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#376 01/06/2019 15h56

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INTJ

Je me suis aussi essayé au stock picking et le plus dur est vraiment de suivre les valeurs, leur ratiovoir l’analyse de leur bilan comptable si on a du temps.
Le fait d’établir un raisonnement et de s’y tenir est vraiment la clef. Le fait de pouvoir vendre les boulets mais aussi celle qui réussissent au bon timing est vraiment prenant.

Ex: Si vous déteniez du Renault depuis 2012 vous pourriez etre décu de ne pas avoir écrété votre ligne en 2017 plutot qu’e 2018 ou 2019.

A quelle fréquence avez-vous prévu de remettre a jour votre moulinette afin de réévaluer les sociétés que vous avez déja en portefeuille ?

Est-ce que votre PEA et PME-PEA sont chez Binck ?

NB : Une chance que vous ayez Internet lors de vos missions en Afrique. Ca vous permet d’allouer un temps libre que vous ne pouvez de toute facon pas passer dans des divertissements. La tentation est moins grande en ce moment qu’en Belgique.

Dernière modification par FunnyDjo (01/06/2019 16h11)

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#377 01/06/2019 16h05

Membre (2016)
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INTJ

Scipion8 a écrit :

Mon patrimoine cible d’indépendance financière (2,4M€) vise surtout à me donner une plus grande liberté dans mes choix personnels et professionnels

Je plussoie : c’est cela le vrai luxe et le but principal de l’indépendance financière.


Think Happy, Dream Big, Do your Best !

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1    #378 01/06/2019 16h33

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Bonjour Scipion

Liquidités de précaution (94k€, 5% du patrimoine) : elles sont quasiment déjà à leur niveau cible. Il s’agit essentiellement d’un PEL à 2,5

Qu’entendez vous par "de précaution" ? L’illiquidité d’un PEL me semble inadaptée à cet usage. C’est du tout ou rien niveau dispo….


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1    #379 01/06/2019 17h06

Membre (2017)
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@Cricri : C’est clair que mon patrimoine n’est pas "optimisé", en tout cas sur sa partie immobilière. Mais l’unique objectif d’une stratégie patrimoniale c’est de bien vivre, et pour moi cela signifie pouvoir aller quand je veux chez moi en Aveyron, dans des lieux pour lesquels j’ai un fort attachement sentimental. Donc je ne vendrai très probablement jamais ces 2 maisons de campagne. [Et pour tout dire, j’ai déjà prévu de mourir tranquillement à 99 109 119 ans dans l’une d’entre elles, sur un banc dans le jardin au soleil, en face de mes collines.]

De toute façon pour le moment mes parents en ont l’usufruit. En cas de perte d’emploi, nous pourrions éventuellement mettre l’une de ces maisons en location… pas celle où je prévois de mourir, évidemment ;-) Mais a priori les revenus de cette location iraient plutôt à mes parents, pour financer des dépenses probables quand ils seront très âgés.

S’agissant des terrains, la problématique est différente. J’ai un terrain bien placé qui sur le papier ne vaut pas grand’ chose mais qui à terme pourrait devenir constructible (manque de terrains constructibles dans notre commune). Mon père a fait construire des accès pour les véhicules, l’eau et l’électricité - tout pour que le terrain puisse un jour devenir constructible. Il m’a dit de ne pas le vendre à moins de 150k€, et s’il devenait constructible il vaudrait encore bien plus. Je suis en train d’essayer d’acheter les terrains en amont (qui ne valent rien… tant que mon terrain n’est pas constructible), pour essayer d’unifier les terrains, faciliter les accès aux terrains et avoir la plus grande partie de cette colline. Le rendement de cet actif est plus difficilement prévisible que celui de mes LVMH ou Air Liquide ;-)

J’ai aussi 7,5 hectares de landes, de bois et de collines qui ne valent pas grand’ chose, hors le plaisir de m’y ballader une ou deux fois par an. De recevoir un roquefort par an quand les éleveurs y font passer leurs brebis. Et éventuellement de prélever un petit sapin pour Noël avant de le replanter sur un terrain plus civilisé. Pour moi c’est tout cela bien vivre, donc je ne les vendrai pas. Je n’exclus pas de mettre un jour mes bois en exploitation, mais ça ne me rapporterait pas grand’ chose. Par ailleurs ma compagne est apicultrice amateur ; mes parents avaient sur un de ces terrains des ruches que nous pourrions essayer de remettre en exploitation (si les abeilles veulent bien revenir).

Je n’ai pas d’endettement, les 10k€ de frais fixes sur mes biens immobiliers correspondent à divers impôts, abonnements et consommation EDF / eau / téléphone, redevances, réparations mineures etc. (je compte tout dedans). Pour l’instant ces frais sont partagés avec mes parents (6k€ pour moi, 4k€ pour eux), mais à terme je les assumerai entièrement.

Le partage des frais avec ma compagne est d’ailleurs une voie possible si je devais perdre mon emploi ou le quitter prématurément. Actuellement, j’assume l’essentiel de nos dépenses communes (en gentleman et avec le deal implicite que ce sera le cas tant que j’aurai de très bons revenus professionnels), mais le partage serait différent si je devais sacrifier mon emploi à ma vie familiale.

Enfin, j’étudie aussi des opportunités professionnelles à Bruxelles pour être avec ma compagne, même si cela signifierait sans doute des revenus professionnels bien moins élevés (a priori baisse de 50%, 9-10k€ max / mois contre 18-19k€ / mois actuellement).

Bref, il y a beaucoup d’options envisageables qui devraient me permettre de conserver mon petit "empire" aveyronnais ;-)

@FunnyDjo : Je vous rejoins sur la complexité, technique et psychologique, d’identifier les boulets à vendre. J’ai beaucoup plus de mal à vendre qu’à acheter.

J’alimente mon screener maison continuellement au fil de mes lectures (presse, forums, SeekingAlpha), mais il commence à être bien complet pour les valeurs françaises et US (plus de 2000 actions). Pour la remise à jour générale, je vise 2 fois par an, mais c’est un travail de titan car largement manuel (même si la mise à jour est plus rapide que la couverture initiale d’une action). Il est possible que je limite cet exercice simplement aux valeurs que j’envisage de renforcer et celles en watchlist (de plus en plus courte au fil de mes achats), soit 200-300 actions. Evidemment, à terme, il serait plus intelligent d’automatiser ce travail, mais ça demande un gros investissement.

Mes actions françaises (CTO, PEA et PEA-PME) sont essentiellement chez EasyBourse. Mes actions européennes sont essentiellement chez Binck. Mes actions US et émergentes sont essentiellement chez Interactive Brokers. ["Essentiellement", car j’ai eu la brillante idée de ne pas strictement respecter ces découpages, ce qui complique mon travail chaque fois que je veux regarder la répartition géographique totale.]

Et effectivement, l’investissement est mon loisir principal ici en Afrique centrale, même si j’ai eu le plaisir d’y recevoir mes parents dernièrement. Je sors peu, et il est probable que cela soit aussi le cas à mon prochain poste en Afrique occidentale (un pays aride, que Jef56 connais bien).

@Bibike : C’est vrai que le PEL n’est pas adapté pour des besoins moyens de liquidité à très court-terme (de l’ordre de 5-10k€). J’ai quasiment liquidé mes livrets il y a quelque temps, il faudrait que je les reconstitue au moins à hauteur de 10k€.

Tant que j’ai des revenus professionnels bons et réguliers (mon salaire tombe toutes les 2 semaines), ce n’est pas vraiment un souci. Mais effectivement alimenter mes livrets serait utile en cas de changement de situation professionnelle / personnelle. Pour l’instant je jongle avec mon compte français que j’alimente avec les dividendes de mon CTO France, et mon compte US sur lequel je reçois mon salaire.

Clôturer le PEL ne serait éventuellement utile qu’en cas de très gros coup dur (mais dommage étant donné son rendement, bien supérieur aux fonds €).

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#380 01/06/2019 18h15

Membre (2014)
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ENTJ

Et de vendre et prendre des hôtels quand vous y aller ou en rbnb ?

Moins de dépense, moins de routine ?
Pas d’entretien ( faut y penser quand on vieillit ! ) smile

Après il y a le côté sentimental, la part contre on y peut rien !


Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!

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#381 01/06/2019 23h33

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INTJ

Je comprend aussi l’attachement psychologique sur un bien familial ou vous avez grandi, construit des expériences, des souvenirs et qui vous est cher.
Je pense que l’aspect sentimental est important surtout dans le cas d’une transmission.
Ce bien correspond a vos racines, vos valeurs et vous définit.

Si le cout de transmission, le cout fiscal de la possession (IFI) et de maintenance est calculé et que vous etes conscient de l’impact sur un délais potentiel de votre indépendance financiere alors il faut le conserver.

On pourrait revendre tout le physique, tout investir en actions, devenir nomade/expat et ne plus avoir d’attaches mais pour certains dont je fais parti ca serait aussi se perdre soit meme.
Si j’avais le choix je passerai 6 mois de l’année dans cette maison familiale mais difficile de trouver un travail dans les alentours comem beaucoup de RS.

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#382 02/06/2019 11h42

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Bonjour

Je vois qu’il est intéressant de "Constituer une poche obligataire diversifiée, comprenant high yield, actions préférentielles et obligations de rating intermédiaire".

Pouvez-vous m’expliquer, si vous en avez le temps (et l’envie!), simplement à quoi correspond le high yield et son intérêt dans un patrimoine. Vous avez des exemples de produits accessibles?

Merci d’avance!

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#383 02/06/2019 12h28

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@Scipion : oui le PEL c’est du monétaire certes mais pas liquide. Néanmoins les vieux PEL à 2,5% sont d’excellents "comptes à terme" actuellement.

J’avais dédié le mien aux frais de notaire de ma RP, mais maintenant que cela se concrétise (avec un décaissement au mois d’août), je vais plutôt essayer d’allouer ma capacité d’épargne mensuelle à venir + un PEE + éventuellement un rachat sur AV pour payer cette facture et conserver ce PEL jusqu’à sa fin de vie max (15 ans).

Pour votre épargne de précaution plutôt que de mettre 10K sur un livret pourquoi pas un mixte livret et fonds euros ? Genre 2K sur un livret pour les besoins urgents en moins de 24h et le reste sur une AV en ligne avec rachat partiel 72h. Vous avez un petit pourcent net annuel à gratter en procédant ainsi, sur 8K cela vous offre un bon resto…


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1    #384 02/06/2019 19h22

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Bonjour Aleister,

On distingue habituellement les obligations entre investment grade et high yield (ou de façon péjorative, junk bonds), selon leur niveau de risque tel qu’estimé par les notations de crédit (ratings). Si la note est supérieure ou égale à BBB-, il s’agit d’une obligation investment grade ; si la note est inférieure à BBB-, il s’agit d’une obligation high yield.

Quand on achète une obligation high yield, on s’expose donc à un risque de défaut plus élevé que sur une obligation investment grade.

Néanmoins, détenir des obligations high yield dans un patrimoine diversifié peut se justifier en raison des avantages suivants :

1) De façon générale, les obligations correspondent mieux que les actions aux besoins du rentier, en phase de consommation, car leurs coupons sont en principe plus prévisibles que les dividendes des actions.

2) En raison de l’environnement de taux bas et de liquidité abondante (post QE), les rendements des obligations investment grade sont historiquement faibles. Ainsi, constituer une rente obligataire suffisante, dans le contexte actuel, en n’utilisant que des obligations investment grade (détenues en direct ou via des fonds) demanderait un budget très élevé. Diversifier la poche obligataire en ajoutant des obligations high yield (là aussi, en direct ou via des fonds) abaisse considérablement le budget nécessaire pour dégager une rente obligataire suffisante.

3) Les obligations high yield ont habituellement une volatilité plus faible que les actions. En particulier, elles peuvent apporter une diversification utile dans une période de milieu ou de fin de cycle, quand les marchés actions peuvent subir des corrections. Les risques sur le high yield tendent à se matérialiser (via des événements de défaut) lors d’une récession assez sévère (alors que les dividendes d’actions peuvent être coupés bien avant).

4) De façon générale, l’ajout d’une couche de high yield dans un patrimoine diversifié comprenant monétaire, actions et obligataire souverain / investment grade (fonds €, par exemple), semble augmenter la performance ajustée du risque du patrimoine, car le high yield a un comportement spécifique par rapport aux autres classes d’actifs, et donc apporte un bénéfice de diversification (sinon en performance augmentée, du moins en volatilité réduite).

Cela dit, l’existence de ces avantages n’exonère pas l’investisseur d’un travail d’analyse et de gestion du risque :

a) Il faut veiller à une diversification suffisante (par exemple via un fonds) car une concentration excessive sur quelques émetteurs expose l’investisseur à de lourdes pertes en cas de défaut. D’autant plus que les défauts d’émetteurs high yield tendent à être corrélés en cas de récession (car tous ces émetteurs vont alors subir une hausse violente de leurs coûts de financement).

b) Comme pour les actions à haut dividendes, il faut se méfier des obligations offrant un rendement sur prix trop élevé, car cela signale en général des risques importants de défaut (pricés par le marché).

c) Il faut comprendre qu’une poche high yield, au même titre qu’un portefeuille boursier, est susceptible de souffrir beaucoup en cas de récession. Il faut adapter sa stratégie en conséquence : par exemple, définir une limite maximale pour la poche high yield (10% du patrimoine financier, par exemple - davantage bien sûr pour un rentier en phase de consommation), constituer la poche progressivement ou bien attendre une sortie de récession pour la constituer.

d) Il est recommandé d’examiner la structure de financement de l’émetteur, et le degré de séniorité / subordination de l’obligation envisagée, avant tout achat.

Je n’ai pas d’exposition au high yield pour le moment (ce n’est pas un projet de court terme pour moi, même si à terme je pourrais envisager d’ajouter du high yield à ma poche obligataire actuellement uniquement constituée de fonds €), donc pas de grande connaissance des produits.

Je vous renvoie donc vers cette contribution de LooKooM (qui est aussi présent sur ce forum si vous voulez creuser le sujet avec lui), et s’agissant du comportement du high yield par rapport aux actions, vers ce message.

Je vous conseille aussi de suivre les contributions de Sissi, Tssm, ZeBonder, Oblible, et autres investisseurs obligataires sur ce forum, si vous voulez creuser le sujet du high yield.

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#385 02/06/2019 21h37

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Il semble préférable (lorsque l’on est pas expert ou que l’on a des connaissances limitées), soit de rester loin de ce type d’investissement, soit de passer par un fond.

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3    #386 04/06/2019 01h24

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En cette journée bien rouge pour les valeurs technologiques US, j’ai enfin achevé mon travail de screening du marché américain… presque un an après avoir commencé à l’explorer : la profondeur et la richesse de ce marché est impressionnante !

Au total j’ai screené une à une 1800 actions US, soit environ la moitié des entreprises US cotées, mais de façon exhaustive toutes celles avec une capitalisation > 4 milliards $, et de façon quasi-exhaustive (je pense) celles avec une capitalisation > 1 milliard $.

J’ai ainsi constitué ma buylist américaine finale. Aux 169 actions US déjà dans mon portefeuille, devraient s’en ajouter 90 nouvelles. Le nombre total de lignes US dans mon portefeuille devrait ainsi s’établir à environ 260 sur 1800 actions screenées, soit un taux de sélection de 14% (contre 30% pour le marché français - sans doute trop).

Au rythme de 15 achats d’actions US par mois, il me faudra donc 6 mois pour compléter mon portefeuille.

J’ai donc établi mon plan de marche jusqu’à la fin de l’année pour épuiser cette buylist US, ainsi que mes buylists européenne (une quinzaine de noms) et française (très courte : 4 actions).

Je prévois aussi d’acheter des actions de pays émergents, mais après quelques échecs douloureux en Chine (Uxin, Nio), je prévois d’être plus sélectif sur ces marchés compliqués.

Voici ce que ça donne (les actions US sont en jaune, les actions émergentes en rouge, les actions européennes en vert et les actions françaises en bleu ; l’ordre chronologique des achats reflète évidemment mes convictions) :





Ainsi, à la fin 2019 j’aurai épuisé toutes mes listes d’achats, et à partir de 2020 je pourrai consacrer l’essentiel de mes flux au renforcement des lignes existantes, selon les résultats des entreprises et selon mes convictions. Cela sera beaucoup moins exigeant pour moi en termes d’analyse que le travail de stock-picking initial, même si je continuerai un travail de veille pour rester à l’affût d’éventuelles opportunités (introductions en bourse, par exemple).

Dernière modification par Scipion8 (04/06/2019 01h52)

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2    #387 10/06/2019 13h50

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Bien que mes flux d’épargne, depuis juillet 2018, soient presque exclusivement orientés vers les marchés actions américains (afin de rééquilibrer géographiquement mon portefeuille), je continue de suivre les marchés actions français et européens, pour orienter mes choix de réinvestissement des dividendes de mes portefeuilles français et européens.

Je regarde notamment les principales positions de fonds de gestion big caps et small caps, Europe et France. Je colore en bleu les valeurs déjà dans mon portefeuille, en gris celles qui ne m’intéressent pas, et j’utilise un dégradé rouge / orange / jaune pour les valeurs restantes, qui m’intéressent, selon mon intérêt (rouge signifie que j’ai déjà analysé l’entreprise et prévois d’acheter l’action, orange signifie que l’entreprise me semble clairement intéressante sur la base d’une analyse rapide, jaune signifie que le dossier est à creuser).

En Europe :



Note : Les performances des fonds de gestion affichées ici ne sont pas strictement comparables, car pour la plupart des fonds elles sont à fin mai 2019, mais pour quelques-uns (Lazard, Plucalva, Kirao), elles sont encore à fin avril 2019 (d’où un fort biais compte tenu de la correction en mai).

Après une année 2018 compliquée pour mon portefeuille européen (cycliques allemandes, risque politique en Italie, entrée au plus haut), je commence à m’intéresser à nouveau aux marchés européens, notamment aux small caps de croissance, sans doute moins chères qu’aux USA. Ma watchlist européenne s’allonge, je prévois d’y consacrer un mois d’épargne mensuelle cet été, et sans doute un 2e fin 2019 / début 2020. Interxion, Interroll, Straumann, Givaudan sont au sommet de ma watchlist européenne, suivis de Kerry Group, Carl Zeiss Meditec, VIB Vermögen et Mensch und Maschine Software.

En France :



Evidemment, je n’ai plus beaucoup de lignes nouvelles à acheter en France, compte tenu de mon criblage systématique de la cote française. Mais quand même 2 belles small caps de croissance que j’avais écartées à tort : Esker (automatisation / dématérialisation des documents, capi 453M€, PER 41,6, EV/EBITDA 20,0) et Generix (éditeur de logiciels de gestion pour les entreprises, capi 115M€, EV/EBITDA 10,4). J’ai donc initié ces 2 lignes, en utilisant les dividendes accumulés sur mon PEA et PEA-PME. Evidemment, je dois maintenant payer ces actions bien cher : la punition normale quand on fait une erreur de "type 1" (rejeter à tort une bonne entreprise). Etant contraint par les dividendes versés, il s’agit de toute façon de mini lignes, que je complèterai plus tard, idéalement lors de corrections de marché.

Plus généralement, j’observe que la décollecte sur la plupart des fonds small caps France se poursuit, ce que je trouve plutôt encourageant : cela signifie à mon sens que les small caps françaises souffrent surtout d’un désamour temporaire des investisseurs après une année 2018 calamiteuse, mais que les fondamentaux restent généralement solides. Après une année 2018 mauvaise et une année 2019 mitigée, j’espère que bientôt sonnera l’heure de la revanche des small caps, très présentes dans mon portefeuille français. J’ai maintenu toutes mes positions et je reste confiant.

Je cite le dernier rapport mensuel du fonds HMG Découvertes de Jean-François Delcaire :

HMG Découvertes (Jean-François Delcaire) a écrit :

Il ressort de ces contacts [avec les entreprises] la perception du maintien d’une « météorologie » très clémente dans la plupart des secteurs de l’économie, avec certes quelques nuages sur certaines activités industrielles (automobile), mais aussi un très solide anticyclone installé sur l’ensemble des métiers de services. Cela explique ainsi la forte pondération du fonds sur cette thématique, qui nous semble volontiers pérenne, au-delà des cycles naturels de l’économie mondiale.

Enfin, j’ai initié une position assez spéculative sur une action technologique US très volatile, AMD, mais je n’exclus pas de la garder pour le long-terme.

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#388 10/06/2019 14h06

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Bonjour Scipion et bravo pour votre travail.

Ecrivez vous les raisons de votre désintérêt pour un titre X ou Y ? Ce serait intéressant (et utile pour vous plus tard….).

Les couleurs de fonds de cellule vous les mettez toutes à la main ?

Avec un onglet de référence, une rechercheV et des mises en forme conditionnelles tout se ferait automatiquement.

Fichier exemple (sur wetransfert car le forum n’accepte pas les xlsX, extension nécessaire pour les mises en forme conditionnelles).

Dernière modification par bibike (10/06/2019 14h27)


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1    #389 10/06/2019 15h14

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Bonjour Scipion8.
J’ai pris également l’habitude de regarder ce que font certains fonds performants, afin de chercher des idées nouvelles et essayer d’anticiper des hausses ou baisses sur certains titres.

Sur quels critères avez-vous choisi vos fonds ? Dans vos images vous citez la perf YTD, j’imagine bien que cela n’est pas votre critère.

De mon côté j’ai regardé sur Quantalys par catégorie et j’analyse si possible la performance de la part institutionnelle par rapport en particulier au CAC 40 GR et CAC Mid60 GR  (Quantalys publie des données sur 1, 3, 5, 8 et 10 ans).

Pour certains fonds performants, j’ai pris également des fonds "cousins" plus récents (p.ex. le fonds HMG Découvertes PME créé fin 2018).

Pour l’instant j’essaie de regarder régulièrement :
- ALLIANZ ACTIONS AEQUITAS
- Alto Invest NOVA Europe
- Amiral gestion Sextant PEA (sous surveillance pour cause de perf 1, 3 et 5 ans décevante)
- Amiral gestion Sextant PME (sous surveillance pour cause de perf 1, 3 et 5 ans décevante)
- Amplegest MidCaps
- Amplegest PME
- AMUNDI ACTIONS PME
- AMUNDI EUROPE MICROCAPS
- Dorval Manageurs
- Dorval Manageurs Small Cap Euro
- Dorval Manageurs Smid Cap Euro
- ECHIQUIER ENTREPRENEURS
- Erasmus Small Cap Euro (NB : fonds équipondéré)
- GROUPAMA AVENIR EURO
- HMG Découvertes
- HMG Découvertes PME
- HSBC small cap France
- INDEPENDANCE ET EXPANSION France Small
- Inocap Quadrige France SmallCaps (performance moyenne mais j’aime bien l’objectif de gestion)
- Inocap Quadrige Rendement France MidCaps (performance moyenne mais j’aime bien l’objectif de gestion)
- KIRAO SMALLCAPS
- Lazard Small Caps France (performance à 10 ans détonante)
- Moneta Multi Caps (la performance de ces dernières années est moyenne, elle reste intéressante à 10 ans. Je garde dans ma liste pour la réputation du gérant et du fonds)
- Moneta Micro Caps
- ODDO BHF Avenir (sous surveillance)
- Pluvalca France Small Caps
- Pluvalca Initiatives PME
- Sycomore Selection PME (sous surveillance)
- Tiepolo PME
- Twenty First Capital ID France Smidcaps

J’ai écarté des fonds, que je suivais précédemment, pour faute de performance insuffisante :
- Cogefi Chrysalide
- CM-CIC Entrepreneurs
- IDAM Small France
- Keren Essentiels
- Portzamparc PME

En avril, les sociétés qui reviennent souvent dans ces fonds : Solutions 30 ; Devoteam ; Fountaine Pajot ; Groupe Fnac Darty ; Altran ; Aubay ; Chargeurs ; Esker ; Lumibird ; Soitec ; Sopra Steria Group ; Teleperformance ; Albioma ; Bastide le confort médical ; Ipsos ; Mersen ; Orpea ; Pharmagest interactive ; Trigano ; Virbac

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3    #390 10/06/2019 15h19

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Bonjour Bibike,

Je suis assez peu sélectif (en gros j’envisage de passer à l’achat sur 15-20% des entreprises que je regarde, sans premier tri), mais j’ai beaucoup de filtres négatifs quasi "automatiques", qui me permettent d’éliminer beaucoup d’entreprises (je donne quelques exemples concrets, notamment tirés des tables ci-dessus) :

1) Chiffre d’affaires stagnant ou en déclin : Elior, Vicat, Tarkett, Atos, Vodafone… Pour moi un chiffre d’affaires en progression est vraiment une condition sine qua non pour envisager un achat. Je ne m’intéresse pas aux entreprises stagnantes / déclinantes éventuellement "décotées", d’une part parce que je considère que les marchés sont largement micro-efficients (et donc que les supposées "décotes" se justifient le plus souvent), d’autre part parce que ça ne correspond tout simplement pas à ma psychologie et à mon style de gestion passif avec un horizon de très long-terme (je veux participer à la croissance).

2) Secteurs risqués et/ou stagnants, que je souhaite sous-pondérer (je vais donc être très sélectif sur ces secteurs) : constructeurs automobiles (j’ai Daimler, pas Renault / Peugeot), banques (mes principales positions sont BNP Paribas, HSBC, JPMorgan, Goldman Sachs), pétrole (j’ai Total et ONEOK, c’est tout), énergie (je n’ai que NextEra, et EDF en erreur du passé), télécoms (je n’ai qu’Orange, et j’aurais pu m’en passer), big pharmas (j’ai Sanofi, AbbVie et Abbott Laboratories, pas très intéressé par les autres), transport aérien (seulement Air France / KLM, de façon spéculative), sidérurgie (rien), mines (seulement Katanga, et ce n’est pas une pépite)…

3) Secteurs contraires à mon éthique : alcool (Anheuser-Busch, Pernod Ricard), exploitation animale (LDC, Charles River Laboratories), tabac, cannabis. Mais pas le secteur de la défense.

4) Entreprise étrangère pour laquelle je préfère un quasi équivalent en France, notamment pour des raisons fiscales : Allianz / Prudential (j’ai AXA), AstraZeneca (j’ai Sanofi), Santander / Standard Chartered (j’ai BNP Paribas), BP / Royal Dutch Shell / Exxon Mobil (j’ai Total), Vodafone / Telefonica (j’ai Orange, sans enthousiasme)… A performances quasi équivalentes, je vais préférer les entreprises françaises, notamment pour les valeurs de rendement en PEA. (Si je suis actionnaire de Daimler et non pas de Renault / Peugeot, c’est donc que je ne considère pas ces dernières au niveau.)

5) Entreprise pour laquelle je préfère un concurrent à mon sens meilleur dans le même secteur : Korian (je préfère Orpea), SocGen / Crédit Agricole (je préfère BNP Paribas), Bénéteau (j’ai Fountaine Pajot)… (cela dit j’ai Kering malgré ma préférence pour LVMH et Hermès, car c’est un secteur que j’aime beaucoup)

6) Endettement excessif, potentiels problèmes de liquidité : Altice, Casino/Rallye, ArcelorMittal (je suis malgré tout actionnaire de Tesla)

7) Entreprise soeur, fille ou parente d’une entreprise dont je suis actionnaire : Bolloré (je suis actionnaire d’Odet)

8) Management pénible : Iliad, Altice (malgré cela j’ai GL Events et Lagardère, sans enthousiasme)

9) Conglomérats complexes : General Electric, Siemens, ThyssenKrupp (j’ai malgré tout Danaher, United Technologies…)

10) Bonne entreprise mais à mon sens proche de son potentiel / apogée, et menacée par de nouveaux concurrents : SAP

11) Excellente entreprise mais cible d’une OPA : Worldpay (dans ces cas-là, j’achète parfois l’acheteur, comme je l’ai fait avec Fidelity National Information Services)

12) Risque pays trop important : actions grecques, entreprises dépendantes de la commande de l’Etat italien (Leonardo)…

13) Rôle excessif (et néfaste) de l’Etat : EDF (actionnaire malgré moi), Renault, Alstom

14) Secteur et/ou cours très volatil, pas idéal pour mon style de gestion très passif : biotechs, semiconducteurs (pas mal d’échecs sur ce secteur en appliquant aveuglément mon approche croissance, sans tenir compte du cycle sectoriel), SOITEC, ECA, Virbac (ce sont peut-être de bonnes entreprises mais je ne veux pas de drama queens dans mon portefeuille, ou en tout cas le moins possible)

15) Secteurs simplement pas assez "sexy" pour moi (= potentiel de croissance trop limité) : Essity, Unilever / Nestlé (j’ai tort jusqu’à présent, mais j’assume)

Avec tous ces filtres, j’élimine "automatiquement" une bonne moitié (voire les 2/3) de la cote, ce qui facilite mon stock-picking. Souvent une même entreprise est touchée par plusieurs filtres (par exemple les entreprises endettées ont souvent un cours très volatil).

L’entreprise idéale pour moi est un leader mondial profitable sur un marché en forte croissance, et un cours en croissance quasi-perpétuelle, avec une faible volatilité. Le niveau du dividende n’importe pas. LVMH, Visa, Mastercard, par exemple, vérifient ces conditions. Avant d’acheter une action, je me pose la question si mon épargne ne devrait pas plutôt aller à LVMH ou Visa… évidemment les entreprises mentionnées négativement plus haut ne passent pas ce test.

Oui, les fonds de cellule sont colorés manuellement. Je ne sais pas si on pourrait programmer un formatage conditionnel avec une fonction de recherche dans différentes listes (portefeuille, buylist, watch list, no-go list). En tout cas, c’est l’étape finale plutôt plaisante de ce travail, la corvée étant l’extraction des données des rapports mensuels des fonds.

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1    #391 10/06/2019 15h32

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Merci, c’est très clair, effectivement un premier tri qui dégrossi fortement la cote.

Scipion8 a écrit :

Oui, les fonds de cellule sont colorés manuellement. Je ne sais pas si on pourrait programmer un formatage conditionnel avec une fonction de recherche dans différentes (portefeuille, buylist, watch list, no-go list).

Si c’est possible, voici le fichier modifié si utile.


Parrain InteractiveBrokers Saxo Boursorama ETPL4810 Assurancevie.com ETPL49769 Fortuneo 12470190 HelloBank Degiro Linxea iGraal RedSFR Magnolia

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#392 10/06/2019 16h12

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Korben a écrit :

En avril, les sociétés qui reviennent souvent dans ces fonds : Solutions 30 ; Devoteam ; Fountaine Pajot ; Groupe Fnac Darty ; Altran ; Aubay ; Chargeurs ; Esker ; Lumibird ; Soitec ; Sopra Steria Group ; Teleperformance ; Albioma ; Bastide le confort médical ; Ipsos ; Mersen ; Orpea ; Pharmagest interactive ; Trigano ; Virbac

Et je regarde surtout ce qu’il se passe côté achat/vente, cela me paraît tout aussi intéressant que les Top (qui sont potentiellement dans le top suite à des hausses récentes du titre, idem sortie en cas de baisse). C’est ainsi qu’en avril on voit plusieurs fonds s’intéresser à Reworld Media (suite à leur récente croissance externe), SMCP ou Fountaine Pajot (quant à elle présente dans le top) ; inversement, vendre Worldline (mais sans doute suite au détachement venant d’Atos, donc non significatif).

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#393 11/06/2019 00h49

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Bonsoir Korben,

1) En général, je regarde la performance des fonds à 3-5 ans, car un horizon trop court ne donne pas une image juste de la performance des gestionnaires. Mais même sur 3 ans, le classement peut rapidement changer : par exemple Keren Essentiels était l’un des meilleurs fonds en 2017 sur la base de ce classement - ils ont beaucoup reculé après une année 2018 difficile. Perso, les 2 gestionnaires que j’apprécie le plus en France (même si leur style value est éloigné de mon approche très axée croissance) sont William Higgons (Indépendance & Expansion) et Jean-François Delcaire (HMG Découvertes), même s’ils ne sont pas à la fête ces derniers temps. Il est possible que j’aille piocher quelques fonds dans votre liste ;-)

2) Dans votre liste de small caps "populaires" auprès des fonds, je les ai toutes en portefeuille, excepté SOITEC et Virbac, trop volatiles à mon goût. Mes préférées a priori sont Teleperformance et Pharmagest. Pour l’instant il s’agit de petites lignes, je vais faire le tri pour décider de mes renforcements à partir l’an prochain (cette année étant essentiellement dédiée au rééquilibrage géographique de mon portefeuille au profit des USA).

3) Je regarde aussi les entrées / sorties des fonds. Il est vrai que les principales lignes des fonds reflètent surtout leurs paris gagnants maintenus sur une période suffisamment longue.

4) Je détiens des fonds pour environ 10% de mon portefeuille boursier total :

- depuis longtemps, des fonds actions françaises de la Banque Postale (de la pseudo gestion active, à mon avis)
- Sextant PEA
- Quadrige Rendement
- HMG Découvertes
- Dorval Manageurs Small Cap Euro
- DWS Aktien Strategie Deutschland
- H2O Multibonds
- quelques ETFs : Lyxor PRIVEX (private equity), Lyxor Russia, Lyxor MSCI Asia-Pacific ex-Japan
- un ETF or (ETFS Gold)

Sauf exception, je ne suis pas vraiment convaincu de la pertinence d’acheter des fonds quand on est, comme moi, intéressé par le stock-picking : je préfère "faire mon marché" parmi les meilleures idées des gestionnaires. Les exceptions à cette règle concernent les marchés étrangers sur lesquels il est plus difficile de faire du stock-picking et où on peut craindre un traitement fiscal moins favorable des dividendes sur titres vifs (ainsi, je suis satisfait de mon fonds DWS Allemagne et de mon ETF Lyxor Russie), et les fonds obligataires ou exotiques pour lesquelles la réplication serait beaucoup trop difficile (H2O Multibonds, par exemple).

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#394 11/06/2019 11h21

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Bonjour Scipion8.
En effet, je regarde prioritairement 5 ans, puis 3 ans et 10 ans quand elle existe. Et quand c’est moyen je vérifie à 10 ans (d’où mes remarque sur Moneta et autres fonds "sous surveillance"). Une sous-performance 1 à 3 ans est toujours possible dans toute stratégie et se répercute dans ce cas dans les chiffres de perf 3 à 5 ans, mais plus à 10 ans.

Soitec et Virbac sont 2 recovery. J’ai également écarté Soitec, à cause de l’augmentation de capital en 2016 où elle était alors une penny stock (mauvais souvenirs de Technicolor ou CGG, même si comparaison n’est pas raison). Par contre je suis entré sur Virbac quand les bonnes nouvelles opérationnelles sont intervenues courant 2018 ; le secteur est défensif, ils ont tiré les leçons des soucis dans leurs usines, la marge opérationnelle va pouvoir se redresser et le titre a un beau chemin à parcourir pour retrouver ses plus hauts.

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#395 15/06/2019 15h04

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Bonjour Scipion8.
Dans la lignée de nos échanges, j’ai publié sur mon suivi de portefeuille mon analyse de fonds suivis pour mai 2019.
Le rappel des fonds suivis
L’analyse pour mai 2019

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1    #396 29/06/2019 15h15

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Je fais le point sur mon portefeuille boursier en cette fin de semestre :

Note : Hors un PEE d’environ 20k€.

Globalement un bon semestre, le portefeuille a gagné 185k€ que l’on peut décomposer de la façon suivante :

- 94k€ en apports nets : j’ai alloué tous mes flux d’épargne salariale (en $) à mon portefeuille américain (IB), alors que mon CTO France me sert de portefeuille de "rente" : je consomme une partie des dividendes pour mes frais fixes (en €) en France (frais d’entretien immobilier, abonnements divers, impôts et taxes, voyages). Cela permet d’accélérer un peu le rééquilibrage géographique du portefeuille.

- 77k€ en performance "indicielle" : cela correspond à la progression générale des marchés

- 14k€ en performance "alpha net" : cela correspond au différentiel de performance par rapport à un ETF World. Mes portefeuilles français, handicapés par la surpondération de small caps (notamment cycliques) et de foncières, ont généré un "alpha" négatif. Mais cela a été largement compensé par l’excellente performance de mon portefeuille américain, qui grâce à de bons choix sectoriels (forte surpondération des valeurs technologiques) bat le S&P500 de près de 10 points.

Par rapport à mon objectif, très ambitieux, d’atteindre l’indépendance financière d’ici 2020 - selon ma définition personnelle, un patrimoine net global de 2,4M€ composé de 800k€ d’immobilier, 500k€ de fonds €, 100k€ de monétaire / liquidités de précaution et un portefeuille boursier de 1M€ - je suis à peu près dans les temps de passage : il me reste 3 semestres pour faire passer ce portefeuille boursier de 680k€ à 1M€. Je peux y arriver si :

1) je continue d’apporter environ 100k€ d’épargne chaque semestre : cela dépend essentiellement de ma situation professionnelle. Je viens de m’engager auprès de mon employeur pour une nouvelle mission de "long-terme" (5 mois) dans un nouveau pays africain, donc j’ai de bons revenus garantis jusqu’à la fin du 1er trimestre 2020. Il me faudrait une dernière mission après cela (j’ai une piste en Asie), mais ma compagne (qui travaille en Europe) s’impatiente légitimement de cette situation pénible. Je viens de postuler pour un emploi beaucoup moins bien payé (-50%) à Bruxelles, qui nous réunirait mais compliquerait mon objectif patrimonial.

2) les marchés restent à peu près à leurs niveaux actuels : aucune certitude bien sûr, d’autant plus que la probabilité d’une récession aux USA à un horizon d’un an ne cesse d’augmenter selon différents indicateurs macroéconomiques et de marchés. Cela dit, je parie plutôt sur un simple ralentissement économique et sur des corrections du type de celle du 4e trimestre 2018, plutôt qu’un krach. Par ailleurs, j’ai le sentiment d’améliorer peu à peu ma compétence de stock-picker, et j’espère donc compenser une partie de la perte "indicielle" en cas de correction par un alpha meilleur qu’aujourd’hui.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------

S’agissant de mon portefeuille Interactive Brokers (USA et pays émergents), le mois de juin a été un peu compliqué, me coûtant quelques points de surperformance. J’y vois principalement l’effet d’un excès d’introductions en bourse dans le secteur technologique, qui oblige les fonds et investisseurs dans ce secteur à "faire de la place" aux nouvelles valeurs par des ventes. Moi-même j’ai constitué une ligne Slack juste après l’IPO.

Globalement, je suis très satisfait de la progression presque continue de l’alpha sur ce portefeuille, mais je souhaite la stabiliser un peu et réduire la volatilité et la concentration sectorielle du portefeuille.


Lors de mon renforcement mensuel effectué hier, j’ai donc ajouté à de nouvelles lignes technologiques [8x8 (communications cloud), EPAM Systems (conseil IT), Rapid7 (cybersécurité), NeoGenomics (diagnostic génétique du cancer), Crown Castle (infrastructures 5G), PaySign (cartes prépayées, services de paiement)] quelques "blue chips" solides, dans des secteurs variés : Home Depot (équipement de la maison), Waste Management (gestion des déchets), Anthem (assurance maladie), Progressive (assurances auto), TransDigm (équipementier aéronautique), Harris (télécoms dans le secteur de la défense), Markit (information financière).

J’ai complété ce renforcement par des mid/small caps leaders de niches : Kratos Defense (drones, cyberdéfense), Casella Waste Systems (traitement des déchets), Cooper Companies (lentilles de contact), Steris (matériel médical), Freshpet (aliments frais et réfrigérés pour chiens et chats). Je souhaite en effet couvrir l’ensemble de la cote américaine, notamment des petites valeurs d’avenir qui pourraient intégrer un jour le S&P500.

Enfin, pour continuer mon investissement progressif sur les marchés émergents, j’ai pris position sur un spécialiste indien du "business process management", WNS Global Services.

Je respecte globalement mon plan de marche défini ici : selon mes lectures et mes préférences du moment, je décide simplement d’anticiper ou de retarder les achats des valeurs identifiées dans ce plan de marche.

Dernière modification par Scipion8 (29/06/2019 17h07)

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#397 29/06/2019 18h05

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Pour moi l’atteinte de vos objectifs sera conditionnée presque uniquement à celle des marchés étant donné l’exposition et l’allocation de votre portefeuille.

En tous cas 2.4m net c’est vraiment pas mal pour déjà "être libre" bravo

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#398 29/06/2019 21h03

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Bravo à vous, un repli de plus de 30% des marchés est dangereux pour votre raisonnement donc pourquoi pas une couverture partielle avec des options put long terme.

Amicalement.


carpe diem

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1    #399 01/07/2019 17h50

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Bravo Scipion8 pour votre approche et votre parcours (en plus de vos explications sur le secteur bancaires).

Je me permets d’intervenir uniquement en raison de votre investissement sur Progressive Corp.

Quelques remarques au sujet de cette société:

- Progressive Corp. est le troisième assureur auto des Etats-Unis.

- La société réussit depuis plusieurs années à combiner croissance des primes à deux chiffres et performance opérationnelle. Le ratio combiné est très bien maitrisé et s’établit sur les cinq dernières années aux alentours de 90-92%, soit une marge sur les activités d’assurance oscillant entre 8 et 10%.

- La grande force de Progressive, à l’instar de GEICO est la maitrise des coûts. Le ratio de coûts est d’environ 20% (de mémoire celui de GEICO est même inférieur, aux alentours de 15%). Généralement, le ratio de coûts s’établit entre 25% et 40%. Pour moi, un ratio de coûts inférieur ou égal 20% est un facteur différenciant, surtout sur un marché aussi compétitif que l’assurance auto. A l’heure actuelle, je n’ai trouvé des ratios aussi bas que sur les sociétés suivantes : Admiral Group, Topdanmark, Gjensidige, Sampo et Tryg A/S.

- Grâce à sa force de frappe commerciale, Progressive vend des polices émises par d’autres assureurs. En d’autres termes, Progressive reçoit des commissions de la part d’autres assureurs qui profitent du réseau et du nom de Progressive.

- La société a décidé de changer son mode de distribution des dividendes. Auparavant, le dividende payé était variable, payé en une fois. Maintenant, the dividende est fixe (10 cents) et trimestriel. A mon humble, ce changement a été fait pour améliorer la visibilité du dividende pour les actionnaires.

Petits bémols cependant :

- La croissance à deux chiffres observées ces dernières années va un moment – je pense – s’essouffler. On parle quand même d’une croissance de 15 à 18% par an, dans un marché compétitif et mature (les Etats-Unis).

- Une part de la croissance des primes est liée au segment « assurance habitation », lié à la filiale « ARX », dont Progressive est l’actionnaire de référence (de mémoire, une part minoritaire du capital est encore contrôlée par un autre actionnaire). Hors cette activité est structurellement déficitaire pour une raison simple : cette activité est sinistrogène et Progressive n’a pas encore la taille critique pour écraser ses coûts comme pour l’activité auto. Le ratio combiné oscille entre 105 et 110% selon les années, en raison de coûts liés à des catastrophes naturelles. Fort heureusement, Progressive a mis en place un programme de réassurance non-proportionnelle, qui fonctionne plutôt bien. La bonne nouvelle, c’est que le ratio de coûts ne cesse de baisser années après années. Les optimistes verront les améliorations ; les plus prudents attendront des jours meilleurs pour juger de la stratégie de Progressive.

- La société est chère. Le P/B est de l’ordre de 3.6 actuellement, avec un RoE de 25%. Progressive est une société extraordinaire mais la qualité se paie.

Investir dans Progressive c’est faire plusieurs paris :

- Une croissance continue (mais plus faible qu’actuellement) de l’activité auto, avec des marges excellents (8 à 10%)

- Une croissance rapide de l’activité « habitation » couplée à une amélioration de la rentabilité. Les marges – à mon avis – seront plus faibles que dans l’activité auto.

- Une augmentation des revenus liés aux commissions payées par d’autres assureurs et au portefeuille financier, qui bénéficiera de l’augmentation des taux et des montants disponibles.

- La book value va continuer à croître à un rythme soutenu (15% par an).

Je ne critique par votre choix, j’ai quelques calls Progressive. Veuillez noter également qu’une nouvelle norme comptable applicable aux assureurs U.S. a impacté le compte de résultat (les pertes ou gains latents liés aux actions doivent être comptabilisés) et augmenter sa volatilité depuis 2018 (2017? la mémoire me fait défaut)

A mon sens, l’important c’est de surtout regarder la robustesse du portefeuille assuranciel (niveau et volatilité du ratio combiné).

Petit ajout : Progressive publie chaque mois un rapport avec ses résultats mensuels. C’est très rare et très instructif et peut créer quelques beaux points d’entrée, quand les investisseurs sur-réagissent.

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#400 08/07/2019 12h44

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Après une fin de moins de juin compliquée (par rapport aux indices), mon portefeuille US / émergents (désormais 215k€ soit 30% du portefeuille total toujours dominé par la France) reprend sa marche en avant, à +32,5% YTD.


La surperformance par rapport aux indices revient à ses plus hauts niveaux depuis le début de l’année : +15 points par rapport au MSCI World et +12 points par rapport au S&P500.


Globalement, le portefeuille semble nettement surperformer par rapport aux indices pendant les phases haussières, et se comporter à peu près comme les indices pendant les phases baissières ou sans orientation - avec néanmoins une volatilité supérieure aux indices. Pendant le 2e trimestre, les phases de sous-performance ont été associées à de nombreuses introductions en bourse dans le secteur technologique (perturbant l’équilibre offre/demande) et aux procédures lancées par les autorités américaines de concurrence contre certains GAFAM (mon portefeuille a une exposition limitée au GAFAM, mais tout le secteur technologique peut en subir des retombées).

Afin de limiter un peu cette vulnérabilité au secteur technologique, mes prochains renforcements mensuels seront davantage diversifiés sectoriellement, avec néanmoins un choix de valeurs à forte performance afin de ne pas freiner la progression du portefeuille.

Evolution de la surperformance du portefeuille par rapport au S&P500



La distribution des rendements individuels du portefeuille illustre les 2 sources de surperformance du portefeuille, ainsi que le coût de la stratégie adoptée :

1) le choix de valeurs de qualité (donc en croissance) permet de sous-pondérer les valeurs matures ou déclinantes par rapport aux indices - alors qu’une approche orientée sur le niveau des dividendes tend à les sur-pondérer ;

2) le critère croissance (avec faible pondération des niveaux de valorisation) permet de nettement sur-pondérer (par rapport aux indices) des valeurs à très fort potentiel, futurs multi-baggers ;

3) en revanche, ce même critère croissance conduit inévitablement à quelques choix malheureux (surpondérés par rapport aux indices), de valeurs surcotées profitant temporairement d’attentes exagérément optimistes.


La heat map du portefeuille illustre néanmoins la force de l’investissement growth : l’asymmétrie entre potentiel illimité de gain et potentiel limité de perte. Il suffit de 3 valeurs très performantes (Roku, Shopify, MongoDB) pour plus que compenser les pertes associées aux mauvais choix (Nio, Uxin, Eventbrite, 2U, Nutanix) et aux autres valeurs actuellement en moins-value (mais pour lesquelles je reste confiant : Boeing, Slack, Abbvie, Abiomed, Alarm.com…). En effet ces 3 valeurs ultra-gagnantes contribuent à +2,6 points de pourcentage de la performance totale du portefeuille (+32,5% YTD), alors que toutes les valeurs en moins-value ne contribuent à abaisser la performance du portefeuille que de -2,2 points de pourcentage.


Evidemment, toutes ces observations sont à relativiser par le fait que la période d’observation est encore courte (même si le nombre de lignes, 217, est lui significatif) et exceptionnellement favorable à l’approche croissance.

Dernière modification par Scipion8 (08/07/2019 13h09)

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