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#301 17/11/2022 12h13
- Louis Pirson
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Plutôt "vente d’actions " pour exercer des stocks options ?
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1 #302 18/11/2022 11h28
- Louis Pirson
- Membre (2010)
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J’aimerais être bull, d’ailleurs j’ai toujours été bull depuis mes débuts d’investisseurs en actions au début des années 90 … ça m’a souvent joué des "mauvais tours" (surexposé sur l’Asie en 1997, surexposé sur les technos en 2000 et pas assez désinvesti en 2008). Pourtant, depuis début 2021, je ne me sens pas à l’aise avec le marché tel qu’il est devenu.
Les valorisations étaient devenues complètement délirantes et, d’une certaine manière, sont globalement encore excessives.
Malgré une correction (que j’estime insuffisante) cette année, j’ai l’impression que le marché est atteint d’une "zénitude béate", comme si la majorité des intervenants étaient sous ecstasy.
Ces 2 derniers jours, nous recevons des avertissements "d’initiés des marchés" et pourtant, nous avons l’impression que "ça en touche une sans faire bouger l’autre".
16/11 : Jeff Bezos, le patron de la plus grosse entreprise de distribution au monde conseille aux ménages de ne pas acheter de nouvelles voitures ou TV car l’économie US est face à une récession. Source
16/11 : Esther George, présidente de la Fed du Kansas, semble du même avis que moi Elle déclare qu’il faudra peut-être une récession pour venir à bout de l’inflation. Source
17/11 : James Bullard, président de la Fed de Saint-Louis pense qu’il faudra monter les taux plus haut que ce que les marchés anticipent pour faire baisser l’inflation, sans doute un range compris entre 5 et 7 %. Source
Et pourtant, sur sa lancée des bons chiffres du CPI de la semaine dernière, le marché, certes piétine, mais ne corrige absolument pas, les intervenants semblant persuadés que la Fed ne fera pas ce que pourtant, elle a annoncé …
Et pourtant, le marché continue de penser que nous sortirons de l’inflation sans récession…
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#303 18/11/2022 12h37
- rylorin
- Membre (2017)
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Merci Louis pour les réflexions inspirantes que vous partagez avec nous.
Mon avis, pour répondre à votre question, est que la bourse s’est démocratisée ces dernières années grace à nombre d’influenceurs (Marc Fiorentino, Xavier Delmas, …) qui ont convaincu les jeunes (et le moins jeunes comme moi) que la bourse montait toujours, en dents de scie mais montait, et que l’investisseur de long terme était toujours gagnant.
Ajoutez à cela la démonstration de cette théorie faite par le krach Covid qui a vu l’ensemble des valeurs s’effondrer pour rebondir plus haut en quelques semaines.
Aujourd’hui l’investisseur moyen (comme moi) est serein face aux baisses actuelles car il sait que même si ça baisse encore cela remontera d’ici quelques mois à des niveaux supérieurs.
Les conditions pour une capitulation ne sont pas présentes actuellement, et au vu de ce contexte je pense possible qu’il n’y ait pas de capitulation. Notamment parce que tous ici nous sommes en train de surveiller cette capitulation pour réinvestir. Tant que les investisseurs attendent une capitulation, il n’y aura pas de capitulation.
Vaut-il mieux avoir tort avec le marché ou raison tout seul ?
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#304 18/11/2022 12h58
- Cornelius
- Membre (2015)
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Merci Louis pour cette mise en perspective et ce point de vue qui m’amènent à réfléchir sur ma propre pratique. Un détail d’abord:
Louis Pirson a écrit :
17/11 : James Bullard, président de la Fed de Saint-Louis pense qu’il faudra monter les taux plus haut que ce que les marchés anticipent pour faire baisser l’inflation, sans doute un range compris entre 5 et 7 %. Source
Ces propos n’engagent pas la Fed: à l’époque de Bernanke Charles Plosser (Philadelphie) et Jeffrey Lacker (Richmond) ont estimé constamment que les taux étaient trop mais n’ont jamais été entendus; peut-être est-ce aussi ce qui va se passer pour Bullard, qui semble être passé de très "dovish" à "hawkish" (George a toujours été plutôt faucon).
Pour le reste, je suis investi depuis le début des années 2000 et j’ai connu plusieurs bouillons, le pire étant celui de Natixis, mais après avoir assisté à plusieurs bonds inattendus et brutaux (le jour de l’annonce du vaccin, par exemple…) cela m’aurait fait mal, je pense, d’être en dehors ce jour-là. Je suppose que beaucoup sont un peu comme moi et ont du mal à avoir des liquidités sur leurs comptes actions (surtout avec une inflation importante). Mais rien ne dit que ce soit la bonne attitude évidemment.
Je crois qu’il y a beaucoup de vrai dans ce que vient de dire Rylorin. J’ajoute, pour poursuivre sur mes souvenirs de tout petit investisseur, qu’au milieu des années 2000, il y avait une inflation assez basse et des rendements élevés en fonds euros ou même PEL: ce n’est plus du tout le même paysage, les alternatives ne sont pas très attrayantes.
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#305 18/11/2022 13h06
Bonjour,
Je ne suis pas non plus à l’aise avec la hausse récente, mais je n’étais pas non plus à l’aise avec la reprise post vaccin covid fin 2020, et on connaît la suite :-)
Les banquiers centraux peuvent bien froncer les sourcils et menacer autant qu’ils veulent, si les chiffres d’inflation continuent d’aller dans le bon sens (PPI 0,2% aux US, coûts du fret revenus à la "normale", pétrole plutôt baissier etc etc…), on continuera d’anticiper des taux terminaux plus bas et un pivot qui se rapproche (quel que soit le taux terminal et le moment du pivot).
Par ailleurs, la baisse de l’inflation, c’est une baisse de la pression sur le consommateur US, qui a remarquablement bien tenu jusqu’ici, ce qui pourrait nous éviter la récession, ou bien une récession de courte durée/amplitude.
Je ne dis pas que c’est ma thèse principale, juste une tentative de rationaliser un peu les mouvements du marché… Ajoutez le FOMO/rally de noël "et voilà" :-)
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#306 18/11/2022 13h37
- Tof91
- Membre (2016)
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Bonjour,
Je ne sais pas la mesurer mais la bascule growth value peut elle expliquer cette hausse ?
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2 #307 18/11/2022 13h50
- Louis Pirson
- Membre (2010)
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rylorin a écrit :
Notamment parce que tous ici nous sommes en train de surveiller cette capitulation pour réinvestir.
Je suis d’accord : une capitulation arrive quand plus personne ne l’attend ou plutôt quand une majorité d’acteurs de marché sont persuadés que cela va aller encore plus bas. Et manifestement, aujourd’hui, tout le monde achète les creux (moi aussi d’ailleurs, je cueille de mini louchette à chaque plus bas )
rylorin a écrit :
Ajoutez à cela la démonstration de cette théorie faite par le krach Covid qui a vu l’ensemble des valeurs s’effondrer pour rebondir plus haut en quelques semaines.
Pour moi, il y avait deux grosses différences avec la crise dite "du covid".
D’une part, l’arrêt de l’économie était artificiel : les pouvoirs publics ont décidé d’imposer l’arrêt des activités. Il ne s’agit pas d’une crise dans le sens "Kondratiev" du terme.
D’autre part, les valorisations étaient beaucoup plus raisonnables. Moi-même j’avais l’intention de faire le plein mais c’est remonté tellement vite que je n’ai pas eu le temps de trouver suffisamment d’opportunités pour me retrouver full invest dans le segment "small cap value" que j’affectionne particulièrement. Néanmoins, à part une petite poche obligations et quelques poullièmes en crypto "pour voir", l’essentiel de mes liquidités disponibles s’est retrouvée sur le marché actions. Aujourd’hui, je ne retrouve pas autant d’opportunités qu’en mars 2020.
rylorin a écrit :
Aujourd’hui l’investisseur moyen (comme moi) est serein face aux baisses actuelles car il sait que même si ça baisse encore cela remontera d’ici quelques mois à des niveaux supérieurs.
Perso, en 2008, je "savais" aussi que ça allait remonter mais j’ai quand même regretté de ne pas disposer de plus de liquidités quand les "vraies" opportunités sont apparues. Je suis d’accord que sur le long terme, le marché actions monte toujours. A l’époque,j’avais même déniché une étude démontrant que les actions américaines étaient le seul support d’investissement qui avaient généré au cours des 2 derniers siècles, toujours un rendement net supérieur à l’inflation par période de 20 ans glissants. Mais quand vous vivez une véritable correction, vous êtes content d’avoir un peu de cash pour investir aux alentours d’un plus bas et surtout, vous êtes content de ne pas devoir attendre 3 ou 4 ans pour récupérer votre PRU global. (je considère ce que nous vivons jusqu’à présent comme une bonne secousse mais pas encore vraiment comme une "vraie correction").
Cornelius a écrit :
cela m’aurait fait mal, je pense, d’être en dehors ce jour-là
Comme je l’ai écrit juste avant, les situations 2020 et 2022 ne me semblent absolument pas comparables mais je veux aussi préciser que je n’ai jamais envisagé de me trouver totalement "hors du marché".
D’ailleurs, depuis le début de cette année, j’ai même (légèrement) renforcé mes investissements en actions. L’évolution de mes actifs mobiliers entre le 01/01/2022 et le 31/10/2022 :
Actions : 46 % ==> 49 %
Liquidités : 34,8 % ==> 33,5 %
Or et argent physique : 9,8 % ==> 9,3 %
Obligations américaines et chinoises : 7,3 % ==> 7,2 %
Bitcoins et Etherum : 2,1 % ==> 1 %
Nemesis a écrit :
Les banquiers centraux peuvent bien froncer les sourcils et menacer autant qu’ils veulent, si les chiffres d’inflation continuent d’aller dans le bon sens (PPI 0,2% aux US, coûts du fret revenus à la "normale", pétrole plutôt baissier etc etc…), on continuera d’anticiper des taux terminaux plus bas et un pivot qui se rapproche (quel que soit le taux terminal et le moment du pivot).
Je voudrais soumettre ce graphique à votre réflexion. Il s’agit du taux d’inflation dans les années 70 avec, en gris, les périodes de récession.
Ce qu’on peut voir, c’est qu’à chaque fois, il a fallu une récession pour réduire l’inflation.
Sur ce 2e graphique, on voit l’évolution du taux des Fed Funds pendant la même période. On constate que chaque période de récession a contraint la Fed d’abaisser ses taux, trop tôt pour "casser les pattes" définitivement à l’inflation semble-t-il … jusqu’à ce que Paul Volcker prenne les choses en main et décide de définitivement évacuer ce problème au risque de foutre par terre l’économie mondiale.
Je pense donc que la Fed ne prendra pas le risque d’abaisser trop rapidement ses taux d’intérêt avec le risque de voir l’inflation repartir de plus belle. Mon intuition est qu’elle les maintiendra durablement à un niveau élevé … à moins qu’une récession ne vienne la contraindre à les redescendre. Mais en cas de récession, les profits des sociétés devraient baisser suffisamment fort pour annihiler les effets positifs de la baisse des taux.
Ce n’est évidemment que mon avis et je me suis suffisamment trompé dans toute ma vie d’investisseur pour qu’on prenne mes arguments "cum grano salis" , ma seule ambition étant d’être dans l’erreur le moins souvent possible …
Tof91 a écrit :
Bonjour,
Je ne sais pas la mesurer mais la bascule growth value peut elle expliquer cette hausse ?
Sur yardeni, il y a un graphique qui permet de comparer l’évolution growth vs value …. le seul problème, c’est que de mon point de vue, aujourd’hui, je ne trouve que très peu d’actions que, perso, je qualifierais de "value" … Et vosu remarquerez que la "bascule" qui a eu lieu en 2000 n’a pas empêché le marché de bien s’effondrer, l’exubérance irrationnelle se trouvant bien sûr dans les technos mais ayant, comme aujourd’hui, contaminé presque toute la cote.
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1 #308 19/11/2022 14h27
Louis Pirson, le 18/11/2022 a écrit :
Je voudrais soumettre ce graphique à votre réflexion. Il s’agit du taux d’inflation dans les années 70 avec, en gris, les périodes de récession.
Ce qu’on peut voir, c’est qu’à chaque fois, il a fallu une récession pour réduire l’inflation.
Effectivement je suis d’accord que le marché est probablement trop enthousiaste concernant la date du futur "pivot", et que l’on remplace un excès de pessimisme par un excès d’optimisme. Néanmoins pour la stimulation intellectuelle, j’essaie d’apporter un peu de contradiction et l’état actuel de mes réflexions. Mon eau au moulin en quelque sorte…
Attention à l’analogie avec les années 70 car les choses sont tout de même un peu différentes:
1) la part des services vs industrie est plus élevée que dans les années 70, ce qui est plutôt désinflationniste, ou en tout cas moins sensible au cycle des matières premières.
2) une part significative de l’inflation actuelle est conjoncturelle, liée à la collision entre la forte reprise de la consommation de biens (rattrapage post covid) en occident vs les "goulets d’étranglements" (production en Asie, transports…).
Sur les pénuries de main d’oeuvre, les gens qui ont démissionné pendant le covid et pensaient vivre des aides ou de leur épargne, ont peut être reconsidéré la question avec une inflation à 7% et un marché actions à -30% :-)
Bref c’est la fameuse "inflation transitoire", qui est en train de retomber (l’industrie est déjà en récession il me semble). On ne va pas refaire tout le débat.
Bon, une fois cette part de l’inflation retombée, et l’économie "normalisée", qu’est ce qu’il reste comme inflation "durable" (je n’ai pas de meilleur mot) ? 3% ? 4% ? 5% ?
Moi je ne sais pas, et actuellement m’est avis que personne n’en sait foutrement rien, y compris à la FED. Tout cela pour dire qu’il est possible - pas probable, mais possible - qu’avec des taux à 4~5% cela suffise à calmer la bête, mais ça on ne le saura qu’à posteriori.
"Oui mais les taux sur le marché obligataire, ils baissent !"
Le 10 ans US a plafonné à 4,2% fin octobre, avant de retomber vers 3,8% après le bon chiffre d’inflation d’octobre. Or le marché obligataire est réputé plus "intelligent" que le marché action, ses réactions sont donc intéressantes à observer (et les divergences de réactions également).
Le marche action semble avoir interprété le mouvement comme "Youpi la FED est en train de vaincre l’inflation, finalement on n’aura pas besoin de souffrir beaucoup/longtemps => Buy !".
Sauf que peut être qu’il faut simplement comprendre "La récession est à nos portes, tous aux abris !" ?
Peut on encore éviter la récession ?
Avec un ralentissement quasi inévitable en Europe cet hiver, l’immobilier et l’industrie qui freinent des quatre fers aux US (confirmé encore par les chiffres d’hier), et la Chine qui tarde à sortir du covid (ce pourrait néanmoins être la bonne surprise de 2023), cela me semble assez mal barré.
D’un autre côté, on prévoyait de mauvais résultats au T2, puis au T3. Ils ont été bons et la catastrophe annoncée ne s’est pour l’instant pas produite. Maintenant c’est le tour du T4, puis on aura peur pour 2023…
Je voudrais juste attirer l’attention sur deux points:
1) Je ne sais pas pour vous, mais me concernant la plupart des boîtes que je suis ont publié des carnets de commandes records au T3. Les ventes sont encore plutôt contraintes par l’offre (les approvisionnements) que par la demande. Ce qui implique que même avec un ralentissement, si celui ci est d’ampleur/durée modérée (le temps que le pivot se concrétise), les entreprises pourraient vivre sur leur carnet de commandes et dégonfler leur "backlog" pendant un ou deux trimestres.
2) Il me semble que les entreprises ont profité de la manne des aides et du boom de la consommation pour se désendetter significativement ces deux dernières années, et qu’elles ont donc une capacité à continuer à investir si tel est leur désir. Or les besoins sont considérables, que ce soit en lien avec la digitalisation / automatisation, la transition énergétique / durabilité, la "redistribution" des chaînes d’approvisionnement. Donc il n’est pas certain que le ralentissement attendu de la consommation se traduise en arrêt brutal de l’investissement.
Tout cela plaide selon moi pour une récession modeste.
Quoiqu’il en soit et de retour au marché, il me semble que l’on a passé un point de bascule, où la peur de l’inflation va céder la place à la peur de la récession. Quand le ralentissement va se traduire dans les résultats alors que la FED continuera sa politique restrictive pour un moment, cela devrait engendrer du stress, et donc une nouvelle correction et des opportunités.
Après, tout cela n’est bien entendu que de la prospection, les choses évoluent vite et au final, je sais que je ne sais rien (j’ai quand même rentré un peu de BX4 cette semaine pour la première fois de ma - courte - carrière car pour moi on va un peu trop haut un peu trop vite).
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#309 20/11/2022 09h33
- Louis Pirson
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Nemesis a écrit :
Attention à l’analogie avec les années 70 car les choses sont tout de même un peu différentes
oui, chaque situation est différente … mais est un peu identique malgré tout
Pour les analogies :
- Fin d’une longue période d’expansion économique (1950-1969 vs 2009-2021)
- Elément géopolitique déclencheur même si la temporalité de l’élément géopolitique fut différente (guerre du Vietnam qui a précédé la crise vs guerre d’Ukraine qui a démarré plus ou moins au même moment)
- Contexte de guerre froide avec la Russie/URSS
- Crise énergétique
- Crise de l’endettement des états
- Hausse des taux de la Fed
- Valorisation des actions ayant atteint des niveaux délirants (per de shiller sur un plus haut depuis 1929 vs per de shiller sur un plus haut depuis 2000)
Nemesis a écrit :
la part des services vs industrie est plus élevée que dans les années 70, ce qui est plutôt désinflationniste, ou en tout cas moins sensible au cycle des matières premières.
Je suis d’accord : l’économie généralement moins consommatrice en capex aujourd’hui
Némésis a écrit :
une part significative de l’inflation actuelle est conjoncturelle, liée à la collision entre la forte reprise de la consommation de biens (rattrapage post covid) en occident vs les "goulets d’étranglements" (production en Asie, transports…).
En Europe, la cause de l’inflation principale selon moi, provient du fait que la BCE fait "portnawak" depuis au moins 2011 et du fait que l’Europe a volontairement opté pour "la décroissance" depuis plus de 20 ans. Je ne vais pas émettre de jugement sur ce choix (je veux rester focus "investissement") mais, selon moi, il est clair que détruire volontairement ses outils de production tout en renchérissant sur le plan monétaire les biens d’importation, ça ne peut conduire qu’à une inflation se maintenant à un haut niveau en Europe.
Pour les USA, il est possible que le pic d’inflation ait été dépassé mais je n’y mettrais pas ma main au feu. En 1975, les Américains devaient sûrement penser que le gros de l’inflation était derrière eux.
Némésis a écrit :
Le 10 ans US a plafonné à 4,2% fin octobre, avant de retomber vers 3,8% après le bon chiffre d’inflation d’octobre.
Durant les années 70, il y a eu aussi des périodes de baisse des taux longs d’où mon idée d’exposer mon portefeuille partiellement aux US Treasory
Némésis a écrit :
Tout cela plaide selon moi pour une récession modeste.
Cela fait au moins 6 mois que j’ai la conviction que nous allons entrer en récession (récession que j’avais "localisée" à l’époque entre octobre 2022 et fin 2023). Mais je n’ai, pour le moment, pas d’avis sur son ampleur. Les éléments que vous avancez plaident effectivement pour une récession "sous contrôle" mais, ce qui m’inquiète vraiment, c’est le marché immobilier américain. J’ai déjà présenté plusieurs indicateurs qui indiquent qu’il n’a jamais été "gonflé" comme il l’est pour le moment.
Aujourd’hui, le case shiller a, à peine, commencé à corriger
Or, avec la hausse des taux, le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est effondré. Il faudrait une correction de 39 % pour préserver le même pouvoir d’achat qu’en 2020 et surtout, il faut que les membres du ménage conserve leur emploi ! Si le chômage augmente, le pouvoir d’achat diminuera encore. Avec la bonne proportion de taux fixe, il y a un amortisseur à la baisse qui n’existait pas en 2008 mais, pour l’heure, je me demande qui va absorber les nouveaux logements
Dernière modification par Louis Pirson (20/11/2022 13h27)
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#310 20/11/2022 22h24
Tout à fait d’accord sur l’immobilier. L’adage "quand l’immo va, tout va" fonctionne malheureusement dans les deux sens… Ce qui entraînera la hausse du chômage permettant de juguler l’inflation salariale et à la FED de pivoter.
Le timing et l’ampleur, cela relève de la divination donc maintenant il n’y a plus qu’à attendre et voir :-)
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1 #311 24/11/2022 11h59
- Louis Pirson
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Pendant ce temps, au Royaume-Uni …
Per de Shiller bas
GBP vs USD au plus bas
Quitte à être investi en actions, je commence à me demander si ce ne serait pas bien de mettre une petite pièce sur la bourse britannique … Je me tâte …
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1 #312 27/11/2022 11h55
- Louis Pirson
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Je ferai, comme prévu, "la revue du S&P500" la semaine prochaine mais ce week-end, j’ai décidé de faire un premier point "récession" : il me semble que certains indicateurs avancés aient commencé à bouger et il me semblait important de les rassembler tous afin de confirmer ou infirmer le scénario que j’anticipe depuis plus de 6 mois à présent : la survenue d’une récession en 2023.
1. Courbe des taux 2 ans et 10 ans : déjà fréquemment abordé. Je ne détaille plus si ce n’est que c’est cet évènement qui me fait anticiper une récession dont j’avais "timé" le début dans une fourchette allant du 01/10/2022 au 05/01/2024.
2. Courbe des taux 3 mois et 10 ans : Ici l’inversion a eu lieu brièvement le 18/10 et durablement depuis le 25/10. Historiquement, j’ai constaté qu’une récession se produisait entre 8 et 14 mois après ce phénomène. Ce qui ferait théoriquement démarrer la récession entre le 18 juin 2023 et le 25 mars 2024.
==> la période possible de récession, si récession il y a, se situerait donc dans la fourchette commune aux 2 périodes d’inversion des taux, soit entre le 18/06/2023 et le 05/01/2024.
3. Demandes initiales de chômage : Si on excepte la récession et le chômage de mars 2020 volontairement créés par les pouvoirs publics, on constate que les récessions commencent toujours APRES que les demandes initiales de chômage aient commencé à augmenter.
Après une hausse relativement importante le 2Q2022, nous avons connu une décroissance à partir du 16/07. Depuis un point bas le 24/09, la tendance à la hausse semble avoir repris.
4. Total des travailleurs salariés : chaque récession depuis 60 ans a débuté avec une diminution du nombre de travailleurs salariés. Si la courbe tend à ralentir sa hausse, elle n’en demeure pas moins en hausse à des niveaux très élevés
5. Heures prestées en travail intérimaire
Lors des derniers marchés baissiers, la courbe des heures prestées en intérim prenait une tendance baissière quand le marché était toujours haussier et elle a permis d’anticiper les bears markets. La tendance reste haussière.
5. Truck Tonnage Index : j’ai ajouté cet indicateur en raison de sa corrélation passée avec le S&P500. Aujourd’hui, la divergence entre l’indice boursier et l’indice "camions" reste importante. Après avoir connu une hausse presqu’ininterrompue depuis août 2021, le "TTI" connait une baisse de 2,3 % à fin octobre.
6. ISM "New Orders" : Il s’agit d’une des composantes du célèbre ISM Manufacturier.
Si l’ISM manufacturier représente, en lui-même, un indicateur avancé de l’activité économique permettant, souvent, d’anticiper les récessions, l’ISM "new orders" est, quant à lui, un indicateur avancé … de l’indicateur avancé. Il permet d’anticiper la tendance de l’ISM Manufacturier.
Sur le graphique ci-dessous, j’ai repris la moyenne à 4 mois de l’ISM new orders (pour éviter les faux signaux qu’un indicateur passant brièvement sous les 50 pourrait envoyer).
Et c’est assez troublant : chaque fois que la moyenne à 4 mois est passée sous le seuil des 50, ce fut un bon timing pour vendre.
7. ISM Manufacturier : C’est l’indicateur avancé de la santé économique. Un ISM sous 50 traduit une contraction économique. Il est en diminution constante et se situe à 50,2.
8. Baltic Dry Index : il mesure le coût de transport par bateau dans le monde entier. On constate qu’il est en tendance baissière depuis une bonne année.
9. Anticipations de récession : on pourrait penser qu’il s’agit d’un indicateur contrarian mais on constate que, par le passé, l’indicateur a été plutôt prédictif. Et ces anticipations se situent à un niveau jamais atteint précédemment.
10. Confiance du consommateur : on constate que chaque récession a été précédée d’une perte de confiance du consommateur américain. Cet indicateur est en tendance baissière depuis la période "pré covid" (ce qui démontre, une fois de plus, le caractère "bullesque" de la hausse de 2021). Néanoins, il est en fort rebond ces 2 derniers mois.
11. Case shiller index : l’économie américaine est dépendante du consommateur mais aussi de son marché immobilier (lui aussi en situation bullesque en 2021). Les prix ont commencé à prendre une courbe descendante (données arrêtées à fin août)
12. Pouvoir d’achat immobilier des ménages américains : le graphique présente un historique un peu court mais il confirme que le pouvoir d’achat immobilier des ménages a baissé de plus de 40 % depuis les plus haut. En toute logique, les prix devraient, eux aussi, baisser dans la même proportion.
Conclusions : Quand je consulte les différentes données disponibles, il me semble qu’un ralentissement économique est inéluctable. Je pense aussi que nous disposons encore d’un certain délai pour l’anticiper … d’autant que la chronologie des 4 dernières récessions que j’ai présentée dans ce post tend à montrer que les plus bas sont atteints APRES les débuts de la récession. (entre 0 mois et 18 mois après).
Personnellement, je vais tout de même réfléchir à l’adaptation de mon portefeuille à la situation à venir. Je pars sur plusieurs hypothèses. Je précise que ces hypthèses sont les miennes, que je peux être dans l’erreur et que les décisions que je prendrai en termes d’investissement sont des décisions qui conviennent tant à ma situation personnelle qu’à mon tempéramment.
Hypothèses
1. Nous allons connaître une récession en 2023.
2. Cette récession va entraîner une baisse des taux mais les effets négatifs de la récession seront, pour le marché d’actions, supérieurs à ses effets positifs.
3. Par la suite, nous allons changer de cycle : les valeurs "value" prendront le relais des valeur "growth" et les "émergents" prendront le relais des "techos",
4. L’inflation restera, en moyenne, dans les prochaines années, à un niveau supérieur à celui que nous avons connu, en moyenne, ces 20 dernières années.
Dernière modification par Louis Pirson (27/11/2022 12h13)
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#313 27/11/2022 12h40
- Alpins
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Bonjour,
Que le pouvoir d’achat immobilier baisse n’implique pas une baisse des prix. Nous en avons un bon exemple en France.
J. Friggit prédisait une baisse des prix de l’immobilier. En fait, la part de l’immobilier dans les dépenses des ménages a augmenté, ce qui en fait le premier poste budgétaire pour beaucoup de Français.
Cdt
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#314 27/11/2022 12h58
- blackfalcon
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Excellente liste d’indicateurs.
Tout ne semble pas encore au vert (ou au rouge) pour indiquer une récession.
En terme d’outils financiers, à part sélectionner du value, avez d’autres idées en tête ?
On peut garder du cash mais il va être coûteux du a votre hypothèse (que je partage) d’une inflation plus élevé que par le passé.
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1 #315 27/11/2022 14h00
- Louis Pirson
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Alpins a écrit :
Bonjour,
Que le pouvoir d’achat immobilier baisse n’implique pas une baisse des prix. Nous en avons un bon exemple en France.
J. Friggit prédisait une baisse des prix de l’immobilier. En fait, la part de l’immobilier dans les dépenses des ménages a augmenté, ce qui en fait le premier poste budgétaire pour beaucoup de Français.
Cdt
Quelques différences tout de même avec la période que nous venons de vivre …
1. Friggit n’avait sans doute pas prévu que la BCE allait faire "portnawak" avec notre monnaie et créerait une économie "de bulles"
2. Si les ménages ont pu augmenter la part de l’immobilier dans leurs dépenses, c’est peut-être … parce que les prix relatifs des autres postes ont baissé : n’oubliez pas que nous sortons d’une longue période d’inflation très basse, les énergies et les produits "made in China" n’ont guère augmenté au cours de ces 10 dernières années. Le surplus de revenus des ménages résultant de ces hausses modestes devaient bien se retrouver quelques part … et ils se sont retrouvés, entre autres, dans l’immobilier et sans doute aussi dans le marché "actions". Avec la hausse "de tout", la part des revenus des ménages pouvant être affectés à l’immobilier va probablement aller en diminuant.
3. Je ne sais pas pour la France mais aux USA, les prix ont effectivement commencé à baisser.
Blackfalcon a écrit :
En terme d’outils financiers, à part sélectionner du value, avez d’autres idées en tête ?
On peut garder du cash mais il va être coûteux du a votre hypothèse (que je partage) d’une inflation plus élevé que par le passé.
Si je pars de l’hypothèse que le marché doit perdre au moins 25 % avant de repartir sur des bases saines, le coût d’opportunité des liquidités devraient être largement compensé. (je précise encore, à toutes fins utiles, que ce sont mes hypothèses et que moi-même n’ai pas la conviction absolue que ça se passera selon ces scénarii)
Mais comme je l’ai aussi indiqué, je commence à investir en US Treasory parce que, pendant une récession, leur cours prend généralement un courbe ascendante. A chaque "coup de mou", je rechargerai sur ce segment, pas dans une optique "buy and hold" mais plutôt dans l’optique de couvrir le portefeuille d’actions.
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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1 #316 27/11/2022 20h16
Je vous partage ma petite lecture dominicale.
Les prix de l?immobilier à Paris sont stables en OR depuis 30 ans | Blog Post | Alpha-Blu
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#317 27/11/2022 20h41
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J’avais lu cet article il y a quelques mois et effectivement c’est très instructif.
Lorsqu’on y réfléchit, payer des impôts sur une PV pour un bien dont la valeur nominale a augmenté mais dont la valeur réelle est restée stable une fois déduite l’inflation c’est assez cocasse.
En même temps, ce système existe aussi pour les actions : on ne retraite pas le prix de vente pour y intégrer l’inflation moyenne pendant la durée de détention.
Il me semble que Shiller considère que dans la très grande majorité des cas, la valeur d’un bien immobilier ne fait que suivre l’inflation moyenne (2%) mais si l’on considère les taxes/impôts et les nécessaires dépenses pour lutter contre la dépréciation du bâti pendant la durée de détention du bien, alors le total return devient peu reluisant.
"Il faut de la mesure en toutes choses" Horace.
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1 #318 27/11/2022 21h48
- Louis Pirson
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Alpins a écrit :
Bonjour,
Que le pouvoir d’achat immobilier baisse n’implique pas une baisse des prix. Nous en avons un bon exemple en France.
J. Friggit prédisait une baisse des prix de l’immobilier. En fait, la part de l’immobilier dans les dépenses des ménages a augmenté, ce qui en fait le premier poste budgétaire pour beaucoup de Français.
Cdt
Jaylis a écrit :
Je vous partage ma petite lecture dominicale.
Les prix de l?immobilier à Paris sont stables en OR depuis 30 ans | Blog Post | Alpha-Blu
Je crois qu’il me faut rappeler 2 éléments importants :
1. Je me sers essentiellement d’indicateurs américains pour prendre des décisions en fonction du marché américain. Des subtilités sous-regionales comme le marché immobilier français ne m’intéresse guère dans le cadre de mon approche.
2. Mon intuition sur les prix de l’immobilier américain n’est d’aucune utilité pour décider de l’opportunité d’investir dans l’immobilier en Europe.
Dans mon point mensuel, on peut voir qu’une grosse partie de mon patrimoine est constitué d’appartements (le dernierachetédébut2022). Accessoirement , je détiens aussi des parcelles de bois et j’ai récemment constitué deux belles positions dans des sociétés immobilières cotées. Je n’ai pas l’intention de vendre quoi que ce soit.
Tout ceci pour préciser que je ne dénigre pas l’immobilier et que l’observation du marché immobilier américain n’a d’autre utilité pour moi que de tenter de déterminer la survenue ou non d’une récession aux USA et, le cas échéant, son timing approximatif.
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1 #319 28/11/2022 16h52
- Louis Pirson
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Afin d’être en adéquation avec mon "plan de bataille" exposé ci-dessus, je viens d’effectuer plusieurs opérations :
1. Dans le sous-portefeuille "buy and hold", vente d’Herald Investment Trust, une position historique de mon portefeuille (un peu moins de 10 années de détention). La mort dans l’âme, je m’en sépare sur base de mon hypothèse que le cycle "techno" et "growth" va être remplacé par un cycle "value" et "emergent" (ou "ressources") (PV de 234 %)
2. Toujours en Buy and hold, vente de Sofina, loin des plus hauts mais aussi avec l’idée de changement de cycle (MV de 9,2 %)
3. Arbitrage de 1/2 de Investor pour Lundbergfortagen (copyright IH) Je reste sur la Suède mais partage entre deux holdings très bien gérés.
4. Vente de l’entièreté de mon sous-portefeuille "disruption" à l’exception de Meta qui rejoint le sousportefeuille "smallcap (sic) value") (MV globale de 9,3 %)
J’attends un peu de stress sur les taux pour renforcer encore ma position en US Treasory
Dernière modification par Louis Pirson (28/11/2022 18h28)
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#320 28/11/2022 17h40
- Cayucyucan
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Bonjour.
Il serait intéressant de savoir quel titre vous abandonnez "la mort dans l’âme" après 10 ans… et le détail des autres ventes (portefeuille "disruption").
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#321 28/11/2022 18h28
- Louis Pirson
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oui, j’ai rédigé trop vite, je viens de compléter : c’est Herald Investment Trust.
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#322 29/11/2022 11h53
- Louis Pirson
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Quand la récession commence, on n’est pas encore au plus bas du S&P500
mais
quand la récession est annoncée, on est souvent très près du plus bas, il est même parfois dépassé …
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#323 29/11/2022 12h42
- Trahcoh
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Très intéressant, comme toujours. On ne voit pas bien la récession du s1 2022 sur votre schéma.
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#324 29/11/2022 12h57
- Louis Pirson
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C’est normal, il n’y a pas eu de récession au S12022
2 Trimestre de régression du PIB ne suffisent pas pour définir une récession (et parfois, un seul trimestre est suffisant comme en 2002). C’est le NBER qui détermine s’il y a récession ou non et, comme je l’ai mentionné à plusieurs reprises, il me semble difficile de qualifier de "récession" une période de plein emploi et de prix immobilier à des niveaux stratosphériques et le NBER semble partager mon avis
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#325 29/11/2022 18h00
- YonoBe
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Bonjour Louis, merci pour vos interventions toujours bien illustrées !
Louis Pirson, le 28/11/2022 a écrit :
J’attends un peu de stress sur les taux pour renforcer encore ma position en US Treasory
Quelle maturité privilégiez-vous ?
Vous ne prenez aucune position en Corpotate bonds ?
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