestion globale du patrimoine.

Dernière modification par Scipion8 (01/06/2019 17h05)

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