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#401 13/01/2023 14h21
Comme la dernière fois, j’essaie de vous apporter la contradiction, pour l’exercice. Ce que j’écris ne reflète pas forcément mon opinion, j’essaie juste de me mettre dans la peau de Mr le Marché.
Louis Pirson a écrit :
mais un "atterrissage brutal" ou, pis, une déflation, ça fera aussi et surtout chuter les bénéfices des entreprises.
Oui à court terme et oui pour les cycliques / CAPEX heavy. Mais une déflation fera aussi anticiper un retour des taux zéro, du QE et tutti quanti. Quand vous valorisez les actions en fonction de leurs profits à 10 ou 20 ans (ne rigolez pas), 1 ou 2 années de contraction des bénéfices sont un faible prix à payer pour un retour de l’argent gratuit => baisse des cycliques / hausse du Nasdaq / tech non rentable etc. On connaît la chanson…
Louis Pirson a écrit :
De mon point de vue, nous naviguons entre Charybdes et Scylla : soit l’inflation ne baisse pas suffisamment et les taux ne baissent pas en 2023, soit nous connaissons une bonne récession et ce sont les bénéfices des entreprises qui diminuent.
Oui mais ça marche dans les deux sens. Le pendant optimiste est: "Si l’inflation ne baisse pas, c’est que l’économie reste dynamique, donc c’est bon pour les actions. Si l’inflation baisse et que l’économie ralentit, les taux baisseront, donc c’est bon pour les actions."
Par contre, selon le scenario choisi, ce n’est pas bon pour les mêmes actions ;-)
La plupart des nouvelles peuvent être interprétées négativement ou positivement en ce moment, en fonction de son état d’esprit. C’est toujours un peu le cas mais encore plus ces temps ci je trouve.
Quoiqu’il en soit, le scénario catastrophe de la stagflation (forte inflation + ralentissement) semble pour l’instant s’éloigner pour 2023.
Louis Pirson a écrit :
La 3e voie, celle d’un "soft landing" est évidemment possible … sauf que l’histoire économique depuis l’après-guerre nous montre que les USA ne sont jamais sortis d’une période de forte inflation sans passer par une récession. Mais c’est vrai, ça peut être différent cette fois.
C’est exact, enfin je veux bien vous croire. Mais "en même temps", a t’on déjà mis artificiellement à l’arrêt une économie tout en l’arrosant de liquidité pour compenser ? La période du covid et les distorsions qu’elle implique, est une anomalie historique de ce point de vue, donc il n’est pas certain que les modèles économiques classiques ou simplement les expériences passés, soient les bons outils pour prédire la suite. D’ailleurs je pense que c’est pour cela que les banques centrales ont été si longues à réagir: il est très difficile de savoir quelle part est conjoncturelle/"covidienne" et quelle part est structurelle.
Je l’avais déjà vaguement évoqué, à propos de la comparaison avec les années 70, mais pendant les 30 glorieuses par exemple, les économies occidentales étaient très différentes, avec une demande bien plus forte pour les biens d’équipement / l’industrie (reconstruction post guerre, infrastructures, démographie, ménages qui s’équipent). Je doute de la pertinence de la comparaison avec les économies matures et "modernes", très orientées "services". On pourra contre argumenter qu’il y a la transition energo - écologique et les émergents qui n’en finissent pas d’émerger, qui vont tirer l’inflation, bien sûr.
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#402 13/01/2023 17h04
- Louis Pirson
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Nemesis a écrit :
Oui à court terme et oui pour les cycliques / CAPEX heavy. Mais une déflation fera aussi anticiper un retour des taux zéro, du QE et tutti quanti. Quand vous valorisez les actions en fonction de leurs profits à 10 ou 20 ans (ne rigolez pas), 1 ou 2 années de contraction des bénéfices sont un faible prix à payer pour un retour de l’argent gratuit => baisse des cycliques / hausse du Nasdaq / tech non rentable etc. On connaît la chanson…
Si vous avez payé trop cher, vous attendrez longtemps avant de revenir au point 0. Les investisseurs "buy and hold" dans le s&p500 de 1929 ont dû attendre 23 ans avant de revoir leur investissement revenir à sa valeur initiale. Ceux de 1969 ont dû attendre 11 ans (sauf s’ils ont vendu pendant un bref passage au-dessus du niveau en 1974) et ceux de 2000 ont dû attendre 12 ans.
Le problème, c’est que la plupart des investisseurs ne se souviennent que de la crise du covid ou, au mieux, de celle des subprimes. Mais dans un cycle normal, une correction met énormément de temps à trouver son plus bas et durant cette phase , il y a des hauts … et des bas.
Celui qui peut faire du DCA pourra malgré tout générer un rendement correct (c’est le DCA qui m’a "sauvé" en 2000 et en 2008) mais, arrivé à un certain niveau de patrimoine, votre épargne ne suffit plus à compenser les fluctuations de marché.
Nemesis a écrit :
ça marche dans les deux sens. Le pendant optimiste est: "Si l’inflation ne baisse pas, c’est que l’économie reste dynamique, donc c’est bon pour les actions. Si l’inflation baisse et que l’économie ralentit, les taux baisseront, donc c’est bon pour les actions."
Par contre, selon le scenario choisi, ce n’est pas bon pour les mêmes actions ;-)
La plupart des nouvelles peuvent être interprétées négativement ou positivement en ce moment, en fonction de son état d’esprit. C’est toujours un peu le cas mais encore plus ces temps ci je trouve.
Quoiqu’il en soit, le scénario catastrophe de la stagflation (forte inflation + ralentissement) semble pour l’instant s’éloigner pour 2023.
Je pense que vous pensez que la Fed, tel Zorro, arrivera toujours pour nous sauver au dernier moment. C’est ce qui s’est passé ces 15 dernières années mais ça n’a pas toujours été le cas. Et dans son dernierFOMC meeting, la Fed a clairement dit qu’elle ne voulait pas de bull market en 2023 (cfr le vieil adage boursier"don’t fight the Fed").
Si baisse des taux il y a, le pivot de la Fed ne compensera pas les baisses de bénéfices.
Je repose ici le graphique posé il y a quelques semaines : historiquement, il semble que le gagnant des pivots ne soient pas les actions mais bien les obligations. Le grahique montre une baisse relative des actions par rapport aux obligations après pivot de la Fed de 28 % en moyenne.
Nemesis a écrit :
C’est exact, enfin je veux bien vous croire. Mais "en même temps", a t’on déjà mis artificiellement à l’arrêt une économie tout en l’arrosant de liquidité pour compenser ? La période du covid et les distorsions qu’elle implique, est une anomalie historique de ce point de vue, donc il n’est pas certain que les modèles économiques classiques ou simplement les expériences passés, soient les bons outils pour prédire la suite. D’ailleurs je pense que c’est pour cela que les banques centrales ont été si longues à réagir: il est très difficile de savoir quelle part est conjoncturelle/"covidienne" et quelle part est structurelle.
Je l’avais déjà vaguement évoqué, à propos de la comparaison avec les années 70, mais pendant les 30 glorieuses par exemple, les économies occidentales étaient très différentes, avec une demande bien plus forte pour les biens d’équipement / l’industrie (reconstruction post guerre, infrastructures, démographie, ménages qui s’équipent). Je doute de la pertinence de la comparaison avec les économies matures et "modernes", très orientées "services". On pourra contre argumenter qu’il y a la transition energo - écologique et les émergents qui n’en finissent pas d’émerger, qui vont tirer l’inflation, bien sûr.
Oui, il est toujours possible que "cette fois", ce soit différent. Mais en investissement, je préfère toujours avoir les statistiques de mon côté.
Dernière modification par Louis Pirson (13/01/2023 18h23)
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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3 #403 14/01/2023 14h31
- Louis Pirson
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REVUE DU S&P500 13/01/2023
(EN PRINCIPE, JE RÉDIGE CETTE REVUE TOUTES LES 3 SEMAINES)
PREAMBULE
Ce qui est exposé ci-après représente une "mise à plat" de mes réflexions concernant le marché boursier US. Je ne prétends absolument pas déterminer l’orientation du marché et, d’ailleurs, pour mes propres opérations boursières, je peux parfois prendre le contrepied de ce qui est présenté ci-dessous.
La principale utilité de ce travail est de poser des garde-fous qui m’éviteraient de prendre des décisions trop radicales en nuançant la vision que pourrait avoir l’indécrottable bull que je suis depuis toujours.
Enfin, je rappelle que je suis un investisseur "value" qui, s’il trouve des opportunités, les achètera quelles que soient les conditions de marché. Je ne peux plus pratiquer le DCA car l’épargne sur mes revenus professionnelles est devenue symbolique par rapport à la taille de mon patrimoine. Des investissements réguliers n’ont plus beaucoup d’impact pour permettre de "moyenner". De là découle mon obligation de tenter de "timer" un tant soit peu le marché.
CONTEXTE, STRATEGIE ET REFLEXION PERSONNELLE
Comme on pourra le lire ci-dessous, il semble que le marché s’attende, de manière générale, à un soft landing en 2023. Il semble aussi estimer que le point bas a été atteint en octobre et que 2023 marque le retour de l’argent facile.
Il me semble que c’est oublier qu’historiquement, chaque période de forte inflation se termine par une récession et qu’on n’est jamais sorti d’une telle période par un soft landing.
Pour 2023, je vois 2 possibilités :
- soit l’économique reste forte, la situation de plein emploi actuelle se poursuit et, dans ce cas, le marché qui anticipe un pivot rapide de la Fed devra revoir ses prévisions. Les taux resteront élevés et le poids de ceux-ci sur les finances des consommateurs et des entreprises entraînera une récession mais plus tard, peut-être en 2024 ou 2025
- soit l’économie américaine ralentit fortement, les bénéfices des entreprises baissent et le chômage repart au nord. La Fed pivote plus vite qu’annoncé.
Quoi qu’il en soit, le niveau actuel de prix ne me semble pas tenir la route qu’on se base sur le 1er ou le 2e scénario. Dans le premier cas, les taux d’actualisation des profits est trop élevé. Dans le second cas, les profits anticipés sont trop élevés.
Pour ma part, je conserve une grosse part de liquidités car quel que soit le scénario (1 ou 2), le cash ne sera pas une mauvaise option. Seul le scénario du soft landing pénaliserait la performance de mon portefeuille.
Le reste de ma stratégie repose sur les hypothèses suivantes :
- le marché actions US sous performera les autres marchés actions dans les mois (années ?) qui viennent
- En cas de scénario 1, j’investis dans les commodities hors énergie qui risquent d’être très demandées surtout en cas de redémarrage "définitif" de la Chine
- En cas de scénario 2, je dispose d’une poche obligataire US et chinoises qui devrait compenser partiellement la baisse de la partie "actions" de mon portefeuille.
- A plus long terme, je pense que nous allons connaître un cycle au cours duquel le "value" surperformera le "growth".
Une attention particulière sur les anticipations d’inflation et de baisse des taux. Si j’ai souligné hier que la partie "loyer" reprise dans l’indice était sans doute retardée et que l’inflation réelle était probablement un peu plus bas que ce que le CPI officiel annonce, il faut souligner que "l’inflation collante" (celle portant sur les biens dont les prix sont lents à changer) est toujours en hausse. La Fed surveille particulièrement ce type d’inflation.
RESUME DE LA REVUE DES INDICATEURS
Tendance de marché : légèrement bearish (anciennement "bearish")
Récession : bearish mais marché de l’emploi toujours solide
Valorisation du marché : bearish
Sentiment du marché : neutre
Sentiment des analystes : légèrement bearish
Bilan de la Fed : bearish
Smart Money : légèrement bearish
Les valorisations générales me semblent toujours bien trop élevées, que l’on se place dans un scénario de récession … mais même un scénario sans récession.
La tendance du marché à court terme, même si elle est toujours baissière, semble en voie de stabilisation et la solidité du marché de l’emploi n’indique pas une récession imminente (pas avant la fin du 1er semestre comme je l’ai timé précédemment)
I. TENDANCE DU MARCHE
1. le placement des moyennes mobiles à 50 et à 200 jours
Quand la MM50 se situe au-dessus de la MM200, nous sommes en marché haussier. Quand elle se situe en dessous, nous sommes en marché baissier. Ca ne signifie pas que j’achète ou je vends en fonction de ce critère, ça signifie juste qu’il faut éviter de prendre des positions franches contre la tendance. Ce qui n’empêche pas de se montrer raisonnablement contrarian comme en mars 2002 ou en novembre 2008.
Aujourd’hui, la MM50 se situe sous la MM200. Même si elles ont tendance à se rapprocher, de mon point de vue, nous sommes toujours en marché baissier. (inchangé par rapport au 23/12/2022)
2. L’indicateur On Balance Volume
L’OBV reflète le volume des transactions et l’influence qu’exerce le volume sur les prix, à la hausse à la baisse. Il permet donc de vérifier si la tendance des cours est confirmée par des volumes ou non.
Contrairement aux 2 points précédents, le rebond actuel est, cette fois, confirmé par les volumes.
II. RECESSION ?
1. Courbe des taux 2 ans et 10 ans :
Déjà fréquemment abordé. Je ne détaille plus si ce n’est que c’est cet évènement qui me fait anticiper une récession dont j’avais "timé" le début dans une fourchette allant du 01/10/2022 au 05/01/2024.
2. Courbe des taux 3 mois et 10 ans :
Ici l’inversion a eu lieu brièvement le 18/10 et durablement depuis le 25/10. Historiquement, j’ai constaté qu’une récession se produisait entre 8 et 14 mois après ce phénomène. Ce qui ferait théoriquement démarrer la récession entre le 18 juin 2023 et le 25 mars 2024.
==> la période possible de récession, si récession il y a, se situerait donc dans la fourchette commune aux 2 périodes d’inversion des taux, soit entre le 18/06/2023 et le 05/01/2024.
3. Truck Tonnage Index :
Par le passé, cet indicateur était presque parfaitement corrélé avec le S&P500. Aujourd’hui, la divergence entre l’indice boursier et l’indice "camions" reste importante. Après avoir connu une hausse presqu’ininterrompue depuis août 2021, le "TTI" a entamé une tendance baissière depuis octobre et se décorrèle encore un peu plus du S&P500 (inchangé par rapport au point du 24/12 : le chiffre de décembre n’étant pas encore disponible)
4. ISM "New Orders" :
Il s’agit d’une des composantes du célèbre ISM Manufacturier. Si l’ISM manufacturier représente, en lui-même, un indicateur avancé de l’activité économique permettant, souvent, d’anticiper les récessions, l’ISM "new orders" est, quant à lui, un indicateur avancé … de l’indicateur avancé. Il permet d’anticiper la tendance de l’ISM Manufacturier.
Sur le graphique ci-dessous, j’ai repris la moyenne à 4 mois de l’ISM new orders (pour éviter les faux signaux qu’un indicateur passant brièvement sous les 50 pourrait envoyer).
Et c’est assez troublant : chaque fois que la moyenne à 4 mois est passée sous le seuil des 50, ce fut un bon timing pour vendre.
Je note que la baisse tant de l’index que de sa moyenne à 4 mois se poursuit.
5. ISM Manufacturier :
C’est l’indicateur avancé de la santé économique. Un ISM sous 50 traduit une contraction économique. Il est en diminution constante et est passé sous le seuil des 50 pour le 2e mois consécutif.
6. Baltic Dry Index :
Il mesure le coût de transport par bateau dans le monde entier. On constate qu’il est en tendance baissière depuis une bonne année et que son niveau actuel n’est plus très éloigné des coûts de fret en vigueur au plus fort de la crise du covid et presqu’au niveau de novembre 2001 et octobre 2008.
7. Confiance du consommateur :
On constate que chaque récession a été précédée d’une perte de confiance du consommateur américain. Cet indicateur est en tendance baissière depuis la période "pré covid" (ce qui démontre, une fois de plus, le caractère "bullesque" de la hausse de 2021).
Le rebond initié en juillet semble avoir été stoppé et l’indicateur est reparti à la baisse depuis octobre. A noter que les chiffres de décembre ne sont pas encore disponibles.
Je note aussi que le moral des consommateur américain n’a jamais été aussi mauvais dans l’histoire récente que ce soit au moment de l’éclatement de la bulle techno, de la crise des subprimes, de la crise de l’euro ou de la crise du covid.
8. Case shiller index :
L’économie américaine est dépendante du consommateur mais aussi de son marché immobilier (lui aussi en situation bullesque en 2021). Les prix confirment leur courbe descendante (données arrêtées à fin octobre)
9. Pouvoir d’achat immobilier des ménages américains :
Le graphique présente un historique un peu court mais il confirme que le pouvoir d’achat immobilier des ménages a baissé de plus de 40 % depuis les plus haut. En toute logique, les prix devraient, eux aussi, baisser dans la même proportion.
Les données n’ont pas été actualisées depuis octobre.
Je ne vais pas détailler les données du marché de l’emploi, je l’ai fait il y a quelques jours. Voici juste une synthèse.
10. Travail intérimaire : récessionniste
11. Demandes initiales de chômage : pas récessionniste
12. Temps partiels pour raison économique : pas récessionniste
13. Emploi chez les camionneurs : pas récessionniste
14. Nombre total d’heures de travail prestées : pas récessionniste
III. VALORISATION DU MARCHE AMERICAIN
1. Price to book : 3,98
Repères :
Moyenne 2000-2022 : 2,95
Plus bas crise covid (mars 2020) : 2,92
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 1,85
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 2.43
2. PER de Shiller : 29,13
On peut constater sur ce graphique que, malgré la correction de 2022, le per de Shiller se situe toujours au-dessus de sa droite de régression à très long terme. Clairement, le marché n’anticipe pas de récession.
Repères :
Moyenne 2000-2022 : 26,99
Plus bas crise covid (mars 2020) : 24,82
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 19,70
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 13,32
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 21,96
Plus bas 1ere guerre du golf (octobre 1990) : 14,82
Plus bas « choc Volker » (aout 1982): 6,64
Plus bas stagflation année 70 et choc pétrolier (décembre 1974) : 8,29
3. Prime de risque (per de Shiller inversé – taux des t-bond 10 y) : 0 %
Avec la hausse récente du cours des obligations, la prime de risque est passée de négative à 0.
Repères :
Moyenne 2000-2022 : 0,70 %
Plus bas crise covid (mars 2020) : 3,20 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 2,12 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 0,61 %
4. "Buffet Indicator corrigé"
(capitalisation boursière US - bilan Fed / PIB) : 120,9 %
Repères :
Plus bas crise covid (mars 2020) : 95.8 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 57.7 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 37.5 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 64.5 %
Début du grand bull market 1982-2000 (août 1982) : 31,16 %
IV. PSYCHOLOGIE DES INVESTISSEURS
1. Ratio S&P500/WTI : 50.84
L’économie est de l’énergie transformée, quand le pétrole est cher (la courbe brune vers le bas) par rapport aux actions, on anticipe un ralentissement futur et donc le marché n’est pas trop euphorique. Pour le moment, le niveau du ratio est relativement élevé et il confirme la rupture de son canal descendant. La bourse et le pétrole envoient donc des signaux contradictoires et la "zénitude" semble toujours présente.
Moyenne 2000-2022 : 34,47
Plus bas crise covid (mars 2020) : 86,95
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 14,90
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 17,57
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 26,77
Plus bas marché baissier actuel (28/06): 34,22
2. Ratio S&P500/Gold : 2,09
Quand l’or est chère, les investisseurs ont peur et privilégie la sécurité. Le marché n’est alors pas trop euphorique. Le ratio reste proche de sa moyenne historique n’indiquant ni crainte de l’avenir, ni confiance aveugle pour le futur.
Repères
Moyenne 2000-2022 : 2,11
Plus bas crise covid (mars 2020) : 1,62
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 0,68
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 0,75
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 2,52
Plus bas marché baissier actuel (16/06) : 1,98
3. Ratio S&P500/consummer staples (comparaison de l’évolution du S&P500 avec le secteur le plus défensif de la quote, le secteur des produits de consommation de base (parmi les poids lourds de ce secteur, on trouve Procter and Gamble, Coca Cola, Pepsico, Walmart, Costco, Philip Morris, …) : 5,33
La tendance baissière commencée début 2022 s’est arrêtée et le ratio se stabilise à un niveau supérieur à sa moyenne long terme. Il n’y a plus, pour l’instant, de "fly to quality" et le marché semble moins craintif.
Repères
Moyenne 1998-2022 : 4,78
Plus bas crise covid (mars 2020) : 5,06
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 4,03
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 3,54
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 4,13
Plus bas marché baissier actuel (16/05) : 5,17
4. Ratio junk bonds/obligations sans risque (attrait du risque) : 0,88
Comme pour le ratio spy/xlp, on constate ici aussi que la "perte d’attrait du risque" s’est stabilisée.
Repères :
Moyenne 2007-2022 : 0,97
Plus bas crise covid (mars 2020) : 0,51
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 0,86
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 0,75
Plus bas marché baissier actuel (04/03) : 0,73
5. EPCR 5 jours (mesure le rapport entre les options put et les options call) : 0,64
Plus haut atteint depuis le début de ce marché baissier (22/12) : 1,20
Un 4e"pic" a été atteint le 22/12 qui marque à nouveau un plus haut jamais atteint sur cet indicateur même aux pires moments de paniques de la crise de 2008-2009. Un tel niveau aurait dû indiquer une période de capitulation finale dans un marché baissier violent … ce qui, manifestement n’est pas le cas.
Aujourd’hui, cet indicateur …n’indique plus rien du tout. Je continue à le suivre malgré tout pour tenter de trouver des points d’entrée notamment lorsqu’un ratio élevé coïncidera avec un vix élevé (ce qui n’est pas le cas pour le moment)
Repères :
Plus haut crise de l’euro : 0.93
Plus haut crise du covid : 1.48
Marché baissier 2008-2009 :
Pic le 22/01/08 : 0,93
Pic 17/03/09 : 1.01
Pic 16/07/08 : 0.91
Pic 17/09/08 : 0.97
Pic 10/10/08 : 0.98
Pic 21/11/08 : 1.01
Pic 16/01/09 : 0.95
Pic 23/02/09 : 0.88
Pic 06/03/09 : 0.84
6. Vix : 18,35
Plus haut atteint depuis le début de ce marché baissier (07/03) : 36,45
Le marché se maintien en zone "zen" …
Repères :
Plus haut crise covid (mars 2020) : 66,04
Plus haut crise de l’euro (août 2011) : 43,05
Plus haut crise des subprimes (novembre 2008) : 79,13
Plus haut éclatement bulle internet (septembre 2002) : 42,66
7. Pourcentage d’actions dont le cours se situe au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours : 53,16 %
Plus bas atteint au cours de ce marché baissier : 15,57 % (le 16/06 et le 29/09)
Repères :
Plus bas crise du covid : 10,2 %
Plus bas crise de l’euro : 14,9 %
Plus bas crise des subprimes : 7,1 %
Plus bas éclatement bulle internet : 25,2 %
Plus bas atteint depuis le début de ce marché baissier : 18 %
Conclusions : en ce début d’année, le marché semblent avoir retrouvé toute leur zénitude. Il semble que plus rien ne viennent troubler leur volonté de faire repartir le marché des actions plein nord …
Avec mon esprit contrarian, je pense qu’il faut, dans ce cas, redoubler de prudence puisque plus aucun "accident de parcours" ne semble envisagé.
V. Optimisme des analystes et normalité des résultats des entreprises
1. Prévision des bénéfices (yardeni.com)
Les prévisions des analystes restent toujours dans la tendance d’une croissance anticipée des profits pour l’année 2023 et d’un niveau de bénéfice qui me semblent largement trop élevé par rapport à la tendance à long terme.
2. Bénéfices prévus et réalisés, écart par rapport à la moyenne
Les bénéfices du S&P500 réalisés jusque 2021 et prévus en 2022, 2023 et 2024. Depuis 2021, ils se situent largement au-dessus de leur moyenne + 31 %. Par le passé, on peut constater que cette situation ne dure jamais longtemps.
VI. LIQUIDITES
Le QT se poursuit et le total de bilan de la Fed est revenu au niveau de la mi octobre 2021. Si on tient compte d’une dizaine de pourcents d’inflation, on peut même considérer qu’en dollar constant, nous sommes revenus au niveau de mars 2021. La décrue est lente mais constante
VII. SMART MONEY
Les insiders (CEO, CFO et actionnaires de + de 10 % de sociétés cotées) sont réputés anticiper les cycles boursiers. Ils sont passés à l’achat (ligne bleue) lors des crises de 2008-2009, lors de la crise de l’euro et lors de la crise du covid mais aujourd’hui, ils sont toujours attentistes …
Dernière modification par Louis Pirson (14/01/2023 14h53)
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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#404 14/01/2023 17h59
- okavongo
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Louis Pirson a écrit :
Pour 2023, je vois 2 possibilités :
- soit l’économique reste forte, la situation de plein emploi actuelle se poursuit et, dans ce cas, le marché qui anticipe un pivot rapide de la Fed devra revoir ses prévisions. Les taux resteront élevés et le poids de ceux-ci sur les finances des consommateurs et des entreprises entraînera une récession mais plus tard, peut-être en 2024 ou 2025
- soit l’économie américaine ralentit fortement, les bénéfices des entreprises baissent et le chômage repart au nord. La Fed pivote plus vite qu’annoncé.
Quoi qu’il en soit, le niveau actuel de prix ne me semble pas tenir la route qu’on se base sur le 1er ou le 2e scénario. Dans le premier cas, les taux d’actualisation des profits est trop élevé. Dans le second cas, les profits anticipés sont trop élevés.
Pour ma part, je conserve une grosse part de liquidités car quel que soit le scénario (1 ou 2), le cash ne sera pas une mauvaise option. Seul le scénario du soft landing pénaliserait la performance de mon portefeuille.
Le reste de ma stratégie repose sur les hypothèses suivantes :
- le marché actions US sous performera les autres marchés actions dans les mois (années ?) qui viennent
- En cas de scénario 1, j’investis dans les commodities hors énergie qui risquent d’être très demandées surtout en cas de redémarrage "définitif" de la Chine
- En cas de scénario 2, je dispose d’une poche obligataire US et chinoises qui devrait compenser partiellement la baisse de la partie "actions" de mon portefeuille.
- A plus long terme, je pense que nous allons connaître un cycle au cours duquel le "value" surperformera le "growth".
Plutôt que des obligations, qui dans le cas du scénario 1 pourraient (si hausse des taux) perdre de la valeur, pourquoi ne pas détenir des positions short ?
Par exemple, pour être en accord avec vos thèses, vendre à découvert le marché "growth" US afin de couvrir un portefeuille "value" européen.
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1 #405 14/01/2023 18h17
- Louis Pirson
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okavongo a écrit :
Par exemple, pour être en accord avec vos thèses, vendre à découvert le marché "growth" US afin de couvrir un portefeuille "value" européen.
Parce que manipuler des postions "short" me stressent particulièrement. Je peux éventuellement faire "mumuse" pour un pouillème de l’ensemble mais je ne suis pas capable d’assumer psychologiquement des grosses positions shorts comme Loppaz ou d’autres ici parviennent à le faire.
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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#406 16/01/2023 09h35
- Louis Pirson
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Pour le 4e trimestre 2022, pour la première fois depuis le 3e trimestre 2020, les analystes prévoient une baisse des bénéfices pour les sociétés du S&P500, chiffrée à 3,9 % (les 3,2 % indiqués sur le 1er graphique ont été actualisés depuis)
Selon Factset, les bénéfices publiés par les entreprises US sont, en moyenne sur les 10 dernières années, supérieurs de 6,4 % aux prévisions des analystes.
Si on applique ces 6,4 % à la baisse prévue, nous conserverions donc une tendance positive au niveau des bénéfices.
Néanmoins, comme on peut le voir sur le graphique, l’importance des "heureuses surprises" a eu tendance à baisser au cours des derniers mois jusqu’à descendre à "seulement" 2 % au 3e trimestre 2022.
Alors finalement, croissance ou décroissance des bénéfices pour le 4Q2022 ? réponse dans un mois.
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1 #407 19/01/2023 09h41
- Louis Pirson
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Achat d’une première position en Blackrock Throgmorton Trust, un fond fermé qui investit essentiellement en small et mid cap britanniques. Très légère décote et historique long terme de surperformance.
Raison de l’achat :
- small cap hors USA
- marché britannique me semble un des plus sous évalué du moment en Europe
- marché britannique peu exposé à la techno (et le fonds itou)
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1 #408 19/01/2023 13h04
- Louis Pirson
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J’avais déjà indiqué que la Fed ne voulait pas d’un marché haussier
La Fed a écrit :
Participants noted that, because monetary policy worked importantly through financial markets, an unwarranted easing in financial conditions, especially if driven by a misperception by the public of the Committee’s reaction function, would complicate the Committee’s effort to restore price stability
Klass Knot a écrit :
Les investisseurs, qui ont assoupli leurs paris sur le resserrement monétaire, sous-estiment peut-être l’engagement de la BCE à maîtriser les prix
J’avais conclu par un "don’t fight the Fed" … mais je crains que ça ne s’applique aussi à la BCE …
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1 #409 21/01/2023 09h58
- Louis Pirson
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Tant pis pour le risque de passer pour un vieux perroquet mais la plupart des "cross data" que je calcule moi-même ou que je trouve sur le net convergent en direction de la récession.
Par exemple, si le marché de l’emploi reste (étonnamment pour moi) solide, les politiques actuellement restrictives des banques ont toujours entraîné une forte hausse du taux de chômage par le passé.
Le FOMC meeting lui-même anticipe des taux de chômage inférieurs à 5 % pour les années à venir … et pourtant, chaque fois que les banques ont été aussi restrictives qu’en cette période, le taux de chômage est monté au-delà des 6 %.
Au 21e siècle, il y a eu 3 périodes de restrictions de crédit équivalentes à la période actuelle : 2001, 2007 et 2020.
Autres données croisées : au cours des 35 dernières années, le chômage a augmenté chaque fois APRES les pivots de la Fed, jamais avant
Données qui confirment donc le graphique que j’avais déjà posté et qui montre qu’après pivot, ce sont les obligations qui surperforment (de 28 %) et non les actions
Dernière modification par Louis Pirson (21/01/2023 10h33)
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#410 21/01/2023 10h35
- doubletrouble
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@Louis Pirson : Mais non vous n’êtes pas un perroquet, je suis entièrement d’accord avec vos analyses et j’attends aussi le krach. Je mise sur les publications Q1, vers Mai, ou les H1 pendant l’été. Si nous avons raison, votre file sera bien commode pour montrer aux bulls que les signaux étaient bien visibles en amont.
Plusieurs autres indicateurs au doigt mouillé :
* le consommateur américain tire la langue. Les émetteurs de cartes de crédit provisionnent pour des taux de défaut élevés, les ardoises montent (et le taux d’épargne est au plus bas)
* tandis que j’ai eu une très mauvaise année numismatique en 2021 (avec le recul, je pense que c’était dû aux stimmies, les gens qui d’ordinaire trouvent des monnaies chinoises dans leurs tiroirs et me contactent pour les vendre n’avaient pas besoin d’argent), 2023 commence sur les chapeaux de roue (les gens sont donc en train de fouiller activement leurs tiroirs…).
Rajoutez à cela le théâtre habituel du plafond de la dette américaine (et donc des milliers de fonctionnaires qui seront payés en retard), je ne sais pas d’où viendra l’étincelle qui viendra mettre le feu aux poudres* mais toutes les conditions sont réunies pour une belle dépression déflationniste
Après, niveau stratégie, je ne suis pas certain que je vais vraiment prendre des bons du trésor américains même à courte échéance. Je vais essayer de privilégier les matières premières dans des pays neutres. Avec les précédents de confiscations de réserves de pays "mal alignés", je me demande si on ne pourrait pas assister à des défauts vengeurs si un système financier alternatif commence à se mettre en place. Il sera en effet tentant pour un émergent endetté en USD de renier cette dette sans aucune conséquences s’il fonctionne désormais en yuan/rouble/roupie/or… Le seul intérêt de détenir des tbills étant de pouvoir payer de la dette en USD, il est possible que cet instrument perde fortement de son lustre dans ce scénario. Les obligations Chinoises ne sont pas non plus sûres, quand on voit qu’il est devenu impossible de percevoir un coupon en dollar sur des obligations russes.
* je misais sur les assureurs qui se sont gorgés d’obligations à taux ridicule qu’ils ont utilisé comme collatéral et dont la valeur doit avoir parfois baissé de presque 50%, avec la surmortalité actuelle rajoutant des débours imprévus, mais pour l’instant ça continue de tenir malgré le coup de semonce au Royaume Uni…
Dernière modification par doubletrouble (21/01/2023 11h19)
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#411 21/01/2023 11h04
- al2020
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@doubletrouble : pour l’investissement c’est compliqué actuellement comme vous dites. Les actions américaines ont surperformé ces dernières années mais qu’en sera-t-il à l’avenir mais qu’en sera-t-il à l’avenir?
A Davos l’Arabie Saoudite a déclaré qu’elle était prête à vendre son pétrole via d’autres devises que le Dollar.
Si cela arrive ce sera un choc géopolitique et économique majeur. Pour le moment ce ne sont que des paroles? Est-ce pour faire pression sur les Etats-Unis pour qu’on laisse le nouveau roi tranquille ou est-ce un réel positionnement de l’Arabie qui parie sur la croissance du bloc Russie-Chine-BRICS?
Dans tous les cas ce ne sera pas la fin de l’économie américaine mais plutôt une meilleure redistribution des cartes.
L’Iran a également fait savoir qu’elle travaillait avec la Russie sur des cryptomonnaies adossées sur l’or. Cela chauffe donc pour le Dollar alors si en plus il y a une récession…
Certains pensent que ce pourrait être le moment d’ investir sur les marchés émergents. Intéressé par vos supports et votre stratégie pour investir dans les matières premières des émergents.
Notons qu’en UE l’ambiance aussi est morose alors que l’Allemagne a enregistré son premier déficit du commerce extérieur depuis 1991, la faute au gaz?
Dernière modification par al2020 (21/01/2023 13h02)
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1 #412 21/01/2023 12h01
- Selden
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Bonjour,
Pour rester dans le thème des indicateurs avancés et annonciateurs de crises à venir, je suis tombé sur ce post de Janvovici dont je vous mets la prose ci dessous. Il y relaye une tribune du Monde qui fait la corrélation entre pic de consommation pétrolière et récession qui s’en suivent.
Jancovici a écrit :
Dans le premier chapitre de "Dormez tranquilles jusqu’en 2100", j’avais fait remarquer que la "crise des subprime" avait suivi 3 ans de stagnation de la production de pétrole accompagnée d’une envolée de son prix, et que la décélération du PIB américain avait précédé la crise financière et non l’avait suivie.
J’en avais tiré l’hypothèse que cette crise financière était un symptôme - comme la crise de 1973 - d’une rupture de pente sur l’approvisionnement pétrolier occidental. En 1973, le monde industriel - essentiellement composé de l’OCDE à une époque où les BRICS ne pesaient vraiment pas lourd dans l’économie mondiale - avait vu la hausse de son approvisionnement pétrolier passer brutalement de 8% par an à une stagnation puis une hausse beaucoup plus modeste (légèrement supérieure à 1% par an).
Cela avait mis un très gros coup de frein à la croissance économique, et déclenché le début d’un phénomène qui n’a fait que prendre de l’ampleur depuis : l’endettement.
Dans un article beaucoup plus fouillé sur le plan économique que ce que j’avais écrit à l’époque, Matthieu Auzanneau (par ailleurs directeur du Shift Project dans le civil ) revient sur cette "crise des subprime" et documente pourquoi, selon lui, elle est doublement déterminée par un problème d’approvisionnement pétrolier.
Le premier facteur déclencheur est le choc de 1973, qui a ralenti la croissance et engendré une augmentation constante des dettes dans les économies occidentales après 1973. Ce que soutient Matthieu Auzanneau - et beaucoup d’autres spécialistes du pétrole avec lui - est que le choc de 1973 est une conséquence directe du pic pétrolier conventionnel américain de 1970, à une époque où les USA produisaient un quart de l’or noir mondial (à la même époque l’URSS c’est 15% et l’Arabie Saoudite c’est 8%).
Le deuxième facteur déclencheur est le pic pétrolier conventionnel mondial en 2008. C’est sur cet épisode qu’il s’attarde dans son analyse, qui est convergente avec celle d’autres spécialistes du lien entre pétrole et économie, comme par exemple Michel LEPETIT (chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain - Université Paris Cité| u-paris.fr | Laboratoire Interdisciplinaire des Energies de Demain ).
Matthieu Auzanneau passe par une observation de l’évolution de l’inflation, du taux directeur de la banque centrale, ou encore du déficit commercial, qu’il relie de manière argumentée à l’évolution de la production de pétrole.
Dans un travail fouillé du Shift Project publié il y a un an (Publication du nouveau rapport du Shift sur l’approvisionnement pétrolier ), nous avions souligné que les 16 principaux producteurs de pétrole de la planète étaient probablement passés par leur pic de production en 2018.
Si les mêmes causes produisent les mêmes effets à l’avenir, cela signifie que le paysage économique et financier de demain pourrait bien être plus proche de la collection de chocs et de crises qu’un "retour à la normale", et ce quelles que soient nos aspirations sur les retraites…
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#413 21/01/2023 12h19
- BriochePainPerdu
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Bonjour,
Tout d’abord je tiens à vous remercier pour le partage de vos réflexions qui sont très enrichissantes et votre argumentaire est très bien ficelé/documenté, ce qui est très agréable à lire.
Je pense comme vous qu’une récession arrive néanmoins je suis tombé sur des graphiques assez déroutant qui me conforte dans l’idée d’éviter de timer le marché.
Je vous les partage afin d’alimenter votre réflexion.
En première lecture, on peut en conclure qu’une récession ou qu’après le pic d’inflation, sont des signaux bullish néanmoins j’imagine que cela dépend de la valorisation des marchés, de la masse monétaire et de plein d’autres facteurs qui n’apparaissent pas forcément dans ces graphiques.
Bref comme vous semblez avoir une bonne vision général, je serais curieux d’avoir votre avis.
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#414 21/01/2023 13h53
- Louis Pirson
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doubletrouble a écrit :
Si nous avons raison, votre file sera bien commode pour montrer aux bulls que les signaux étaient bien visibles en amont.
Si nous avons tort, cette file aura aussi son utilité
Doubletrouble a écrit :
Rajoutez à cela le théâtre habituel du plafond de la dette américaine (et donc des milliers de fonctionnaires qui seront payés en retard), je ne sais pas d’où viendra l’étincelle qui viendra mettre le feu aux poudres* mais toutes les conditions sont réunies pour une belle dépression déflationniste smile
Sur le plafond de la dette, j’ai l’intuition que, lorsqu’il sera levé, les liquidités recommenceront à manquer sur les marchés. On voit sur ce graphique que, depuis le début du QT, le compte de trésorerie de l’état fédéral est en forte diminution. En réalité, le retrait de liquidité de la Fed a été compensé par le fait que l’Etat US puisait sur son "épargne" pour financer ses dépenses plutôt qu’en émettant plus de dettes. On peut voir aussi que, petit-à-petit, cette épargne diminue et que l’Etat va bientôt être contraint d’emprunter, siphonnant un peu plus les liquidités disponibles sur le marché. C’est une des raisons pour lesquelles, pour le moment, je ne charge pas plus en US Treasory. Je chargerai la barque quand la Fed pivotera pour rester cohérent avec ma thèse que les obligations sont plus gagnantes que les actions dans pareille configuration.
Doubletrouble a écrit :
après, niveau stratégie, je ne suis pas certain que je vais vraiment prendre des bons du trésor américains même à courte échéance. Je vais essayer de privilégier les matières premières dans des pays neutres. Avec les précédents de confiscations de réserves de pays "mal alignés", je me demande si on ne pourrait pas assister à des défauts vengeurs si un système financier alternatif commence à se mettre en place. Il sera en effet tentant pour un émergent endetté en USD de renier cette dette sans aucune conséquences s’il fonctionne désormais en yuan/rouble/roupie/or… Le seul intérêt de détenir des tbills étant de pouvoir payer de la dette en USD, il est possible que cet instrument perde fortement de son lustre dans ce scénario. Les obligations Chinoises ne sont pas non plus sûres, quand on voit qu’il est devenu impossible de percevoir un coupon en dollar sur des obligations russes.
Oui, un cygne noir est toujours possible. Perso, je compte charger en oblig US quand le QT sera annoncé et les vendre +/- quand le NBER officialisera la récession. Pour les obligations chinoises, j’allègerai peut-être à ce moment-là mais je compte en conserver un petit matelas : je ne pense pas que la Chine va saboter son marché obligataire précisément au moment où, démographie aidant, elle va devoir commencer à emprunter.
Selden a écrit :
Il y relaye une tribune du Monde qui fait la corrélation entre pic de consommation pétrolière et récession qui s’en suivent.
La thèse est intéressante. Je me souviens que vers 2005-2006, la thèse d’investissement à la mode était le "peak oil" et on y décrivait notre futur comme un monde "à la Mad Max" sans pétrole. La crise des subprime a peut-être camouflé le fait que son origine provenait précisément de cette raréfaction du pétrole conventionnel.
Briochepainperdu a écrit :
Je pense comme vous qu’une récession arrive néanmoins je suis tombé sur des graphiques assez déroutant qui me conforte dans l’idée d’éviter de timer le marché.
Je suis bien d’accord : quand la récession est annoncée, il est trop tard pour vendre. Ce que je tente de faire, c’est bien de l’anticiper. J’avais d’ailleurs posté le graphique ci-dessous. Il confirme plus ou moins ce que la statistique que vous avez publié annonce : quand la récession est annoncée (et pas quand elle a commencé), on est très près d’un plus bas. Il faut donc déterminer le début d’une récession avant que le NBER ne l’officialise.
Concernant le rendement des actions après les pics d’inflation, il faut aussi mettre ça en parallèle avec la valorisation du marché. Je n’ai pas vérifié mais je ne prends pas beaucoup de risque à affirmer qu’il n’y a eu aucun pic d’inflation avec un price to book de 4 et un per de Shiller de 30 sur le S&P500
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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#415 22/01/2023 14h34
- Louis Pirson
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Petit point sur les résultats 4Q2022 publiés à ce jour :
- 11 % des entreprises du S&P500 ont publié leurs résultats
- En moyenne, les bénéfices sont supérieurs de 3,3 % aux anticipations des analystes, ce qui est inférieur à la moyenne des 5 dernières années (qui se situait 8,6 % au dessus des estimations)
- 67 % ont déclaré un BPA réel supérieur aux estimations, ce qui est inférieur à la moyenne sur 5 ans de 77 %
- si on combine les résultats réels des entreprises ayant déjà publié et les résultats estimés pour les autres, on arrive à une baisse des bénéfices de 4,6 % par rapport au 4Q2021 (dégradation par rapport aux - 4% estimés précédemment). Ce serait la première baisse de bénéfice depuis le 3Q2020
Source
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2 #416 24/01/2023 10h20
- Louis Pirson
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Il n’y a pas que sur le marché des actions que la folie acheteuse a repris mais sur tous les supports¨.
En YTD et en USD :
Bitcoin : + 39 %
Cuivre : + 12 %
Or : +6,7 %
mon ETF US Treasory : +5,8 %
S&p500 : + 4,7 %
Pétrole : +1,9 %
4 scénarii possibles pour les mois qui viennent (du plus positif au plus négatif)
- la croissance se maintient et l’inflation est sous contrôle ==> bénéfices en hausse et taux en baisse
- nous avons une récession et l’inflation est sous contrôle ==> bénéfice en baisse et taux en baisse
- la croissance se maintient et l’inflation reste à un haut niveau ==> bénéfice en hausse et taux en hausse
- nous avons une récession et l’inflation reste à un haut niveau ==> bénéfice en baisse et taux en hausse
Le marché est probablement sous ecstasy anticipant plus que jamais le 1er scenario, précisément celui qui me semble le moins probable.
Je résume ce que je "radote" depuis des mois :
- tous les signes d’une future récessions sont présents (mis à part le marché de l’emploi)
- la Fed a explicitement dit qu’elle ne voulait pas de marché haussier en 2023 (la BCE a dit quelque chose de +/- semblable d’ailleurs)
- les bénéfices réalisés en 2021 et 2022 et les anticipations de bénéfices pour 2023 et 2024 sont "hors canal historique" et la loi des "retour à la moyenne" fera son oeuvre tôt ou tard
- les valorisations des actions US et, aujourd’hui, des obligations US sont trop élevées et ne tiennent compte que d’un avenir radieux. Je préfère quand les marchés anticipent le pire
Ce qui se passe ne me plait guère et, malgré le franchissement de résistances majeures sur le S&P500 et le Nasdaq, je reste extrêmement prudent et conserve mon matelas de trésorerie quitte à louper le départ du TGV qui, j’en reste convaincu, ne sera en réalité qu’une étoile filante.
Edit : en complément, le leading indicator du Conference Board qui a annoncé toutes les récessions, en moyenne 7 mois à l’avance, avec 100 % de fiabilité depuis 1970 nous annonce une récession au cours du 2Q2023.
Edit 2 : Par le passé, le marché a"bottomé" quand le ratio "per + CPI" sont inférieurs à 20
Edit 3 : taux d’épargne au plus bas, encours des cartes de crédit au plus haut, le consommateur américain a déjà tiré beaucoup de cartouches …
Edit 4 : l’offre de maisons neuves et le taux de chômage sont corrélés
Dernière modification par Louis Pirson (24/01/2023 11h16)
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#417 26/01/2023 08h25
- Louis Pirson
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Quand les prix à la production (PPI) croissent moins vite que les prix à la consommation (CPI), c’est souvent annonceur de désinflation … mais c’est aussi un signe que les marges des entreprises se tassent puisqu’elles ne parviennent plus à répercuter leur hausse de coûts sur le consommateur. Pour le moment, le PPI croît toujours plus vite … mais de moins en moins vite.
Dernière modification par Louis Pirson (26/01/2023 09h34)
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#418 26/01/2023 13h10
- Louis Pirson
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Le Citigroup Economic Surprise Index représente la somme de la différence entre les résultats économiques officiels et les prévisions. Généralement, quand l’économie est en croisance, l’index est ascendant et il est descendant quand l’économie décroit.
Ici, l’indice "Surprise" mondial sur la plus grande période étudiée pour avoir une idée de "la grande photo"
On constate que celui-ci se redresse depuis son point bas du 22 juillet.
Et à présent, sur une période plus courte pour améliorer la visibilité, l’index comparé des USA et de la zone euro … et là, "suprise" de la part de l’index "Surprise" : il nous montre une grosse divergence entre la zone euro (en croissance) et les USA (en ralentissement économique).
Si je compare les per de Shiller de l’Europe et des USA, je constate que les USA sont 47 % plus chers que l’Europe mais aussi que l’Europe n’est que 20 % plus chère que le plus bas de 2003 et 67 % plus cher que le plus bas de 2009 là où les USA sont respectivement 39 % et 98 % plus chers.
Bref, aujourd’hui, nous avons le choix entre une zone très peu surévaluée en rebond économique et une zone chèrement valorisée en ralentissement économique …
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#419 26/01/2023 13h53
- ArnvaldIngofson
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Louis Pirson a écrit :
Et à présent, sur une période plus courte pour améliorer la visibilité, l’index comparé des USA et de la zone euro … et là, "suprise" de la part de l’index "Surprise" : il nous montre une grosse divergence entre la zone euro (en croissance) et les USA (en ralentissement économique).
Le consensus est que la probabilité d’une récession à venir est plus forte en zone Euro qu’aux USA.
On en saura plus avec les prochaines statistiques (PIB américain à suivre).
Mais si on ajoute que USD/EUR est encore élevé mais avec une tendance en baisse,
je suis d’accord pour préférer la zone euro.
Dif tor heh smusma
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#420 26/01/2023 16h22
- Louis Pirson
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ArnvaldIngofson a écrit :
Le consensus est que la probabilité d’une récession à venir est plus forte en zone Euro qu’aux USA.
On en saura plus avec les prochaines statistiques (PIB américain à suivre).
Oui, j’imagine que c’est parce que le "consensus" pense que la récession aura lieu en europe plutôt qu’aux US qu’il sous-évalue la zone euro par rapport aux USA à ce point (j’ai pas dit qu’elle était sous-évaluée hein ! juste qu’elle était sous-évaluée par rapport aux USA) Et si on compare la prime de risque des marchés actions par rapport aux rendements des obligations dites "sans risque" à 10 ans, l’écart de valorisation est encore plus grand.
A propos de PIB américain justement, l’évolution du PIB "réel" c’est-à-dire ajusté de l’inflation est tombé à 1 % fin 2022, soit des niveaux qui, historiquement, ont à chaque fois annoncé … ben oui … une récession … (vraiment désolé de me montrer aussi "négatif" 😜)
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4 #421 28/01/2023 15h33
- Louis Pirson
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Point au 28/01/2023
Au vu de la solidité du marché de l’emploi US, je modifie légèrement ma stratégie. Si je persiste à anticiper une récession avant la fin de cette année aux Etats-Unis, je pense que les taux d’intérêt pourraient rester à un niveau élevé plus longtemps que je ne le pensais précédemment. C’est la raison pour laquelle je ne renforce pas ma poche obligataire pour le moment.
Je rappelle donc mes postulats :
- Récession avant fin 2023 aux USA
- Niveau de taux en 2023 sensiblement plus élevé que ne l’attend le marché
- Investissement en actions de préférence hors USA
- long sur les métaux et matières premières
- début d’un cycle "value" plutôt que "growth"
Performance YTD de la partie "mobilière" du portefeuille (actions, obligations, crypto, métaux précieux et liquidités) : + 3,27 %
Mouvements du mois écoulé
- Vente de la moitié de la position en Third Point Investment (allègement de l’exposition aux USA + gestion décevante)
- Emissions d’options put sur Amazon à un prix d’exercice de 73 USD, échéance janvier 2024
- Achat de Yellow Cake (exposition sur l’uranium)
- Achat Compagnie du Bois Sauvage (profil défensif, exposition hors USA)
- Achat GBL (décote, profil défensif, exposition hors USA)
- Achat Migo Opportunities Trust (stratégie long/short)
- Achat Rio Tinto (cycle long matières premières)
- Achat Blackrock Throgmorton Trust (historique de surperformance, exposition hors USA)
Hors opération de bourse, j’ai aussi encaissé ma quote-part de la subvention pour le reboisement de la parcelle de Burnon.
edit 08/12/2023 : j’ai modifié le tableau, ne souhaitant faire apparaître que la partie mobilière de mon patrimoine.
Dernière modification par Louis Pirson (08/12/2023 09h25)
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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#422 29/01/2023 08h38
Bonjour, j’ai deux questions à propos de votre portefeuille:
-Gardez vous des liquidités en dépôt bancaire (rarement rémunérée en devise étrangère avec le risque de défaut) ou les placez vous sur des fonds monétaires ?
-Pourquoi choisir des obligations chinoises CYBE qui sont hedgés sur la devise ?
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1 #423 29/01/2023 10h52
- Louis Pirson
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Jaylis a écrit :
Bonjour, j’ai deux questions à propos de votre portefeuille:
-Gardez vous des liquidités en dépôt bancaire (rarement rémunérée en devise étrangère avec le risque de défaut) ou les placez vous sur des fonds monétaires ?
En dépôt bancaire, la plupart sont simplement issues de vente d’actions antérieures (sauf pour le yen que j’ai acheté en échange de dollar que je trouvais trop prépondérant).
Jaylis a écrit :
Pourquoi choisir des obligations chinoises CYBE qui sont hedgés sur la devise ?
Parce que les Chinois ont précisément tendance à faire trop mumuse avec leur devise. J’ai l’intuition qu’ils vont être sérieux sur les obligations mais j’ai toujours des craintes sur leur devise.
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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#424 30/01/2023 07h55
- Louis Pirson
- Membre (2010)
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Petit point sur les résultats 4Q2022 publiés à ce jour :
- 29 % des entreprises du S&P500 ont publié leurs résultats
- En moyenne, les bénéfices sont supérieurs de 1,5 % aux anticipations des analystes, ce qui est inférieur à la moyenne des 5 dernières années (qui se situait 8,6 % au dessus des estimations). Si ce pourcentage de 1,5 % se maintient jusqu’à la fin de la saison des résultats, ce sera le taux de "bonne surprise" le plus faible depuis le 1Q2020 !
- 69 % ont déclaré un BPA réel supérieur aux estimations, ce qui est inférieur à la moyenne sur 5 ans de 77 %
- si on combine les résultats réels des entreprises ayant déjà publié et les résultats estimés pour les autres, on arrive à une baisse des bénéfices de 5 % par rapport au 4Q2021 (dégradation par rapport aux - 4% estimés avant le début de la saison des résultats). Ce serait la première baisse de bénéfice depuis le 3Q2020
Source
Petit rappel graphique
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1 #425 31/01/2023 09h05
- Louis Pirson
- Membre (2010)
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Prise d’une position short pour couvrir +/- 5 % du portefeuille actions :
1. la dernière jambe de hausse n’a pas été confirmée par des volumes
2. Le Vix se situe à un niveau similaire à celui auquel il se situait avant le début de chacune des jambes de baisse en 2022
3. Powell a dit qu’il voulait un peu de chômage pour "refroidir" la machine, or le marché de l’emploi et la plupart des indicateurs avancés indique qu’il est toujours très solide
4. La Fed a dit qu’elle ne voulait pas de marché haussier pour le moment, or les cours sont en puissant rebond depuis presque 3 mois et particulièrement depuis le début de ce mois
==> je pense que le marché sera déçu par le communiqué de la Fed demain.
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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