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#651 03/06/2020 08h27
- swantonbomb
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Belle résilience Scipion8.
Je pense que vous avez déjà répondu à cette question mais lorsque vous initie une ligne vous en prenez pour 1k j’ai l’impression à chaque fois ?
Vous renforcez d’autant à chaque fois? Avez vous une taille de ligne maximale ? J’ai l’impression que vous arrêtez de renforcer à partir de 3k pour ensuite les laisser vivre.
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#652 03/06/2020 08h58
- Liberty84
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@ Rossox, je pense que Scipion a retraité l’apport en valeur du montant total, par contre je ne sais pas si la plus value de cet apport a été retraitée.
Par exemple, si 30% de la valeur du portefeuille de février ont été ajoutés au creux du V comment cela se compare t’il à un portefeuille 100% etf monde ou sp500 qui aurait aussi ajouté 30% de sa valeur au creux du V sur le même etf monde ou sp500 (stratégie "Lopazz" ou "Cricri77"?)
C’est sur ça que je ne suis pas clair pour les 22%.
(Pour info, j’ai une stratégie relativement similaire à celle de Scipion et ai en commun probablement 80% des titres à capitalisation >10B avec son portefeuille, par contre je n’utilise pas la marge ni n’inclus les small caps dans mon périmètre)
Dernière modification par Liberty84 (03/06/2020 11h33)
“It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so.” M.Twain
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3 #653 03/06/2020 12h09
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Scipion8, le 02/06/2020 a écrit :
Assez étrange au premier abord de constater que je semble être un investisseur beaucoup plus compétent aux USA et en Europe qu’en France, mais j’y vois surtout un effet d’apprentissage : mes portefeuilles français ont été les premiers créés en 2016-2017 (et je n’y ai quasiment pas touché depuis car je ne vends jamais), puis j’ai lancé mon portefeuille européen début 2018, puis le portefeuille américain IB à partir du 2e semestre 2018. Je trouve plutôt encourageant que mes derniers nés performent mieux que mes aînés ;-)
N’est-ce pas simplement un biais car votre portefeuille IB comprend plus de valeurs technologiques ou quasi-technologiques (par exemple, on peut classer Visa ou Amazon comme des sociétés technologiques) que votre portefeuille France ; et que les valeurs technologiques ont été naturellement plus résilientes au confinement ?
Concernant votre vie personnelle, difficile à commenter, car nous n’avons pas tous les éléments… Mais puisque vous aviez partagé sur le sujet, my 2 cents.
A partir du moment où vous vous étiez épanché de votre dilemme entre continuer vos missions nomades ou revenir pantoufler en Belgique et rester auprès de votre compagne, il était quasi certain que votre couple avait peu d’avenir. Tout simplement car le dilemme n’avait pas lieu d’être si vous teniez vraiment à celui-ci. Vous seriez revenu en Belgique près de votre compagne et point barre. La question ne se posait même pas, et ma femme, à qui j’ai partagé le dilemme, a été choquée que vous vous la posiez.
Ainsi, j’aurais plutôt tendance à penser que le coronavirus vous a fait gagner du temps, en vous évitant de vivoter avec qqun qui ne vous convenait pas, et/ou n’était pas en phase avec vos aspirations profondes.
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#654 03/06/2020 18h21
- jardinier
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Scipion8, le 02/06/2020 a écrit :
j’examine la possibilité d’une petite activité de trading à court-terme
Je ne fais pas de "trade" court terme (pour l’instant), mais j’ai repéré un mouvement intéressant concernant des valeurs (françaises) que je crois vous avez en portefeuille, et qui présentent en ce moment une certaine volatilité: certains jours lorsque le cac monte, les valeurs les plus massacrées de la cote remontent en flèche, alors que des valeurs de grande qualité mais très (trop) valorisées perdent bizarrement de gros pourcentage, par exemple Biomerieux ou Sartorius Stedim Biotech. Lorsque les investisseurs pensent que ça va se retourner un peu, le cac monte encore un peu, mais mouvement inverse, l’argent sort de renault et consort et retourne sur Biomerieux et autres, et on enchaine quelques jours de baisse à l’abri. Parmi les valeurs considérées comme à risque ou du moins réagissant comme telle, il y a je ne sais pas pourquoi CNP assurance qui est plutot une bonne valeur. Est ce qu’il n’y aurait pas quelque chose à faire entre Biomerieux et CNP par exemple. C’est juste un truc qui m’intrigue depuis quelques jours (semaines).
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#655 03/06/2020 19h09
Jardinier j’ai fait exactement ce genre de constat, sur sartorius stedim c’est criant…
Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*
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#656 03/06/2020 20h18
- MrDividende
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Bonsoir Iqce et jardinier,
On constate en effet une rotation sectorielle depuis quelques jours entre les valeurs de qualité et de croissance vs les secteurs massacrés (automobile, bancaires, compagnies aériennes…). Ce n’est pas un phénomène isolé sur certaines valeurs, c’est vraiment sectoriel.
On constate la même chose aux US où le Nasdaq sous performe le S&P500 sur les derniers jours (pourtant très haussiers), ce qui est rare lors des rebonds.
Je pense que c’est temporaire et en partie dû aux plans de relance économique. Ce n’est qu’un rebond technique à CT, mais comme d’habitude en bourse, personne ne sait combien de temps cela durera.
etre-riche-et-independant.com : mon blog
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1 #657 04/06/2020 00h19
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Bonsoir Scipion,
Tout d’abord je salue le travail de suivi régulier et les commentaires de gestion détaillés, vos points de vue sont intéressants et plaisants à lire. Je salue également votre récente performance.
Je me joins toutefois aux commentaires précédents : je trouve que la performance que vous annoncez devrait être celle à périmètre constant, sinon je ne vois pas d’autre intérêt que de vous congratuler vous-même. Auquel cas, fraîchement célibataire et à la tête de vos solides plus-values, il me semblerait plus judicieux de rencontrer très ponctuellement une jeune femme qui s’émouvra de votre succès sur les marchés de façon au moins aussi plaisante que le lectorat de votre file *
Trêve de plaisanterie, je trouve que ce n’est pas pertinent vis-à-vis de vos lecteurs dont je fais partie. Personnellement je m’interdis de publier cette performance - pour mémoire j’étais presque entièrement liquide avant le Covid et j’ai massivement investi (à mon échelle) sur la dernière quinzaine de mars avec le résultat qu’on connaît.
Bien que votre sélection de titres soit pertinente et qu’il n’est pas impossible que vous puissiez surperformer le marché à niveau de risque équivalent (ce dont je me permets de douter sur une période assez longue pour être pertinente), il est bon de préciser que votre récente surperformance est principalement due à ce que vous appelez "l’utilisation contracyclique du levier". Plus vulgairement, vous avez emprunté de l’argent pour acheter des actions.
Par conséquent, cette surperformance :
1. N’est pas reproductible par le lecteur moyen qui n’a pas accès au crédit sur marge,
2. Est le résultat de l’utilisation d’un très fort levier (vous indiquez 1.6 au plus haut - en d’autres termes, 60.000 EUR empruntés sur 160.000 EUR investis) ce qui revient à perdre l’intégralité de son portefeuille en cas de baisse de 40% des marchés,
3. En aucun cas comparable avec la performance d’un ETF World ou S&P500 : ce n’est absolument pas le même profil de risque.
Je me permets ce rappel utile car je sais que votre file est très suivie par des aspirants rentiers, et je sais que vous ne le prendrez pas personnellement.
Enfin, j’ai hâte de suivre les performances de votre nouvelle carrière de trader, à condition bien sûr que vous acceptiez de publier vos trades une fois débouclés.
*Il y a d’excellents forums pour gentilshommes célibataires dont un se détache en particulier, si le cœur vous en dit, sachez que je suivrai vos pérégrinations avec beaucoup d’attention
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1 3 #658 04/06/2020 01h04
- Scipion8
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Avant de revenir sur les différentes questions, ce graphique donne une vue exhaustive sur toutes mes transactions de l’année dans mon portefeuille IB, en distinguant les achats réguliers financés par des apports (en bleu) des achats opportunistes financés via la marge (en vert). On voit que j’ai abondamment utilisé la marge (pour un total d’environ 100k€) dans la jambe descendante du V, dans son creux et au début de la jambe ascendante (j’ai essentiellement arrêté mes achats via la marge dès le 6 avril, quand le S&P500 a dépassé 2600 points).
Note : la plupart des achats sont pour une taille de 1k$ ou 1k€, mais certains achats de valeurs de conviction financés via la marge ont été réalisés pour des montants beaucoup plus importants (7k$ pour Mastercard le 25 février, 20k$ pour Microsoft le 31 mars, 10k$ pour Visa le 1er juin). Je double typiquement ma calibration normale (de 1k$ à 2k$) lorsque j’achète de solides blue chips ; en revanche je peux réduire la calibration jusqu’à 500$ pour des valeurs que je juge plus risquées (par exemple des biotechs).
Je réfléchis de plus en plus en termes de stratégie "core-satellite" : l’idée est d’ajouter à une stratégie core purement passive des stratégies satellites plus actives.
En appliquant cette idée à mon portefeuille :
- ma stratégie core est bien passive, buy & hold et quasi indicielle (diversification extrême, 700 lignes), même si elle est appliquée par des titres vifs plutôt que par des ETF
- une 1ère stratégie satellite est la surpondération délibérée de certains facteurs (croissance, small caps) et la sous-pondération d’autres facteurs (value) ; idem pour l’approche sectorielle (surpondération de la technologie, de la santé, des systèmes de paiement, sous-pondération des télécoms, de l’énergie, des utilities…)
- une 2e stratégie satellite est l’utilisation contracyclique du levier - que j’ai abondamment mise en application pendant cette tempête boursière
- une 3e stratégie satellite pourrait consister à gérer quelques grosses lignes de conviction (par exemple Visa actuellement) de façon active, avec un horizon de gain à court-terme (j’expérimente mais je suis sceptique sur l’efficacité de cette approche)
@Rossox : Comme bien noté par Liberty84, la table indique la valeur nette des portefeuilles, c’est-à-dire la valeur brute (= total des titres détenus) moins l’utilisation de la marge. Je n’utilise du levier que pour mon portefeuille IB. Ce soir sa valeur nette est de 422k€ et l’utilisation de la marge de 161k€, soit une valeur brute de 583k€ et un levier de 583/422 = 1,38 pour ce seul portefeuille IB. Pour le portefeuille total, la valeur nette est de 916k€ et l’utilisation de la marge de 161k€, soit une valeur brute de 1076k€ et un levier de 1076/916 = 1,17.
Quand on utilise la marge, à l’instant "t" la valeur nette du portefeuille n’augmente pas : elle n’augmente que si les titres achetés via la marge s’apprécient (plus précisément : s’ils délivrent une performance totale supérieure au coût de la marge) : heureusement, c’est très nettement le cas pour mon portefeuille IB, pour le moment.
En revanche, quand on injecte de l’argent frais, la valeur nette du portefeuille augmente évidemment. Cette table permet de voir les contributions respectives des apports nets (105,1k€ - 24,6k€ = +80,5k€) et de la performance (+1,6k€) dans la croissance du portefeuille global depuis le début de l’année (+82,1k€). S’agissant du seul portefeuille IB, les apports nets ont été de +40,5k€ et la performance a été de +73,4k€ depuis le début de l’année.
@Liberty84 : J’aurais dû mettre "alpha" dans la table avec de gros guillemets, car il ne s’agit pas à proprement parler d’alpha mais de performance relative aux indices. Néanmoins, pour 4 des 5 poches (les portefeuilles français et européens) c’est sans doute une bonne approximation de l’alpha car je n’utilise aucun levier sur ces portefeuilles et j’investis de façon très diversifiée dans des titres souvent défensifs ou à faible volatilité (j’estime mon beta sur ces portefeuilles à environ 0,9-0,95).
S’agissant du portefeuille IB, en revanche, le beta a joué un rôle important dans la performance, en particulier cette année. A la grosse louche, mon estimation (cf. graphique plus haut sur les transactions via la marge) est la suivante : j’ai acheté environ 100k€ de titres via la marge IB, principalement entre mi février et début avril, avec une décote d’environ 20-25% sur les cours actuels (si j’essaie d’estimer le "barycentre" temporel de tous ces achats). Donc j’estime la contribution de ces achats financés via la marge à environ 20-25k€ sur une performance globale de ce portefeuille IB de 73k€. Donc je dirais que ma surperformance par rapport au S&P500 est due aux 2/3 à un bon positionnement factoriel et sectoriel (= de l’alpha) et à 1/3 à une utilisation opportuniste (contracyclique) de la marge (= du beta). (A la grosse louche, sur le 23 points de surperformance, environ 15 points seraient dus à l’alpha et 8 points au beta.)
Une approche sans doute plus rigoureuse consiste à regarder l’évolution de l’alpha et du beta, tels qu’évalués par IB par rapport au S&P500, cette année par rapport aux 2 années d’existence du portefeuille : on voit que si le beta a bien augmenté cette année (1,38 contre 1,25 en moyenne depuis les débuts du portefeuille), l’alpha a aussi nettement augmenté (d’ailleurs dans des proportions qui me surprennent un peu).
C’est peut-être un indice qui tend à confirmer mon impression d’effets d’apprentissage positifs pour la performance, mais à l’occasion j’essaierai de tester cette hypothèse de façon plus rigoureuse par l’analyse des performances relatives des cohortes successives (les performances de mes renforcements mensuels successifs par rapport aux indices).
@Peakykarl : Je vous donne une réponse un peu théorique avant d’aborder plus directement votre question. Je décompose la performance globale d’un portefeuille de la façon suivante :
Performance du portefeuille = performance indicielle + performance géographique + performance sectorielle + performance factorielle + performance idiosyncratique + performance lié au risque (beta) des titres vifs + performance liée au levier
La performance indicielle est celle d’un ETF Monde.
La performance géographique reflète la surperformance ou sous-performance résultant de sur- ou sous-pondérations géographiques par rapport à un ETF Monde.
La performance sectorielle reflète la surperformance ou sous-performance résultant de sur- ou sous-pondérations sectorielles par rapport à un ETF Monde.
La performance factorielle reflète la surperformance ou sous-performance résultant de sur- ou sous-pondérations factorielles (growth, value, momentum, taille, dividendes etc.) par rapport à un ETF Monde.
La performance idiosyncratique reflète la qualité du stock-picking dans un univers géographique / sectoriel / factoriel donné.
Dans le cas de mon portefeuille IB, avec 350 lignes, la performance idiosyncratique peut difficilement être un vrai facteur de performance, car même les plus grosses lignes sont fortement diluées, comme dans un ETF.
De même, le beta de mes titres vifs n’est pas significativement de celui des titres des indices, donc ce n’est pas vraiment un facteur de performance pour moi.
La performance relative à l’indice de ce portefeuille IB dépend surtout :
a) de la performance sectorielle : forte surpondération de la techno et de la santé, sous-pondération de l’énergie, des télécoms etc.
b) de la performance factorielle : très forte surpondération du facteur croissance, et à un moindre degré des small / mid caps, sous-pondération des facteurs value et dividendes
c) du levier (utilisation contracyclique).
Clairement ce sont les 3 principaux moteurs de mon portefeuille IB - les 2 premiers s’apparentant essentiellement à de l’alpha et le 3e à du beta.
Donc Shopify ne peut à elle seule expliquer la surperformance de mon portefeuille IB, même si c’est ma plus belle plus-value en pourcentage. Je trouvais cette valeur déjà chère lorsque je l’ai achetée fin 2018. Depuis son cours a quintuplé ! (et je n’ai jamais osé renforcer, donc cette ligne est devenue grande "toute seule", sans aucun nouvel apport)
Voici un récapitulatif des 30 premières lignes de ce portefeuille IB et des 30 plus grosses plus-values, en termes bruts et en pourcentage :
Depuis le début de l’année, les 12 premiers contributeurs à la performance de ce portefeuille sont, par ordre décroissant : Amazon, Microsoft, Shopify, Alphabet, Docusign, Okta, Peloton, Veeva, The Trade Desk, PayPal, Teladoc et JD.com. Gros plantage en revanche (perte quasi-totale) sur Luckin Coffee (fraude comptable).
Le "poids des lignes" n’est pas vraiment un souci pour moi : mon portefeuille ressemble beaucoup à un ETF. Je me contente de surpondérer certaines valeurs selon mes convictions. Quand j’estime qu’une valeur porte un risque plus important, je n’hésite pas à la sous-pondérer fortement, jusqu’à des tailles de 500$, même si l’on peut légitimement penser que c’est une taille trop petite pour ce portefeuille. Mais cela me suffit pour neutraliser le FOMO et pour suivre plus systématiquement une valeur qui m’intéresse mais sur laquelle je ne suis pas encore convaincu. J’aime construire mes lignes progressivement, brique après brique. Pour mes plus grandes convictions, j’ai des tailles cibles (par exemple 25-30k$ ou € pour des fortes convictions comme LVMH, Microsoft, Amazon, Visa, Mastercard etc.).
@Swantonbomb : Je n’ai pas forcément une discipline absolue en la matière (je fais les choses au feeling), mais en gros mes règles implicites pour la calibration des lignes sont les suivantes :
a) Premières prises de position :
- 1k€ ou $ en général pour la plupart des valeurs
- 2k€ ou $ pour de grosses blue chips de qualité (GAFAM, Johnson & Johnson etc.)
- 500€ ou $ pour des valeurs que je perçois comme particulièrement risquées
b) Renforcements en temps "normaux" :
- 1k€ ou $ pour la plupart des valeurs
- 2k€ ou $ pour des valeurs qui m’ont convaincu de leurs résultats
- 500€ ou $ sur des paris contrarians (couteaux qui tombent, où je suis en forte MV)
c) Renforcements en temps de (grosse) correction : ma calibration est alors très différente, car je vois ces corrections comme des opportunités de renforcer à bon prix mes valeurs préférées :
- 5 à 20k€ ou $ pour mes valeurs de conviction (c’est ce que j’ai fait pendant la crise du COVID pour Microsoft, Mastercard et Visa)
- 1 à 2k€ pour les autres valeurs
d) Tailles cibles :
- 25-30k€ ou $ pour mes blue chips préférées (LVMH, Microsoft, Amazon, Visa, Mastercard etc.)
- 10k€ ou $ pour des valeurs de grande qualité mais de moindre taille (Stryker, Edwards Lifesciences etc.)
- 2 à 5k€ ou $ pour les autres valeurs
- mais je ne coupe jamais mes positions si une valeur que j’ai sous-estimée dépasse ma taille cible (par exemple actuellement Shopify) : je les laisse croître sans les renforcer
@MetalFlakeGreen : Oui, l’utilisation contracyclique de la marge est bien une forme de market-timing, qui m’éloigne de la pure gestion passive. C’est une stratégie satellite, complémentaire à une stratégie core passive et quasi-indicielle.
Mais pour déclencher ces achats via la marge, je raisonne en niveau et jamais en tendance (par essence imprévisible). Je suis acheteur (avec mes apports réguliers) du S&P500 à 3000. S’il descend en dessous de 2600 (comme cela a été le cas en mars), alors je suis prêt à activer mon utilisation de la marge.
Je regarde aussi les tendances dans l’utilisation du levier par les investisseurs, en essayant d’avoir une approche contrarian lors des phases de débouclage de positions leveragées. Les statistiques mensuelles publiées par IB sur ses clients, par exemple, sont intéressantes :
Je n’utilise la marge qu’avec une relative prudence : j’ai commencé la crise avec un pouvoir d’achat IB de 800k€, j’en ai utilisé 100k€ entre février et avril, et au plus bas, le 23 mars, ce pouvoir d’achat a atteint 400k€ (effet ciseaux : le pouvoir d’achat baissait via le double effet de mon utilisation de la marge et de la dévalorisation de mes titres) ; le levier atteignait alors 1,6. Je n’étais pas alors totalement serein, je dois le reconnaître. Mais j’avais toutefois 3 "lignes de défense" supplémentaires :
a) la possibilité d’injecter mes apports mensuels réguliers (environ 15k€) sans les réinvestir
b) la possibilité de transférer une partie de mes portefeuilles français et européen (non leveragés) vers IB, faisant ainsi mécaniquement baisser le levier
c) la possibilité d’injecter du cash via des prélèvements sur mes fonds € (environ 350k€)
Heureusement, je n’ai pas eu besoin de ces stratagèmes pour réduire mon levier sur IB : mes apports mensuels, bien qu’étant entièrement investis, ont permis de faire mécaniquement baisser le levier, et surtout la forte remontée des cours a entraîné une forte croissance de mon pouvoir d’achat sur IB (désormais 920k€, soit bien supérieur à son niveau avant-crise).
Il y a une question stratégique clef dans l’ordre d’activation de ces différentes réserves : (a) apports réguliers, (b) transferts de titres de portefeuilles peu ou pas leveragés, (c) fonds € (ou autres liquidités) et (d) marge. J’ai fait le choix réfléchi d’utiliser la marge IB (dont le coût a fortement baissé grâce à la baisse des taux de la Fed) plutôt que de mobiliser mes fonds € (qui ont une autre fonction dans ma construction patrimoniale) ou de transférer des titres (ce qui m’aurait enquiquiné).
Aujourd’hui, mon levier est de 1,38 sur le portefeuille IB et de 1,17 sur le portefeuille global. Il baisse mécaniquement au fur et à mesure que (i) les cours remontent et (ii) je fais des apports, même en les investissant totalement. Evidemment, je serais encore plus serein sur ce levier si je pouvais de nouveau compter sur des apports mensuels importants, donc la clarification de ma situation professionnelle est un paramètre essentiel de ma gestion boursière.
Ce message se fait long et il se fait tard, donc je reviendrai plus tard sur les questions restantes.
Dernière modification par Scipion8 (04/06/2020 01h33)
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3 #659 04/06/2020 11h38
- Scipion8
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@Lopazz : 1) Le levier (et le beta, en général) ne sont qu’un contributeur mineur à la performance de mon performance IB depuis le début du portefeuille : sur cette période (depuis juin 2018) un ETF Monde (VT) a fait +5% contre +43% pour mon portefeuille IB (38 points de surperformance : il n’y a pas photo). Le beta moyen sur cette période est de 1,25. Donc en l’absence d’alpha mon portefeuille IB aurait fait 5*1,25 = +6,25%…
L’existence d’un alpha important est confirmée par les estimations d’IB (risk analysis, cf. mon message précédent). De même, les ratios de performance ajustés du risque (Sharpe et Sortino) sont nettement à l’avantage de mon portefeuille, surtout par rapport à un ETF Monde.
Si je zoome sur 2020 (où le beta a joué un rôle plus important pour moi), les 100k€ que j’ai investis au bon moment via la marge ne peuvent expliquer qu’une fraction de la performance de mon portefeuille IB (environ 20-25k€ sur 75k€).
2) Un autre point crucial porte sur la reproductibilité et le poids du facteur "chance" : une surperformance sur un portefeuille de 10 valeurs peut tout à fait être due à un coup de chance. Sur 100 valeurs le poids du facteur chance est déjà beaucoup plus réduit. Sur 500 valeurs, le facteur idiosyncratique, donc le rôle de la chance, est presque totalement dilué. Si un investisseur surperforme avec un portefeuille de 10 valeurs, la chance a pu jouer. S’il surperforme sur 50 portefeuilles de 10 valeurs chacun, c’est une explication beaucoup moins plausible.
3) Cela dit, une explication tout à fait plausible de la surperformance de ce portefeuille est simplement que j’ai surpondéré les bons secteurs (techno) et les bons facteurs (croissance) au bon moment, dans une période très favorable pour ces secteurs / facteurs. Il est tout à fait possible que cette surperformance ne soit pas reproductible à l’avenir.
Perso, je pense que les taux ultra-bas vont rester pour des décennies (en raison d’un contexte mondial déflationniste) et qu’ils bénéficient structurellement aux valeurs de croissance. C’est ma principale thèse d’investissement et pour l’instant elle se vérifie. Si j’ai raison sur sa persistance, ma surperformance devrait continuer et s’accroître.
4) Un point fondamental qui est à mon sens occulté à tort aussi bien par les puristes du 100% ETF que par certains adeptes du value, c’est que les entreprises sont mortelles. Sur un horizon suffisamment long, l’investissement boursier est donc un jeu binaire : une proportion très importante des entreprises que nous connaissons vont disparaître avant nous. Leur cours ne va pas simplement baisser : il va aller à zéro. Quand on achète des ETF, on achète inconsciemment un grand nombre de ces entreprises condamnées à plus ou moins brève échéance. Toute ma démarche d’investissement consiste à éviter autant que possible ces entreprises.
Les puristes de la gestion passive affirment qu’(i) il est impossible d’identifier ces entreprises condamnées, et que (ii) leur faiblesse est déjà dans leurs cours : perso je suis en profond désaccord avec ces 2 idées (qui ne sont pas du tout démontrées) :
(i) une entreprise occidentale qui est à la peine aujourd’hui (croissance faible ou stagnation, faible profitabilité etc.) a, en termes probabilistes, peu de chance de survivre au monde de demain : un monde plus globalisé, plus compétitif, plus innovant, plus impitoyable : au moins les 2/3 de la cote française correspondent à cette description - perso je souhaite éviter ces entreprises et je pense ainsi, sur le long-terme, battre nettement les ETF qui en sont surpeuplés
(ii) il est vrai qu’un marché efficient price correctement (sur la base des informations disponibles) le risque sur les cash-flows futurs, via la prime de risque. Mais sur un horizon suffisamment long, l’investissement boursier dans une entreprise est binaire : la prospérité ou la perte totale. Perso, si une entreprise me semble (en termes probabilistes) condamnée, je ne me contente pas de faibles niveaux de valorisation : je l’évite, tout simplement.
Sur le long-terme, des actions de qualité battent largement les indices, Lynch et d’autres l’ont prouvé. Dire qu’il est impossible d’identifier des entreprises de qualité relève à mon sens de l’incompétence apprise. Perso c’est un challenge intellectuel que je relève. Après 2 ans, je peux dire que j’ai gagné le 1er round. Il va y avoir beaucoup d’autres rounds, on verra bien.
5) Je ne souhaite évidemment pas par mes écrits diffuser l’idée que le levier serait un moyen de gagner facilement de l’argent : ce n’est évidemment pas du tout le cas :
a) Le levier augmente le risque d’un portefeuille, et demande une bonne gestion technique et psychologique : d’expérience, la plupart des investisseurs amateurs ont déjà du mal à gérer psychologiquement un portefeuille de beta 1. Alors un beta de 1,5… C’est comme si un automobiliste qui avait du mal à conduire à 60km/h dans une route de montagne voulait accélérer à 90km/h : évidemment, ça risque fort de très mal finir…
b) Le risque lié à l’utilisation du levier dépend beaucoup de l’environnement économique et boursier : j’ai pris un levier de 1,5 quand le S&P500 était descendu à 2500, avec des taux de la Fed à 0% ; le risque d’un levier de 1,5 serait beaucoup, beaucoup plus élevé avec un S&P500 à 3000 et des taux de la Fed à 2%.
c) Il faut donc bien comprendre l’environnement macro, et notamment la politique monétaire. Il se trouve que c’est ma spécialité professionnelle : ce serait assez idiot de ma part de ne pas la monétiser ! Quand j’ai vu que les marchés (à la fois les cours et les commentaires sur les forums) ignoraient les mesures des banques centrales alors qu’un simple DCF suffit à démontrer leur impact potentiel phénoménal sur les marchés boursiers, c’était pour moi un clair signal d’achat et d’utilisation de la marge.
d) L’utilisation du levier doit prendre en compte des considérations patrimoniales, professionnelles et même familiales. Un levier de 1,5 sur un portefeuille qui pèse 15% du patrimoine total d’un célibataire avec de bons revenus professionnels (ma situation) peut être légitime, alors qu’il peut être suicidaire si le portefeuille pèse 50% du patrimoine total d’un père de famille avec des revenus professionnels faibles / incertains ! C’est pourquoi je porte au moins autant d’attention à ma stratégie patrimoniale globale (cf. ma file de présentation) qu’à ma gestion boursière, qui n’en est qu’un élément. Je pense avoir beaucoup insisté sur ce forum sur la nécessité absolue d’un patrimoine diversifié. C’est parce que mon patrimoine est diversifié que je peux me permettre une prise de risque en bourse, mesurée et après une mûre réflexion. Une réplication par d’autres investisseurs dans des circonstances différentes serait donc effectivement dangereuse.
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#660 04/06/2020 11h45
- Vibe
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Bonjour Scipion,
Tout d’abord, merci pour toutes vos interventions, c’est un privilège pour les membres de ce forum de bénéficier des avis - gratuits en plus - d’un expert comme vous !
Scipion a écrit :
Perso, je pense que les taux ultra-bas vont rester pour des décennies (en raison d’un contexte mondial déflationniste) et qu’ils bénéficient structurellement aux valeurs de croissance. C’est ma principale thèse d’investissement et pour l’instant elle se vérifie. Si j’ai raison sur sa persistance, ma surperformance devrait continuer et s’accroître.
Pensez-vous que le monde développé deviendra un Japon géant ? Dans ce cas, ne faut-il pas aussi sur-pondérer le portefeuille "hors-actions" en obligations émergentes, par exemple en obligations chinoise ?
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1 #661 04/06/2020 14h07
- lopazz
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Bizarre, votre benchmark "VT", et vous ne prenez pas en compte les dividendes. Moi j’aurais pris l’ETF iShares MSCI World USD dividendes réinvestis, qui a fait +15% sur la période que vous citez.
J’insiste, mais vous ne pouvez pas honnêtement dire "mon levier moyen sur la période était de 1.5 donc la performance mon benchmark est X% * 1.5" alors que vous avez emprunté massivement dans le creux de la vague pour investir.
Votre surperformance provient du fait d’avoir investi plus lourdement sur des titres en croissance plutôt que value, et de l’utilisation pertinente du levier. Votre benchmark ne devrait être ni VT, ni le MSCI World, mais plutôt un hybride NASDAQ + Eurostoxx 600.
Si on regarde ce tableau ligne par ligne, on voit que votre alpha est beaucoup moins prononcé sur la France est l’Europe, et très prononcé aux USA car vous vous comparez au S&P500 alors que votre portefeuille ressemble plutôt au NASDAQ. Comparer la performance globale au "All Cap World Index" qui comprend des émergents, des mini cap, etc. ne fait à mon avis aucun sens. C’est comme si je comparais l’époustouflante performance récente d’Unibail à un ETF World REIT.
Bref, un peu d’honnêteté intellectuelle, sinon, où est la limite ?
Aussi, je ne suis pas d’accord avec cette affirmation :
4) Un point fondamental qui est à mon sens occulté à tort aussi bien par les puristes du 100% ETF que par certains adeptes du value, c’est que les entreprises sont mortelles. Sur un horizon suffisamment long, l’investissement boursier est donc un jeu binaire : une proportion très importante des entreprises que nous connaissons vont disparaître avant nous. Leur cours ne va pas simplement baisser : il va aller à zéro.
Les ETF des grands indices comportent par nature un fort biais momentum. Le MSCI World par exemple, est composé des 1600 plus grosses capitalisations du monde développé. Si l’une d’entre elle baisse, elle sortira de l’indice et sera remplacée par une autre, qui monte. Il est donc impossible, en tant que détenteur d’ETF répliquant des indices larges, d’être actionnaire d’entreprises dont le cours va à zéro. C’est même tout le contraire, l’indice inclut celles qui montent et sort celles qui baissent. Cette stratégie est encore plus marquée dans les indices "momentum" que j’évoque sur ma file.
Dernier point, vous indiquez :
Un levier de 1,5 sur un portefeuille qui pèse 15% du patrimoine total d’un célibataire avec de bons revenus professionnels (ma situation) peut être légitime
Mais sur votre file de présentation, je lis :
Scipion8, le 08/04/2017 a écrit :
Mon patrimoine est uniquement financier (pas d’immobilier), uniquement constitué par épargne (pas de donation ou héritage): 830k€, dont 506k€ sur des AV (fonds €: AFER, Mutavie), 115k€ sur des livrets, 18k€ sur PEE, 191k€ en actions (CTO, La Banque Postale).
Si je compte bien (419k/0.15), vous auriez donc un patrimoine net global de 2.8M€ ? Vous avez accumulé 2M€ en 3 ans ? Si c’est le cas je vous en félicite, multiplier son patrimoine par 3.5 en 3 ans c’est une très belle performance.
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#662 04/06/2020 14h14
- Vibe
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Lopazz a écrit :
Votre surperformance provient du fait d’avoir investi plus lourdement sur des titres en croissance plutôt que value, et de l’utilisation pertinente du levier. Votre benchmark ne devrait être ni VT, ni le MSCI World, mais plutôt un hybride NASDAQ + Eurostoxx 600.
Pour le coup, je ne suis pas d’accord avec vous, malgré toute la sympathie que j’ai pour vous
L’allocation de Scipion est fluctuante : faut-il donc en conséquence faire fluctuer son benchmark ? Ca n’a pas de sens ! Imaginons un portefeuille à 100 % investi sur Sextant PEA, un fonds monde "value". Le benchmark le plus logique est le MSCI World. Pourtant ce fonds est investi à plus de 20% au Japon ! Faudrait donc il changer pour un benchmark composite se rapprochant de la composition du fonds à un instant T ? Bien sûr que non !
Car ce qu’on évalue par rapport à un benchmark, ce n’est pas que le stock picking, c’est aussi la pondération des zones géographiques ou secteurs ainsi que le market timing ! Ce qui compte, c’est que le benchmark se rapproche globalement de l’univers d’investissement.
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#663 04/06/2020 14h20
- lopazz
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[+1 / -1] #664 04/06/2020 14h39
- kiwijuice
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Toutes ces noises cherchées à Scipion8 qui quand même prodigue tellement de contenus de valeur sur ce forum.
Cher Scipion8, je trouve votre process très cohérent et vos résultats parlent pour eux.
Au plaisir de continuer à vous lire, et possiblement sur les files obligataires aussi.
Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK
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2 #665 04/06/2020 14h44
- wulfram
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Je pense que vous n’avez simplement pas la même approche afin de définir un "benchmark", ce qui ne veut pas dire que le choix de l’un ou de l’autre soit faux, mauvais, voir intellectuellement malhonnête.
Le choix d’un étalon permettra de mettre en avant des informations différentes :
On peut le choisir comme sensiblement proche de son portefeuille (mais dans quelle mesure est-on proche ?) pour évaluer sa sur performance sur un univers donné.
on peut le choisir comme étant "ce que l’on aurait fait si l’on n’avait pas fait cela", pour mesurer l’impact de telle ou telle décision. (ie : si je n’avais pas fait de stock picking, j’aurai opté pour un ETF World, ce sera donc mon étalon)
Il me semble que Scipion considère l’ensemble de ses décisions (sectorielle, géographique, stratégie, …) comme divergentes de l’économie mondiale, et cherche donc à mesure l’impact de ces décisions comparé à ce qu’il considère être le meilleur étalon compte tenu de son approche personnelle.
L’important n’est pas tant le benchmark en lui-même, mais la manière d’analyser les écarts entre celui-ci et le portefeuille mis en place. Ce qui n’empêchera pas quelqu’un d’autre de souhaiter réaliser une analyse comparative sur la base d’un autre étalon, qui ne pourra qu’apporter des informations supplémentaires / complémentaires.
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#666 04/06/2020 14h53
- bajb
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lopazz a écrit :
Sorry, pour moi ce portefeuille doit être benchmarké au NASDAQ 100 et non pas au S&P 500
Et là, c’est 2 salles, 2 ambiances
Si l’ambition de Scipion est de se comparer au S&P500 c’est plutôt logique qu’il le fasse.
Si pour le moment son portefeuille semble plus ressembler au Nasdaq 100, c’est momentanément et tactiquement bien joué.
"Il ne faut pas voir les héros de la coulisse. Quand ils coïncident un moment avec leur légende c'est déjà beaucoup."
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#667 04/06/2020 14h59
- lopazz
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kiwijuice a écrit :
Toutes ces noises cherchées à Scipion8 qui quand même prodigue tellement de contenus de valeur sur ce forum.
Des noises ? Depuis quand discuter de la pertinence d’un benchmark, c’est chercher des noises ?A aucun moment je n’ai remis en question la pertinence des publications de Scipion, je l’ai même salué. Votre message ne vous rend pas hommage, aucun intérêt de vouloir créer une polémique.
bajb a écrit :
Si l’ambition de Scipion est de se comparer au S&P500 c’est plutôt logique qu’il le fasse.
Si pour le moment son portefeuille semble plus ressembler au Nasdaq 100, c’est momentanément et tactiquement bien joué.
Soyons sérieux un instant, pourquoi pas Carmignac Patrimoine tant qu’on y est.
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#668 04/06/2020 15h06
- wulfram
- Membre (2015)
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lopazz a écrit :
bajb a écrit :
Si l’ambition de Scipion est de se comparer au S&P500 c’est plutôt logique qu’il le fasse.
Si pour le moment son portefeuille semble plus ressembler au Nasdaq 100, c’est momentanément et tactiquement bien joué.Soyons sérieux un instant, pourquoi pas Carmignac Patrimoine tant qu’on y est.
Et pourquoi pas s’il souhaitait répondre à la question "suis-je un meilleur investisseur que les gérants de Carmignac Patrimoine" ?
Je vous accorde que ce serait fort réducteur compte tenu de la richesse de son travail d’analyse.
Vous trouverez, par contre, des éléments de réponses en (re)lisant l’ensemble de la fil.
Et, une fois encore, libre à vous de choisir un étalon différent afin de réaliser une analyse des facteurs de performance (positive ou non) du portefeuille de Scipion comparé à celui-ci. Ceci pourrait être enrichissant pour tout un chacun.
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2 #669 04/06/2020 15h10
- MrDividende
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Je partage également l’avis de Lopazz, on ne peut pas comparer de manière équitable la performance de 30 valeurs (quasi toutes technologiques) à celle d’un indice large et diversifié sectoriellement.
C’est comme tout, il faut nuancer performance et risque. Le portefeuille de Scipion est plus performant que le S&P500, mais plus risqué.
Pour voir du vrai alpha (du moins sur le choix des valeurs), il faut se comparer avec un indice du même univers. Dans cette situation le plus proche est le Nasdaq-100. Si Scipion bat cet indice, c’est que son choix de valeurs/pondération est de meilleure qualité.
Le principal alpha dégagé ici vient certainement en grande partie du choix des secteurs. Scipion a donc fait un choix pertinent VS S&P500. Mais c’est à double tranchant.
Lorsque l’on compare le Nasdaq et le S&P500, le Nasdaq est plus risqué, mais cela ne se voit pas dans les chiffres. En effet, même sur les ratios de sharpe etc… le Nasdaq est meilleur et cela sur une période de 10 ans. Le risque ne vient donc pas de sa volatilité (anormalement basse depuis 10 ans d’ailleurs comme on peut le constater sur les etf leveraged qui montent malgré le beta slippage), mais de sa pondération sectorielle, tout comme pour notre cher Scipion.
Néanmoins, cela n’enlève rien à la valeur et au travail que vous nous apportez Scipion. Je vous remercie pour la qualité de vos apports.
etre-riche-et-independant.com : mon blog
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1 #670 04/06/2020 15h11
- lopazz
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wulfram a écrit :
lopazz a écrit :
bajb a écrit :
Si l’ambition de Scipion est de se comparer au S&P500 c’est plutôt logique qu’il le fasse.
Si pour le moment son portefeuille semble plus ressembler au Nasdaq 100, c’est momentanément et tactiquement bien joué.Soyons sérieux un instant, pourquoi pas Carmignac Patrimoine tant qu’on y est.
Et pourquoi pas s’il souhaitait répondre à la question "suis-je un meilleur investisseur que les gérants de Carmignac Patrimoine" ?
Je vous accorde que ce serait fort réducteur compte tenu de la richesse de son travail d’analyse.
Vous trouverez, par contre, des éléments de réponses en (re)lisant l’ensemble de la fil.
Et, une fois encore, libre à vous de choisir un étalon différent afin de réaliser une analyse des facteurs de performance (positive ou non) du portefeuille de Scipion comparé à celui-ci. Ceci pourrait être enrichissant pour tout un chacun.
Eh bien c’est exactement ce que je m’emploie à faire, relativiser cette performance et accessoirement à ramener sur terre les pieds de notre Scipion qui n’en demeure pas moins l’un des tout meilleurs intervenants de ce forum.
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#671 04/06/2020 15h32
- bajb
- Membre (2010)
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lopazz a écrit :
.
bajb a écrit :
Si l’ambition de Scipion est de se comparer au S&P500 c’est plutôt logique qu’il le fasse.
Si pour le moment son portefeuille semble plus ressembler au Nasdaq 100, c’est momentanément et tactiquement bien joué.Soyons sérieux un instant, pourquoi pas Carmignac Patrimoine tant qu’on y est.
Le fait de ne pas être de votre avis n’est pas forcément un manque de sérieux.
J’arrête là sur ce sujet.
"Il ne faut pas voir les héros de la coulisse. Quand ils coïncident un moment avec leur légende c'est déjà beaucoup."
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#672 04/06/2020 15h35
- Liberty84
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MrDividende a écrit :
on ne peut pas comparer de manière équitable la performance de 30 valeurs (quasi toutes technologiques) à celle d’un indice large et diversifié sectoriellement.
Je trouve aussi la question de Lopazz sur la comparaison à la performance du nasdaq très intéressante en complément du gros travail et de la transparence de Scipion.
Ceci dit, les 30 valeurs mentionnées ne sont que le top 30 du portefeuille de Scipion à un instant T en sortie de Covid (avec des bonds spectaculaires des technos et santé, par exemple Twilio, Veeva, etc) mais le portefeuille complet fait plus de 700 lignes si je ne me trompe pas, avec des émergents et des small caps, et plus de 350 pour la partie US, donc la comparaison à l’etf world ou au SP500 pour la partie US ne me choque pas non plus.
Même l’etf World et le sp500 sont surconcentrés sur quelques valeurs technos (Gafam, Adobe, Visa, etc). 15 valeurs du top 30 de Scipion sont aussi dans le top 30 de l’etf world cité par Lopazz.
“It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so.” M.Twain
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#673 04/06/2020 15h38
- lopazz
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“INTJ”
Scipion, vous qui nous avez habitué à tant de transparence, en plus des explications sur la progression hallucinante de votre patrimoine qui passe en 3 ans de 800k à 2.8M€, pourrait-on avoir un graphique de répartition sectorielle de votre portefeuille IB, afin que nous lecteurs puissions trancher s’il ressemble plutôt au NASDAQ ou au S&P500 et à ce titre nous faire notre propre idée de la performance de votre benchmark ?
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1 #674 04/06/2020 15h44
- Vibe
- Membre (2011)
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Pour moi le benchmark c’est l’univers d’investissement, et surtout, ce dans quoi on aurait investi si on ne passait pas un temps fou à réfléchir à ses investissements (au passage on est accord pour dire que Carmignac Patrimoine est un mauvais benchmark pour un investissement en actions, vu que c’est un fonds flexible).
Je vais prendre un exemple : j’ai choisi, pour ma poche obligations, de ne prendre qu’un ETF Ultra short bonds corporate en dollars et un ETF d’obligations gouvernementales chinoises, et non couvertes par dessus le marché. C’est un choix sectoriel et géographique que j’assume. Ce qui m’intéresse c’est de comparer la pertinence de cette allocation vs un choix "lazy" et couvert en euro. Du coup, mon benchmark c’est naturellement un ETF d’obligations mondiales corporate et gouvernementales et couvertes en euros. Et pourtant mon allocation s’éloigne considérablement du benchmark, mais tout en en étant un sous-ensemble, mais c’est précisément ça que je cherche à évaluer ! Quel serait l’intérêt d’un benchmark 50 % oblig chinoises et 50 % ultrabond dollars puisque c’est précisément mon portefeuille !
A trop vouloir à ce que le benchmark se rapproche du portefeuille, on en revient à se comparer … avec soi-même !
Autre exemple, Croissance verte est un membre du forum qui investi dans des entreprises green business, un ETF sectoriel écolo (ou autre) est évidemment dans ce cas un bon benchmark. Mais dans le cas de Scipion, il ne s’agit pas d’un geek qui veut à tout prix investir dans les technos, c’est juste que c’est son choix tactique du moment. Donc le NASDAQ n’est pas forcément le bon benchmark, puisque ce qui est intéressant à évaluer c’est précisément son "sector" picking, au sein d’un univers plus large, pas uniquement le choix de telle ou telle valeur.
Bref, le benchmark doit inclure les sous-ensembles sur lesquels on investi, pas nécessairement correspondre à l’addition de chacun de ses sous-ensembles, surtout quand ils changent avec le temps. En gros, le benchmark, c’est tout l’univers qui correspond à ce dans quoi on veut faire du sector picking.
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#675 04/06/2020 15h52
Pour apporter une modeste pierre a l’édifice, si le portefeuille IB de Scipion fait 19% YTD, le Nasdaq-100 en est a +9,4% YTD (de même grosso modo pour l’ETF leverage x2 LQQ +8,9%)
).
En revanche le fond US Technology de JP Morgan évoqué par ailleurs sur ce forum pour les UC en AV en est a +23%.
Les 10 plus grosses positions (sur 50)
Advanced Micro Devices Semi-conducteurs 3,7%
Synopsys Logiciel 3,7%
Alphabet Internet 3,2%
Tesla Matériel informatique 3,1%
Microsoft Logiciel 2,7%
Analog Devices Semi-conducteurs 2,6%
PayPal Services informatiques 2,5%
Nvidia Semi-conducteurs 2,5%
Match Group Internet 2,3%
Amazon.com Internet 2,2%
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