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#26 21/12/2012 16h34

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Alors, je vais décrire la procédure que j’ai suivie et les paramètres que j’ai modifié.

1 - Choix des concurrents :
- Luxottica : conception de montures, société de croissance de taille importante
- Carl Zeiss Meditec AG : médical, dont optique
Finalement, je n’ai pas pris les japonaises comme Hoya ou Nikon ; je ne les trouve pas vraiment comparables

2 - Calcul de la beta :
Ca donne 0,37 de bêta quotidienne à 5 ans

3 - Multiples historiques :
Bon, je ne sais pas pourquoi, mais sur Morningstar je trouve la valorisation historique très très bizarre
Price Ratios and Valuation for Essilor International SA (EI) from Morningstar.com
Le PER augmente de 5 à 15
Je n’ai pas trouvé de source fiable, donc j’ai calculé un peu dans tous les sens ; et je pars sur ça
* PER : 24
* Prix / Capitaux propres  : 4,0
* Prix / CA : 3
Je garde les mêmes pondérations

4 - Multiples comparables
Je ne change rien (PER de 28,5 quand même)

5 - Données normalisées
Je mets quelques données 2013
Je fais un mix du consensus des analystes et de l’analyse du rapport du 1er semestre et du 3e Trimestre

* Bénéfice / action : 2,75
En hausse d’un peu moins de 15% (hausse du 1er semestre) et légerement inférieur à celui des analystes
* CA : 5 M€
Le consensus des analystes semble être de 5M€
Pourtant dans le rapport du 2e trimestre ils prévoient une hausse de 12 à 15% du CA par rapport à 2011, soit 4,8M€ pour 15%
Au 3e Trimestre le CA a finalement augmenté de près de 20%, y compris effet de change
* Baisse de la dette financière de 200M€ (cohérent entre les analystes et le rapport)
* Marge opérationnelle : passage de 17,2% à 18% (à la lecture des résultats intermédiaires)

6 - Taux d’actualisation
Sans risque : 1,8%
Correspond à un US Bond à 10 ans
Et moins que mon cash net d’impôt (je ne sais pas si c’est comme ça que l’on doit réflechir, mais ça me parle)
Prime de marché conservée à 6,5%, suite à la vérification sur le site de Damodaran
Choix de l’industrie, qui me semble la moins mauvaise : Medical supply non invasive
Le Beta de Damodaran est de 1,1, qui me semble vraiment trop élevé, même en pondérant avec la bêta historique; je change de la moyenne des 2 beta (à 0,7) à 0,6
J’arrive à un coût moyen pondéré du capital de 5,5%, c’est assez bas, mais ne me semble pas complètement injustifié pour une aussi belle entreprise.
D’ailleurs, Essilor ne lance pas d’obligation ? Je n’ai pas trouvé, ca donnerait une idée non ?
(une société "comparable dans la qualité", Air Liquide, lance des obligations entre 3,9 et 5,2% en ce moment)

7 - Croissance du résultat opérationnel
ROIC : inchangé à 14,2%
Taux de croissance : inchangé à 11,5%

RESULTATS
=========
Valorisation historique : 67€
Comparables : 66€
DCF Croissance de 5 ans : 74€
DCF Croissance de 10 ans : 100€

Au final, il faut surtout s’intérroger si comme le dit IH "5 ans, ce n’est pas si irréaliste. Cela ne signifie pas qu’après 5 ans la compagnie arrête de croître, mais que sa croissance ne créée plus de valeur pour l’actionnaire"
Pas facile, d’objectiver ça. Comment faire ? Regarder le marché qu’il reste à prendre par exemple ?
J’ai quand même l’impression, que la croissance sera supérieur à son coût du capital pendant un certain temps.
D’ailleurs, Morningstar considère Essilor comme un wide moat.

CONCLUSION
==========
J’ai un PRU de 54, je suis donc au top ;-)
Je ne vais pas renforcer je pense
C’est sûr que c’est finalement difficile de rentrer sur une valeur qui "monte constamment"

Dernière modification par Fructif (21/12/2012 17h08)

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#27 21/12/2012 16h35

sergio8000
Invité

SirConstance a écrit :

Par exemple seulement 10% de décote me suffiraient pour une valeur comme Essilor.

SirConstance,

Par curiosité, quand vous dîtes que 10% de décote vous suffiraient pour rentrer sur Essilor, vous parlez de 10% de décote par rapport à quoi ?

 

#28 21/12/2012 16h39

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J’imagine que c’est la marge de sécurité par rapport à la valorisation théorique de l’entreprise.

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#29 21/12/2012 16h41

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Par rapport à la valeur intrinsèque (calculée de manière conservative) de l’entreprise. La marge de sécurité en somme.

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#30 21/12/2012 18h17

sergio8000
Invité

Désolé d’être lourd, mais la marge de sécurité par rapport à quoi ? Aux actifs, au free cash flow courant, au free cash flow moyen sur X années, à un taux de croissance passé de X%, par rapport à la valeur des intangibles, par rapport à une valorisation par méthode somme des parties, par rapport au rendement des obligations du Trésor Public, par rapport à celui des T-bills aux US, ou par rapport à autre chose ? Dit autrement, comment arrivez-vous à mettre une valeur intrinsèque sur Essilor et à estimer une marge de sécurité par rapport à cette valeur là ?

 

1    #31 22/12/2012 00h42

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Sergio, quelle importance tant qu’on est confiant dans son calcul est que la méthode utilisée est bien utilisable dans le cas étudié? Après tout c’est bien plus un art qu’une science exacte…

La méthode dépend bien sûr de l’entreprise. Même si en finance on associe quand même souvent la valeur intrinsèque à la somme actualisée des flux de trésorerie. Après, il est sûr que cette méthode ne convient pas à tous les cas (par exemple une entreprise qui perd de l’argent, une société financière, ou une société en forte croissance qui réinvestirait tout son cash dans la croissance de l’entreprise). Mais je comprends, vu votre intérêt pour les situations un peu spéciales, que cette méthode ne puisse répondre à votre besoin.

Sans regarder les chiffres je peux quand même vous affirmer que la méthode DCF est sûrement la meilleure et la plus simple à mettre en oeuvre pour Essilor.
Les autres méthodes que vous citez sont généralement des choix pour des entreprises qui sortent de mon univers d’investissement. J’estime que pour la majorité des intervenants du forum, qui investissent sur des grosses entreprises rentables de type dividend aristocrat, le DCF est la meilleure solution.

Je trouve les autres méthodes un peu trop "ésotériques". Par exemple la valeur des intangibles: vous sentez-vous capable de valoriser une marque comme Coca-Cola? Quelle valeur elle aurait avec +/- 500 m$ investi en marketing l’an prochain? Moi, j’en ai aucune idée. Et pour les actifs tangibles, si je prends l’exemple d’un de mes ex-employeurs, la société était valorisée pendant un temps sous la valeur de ses stocks; qui restaient de bons produits qui auraient pu trouver preneur (ce n’était pas du matériel informatique ou des articles de mode). Alors vous pouvez toujours vous dire que vous achetez l’entreprise moins cher que ses stocks, mais vous faites aussi un pari que ces stocks vont trouver preneur… Parce que si ce n’est pas le cas leur valeur est 0.
Et une fois tout ça pris en compte il vous faudra toujours prendre en compte les cash flows qui pourraient fort bien être négatifs.

Vous l’aurez compris, je préfère ne pas me casser la tête. Il y a suffisamment de grosses entreprises faciles à valoriser pour que j’aille m’embêter à essayer de valoriser un brevet révolutionnaire d’une small cap inconnue qui perd de l’argent. Bien sûr je ne ferais pas du +100% par an avec cette méthode mais ça m’évite bien des ennuis wink

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#32 22/12/2012 00h58

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Pour rejoindre le point de vue de Serge, il est vrai qu’il est important de savoir quelle référence on prend : une marge de sécurité sur les actifs nets tangibles (calculé de façon a prendre en compte la valeur réelle de ces actifs, et donc la valeur des stocks) est  - sans doute - plus représentative qu’une marge de sécurité basée sur des DCF avec une croissance potentielle élevée - ce qui revient à faire un pari sur le futur.

Ex : je prend l’hypothèse que le DCF d’Essilor va croitre de 20% par an, ma valo basé sur les DCF est de 120€, donc ma marge de sécurité est conséquente. Sauf que mon 20% est très optimiste.

Après s’il y avait une méthode parfaite, la bourse serait efficiente, ce qui n’arrangerait au final pas grand monde.

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#33 22/12/2012 02h43

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Fructif a écrit :

3 - Multiples historiques :
Bon, je ne sais pas pourquoi, mais sur Morningstar je trouve la valorisation historique très très bizarre
Price Ratios and Valuation for Essilor International SA (EI) from Morningstar.com
Le PER augmente de 5 à 15

Votre remarque m’a intrigué, et j’ai essayer de creuser un peu (j’ai une belle ligne Essilor depuis une dizaine d’année). Les données de Morningstar semblent bourrées d’erreurs. Une belle erreur se situe en 2007, car les actions EI ont été divisés en 2 en juillet 2007 (on a eu deux actions nouvelles par action ancienne), ce qui explique la multiplication par 2 du PER d’après morningstar. 

Je ferais les remarques suivantes sur votre analyse :
  - la marge opérationnelle a longtemps été stable, puis augmenté de qqs % ces dernières années, mais je pense qu’elle ne pourra pas augmenter indéfiniment (ce n’est pas Hermes ou Microsoft).
  - la croissance (des 10 dernières années) s’explique surtout par l’ouverture de nouveaux marchés (Asie), et par le rachat de pas mal de petits labos. La aussi, même si ces "moteurs" peuvent continuer à marcher, il peut y avoir un certain essoufflement.
  - Essilor a sans doute moins besoin de lever des capitaux qu’Air Liquide (qui finance des gros investissements en face de contrat à long terme), d’où sa moindre présence sur le marché obligataire.
  - le management a l’habitude d’atteindre ou de dépasser les objectifs annoncés, donc il est logique que la société annonce un peu moins que ce que les analystes prévoient.
  - la marge de sécurité sur les actifs nets tangibles n’a guère de sens avec une telle société, dont la valo est basé sur les benef futurs (et la méthode DCF est adapté).
   

La société est une wide moat sur ses produits. Mais je ne suis pas certain que le développement du marché des verres optiques se fera surtout sur des produits sophistiqués (que choisira un Indien, entre des verres assez basiques et peu cher, ou le top bien plus cher ?), et le marché des pays développés est déjà bien et je doute qu’il croisse très vite. (Le marché potentiel d’Air Liquide me semble plus vaste).

Je reconnais la valeur de cette entreprise (une de mes plus grosses lignes), et la qualité de son management, et son respect des actionnaires, mais j’ai quand même tendance à penser que les meilleures années (pour le cours de l’action) sont derrière nous, et j’ai tendance à alléger un peu.

Le béta très faible doit aussi faire réfléchir (c’est bien différent d’un Air Liquide) : c’est souvent la seule valeur de mon portefeuille qui évolue dans le sens contraire du marché. Ca diminue la variance du portefeuille. Si c’est ce qu’on cherche (en phase "rentier" ça l’est souvent) tant mieux, mais si ça ne l’est pas (en phase constitution du capital en général) autant le savoir (ou compenser en prenant d’autres lignes à gros béta)….


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#34 22/12/2012 09h38

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NicoZ a écrit :

Pour rejoindre le point de vue de Serge, il est vrai qu’il est important de savoir quelle référence on prend : une marge de sécurité sur les actifs nets tangibles (calculé de façon a prendre en compte la valeur réelle de ces actifs, et donc la valeur des stocks) est  - sans doute - plus représentative qu’une marge de sécurité basée sur des DCF avec une croissance potentielle élevée - ce qui revient à faire un pari sur le futur.

Ex : je prend l’hypothèse que le DCF d’Essilor va croitre de 20% par an, ma valo basé sur les DCF est de 120€, donc ma marge de sécurité est conséquente. Sauf que mon 20% est très optimiste.

Après s’il y avait une méthode parfaite, la bourse serait efficiente, ce qui n’arrangerait au final pas grand monde.

Je ne suis pas tout à fait d’accord.
Combien de fois dans votre vie allez vous trouver des sociétés comme Essilor sous la valeur de leurs actifs tangibles? Et puis n’utiliser que la valeur des actifs net tangibles voudrait dire que vous n’avez que faire des cash flows futurs, or ils ont un impact énorme sur la valeur intrinsèque. Même si vous trouvez une daubasse qui décote de 50% par rapport à son cash, que deviendra cette valeur si l’ensemble du cash va être dépensé dans l’année car la société perd énormément d’argent? On en revient donc toujours à regarder le FCF…

Alors oui dans certains cas d’autres méthodes que le DCF sont recommandées voir même nécessaires. Mais elles nécessitent également de poser des hypothèses sur le futur de l’entreprise.

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#35 22/12/2012 10h08

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Merci GBL pour ces compléments.

Pour répondre tout ca, il va falloir que j’épluche 1 ou 2 rapports et que je me fasse une idée.

Concernant la croissance :
- Je n’ai pas vu les chiffres, mais me baladant dans les pays en développement en voyage assez souvent, je me dis qu’il y a de la marge et qu’ils sont loin d’être équipés
- Vous ne croyez pas qu’Essilor trouve suffisamment de relais de croissance dans l’innovation ? Je regarderai l’impact des innovations (Varilux, etc.) sur la croissance (dont celle de la marge). D’ailleurs, je pense qu’il y a pas mal de personnes/professions qui sont prêts à payer pour des verres avancés, je vais creuser.

Cela étant j’ai d’autres questions :
- Quel est l’impact de l’évolution de la protection sociale, avec une augmentation ou une diminution des remboursements ? Pas facile de répondre à ça au niveau mondial, avec des situations tellement disparates
- La concurrence ? Il faut que je regarde l’évolution des parts de marché

Donc j’ai un peu de boulot, par plaisir surtout :-)
Bravo à IH pour ce fichier qui a le mérite d’être abordable et de se poser les bonnes questions.

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#36 22/12/2012 11h02

sergio8000
Invité

SirConstance a écrit :

Sans regarder les chiffres je peux quand même vous affirmer que la méthode DCF est sûrement la meilleure et la plus simple à mettre en oeuvre pour Essilor.
Les autres méthodes que vous citez sont généralement des choix pour des entreprises qui sortent de mon univers d’investissement. J’estime que pour la majorité des intervenants du forum, qui investissent sur des grosses entreprises rentables de type dividend aristocrat, le DCF est la meilleure solution.

Vous avez répondu à ma question :-). Quelles hypothèses prendriez-vous pour Essilor en termes de croissance et de discount ?

Concernant votre point sur les intangibles, je me sens capable de valoriser dans une certaine mesure les intangibles de Coca-Cola qui lui procurent des avantages concurrentiels quantifiables par rapport à tout autre fabricant de boissons sur son segment qui va se traduire, notamment, en termes de coûts plus réduits par unité vendue et donc une marge supérieure pbservable dans le temps. Je suis quand même plus à l’aise avec une telle valo qu’un DCF sur beaucoup de business. Après, tout dépend de l’hypothèse de votre DCF.

 

#37 22/12/2012 11h05

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SirConstance a écrit :

NicoZ a écrit :

Pour rejoindre le point de vue de Serge, il est vrai qu’il est important de savoir quelle référence on prend : une marge de sécurité sur les actifs nets tangibles (calculé de façon a prendre en compte la valeur réelle de ces actifs, et donc la valeur des stocks) est  - sans doute - plus représentative qu’une marge de sécurité basée sur des DCF avec une croissance potentielle élevée - ce qui revient à faire un pari sur le futur.

Ex : je prend l’hypothèse que le DCF d’Essilor va croitre de 20% par an, ma valo basé sur les DCF est de 120€, donc ma marge de sécurité est conséquente. Sauf que mon 20% est très optimiste.

Après s’il y avait une méthode parfaite, la bourse serait efficiente, ce qui n’arrangerait au final pas grand monde.

Je ne suis pas tout à fait d’accord.
Combien de fois dans votre vie allez vous trouver des sociétés comme Essilor sous la valeur de leurs actifs tangibles? Et puis n’utiliser que la valeur des actifs net tangibles voudrait dire que vous n’avez que faire des cash flows futurs, or ils ont un impact énorme sur la valeur intrinsèque. Même si vous trouvez une daubasse qui décote de 50% par rapport à son cash, que deviendra cette valeur si l’ensemble du cash va être dépensé dans l’année car la société perd énormément d’argent? On en revient donc toujours à regarder le FCF…

Alors oui dans certains cas d’autres méthodes que le DCF sont recommandées voir même nécessaires. Mais elles nécessitent également de poser des hypothèses sur le futur de l’entreprise.

Pour moi il est très difficile d’acheter une boite comme Essilor hors gros gadin global boursier.
La boite ayant un bon historique, elle est toujours chère. (comme Coca et d’autres)
Pour ne pas perdre d’argent, la boite doit avoir une croissance continue de 10% - que faut il pour en gagner?

Par contre, à la première déception, c’est le drame.
On peut toujours attendre ce drame en espérant une sur réaction des marchés.

Par contre, une marge de sécurité basé sur un DCF conservateur est peut être plus représentative?

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#38 22/12/2012 11h46

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@NicoZ: tout a fait d’accord; mais même en cas de gros gadin je doute que la majorité des belles valeurs dont on parle ici passe sous la valeur de ses actifs tangibles… Par contre elle pourrait tout a fait passer sous une valeur intrinsèque calculée de façon très conservatrice avec un DCF. En utilisant les méthodes de valorisations typiques des daubasses, les grosses entreprises solides qui génère des tonnes de cash ne seront sûrement jamais considérées comme suffisamment décotée pour être achetées.

@sergio: pour moi c’est un peu le serpent qui se mord la queue wink Vous parlez de valoriser les avantages concurrentiels de Coca-Cola qui vont se traduire en terme de coût plus réduits et donc une marge plus élevée. Je prolongerais le raisonnement par: et donc des FCF plus élevés! On en revient donc toujours à l’impact sur le cash.
Ce qui me dérange avec cette méthode, c’est que j’estime que ce qui compte c’est ce que l’entreprise fait de ses actifs; pas vraiment les actifs en eux-même. Pour illustrer ça de façon un peu absurde, si demain Coca-Cola décidait d’arrêter la production du Coca-Cola pour se concentrer sur de l’eau no-name (tout en gardant pour elle la marque Coca-Cola), vous pourriez dire que Coca-Cola vaut toujours des milliards car elle possède toujours sa marque phare en portefeuille. Mais si cette marque ne permet pas de générer de cash, sa valeur est à mon sens plutôt aux alentours de 0 wink
Pour les hypothèses sur Essilor je n’en sais rien puisque je n’ai pas étudié l’entreprise en détail. Mais puisque vous me poussez à donner un chiffre, à la louche (après un rapide coup d’oeil sur les données financières des 10 dernières années) je prendrais probablement une croissance d’environ 6%-7% sur 10 ans et un discount rate de 10% (société solide; mais tout de même la marge brute est en diminution). Passé à la moulinette de ma feuille de calcul, j’obtiens donc une valeur intrinsèque d’environ 70 EUR.

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#39 22/12/2012 12h10

sergio8000
Invité

En fait, le seul avantage de valoriser l’intangible par rapport au DCF, c’est que vous ne faîtes pas d’hypothèse de croissance. Pour moi, c’est déjà pas mal cela dit !

 

#40 22/12/2012 12h25

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INTJ

Le clivage des investisseurs dans la valeur entre les cash flow futurs et les actifs ! :-)

Concernant Essilor, comme SirConstante, à part un discount cash flow, je ne vois pas trop comment valoriser la société. Il suffit de prendre un taux d’actualisation plus élevé pour être conservateur.

On peut utiliser aussi un simple multiple (mettons 11-12 fois l’EBITDA ou 20 fois les profits) mais c’est juste un proxy d’une DCF.

Rien n’empêche même avec une DCF de ne pas valoriser la croissance. Il suffit de faire Résultat Opérationnel après impôt / Taux d’actualisation. Mais pour Essilor, ça n’a plus de sens de ne pas tenir compte de la croissance, que d’imaginer qu’elle sera infini.

Un discount cash flow n’empêche pas d’ajouter à la valorisation les actifs non opérationnels ou autres participations…

Et aussi d’utiliser d’autres méthodes de valorisation. :-)

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#41 22/12/2012 19h12

sergio8000
Invité

Je ne pense pas qu’on ait un vrai clivage ici (je ne suis pas allergique au DCF, d’ailleurs, je l’utilise pour valoriser WMT). Je suis surtout curieux des hypothèses prises, des scénarios et de la manière de justifier ces hypothèses. Essilor est pour une des entreprises sur laquelle je n’ai pas la moindre idée pour la valorisation, donc je cherche des idées défendables pour ceux à qui cette entreprise parle un peu. Il est toujours intéressant de voir comment qqn qui arrive à mettre une valeur sur une boîte où vous n’y arrivez pas s’y prend. C’était l’origine de ma question, j’en ai eu une réponse partielle.

 

#42 04/01/2013 14h51

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Lu récemment qu’Essilor cherchait d’importants relais de croissance en Chine cette année : valeur phare de 2013 à suivre de près ?


Ericsson…!  Qu'il entre !

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#43 18/04/2013 10h28

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Pour une fois ca bouge beaucoup sur Essilor presque -4% hier, presque +4% aujourd’hui !
Quelqu’un sait ce qui s’est passé ?

Peut être rien de spécial, toutes les valeurs dee croissance (marché émergeants) ont pris un coup hier à cause des chiffres chinois. Mais je ne sais pas si ces chiffres sont en nette amélioration depuis hier :-)

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#44 09/01/2014 22h48

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+10% dans mon portefeuille, elle vient de dépasser RDSA

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#45 29/04/2014 12h37

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Le marché apprécie les résultats du 1er trim. d’Essilor (+3.73% vers 12H30)

Les Echos/bourse a écrit :

Sur les trois premiers mois de l’exercice, le chiffre d’affaires du n°1 mondial de l’optique ophtalmique a progressé de 2,4% sur une base homogène à 1.322,6 millions d’euros (+3,6% en publié) tirées par la division "verres et matériel optique" en croissance de 3%.

Plus de détails dans le communiqué officiel d’Essilor, que je parcours actuellement:

Communiqués de presse

Les émergents affichent des chiffres solides. A un degrès moindre les USA relévent la tête.

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#46 29/04/2014 21h15

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Hello,

Je m’étais renforcé un peu récemment estimant que Essilor avait soldé les comptes sur l’année 2013 et donc chargé la barque un peu à l’excès.

Investir avait recommandé la valeur à l’achat, avec les arguments qui portent le titre sur cette publication.

Du tout bon à mon avis.

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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#47 30/04/2014 07h00

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J’avais fais de meme il y a quelques semaines quand le cours se lamentait à 70, 72€.
Le soufflet de la journée d’hier est un peu retombé mais il sera intéressant de voir si les prochaines publications conservent la meme dynamique.

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1    #48 28/10/2014 20h07

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J’ai profité du week end pour parcourir les resultats d’EI.
Essilor a présenté de bons chiffres pour ce 3eme T. 2014.

Le CA du 3eT s’établit à 1 415M€, soit une hausse de 14.5% hors effet de change (+3.9% en base homogéne).
La division la plus importante du groupe, "verres et matériel optique" a vu ses ventes augmenter de manière significatives, quelque soit la région du monde, bien aidé par l’effet de périmétre.
Les récentes acquisitions ont largement contribué aux performances de qualité d’Essilor (notament en Europe où la croissance organique est la plus faible. Toutefois au sein même de notre continent, les situations semblent assez différentes selon le pays - faible en Allemagne par exemple, mais plus solide en Espagne-).

Autre point positif: la diminuation d’environ 6.5% de l’endettement du groupe.

Au 30 septembre, il s’élève à environ 2 048 millions d’euros, contre 2 166 millions à fin juin.

Le point négatif reste les perf’ plutot mauvaises de la division "équipements", bien qu’elle ne représente qu’une part infime du CA d’EI.

A noter que les effets de change ont été nuls sur ce trimestre.

Bonne soirée.

Le communiqué du groupe: http://www.essilor.com/fr/Press/News/Do … ssilor.pdf

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#49 29/10/2014 12h19

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ISTJ

Hello Elias,

J’ai survolé également les résultats le weekend dernier. Et bien, je dirai que la machine s’est remise en route, comme nous l’anticipions.

Plus qu’à suivre les publications régulièrement et pourquoi pas renforcer sur des baisses dues aux événements de marché.

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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#50 29/10/2014 13h22

Membre (2014)
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Hi Zeb,

La machine s’est effectivement bien remise en route mais il faut avouer que les récentes acquisitions ont vraiment beaucoup contribué aux bons résultats d’EI.
J’ai été agréablement surpris de voir une si bonne et rapide intégration des dernières emplettes faites à l’étranger (USA, Canada et Chine). Je trouve qu’elles ont apporté une plus value significative au groupe.

Le journal Investir annonce une augmentation modérée du prochain dividende. Essilor nous donnera surement des infos à ce sujet lors des résultats annuels le 19 fev. 2015.

Bonne journée.

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