Le confinement est une bonne occasion de faire le point. Suite à la vente d’un appartement en octobre 2018, nous avons presque rempli nos deux PEA: total des versements de 295k€; valorisation ce matin 284k€. Il nous reste 5k€ que je préfère garder s’il faut sortir d’ici peu nos actions britanniques des PEA.
Quelques points en vrac:
- Volatilité: la volatilité boursière m’a toujours étonné. En ce moment, c’est absolument sidérant! J’aimerais être un petit démon de Maxwell, ayant accès à toutes les informations (achats, ventes, motivations, …), pour savoir ce que chacun fait et anticipe.
-Rendement: je ne fais pas le calcul (mensuel ou autre) de nos portefeuilles car je ne vois pas ce que ce calcul m’apprendrait sur le long terme. Ce n’est pas la situation actuelle, ou ce rendement change de façon hebdomadaire voire quotidienne, que je vais changer d’avis.
-Dividendes: que l’on déplore ou non l’interventionnisme public (banques centrales, gouvernement) concernant les dividendes, le fait est là: les stratégies dividendes sont mortes.
-ETF: je ne pense pas être capable de surperformer les indices. Les portefeuilles avaient été construits de façon diversifiée, avec un minimum de dividendes. Adieu les dividendes! Par ailleurs, je ne voulais pas d’ETF synthétiques, avec des paniers d’actions qui ne correspondent pas à l’indice suivi. Je me méfiais également des ETF physiques, avec leurs petites bidouilles (échantillonnage, prêts de titres, …). Force est de constater que les ETF suivent actuellement leurs indices malgré la violence de la crise (il n’y a eu que des problèmes temporaires, voir à partir de ce message). Pour la suite (un jour!), je privilégierai les ETF sur le CTO, du moins tant que l’encours total des ETF reste marginal sur les marchés actions (mais chaque chose en son temps).
Règle des 4% (voir la discussion ici): sauf erreur de ma part, cette règle est avant impôts. Sur un PEA, elle devient donc une règle des 3,3%; sur un CTO, en appliquant la flat tax, on tombe à 2,8%. Pendant longtemps, j’ai considéré cette règle comme très (trop) prudente. La situation actuelle me fait changer d’avis: s’il faut vendre à perte pendant des mois et des mois, outre un aspect psychologique difficile, il est clair qu’on ne peut pas espérer vivre avec un portefeuille d’actions en en extrayant beaucoup. La comparaison avec l’immobilier est alors frappante. Prenons quelqu’un (notre cas) qui a de l’immobilier payé comptant: je crois qu’aucun investisseur immobilier de ce forum n’accepterait un rendement net de 3,3% voire 2,8%. En phase de consommation, le match actions vs immobilier payé comptant me semble en faveur de l’immobilier (nb: une grosse crise économique pourrait faire baisser les loyers; dans ce cas, il est également à craindre que cette régle des 4% ne soit à revoir à la baisse).
-Avenir: je ne suis ni voyant, ni gourou. Je laisse à d’autres les prédictions en tous genres! En revanche, je crois que les sociétés capitalistes sont résilientes.