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#26 16/12/2019 11h05

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Bonjour,

A l’occasion, pourriez-vous nous expliquer les innovations de Median Technologies? Et nous donner votre avis?
Je ne suis pas expert du domaine mais les ventes semblent frémir…


Employé, Assistant maternel, Commis de cuisine, Maraîcher, Investisseur

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4    #27 18/12/2019 18h30

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Bonjour Zeboulon

Pour faire simple et rapide (si je le peux) : d’un patient à l’autre, un «cancer» attaquant un même organe peut être extrêmement divers en termes à la fois génomique (ADN, ARN), protéomique (expression de protéine ou immunologique (réponse de l’organisme aux cellules tumorales et réciproquement), mais aussi en fonction du micro-environnement de la tumeur (échanges avec les types cellulaires présents nativement dans l’organe concerné), de l’individu (métabolisme du patient et éventuelles autres pathologies) ou même de l’environnement dans lequel vit ce patient. Ces derniers facteurs sont abordés par la «phénomique» au sens large d’interactions entre les gènes et l’environnement. Ces interactions (et leur méconnaissance) expliquent sans doute beaucoup des échecs thérapeutiques.
Toutes ces diversités de nature et de structure, d’expressions et d’interactions sont trop complexes pour être abordées directement d’un point de vue analytique et l’on fait appel au « Big data » c’est à dire que l’on collecte le maximum de données concernant tout cet ensemble, et dans une population aussi grande que possible, en cherchant dans un second temps à y mettre en évidence des corrélations diverses.
Alors intervient l’ «Intelligence Artificielle», soit des algorithmes visant à structurer tout cela et à l’interpréter en termes utiles pour la médecine.
Les outils d’extraction de données génomiques, protéomiques, et maintenant immunologiques à partir de prélèvements de la tumeur ont connu un développement exponentiel avec la biologie moléculaire. Mais pendant longtemps, les seules données concernant le micro-environnement tissulaire de la tumeur provenaient des anatomo-pathologistes, les médecins qui avaient la charge de découper les prélèvement de biopsies (avant opération) ou les tumeurs (après résection) et de les étudier sous microscope avec leur Intelligence Naturelle basée sur le Big Data de leur Expérience. Ces informations, fort utiles, étaient relativement limitées, d’autant qu’ils se concentraient généralement sur les cellules tumorales seules et que les prélèvements perturbaient (détruisaient) l’environnement de ces dernières.
D’où le besoin de développer la phénomique locale de la tumeur (que l’on appelait il y a 30 ans quand nous avons initié ce champ de recherche la «sociologie cellulaire», ce qui me semble encore assez parlant) qui ne peut être abordée efficacement qu’en utilisant (mais pas exclusivement, bien sur) l’imagerie numérique tissulaire ou organique.

Ainsi vint Median Technologies qui, après quelques éparpillements, s’est concentré depuis deux ans sur deux axes :

* Un axe de R&D pour développer une plateforme d’imagerie phénomique « iBiopsy » qui ambitionne de se passer au maximum des prélèvement tissulaires (destructeurs pour le micro-environnement tissulaire mais parfois aussi douloureux voire dangereux pour le patient) en extrayant un maximum de données sur les cellules de la tumeur et celles qui l’entourent à partir des images médicales. Le principe étant d’affiner au maximum ces images et de corréler toutes ces données par les technique d’IA avec des données cellulaire d’histopathologie sur des biopsies, de façon à pouvoir se passer ensuite de ces dernières. Le but étant bien sur à la fois de définir le type de traitement à utiliser de la façon la plus individualisée possible mais aussi de suivre précisément en temps réel l’effet de ce traitement. Ce projet, qui semble déjà bien avancé, (après plusieurs années passées à recueillir des volumes massifs de données d’imagerie, mais aussi des tumeurs entières après chirurgie, pour entraîner les algorithmes) bénéficierait avantageusement d’un prêt de 35 M€ demandé à la BEI et dont la réponse devrait intervenir dans les jours qui viennent.

* Un axe de services aux entreprises de Pharmacologie et Biotechnologie : iCRO (imaging Contract Research Organization), pour lequelle Median agit comme une société de recherche clinique sous contrat et gère tout ce qui concerne les flux d’imagerie dans les essais cliniques.

Le développement d’une molécule thérapeutique (ou d’un traitement en général) culmine en effet dans des essais clinique, dont la dernière phase (III) est l’administration à des patients tests. Ces essais cliniques sont très lourds à organiser et font appel à de plus en plus de données de contrôle. De plus ils échouent souvent à la phase III, ce qui est destructeur pour l’entreprise, parce que ce qui marchait sur des cellules tumorales isolées ne fonctionne plus dans le micro-environnement tissulaire …

Pour organiser ces protocoles et en optimiser les résultats, on fait de plus en plus appel à des CRO (Contract Research Organization), Sociétés de Recherche Contractuelles. Et parmi celles-ci on a constaté depuis quelques années, particulièrement aux Etats Unis,  l’émergence d’entreprises technologiques spécialisées dans le traitement de données médicales par intelligence artificielle comme Tempus, Concerto HealthAI, Adaptive Biotechnology, Bioclinica, Foundation Medicine, ou Flatiron Health, ces deux dernières racheté en 2018 par le groupe Roche pour 4 milliards de dollars et quelques.
La concurrence entre ces CRO dernière génération passe par les types de données employées (la plupart sont orientées génomiques en priorité). De ce point de vue, Médian Technologie avec son approche spécifiquement imagerie est complémentaire d’autres approches et se positionnerait comme un intervenant parmi d’autres. Mais les CRO veulent généralement toutes les parts du gâteau et se contente souvent d’une imagerie de base mais développée en interne. Mais surtout la concurrence fait rage dans la constitution des bases de données servant à entrainer les algorithmes, et tous les services médicaux aux USA sont courtisés par les CRO pour obtenir les dossiers (anonymes) complets des patients contre monnaie sonnante et trébuchante. Et ces entreprises sont toutes valorisées quelques milliards de dollars…
Dans cette mer de requin, Median Technologie a du battre en retraite, et s’est intelligemment tourné vers la Chine, où les grands laboratoires n’ont pas encore de CRO attitré et sont friands de technologie innovante. Il aurait ainsi signé des contrats avec "quatre des cinq plus grands laboratoires chinois" pour s’occuper des flux d’imagerie dans "plusieurs essais cliniques de phase III" en immuno-oncologie. Il a également pu profiter du support d’un de ses principaux investisseurs, le chinois Furui Medical Science, pour trouver de nouveaux clients. Il entend à présent "consolider" ses équipes déjà présentes à Shanghai et Hong Kong. Cette activité devrait être rentable sous peu puis, qui sait, lui permettre de jouer dans la même cour que ses concurrents !

Pour résumer (je ne sais décidément pas faire court !) Median Technologie me semble avoir une certaine avance dans son domaine de niche que constitue l’imagerie appliquée aux essais cliniques (aidé par son environnement de Sophia ou l’on trouve l’un des meilleurs centre mondiaux de recherche en Imagerie et Intelligence Artificielle à l’INRIA). Si en plus «iBiopsy» se révèle efficace à terme… 
J’espère seulement que ces informations répondent à vos interrogations ?

Dernière modification par CroissanceVerte (18/12/2019 21h25)


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#28 28/12/2019 19h17

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CroissanceVerte a écrit :

Dès que j’en aurai le temps, je pense essayer de recenser (avec votre aide) et sélectionner des ETF, des fonds, et éventuellement des foncières (mais je ne suis pas très convaincu par la rentabilité des foncières solidaires) basées sur une démarches environnementale, qui pourront servir de benchmark plus représentatif mais aussi, si leurs performances se révèlent intéressantes, donner une nouvelle poche d’investissement…

Bonjour CroissanceVerte et tous les IH

Une autre idées pour creuser ? Le label Greenfin | Ministère de la Transition écologique et solidaire

Bonne fin d’année à tout le monde
Mimizoé1


Parrainages BoursoBanK(HECL5456), BourseDirect(2019579574),WeSave(HC9B32), Fortuneo(13344104), Bullionvault (CCHARLOTTE1), MeilleurTaux(HELENE330473), Linxéa, Véracash (MP)

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#29 02/01/2020 17h52

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Reporting 6 premiers mois du Portefeuille Généraliste


POCHE EUROS (PEA et PEA-PME): PV = +16,90%


    Medtechs imagerie : PV=+5,55 %
EOS Imaging, PRU = 2,2 €, PV = +9,77%
Mauna Kea, PRU = 1,50 €, PV = -5,47%
DMS, PRU = 1,18 €, PV = +5,08%
Median Technologies, PRU = 1,96 €, PV = +3,06%

    Biothechs : PV=+22,91%
Poxel, PRU = 6,83 €, PV = +95,90%
Innate Pharma, PRU = 5,78 €, PV = +19,20%
Genfit, PRU = 18,12 €, PV = +2,26%
Oncodesign, PRU = 6,44 €, PV = +50,00%
DBV Technologies, PRU = 17,60 €, PV = +13,07%
Cellectis, PRU = 15,30 €, PV = +5,23%
Celyad. PRU = 13,75 €, PV = -26,98%

    PME Immobilier : PV=+11,20%
Kaufman & Broad, PRU = 31,64 €, PV = +18,65%
AST Groupe, PRU = 3,05 €, PV = +25,57 %
LNC, PRU = 48,59 €, PV = -3,07%
Hexaom, PRU = 34,00 €, PV = +8,53%
CBO territoria, PRU = 3,60 €, PV = +6,39%

    Grandes valeurs : PV=+30,6%
LVMH, PRU = 343,25 €, PV = +22,16%
Kering, PRU = 442,35 €, PV = +34,76%
Dassault Systemes, PRU = 128,90 €, PV = +14,62%
STMicroelectronics, PRU = 15,30 €, PV = +62,09%
Teleperformance, PRU = 184,00 €, PV = +19,35%

    Croissance potentielle : PV=+6,17%
TXCom,  PRU = 7,02 €, PV = +11,11%
BD Multimedia, PRU = 2,14 €, PV = -27,57%
ECA, PRU = 28,50 €, PV = +17,89%
SES-Imagotag, PRU = 30,00 €, PV = +5,33%
Esker, PRU = 82,1 €, PV = +13,15%
IT Link, PRU = 14,10 €, PV = +15,60%
Edenred, PRU = 43,8 €, PV = +6,28%
BigBen, PRU =  13,60 €, PV = +17,21%
The Blockchain Group, PRU = 0,32 €, PV = -3,44%

    Redressements potentiels : PV=+38,05%
2CRSI, PRU = 5,12 €, PV = -3,52%
Solution30, PRU = 9,42 €, PV = +7,64%
Ymagis, PRU = 1,1 €, PV = +84,55%
Kerlink, PRU = 3,40 €, PV = +63,53%
       
    OP potentielle : PV=+1,60%
MGI Digital, PRU = 53,6 €, PV = -0,75%
ShowRoomPrivé, PRU = 1,4 €, PV = -3,29%
Gaumont, PRU = 117,56 €, PV = +14,83%
NRJ Group, PRU = 6,93 € , PV = -0,79%
Plus quelques CRCAM :
CRAP, PRU = 125 €, PV = 0%
CAF, PRU = 98 €, PV = +1,22%
CRSU, PRU = 227 €, PV = 0%

Performance satisfaisante sur cette première demi-année, et en particulier sur le mois de décembre, portée par 2 redressements (Ymagis et Kerlink), les grandes valeurs, quelques petites valeurs (ECA, Esker, ITLink, BigBen), de l’immobilier (K&B, AST) et, de façon inattendue, les biotechs !
Rapporté aux 4 derniers mois, le portefeuille Croissance Verte fait mieux…
Bonne année à tous.


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1    #30 12/01/2020 19h53

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Ça gaz la Croissance Verte ?


Le gaz est en effet un élément non négligeable dans notre domaine, tant du point de vue des énergies que de la gestion des déchets. J’ai effleuré le sujet, mais il me semble nécessaire de l’approfondir car il n’est pas tout à fait écologiquement et boursièrement transparent…

VOLET 1: Le gaz naturel, ou On ne refait pas sa nature !


Puisqu’il est naturel (et bien que non renouvelable puisque extrait du sous-sol par forage) le gaz naturel est-il bon pour la nature ?
Non ! Comme tous les combustibles fossiles, sa combustion rejette du dioxyde de carbone (en kgCO2eq/GJ PCI de chaleur produite) :
                                Gaz naturel        Fioul domestique        Charbon
Extraction & traitement :    10,8                    16,1                8,85
Combustion :                    56,9                     73,8                 96
Soit, du puits au brûleur :    67,7                    89,9                 105

Par contre, sa combustion est plus complète.

Alors, comme il est un peu moins polluants que les autres combustibles fossiles, certains lui attribue sans vergogne l’étiquette Verte ! Ou bien, plus sournoisement, font comme Engie qui met au même niveau électricité verte et gaz naturel dans son offre, ou comme Total qui crée une branche « bas carbone » regroupant ses activités renouvelables et gazières… Même lorsqu’on l’évoque comme une énergie intermédiaire dans la cadre d’une transition énergétique, il est évident que les investissement sur le gaz naturel ne font que retarder cette transition, et nous sommes pressés…

Outre les énergéticiens français précités, on pourrait bien sur évoquer de belles sociétés de croissance dans le gaz naturel, que ce soit au niveau de la production (comme les canadiens Altagas, que j’avais à l’œil et qui a été racheté en octobre dernier avec un bonus de 50%, ou Corridor Ressources qui s’excite depuis 3 jours) ou du transport (Enbridge, qui a d’ailleurs aussi un secteur énergie verte) ou des deux (Gazprom, et les délirantes sanctions américaines contre les entreprises participant à la construction du gazoduc Nord Stream 2 n’y changeront rien!).

Mais en ce qui concerne mon portefeuille, c’est comme être au régime devant une pâtisserie : on admire la vitrine mais on passe son tour et son chemin. Et puis mes gâteaux sans CO2 ont des croissances bien appétissantes aussi !

Si je devais faire une petite entorse à mon régime, ce serait pour la société française BoostHeat (BOOST) nouvellement côtée (le 9 octobre dernier) et ses remarquables chaudières thermodynamiques.

Dernière modification par CroissanceVerte (12/01/2020 21h01)


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#31 12/01/2020 20h09

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le gaz naturel est-il bon pour la nature ? Non !

Petite précision quand même (qui va avec votre pseudo) : la "nature" n’a aucun avis sur le gaz naturel. A la limite, on pourrait même plutôt arguer l’inverse de votre réponse (plus de CO2 issu du gaz naturel est plutôt bénéfique pour la croissance des plantes -la croissance verte ? wink - et in fine pour la biodiversité).

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#32 12/01/2020 20h50

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Bien sur, je suis tout à fait d’accord avec vous ! J’aurais du écrire : Son utilisation par l’homme est-elle bonne pour conserver la nature dans son état actuel et, partant, ne pas dégrader plus qu’il ne l’est l’habitat humain ? Mais l’anthropocentrisme nous fait imaginer (au moins par abus de langage) que ce qui est bon pour l’homme est bon pour la nature. Est-ce en train de changer ? Pas sûr…


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Favoris 1    2    #33 13/01/2020 16h10

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Ça gaz la Croissance Verte ?


VOLET 2: La méthanisation, ou On refait la nature…


Si un gaz est réputé écologique c’est bien le biogaz, qui est issu de la dégradation par des micro-organismes de la matière organique en conditions contrôlées et en l’absence d’oxygène. Cela permet donc de valoriser les déchets produits par les exploitations agricoles (lisier, fumier, déchets de cultures), mais aussi les stations d’épuration, et les usines agroalimentaires ; et en plus on récupère en fin de processus des résidus de matières organiques (digestat) qui servent d’engrais.
Pour la gestion des déchets, cela parait clair. Pour la production d’énergie, ce gaz, il faut le bruler , car il brûle bien puisque c’est du méthane (le précédé d’obtention est la méthanisation). Au fait, le gaz naturel, c’est quoi son vrai nom ? Et bien, pour l’essentiel, c’est du méthane… Bon. Retour au volet précédant. On supprime tout de même la ligne extraction puisque la méthanisation naturelle ne produit pas de CO2… Sauf si elle est mal gérée car le processus génère d’autres gaz, comme le sulfure d’hydrogène très toxique et corrosif qui peut percer les tubulures d’un méthaniseur et provoquer des fuites de méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le C02 !

L’avantage écologique du biométhane, du point de vue énergétique, est donc qu’il s’agit d’une énergie renouvelable. L’avantage économique est  qu’il permet à l’agriculteur d’accroître ses revenus en vendant du gaz et en réduisant ses achats d’engrais. C’est ce qu’ont bien compris les industriels de l’agro-alimentaire allemand : grâce à de fortes incitations financières gouvernementales, l’installation de centrales de méthanisation a explosé depuis le début du siècle, au point d’en avoir plus de 10.000 aujourd’hui. Mais elles sont alimentés avec des cultures dédiées, essentiellement du maïs (près de 8% de la surface agricole allemande est dédiée à la méthanisation). De plus, la production agricole locale étant parfois insuffisante ils importent des camions de « déchets » agricoles depuis les pays baltes ou la Pologne. Cette dérive de plus en plus contestée a provoqué depuis 2 ans un fort ralentissement de la filière, privilégiant à nouveau les petites centrales exploitant exclusivement des déchets locaux.

En France, où le plan de méthanisation est intervenu tardivement, il y a moins de 700 centrales et l’usage des cultures dédiées est très règlementé. Le marché de la méthanisation est fragmenté en une multitude de créateurs de  centrales, pour la plupart non côtés, avec des acteurs un temps dominants qui apparaissent (comme Evergaz, qui vient d’être renforcé par le fonds Meridiam Transition) puis disparaissent (AEB méthafrance, qui avait été racheté par Armorgreen, et qui a été placé en liquidation judiciaire en 2019) au gré de la rentabilité et des réglementations, 

Du point de vue boursier, je n’ai trouvé en France que 2 sociétés côtées… Sans compter, au passage, que la méthanisation relevant finalement autant de la gestion des déchets que des énergies vertes, de grand acteurs du premier domaine (Suez, Veolia) sont impliqués, en tant qu’équipementiers aussi bien qu’en tant que producteurs d’énergie.

La première, Méthanor (ALMET), créée en 2012 et entrée en bourse en 2013, Depuis son IPO à 7,20€, son cours est régulièrement descendu jusqu’à atteindre les 5,10€. En « compensation », le dividende qui a débuté à 0,07€ en 2015, puis  0,06€ en 2016, est monté à 0,11€ en 2017,  0,21€ en 2018, 0,22€ en 2019 et devrait être de 0,26€ en 2020 soit 5 % si le cours se stabilise…
Annoncée au départ (comme son nom l’indique) comme une société spécialisée dans le financement et l’exploitation d’unités de méthanisation, Méthanor se révèle être une société d’investissement dans les projets d’énergies renouvelables (diversification à partir de 2015) avec un tiers méthanisation (1 centrale) + biomasse (1), un gros tiers photovoltaïque (5)  et un petit tiers hydro-électrique (2)
En fait, les créateurs et gérants de Méthanor sont bien des financiers, créateurs (en 2008) et gérants également de le société de gestion Vatel Investissement, dont Méthanor est l’un des 3 actifs de rendement avec la FCP Vatel Flexible et la plateforme de crowdfunding de titres obligataires Vatel Direct.

La seconde, Agripower France (ALAGP), créée également en 2012 et introduite en bourse (à 6,70$) le 20 novembre dernier avec succès. Son cours à grimpé à 13€ en 2 semaines, avant de se stabiliser à 10€, ce qui semble un niveau de valorisation plus que raisonnable (en tout cas c’est ce que semble estimer son président fondateur qui, via sa holding Lyce Conseil, a cédé 135 000 actions à ce prix le 4 décembre, d’où la stabilisation, pour l’instant…).
C’est un fabricant et installateur de centrales de méthanisation (50 constructions recensées, dont 5 collectives, essentiellement dans le nord et le nord-ouest de la France), les contrats de surveillance et d’entretien assurant un revenu récurrent.
A noter qu’Agripower a bénéficié de financements de la part de Vatel Direct (en 2016 et 2018) pour plus d’1M€, puis de Vatel Capital (3M€ d’actions) au moment de son introduction en bourse. Le président d’Agripower fait également partie du conseil de surveillance de Méthanor.

En fait, si l’on veut de vraies sociétés de croissance, il faut aller les chercher en Allemagne, le seul pays occidental ou le développement de la méthanisation a atteint un stade industriel avancé (avec les conséquences que l’on a indiquées). En termes de production d’énergie, on pourrait citer : Tonkens Agrar AG (GTK) qui fournit des services agricoles à l’industrie alimentaire et au commerce de gros. Cette société, qui réalise un tiers de son chiffre d’affaires avec la production d’énergie, est autant un géant de l’agriculture qu’un électricien qui envoie quelque 60 mégawatts sur le réseau. Elle est très contestée par son appropriation des terres arables en ex-RDA. De plus, le ralentissement de la filière en Allemagne fait que la croissance doit pouvoir provenir d’une implantation internationale, ce que le cout du foncier rend difficile pour une entreprise de ce type.

Il serait donc plus judicieux, et éco-responsable, de prendre en considération un industriel qui développe et installe des centrales de méthanisation : Envitec Biogas AG (ETG). On pourrait également citer un équipementier qui fabrique et installe des convertisseurs de biogaz en électricité : 2G Energy (2GB). Ces deux sociétés ont une capitalisation d’environ 250 M€, un EV/EBITDA de 12x. La seconde verse un petit dividende de 1 %, mais vu la hausse du cours de 111 % en 2019, ce n’est pas négligeable ;  le cours de la première a lui grimpé de 45 % sur la même période…


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5    #34 16/01/2020 09h05

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Reporting janvier du portefeuille Croissance Verte, cinquième mois.


POCHE ENERGIE RENOUVELABLE :

Plus value : +24,71 %
Benchmark (ICLN) : +15,07 %

Mouvements du mois : néant

Analyse des performances :

Les petits français vont bien :
Albioma est très entourée : Société Générale vise 28€, Gilbert Dupont 30,5€ et Financière de l’Echiquier passe les 5 %. Le cours suit, ou précède selon le point de vue :+10 % en un mois.
Enertime est stable. Il peine a trouver un client en France mais poursuit l’installation d’un récupérateur d’energie à Bangkok…
Global Ecopower est stable et lance une campagne de financement participatif pour un complexe Algo-solaire.
Neoen : Le cours fluctue mais grimpe finalement de 13 %. Il lance la construction d’une centrale photovoltaique au Mozambique.
Voltalia est en hausse (+8%) et lance un nouveau complexe eolien au Brésil, tout en y annoncant de nouveaux projets.

Les Eoliens sont un peu dispersés :
Vestas Wind : -8 % sur le mois après un trimestre à +35 %. Correction ? Pas sympa au moment où l’on apprend que la moitiè de l’electricité consommée au Danemark est d’origine Eolienne !
Eolus Vind est bien orienté (+9%).

Varta : Le cours vient de dégringoler (-25%) en une semaine suite à des publications et rumeurs de shorteurs selon lesquelles elle aurait perdu des gros clients en asie. Parallèlement elle aurait lancé une procedure en justice pour violation de brevets. Une affaire nébuleuse pour laquelle je renvoie vers un article de Bloomberg. Au dela de cela, je suis tout à fait prêt à croire que l’extrème croissance de 2019 ait pu conduire les cours à un niveau peu réaliste et que la pression des chinois sur les batteries soit forte, mais il me semble que la société a encore de bonnes perspectives de croissance, après la finalisation de la reprise des batteries de grande consommation d’Energizer et la selection dans le consortium du plan batteries européen.

PNE AG : Le cours de l’énergéticien vert Allemand, après une forte croissance, était bloqué sur 4€ depuis le 10 octobre, date à laquelle le fonds Morgan Stanley Infrastructure Partners avait annoncé une OPA, acceptée par le conseil d’administration. Ce prix était néanmoins considéré comme trop faible par de gros investisseurs et l’association de défense des petits porteurs (qui en voulaient entre 6 et 7€). A l’issu de l’opération la semaine dernière, Morgan Stanley a du déclarer se contenter des 40 % qui lui on été vendus et a dit être dans le capital pour du long terme. Le cours s’est alors remis à monter, de 10 % pour l’instant.

Pour ce qui est des panneaux solaires, First Solar stagne mais SunPower grimpe de 12 %. Quand aux onduleurs : Generac reprend son souffle tandis que ses concurrents sont en forte reprise comme je l’espérais : SolarEdge +15 % et Enphase +23 % en 1 mois.

Ormat : Le petit nouveau du portefeuille est stable.

Terraform Power avait amorcé un petit redressement de cours lorsque le 13 janvier, Brookfield Renewable Partners a annoncé son intention de racheter les 38 % de capital qu’il ne possède pas encore ! Le cours du premier a bien sûr bondi de la valeur du bonus (seulement 11 % malheureusement), pendant que celui du second perdait un peu (après une année à plus de 70 % de hausse).
Innergex et Transalta, les deux autres énergeticiens alternatifs canadiens, se portent bien et profitent de la dynamique impulsée par Brookfield (+6%).

Ballard Power systems est reparti dans une hausse exponentielle (+67 % ce mois-ci…).

POCHE TRAITEMENT DE L’EAU ET RECYCLAGE :

Plus value : +36,66 %
Benchmark ((DH2O+EVX)/2) : +10,31 %

Mouvements du mois : néant

Analyse des performances :

Les CleanTech françaises se portent très bien :

Le champion du mois est Fermentalg : la protéine Kalvea sans OGM issue des micro-algues qu’il a développé, a en effet obtenu le statut Self GRAS (Generally Recognized As Safe) délivré par un panel d’experts américains. Ce statut permet la commercialisation de cette nouvelle génération de protéines alternatives aux Etats-Unis. Il vise une commercialisation début 2021 et espère obtenir l’autorisation de commercialisation en Europe d’ici-là. Le cours à gagné + 40 % en un mois.
Bio-UV group et Envea gagnent +10 %, Ecoslops +8 %, et le cours des gagnants du mois dernier, Carbios et Metabolic Explorer, ne baisse pas après leur forte hausse du mois dernier, ce qui est déjà formidable pour des biotechs !

Pour la gestion des déchets : Match nul

Equipe de France : Les capitaines Veolia et Suez sont en hausse de 8 %, Derichebourg et Pizzorno en légère baisse, et Séché s’offre 6 %. Est-ce un effet de bons résultats et d’une bonne communication sur la feuille de route pour les 3 ans à venir ?

Equipe des USA : Le capitaine Waste Management est en hausse de 6 %, Stericycle, Clean harbors et American States Water sont en petite baisse, et Tetra Tech en petite hausse. Perma-fix Environmental Services a décroché un gros contrat auprès du Lawrence Berkeley National Laboratory pour des travaux et gestion de déchets en environnement radioactif le 23/12 et son cours en a profité pour bondir de 20 %, corrigé à 10 % depuis.

Les champions se relèvent après AK :

Xebec, après un mois de décembre à 2,10CAD pour cause d’augmentation de capital, voit la hausse de son cours redémarrer (+15 % en ce début d’année). Comme je m’y attendait Scidev, lui aussi, n’a pas tardé à repartir à la hausse de belle façon (+50 % en un mois). C’est un peu plus laborieux pour Envirosuite, qui n’en est pas moins mon cinquième bagger avec Ballard, Perma-fix, Scidev et Xebec…

Déontologie

Je me dois de préciser qu’au vu des performances contrastées des valeurs du portefeuille, j’ai décidé en fin d’année d’en renforcer certaines. Cette décision purement financière n’est pas répercutée dans le portefeuille tel qu’il est rapporté ici. Je trouve en effet plus intéressant intellectuellement de continuer à suivre son évolution tel qu’il était à l‘origine : équipondéré. Je considère donc ces renforcements comme de nouvelles lignes dans mes autres poches de portefeuille.
Ces valeurs que j’ai sur-pondérées en décembre sont : Voltalia, Varta et Envea en PEA, et Enphase, Solaredge, Ballard, Perma-Fix, Scidev, Envirosuite et Xebec en CTO. J’ai été bien inspiré, sauf pour Varta, mais j’en ai profité hier pour renforcer encore…


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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1    #35 23/01/2020 08h20

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Consultants Verts


La « spirale verte» enclenchée qui voit les risques environnementaux se préciser, entrainant une pression populaire et une course en avant politique pour introduire l’environnement dans tous les projets, dans toutes les normes et favoriser des changements dans de multiples champs conduit inévitablement tous les responsables publics ou privés, affolés, à chercher les moyens de concevoir leurs nouveaux projets et modifier leurs structures et infra-structures existantes avec une certification verte.
C’est ainsi que les sociétés de Service et Conseil Environnementaux se développent exponentiellement, et que le chiffre d’affaire du secteur dans le monde se compte en dizaines de milliards d’euros.

J’ai représenté ce secteur dans le portefeuille Croissance Verte par l’un des géants du Conseil environnemental : Tetra Tech, et par un petit prestataire de service et contrôle qui monte : Envirosuite. A ceux là on peut ajouter ENVEA, qui leur fourni des outils. Mais le domaine est beaucoup plus riche, dans tous les sens du terme.
Au cours des 10 dernières années, on a assisté simultanément à un foisonnement de création de petites entreprises, et à d’importantes activités de fusion et d’acquisition et de consolidation. On peut estimer qu’aujourd’hui, la poignée des plus grands acteurs du secteur s’accapare la moitié du marché.

Parmi les principaux, il faut citer le leader : AECOM, qui a acquis un autre géant américain du conseil et de l’ingénierie URS pour 4 milliards de dollars en 2014. Son activité ne se limite pas aux services de conception et de consultation (SCD, 40%) et aux services de gestion (MS 20 %), mais il a aussi une activité de construction (CS 40 %), notamment de bâtiments, d’infrastructures de transport, et la construction industrielle.
En fait il y a plus gros, mais l’activité strictement environnementale est alors plus diluée encore : CH2M, qui occupait la deuxième place a été racheté en 2017 pour 3,3 milliards de dollars par Jacobs Engineering, la plus grosse entreprise d’étude et de conseil en ingénierie américain. De même MWH Global racheté par Stantec.

Parmi les challengers, outre Tetra Tech, on trouve le canadien WSP Global, le suédois Sweco AB, le hollandais Arcadis NV, l’américain ICF International.
Puis quelques groupes leader dans leurs pays mais de moindre taille comme l’anglais RPS Group, qui a fortement ralenti en 2019 suite a une exposition mal maitrisé au marché australien ; et l’australien Cardno qui cherche actuellement a sortir de ses difficultés, a rebours du reste du secteur, en scindant ses activités : «Cardno Consulting» en matière de conseil en environnement, infrastructure et développement («Consulting Business») et «Intega» qui fournit des tests de matériaux de construction (CMT), des services d’ingénierie de services souterrains (UES) et l’assurance qualité pour les sociétés d’énergie (QA) («QTM Business»). On peut voir dans ces exemples la nécessité de la croissance externe pour atteindre une taille critique, particulièrement à l’international.

Parmi les petites société en croissance, le marché qui semble le plus riche (peut être par manque de gros acteurs) est le japon : J’ai pu repérer IDEA Consultants et la société de mesure et certification environnementale Environmental Control Center.

Et la France dans tout ça ? Et bien, comme souvent, la situation est particulière : La puissance de l’état et de nos grandes sociétés de gestion environnementale généralistes (Veolia, Suez), de construction (Vinci) et de contrôle (Bureau Veritas) fait sans doute que je n’ai pas trouvé de grosse ou moyenne société de conseil en environnement mais seulement une profusion de petits cabinets non cotés. Cela n’empêche pas Tetra Tech, par exemple, d’avoir une activité non négligeable dans notre pays.

Dernière modification par CroissanceVerte (23/01/2020 11h54)


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#36 24/01/2020 13h24

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Bonjour à tou(te)s les IH

     Un article (blog) sur le sommet climatique, renvoie à plusieurs liens, dont le simulateur interactif du MIT
Greta vs Donald vs MIT - investir.ch
En-ROADS

     Peut-être ce lien pourrait être mis sur une file plus globale (généraliste) que votre portefeuille, CroissanceVerte, et les modérateurs peuvent déplacer mon message si besoin, car il n’apporte pas d’ informations sur  "l’investissement" pratique, concret. (Sociétés)

Bonne lecture..

Mimizoé1


Parrainages BoursoBanK(HECL5456), BourseDirect(2019579574),WeSave(HC9B32), Fortuneo(13344104), Bullionvault (CCHARLOTTE1), MeilleurTaux(HELENE330473), Linxéa, Véracash (MP)

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2    #37 27/01/2020 12h53

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Vert de gris.


Le verdissement accéléré de l’économie peut évidemment conduire à des dérapages. Prenons le cas des crédits d’impôts et subventions environnementales : mal calibrés et contrôlés, ils peuvent conduire à un mauvais investissement, voire à un effet pervers contre-productif et même, au pire, à faciliter des escroqueries, comme relevé dans des articles récents :

1) Un mauvais inVertissement

Une récente étude du crédit d’impôt à la rénovation énergétique mentionne en effet que « pour 1000 euros investis la diminution de facture énergétique serait en moyenne de seulement 8,29 €/an ». Calculé sans taux d’actualisation, le retour sur investissement serait alors de … 120 ans. Tout cela parce que ces subventions auraient du être dirigées vers les habitats réellement énergivores et pas pour faire gagner 1°C de confort (immédiatement consommé) à des habitations correctes.

2) Un effet perVert

Une étude récente sur le bonus-malus automobile montre que sa mise en place a fait augmenter les émissions de carbone des véhicules particuliers de 1,2 % en quelques mois par rapport au scénario de référence sans bonus-malus. Elles auraient même augmenté de plus de 9 % à long terme si le système n’avait pas été réformé. Tout cela car l’effet vertueux sur la composition de la flotte automobile a été plus que compensé par l’augmentation des ventes et, donc, par la croissance du parc automobile, sur un marché dopé par l’injection d’argent public. Une option restait en effet non subventionnée : les alternatives à la voiture.

3) Une combine Vertigineuse.

Un couple de californiens vient il y a 2 jours de plaider coupable. Leur entreprise californienne DC Solar a construit, de 2011 à 2018, des générateurs solaires mobiles destinés à fournir de l’énergie de secours aux tours de téléphonie cellulaire et à l’éclairage lors d’événements sportifs, attirant les investisseurs avec des crédits d’impôt fédéraux associés (tax-equity funds), parmi lesquels : Progressive Corp., East West Bancorp, Valley National Bancorp, Sherwin-Williams et, last but not least, Berkshire Hathaway (pour 337 M$).
Cependant, DC Solar n’a construit et loué qu’une fraction des quelque 17 000 unités mobiles qui, selon lui, étaient utilisés. Au lieu de cela, il a utilisé l’argent de nouveaux investisseurs pour rembourser les anciens ; un schéma de Ponzi, qui leur a rapporté 912 M$, dépensés en maisons de vacances somptueuses, voitures anciennes, équipe de baseball professionnelle et, pour couronner le tout, un concert privé de Pitbull, un rappeur / chanteur de renommée internationale qui ouvre son plus grand succès, «Timber» (avec Kesha), avec les paroles «Plus ils sont gros, plus ils tombent fort… »


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2    #38 03/02/2020 13h37

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PORTEFEUILLE GENERALISTE HORS FRANCE :


Après moult atermoiements et revirements, j’ai fini par stabiliser (j’espère) mon portefeuille principal en CTO (hors valeurs françaises et vertes). Il est finalement thématique orienté Croissance : 10 poches dans différents secteurs que je pense d’avenir, avec 4 à 7 lignes par thème, d’où une cinquantaine de valeurs. Les achats se sont échelonnés de juillet à janvier.(La numérotation des thèmes est arbitraire).

Dans chaque poche, un peu à l’image de ce que j’avais fait dès le départ avec mon portefeuille Croissance Verte, il y a un effort de diversification sur la taille de capitalisation, la géographie (50% USA) et un mélange de valeurs de croissance et de spéculations sur des situations spéciales.

Thème n°1 : Holdings / Capital risque (FINANCE)


Deux valeurs très solides et trois paris sur l’avenir, pondérés en conséquence.

Brookfield Asset Management (BAM)
PRU = 68,79 CAD, PV = +17%, CAP = 62 482 M$, PER = 28x, EV/EBITDA = 15x, ROE = 11%
J’aime beaucoup la galaxie Brookfield et son histoire ; si je devais ne garder qu’une ligne à l’occasion d’une crise, ce serait celle-ci.

The Blackstone Group (BX)
PRU = 54,58 $, PV = +12%, CAP = 41 583 M$, PER = 20x, EV/EBITDA = 12x, ROE = 23%
Un des 2 grands du private equity US, je l’ai choisi plutôt qu’Apollo car plus diversifié, international et immobilier.

Prosus (PRX)
PRU = 62,34 €, PV = +5%, CAP = 119 690 M$, PER = 33x, EV/EBITDA = -286x, ROE = 12%
La spin off de Naspers, en espérant profiter des nombreuses participations de la holding, dont Tencent. Je ne sais pas trop si son échec récent dans l’acquisition de Just Eat est une bonne ou une mauvaise chose, l’activité de ce dernier n’étant pas encore rentable (jamais ?).

Rocket Internet SE (RKET)
PRU = 23,70 €, PV = -11%, CAP = 3155 M$, PER = 6x, EV/EBITDA = -80x, ROE = 3%   
Avec cette société holding allemande qui crée ou investit dans des startups de commerce internet outre-rhin (à l’origine de Zalando et Delivery Hero) et maintenant ailleurs, j’espérais m’exposer à ces sociétés à potentiel que sont HelloFresh, Jumia, Global Fashion Group, etc… et bien d’autres qui ne sont pas côtées. Pour l’instant, pas très probant…

German Startups Group (GSJ)
PRU = 1,43 €, PV = 20,28 %, CAP = 21 M$, PER = 32x, EV/EBITDA = 23x, ROE = 37 %
Société de capital risque purement allemande et startups, bien plus petite que la précédente et plus risquée a priori, mais elle annonçait qu’elle voulait vendre sa participation majoritaire dans Exozet … ce qu’elle a fait en décembre a Endava , d’où la plus value. Elle a décidé depuis qu’avec le produit  elle allait se désendetter et racheter  massivement ses actions car elle estime (probablement vrai vu son portefeuille) coter bien en dessous de sa NAV…

Thème n°2 : Solutions de paiement  (FINANCE)


L’explosion des innovations et nouveaux acteurs dans le domaine des solutions de paiement ces dernières années en a fait un secteur de grande croissance, dans lequel les grands anciens essaient de surfer sur les petits nouveaux.

Visa (V)
PRU = 179,80 $, PV = +11,10%, CAP = 448 G$, PER = 32x, EV/EBITDA = 23x, ROE = 37 %

Mastercard (MA)
PRU = 277,10 $, PV = +14,08%, CAP = 326 G$, PER = 35x, EV/EBITDA = 27x, ROE = 141 %

Trop difficile (pour moi) de choisir entre les deux : Mastercard a eu une meilleure croissance ces derniers mois et a un coup d’avance sur l’intelligence artificielle et la diffusion mondiale, mais en contrepartie, Visa garde plus de potentiel de rattrapage et pratique une croissance externe plus ambitieuse : Conductor au Brésil, Plaid pour les connections inter-établissements.

J’ai complété ce non-choix par un autre : Deux sociétés de cyber-payement australiennes qui ont eu une croissance explosive ces derniers mois et qui semblent bien parti pour continuer en s’étendant aux USA et en Europe :

EML Payements (ASX:EML)
PRU = 4,28 AUD, PV = +22,9%, CAP = 1123 M$, PER = 71x, EV/EBITDA = 37 x, ROE = 8 %
Acquisition de Prepaid Financial Services en Irlande en novembre, puis partenariat avec CleverCards et Mastercard en janvier sur l’Europe.

Afterpay Limited (ASX: APT)
PRU = 29,30 AUD, PV = +31%, CAP = 6713 M$, PER = 1237x, EV/EBITDA = 175 x, ROE = 3%
Forte pénétration US en partenariat avec Visa.

Thème n°3 : SAAS et PUB (TECHNOLOGIE DE L’INFORMATION)


Alphabet (GOOGL)
PRU =1153,46$, PV = +24,2%, CAP = 1294 G$, PER = 30x, EV/EBITDA = 19 x, ROE = 40%
Sans commentaire si ce n’est qu’il sera de plus en plus difficile à classer…

Microsoft (MSFT)
PRU = 137,10$, PV = +24,1%, CAP = 1003 G$, PER = 31x, EV/EBITDA = 15 x, ROE = 18 %
Le redémarrage du géant par le Saas a largement été discuté ailleurs.

Xero Limited (ASX :XRO)
PRU = 75,52 AUD, PV = +13,3%, CAP = 8080 M$, PER = 1000x, EV/EBITDA = 84x, ROE = 5%
Cloud-comptabilité Néo-zélandaise qui conquiert le monde.

Ainsi que 2 sociétés pour les campagnes publicitaires numériques, plus spéculatives :

The Trade Desk (TTD)
PRU = 240,40 $, PV = +12%, CAP = 12531 M$, PER = -136x, EV/EBITDA = 56x, ROE = 24%
Plate-forme logicielle utilisée par les acheteurs de publicités numériques.

Cardlytics (CDLX)
PRU = 37,57 $, PV = +127%, CAP = 2177 M$, PER = 71x, EV/EBITDA = 37 x, ROE = 8 %
Ciblage marketing basé sur des données bancaires. A titre personnel je n’aime guère le principe, mais la cible est parfaite, le marché immense et la croissance aussi…

Thème n°4 : Spatial (INDUSTRIE)


C’est peut-être un rêve d’enfant, mais j’ai la conviction que la conquête spatiale 3.0 relancée par l’industrie privée et la Chine a un grand potentiel de croissance. Son articulation avec la CroissanceVerte n’est certes pas tout à fait évidente (pas obligatoire non plus), mais il y en a une, à commencer par la surveillance satellitaire.

AVIO S.P.A. (AVIO)
PRU = 13,96 €, PV = +7%, CAP = 434 M$, PER = 15x, EV/EBITDA = 8x, ROE = 9 %
Société italienne partenaire d’Ariane Espace (3,38 % du capital) qui fournit la propulsion de plusieurs lanceurs.

Raytheon (RTN)
PRU = 187,08 $, PV = +18%, CAP = 62964 M$, PER = 17x, EV/EBITDA = 10x, ROE = 27 %
Après  l’annonce de la fusion avec United Technologies, j’ai décidé d’investir dans celui des deux qui avait le plus a profiter du mouvement d’après les analystes. L’activité spatial est certes un peu diluée dans l’aéronautique et la défense, mais cela a toujours été le cas et cela le sera moins après la fusion.

Maxar Tech (MAXR)
PRU = 11,77 $, PV = +35%, CAP = 1023 M$, PER = 29x, EV/EBITDA = 9x, ROE = -9 %, dette/EBITDA = 6,5x
Société canadienne dont la principale activité est la construction de satellites de télécommunications et d’observation de la Terre. Son inquiétant problème d’endettement est en cours de règlement par la cession de certaines activités (activité robotique spatiale en décembre).

Electro Optic Systems Holdings (EOS)
PRU = 6,65 AUD, PV = +58%, CAP = 780 M$, PER = 17x, EV/EBITDA = 16x, ROE = 16%
A l’origine (années 80) conglomérat de petites entreprises australiennes spécialisées en optronique et lasers, EOS Group est restée dans l’ombre de Nothrop Grumman pendant 10 dans le domaine de la défense avant de prendre son élan en développant sa branche espace depuis quelques années, puis tout récemment une branche communication par laser potentiellement très lucrative en développant des systèmes d’optique active et en achetant Audacy corp. aux USA.

Hexcel Corp (HXL)
PRU = 83,02 $, PV = -11%, CAP = 6184 M$, PER = 21x, EV/EBITDA = 12x, ROE = 22%
Entreprise spécialisée dans les composites avancés pour la construction aérospatiale et l’espace. J’ai sous-estimé l’impact des ennuis de Boeing sur leur activité, mais comme elle fourni tout le monde, et qu’on a toujours besoin d’alléger les avions pour les rendre moins polluants, j’y crois toujours.

Thème n°5 : Semi conducteurs (INDUSTRIE)


La demande éternelle d’augmentation de puissance de calcul motive la croissance des fabricants de CPU (Intel, AMD), GPU (Nvidia, AMD), etc.. Et cela va continuer. La question est de deviner lesquels vont faire la course en tête.

Advanced Micro Devices (AMD)
PRU = 36,31 $, PV = +30%, CAP = 54323 M$, PER = 52x, EV/EBITDA = 31x, ROE = 37 %
Sa génération de processeurs 2019 lui a permis de confirmer son rebond entamé en 2018 face à ses concurrents. Pour 2020, les analystes pensent qu’elle est devenue très chère (vrai mais est-ce un argument pour la technologie en croissance?) et que la nouvelle génération verra une alternance de performance et donc de vente avec Intel. J’attends de voir.

Nvidia Corp. (NVDA)
PRU = 208,18 $, PV = +13%, CAP = 150436 M$, PER = 55x, EV/EBITDA = 44x, ROE = 29%
L’autre fabricant de GPU qui ne démérite pas (technologiquement en tout cas).

Lam Research Corp. (LRCX)
PRU = 264,82 $, PV = +13%, CAP = 44299 M$, PER = 19x, EV/EBITDA = 14x, ROE = 56%
Fournisseur d’équipements de fabrication pour circuits intégrés.

Skyworks Solutions (SWKS)
PRU = 111,30 $, PV = +2%, CAP = 19777 M$, PER = 21x, EV/EBITDA = 12x, ROE = 22%
Fabricant de composants semi conducteurs analogiques orienté communication, qui avait visiblement souffert da la guerre commercial et acheté à la veille de la signature du premier accord. Son cours avaient gagné 15 % en un mois avant le coronavirus… (J’avais pris également Micron Technology, même gain et même punition… mais revendu avant !). Il repartira évidemment à la hausse avec la demande pour la 5G et l’IOT (Internet des objets).

Thème n°6 : Cleantech  (INDUSTRIE)


C’est une sélection des meilleurs croissances du portefeuille Croissance Verte que j’ai renforcé. Les PRU sont ceux des renforcements et ne tiennent pas compte des investissement originaux.
Enphase Energy (ENPH)
PRU = 23,15 $, PV = +36%
SolarEdge Technologies (SEDG)
PRU = 82,70 $, PV = +18%
Ballard Power Systems (BLDP)
PRU = 8,48 CAD, PV = +53%
Perma-Fix Environmental Services (PESI)
PRU = 7,20 $, PV = +3%
Scidev Limited (SDV)
PRU = 0,50 AUD, PV = +60%
Envirosuite Limited (EVS)
PRU = 0,24 AUD, PV = 0%
Xebec Adsorption (XBC)
PRU = 2,35 CAD, PV = +23%

Thème n°7 : Instrumentation biologique et médicale (SANTE)


Amplifon S.P.A. (AMP)
PRU = 22,10 €, PV = +16%, CAP = 6374 M$, PER = 50x, EV/EBITDA = 21 x, ROE = 19%
Leader mondial (Italien) de la prothèse auditive. Action idéale pour la Croissance Grise.

William Demant Holding (DEMANT)
PRU = 176 DKK, PV = +24%, CAP = 8052 M$, PER = 36x, EV/EBITDA = 21x, ROE = 20%
Challenger des prothèses auditives, acheté dans un creux en septembre suite à une cyber attaque. Il avait déjà un bon potentiel de croissance avant cette mésaventure (et une bonne recherche clinique).

Inmode (INMD)
PRU = 14$, PV = +207 %, CAP = 1512 M$, PER = 28x, EV/EBITDA = 21 x, ROE = 64 %
Ma première IPO : Une société israélienne fondée en 2008 qui développe des plateformes de chirurgies microinvasives basées sur les radiofréquences. Une forte implantation aux USA dans le domaine de la chirurgie esthétique, mais aussi gynécologique, dermatologique, ophtalmologique et ORL les a conduit à réaliser une introduction en bourse sur le NASDAQ en aout dernier. Au vu de leur croissance (doublement chaque année), de la qualité technique, et de ma conviction sur l’avenir de la Croissance Grise j’ai passé outre ma méfiance à l’égard des IPO et j’ai souscrit. Très bonne pioche pour l’instant.

Nanosonics Limited (NAN)
PRU = 6,54 AUD, PV = +8 %, CAP = 1379 M$, PER = 171x, EV/EBITDA = 114x, ROE = 11%
Société australienne sur un marché de niche : elle fabrique et commercialise un appareil, le Trophon, qui est utilisé dans les hôpitaux pour stériliser les sondes d’échographie de façon rapide, automatisée et sans produits chimiques. Croissance rapide aux USA, implantée en Europe et des demandes règlementaires en cours au Japon (où une étude préliminaire a révèlé récemment que plus de 90 % des sondes étaient contaminées, dont la moitié avec des bactéries potentiellement dangereuses !). D’autres équipements sont en développement.

Fulgent Genetics (FLGT)
PRU = 10,60 $, PV = +26%, CAP = 284 M$, PER = 1338x, EV/EBITDA = 53x, ROE = 6%
Société qui élabore et commercialise des tests génétiques (gamme très large, coûts réduits).

Bioanalytical Systems (BASI)
PRU = 4,11 $, PV = +20%, CAP = 56 M$, EV/EBITDA = 27x, ROE = 11%
Fournit des outils de développement de nouvelles molécules et des services de Recherche Contractuelle (CRO) pour la réalisation d’essais clinique.

Thème n°8 : Commerce en ligne (CONSOMMATION):


Comment  passer à côté des entreprises de commerce en ligne si l’on parle de croissance passée et future, malgré les aléas récurrents des relations commerciales et sanitaires dans le monde ? En commençant par les leaders mondiaux américain et asiatiques, puis leurs outsider, et le leader dans le monde hispanique…

Amazon (AMZN)
PRU = 1761,10 $, PV = +14%, CAP = 1000 G$, PER = 71x, EV/EBITDA = 19x, ROE = 22%
Alibaba (BABA)
PRU = 173,9 $, PV = +19%, CAP = 559 G$, PER = 27x, EV/EBITDA = 22x, ROE = 22%
Shopify (SHOP)
PRU = 317,95 $, PV = +47%, CAP = 55 676 M$, PER = -324x, EV/EBITDA = 773x, ROE = 1,4%
JD.com (JD)
PRU = 31,22 $, PV = +21%, CAP = 56 202 M$, PER = 54x, EV/EBITDA = 25x, ROE = 14%
MercadoLibre (MELI)
PRU = 550,10 $, PV = +21%, CAP = 33 359 M$, PER = -210x, EV/EBITDA = -421x, ROE = -12%

Thème n°9 : Luxe : cosmétiques et automobiles (CONSOMMATION)


L’élan des valeurs du luxe de ces dernières années, suivant la croissance de la classe aisée mondiale me semble devoir se poursuivre (une fois l’épisode coronavirus passé), mais il pourrait y avoir de la place à coté du monopole français, à commencer par les cosmétiques, et particulièrement chez les émergents qui ont un marché croissant et les fonds pour faire la croissance externe indispensable à une visibilité internationale par les marques (Je surveille évidemment Proya en espérant une cotation à HongKong bientôt).

Avon Products (AVP)
PRU =4,19$, PV = 63% devenu Natura & co (NTCO) PRU eq =13,97$
J’ai donc investi sur Avon, dont le brésilien Natura & Co Holding a annoncé l’acquisition en mai (après les rachats de The body shop à L’oréal et de l’australien Aesop). La fusion s’est achevée en ce début 2020. Le fort engagement ESG de Natura Cosmeticos devrait aider a conforter sa croissance en plus de la marque séculaire d’Avon et de ses représentants en vente directe dans le monde entier.

Estée Lauder (EL)
PRU = 194,82$, PV = 2%, CAP = 71 484M$, PER = 34x, EV/EBITDA = 20x, ROE = 47%
Et également dans une autre société cosmétique de croissance, solidement tenue par la famille mais avec une tradition de croissance externe et qui s’est récemment tourné vers l’Asie par l’acquisition du coréen Have & Be.

Je complète ce duo avec un fournisseur de produits de bases spécifiques (et bientôt de produits presque finis) :
Advance NanoTek Limited (ANO)
PRU = 5,29 AUD, PV = 12%, CAP = 233 M$, PER = 36x, EV/EBITDA = 117x, ROE = 52%
Cet australien fabrique des poudres d’oxyde métalliques pour la cosmétique et la protection solaire. C’est un marché porteur a plus d’un titre de part les triples préoccupations de santé publique, d’augmentation des canicules et d’esthétique. Après un premier semestre en mode fusée, ils ont consolidé sur le second et j’ai bon espoir de voir reprendre leur croissance en 2020 avec leur matière première bon marché, gros portefeuille de brevets en nanotechnologie (ils ont également un projet de batterie au graphite actuellement testé en Allemagne), réseau de sous-traitants et de clients solide dans le monde entier, patiemment mis en place depuis 20 ans.

Un autre aspect du luxe est l’automobile, j’ai pris Ferrari et Tesla  (pour l’instant un produit de luxe à mes yeux, mais j’aurais trouvé une raison verte pour le sélectionner de toutes façons !).
Ferrari (RACE)
PRU = 165,40 $, PV = 2%, CAP = 31 940 M$, PER = 40x, EV/EBITDA = 23x, ROE = 49%
Tesla (TSLA)
PRU = 317,45 $, PV = 105%, CAP = 115 503 M$, PER = 178x, EV/EBITDA = 24x, ROE = 13%

Thème n°10 : Télécoms, Diffusion et Media (TELECOMMUNICATIONS)


Un thème un peu disparate mais cohérent à mes yeux, particulièrement au vu de la diversification grandissante des trois grands Apple, Disney et Sony (et je crois à l’effacement progressif de Netflix après la disparition de son presque monopole):
Apple (AAPL)
PRU = 267,10 $, PV = 16%, CAP = 1 417 G$, PER = 22x, EV/EBITDA = 15x, ROE = 80%
Walt Disney Company (DIS)
PRU =  146,95 $, PV = -6%, CAP = 248 783 M$, PER = 28x, EV/EBITDA = 16x, ROE = 11%
Sony Corp. (6758)
PRU = 6838 JPY, PV = 13%, CAP = 86 463 M$, PER = 17x, EV/EBITDA = 6x, ROE = 15%

J’ai complété par de la diffusion de video et de musique en ligne par des opérateurs chinois :
IQIYI (IQ)
PRU =  18,00 $, PV = 24%, CAP = 16 264 M$, PER = -10x, EV/EBITDA = 22x, ROE = -76%
Tencent (TME)
PRU =  12,20 $, PV = 4%, CAP = 20 995 M$, PER = 37x, EV/EBITDA = 26x, ROE = 11%

Et enfin un fournisseur d’accès et de video cablé américain.
Charter communication (CHTR)
PRU = 474,07 $, PV = 9%, CAP = 105 882 M$, PER = 36x, EV/EBITDA = 11x, ROE = 9%

Les Secteurs ENERGIE et SERVICES AUX COLLECTIVITÉS sont bien sur représentés dans le portefeuille Croissance Verte.

Dernière modification par CroissanceVerte (04/02/2020 07h48)


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#39 04/02/2020 22h53

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Bonsoir à vous,
Toujours à la recherche de valeurs à faire entrer dans mon équipe j’ai regardé Hexcel. Avez-vous vu qu’elle a le projet de fusionner avec Woodward un autre équipementier ?

https://woodwardhexcelmerger.com/wp-con … raphic.pdf


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1    #40 05/02/2020 07h03

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Bonjour bajb
En effet j’ai reçu l’alerte de cette annonce surprise le 12 janvier… Bonne surprise a plus d’un titre :

Pour la Croissance, ces deux entreprises complémentaires (matériaux composites pour Hexcel et systèmes de contrôle et de pilotage pour Woodward) et de taille comparable viennent d’annoncer de bons résultats,  malgré une baisse dans les livraisons à Boeing pour les raisons que l’on sait (mais elles fournissent tous les constructeurs, à commencer par Airbus) et prévoient une forte création de valeur par la fusion.

Pour la Croissance Verte, car les 2 CIO ont déclarés qu’une des premières motivations de la fusion qu’ils ont initiée était d’améliorer l’efficacité énergétique des avions et diminuer leur influence sur la couche d’ozone ! L’annonce peut paraitre un peu opportuniste, mais correspond assez bien aux préoccupations d’Hexcel et Woodward qui fournissent depuis longtemps aux fabricants d’éoliennes des matériaux pour l’un et des convertisseurs énergétiques pour l’autre.

Cerise sur le gâteau, Hexcel investit en France, avec une usine aux Avenières (après avoir racheté
au début des années 80 plusieurs entreprises de tissage de fibre de verre issues des soyeux lyonnais) agrandie en 2003 et dotée l’an dernier d’un laboratoire commun avec Arkema, et également une usine de fibre de carbone construite à Roussillion en 2015.


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#41 11/02/2020 08h54

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Batteries Li-ion : des co-entreprises à tour de bras

Futura-Science a écrit :

Les deux géant nippons Toyota et Panasonic viennent d’officialiser la création d’une coentreprise baptisée Prime Planet Energy & Solutions qui sera chargée de produire des batteries lithium-ion à cellules prismatiques. Ces dernières adoptent un format à plat et peuvent être empilées. Elles diffèrent des batteries de type cylindrique, comme celles qu’utilise Tesla dans ses voitures électriques et qui lui sont d’ailleurs fournies majoritairement par Panasonic à l’heure actuelle.

Dans le cadre de l’"Airbus Européen de la batterie" :
La Commission européenne a approuvé lundi la création de la co-entreprise Automotive Cells Company (ACC) constituée par PSA et Total, à travers sa filiale Saft, pour la fabrication et la fourniture de cellules et modules pour batteries électriques, principalement pour automobiles (rappelons que pour l’instant, Saft fournit surtout des batteries pour aeronefs et pas pour automobiles…). La première pierre de leur première usine a été posée en janvier.

On attend des annonce de l’alliance BMW BASF Varta.

Mais les constructeurs ne mettent pas tous leurs œufs dans le panier européen : Mercedes Benz s’est associé au fournisseur d’électricité Hydro-Québec (via son institut de recherche) pour développer leurs futures batteries.


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2    #42 14/02/2020 05h30

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Reporting février du portefeuille Croissance Verte, sixième mois.


POCHE ENERGIE RENOUVELABLE :

Plus value : +42,87 %
Benchmark (ICLN) : +25,33 %
Mouvements du mois : néant

Analyse des performances :
Les petits français vont bien, emmenés par Voltalia à +18% sur un mois : revenus record au T4, 5 milliards d’euros de revenus futurs sous contrat et sélectionné pour construire et maintenir 3 centrales solaires au Portugal. Albioma (+10%) et Neoen (+8%) suivent et Global Ecopower est stable ; seul Enertime est en baisse (-5%).

Les cours des Eoliens progressent : Vestas Wind  gagne12% et PNE AG 13% alors que l’on vient d’apprendre qu’après l’américain Morgan Stanley Infrastructure Partners c’est l’anglais Petrus Advisers qui vient d’investir dans le développeur de projets éoliens allemand.
Mais c’est Eolus Vind qui prend le mieux le vent à +69% pour ce mois ci ! Je n’ai pas trouvé de nouvelle pour l’expliquer … si ce n’est que leurs résultats sur leur premier trimestre fiscal a vu leurs ventes tripler, et l’EBIT quintupler par rapport à 2018 !

Ormat progresse de 13%.
Varta a encore baissé de 4%. Il faudra de fortes annonces pour ramener la confiance du marché. Je ferai un point bientôt.

Equipementiers solaire U.S. : First Solar a encore perdu 5% alors que SunPower les gagne, mais le cours de SunPower avait gagné 30 %… jusqu’à la publication des mauvais résultats hier ! Vivement le split !
Generac continue de souffler, rejoint par Solaredge sur le banc de touche (+11% et +8%). Je sais, je suis bien exigeant… Mais quand je vois que le cours d’Enphase prend encore +35% en 1 mois ! Il faut dire que ce dernier enchaine les contrats d’équipement avec des leaders de l’installation de panneaux photovoltaïques dans leurs pays respectifs : OpenSolar, Petersen-Dean et Sunergy Solar aux USA, Teslandi.pro aux Pays Bas, Solaray et AC Solar Warehouse en Australie, Creaton en Allemagne rien que pour ce mois-ci…

Energéticiens verts canadiens : Terraform Power et Brookfield Renewable Partners (qui vient de présenter de beaux résultats annuels) ont gagné respectivement 20 % et 17% en attendant la fusion, Transalta a pris 12% et Innergex a annoncé il y a 8 jours une alliance stratégique avec Hydro-Québec (non côté), qui va prendre une participation de 20 % dans Innergex, qui gagne +25%…

Le cours de Ballard Power Systems a progressé ce mois-ci de 19 %, mais avec une grande volatilité : +30 % en une semaine, reperdu en 3 jours et presque regagnés depuis … sans que je trouve d’autre annonce que la célébration du fait que les véhicules routiers (2000 camions et 600 bus) propulsés par ses moteurs à hydrogène ont dépassés les 30 millions de km dans le monde depuis 8 ans ! Quelque chose a du m’échapper…

POCHE TRAITEMENT DE L’EAU ET RECYCLAGE :

Plus value : +49,83 %
Benchmark ((DH2O+EVX)/2) : +14,87 %
Mouvements du mois : néant

Analyse des performances :
Les CleanTech françaises s’éparpillent: Envea (+10% en 1 mois), Metabolic Explorer (+6%) Bio-UV group (+6% mais +17 % la semaine dernière après publication d’un CA en hausse de 63 %…), Ecoslpos (-2%), Carbios (-4%), et Fermentalg  corrige de -7% après sa forte hausse.

Pour la gestion des déchets la France prend la tête : Séché Environnement marque un +19 % (toujours ses bons chiffres, un nouveau contrat à Cholet, une recommandation de Portzamparc) devant Veolia +15% et Suez +8%, Pizzorno est stable et Derichebourg en baisse de 7%.

Les USA font une petite moyenne : La société de conseil en environnement Tetra Tech pointe à +11 %, American States Water à +9%, Waste Management gagne ses 6 % réglementaires, par contre Stericycle et Clean harbors sont stables et Perma-fix Environmental Services a perdu 5% et presque effacé sa hausse du mois précédent.

Pour ce qui est des champions, honneur au Canada : Xebec est reparti en mode fusée (+57 % en un mois), sans nouvelles apparentes, si ce n’est un contrat il y a 2 jours de 27 M$ de commandes avec des producteurs laitiers américains pour six usines de valorisation de biogaz. En Australie, Scidev digère l’aquisition de l’Australien Prosol en novembre et de l’américain Highland Fluid Technology en janvier et vient d’annoncer un contrat de fournitures à une société américaine de traitement des eaux : +15%. Malheureusement rien de tel pour Envirosuite qui perd 16% ; les contrats de surveillance de l’environnement en Chine tardent à se concrétiser, on se demande pourquoi ?

Relativement aux PRU : Perma-fix (+97%) et Envirosuite (+64%) perdent donc leur statut de bagger, remplacés par Eolus Vind (+180%) dans le groupe de tête, qui abrite Ballard (+173%) et les deux premiers 2-bagger : Xebec adsorption (+244%) et Scidev (+234%) ! Les autres lignes dont la plus value est supèrieure à la moyenne sont : Voltalia, PNE AG, Generac, Innergex, Brookfield Renewable, Carbios, Envea, Stericycle. Les seules moins values sont le fait d’Enertime, Sunpower, FirstSolar et Pizzorno.

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#43 14/02/2020 08h31

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Envea ne fait ni de recyclage ni de traitement d’eau. Mais fabrique des outils d’analyse de la polution.

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1    #44 14/02/2020 21h15

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CroissanceVerte a écrit :

J’ai également voulu parier sur une alternative aux batteries fermées : le canadien Ballard Power Systems est le plus gros et ancien producteur de piles à combustibles. L’hydrogène, malgré diverses critiques, progresse dans le paysage des carburants, en particulier pour les transports publics, ferroviaires et maritimes. La société a de nombreuses usines et filiales à travers le monde dont une joint-venture en Chine. Par contre, si le chiffre d’affaire est plus ou moins stable à 100M$, le revenu net est négatif depuis des années, EBITDA -20 MCAD… mais cela ne l’empêche pas de faire partie des 30 entreprises ayant le meilleur parcours boursier du canada sur 3 ans. Je l’ai acheté sans comprendre les chiffres, mais c’est typiquement le genre de société qui me motive pour essayer d’apprendre à lire un bilan !
Il aurait fallu compléter les piles à combustible avec… leur combustible : les producteurs alternatifs d’hydrogène ! Elles n’ont en effet d’intérêt pour moi que si cette production est non polluante (et donc pas à partir du gaz naturel). J’aurait bien sélectionné McPhy mais il n’est pas en forme… Et puis, il faut bien s’arrêter quelque part !

Bonsoir
Je suis entré dans ce secteur cet après-midi par le biais de la norvégienne NEL ASA.
Dénichée tout d’abord grâce à Montpensier Finances et son fond Climate Solutions.

Factsheet Montpensier a écrit :

NEL  est  un  groupe  norvégien  spécialisé  dans  les  solutions  de  production,  de stockage et de distribution d’hydrogène à base d’énergie 100% renouvelable. Le  groupe  est  leader  dans  le  marché  des  électrolyseurs  à  usage  industriel  et celui des stations de recharge à hydrogène. NEL propose les seules solutions de production d’hydrogène totalement propres, dont le coût de production est corrélé aux coûts  de  production  des  énergies  renouvelables  (85%  du  coût  de production). Avec son statut de leader, le groupejoue le rôle de consolidateur de marché avec 6 acquisitions depuis 2015.Enfin,  NEL  évolue  sur  des  marchés  à  très  fort  potentiel  comme  le  transport maritime,  les  camions,  les  bus,  les  taxis,  les  trains  ou  encore  les  chariots élévateurs. Une dynamique qui devrait voir le nombre de stations de recharge à hydrogène se multiplier par 8 entre 2019 et 2030.

En allant fouiller plus avant, ce qui m’a convaincu c’est qu’elle figure en première place d’un fond "opportunités" du gestionnaire nordique Alfred Berg (groupe BNP Paribas). 

Je n’ai plus qu’à espérer que ma partie hydrogène ne suive pas celle des batteries Varta smile !


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1    #45 20/02/2020 15h15

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Bonjour CroissanceVerte,

Connaissez vous par hasard la société finlandaise Vaisala ? Elle fournit des produits et services pour la surveillance météo (et serait leader sur son marché). N’aurait - elle pas sa place dans un portefeuille "développement durable" tel que le vôtre ? Comme Envea elle a explosé en 2019 et semble chèrement valorisée ces jours - ci… Mais c’est peut être un dossier à creuser et surveiller en attente d’un point d’entrée ?

Bonne journée

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1    #46 25/02/2020 11h44

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L’ »AFFAIRE VARTA » ou : Il y a quelque chose de pourri au paradis des batteries !


Verset 1 : Le temps de l’éden …

Il était une fois, un fabricant allemand de batteries, en particulier des micro-piles en forme de pièce de monnaie pour appareils auditifs.
A l’arrivée des écouteurs stéréo sans fil ("TWS") à partir des AirPod d’Apple en 2017 suivi par Bose, Sony, Samsung et Jabra, l’utilisation de microbatteries rechargeables au lithium-ion ("li-ion") en forme de pièce a explosé, particulièrement au cours de l’année 2019, et le cours de Varta aussi (+400 % en un an). La société avait un presque monopole sur ce marché grâce à son antériorité, ses capacités de production et la densité d’énergie de ses batteries « supérieure de 30 % à celle des ses concurrents » plus tardivement arrivés, particulièrement chinois.
Les anges (les analystes de Commerzbank et ceux de Berenberg) accordaient ainsi en décembre, dans leur grande bienveillance, une avance de 2 à 3 ans à l’entreprise et une recommandation claire à l’achat malgré la hausse extrême du cours…

Verset 2 : Le serpent maléfique !

Le 8 janvier 2020, une étude paraît sur Seeking Alpha sous la plume d’un contributeur (ou groupe de contributeurs) dont le pseudonyme est « Black Mamba » qui estime que les actions Varta sont surévaluées de 50 à 65 % et affiche sa position à la baisse sur le titre.
Le rapport, extrêmement documenté, démontre, après démontage des TWS de Samsung, que non seulement des batteries EVE Energy ont commencé à remplacer les VARTA, mais qu’une analyse technique poussée de ces batterie, basée également sur des documents de certification et des notices techniques en chinois, montre que les performances des nouvelles venues sont supérieures à celles de l’allemande de +7 % à +22 % selon les modèles en terme de densité énergétique, mais aussi +11 % en terme de durée de vie, et un tarif 12 % moins cher !
De plus, le démontage d’autre marques de TWS montre que les batteries Varta ont été remplacées par d’autres de marques chinoises elles aussi : MIC-Power chez Jabra, ZeniPower chez Sony et Great Power chez JBL.
Le vadeur ajoute que même au sein de la niche de Varta sur les prothèses auditives les piles (Zinc Air) sont de plus en plus remplacées par des batteries Li-Ion rechargeables, ce qui entraine mécaniquement une baisse de 80 % de marge sur ce segment qui représente 20 % de ses revenus… D’autant que le seul autre gros concurrent dans cette niche, Rayovac, a été racheté à Spectrum Brands par Energizer, qui compte bien le relancer…

Verset 3 : La chute

Dans la journée, les anges deviennent noirs : un analyste de Commerzbank se fait écho de l’étude et se positionne à « Conserver » sur le titre, qui dévisse le jour même de 22 % et dans la semaine de 32 %.
Black Mamba s’enrichit et EVE Energy (300014.SZ) gagne +60 % en 1mois.

Verset 4 : Tentatives de rédemption

Toujours le 8 janvier, en réaction à ces attaques, Varta affirme ne pas avoir perdu de grand client, et indique avoir déposé dès le mois de décembre une plainte pour violation de brevets à l’encontre des sociétés chinoises EVE Energy et MIC Power.
En février la société indique étendre massivement ses capacités de production à 200 million d’unités en 2020 (2 fois plus que prévu précédemment). Avec la création de plusieurs centaines de nouveaux emplois et une réorientation des capacités de VARTA Consumer racheté en décembre.
Le 17 février, VARTA annonce des résultats 2019 au-delà de ses propres prévisions : les revenus du groupe ont bondi de 34% à environ 364 millions d’euros l’an passé. L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté a quasiment doublé à 98 millions d’euros. La marge afférente s’est améliorée de 8,4 points de pourcentage à environ 26,9%. Résultats détaillés le 31 mars.

Exégèse :

Difficile de démêler faits et manipulation dans cette affaire, d’autant plus qu’elle est très récente.
Je voudrais tout de même essayer de mettre deux points en perspective :

Monopole :
Le presque monopole de Varta sur les batteries bouton dans les TWS a clairement été attaqué, de l’aveu même de l’entreprise, mais il y a 2 raisons possibles à cela :
1) La première est que Varta a perdu son avance technique (la raison du prix est secondaire et ne concerne que le bas de gamme, minoritaire). Cette idée ne semble basée pour l’instant que sur les documents techniques fournis par EVE Energy à Black Mamba… et par les analyse techniques des techniciens de Varta qui ont relevé dans les batteries de EVE Energy des infractions à leurs brevets. Il faudra attendre les réactions des détaillant et fabricants de TWS aux avertissements émis, et les suites des actions en justice.
2) La seconde est que les clients de Varta craignent de ne pas être fournis assez rapidement pour supporter la croissance de plus de 30 % de leur secteur encore annoncé en 2020. Comme on l’a vu, Varta a annoncé se préoccuper de la question, mais peut -être trop tardivement…
Mais, quoiqu’il en soit, les problèmes de performances et de capacité de production des micro batteries ne se limitent pas au marché des seuls écouteurs sans fil… Si profitable qu’il soit, ce n’est qu’un petit glaçon émergé sur le gigantesque iceberg qui s’avance vers nous : l’Internet des Objets ! La demande d’alimentation électrique de longue durée pour de petits objets communicants, souvent mobiles, va exploser, particulièrement dans les domaines industriels et agro-environnementaux, et il y aura de forts bénéfices à faire pour tous ceux qui pourront fournir des micro-batteries de longue capacité…

Black Mamba :
Le vadeur masqué est présenté par Seeking Alpha qui l’a interviewé comme un investisseur expérimenté orienté vers la value et le long terme. En ce qui me concerne, je n’ai trouvé dans l’historique de SA que 4 autres contributions de Black Mamba, toutes pour des ventes à découvert :
*En décembre 2016 il s’attaque à la biotech canadienne ProMetic Life Sciences. Le cours de la société perd 45 % avant de presque les reprendre en un mois. « Presque » parce que le cours avait déjà commencé à baisser lentement et va continuer ainsi (-95%)jusqu’à la fin 2019 avant de changer de nom (Liminal Biosciences, LMNL) et d’essayer de se relancer. L’intervention de Black Mamba est largement contestée dans la forme par ses pairs vadeurs : quel est réellement l’interêt de prédire la baisse d’une biotech avec un petit pipe line ?
*En janvier 2017 Il estime que le concepteur de solution de marquage RFID récemment introduit en bourse Impinj a peu de chances d’être choisi comme partenaire par Amazon Go. Le cours de l’entreprise baissera de 8 % et les reprendra en quelques jours. Ce partenariat restera pendant des années un serpent de mer mais cela n’empêchera pas Impinj de voir son cours doubler en 6 mois puis de vivre sa vie boursière avec des hauts et des bas.
*En Avril 2018 il annonce la baisse des producteurs de cannabis canadiens Aurora et Canopy, qui venaient déjà de perdre respectivement 20 % et 50 %. Ses arguments sont ceux de nombreux économistes qui considéraient déjà la croissance folle de ces entreprises comme une bulle. Les deux entreprises regagneront encore +50 % et +150 % avant de n’amorcer leur prévisible correction qu’un an plus tard.
*En septembre 2018 il s’attaque à Applied Optoelectronics (AAOI), qui conçoit et fabrique des tranceivers et réseaux fibrés. Le cours de la société perds 30 % dans les 15 jours qui suivent, ce qui n’étonne pas grand monde puisqu’il avait déjà perdu presque autant dans les 15 jours précédents, suite à une annonce de diversification de fournisseurs par Facebook, son principal client, ce qui était l’argument principal de Black Mamba.

Dernière modification par CroissanceVerte (25/02/2020 13h47)


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#47 25/02/2020 14h03

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Guerre des batteries : OPA en série


Il n’y a pas que des alliances dans les batailles qui se livrent autour du stockage de l’électricité…

CroissanceVerte a écrit :

Batteries Li-ion : des co-entreprises à tour de bras

Il y a des opérations plus sales

CroissanceVerte a écrit :

L’"affaire Varta"

Et des rapprochements plus radicaux :

Showa Denko KK, le troisième fournisseur japonais de produits chimiques diversifiés, a accepté de payer 8,8 milliards de dollars soit plus du double de sa propre valeur marchande pour acheter son plus grand rival Hitachi Chemical Co., et développer ses activités de batteries lithium-ion et de matériaux avancés et suivre le rythme de ses concurrents chinois. L’offre publique d’achat débutera aux alentours de février à 4 630 yens par action, a indiqué la société. C’est 34% de plus que le cours de clôture du 25 novembre, la veille des pourparlers entre les deux sociétés.

En décembre dernier, Greenbriar Equity Group, L.P. a finalisé l’acquisition de Arotech Corporation dont la division Power Systems fabrique et vend des batteries rechargeables pour des produits de défense et de sécurité et des applications médicales et industrielles.

En novembre, c’était Highpower International (NASDAQ: HPJ) développeur, fabricant et distributeur de batteries lithium-ion et  nickel-métal (Ni-MH) et de systèmes de gestion et de recyclage de batteries, qui a été acheté par HPJ Parent Limited (en fait un retrait de côte au profit d’une domiciliation aux Caïmans pour les principaux actionnaires…)


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#48 25/02/2020 15h17

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Bonjour et merci bajb et Nemesis

bajb a écrit :

Je suis entré dans ce secteur cet après-midi par le biais de la norvégienne NEL ASA.
Dénichée tout d’abord grâce à Montpensier Finances et son fond Climate Solutions.

J’ai également acquis NEL ASA dans le cadre d’une troisième poche Croissance Verte en préparation. Intéressantes ces références aux fonds qui sont d’accord avec nous !

bajb a écrit :

Je n’ai plus qu’à espérer que ma partie hydrogène ne suive pas celle des batteries Varta smile !

Ce qui arrive à Varta est un peu spécial (cf posts précédents) et il me semble qu’il y a des raisons de garder confiance ?

Nemesis a écrit :

Connaissez vous par hasard la société finlandaise Vaisala ? Elle fournit des produits et services pour la surveillance météo (et serait leader sur son marché).

Je ne connaissais pas Vaisala mais c’est effectivement une ouverture intéressante vers l’apport de l’industrie spatiale à la Croissance Verte (2 de mes dadas).


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#49 28/02/2020 10h16

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Electricité parfum Mint Verte.


GreenPeace a publié en novembre son guide de l’électricité verte 2020. Ils s’y réjouissent des progrès réalisés même si de nombreux progrès sont à faire. Ils renouvellent cependant leurs avertissements sur le greenwashing trompeur que pratiquent certains des fournisseur (70 % des offres se disent « vertes ») :

L’ADEME a écrit :

L’électricité verte se définit comme issue d’énergies renouvelables par opposition aux énergies non-renouvelables comme le nucléaire, le charbon, le fioul ou le gaz. Cependant, la législation européenne permet aux fournisseurs de proposer une “offre verte” dont l’électricité provient d’une centrale à charbon ou nucléaire, à condition qu’ils achètent un simple certificat (appelé « garantie d’origine »). En clair, rien n’oblige les fournisseurs se présentant comme verts à acheter de l’électricité renouvelable et on trouve souvent derrière certaines offres vertes une électricité d’origine fossile ou nucléaire, qui ne dit pas son nom.
l’Ademe a calculé que lorsqu’un fournisseur achète son électricité directement au producteur d’énergies renouvelables, c’est 29 % de l’argent du consommateur qui va au producteur –contre seulement 1 % si le fournisseur se contente d’acheter la garantie d’origine.

Le classement GreenPeace des fournisseurs d’électricité nationaux est le suivant :

1) Vraiment verts (100% d’énergie renouvelable) :
   Enercoop, Planète OUI, Urban Solar, Ilek, Plüm Energie.

2) En bonne voie :
   Mint Energie (75%), ekWateur (50%), Alterna (22%), Sélia, Gaz et Electricité de Grenoble (GEG).

3) A la traine (moins de 10%) :
   Energem, GreenYellow Cdiscount, Lucia, Energies E. Leclerc, Ohm Energie, Butagaz, Proxelia, Energies du Santerre.

4) Les « mauvais » (pourcentage variable mais investissent dans le fossile et le nucléaire) :
   Iberdrola (66%), Vattenfall (50%), Happe ENGIE (25%), Total Direct Energie (25%), Sowee EDF (20%), ENI (1%).

Parmi les sociétés cotées vertes, on ne pourrait donc prendre en considération que MINT Energie (ALBUD), qui s’appelait Budget Telecom jusqu’en septembre mais dont l’activité est maintenant tirée par la fourniture d’énergie.
La trésorerie s’est améliorée avec la fin du plan de financement ORNANE, et l’augmentation de capital de 3,23 M€ en 2019 dans le cadre du placement privé avec la Holding Gay, acteur majeur des énergies renouvelables.
Les résultats attendus pour 2019 semblent encourageants :

Le 30/01/2020, Mint a écrit :

Chiffre d’affaires annuel de 45 M€ (1) contre 26 M€ en 2018 (+84%).

Activité Energie : Accélération du rythme d’acquisition
Le chiffre d’affaires (hors toutes taxes) du 2019 du pôle Energies s’élève à 30,1 M€ contre 15 M€ en 2018. Cette performance est d’autant plus remarquable que dans un contexte général de prix d’achat de l’énergie élevé, Budget Telecom a volontairement réduit ses efforts commerciaux sur les canaux traditionnels de conquête (publicité TV, affichage, achats groupés) et favorisé le parrainage afin de limiter l’impact des prix sur ses marges. Cette baisse du coût d’acquisition par client n’a pourtant pas empêché le Groupe d’accroître sensiblement son rythme d’acquisition traduisant ainsi la qualité reconnue de sa prestation et le positionnement éco-responsable apprécié de son offre. Ainsi à fin 2019, Mint comptait plus de 85 000 abonnés dont plus de 37 000 abonnés Mint Energie acquis en 2019. Le renforcement de la base client permet au Groupe d’envisager prochainement l’atteinte d’une taille critique, 3 ans seulement après le lancement de l’offre Mint Energie en mars 2017.

EBITDA 2019 attendu très proche de l’équilibre
La forte progression de l’activité annuelle se traduira positivement dans les résultats. Au-delà de la hausse de l’activité, les résultats profiteront également de plusieurs évènements intervenus essentiellement au cours du second semestre de l’exercice :
- l’amélioration des tarifs réglementés de vente de l’Electricité (TRVE) avec les deux hausses successives du 1er juin 2019 et du 1er août engendrant une hausse des prix de plus de 10% du kwh ;
- la mise en œuvre d’un nouveau contrat d’approvisionnement à partir du 1er juillet à des tarifs bien plus avantageux ;
- l’amélioration du mix-produits avec la montée en puissance des offres lancées avec succès au cours des derniers mois.
Ces éléments devraient permettre à la Société d’afficher un EBITDA très proche de l’équilibre en 2019 contre -1,5 M€ en 2018.

Activité Télécoms
Le chiffre d’affaires des activités Télécom B to C s’élève à 4,5 M€ contre 5,3 M€ en 2018, correspondant à un repli de 15%, en ligne avec les anticipations de la Société. Des actions commerciales ponctuelles ont été entreprises au cours du 2nd semestre afin de favoriser le lancement de l’offre Mint Mobile « package 2 en 1 : Telecom + Energie, intervenu en toute fin d’exercice. Les bénéfices de ce lancement réussi devraient se matérialiser sur l’exercice 2020.

Avec ces chiffres et son bon positionnement, le pari Mint Energie semble de moins en moins risqué. Il va entrer dans ma nouvelle poche de CroissanceVerte.

Dernière modification par CroissanceVerte (28/02/2020 10h44)


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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#50 29/02/2020 09h31

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INFJ

REPORTING FEVRIER DU PORTEFEUILLE GENERALISTE


FRANCE : PV/pru = +4 % soit une baisse de 9,2 % sur le mois

Le CAC All Tradable perd 8,1 %
Les seules valeurs du portefeuille qui résistent à la correction sur le mois de février sont : la medtech DMS, les immobilières Bassac (ex LNC) et Cbo territoria,  l’industrielles TXCom.
Gaumont et les CRCAM se maintiennent et Voltalia est en hausse.

INTERNATIONAL : PV/pru = +19,5 % soit une baisse de 6,6 % sur le mois

Le CW8 perd 8.6 %
Les seules lignes résistantes sur le mois sont :
Dans les thèmes financiers, Brookfield Asset Management et Prosus. Aucun dans les solutions de paiement.
En technologies de l’information : The Trade Desk.
Dans l’industrie, certaines valeurs des semi-conducteurs : Nvidia et LAM Research.
Parmi les Cleantech en renforcement de CroissanceVerte, certaines avaient tellement monté début février qu’elle restent en forte plus value sur le mois : Enphase, Solaredge et Xebec.
Dans l’instrumentation Bio-médicale : Amplifon est stable et Fulgent augmente.
Dans le commerce en ligne, les chinois AliBaba et JD.com se maintiennent, ainsi que Shopify.
IQIYI et Tesla également.

VERT contre GENERALISTE

Par curiosité, j’ai voulu comparer la moins value due à ce début de correction pour le portefeuille généraliste et pour le portefeuille CroissanceVerte. Comme je fais le reporting de ce dernier le 15 du mois, je n’ai pas la comparaison à dates, mais comme cette quinzaine englobe la semaine de correction, cela me donne une petite idée de la résistance comparée :
La poche Euros (18 valeurs) de CroissanceVerte perd 4,4 % sur la quinzaine (contre -12 % pour le CAC All Tradable)
La poche internationale (22 valeurs) de CroissanceVerte perd 1,4 % sur la quinzaine (contre -14 % pour le CW8)
Le portefeuille Croissance Verte semble bien plus résistant que mon portefeuille généraliste… Pour l’instant.

Dernière modification par CroissanceVerte (29/02/2020 09h49)


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