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3 #276 13/12/2020 07h23
- CroissanceVerte
- Membre (2019)
Top 20 Année 2022
Top 5 Portefeuille - Réputation : 613
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SPAC vertes 2020
Bonjour @Liberty84 et @Sissi
Mes crières pour selectionner les SPACs n’ont rien d’original. Ils dépendent de la maturité de la SPAC :
Tant qu’aucune cible n’a été annoncée, le seul critère utilisable est l’analyse des antécédents de la SPAC : La société d’investissement est-elle bien connue et solide, a-t-elle lancé d’autres SPAC, CV du board ?
Le cours de départ est généralement de 10$. Si l’investisseur est très suivi, il peut monter après l’IPO mais c’est rare. Pour le joueur, c’est le moment idéal pour miser, mais il faut avoir confiance.
Quand arrivent des rumeurs, le cours commence à bouger (ou réciproquement quand on voit le cours bouger, c’est qu’il y a des rumeurs). Le SPAC peut commencer à apparaître sur des screeners si cela bouge beaucoup (ADX comme le suggère @philthevet). Si la cible putative vous intéresse, c’est le moment, la rumeur précédant généralement de peu l’annonce.
A l’annonce de la cible, on a généralement un bond du cours, avant qu’il ne retombe un peu. Je ne vous apprendrai pas comment on analyse une société (bien que les publications de ladite société dans cette situation soient parfois réduites à la portion congrue). En dehors des chiffres quand ils existent, je me plonge dans ses investisseurs actuels, son business, ses clients, son marché.
Dans certains domaines spéculatifs, spécialement les Véhicules Electriques, l’entreprise en question peut n’avoir guère d’activité… On a donc une boite vide (sauf de fonds) qui va fusionner avec une autre boite vide (sauf de projets) ! Les carnets de commandes sont alors à regarder avec méfiance. Je classe ces cibles en maturité : a-t-elle déjà produit, sinon quand annonce-t-elle qu’elle produira ? A-t-elle au moins une propriété intellectuelle monnayable, des partenariats ? Quels sont ses investisseurs actuels, et quels sont leurs liens avec les créateurs de la SPAC ?
En général l’étape du vote en assemblée générale de la fusion (formalité) précède de peu celle-ci, mais peut donner lieu à un nouveau sursaut du cours.
Après fusion le cas le plus fréquent est que le soufflé retombe un peu, mais il y des exceptions fracassantes…
On a donc un ticket de loto à 10€, une chance au grattage et une petite chance au tirage.
Mes achats cette semaine, en dehors de ces analyses, sont fondés sur une diversification des situations (maturités, orientations et valorisations) afin de répartir les risques.
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
Hors ligne
#277 14/12/2020 06h49
- CroissanceVerte
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Avertissement sur les SPAC
Suite à la publication d’un excellent (comme toujours) message de @Lopazz sur sa file, je voudrais insister sur la nature généralement spéculative d’un investissement sur les SPAC :
Comme je le disais dans le message précédent, le point essentiel est la maturité de la SPAC. Le soufflé monte jusqu’à la fusion (colonne %avant), puis finit généralement par retomber (colonne %après qui indique la performance actuelle par rapport à un investissement à l’IPO, donc généralement à 10$/action).
Ce dégonflement peut prendre différents profils : descente directe ou poursuite du gonflement avant la re-descente.
Contre quelques hausses post-fusion comme QS, EOS et LAZR (pour l’instant, car la fusion est récente) ou NKLA … on a généralement une division par 2 de la performance, même si elle reste positive à condition d’être entré dès le début.
Ce que je constatais sur les SPAC vert se confirme largement sur l’ensemble des SPACs d’après l’étude bibliographique de @Lopazz, et je ne peux donc que relayer son avertissement :
@Lopazz a écrit :
Il faut donc vraiment traiter ces SPAC au cas par cas et les surveiller comme du lait sur le feu.
C’est bien sur d’autant plus vrai pour les VE pour lesquels la maturité des cibles est souvent très faibles ("prévision de production du premier véhicule à l’échéance d’un an ou deux…").
En ce qui me concerne, j’ai prévu dès l’origine de liquider ces positions autour de la fusion, quitte à garder de petites lignes de valeurs matures comme BFT et peut-être SSPK, ou prometteuses comme CIIC, et seulement si l’envolé pre-fusion n’est pas trop délirante.
*********
SPAC en France
Dans le cadre de ma recherche de valeurs spéculatives pour mon PEA, après avoir fait mon marché en CTO, j’aurais aimé pouvoir examiner des SPAC européens. Malheureusement, c’est denrée rare. Il n’est qu’à voir EVBox, la société de chargeurs EV de Engie qui est allé s’exiler dans un SPAC outre-atlantique ! (Engie en garde 40%).
Je suis évidemment tenté de croquer une de ces rares denrées, d’autant qu’elle est dans mon rayon : c’est le 2MX Organic (2MX), le SPAC français créé par Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari qui vient d’être introduit en bourse la semaine dernière en levant facilement 300 millions €.
Il doit mener des acquisitions "dans la production et la distribution de biens de consommation durable".
La rumeur parle déjà de la chaine "Grand frais".
Je vais sans doute en prendre une ligne, mais j’ai quelques doutes sur la rentabilité. Le retail, même alimentaire, même bio, ce ne sont pas les EV.
D’autre part, l’expérience de Mediawan, le précédent SPAC des compères qu’ils viennent de retirer de la cote avec une prime de 9% sur le cours de l’avant-krach et 20% sur le cours d’il y a 4 ans, me laisse un goût amer.
Je vais par contre prendre une belle ligne d’Envea (ALTEV), la fin de l’OPA à prix bradé étant mercredi, et en espérant qu’il n’y aura pas embrouille.
Dernière modification par CroissanceVerte (14/12/2020 07h47)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#278 15/12/2020 11h02
- CroissanceVerte
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Bilan du portefeuille global - Le film -
SCENE 5 - PLAN 1) Zoom compensé : Evaluation des restructurations du portefeuille
Le portefeuille Croissance Verte CV100 est par construction immuable, complètement fermé et indépendant, buy & hold strict. Conçu à l’origine (août 2019) comme un expérience en version courte CV40, il s’est avéré si performant (aujourd’hui exactement à +100 % en 15 mois) que je l’ai étendu en février-mars 2020.
Par contre, le portefeuille Généraliste G100 a beaucoup muté. Il s’est construit progressivement, sa structure actuelle datant de mars dernier. Les arbitrages y sont autorisés, les règles étant de rester à enveloppe constante et entièrement investi en permanence. A l’heure du bilan, il est donc normal d’essayer de juger mes choix d’orientation.
J’ai donc zoomé sur 3 états historiques du portefeuille généraliste, tels que j’ai eu l’occasion de les évoquer dans les flashbacks :
1) Initial (1er septembre 2019)
2) Stabilisé en thèmes (1er février 2020 avant krach)
3) Restructuré et renforcé (2 mai 2020 après krach)
Et j’ai fait un travelling retour vers aujourd’hui en simulant la performance que ces portefeuilles auraient eu s’ils avaient conservé les mêmes lignes.
On constate que le portefeuille initial de septembre 2019 aurait eu sensiblement la même « performance » sur le trimestre février-mars-avril, soit le krach et le début de remontée que le Stabilisé de février 2020 qui lui a succédé.
Cela rend d’autant plus facile la comparaison ensuite de ces deux portefeuilles avec le Restructuré et l’Actuel qui débutent tous deux au 1er mai (la différence entre eux est que le Restructuré a des lignes fixes alors le l’Actuel est parti des mêmes lignes mais a fait l’objet d’arbitrages pendant ces huit derniers mois).
De cette date à aujourd’hui, je constate avec satisfaction que les transformations de portefeuilles ont toutes eu un effet positif :
Le portefeuille Initial aurait une performance à ce jour de +31 %.
Le portefeuille stabilisé en thèmes défini en début d’année aurait une performance de +54 %.
Le portefeuille restructuré et renforcé pendant le krach, si je n’y avait plus touché ensuite, aurait fait +65 %.
Enfin les arbitrages réalisés à partir du précédent portefeuille tout au long de ces derniers mois ont fait gagner 7 points à la performance réelle actuelle +72 %.
Si l’on entre un peu dans le détail des portefeuilles…
Dans le portefeuille initial :
Les biotechs ont eu une performance moyenne négative, ce n’est pas vraiment une surprise et j’ai bien fait de m’en débarrasser.
L’immobilier en PEA a fait du sur-place. Pas très étonnant dans la conjoncture.
Les daubasses ont réalisé la très faible performance de +14 % en 16 mois, ce qui a tendance à confirmer s’il en était besoin la faiblesse des « value » dans notre période. Cela n’est cependant pas représentatif de la performance des daubasses (le site) eux-même, puisqu’il ont un process qui leur fait vendre et acheter des titres en fonction de la réduction des décotes. Cela dit, sur la même période, leur portefeuille daubasse 2 a fait +11 % et leurs pépites PEA +24 %. Process ou pas process… Je suis satisfait de les avoir écartés en fin d’année dernière. Le cout d’opportunité aurait été important.
Les 17 champions ont eu une performance en ligne avec la moyenne du portefeuille. Ils avaient une pondération relativement plus importante que les autres (30 % à eux seuls) et ont servi de pivot. Cela dit, ils présente une hétérogénéité : Faiblesse d’Airbus, Safran, Adidas, mais aussi dans une moindre mesure Disney, Dassault System, Brookfield Asset Management et Visa/Mastercard. En contrepartie, force du luxe et surtout des GA.AM. Les arbitrages de début d’année m’ont fait heureusement garder les bons et quelques moyens.
La tech spéculative aurait fait un très bon score, mais c’est essentiellement du à Blockchain Groupe (+457%). Dommage que je l’ai vendu assez vite.
Enfin les medtechs ont sur-performé : EOS Imaging et Diagnostic Medical, mais surtout MedianTechnologies (+274%) que j’ai précieusement gardé et Eurobio Scientific (+403%), belle valeur covid mais pas seulement, et que j’ai malheureusement jetée avec l’eau des biotechs.
Parmi les nombreuses causes de sous-performance de ce portefeuille initial, il faut insister sur la faiblesse du CTO (un tiers de champions mais deux tiers de daubasses).
Dans le portefeuille stabilisé de février :
Le PEA, débarrassé de la plupart des daubasses et de certaines biotechs (et malheureusement de Eurobio Scientific), reste exposé à des thèmes peu performants : quelques biotechs et des promoteurs immobiliers
Et surtout de nouvelles catégories peu astucieuses : des « opéables » situations spéciales ayant une probabilité non négligeables d’être des value traps, et des « recovery », valeurs achetées à l’occasion d’une forte baisse me semblant excessive en escomptant une remontée. C’était une erreur et je crois que je viens de la refaire dans mon portefeuille spéculatif !
Par contre, les « potentiels » petites values « growth », souvent technologiques montraient la direction souhaitable.
En CTO, les thèmes auraient déjà bien performés en l’état, en particulier ceux relevant des verts et des techs, mais aussi des thèmes divers (Santé, Espace, Media), et même les holdings et consommation de luxe qui ont été fortement impactés par la crise qui a suivi immédiatement la constitution de ce portefeuille Stabilisé ont convenablement resisté.
Dans le portefeuille Stabilisé à partir de mai :
… dans lequel les valeurs du PEA ont été intégrées aux thèmes (à part les Caisses Régionales du Credit Agricole que j’ai persisté jusque là à garder) on voit bien la performance installée, amplifiée par les renforcements au plus bas.
La première restructuration a arbitré une grosse moitié de valeurs, la suivante un quart, et un tiers pour arriver au portefeuille actuel.
Les 12 valeurs qui ont survécu à tout sont des champions et Mediantechnologies, qui ont gagné en moyenne 62 %.
Les 29 valeurs éliminées du portefeuille de mai par arbitrages successifs auraient eu en moyenne la faible performance de +20%. Ils paraissent donc justifiés.
D’un autre côté, j’ai relevé 44 arbitrages réalisés dans le portefeuille Actuel depuis mai, soit donc 15 qui ont été fait soit en aller-retour, soit en cascade…
La question se pose alors de savoir si ces arbitrages valaient vraiment la peine pour gagner 7 points de performance ?
D’autant que l’exemple du portefeuille Croissance Verte est là pour montrer qu’un buy & hold strict peut assurer la même performance !
Pour y répondre il faudra changer d’échelle et essayer de synthétiser les apports des différents arbitrages individuels réalisés depuis mai dernier et d’en tirer des leçons (si possible) sur leurs motivations et la stratégie à retenir.
Dernière modification par CroissanceVerte (15/12/2020 16h37)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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1 #279 15/12/2020 22h13
- CroissanceVerte
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BILAN DU PORTEFEUILLE GLOBAL - LE FILM -
SCENE 5 - PLAN 2) Zooms : Evaluation des arbitrages individuels
Les changements de structure du portefeuille se sont donc révélées clairement gagnantes du point de vue de la performance. Il me faut maintenant changer mon grand angle pour une focale plus longue et zoomer sur les arbitrages individuels.
A partir du 1er mai 2020, le portefeuille Généraliste est fermé : chaque arbitrage doit être fait à enveloppe constante et exige donc en général pour chaque entrée de titre la sortie d’un autre et réciproquement.
Comme indiqué dans le plan précédent, j’ai vendu 44 lignes depuis mai, et donc acheté autant. Depuis fin octobre je n’ai plus fait de mouvements (au début à mon corps défendant, mais ce n’est pas une mauvaise chose : il était temps de prendre un peu de recul, les mouvements devenant un peu fébriles eux aussi ! ).
Pour visualiser le bien fondé des ces arbitrages en termes de performance j’ai simplement relevé la progression des cours, depuis leurs arbitrages, des valeurs entrantes (en bleu) contre les valeurs sortantes (en rouge).
Nous allons commencer par une focale intermédiaire : les moyennes mensuelles des arbitrages en PEA et CTO, qui me donnent 3 situations d’arbitrage selon les mois.
1) Les groupes de mouvement qui n’ont pas donné le résultat espéré :
* L’allègement du CTO en juin :
Je l’ai immédiatement noté et jamais re-édité, le mouvement a consisté à allèger d’un tiers des lignes en forte plus value (Afterpay et Cardlytics) pour acheter la centième valeur du portefeuille : Trimble. Le problème n’est pas ce dernier : Trimble a gagné 66 %, mais l’idée d’en financer l’achat en allégeant des lignes en plus value s’est avérée contre-productive : Ce que j’ai virtuellement gagné avec Trimble aurait été presque doublé si je n’avais pas allégé Afterpay (+136%) et Cardlytics (+98%)…
Ce n’est pas parce que des valeurs de croissance ont déjà bien rapporté qu’elles ne vont plus le faire !
* Les mouvements en PEA de la mi-juillet :
En fait, ces mouvements ont été productifs sauf un : le remplacement d’Hipay par Adyen sous prétexte que les comptes du premier semblaient poser problème aux commissaires aux compte, et cela en plein scandale Wirecard. Malheureusement, lorsque la polémique s’est apaisée et que j’ai fait le mouvement inverse début octobre, j’avais manqué une partie de la forte progression de Hipay (en gros la moitié des +365%) en ne gagnant avec Adyen que 24 %…
Même si c’est difficile, il ne faut pas obligatoirement courir avec le troupeau dès que l’on crie au loup !
Mais mon récent investissement spéculatif sur Solutions 30 va peut être me faire changer d’avis ! Tant pis j’ai renforcé au plus bas… pour l’instant.
Pour les autres mouvements du mois en PEA : Lleidanetworks (+58%), CM.com (+57%) et TIE kinetics (+31%) ont largement surclassé DBV Technologie (sur de mauvaises nouvelles de la FDA -43 % à ce jour), Avio (-26%) et même SMCP (+27%).
* Les derniers mouvements du CTO en octobre :
Bien que datant d’à peine plus de deux mois ces arbitrages sont clairement des erreurs de fébrilité, ou d’ennui :
Schrödinger (acheté mi-juin) piétinait depuis quatre mois, alors que son concurrent Simulations Plus avec lequel j’avais hésité semblait mieux orienté, alors je les ai échangé. Résultats : Schrödinger +36 % et Simulations Plus -15 % depuis !
AFC Energy et FuelCell semblaient être les seules valeurs de l’hydrogène incapable de profiter de la vague qui emporte le secteur cette année. Je les ai donc remplacées par une autre valeur hydrogène Bloom Energy et une valeur solaire JinkoSolar pour jouer Biden et la Chine à la fois. Résultats : FuelCell +307 % et AFC Energy +100 % contre Bloom Energy +64 % et Jinkosolar +26 % !
Je dois apprendre à laisser respirer à leur rythme les valeurs d’un secteur en forte croissance mais volatile.
Elles ne sont pas obligatoirement exactement synchronisées…
Même Nanosonics qui semblait durablement en panne à cause de la crise sanitaire (pour des raisons seulement commerciales car son activité de désinfection me paraissait adaptée à l’époque) et remplacée par ResMed - encore plus impliquée dans la crise sanitaire avec ses respirateurs - n’a pas donné pour l’instant le résultat escompté : +27 % pour le premier contre +22 % pour le second.
Seul le remplacemnt de Visa (formidable valeur de sécurité mais trop grosse pour faire de grandes performances : +2 % depuis) semble avoir été judicieusement remplacée par PushPay et sa petite niche de financement cultuel (+13%).
* Les mouvements d’août en CTO, quand à eux, semblent avoir été inutiles…
Mais cela recouvre des situations très contrastées (et riche en enseignements) :
La vente de Snap (acheté moins de 2 mois auparavant pour améliorer la tech du portefeuille) sous prétexte que je n’aime pas les réseaux sociaux était une bêtise (+161 % raté), même si c’était pour le remplacer (sans rapport de thème) par Virgin Galactic (+51%).
Je ne dois pas laisser des préjugés guider mes décisions
(même si je ne suis pas près d’investir dans Facebook !)
Parlons de Virgin Galactic, d’ailleurs : achetée en mai sur forte conviction (elle aurait même du faire partie du premier portefeuille thématique en février), je l’ai revendue mi-juin car je pensais le catalyseur (les premiers vols d’essai réussis) trop lointains, et donc rachetée en août (+49 % depuis malgré le défaut technique du dernier vol d’essai)… Cette valse hésitation n’a pas de sens (heureusement pas trop préjudiciable en performance)
Je dois me tenir à mes fortes convictions.
Toujours dans le CTO d’août, l’achat d’Alteryx (+10%) payera peut être à terme, mais acheter suite à une forte baisse (justifiée par les chiffres mais excessive par rapport au modèle) en pariant sur un retour au niveau initial du cours est une erreur peut être pas dans l’absolu, mais en cout d’opportunité car cela peut être très long. De plus c’est un achat spéculatif qui n’a rien à faire dans ce portefeuille-ci.
Je ne dois plus parier sur une recovery.
Même dans le cadre du portefeuille spéculatif comme je l’ai fait la semaine dernière par dépit, c’est une erreur. D’ailleurs :
Je ne dois plus acheter par dépit ou par ennui.
Et c’est concrètement d’autant plus vrai que j’ai sorti MACOM Technology à la place, qui aurait fait +56 % !
Le remplacement de Ferrari, belle valeur du luxe mais mature mais un peu dans la turbulence actuelle (+17%), par Farfetch le luxe par la tech (+137%) était par contre une excellente idée. De même que le remplacement de Stericycle, valeur laborieuse dans le secteur encalminé des déchets (+8%) par SunPower avant sa scission d’avec Maxeon Solar (+144 % au total, forte conviction).
Enfin je n’ai pas de regret pour le remplacement d’EML Payment (fintech redondante +35%) par Brainchip (Bagger retombée à +53 %). Je m’interroge plus sur l’achat de Clarivate (+5%), dont je trouve pourtant le positionnement très intéressant, sans regretter la vente de Dynatrace, en panne (+6%).
2) Les arbitrages qui ont dépassé mes espérances :
*Les mouvements du CTO en mai…
…avaient pour but de sortir de l’influence d’un secteur aérien en difficulté Hexcel (+63%, c’était une forte conviction à laquelle j’aurais pu m’accrocher, mais le remplaçant aussi …) et Raytheon Technologies (+20 %) pour recentrer sur le spatial Virgin Galactic (+48 % j’en ai déjà parlé) et Iridium Communications (+68 %).
D’autre part, je voulais sortir d’une entreprise chinoise accusée de malversations (Iqiyi, +35 %, ce n’était pas une conviction et quand on crie au loup chinois, ça ne me gène pas partir avec les moutons ! ) remplacée par une société américaine du même secteur : Roku +163 % !
*Le coup de balai du PEA en juin :
Qui a fini d’évacuer ce que j’estimais pouvoir être des « value-traps » : Caisses Régionales du CA (-9 % à -15%), Gaumont (-4%), NRJ (+10%) ainsi que TXCom (+19 % pas assez de croissance) et Supersonic Imaging (-17 %, situation spéciale sans intérêt).
Au profit d’un échantillonage très diversifié que je pensais être de croissance : Alfen (+167%), Freelance.com (+65%), Mynaric (+41%), Medtronic (+19%), ainsi qu’Ekinops et Evergreen, encore en attente de décollage mais convictions, et malheureusement DBV Techno (-49 %, que je revendrais le mois suivant avant la dégringolade).
*Le coup de balai du CTO en juillet :
Qui a évacué les valeurs vertes sectoriellement en panne : Waste Management (+10%), Pennon Group (-16%), ou spécifiquement en faible croissance : Ormat Technologies (+26%), Tetra Tech (+45%).
Au profit des secteurs en plein boum : AFC Energy (+108%) et FuelCell Energy (+257%) auxquels je n’ai pas laissé leur chance comme je l’ai dit plus haut, ainsi que Plug Power (+218%) et
Vivint Solar (maintenant SunRun +125%).
* le CTO en septembre :
Je me suis enfin décidé à liquider Nikola, forte pondération du portefeuille malgré sa chute des 2 mois précédents. La somme est telle que je l’utilise à la fois pour acheter Switchback (+153 % depuis), et renforcer Daqo New Energy (+148%), SunRun (+128%) et Plug Power (+124%). D’autre part je liquide une des dernières lignes de déchets Sharps Compliance (+23%) pour acheter Aspen Aerogel (+74%).
Il ne faut certes pas se précipiter avec les moutons, mais quand c’est le museau du loup qui se pointe, il ne faut pas tergiverser.
J’aurais du vendre Nikola un mois plus tôt…
*Le PEA en octobre
Retour de Hipay (+162%) en sacrifiant le remplaçant Adyen (+14%). Départ de Lucibel (+9%) sans catalyseur, pour Carbios (+34%).
3) Restent les arbitrages plus équilibrés (ou, en d’autres termes dont on aurait pu se passer) :
*CTO mi-juin
Le but était d’apporter de la performance supplémentaire au CTO en remplaçant des valeurs dont j’estimais la croissance trop lente : Rocket Internet (+40%), German Startups Group (+11%), Mastercard (+15%), Amplifon (+43%), Virgin Galactic (+70%) par des sociétés « techno » : Dynatrace (+11%), Schrodinger (+23%), MACOM Technology Solutions (+62%), Bilibili (+126%), Snap (+158%).
En fait, sauf Bilibili, toutes ont été remplacées à leur tour plus tard, preuve qu’il ne s’agissait pas de choix très affirmés, voire à contre-coeur. Le bilan est néanmoins positif.
Je ne dois pas me forcer à arbitrer pour arbitrer.
* PEA juillet
Afin d’améliorer les renforts verts (en même temps que dans le CTO coup de balai de juillet ci-dessus), j’ai soldé Seché Environnement (+20%), Suez (+54%) et Veolia (-3%), dont je ne croyais plus au rebond à court terme, pour les remplacer par McPhy (+131%), Lucibel (+12%) et Avantium (+5%).
Le rebond de Suez avec l’OPA de Veolia n’était pas prévisible (par moi).
De mon propre aveu à l’époque, seul McPhy était une conviction d’achat ; pour les autres, je me suis forcé.
* PEA septembre
L’élimination des dernières biotechs, trop volatiles ( Innate Pharma -30 %, Poxel +3 %, Cellectis +60%) s’est faite au profit de valeur spéculatives (Qiagen+7 %, Vogo +12 %, Alpha MOS -9%), ce qui n’était pas une bonne idée. Ce n’est finalement pas dans l’esprit de ce portefeuille.
Je dois respecter le style de chaque portefeuille.
Conclusions :
La véritable conclusion tient dans les quelques résolutions énoncé au cours de cette évaluation. Certaines sont des évidences boursières, d’autres me sont propres. Je ne les présente pas comme des vérités universelles mais comme des règles que je désire me voir suivre.
Pour ce qui est des arbitrages réalisés :
Globalement leur réussite ne semble pas dépendre de leur date (à part peut-être le ratage d’octobre en CTO) : qu’ils soient « anciens » (7mois) ou récents (2 mois).
Les 29 lignes du portefeuille établi en mai qui ont été vendues l’ont été généralement avec raison, la plupart dès les premiers mois (values, croissances faibles). Celles pour lesquelles j’ai hésité le plus longtemps (fintechs, biotechs, Nanosonics, Ferrari) ne le méritaient pas spécialement. Même Nikola a été vendu trop tard.
D’un autre côté la plupart des 14 lignes qui ont été successivement achetées puis revendues (et parfois rachetées) ont été des erreurs soit dans un sens (à l’achat : DBV, Dynatrace, Lucibel, Waste Management, Pennon Goup, Sharps Compliance) soit dans l’autre (à la vente : Schrödinger, Hipay, MACOM, Snap, Virgin Galactic, AFC Energy, FuelCell).
Un bon tiers des arbitrage a donc été superflu, voire contre-productif, souvent par manque de recul. D’où la nécessité de se fixer des règles. Cela explique aussi que malgré de nombreuses réussites, ces arbitrages n’aient apporté que 7 points d’alpha au portefeuille.
Les lignes dont cet examen a fait ressortir qu’elles n’avaient peut-être pas leur place dans le portefeuille sont : Alteryx, Clarivate, Ekinops, AlphaMOS, Qiagen, Vogo,
Il va peut être également falloir se poser la question sur Advance Nanotek et les verts : Perma-fix Environnement et Avantium.
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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5 #280 19/12/2020 08h58
- CroissanceVerte
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SCENE 6 - PLAN 1) Flash Back : Le Fléau et la Balance
Vendredi 10 janvier 2020 :
Des nouvelles de la vente des murs de boutique dont je suis nu-propriétaire : Rendez-vous est pris pour la signature définitive le 4 février.
Sachant que je vais pouvoir disposer d’une bonne partie du produit de la vente pour un apport dans mon portefeuille, je décide de liquider tout le cash en commençant doucement les emplettes de nouvelles poches de Croissance Verte.
Mercredi 22 janvier
Je décide de laisser tomber la martingale des biotechs qui est maintenant en perte. Je vend les 45 lignes en 2 jours : le NASDAQ Biotechs est en train de baisser et la volatilité augmente.
Je commence à reconstruire le portefeuille généraliste selon une nouvelle structure en thèmes qui me plait bien. J’ai déjà une watchlist bien fournie et j’ai progressivement acquis un œil plus critique sur les conseils publiés par divers medias et intervenants, et je me fais plus confiance sur certaines convictions dans des domaines que je connais.
Lundi 27 janvier :
Une grande ville chinoise, Wuhan, est confinée depuis 3 jours.
Les indices baissent fortement.
Cela m’incite à aborder un outil avec lequel je ne me sens pas à l’aise : le levier…
Bien sur, j’ai déjà largement utilisé l’emprunt dans mes activités immobilières mais je ne m’en sens pas plus à l’aise. Et puis j’ai l’impression que dans ce cadre, le risque était beaucoup plus maitrisé…
Je décide de commencer par ce qui me semble (à tort !) comme le plus simple : prendre un peu de BX4 pour voir…
Je le revendrai quelques jours plus tard en perte de 10 %. Les indices remontant avec les résultats d’entreprises.. Le marché ne semble pas s’inquiéter de l’épidémie outre mesure…
Je poursuis mes courses pour le portefeuille généraliste en profitant de la baisse des derniers jours.
Mercredi 12 février :
Le temps que les fonds de la vente signée la semaine précédente soient crédités, puis que j’en transfère 80 % (soit 97000 €) vers mes comptes bourses, et je complète la poche d’Energies Renouvelable n°2 et une moitié de la poche Gestion de l’environnement n°2 du portefeuille Croissance Verte.
Jeudi 27 février 2020 :
Le CAC40 a baissé de 10 % en une semaine, et les valeurs que je viens d’acheter à peine moins. Il vaut mieux attendre le creux à venir avant d’investir à nouveau. Par contre, je ne me vois pas liquider mes portefeuilles soigneusement constitués…
En contre-partie, au lieu de laisser dormir tout ce cash, autant essayer à nouveau de se protéger contre la baisse et je reviens, têtu, vers le BX4.
Cette fois la somme est importante, mais je ne vois pas trop d’alternative :
L’épidémie est inquiétante. On parle de mini krach et de plus forte baisse depuis 2008…
Je vais mettre un stoploss pour limiter la perte potentielle, mais est-on jamais à l’abri d’un problème ? J’ai des sueurs froides à l’idée d’un retournement brutal à la hausse…
Je tente le coup.
Banco 67000 € sur le BX4.
Mercredi 4 mars 2020 :
Ce début de semaine de hausse des marchés m’inquiète pour mon BX4 qui, après avoir monté, revient vers la barrière que je lui ai imposé.
On verra demain…
Le reste de cette quinzaine folle a déjà été écrit.
A mesure que l’épidémie - qui devient bientôt officiellement pandémie - nous frappe, à commencer par l’Italie, je vois mon plateau d’actions baisser de plus en plus vite et le plateau du BX4 monter beaucoup plus rapidement.
Le fléau de la balance s’affole à mesure que le fléau affole le monde…
Mais le limon de ma chance a comblé le lit de la peur !
Comme en témoigne la stratigraphie de mes portefeuilles cumulés :
Je constate que le BX4 non seulement remplit bien son rôle, mais qu’il le remplit mieux que prévu : avec un levier x2 j’obtiens plus de x3 !
J’avais bien compris que le beta slippage, qui est pénalisant en cas de volatilité du sous-jacent, pouvait être favorable en cas de variation uniforme (toujours dans le même sens pendant plusieurs séances) de ce sous-jacent, mais pas à ce point !
J’approfondis mes simulations et m’aperçois qu’un facteur tout aussi important est la valeur quadratique des baisses quotidiennes. Or nous sommes peut-être face au krach le plus rapide de l’histoire?
Après la liquidation du BX4 en deux fois, je complète les nouvelles poches vertes et je renforce les valeurs généralistes.
Samedi 18 avril 2020
Mon portefeuille global a retrouvé son niveau d’avant le krach.
Je prends un peu de recul, inspiré par plusieurs articles parus récemment et que le confinement me donne tout le loisir de lire.
Je publie une petite synthèse en forme de cri…
***************************************************
SCENE 6 - PLAN 2) Flash Forward : Le Fléau et la Balance
18 septembre 2040 :
Au dessus d’une population mondiale en proie à des émeutes et à une pandémie mortelle, incendies géants et ouragans se font face…. Ce qui était un jour exceptionnel de 2020 est devenu le quotidien du monde vingt ans plus tard.
La population mondiale (et l’espérance de vie) diminue, un quart est en situation de migration climatique et un cinquième est sous-alimentée. Le PIB mondial a perdu 30% par rapport au pic atteint en 2024 « l’année du basculement », à partir de laquelle le fléau de la balance immanente a brutalement plongé dans une accélération irrésistible (Version courte/ version longue). L’économie, passée en mode survie, est progressivement étatisée par des gouvernements de plus en plus illibéraux…
Mon fléau personnel m’a épargné de connaître ces jours amers.
******* MES PRIORITES VERTES *******
J’ai toujours été convaincu de la nécessité de la préservation de l’environnement. Non pas par dogmatisme mais par pragmatisme égoïste : ma qualité de vie et celle des miens me semblait logiquement passer par cela. Je ne crois ni en Dieu, ni au Complot, mais autant que possible sur des faits et modèles scientifiquement démontrables (déformation professionnelle).
Mais au-delà de ce mode de vie personnel, j’ai pris conscience au tournant du siècle de la catastrophe globale qui, plus encore que par la pollution croissante ou même par l’extinction de masse des espèces vivantes en cours, se manifestait par le réchauffement climatique. Nous nous précipitions vers le basculement, ce point de non retour à partir duquel la dynamique non-linéaire de l’environnement rendrait impossible toute stabilisation.
La hiérarchie des priorités m’est alors devenu évidente :
Rien ne primait sur l’empêchement de cette catastrophe qui serait irréversible.
Tant pis si dans l’urgence de la décarbonation on pouvait tomber parfois dans des excès d’exploitation polluante de métaux rares (quoique les terres rares, elles, soient plus utilisées par l’industrie pétrolière que par les EnR).
Tant pis si on devait continuer à accumuler des déchets radioactifs si c’était le prix d’une énergie décarbonée que les EnR n’auraient pas le temps de remplacer.
Tant pis si je devais mettre mon mouchoir sur des convictions anti-pollution et anti nucléaires anciennes. Car pour ces problèmes là, il y avait un espoir de pouvoir trouver des solutions ultérieures. Ils n’allaient pas rendre la planète entière inhabitable à brève échéance.
Le seul bémol était sur la possibilité d’empêcher en même temps l’extinction de masse qui, elle aussi, serait irréversible à notre échelle de temps. Seconde priorité, donc.
Et même si je voyais bien la fenêtre de tir se rétrécir, je ne voulais pas abdiquer. Je voulais croire que malgré la lenteur, la mauvaise volonté de certains, et le comportement d’évitement de beaucoup, nous allions réussir à éviter le basculement.
J’ai espéré que la crise de la covid-19, qui libérait de contrainte réglementaires et financières les politiques éveillés à cette cause, allait leur permettre de donner le coup d’accélérateur nécessaire à la suppression de l’usage des combustibles fossiles…
******* MA CROISSANCE VERTE *******
J’ai fait mon possible aussi à mon niveau, pour éviter que ces jours adviennent, par l’adaptation de mon quotidien mais surtout par la diffusion, l’éducation… Comme il était facile de s’acheter une confortable bonne conscience par de petits gestes finalement dérisoires !
Mais je me devais également de prévoir le pire… Après ma prise de conscience j’ai aussi tenté d’accumuler des biens, d’abord immobiliers puis, à partir de 2019, en bourse. Non pour me constituer une rente dont je savais que je n’aurai pas l’usage, mais afin d’acheter à mes enfants et petits enfants un peu de quoi atténuer les difficultés de leurs vies à venir, au cas où… l’échéance se rapprochant en accéléré !
C’est par pragmatisme que je me suis dit que les entreprises dont l’activité était centrée sur les problèmes environnementaux allaient être progressivement prioritairement valorisées. Non pas les entreprises ESG ou quelques autres critères plus ou moins fumeux, mais les entreprises d’activité vertes. Et c’est bien cette valorisation qui m’intéressait, et si les entreprises de la tech devaient avoir les mêmes performances, et bien j’en prendrai aussi … Tout sauf les producteurs de CO2 !
Je n’ai jamais pensé que la solution pourrait être autre que politique (et accessoirement scientifique bien sur). Les agents économique œuvrent dans le sens d’une optimisation de leur cadre, ils ne définissent pas ce cadre. Après, si les critères ESG permettent de vrais économies de carbone en évitant qu’un vêtement ne fasse le tour de la terre, pourquoi pas… Mais à condition que ce cadre ne cache pas le but essentiel et urgent par des digressions Sociétales et des retards de Gouvernance.
J’ai voulu y croire jusqu’au bout.
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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1 #281 19/12/2020 11h14
- doubletrouble
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CroissanceVerte a écrit :
J’ai voulu y croire jusqu’au bout.
La phrase est ambigüe, voulez-vous dire que vous n’y croyez plus ? ou avez perdu espoir ?
Personnellement j’ai un point de vue extrêmement fataliste sur la chose.
Un écolo me donnerait sans doute 10 bons points et une image : je vis dans des maisons qui ont plusieurs siècles, la majorité de mes meubles sont antiques, je n’ai pas de voiture, ma femme aime acheter des vêtements ou de la maroquinerie anciens, je mange local et assez peu de viande. Mais on ne fait pas ça par conscience écologique, cela correspond simplement à nos goûts. Je ne considère pas que mes actions peuvent avoir une quelconque influence sur le climat, et j’ai laissé tomber l’idée de "savoir" si l’on allait vers un réchauffement, une montée du niveau des océans, ou bien un refroidissement, et si cela était dû à l’activité humaine, solaire ou que sais-je. Trop d’intérêts privés et puissants profitent dans chaque scénario pour que je puisse avoir l’ambition de former une opinion objective.
Dans la prière de Niebuhr, popularisée par les alcooliques anonymes, on trouve cette petite phrase :
Serenity Prayer a écrit :
G*d, grant me the serenity to accept the things I cannot change,
courage to change the things I can,
and wisdom to know the difference.
J’ai décidé d’accepter, et comme vous, de me débrouiller simplement pour ne pas me retrouver au mauvais moment au mauvais endroit, et faire en sorte que mes futurs enfants[1] puissent si possible tirer leur épingle du jeu. C’est ce que je peux changer, et à notre échelle, j’ai l’impression que c’est à peu près tout ce que l’on puisse faire.
J’ai l’impression d’être malgré tout plus optimiste que vous sur l’avenir de l’humanité. N’oublions pas que suivant diverses prédictions des années 2000, la Floride devrait déjà être sous l’eau et les neiges éternelles du Kilimanjaro s’être évaporées en souvenirs.
[1] La culpabilité apprise qui poussent certains à ne pas avoir d’enfant "pour la planète" me semble une réussite particulièrement cruelle des idéologues qui travaillent à faire avancer un agenda eugéniste et j’espère que personne ne se réveillera avec des regrets dans 10 ou 20 ans lorsque la poussière sera retombée.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#282 19/12/2020 11h27
- BulleBier
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Il est possible de s’inquiéter du climat en 2040. Mais de la a conceptualiser une régression générale de la santé, c’est stupide.
Vous imaginez l’état de la biotechnologie, du séquençage adn, de la nanotechnologie, des modifications génétiques, de l’étude des molécules et protéines par l’IA? Ça va etre monstrueux. Je crains plus un monde qui se surpeuple car on ne vieillit plus ou moins, que le depeuplement. Enfin ne plus vieillir nous plaîrat.
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#283 19/12/2020 11h34
- doubletrouble
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@BulleBier : Si je suis plus optimiste que CroissanceVerte, vous êtes plus optimiste que moi si vous pensez que hoi polloi bénéficiera de ces avancées J’imagine plutôt un avenir dans le style du film Ready Player One, où les 90% vivent largement virtuellement, avec une qualité de vie réelle minimale (protéines d’insectes, peu ou pas de propriété privée, logements minimalistes). La virtualisation est la façon la plus simple et la moins coûteuse de dépasser les limites physiques de la croissance.
Et c’est dans le cas où les élites sont suffisamment bienveillantes pour laisser les gueux se reproduire et vivre leurs vies rendues largement inutiles par l’automatisation et le transhumanisme.
A mon sens, au delà de la rat race, on est aussi et surtout dans une course pour ne pas passer dans la proportion qui sera jugée inutile et éliminée d’une façon ou d’une autre. Un peu comme les deux chasseurs poursuivis par un ours, il ne s’agit pas d’être plus rapide que l’ours mais moins lent que son camarade.
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#284 19/12/2020 11h46
- BulleBier
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La chose la plus logique est que ça reste comme maintenant : aux élites les traitements les plus avancés et au peuple les moins avancés. Les plus avancés aujourd’hui pourraient être basiques dans 20 ans. Par contre pour ce qui est de l’agriculture, les avancées bénéficient a tous.
Après l’élimination de masse est encore de la science fiction.
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1 #285 19/12/2020 12h10
- Aigri
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doubletrouble a écrit :
[1] La culpabilité apprise qui poussent certains à ne pas avoir d’enfant "pour la planète" me semble une réussite particulièrement cruelle des idéologues qui travaillent à faire avancer un agenda eugéniste et j’espère que personne ne se réveillera avec des regrets dans 10 ou 20 ans lorsque la poussière sera retombée.
De plus, si la majorité de ceux qui "réfléchissent un minimum" passe son temps à réfléchir s’il doit faire des enfants, on risque de se retrouver dans un monde genre Idiocracy, d’ailleurs abondamment cité sur le forum;
Ici aussi.
Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.
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#286 19/12/2020 17h08
- Aigri
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BulleBier a écrit :
Après l’élimination de masse est encore de la science fiction.
Un dernier film et je m’en vais…
Solleil vert
Bien lire, à la fin de l’onglet 9, ce que préconise Magnus Soderlund, professeur et chercheur à l’école des sciences économiques de Stockholm.
Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.
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1 2 #287 19/12/2020 18h02
Je me pose un peu les mêmes questions, et me sens assez en phase avec la vision de DoubleTrouble, à mon grand désarroi je dois l’avouer.
Avec les progrès de l’automatisation, les gueux vont devenir parfaitement inutiles aux élites, tout le "sale boulot" pouvant être réalisé par des machines. Y compris ceux qui pourraient se croire immunisés pour l’instant car dans des fonctions d’encadrement / intellectuels / jobs qualifiés. l’IA comptable ou développeuse sera à mon avis au point bien avant l’IA "plombier".
Cela dit, supprimer purement et simplement la classe laborieuse n’arrivera pas je pense, cela pour plusieurs raisons:
- s’il ne reste que des riches oisifs, à qui se comparer pour se sentir supérieur, et sur qui exercer son pouvoir ? Dit autrement, à quoi bon être dans la classe gagnante, s’il ne reste que celle ci ?
- il faut bien des "consommateurs" pour acheter la production, sinon comment continuer à s’enrichir ?
- certains puissants ont besoin des faibles pour se donner l’illusion d’être utile et jouer à dieu, tel le berger veillant sur son troupeau :-)
Donc je pense qu’effectivement, on laissera à la classe "moyenne" quelques m2 pour survivre, des miettes de liberté, de quoi subsister au niveau alimentaire - dans un premier temps, ça va s’appeler "revenu universel" ;-) - et du divertissement virtuel pour ne surtout, surtout, pas réfléchir et remettre en cause sa condition. Bref, "Du Pain et des Jeux" version 5.0… J’espère qu’on aura encore droit au sexe en vrai, mais je ne mettrais pas mon … bras … à couper !
Pour mes enfants, j’espère me tromper, mais tant de signaux faibles semblent aller en ce sens …
A vrai dire la forme de dérive fasciste larvée doublée d’une nouvelle période d’obscurantisme, cela m’inquiète plus que le climat en ce moment… L’humanité s’est toujours adaptée et elle y arrivera cette fois encore. On fait ce que l’on peut à notre échelle pour avoir une vie relativement sobre, bien sûr (simplicité volontaire etc), mais sans s’auto flageller en permanence car ces enjeux nous dépassent tout simplement (et qu’est ce qu’on pèse par rapport à la consommation américaine, chinoise, ou bientôt indienne, de toutes manières).
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2 #288 19/12/2020 18h49
- CroissanceVerte
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@BulleBier
Pour ce qui est des progrès médicaux :
Je suis comme vous persuadé que la science biomédicale va continuer sa formidable progression. Mais les progrès portent sur des problèmes de plus en plus pointus, concernant donc des patients en plus faible nombre, et essentiellement dans les pays riches (il me semble très illusoire d’espérer rendre accessible à faible prix la plupart des progrès médicaux actuels, même en 20 ans).
Si l’on recense les progrès qui ont sauvé le plus de vies (plus d’un million), le dernier date de 1999 (traitement contre la malnutrition sévère) ! Le prochain sera peut-être le vaccin contre la covid-19…
D’autre part, les problèmes de santé induits par le réchauffement risquent d’être insensibles aux progrès médicaux : Dans le «compte à rebours» annuel de The Lancet (un état des lieux sur la santé et ses relations avec le changement climatique) on apprend :
* La forte augmentation des morts dues directement à la chaleur et aux phénomènes climatiques extrêmes.
* Les risques de pénuries par baisse de productivité des travailleurs et des rendements agricoles. Voire pire puisque un nouveau rapport du réassureur Swiss Re estime qu’avec le déclin de la biodiversité, les écosystèmes d’un cinquième des pays du monde sont menacés d’effondrement.
* La crainte d’un retour en arrière concernant certaines maladies infectieuses mortelles (paludisme, vibriose, dengue) dans les pays les plus exposés qui ne sont pas ceux qui intéressent les pharmas.
Et la crise sanitaire démontre amplement que les inégalités de santé se creusent entre et à l’intérieur des pays.
Pour ce qui est de la démographie:
Les prévisions de sur-populations s’appuient très généralement sur la simple projection dans l’avenir des indicateurs de mortalité, de fécondité et de migration du passé, d’où une augmentation continue…
Des études plus évoluées (la plus complète et récente date de cet été) élaborent différents scénarios, anticipant que les décisions politiques, notamment en matière d’éducation et de santé, pouvaient influer la fécondité ou les migrations. Cette étude prévoit que la population mondiale pourrait atteindre son pic en 2064, à 9,7 milliards d’individus, et entamer alors un déclin pour redescendre à 8,8 milliards de Terriens à la fin du siècle.
Aucune étude ne prend bien sur en compte (trop d’impondérables) un bouleversement complet du monde, que ce soit par les conséquences d’un emballement climatique ou par la survenue d’une « simple » pandémie plus dangereuse que la covid.
Quant au vieillissement c’est et cela restera un problème de riches.
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4 #289 21/12/2020 10h00
- CroissanceVerte
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@doubletrouble
C’est mon moi spirituel de l’an 2040 qui dit : « j’ai voulu y croire jusqu’au bout », car j’y croirai jusqu’au bout…
Je vous donne volontiers 10 bons points pour le mode de vie…
Mais peut-être pas l’image, à cause du fatalisme ! Même si j’imagine, au lu de vos interventions, que vous ne le concevez pas comme une soumission passive au destin mais plutôt au sens stoïcien.
Cependant, sous-estimer sa propre sagesse conduit à donner l’avantage à la sérénité contre le courage ; et privilégier réciproquement la sérénité conduit à négliger sa capacité à gagner en sagesse. La prière de Niebuhr ne devrait pas être un blanc seing donné au fatalisme…
Bien sur j’exagère dans mon anticipation 2040 (cela n’arrivera peut-être qu’en 2045 )
S’il est vrai qu’en matière de « prédiction » tout peut être dit, les projections scientifiquement étayées et soignées comme celles du GIEC depuis 20 ans se révèlent pour l’instant exactes, voire même trop optimistes.
A contrario, de très nombreux arguments opposés au risque climatique reposent sur des erreurs, voire des contre-vérités.
Cela dit, chez les convaincus du risque climatique, je ne peux partager ni cautionner l’attitude égocentrique (Après moi le déluge !), pas plus que l’attitude optimisme (La Terre s’en remettra ! L’humanité a toujours survécu, elle survivra encore…). L’emballement climatique est une singularité environnementale. Je crois comprendre que vous êtes inquiet, comme @Nemesis, des effets de l’approche possible de la singularité technologique. La première ne laissera peut-être pas à la seconde le temps d’advenir….
J’avoue ne pas comprendre cette phrase :
Trop d’intérêts privés et puissants profitent dans chaque scénario pour que je puisse avoir l’ambition de former une opinion objective.
Voulez-vous dire que vous ne vous sentez pas capable d’aller chercher les informations nécessaires pour vous former une opinion ? Comment des « intérêts privés et puissants » pourraient-ils maitriser les faits ? Et cela d’autant moins que vous en identifiez d’adverses qui devraient donc annuler mutuellement leurs capacités supposées à filtrer les informations dans leur sens ?
Cela m’amène à une remarque plus générale …
***********************************************
@doubletrouble, @Nemesis, …
N’y voyez pas d’offense mais je perçois dans vos craintes et argumentaires une influence complotiste (pardon si j’interprète mal vos messages ici et ailleurs… Je suis peut être conspirationiste à ma manière ?).
L’idée même d’un complot d’élites qui aurait (ou voudrait avoir) la mainmise sur le monde est historiquement réfutée, psychologiquement caractérisée, factuellement disqualifiée par ses variantes contradictoires, et logiquement absurde par ses paradoxes.
Je partage avec vous certaines craintes sur les évolutions de nos sociétés face à des innovations technologiques, craintes bien humaines et qui se renouvellent depuis des siècles. Et leur ancienneté ne les rend pas moins essentielles pour répondre à des défis bien réels.
Dans ce cadre, les modèles littéraires ou cinématographiques d’anticipation sont d’excellents moyens de visualisation des craintes mais ne sont que cela, de par leur simplisme (licence créative). C’est bien sur aussi le cas de mon petit flash forward.
Mais la réalité et beaucoup plus complexe, enchevêtrée, hasardeuse aussi. C’est ce qu’oublient également (et involontairement, elles) les thèses complotistes.
Pour moi, le seul obstacle à une dérive politique autoritaire (voire pire) basée sur les développements technologiques est la démocratie éclairée (c’est à dire informée, et l’enjeu le plus important me semble éducatif : imaginer les moyens de lutter contre l’aberrante notion de « vérités alternatives », diffuser la culture scientifique et la zététique, …), avec ses contre-pouvoirs.
Et c’est tout à fait contraire à une posture fataliste…
Ainsi qu’aux thèses complotistes…
Je vous suggère de mettre en parallèle vos arguments sur l’asservissement - voire l’anéantissement - d’une classe sociale sous le prétexte de certaines technologies et celui développé à propos de l’ « holocauste climatique ».
Encore une fois, je suis désolé si j’interprète mal vos propos, d’autant que j’apprécie toujours vos interventions et particulièrement l’indépendance d’esprit et l’acuité intellectuelle qui s’y font jour.
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2 #290 21/12/2020 13h35
- doubletrouble
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@CroissanceVerte : Si cela peut vous rassurer, j’aime utiliser une argumentation outrancière et m’appuyer sur des métaphores ou des références "culturelles" sur un forum car ce sont souvent d’excellents raccourcis pour faire passer un sentiment. Les nuances sont toujours plus difficiles à faire passer, à la fois par manque d’habileté littéraire et parce que le medium encourage la concision afin ne pas perdre l’attention du lecteur et se retrouver sanctionné du terrible "TL;DR". L’inconvénient, c’est que ce style volontairement chamarré et tape-à-l’oeil mais que j’espère "impressioniste" peut vite ressembler à un discours "Café du Commerce". J’ai personnellement une certaine tendresse pour ces formes de débat populaire, ce qui n’arrange rien. Je fais confiance aux autres participants, s’ils sont intrigués par une information, pour approfondir par eux-même et se forger leur propre opinion.
Je vais user d’un raccourci outrancier pour expliquer pourquoi j’ai renoncé à me forger une opinion sur le changement climatique : l’impuissance d’un individu à en altérer le cours rend la prédiction aussi utile que connaître le moment de sa propre mort. On peut être déprimé si c’est plus tôt qu’on l’espérait, ou bien surpris positivement, mais à part une certaine forme de satisfaction intellectuelle assez stérile ce n’est pas vraiment une information dont on puisse tirer profit. Tout au plus se dépècher de cocher les cases d’une "bucket list" si c’est plus court que prévu ? Mais rien que le fait d’avoir une "bucket list" implique plutôt un problème avec la façon dont on vit, qu’avec le moment de la mort.
C’est la raison principale de mon désintérêt. La seconde raison, c’est que c’est un sujet ultra politisé, avec des enjeux de pouvoir et d’argent considérables. On a d’un côté une ancienne garde qui vit de l’extraction des ressources et n’a pas envie de rogner ses marges ou pire, devoir fermer boutique, qui emploie des armées de lobbyistes, l’intimidation et la corruption ; de l’autre des circuits complexes de subventions, crédits carbones, un monde académique mandarinal et des ONG tentaculaires qui se livrent à des jeux d’influence subtils.
L’information est devenue une ressource comme une autre au XXIème siècle : on l’extrait brute par des milliards de senseurs en tout genre, on la raffine dans des centrales d’information (académie, entreprises privées, …), on l’enrichit de sens suivant des modèles variés, on la vend ensuite comme de la drogue, pure ou édulcorée, et quand elle est mise à disposition gratuitement, souvent frelatée.
Comme je ne suis pas climatologue (et pour la première raison citée, que je n’ai pas un grand intérêt pour la question), la seule place que je puisse avoir dans ce débat, c’est une place passive - consommer l’information issue de ces myriades d’acteurs aux allégeances obscures et/ou me fier à un consensus sur lequel je ne peux avoir aucune opinion vraiment informée. C’est un rôle ennuyeux qui ne m’intéresse pas.
J’ai passé ma scolarité au fond de la classe à bavarder avec les "cancres", au grand dam des bons élèves et des professeurs, et même maintenant je reste possédé par cet esprit joueur et frondeur. L’injustice profonde c’est que je m’en suis toujours tiré, tandis que les vrais cancres n’avaient pas cette chance.
Aujourd’hui, la seule façon pour moi de m’amuser face au sérieux de Greta c’est d’être indifférent ou contrariant, mais contrairement aux vrais complotistes je suis probablement suffisamment privilégié pour m’en tirer encore une fois…
Plus amusante encore : la singularité technologiques et particulièrement ses aspects bioinformatiques. J’ai à la fois les compétences techniques pour accéder aux données plus ou moins brutes et les interpréter moi-même. Je peux moi aussi jouer à extrapoler des tendances, parfois jusqu’à des extrêmités absurdes.
Je ne pense pas que nos vies vont littéralement correspondre à des oeuvres dystopiques, mais la technologie qui arrive soulève des questions impérieuses sur la nature de l’individualité et l’essence même de l’expérience humaine qui ne se posaient pas aussi sérieusement avant. Nos sociétés vont se retrouver contraintes d’y répondre dans les décennies qui viennent. Là où l’on rejoint la question du climat, c’est que la façon dont elles y répondront ne dépendra pas de nous individuellement. Les systèmes complexes dépassent la somme des invidividus qui le composent.
Le parallèle entre ces deux singularités, c’est qu’au final elles viennent chacune à leur façon mettre fin à l’individualisme des Lumières.
Face à ce néant, on peut toutefois ressentir quelque chose de doux-amer.
Albert Camus a écrit :
Pour la première fois, la première, j’ai ouvert mon coeur à l’indifférence bienveillante de l’univers. Le sentir comme moi, et si fraternel, m’a fait comprendre que j’avais été heureux et que j’étais toujours heureux.
Dernière modification par doubletrouble (21/12/2020 14h01)
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#291 21/12/2020 19h34
- CroissanceVerte
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******************* C’est Noel ! *********************
Je ne sais pas qui l’a mis sur sa liste mais il se pourrait qu’arrive dans la corbeille Euronext Access pour Noël la société Hopium SA (MLHPI)…
Je ne sais pas non plus si ce sera un cadeau en bourse, mais le plan hydrogène européen peut aussi faire rêver certains !
frenchweb a écrit :
La multiplication des annonces visant à faire décoller l’hydrogène au cours de la décennie qui s’ouvre a ainsi incité Olivier Lombard à sortir du bois il y a quelques semaines. Et pour cause, ce pilote d’endurance français porte depuis deux ans un projet, au travers de sa start-up Hopium, qui ambitionne de mettre sur orbite une berline haut de gamme alimentée par l’hydrogène.
Baptisé «Hopium Māchina», ce véhicule embarquerait pas moins de 500 chevaux sous le capot et pourrait parcourir 1 000 kilomètres d’une seule traite, soit l’équivalent d’un Paris-Barcelone, avec un temps de recharge de seulement trois minutes. Un premier prototype est attendu en juin 2021 avant une production en série et une commercialisation entre 110 000 et 140 000 euros l’unité à l’horizon 2026. Une proposition alléchante qui pourrait devenir, si elle se concrétise, une alternative de taille face à la Tesla Model S d’Elon Musk.
Plus jeune vainqueur des 24 Heures du Mans, en catégorie LMP2, en 2011, à 20 ans, Olivier Lombard peut s’appuyer sur son expérience accumulée depuis sept ans aux côtés de GreenGT, laboratoire suisse spécialisé dans les piles à combustible, pour faire rouler la première voiture de course à hydrogène lors des 24 Heures du Mans en 2024. Pour rendre son projet attrayant au-delà de son aspect énergétique, le pilote français mise sur un design futuriste qui n’est pas sans rappeler celui de Tesla. Et pour cause, le dessin du premier modèle a été réalisé par Félix Godard, qui a notamment travaillé en tant que designer chez Porsche et Tesla.
En plus de son look futuriste, la «Hopium Māchina» proposera un mode de conduite autonome et des services connectés. De quoi offrir une expérience Premium au conducteur et convaincre des investisseurs prestigieux. Un premier tour de table a d’ores et déjà été bouclé.
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1 #292 27/12/2020 01h08
- BulleBier
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Bonjour, Felicitations pour une bonne performance sur 2020.
Sur les progres medicaux, vous avez sourcé les progrès du passé et fait un long message, pardonnez moi de ne pas prendre autant de temps mais donc, ma thèse est que les bouleversements de la combinaison AI+ sequencage ADN + edition de genes + nanotechnologie est une revolution qui n’est qu’à ses balbutiements. Donc le fait que les progrès sauvant le plus de monde aient ralentis, c’est la fenetre du passé. Vous imaginez ce que ca va faire quand on va mettre les proteines et l’ADN et toutes nos connaissances medicales dans une IA de 2050 avec la puissance de calcul de 2050? Ouch
Sur la population de la planète, pas une projection evalue la possibilité que dans 50 ans des gens fassent de l’edition de genes ou adn pour rajeunir ou ne plus trop viellir (Science fiction mais on sait jamais).
Ensuite vous avez des liens pessimistes sur les consequences du rechauffement climatique sur l’humanité. Oui effectivement sur des populations primitives pré industrielles et sans capital cela est dramatique par endroits. Mais meme, cela ignore la capacité d’adaptation de notre espece. Les touaregs par exemple, vivent dans le sahara dans un environement incroyablement dur depuis des millénaires. Et on a des chercheurs qui etudient comment survivre sur Mars et ils ne sont pas ridicules. Donc ne soyons pas défaitistes.
Ensuite, de la a mettre en danger la moitié de l’humanité, avec nos progrès techniques à venir et la circulation des denrées alimentaires des zones à forte productivité vers zones en besoin, c’est de la spéculation! La biodiversité c’est important, mais les greniers a grain de l’europe sont peut etre les endroits les moins biodivers du continent.
Donc bref, on va peut etre bousiller le climat, mais on pourra survivre encore longtemps, meme avec typhons, ouragans et secheresses.
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2 5 #293 29/12/2020 00h40
Bonjour CroissanceVerte,
Je voulais revenir sur cette histoire de complotisme, comme convenu…
Tout d’abord, je ne crois pas au "Complot" (tel que ce que l’on sous entend habituellement par ce terme), et ne m’attribuerais donc pas le qualificatif de complotiste (en même temps, qui le ferait ?).
Il me paraît peu vraisemblable que comme dans un James Bond, une assemblée secrète se réunisse de temps en temps pour définir les orientations du monde, le théâtre de la prochaine guerre, la date du Krach boursier, la prochaine pandémie etc…
Néanmoins, je crois aux alignements d’intérêts: lorsque des "puissants" (au sens du pouvoir économique et/ou politique) ont des intérêts convergents, il y a tout de même de fortes probabilités pour que cela finisse par se traduire dans les faits un jour ou l’autre.
Pour ne citer qu’un exemple, il me semble évident que les grands acteurs de la silicon valley ont des intérêts communs, tels que minimiser la taxation sur le numérique, ou limiter au maximum les restrictions sur l’accès et l’exploitation des données, etc…
Ces acteurs aux moyens financiers considérables n’ont pas besoin de se mettre d’accord sur un agenda commun, puisque par essence, ils partagent une vision du futur (et de l’environnement réglementaire approprié) commune.
Cela est d’ailleurs valable pour toutes les industries, et finalement tous les groupes d’acteurs ayant des intérêts communs.
Bon où est ce que je veux en venir avec tout ça ? Eh bien je dirais qu’à l’échelle mondiale, sans qu’il y ait "complot", sans coordination explicite, de puissants acteurs oeuvrant dans le même sens peuvent tout de même mettre en branle des forces considérables.
Et moi, minuscule cloporte qui ne sait rien, j’essaie de comprendre les phénomènes majeurs qui bouleversent le monde, afin d’avoir une idée de ce qui nous attend, de m’y préparer, et surtout de préparer nos enfants. Cette tâche est éminemment ardue, puisque de nos jours et sur chaque sujet, par le truchement d’Internet, on peut lire tout et son contraire. C’est pratique quand on est sûr de soi (c’est même à ça qu’on les reconnaît), puisqu’on trouvera toujours quelqu’un pour conforter son opinion (le fameux biais de confirmation), mais cela l’est moins quand on doute, puisqu’on trouvera toujours une opinion contraire, étayée, relayée, et présentée sous un jour scientifique.
Bon… Guère avancé, je me contente d’observer le monde qui m’entoure, de chercher des tendances, et je constate des évolutions qui me dérangent, même si elles ne sont pas forcément liées, en tout cas pour le moment:
- Ainsi je constate que les GAFAM sont omniprésents, et que la digitalisation croissante de nos vies renforce chaque jour cette présence: d’abord simplement dans notre ordinateur et téléphone, ils sont désormais dans notre voiture, notre maison, avec la domotique et les assistants type Alexa, notre santé, avec les gadgets fitness connectés, monitoring du sommeil et j’en passe.
L’idée qu’une entité tierce, privée, qui plus est étrangère, puisse tout connaître de ma vie quotidienne, me perturbe: Google et consorts savent ou sauront bientôt où je travaille, ce que j’y fais, les horaires et lieux de mes déplacements, mes loisirs, activités sportives, bientôt ce que je mange et à quelle fréquence je consomme des bières (merci le frigo connecté), probablement mes opinions politiques et avec qui je partage mes nuits…
Ce sera rigolo quand notre frigo nous suggérera de boire moins de bière et d’aller faire de l’exercice, sous peine d’augmentation de notre assurance santé :-)
Ah et il manque un fruit ou légume frais aujourd’hui ! Voulez vous une pomme en livraison express ?
- Je n’apprécie quère que chaque drame qui touche nos sociétés occidentales (attentats, pandémie), semble prétexte à un nouveau tour de vis réglementaire, visant à contrôler toujours plus nos libertés (de nous déplacer, de faire des achats en espèces, par exemple). Oh bien sûr, je n’ai rien à me reprocher personnellement, donc je ne devrais pas me sentir concerné je suppose, mais simplement, je n’aime pas l’idée. Et puis personne ne semble envisager que les Méchants puissent un jour arriver au pouvoir, et ce qu’ils pourraient faire de ces jouets.
- J’observe l’expérience du score social en Chine, et le concept ne me plaît pas trop non plus. Bien sûr, nos démocraties ne sont pas la Chine, mais la tentation va être grande pour nos industriels de proposer de tels systèmes, et pour nos gouvernements, de les déployer, certes de façon peut être moins flagrante / plus progressive. Ceci pour mieux lutter contre les terroristes, les virus, les fraudes à la sécu, la CGT … (rayer les mentions inutiles)
Ainsi on entend parler ces jours ci de lier la liberté de déplacement à la vaccination, cela ne vous aura pas échappé.
Je crois que ce qui me gêne, dans le fond, c’est que si un avenir dystopique n’est pas certain, tous les outils nécessaires à son avènement semblent disponibles, ou en passe de l’être (IA, Robotique, surveillance de masse, etc). Ce qui me met mal à l’aise également, c’est que la plupart des mes congénères semblent voir uniquement les bénéfices d’usage des nouvelles technologies, et embrasser le changement, sans se préoccuper une seconde des dérives potentielles.
Pour revenir sur la robotisation, il me semble difficilement contestable que les progrès de l’IA vont aller vers un moindre besoin de main d’oeuvre (après tout, c’est le but de robotiser / automatiser, non ?). Cela pourrait mal tourner, puisque si les gains de productivité ne sont pas nouveaux, l’ampleur de la révolution à venir me semble majeure, comparable à la révolution industrielle.
En effet ce sera à mon sens la première fois que les "puissants" pourront se passer totalement des "petites mains"… A minima il va falloir revoir la façon dont on répartit la richesse (le salaire étant actuellement versé en échange d’un travail).
Pour mettre de l’eau dans mon vin par rapport à mon post précédent, le pire n’est bien entendu pas certain, puisque si l’on prend du recul, cela semble être le sens de l’Histoire d’aller vers moins de travail pénible et plus d’oisiveté pour l’humain, au fur et à mesure du progrès technologique.
Peut être verra t’on la destruction créatrice à l’oeuvre, et profiterons nous des gains de productivité pour vivre plus confortablement, travailler moins, et inventer de nouveaux métiers. Je l’espère en tout cas.
Autre inconnue bien sûr, cela suppose que nous ayons des ressources, minérales et énergétiques, abondamment disponibles pour robotiser en masse (on va peut être se rejoindre là dessus, cher CroissanceVerte).
Sur le changement climatique, DoubleTrouble a assez bien formulé mon sentiment: j’ai renoncé à me faire une opinion sur le sujet, pour toutes les raisons qu’il évoque.
Alors je veux bien accorder au GIEC le bénéfice du doute, je veux bien faire un effort, mais pas pour sauver la planète ou le climat, en tout cas pas principalement: simplement je ne pense pas que le bonheur réside dans le mode de vie consumériste que l’on nous propose comme modèle.
A partir de là, aller vers une certaine sobriété me semble aller de soi.
Bonne soirée
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1 4 #294 03/01/2021 20h00
- CroissanceVerte
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Moins d’un quart des lignes n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant la liquidation de mars… Mais 47% ont non seulement rejoint ce niveau, mais l’ont dépassé d’au moins 40%.
Thèmes FINANCE…
…HOLDINGS :
emmené par Exor(+13%) : a investi dans sa co-entreprise (avec Hermès) de luxe chinoise Shang Xia et y devient majoritaire.
Brookfield Asset Management et Blackstone poursuivent leurs petites transactions. Cette fois le second achète au premier un portefeuille d’actifs de locaux de laboratoires pour 3,45 milliards $.
…FINTECHS:
emmené par AfterPay (+20%) : Entré à l’indice ASX20 le 21 décembre.
Pushpay (+4%) : Baisse le 15 décembre à cause de la vente (bien qu’attendue) d’actions détenues par Chris Heaslip (l’ancien PDG et ancien directeur, 3,8%) et Chris Fowler (fondateur de Church Community Builder fusionné avec PPH il y a un an, 1,2 %) avec une réduction de 7,4% par rapport au dernier cours de clôture. En juillet 2019, M. Heaslip avait déjà vendu des actions (pour 1,1 % du capital) ; le cours de Pushpay a augmenté de 89% depuis lors. Pushpay a réaffirmé son objectif d’EBITDA au double de l’an dernier mais reste tributaire de la situation sanitaire américaine (les deux sens sont possibles). Le désengagement des fondateurs laisse de plus interrogateur sur l’avenir de la direction de l’entreprise.
Worldline (+2%) : Après avoir avalé Ingenico, Worldline prend le contrôle des activités de services aux marchands de la banque australienne ANZ.
Hipay (+2%) : Transféré sur Euronext Growth.
Thèmes TECHNOLOGIE…
…TECH-PUB :
emmené par CM.com (+35%) : Pas vraiment de nouvelle, sauf que le déploiement des RCS (successeurs interactifs des SMS) approche à grand pas, boosté par le e-commerce.
…TECH-ANALYSES :
emmené par Brainchip (+23%) : Passe une nouvelle étape pour son adoption par la NASA. Accord de licence avec le Japonais Renesas Electronics.
…TECH-SERVICES :
emmené par Xero (+11%)
Thèmes INDUSTRIE…
…ESPACE:
emmené par Maxar(+39%)
Le nouveau satellite de transmission radio fabriqué par Maxar pour SiriusXM a été lancé avec succès par SpaceX. Mais sa performance du mois provient surtout du rattrapage d’une baisse le mois dernier à l’annonce d’une baisse de bénéfice purement comptable (integration de Vircon) mal interprétée ?
…RESEAUX :
emmené par Kerlink (+23%)
Les passerelles Kerlink qualifiées par Amazon Web Services (AWS) pour intégrer AWS IoT Core for LoRaWAN.
…SEMI-CONDUCTEURS :
emmenés par Skyworks Solutions(+8%)
Re-evalué par des analystes..
Thèmes SANTE…
…INSTRUMENTATION :
emmené par Inmode (+10%)
…TESTS :
emmené par Bioanalytical Systems (+87%)
CA annuel +38,6%, dont deux tiers de croissance externe, grâce à une forte progression des services, les ventes de produits aux laboratoires ayant diminué à cause des confinements. EBITDA en légère baisse (restructuration et integration des 2 acquisitions de l’an dernier). L’essentiel du gain trimestriel provient de l’activité test PCR acquise en décembre dernier : le bon timing.
Simulations Plus (+29%) : CA +18,9%
Thèmes CONSOMMATION…
…E-COMMERCE :
emmené par MercadoLibre (+8%) : Après son excellent Q3 et sa percée dans la fintech.
…LUXE & COSMETIQUE :
emmené par Farfetch (+17%) : Richemont et Alibaba vont investir 550 millions de dollars chacun dans Farfetch et sa nouvelle place de marché chinoise.
Thèmes MEDIAS & TELECOMMUNICATIONS
Emmené par Bilibili (+36 %) : Versions locales Thailande et Malaisie, contrat avec le producteur BBC studios,…
Disney (+22%) Avalanche d’annonces et de projets qui vont remplir et rentabiliser Disney+ en plus des salles et des parcs..
Thèmes VERTS
Emmené par Xebec (+50%) : Annonce du plan québecquois pour une économie verte. Acquisition de HyGear, fabricant néerlandais rentable de solutions de production d’hydrogène par reformage du méthane (66 installations de production dans le monde) qui, combinées avec la technique GNR de gaz naturel renouvelable de Xebec, va créer une offre d’hydrogène vert viable et compétitive. Acquisition d’Inmatec, fabricant allemand de générateurs d’azote et d’oxygène sur site (8000 systèmes installés dans le monde).
Daqo (+33%) : Annonces de contrats de fourniture de silicium polycristallin à Trina Solar, JA Solar et un autre gros fabricant de panneaux solaires.
Voltalia (+32%) Sa filiale Helexia a signé un contrat de 20 ans pour la fourniture d’électricité renouvelable aux réseaux de téléphonie mobile de Vivo, une marque de l’opérateur espagnol Telefonica, grâce à 16 nouvelles centrales solaires situées au Brésil pour une capacité totale de 60 mégawatts. Activité commerciale record en 2020, avec la sécurisation de plus d’1 gigawatt (GW) de nouveaux contrats de vente d’électricité, essentiellement du solaire. Début de l’exploitation du parc éolien de Sarry en Bourgogne Franche-Comté…
Brookfield Renewable (0%) : a acquis une plateforme de production solaire distribuée à grande échelle comprenant 360 mégawatts sur près de 600 sites aux États-Unis, avec un pipeline de développement de plus de 700 mégawatts.
McPhy (-6%) : entre dans le SBF 120 et le CAC Mid 60
PERFORMANCES BRUTES
(par rapport aux pru)
Sur les 100 valeurs du Portefeuille Généraliste :
44 baggers (+6) ( Podium : AfterPay +917 %, Tesla +968% et Enphase +603%)
28 plus values entre +50 % et +99%
27 entre 0% et +50 %
1 moins value (Advance Nanotek -17 %)
BENCHMARKS
Les benchmarks externes sont largement battus sur le mois de décembre : CW8 (+1,9 %), NASDAQ100 (+5 %).
Pour ce qui est des benchmarks internes, par contre : CV100 termine légèrement au dessus (+12%), mais c’était le contraire pendant la première moitié du mois, et cela reste bien en dessous de la tendance Verte (+15%) du portefeuille qui a compensé la faiblesse de la tendance Tech.
Le portefeuille jumeau J100 (constitué virtuellement début décembre) a quant à lui une performance mensuelle (+14,8%) presque 2 fois supérieure au portefeuille Généraliste G100 (+8,2% avec équipondération des valeurs pour permettre la comparaison), avec une volatilité supérieure.
Comme je m’y attendais : cette sur-performance est explicable par un momentum plus favorable au jumeau récemment constitué. Sur les 10 meilleure performances listées, 8 sont le fait de valeur du J100 (dont 3 baggers mensuels !), et sur les 20 meilleures (1er décile, de +35 % à +115 %) il en a 15. Les autres déciles sont plus équilibrés, et leur amplitude de valeurs beaucoup plus faible.
A noter que la performance mensuelle du portefeuille Généraliste (10%) est un peu supérieure à la performance qu’il aurait donc eu s’il avait été equipondéré (+8,2%). Le différentiel de poids actuel des lignes est donc un facteur de sur-performance de presque 2 points sur le mois.
En ce qui concerne les tendances : Les valeurs Divers des deux portefeuilles ont sensiblement la même performance (+9 % et +10%), mais la Tech domine le jumeau (+17%) alors qu’elle est à la traine dans le Généraliste (+7%). Les Verts dominent le Généraliste (+10%) et presque le Jumeau (+16%).
En ce qui concerne les thèmes, J100 domine le G100 sur tous sauf les Holdings (à cause de la contre performance d’Ideanomics) et l’Industrie des Réseaux (grâce au sursaut de Kerlink). Izea et Magnite offrent évidemment le record (+45 % mensuel) au Technos Publicitaires du Jumeau et on peut noter la très nette domination de ce portefeuille virtuel également sur l’E-Commerce (Lightspeed, Jumia, etc…), les Semi-Conducteurs (Nano-dimension et ASM), l’Instrumentation Médicale (Alphatec, Nanostring, Twist), les Services Technologiques (The blockchain Group et Globant) et les Verts de la Consommation (Good Natured, Burcon, Global bioenergie).
Le portefeuille généraliste n’a donc pas démérité. Mais bien sur je m’interroge sur la possibilité de tirer parti de la sur-performance du Jumeau pour la suite, tant que le différentiel de momentum opère…
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1 #295 04/01/2021 11h37
- CroissanceVerte
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ENERGIES RENOUVELABLES :
Seulement 10 % des lignes n’ont pas encore retrouvé leurs cours d’avant-krach.
Petit contrat par petit contrat, Beam Global trace son chemin dans le sillage de Biden et devient ma plus grosse plus value de tout le portefeuille devant Tesla.
Les valeurs de l’hydrogène anglais célèbrent la « Green Industrial Revolution » de Boris Johnson.
Les seules valeurs négatives sont McPhy qui consolide un peu après son année de folie, et Kingspan, impliqué dans le scandale des isolants qui n’étaient pas aux normes dans la tour qui a brulé à Londres.
GESTION DE L’ENVIRONNEMENT :
50 % des lignes n’ont pas encore retrouvé leurs cours d’avant-krach.
Derichebourg : Bilan sur un an en baisse mais assez résistant malgré le confinement et les difficultés de l’aérien. Nouveaux contrats et pour finir le mois rachat du luxembourgeois Ecore et fin de la grève marseillaise.
Xebec : voir le reporting du portefeuille généraliste ci-dessus.
Pour les baisses, ce sont des consolidations / accumulations comme on dit en analyse technique (enfin j’espère que c’est le cas pour Envirosuite…).
CONSOMMATION :
25 % des lignes n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant krach.
Tesla est toujours Tesla. Burcon a de plus en plus la confiance des analystes en attendant la super-usine, Darling itou (sans nouvelle usine).
Nikola continue à descendre après la réduction de l’accord avec GM et l’annulation du contrat de Republic Service… Beyond Meat commence à sérieusement souffrir de la concurrence (McDo etc…) et Lucibel yoyote sans nouvelles.
PERFORMANCES BRUTES
(par rapport aux pru)
La plus value potentielle du portefeuille Croissance Verte passe à +127% (+207% pour l’Energie Renouvelable, +55% pour le Gestion de l’Environnement, +117% pour la Consommation)
Le bouquet de baggers monte à 34 (+6). Le podium est occupé par : Beam Global (+1090%), Tesla (+1011%), Plug Power (+681%) et McPhy (+654%).
28 lignes en plus value de 50 % à 99 %
Plus que 5 lignes en moins value : Saxlund (-17%), Veolia (-8%), American States Water (-8%), Ecoslops (-4%) et Fermentalg (-3%)..
PERFORMANCE 2020
Le portefeuille CV100 n’était pas encore formé au début de l’année, la flatteuse performance de +124,6 % ne porte que sur les 9 derniers mois (formation terminée au 1er avril), donc depuis le plus bas de la liquidation générale… C’est plus facile d’afficher une bonne performance !
Je reviendrai plus tard sur la performance 2020 de mon portefeuille global, mais en attendant, il y a une portion du portefeuille CroissanceVerte qui existait et n’a pas été modifiée en nature comme en investissement tout au long de 2020 : c’est le CV40 (les deux premières poches), et celui-ci a réalisé YTD : +87 %.
Depuis avril il a fait +110%, donc nettement moins que la nouvelle poche Energies renouvelables ENER2 qui a gagné 337 % (la magie de l’hydrogène et des chargeurs VE) mais mieux que ENVI2 et CONSO, et donc 15 points de moins que CV100 entier …
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2 #296 05/01/2021 15h36
- PoliticalAnimal
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Nemesis, le 29/12/2020 a écrit :
Bonjour CroissanceVerte,
Sur le changement climatique, DoubleTrouble a assez bien formulé mon sentiment: j’ai renoncé à me faire une opinion sur le sujet, pour toutes les raisons qu’il évoque.
Il suffit pourtant de lire les résumés des rapports du GIEC qui ont un track-record exemplaire (et qui sont un bonheur à lire). Pire, et CroissanceVerte l’a fort justement rappelé, les simulations du GIEC ont tout le temps étaient pertinentes mais… en prenant le bas (i.e. la partie "worst case") de leurs fourchettes de simulations.
Si vous n’avez pas le temps de lire ces merveilles de science que sont ces rapports, eh bien dites-vous que c’est le consensus scientifique et basta.
Question très simple (et il y a encore plus de données pour le GIEC) : est-ce que vous vous refusez aussi à "vous faire une opinion" en mécanique quantique ? ou en calculs de trajectoires ce certains corps stellaires ? (qui reposent en fait sur des simulations du problème à N corps et donc pas sur des calculs analytiques directs, d’une certaine façon comparables aux simulations du GIEC). ¯\_(ツ)_/¯
Les travaux du GIEC de la science, du data mining, de la technologie de haut niveau développés par des centaines de laboratoires par des milliers de scientifiques et des centaines de milliards d’heures de calculs depuis désormais plus de 25 ans. Dès lors, je me demande ce qu’il y a au fond de votre inconscient pour ne pas "vous faire une opinion".
Il n’y a pas deux poids deux mesures en science. Il y a un consensus scientifique très fort sur ce sujet (comme sur de nombreux sujets). Et s’il dans le passé, l’immeeeeense majorité des consensus scientifiques sont restés des consensus scientifiques (le grand jeu étant de soulever les rares changements de paradigmes en oubliant qu’en plus les changements de consensus scientifique étaient eux-mêmes des scientifiques…).
Tout ça me fait dire qu’il y a en fait de l’idéologie derrière votre "refus de vous faire une opinion".
Parrain pédago pour Bourso, Binck et Bourse Directe. Meduse Paris :)
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1 #297 05/01/2021 16h21
- CroissanceVerte
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Ce n’est malheureusement pas seulement une affaire d’idéologie…
Je citerai quelques paragraphes du livre Le syndrome de l’autruche de George MARSHALL :
George MARSHALL a écrit :
Qu’est-ce qui explique notre capacité à distinguer ce que nous savons de ce que nous croyons, à faire abstraction de ce qui nous semble trop difficile à accepter ? Comment est-il possible, alors que nous avons toutes les preuves en main, parfois même sous nos yeux, que nous choisissions d’ignorer quelque chose – tout en en ayant parfaitement conscience ?
Ces questions me fascinent depuis mes premiers travaux sur le changement climatique, il y a bien longtemps. Ce sont elles qui m’ont conduit à écrire ce livre et à m’entretenir des années durant avec les experts mondiaux les plus reconnus dans les domaines de la psychologie, de l’économie, de la perception du risque, de la linguistique, de l’anthropologie culturelle et de la psychologie évolutionniste, sans même parler des centaines de non-spécialistes, c’est-à-dire tous les gens ordinaires qui ont croisé mon chemin.
À chaque étape de ce voyage, alors que je m’efforçais de comprendre comment nous donnons du sens à ces questions, j’ai mis au jour d’autres anomalies et paradoxes captivants qui demandent des réponses :
– pourquoi les victimes d’inondation, de sécheresse et de violentes tempêtes sont-elles ensuite moins enclines à parler du changement climatique ou même à accepter son existence ?
– pourquoi des personnes estimant que le changement climatique n’est pas plausible se laissent-elles, en revanche, aisément convaincre des dangers imminents que représentent les attentats terroristes, les impacts d’astéroïdes ou les invasions extraterrestres ?
– d’où viennent la méfiance, la haine et les insultes les plus injurieuses dont font l’objet les scientifiques, qui exercent l’une des professions d’ordinaire parmi les plus respectées de notre société ?
– pourquoi le musée des sciences le plus prestigieux des ÉtatsUnis annonce-t-il à son million de visiteurs annuels que le changement climatique est un cycle naturel et que nous aurons de nouveaux organes nous permettant de nous y adapter ?
– pourquoi les amateurs de science-fiction sont-ils les premiers à refuser d’imaginer à quoi pourrait ressembler l’avenir ?
– pourquoi l’inquiétude des nouveaux parents vis-à-vis du changement climatique s’estompe-t-elle ?
– comment une négociation politique rationnelle est-elle devenue une compétition de logorrhées remportée par le joueur le plus rusé, le plus batailleur ?
– comment des récits fondés sur des mythes et des mensonges ont-ils pu acquérir une force de conviction telle qu’un président choisit, en matière de climat, de suivre les conseils d’un auteur de thrillers à succès plutôt que ceux de l’Académie nationale des sciences ?
– et pourquoi les groupes pétroliers préfèrent-ils s’inquiéter des menaces que représentent leurs planchers glissants plutôt que réfléchir à celles que posent leurs produits ?
En me posant toutes ces questions, j’en suis venu à considérer le changement climatique sous un jour nouveau : non plus comme une bataille médiatique opposant sciences et intérêts personnels ou réalité et fiction, mais comme le défi ultime posé à notre capacité à donner un sens à ce qui nous entoure. Plus que tout autre, ce sujet met en évidence les rouages les plus secrets de notre cerveau et révèle notre talent inné et hors du commun pour ne voir que ce que nous voulons voir et mettre de côté ce que nous préférons ne pas savoir.
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#298 05/01/2021 17h00
- doubletrouble
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@PoliticalAnimal : Votre exemple de la mécanique quantique est amusant : Einstein, une icône du "scientisme" de masse (en mode t-shirt "Science, it works, bitches" avec Einstein qui tire la langue, connaissance parfaite du corpus XKCD voire SMBC, et coffret DVD complet de Big Bang Theory) s’il en est, ne l’a jamais acceptée. Heureusement, on n’a pas besoin de l’accepter pour utiliser un lecteur de CD. Pour le changement climatique, c’est un peu pareil : les débats entre les "consommateurs de nouvelles" que nous sommes sont relativement stériles, au final le climat fera ce qu’il fera*, et comme le lecteur de CD il n’y aura plus besoin d’accepter un quelconque consensus pour faire un constat. Dans tous les cas, je suis bien incapable de construire un lecteur CD dans mon garage, tout comme je suis incapable d’influer sur le climat. Vous voyez, pas besoin de souscrire à une idéologie (sous-entendue peu recommandable) pour renoncer (et non pas refuser, qui implique un déni actif) à se faire une opinion sur un sujet de ce genre. Juste un peu de fatalisme et d’humilité suffisent. Ou pour prendre une métaphore plus nerd-compliant, choisir de faire une lazy evaluation ?
* où il le fera est la question la plus susceptible d’intéresser le layman, mais probablement aussi la plus âprement débattue…
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#299 05/01/2021 17h06
- Evariste
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doubletrouble a écrit :
Votre exemple de la mécanique quantique est amusant. […] Einstein […] ne l’a jamais acceptée.
C’est ballot, sachant qu’Einstein est un des pères fondateurs de la mécanique quantique … Oui oui, j’ai bien dit un des pères fondateurs, et qui plus est qui a participé à de nombreux congrès Solvay réunissant les meilleurs physiciens de la mécanique quantique. Il a même eu un prix Nobel en partie pour cela, et malheureusement il n’en a jamais eu pour la relativité.
Ce qu’il n’acceptait pas, c’est l’interprétation de Copenhague de la mécanique quantique, ce qui est très très loin de vouloir dire la même chose, voire en fait c’est même un contresens complet. Voyez, votre message aussi est très amusant
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#300 05/01/2021 17h20
- doubletrouble
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@Evariste : Vous venez de démontrer mieux que moi toute la futilité de prendre position sur ces sujets. Vous avez bien compris le sens de mon message mais vous m’épinglez sur une imprécision qui n’invalide pas le reste de mon propos (qui était que si des pointures comme Bohr et Einstein arrivent à s’écharper, Doubletrouble et Evariste sur un forum boursier n’ont que bien peu de chance de contribuer quoi que ce soit d’utile au débat - ni même de pouvoir prendre position sans la médiation de vulgarisateurs). Sachant qu’a priori, nous ne sommes ni l’un ni l’autre docteurs en physique et que nos sources d’informations sur Einstein et la mécanique quantique se résument à ce que nous servira Google et Wikipédia. Mes excuses si vous êtes physicien, ou historien des sciences ! Mais tout ce que nous pouvons faire, à notre niveau, se résume à une compétition de qui paraphrasera le mieux des sources vulgarisatrices.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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