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#126 11/08/2022 16h44
- Louis Pirson
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On peut supposer que, dans sa guerre contre les USA pour l’hégémonie mondiale, les dirigeants chinois vont hésiter à, à nouveau, immobiliser tout leur appareil économique dans l’espoir, tout-à-fait utopique, d’atteindre le "0 covid".
Concernant l’ETF sur les actions chinoises, oui, comme je l’ai écrit, je ne suis pas certain que ce soit le meilleur support pour "jouer" le redressement de l’Empire du milieu : à l’instar de la Russie, l’état chinois intervient beaucoup trop dans le fonctionnement de certaines entreprises.
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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#127 11/08/2022 16h49
- doubletrouble
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https://www.bloomberg.com/news/articles … -zero-push
La politique "zéro COVID"* continue d’être utilisée en ce moment même
C’est ciblé, et ponctuel, mais ajoute un élément d’incertitude que je trouve dangereux pour l’investisseur : en Mai, Hainan était la ville la plus dynamique du pays :
https://www.scmp.com/economy/china-econ … omy-burden
On verra ce qu’il en est après les lockdowns.
Quant à jouer sur les intrants, je crois qu’il faut désormais tenir compte de la bifurcation du marché mondial des commodités : la Chine a accès à des fournisseurs auxquels nous n’avons plus accès, et vice versa. Je pense que c’est une stratégie valable en favorisant les BRICS (jusqu’il y a peu l’Australie et la Nouvelle Zélande était des fournisseurs privilégiés, ce n’est plus vraiment le cas désormais : https://www.afr.com/world/asia/china-de … 623-p5avym )
Attention aussi au "pivot" de la FED qui est tout sauf garanti. La hausse des taux a tendance à faire baisser le prix des commodités (en USD) et à prendre les émergents (même la Chine) à la gorge.
Pour l’instant je confesse rester en mode wait & see, je me méfie aussi de ce que les midterms et l’hystérie qui va les précéder vont faire aux marchés.
* notez les guillemets…
Dernière modification par doubletrouble (11/08/2022 19h47)
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#128 12/08/2022 14h38
- pvbe
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Pour la Chine l’échéance sera le congrès du parti communiste en octobre.
Xi,
sera -t-il intronisé nouvel empereur rouge?
sera-t-il remplacé?
restera-t-il en poste mais sans pouvoir, comme ce fût le cas pour Mao
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#129 12/08/2022 15h17
- doubletrouble
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@pvbe : Personnellement, je suis convaincu que Xi Jinping va être "couronné empereur"*. Il a intelligemment consolidé son pouvoir non seulement au sein du Parti, mais aussi sur la nouvelle aristocratie issue de la tech et du show business, il a soumis Hong Kong avec maestria et gère habilement jusqu’ici le passage de la Chine au rang de première puissance mondiale. Le clan "populiste" incarné par Bo Xilai a été tué dans l’oeuf, le clan "libéral" de Jiang Zemin et son poulain Hu Jintao a été neutralisé en forçant Shanghai et Shenzhen a mettre genou à terre. Le Parti est pragmatique, je ne le vois pas changer de cheval alors que le monde se trouve dans une situation particulièrement délicate qu’il a contribué à créer.
* un peu de "bonapartisme" n’est pas étranger au fonctionnement du Parti…
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1 #130 13/08/2022 11h02
- Louis Pirson
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Quand j’écrivais que je trouvais le marché particulièrement "zen" tout au long de ce premier semestre, surtout compte tenu de la situation macro économique et géopolitique, je ne pensais pas si bien dire.
Je suis tombé sur ce graphique qui représente les flux financiers vers les actions par les ménages américains : jamais les ménages n’ont été autant investis en action qu’au cours de ce premier semestre. Pire même : il n’y a jamais eu, au cours de ce premier semestre, de désinvestissement massif des ménages comme on a pu le voir en 2001, 2008-2009 et 2011. En 2020, le flux était resté légèrement positif (ce qui explique probablement, en partie, la brièveté de la correction qui n’était qu’un heurt dans un marché haussier comme l’avait été octobre 1987).
Quand mes indicateurs me disaient qu’on n’avait pas eu de phase de désespoir, de résignation ou d’abandon, nous en avons ici la preuve éclatante : les ménages américains ont une confiance aveugle dans le marché des actions et, pour l’heure, soutiennent complètement ce marché même s’il est bien trop cher. Les graphiques qui nous disaient que le sentiment des investisseurs individuels était devenu négatif n’étaient peut-être pas si fiable.
Bref, le flux des ménages américains sera sans doute un bon indicateur pour constater quand le marché va enfin s’assainir et devenir plus rationnel avec des valorisations plus raisonnables.
Dernière modification par Louis Pirson (13/08/2022 14h20)
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#131 13/08/2022 11h17
- Granite
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J’avance une autre hypothèse, plutôt complémentaire.
tiré de :
passive_fund_ownership_of_us_stocks_overtakes_active_for_first_time___financial_times.pdf
Le très fort accroissement de la gestion passive pour les ménages pourrait expliquer un comportement littéralement passif, avec beaucoup moins de vente panique, et donc moins de purge. Ou avec un seuil de déclenchement beaucoup plus "bas", qui n’est pas atteint.
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#132 13/08/2022 11h36
- Louis Pirson
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C’est possible mais j’ai néanmoins un peu de difficulté à imaginer le père de famille lambda paniquer moins en voyant diminuer moins en voyant la valorisation de ses etf diminuer.
A priori, je ne vois pas de raison de "paniquer" différemment si l’on détient des titres en direct ou au travers d’etf et de fonds si ce n’est, peut-être, une volatilité moindre par ligne … ?
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2 #133 13/08/2022 12h05
- Granite
- Membre (2021)
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Je pense qu’il a y deux psychologies différentes, et je fais partie de la "passive", je pense comprendre. Je n’ai que des ETF, avec des titres vifs, j’aurais eu beaucoup de mal à tenir au premier semestre, j’aurais cherché des arbitrages (MP, conso de bases …) , raté les hausses et probablement pris la sortie après N baffes.
Le "BPdF" (Bon Père de Famille), mieux informé (Internet…), a finalement digéré Bogleheads, les "times to market…", les TINA ou Buffet "takes an ETF" => Il est devenu plus résistant aux variations que les BPdF précédents.
Regardez votre graphique, on ils ont même pas craqué avec premier choc Covid et très peu en 2011/2012 (un peu mais c’était il y a déjà 10 ans).
Et pour me contredire
Psychology ETF
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1 #134 13/08/2022 14h18
- Louis Pirson
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ce qu’il faut, c’est surtout éviter de penser que l’ensemble du marché pense comme nous : perso, je suis atterré par les valorisations actuelles que rien ne justifie mais je dois éviter le biais de penser que tout le marché pense comme moi. De même, il me semble qu’il convient d’éviter de penser que, parce que vous avez une gestion "passive" et "zen", tous les "bons pères de famille" ont la même.
Le fait que ces BPF aient continué à alimenter un marché d’actions chers avec des taux long termes en hausse ne cesse de me questionner : parce que si le phénomène TINA peut expliquer le long bull market que nous connaissons depuis 2009, en ce compris la continuation des apports lors du flash krash covidien, aujourd’hui, la situation n’est tout de même plus tout-à-fait comparable.
Ainsi, la prime de risque (la différence entre le "per de shiller" inversé et le rendement des T-bonds 10y) s’est élevée, en moyenne, entre mars 2009 et décembre 2021 à 1,68 %.
Je comprends donc ("après coup" certes ) que, à défaut de grosse alternative, les ménages américains aient orienté leur flux d’épargne vers les actions. "There were not alternative". Mais aujourd’hui, la prime de risque est inférieure à 0,50 % ! There is alternatives. La faiblesse de la prime de risque ne peut se justifier que par des anticipations de croissance bénéficiaire.
Pour retrouver une prime de risque qui soit de, disons 1,50 % pour la situer légèrement sous la moyenne de ce bear market, il faudrait que les bénéfices "shiller" du S&P500 soient 31 % plus élevés qu’actuellement ! ou que les taux d’intérêt à long terme soient plus bas dans la même proportion.
Bref, à titre personnel, je reste un "croyant" du retour à la moyenne et, marché zen ou pas, je suis convaincu que nous assisterons à ce retour à la moyenne qui, comme à chaque fois, se produira avec excès en propulsant la valorisation du marché largement SOUS la moyenne. Je pensais que ce serais plus rapide, je me suis trompé en sous-estimant la résilience du marché … mais je reste convaincu que ça viendra …
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#135 13/08/2022 14h34
- RadioInvest
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Louis Pirson a écrit :
Je comprends donc ("après coup" certes ) que, à défaut de grosse alternative, les ménages américains aient orienté leur flux d’épargne vers les actions. "There were not alternative". Mais aujourd’hui, la prime de risque est inférieure à 0,50 % ! There is alternatives.
Votre argumentaire est intéressant.
A quelles alternatives faites-vous référence pour un ménage américain ? Y en a t-il vraiment en dehors de leur marché domestique notamment avec un dollar élevé ?
Que peut faire un ménage américain déjà bien endetté, à part continuer à aller sur le marché actions ?
Si les ménages américains continuent leur DCA sur un ETF S&P 500, ne vendent pas en masse au moindre soubresaut, je trouve que c’est plutôt une bonne nouvelle car ils montrent plus de résistance psychologique que leurs ainés (ou plus de sagesse pour les papy-boomers que lorsqu’ils avaient 25 ans), ce qui ne facilite pas la tâche des gérants qui auraient préféré que les particuliers continuent ad vitam aeternam à acheter haut et vendre bas.
La gestion passive est tout de même un sacré changement sur le marché actions américain depuis quelques années, l’Europe est en retard mais cela viendra.
"Il faut de la mesure en toutes choses" Horace.
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#136 13/08/2022 14h46
- Evariste
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Louis Pirson a écrit :
La faiblesse de la prime de risque ne peut se justifier que par des anticipations de croissance bénéficiaire.
Sauf que le Shiller PE est un PER moyenné sur les bénéficies des 10 dernières années, donc avec l’explosion récente des bénéfices ET de l’inflation, quand vous dites que la faible prime de risque anticipe une croissance des bénéfices ce n’est pas exact. Rien qu’une stagnation des bénéfices ferait mécaniquement baisser le Shiller PE et donc monter la prime de risque (à iso autres paramètres)
Par ailleurs vous revenez souvent sur le fait que vous ne trouvez strictement plus aucune valeur raisonnable depuis un certain temps. Autant je peux vous rejoindre sur la cherté globale du marché vu vos indicateurs intéressants, autant je trouve davantage d’opportunités aujourd’hui qu’avant la crise covid.
Paradoxalement, mon portefeuille vu mes PRU récents m’inquiète bien moins que le niveau des indices. Je ne dis pas que je suis serein, j’anticipe une possible récession mais ne sais pas encore comment m’en protéger pour le moment (voire en profiter avec un short) et n’ai pas envie de vendre mes actions que j’estime encore bon marché.
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1 #137 13/08/2022 15h50
- Louis Pirson
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RadioInvest a écrit :
A quelles alternatives faites-vous référence pour un ménage américain ?
Comme je l’ai indiqué, le marché obligataire : les primes de risque du S&P500 n’ont, au cours des 15 dernières années, jamais été aussi faibles par rapport aux placements dits "sans risque".
RadioInvest a écrit :
Que peut faire un ménage américain déjà bien endetté, à part continuer à aller sur le marché actions ?
Avec la hausse des taux, vendre ses actions et rembourser ses dettes
Evariste a écrit :
Sauf que le Shiller PE est un PER moyenné sur les bénéficies des 10 dernières années, donc avec l’explosion récente des bénéfices ET de l’inflation, quand vous dites que la faible prime de risque anticipe une croissance des bénéfices ce n’est pas exact
Comme je l’ai expliqué plus haut dans cette file, je pense effectivement que les bénéfices déclarés par les sociétés américaines sont très élevés et même anormalement élevés et, comme je "crois" à la loi des retour à la moyenne, je ne peux qu’anticiper un retour des profits au moins au niveau de l’exponentielle de tendance. C’est aussi la raison pour laquelle, quand je valorise des actions, je valorise d’abord sur la valeur de l’actif net (et si possible tangible) et des per de Shiller qui annule à la fois les impacts de l’inflation et les années exceptionnelles qu’elles soient positives ou négatives.
Si je m’étais basé exclusivement sur les per courant ou prévus, jamais je n’aurais investis massivement en novembre 2008 (en utilisant l’épargne de précaution et en finançant l’achat d’un véhicule à crédit alors qu’il était prévu de le payer "cash" au grand désarrois de mon épouse qui déteste "les dettes").
Il y a un point que vous soulevez et que je ne parviens pas à mesurer même s’il n’est pas à sous-estimer : c’est l’impact de l’inflation sur les bénéfices des entreprises et leur valorisation. Vont-ils, malgré tout, augmenter en dollar courant ? et dans ce cas, la valorisation données aux entreprises pourrait-elle se maintenir malgré tout en maintenant une faible prime de risque ? Je n’ai pas la réponse à cette question.
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2 #138 13/08/2022 20h59
- Louis Pirson
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Etant donné qu’on me "reproche" gentiment d’utiliser les bénéfices de Shiller pour valoriser le S&P500, j’ai retravaillé mes tableaux en utilisant les earnings "spot" et en les comparant à leur moyenne à 10 ans.
Depuis les années 70, les bénéfices annuels du S&P500 ont été 31 % supérieur à leur moyenne à 10 ans.
En 2021, ils étaient 71 % au-dessus de leur moyenne 10 ans.
Les prévisions 2022 et 2023 (bien que revue à la baisse depuis mon dernier pointage) indiquent encore des bénéfices supérieurs de 65,7 % et 63,7 % au-dessus de leur moyenne 10 ans.
Dans mon historique, il n’y a eu que 2 années au cours desquelles les bénéfices ont dépassé leur moyenne à 10 ans de plus de 60 % : en 1979 et en 2006. Les 2 fois, les bénéfices ont diminué dans les 3 années qui ont suivi. Entre 1979 et 1982, le bénéfice est passés de 15 à 12,57 et entre 2006 et 2009, ceux qui l’ont vécu s’en souviennent, les bénéfices sont passés de 82,06 à 54,29.
Ici, on anticipe 3 années d’affilée au-dessus de 60 % ! Je ne prétend pas que c’est impossible, je ne prétend pas que ça n’arrivera jamais … mais je prétends que çe n’est jamais arrivé dans l’histoire boursière de ces 50 dernières années et que les statistiques sont contre la survenue de pareil évènement.
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1 #139 14/08/2022 06h51
- doubletrouble
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C’est "amusant", on pourrait superposer ce graph à celui-ci :
Federal Debt: Total Public Debt (GFDEBTN) | FRED | St. Louis Fed
ou celui-là : M2 (M2SL) | FRED | St. Louis Fed
L’économie US est une grande lessiveuse : les dollars imprimés par la FED pour couvrir la dette finançant les deficits sans cesse plus importants votés par un Congrès de moins en moins responsable sont exportés contre des ressources, puis reviennent sous forme plus respectables de "profits" lorsque les taux directeurs sont faibles, et de flux de capitaux étrangers lorsque les taux directeurs de la FED sont supérieurs à ceux des autres banques centrales.
En maintenant les taux 2 ou 3% plus élevés que la BCE, la FED provoque un exode massif des capitaux européens vers les USA. On verra si l’Euro passe 2023 sous sa forme actuelle…
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6 #140 15/08/2022 13h29
- Louis Pirson
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REVUE DU S&P500 15/08/2022 (en principe, je rédige cette revue toutes les 3 semaines)
PREAMBULE
Ce qui est exposé ci-après représente une "mise à plat" de mes réflexions concernant le marché boursier US. Je ne prétends absolument pas définir l’orientation du marché et, d’ailleurs, pour mes propres opérations boursières, je peux parfois prendre le contrepied de ce qui est présenté ci-dessous.
La principale utilité de ce travail est de poser des garde-fous qui m’éviteraient de prendre des décisions trop radicales en nuançant la vision que l’indécrottable bull que je suis depuis toujours pourrait avoir.
I. TENDANCE DU MARCHE
Marché baissier : le seul outil que j’utilise pour déterminer si nous sommes en marché haussier ou baisier sont les placements des moyennes mobiles à 50 et à 200 jours. Quand la MM50 se situe au-dessus de la MM200, nous sommes en marché haussier. Quand elle se situe en dessous, nous sommes en marché baissier. Ca ne signifie pas que j’achète ou je vends en fonction de ce critère, ça signifie juste qu’il faut éviter de prendre des positions franches contre la tendance. Ce qui n’empêche pas de se montrer raisonnablement contrarian comme en mars 2002 ou en novembre 2008.
Aujourd’hui, la MM50 se situe sur la MM200. De mon point de vue, nous sommes toujours en marché baissier. (inchangé par rapport au 22/07/2022)
II. RECESSION ?
1. Courbe des taux : l’inversion de la courbe des taux 2 ans et 10 ans a toujours été annonciatrice d’une récession dans les 6 à 18 mois (oui, je sais, c’est vague :-) ).
Ce phénomène a eu lieu 2 fois en 2022, une première fois, brièvement, le 1er avril et durablement depuis le 5 juillet. Ca situerait un début de récession entre le 1er octobre 2022 et le 5 janvier 2024 (oui, je sais, c’est encore plus vague 😊 ) (inchangé par rapport au 22/07/2022)
2. Demandes initiales de chômage : Si on excepte la récession et le chômage de mars 2020 volontairement créés par les pouvoirs publics, on constate que les récessions commencent toujours APRES que les demandes initiales de chômage aient commencé à augmenter.(cfr graphique du 22/07)
Elles continuent à augmenter depuis le point bas du 19/03 …
3. Total des heures travaillées : chaque récession depuis 60 ans a débuté avec une diminution des heures totales travaillées aux US. On constate une légère inflexion dans la courbe mais elle reste ascendante. Cet indicateur ne nous annonce donc pas de récession imminente.
4. Heures prestées en travail intérimaire
La courbe tend à s’aplanir ces dernières semaines mais, chiffres arrêtés au 01/07, elle est toujours en hausse.
III. VALORISATION DU MARCHE AMERICAIN
1. Price to book : 4,26
Repères :
Moyenne 2000-2022 : 2,95
Plus bas crise covid (mars 2020) : 2,92
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 1,85
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 2.43
2. PER de Shiller : 32,07
Repères :
Moyenne 2000-2022 : 26,99
Plus bas crise covid (mars 2020) : 24,82
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 19,70
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 13,32
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 21,96
Plus bas 1ere guerre du golf (octobre 1990) : 14,82
Plus bas « choc Volker » (aout 1982): 6,64
Plus bas stagflation année 70 et choc pétrolier (décembre 1974) : 8,29
3. Prime de risque (per de Shiller inversé – taux des t-bond 10 y) : 0,42 %
Repères :
Moyenne 2000-2022 : 0,70 %
Plus bas crise covid (mars 2020) : 3,20 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 2,12 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 0,61 %
4. "Buffet Indicator" (capitalisation boursière US / (PIB+bilan Fed) : 127,1 %
Repères :
Plus bas crise covid (mars 2020) : 96,6 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 69,7 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 45,8 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 66,6 %
Conclusions : les marchés sont aujourd’hui significativement surévalués par rapport à leur moyenne à long terme et ce, même en faisant fi d’une quelconque anticipation récessioniste ou inflationniste.
IV. PSYCHOLOGIE DES INVESTISSEURS
1. Ratio S&P500/WTI : 46,48
L’économie est de l’énergie transformée, quand le pétrole est cher par rapport aux actions, on anticipe un ralentissement futur et donc le marché n’est pas trop euphorique
Moyenne 2000-2022 : 34,47
Plus bas crise covid (mars 2020) : 86,95
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 14,90
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 17,57
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 26,77
Plus bas marché baissier actuel (28/06): 34,22
2. Ratio S&P500/Gold : 2,36
Quand l’or est chère, les investisseurs ont peur et privilégie la sécurité. Le marché n’est alors pas trop euphorique.
Repères
Moyenne 2000-2022 : 2,11
Plus bas crise covid (mars 2020) : 1,62
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 0,68
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 0,75
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 2,52
Plus bas marché baissier actuel (16/06) : 1,98
3. Ratio S&P500/consummer staples (comparaison de l’évolution du S&P500 avec le secteur le plus défensif de la quote, le secteur des produits de consommation de base (parmi les poids lourds de ce secteur, on trouve Procter and Gamble, Coca Cola, Pepsico, Walmart, Costco, Philip Morris, …) : 5,67
Repères
Moyenne 1998-2022 : 4,78
Plus bas crise covid (mars 2020) : 5,06
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 4,03
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 3,54
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 4,13
Plus bas marché baissier actuel (16/05) : 5,17
4. Ratio junk bonds/obligations sans risque (attrait du risque) : 0,84
Repères :
Moyenne 2007-2022 : 0,97
Plus bas crise covid (mars 2020) : 0,51
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 0,86
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 0,75
Plus bas marché baissier actuel (04/03) : 0,73
5. EPCR 5 jours (mesure le rapport entre les options put et les options call) : 0,57
Plus haut atteint depuis le début de ce marché baissier (16/06) : 0,82
Repères :
Plus haut crise de l’euro : 0.93
Plus haut crise du covid : 1.05
Marché baissier 2008-2009 :
Pic le 22/01/08 : 0,93
Pic 17/03/09 : 1.01
Pic 16/07/08 : 0.91
Pic 17/09/08 : 0.97
Pic 10/10/08 : 0.98
Pic 21/11/08 : 1.01
Pic 16/01/09 : 0.95
Pic 23/02/09 : 0.88
Pic 06/03/09 : 0.84
6. Vix : 20,85
Plus haut atteint depuis le début de ce marché baissier (07/03) : 36,45
Repères :
Plus haut crise covid (mars 2020) : 66,04
Plus haut crise de l’euro (août 2011) : 43,05
Plus haut crise des subprimes (novembre 2008) : 79,13
Plus haut éclatement bulle internet (septembre 2002) : 42,66
7. Pourcentage d’actions dont le cours se situe au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours : 41,16 %
Repères :
Plus bas crise du covid : 10,2 %
Plus bas crise de l’euro : 14,9 %
Plus bas crise des subprimes : 7,1 %
Plus bas éclatement bulle internet : 25,2 %
Plus bas atteint depuis le début de ce marché baissier : 18 %
Conclusions : même au pire moment de ce marché baissier, on n’a manifestement pas atteint les phases de "désespoir" et de "capitulation". Peut-être ne serons-nous pas obligés de passer par ces phases … ? En tout état de cause, le marché semble même assez "zen" à l’heure actuel n’envisageant clairement pas un futur à court et moyen terme "tourmenté" mais bien un avenir prospère plein de licornes gentilles et de miel coulant à flot.
V. Optimisme des analystes et normalité des résultats des entreprises
1. Prévision des bénéfices (yardeni.com)
Si les prévisions de bénéfice continuent à être revues à la baisse depuis le dernier point. Si elles continuent à se situer dans une moyenne haute, les analystes tendent, petit-à-petit, à revenir les pieds sur terre.
2. Bénéfices prévus et réalisés, écart par rapport à l’exponentielle de régression
Les bénéfices du S&P500 réalisés jusque 2021 et prévus en 2022 et 2023. Manifestement, depuis 2021, ils prennent un courbe qui s’écarte de manière exponentiel de leur courbe de régression. Ces projections ne me semblent pas réalistes même si elles se sont légèrement tassées depuis le dernier point.
VI. LIQUIDITES
Le fed n’injecte plus de liquidité depuis le 16 février mais il semble bien qu’elle n’en retire pas beaucoup. Le QT annoncé est, pour l’heure, assez léger.
VII. SMART MONEY
Les insiders (CEO, CFO et actionnaires de + de 10 % de sociétés cotées) sont réputés anticiper les cycles boursiers. On constate que, pour l’heure, ils ont tendance à réduire les achats des actions des sociétés qu’ils détiennent.
EN RESUME
Tendance de marché LT : bearish
Récession : neutre
Valorisation du marché : bearish
Sentiment du marché : neutre
Sentiment des analystes : légèrement bearish
Bilan de la Fed : légèrement bearish
Smart Money : légèrement bearish
Dernière modification par Louis Pirson (08/09/2022 19h35)
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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#141 16/08/2022 19h57
- Louis Pirson
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Deux indicateurs avancés que je partage ici …
1. les permis de construire octroyés
Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, avant chaque correction, nous avons eu des divergences négatives entre l’évolution des permis de construire et le S&P500. Que ce soit en 2001-2002, en 2008-2009 ou en mars 2020, les permis de construire ont commencé à baisser alors que le S&P500 poursuivait sa hausse. Seule exception : la correction 2022 Les permis de construire ont continué à grimper après que le S&P500 ait commencé à baisser et ils repartent légèrement à la hausse depuis la reprise du S&P500. Néanmoins, cet indicateur me semble intéressant à surveiller.
2. les conditions d’achat des gros biens ménagers durables
Ici les divergences sont encore plus marquées. Même la petite correction lors de la crise de l’euro était anticipé par cet indicateur. En 2002 et 2009, il repartait aussi à la hausse avant le S&P500. On voit que l’indicateur a bien fonctionné aussi pour anticiper la correction 2022 … Pour l’heure, l’indicateur continue à se dégrader faisant fi de la reprise estivale. Signal d’un retournement à la baisse ?
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#142 17/08/2022 12h38
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Louis Pirson, le 16/08/2022 a écrit :
Que ce soit en 2001-2002, en 2008-2009 ou en mars 2020, les permis de construire ont commencé à baisser alors que le S&P500 poursuivait sa hausse. Seule exception : la correction 2022 Les permis de construire ont continué à grimper après que le S&P500 ait commencé à baisser et ils repartent légèrement à la hausse depuis la reprise du S&P500.
Il y a une explication :
Les taux d’emprunt immobilier pour faire construire une maison ont grimpé à des niveaux stratosphériques en quelques mois, alors même que les coûts ont augmenté à cause des matières premières et des relèvements de salaire pour trouver du personnel.
Depuis, les taux sont légèrement redescendus, ce qui resolvabilise une [petite] partie des acheteurs de maisons neuves.
Mais la demande sous-jacente est très forte car il y a un déficit de maisons, et une forte demande suite au COVID (télétravail, envie de quitter les grandes villes…).
C’est ce qui fait que la situation actuelle est difficile à analyser : il y a une récession technique, mais les gens travaillent et veulent acheter des choses.
Quand on voit qu’en plus le gouvernement fédéral lance un grand programme de dépenses d’infrastructures à plusieurs centaines de milliards !
C’est pourquoi je pense que des taux d’inflation réels positifs ont encore de beaux jours devant eux.
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#143 19/08/2022 12h48
- Louis Pirson
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Une donnée qu’il sera peut-être intéressant de suivre : le comportement des 2-year Treasory. Quand on regarde le graphique ci-dessous, on constate que leurs taux anticipent de quelques jours-semaines le taux des Fed Fund.
Pour le moment, le marché n’anticipe donc pas de "pivot" de la fed … même si on s’en doutait
A noter aussi que depuis le début de ce siècle, le niveau des taux à 2 ans et les mouvements du S&P500 sont plutôt corrélés … Pour le moment, nous n’avons pas non plus d’indications d’un essoufflement de la hausse …
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#144 22/08/2022 10h09
- Louis Pirson
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Manifestement la Fed ne fait pas ce qu’elle a annoncé en terme de QT …
le 4 mai, elle annonce "For agency debt and agency mortgage-backed securities, the cap will initially be set at $17.5 billion per month and after three months will increase to $35 billion per month."
Depuis le 1er juin, nous aurions donc du assister à une réduction de l’encours de MBS (des prêts hypothécaires titrisés) de +/- 50 Mia … et je constate une HAUSSE de 20 Mia …
Pour les US Treasory par contre, il semble que le plan de marche soit +/- respecté.
Bref, on sent que la Fed marche sur des oeufs et qu’elle craint d’accélérer l’effondrement du marché immobilier. Je n’ai pas d’avis sur ce choix mais il est regrettable que Powell n’ait pas annoncé officiellement qu’il changeait d’avis et que le QE continuait sur les MBS …
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#145 22/08/2022 15h56
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Début de constitution le 10 août et liquidation totale à l’instant de mon portefeuille "recovery Chine" (PV de 1,7 %) Probablement la durée de vie la plus courte d’une de mes stratégie d’investissement
En réalité, je veux éviter de puiser dans mes précieuses liquidités pour compléter une ligne "value" que j’ai commencé à constituer à la clôture de mon portefeuille "technologies disruptives". Il s’agit d’une micro cap que j’accumule patiemment. Je présenterai une analyse complète et mes motivations d’achat dans la rubrique ad hoc lorsque ma position sera complète.
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#146 22/08/2022 16h56
Louis Pirson a écrit :
Manifestement la Fed ne fait pas ce qu’elle a annoncé en terme de QT …
le 4 mai, elle annonce "For agency debt and agency mortgage-backed securities, the cap will initially be set at $17.5 billion per month and after three months will increase to $35 billion per month."
Depuis le 1er juin, nous aurions donc du assister à une réduction de l’encours de MBS (des prêts hypothécaires titrisés) de +/- 50 Mia … et je constate une HAUSSE de 20 Mia …
https://www.investisseurs-heureux.fr/up … itre62.png
Pour les US Treasory par contre, il semble que le plan de marche soit +/- respecté.
Bref, on sent que la Fed marche sur des oeufs et qu’elle craint d’accélérer l’effondrement du marché immobilier. Je n’ai pas d’avis sur ce choix mais il est regrettable que Powell n’ait pas annoncé officiellement qu’il changeait d’avis et que le QE continuait sur les MBS …
Il n’y a plus de QE sur les MBS, il faut juste savoir que le settlement après achat de MBS peut prendre des semaines voir mois.
C’est pour ça qu’on voit toujours une augmentation par à-coups alors même que les derniers achats datent de mars 2022.
Ensuite sur les 17.5b, c’est un seuil au delà duquel la FED réinvestirait les repaiements (pour que les 17.5b fassent office de cap).
Manifestement, ils n’arrivent pas à atteindre ce seuil, et pour l’atteindre, devraient vendre activement leurs MBS sur le marché (ce n’était pas prévu qu’ils le fasse mais Powell a déjà laissé entendre qu’ils y réfléchissaient).
La maturité des MBS est hors de contrôle de la FED puisque cela dépend des remboursements ou refinancements des mortgages, et la montée importante des taux ces derniers temps à justement pour conséquence que les acteurs refinancent moins ou remboursent moins par anticipation.
D’où une balance des MBS qui ne chute pas du tout voir augmente encore (du au settlement des derniers achats de MBS).
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#147 22/08/2022 19h29
- Louis Pirson
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Je suppose tout de même que Powell était au courant de ce mécanisme quand il a annoncé le QT … ou alors la Fed serait incapable de piloter ses en-cours d’actifs ?
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1 #148 22/08/2022 19h48
Ils font ce qu’ils ont dit qu’ils feraient, je ne vois pas où vous voulez en venir.
The Committee intends to reduce the Federal Reserve’s securities holdings over time in a predictable manner primarily by adjusting the amounts reinvested of principal payments received from securities held in the System Open Market Account (SOMA). Beginning on June 1, principal payments from securities held in the SOMA will be reinvested to the extent that they exceed monthly caps.
For Treasury securities, the cap will initially be set at $30 billion per month and after three months will increase to $60 billion per month. The decline in holdings of Treasury securities under this monthly cap will include Treasury coupon securities and, to the extent that coupon maturities are less than the monthly cap, Treasury bills.
For agency debt and agency mortgage-backed securities, the cap will initially be set at $17.5 billion per month and after three months will increase to $35 billion per month.
Ils n’ont jamais dit qu’ils feraient tout pour atteindre de manière certaine ces caps tous les mois.
Ceci étant dit, il va y avoir de moins en moins de settlement de MBS dans les mois à venir, donc on devrait voir la balance baisser significativement à partir de cet automne plutôt.
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#149 22/08/2022 20h05
- Louis Pirson
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J’avais bien compris le mécanisme du QT, je vous assure mais ils ont bien annoncé 17,5 mia à partir de juin et 35 mia après 3 mois. Pas 17,5 "à partir de cet automne".
Que l’écart entre l’annonce et la réalisation soit volontaire ou non, on peut le discuter mais il y a bien un écart entre les deux…
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#150 22/08/2022 20h40
Ils n’ont jamais dit qu’ils reduiraient leur balance de MBS de 17.5b par mois, relisez bien.
Avec les délais de settlement des MBS, il était impossible de réduire la balance immédiatement, à moins de vendre des MBS sur le marché (ce qui n’est pas dans le plan itinial et actuel).
Ça peut paraître une approche soft mais le marché a déjà dû absorber tout ce que la FED n’achète plus depuis mars.
Sachant qu’ils étaient un des plus gros acteurs sur le marché, c’est déjà pas mal et mieux vaut qu’ils y aillent progressivement !
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