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Favoris 2    #576 15/04/2023 10h16

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La "règle de 20" (rule of 20) suggère que le "juste prix" pour le S&P500 se situe lorsque le per + l’inflation sont inférieurs à 20.

J’avais un peu perdu cette "règle" de vue mais, quand on regarde le graphique ci-dessus, elle permet de comprendre les marchés haussier 1982-2000 et 2009-2021.  La base de ces marchés s’est situé lorsque la "rule of 20" se situait largement sous 20 et on peut considérer que la situation de bulle commençait lorsque l’indice a commencé à dépasser significativement les 20.

Aujourd’hui, la "rule of 20" serait donc à 22,5, ce qui indiquerait sur cette seule base que le marché n’a pas encore été assaini …


"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett

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#577 15/04/2023 21h13

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Cher Louis, voici un graphique qui devrait vous plaire :

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#578 16/04/2023 12h03

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Oui, ça bouge un peu :-)   Ceci dit, quand on regarde sur une "grande photo", on constate que les insiders sont restés bien timides lors de la correction 2022-2023 par rapport aux "creux" de 2008-2009, de 2011 et de 2020 (qui ont, à chaque fois, représenté de très belles opportunités d’achats sur le long terme).


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2    #579 19/04/2023 13h22

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Quelques graphiques …




Le truck Tonnage Index en baisse de 5,4 % en mars et de 5 % par rapport à mars 2022.  Plus forte baisse mensuelle depuis avril 2020.



Depuis 1945, les pertes d’emploi dans la construction et l’industrie ont toujours permis d’anticiper les récessions.  La masse salariale des services ne diminue jamais avant les récessions ou au début des récessions…



Or, la construction de maisons neuves pique du nez.



Malgré une baisse marquée, la part de l’emploi chez les agents immobiliers est toujours bien plus élevé que lors de la bulle immobilière 2006-2007.



ISM manufacturier au niveau des principales corrections des 50 dernières années.  Or …



Les inversions de  courbe des taux anticipent en moyenne de 12 mois le passage du PMI manufacturier sous 0 et plus l’inversion est forte, plus la baisse du PMI est forte.  On peut donc penser que le PMI manufacturier US va descendre plus bas dans le futur que son niveau actuel (autour de 36 ?) (source : Game of trade)

Bref, pour ma part, c’est le moment de faire un petit tour du portefeuille et d’appliquer l’adage "sell in may" …


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1    #580 22/04/2023 12h00

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Petit update sur la saison des résultats 1Q2023


Les résultats sont, globalement et à ce stade, moins mauvais que je ne le craignais.

- A ce jour, 18 % des sociétés ont publié leurs résultats pour le 1er trimestre 2023

- 76 % d’entre elles ont publié un résultat supérieur aux attentes (ce qui est en ligne avec les moyennes historiques des 5 et 10 dernières années, respectivement 77 % et 73 %)

- Dans l’ensemble, les entreprises déclarent des bénéfices supérieurs de 5,8 % aux estimations, inférieurs à la moyenne sur 5 ans de 8,4 % et légèrement inférieurs à la moyenne sur 10 ans de 6,4 %

- La baisse mixte des bénéfices (combinant les résultats réels pour les entreprises qui ont communiqué et les résultats estimés pour les sociétés qui n’ont pas encore communiqué) pour le premier trimestre est de 6,2 % contre une baisse des bénéfices estimée de 6,7 % la semaine dernière. Si -6,2 % est la baisse réelle pour le trimestre, il s’agira de la plus forte baisse des bénéfices signalée par l’indice depuis le T2 2020 (-31,6 %). Il s’agira également du deuxième trimestre consécutif au cours duquel l’indice a enregistré une baisse des bénéfices.

Sources (! non https)

Néanmoins, sur une "grande photo", on constate que les profits sont, en base annuelle, en croissance partout … sauf aux USA.



Autres choses …




Cela fait 12 mois que les leading indicator de récessions piquent du nez, ce n’est arrivé dans l’histoire récente qu’en 1973, 1980 et 2008.

 

9 % des petits entrepreneurs estiment que les conditions de crédit sont plus strictes qu’il y a 3 mois, un chiffre plus atteint depuis une dizaine d’années.



La problématique du "plafond de la dette US" commence à influencer les marchés.  Ici le gap s’est creusé entre les taux à 1 mois (avant échéance du "plafond") et les taux à 3 mois (après échéance du plafond)



Dans la même veine, multiplication par 5 du CDS sur les bons de trésorerie à 6 mois de l’état fédéral et ce, en moins d’un mois.

Dernière modification par Louis Pirson (22/04/2023 16h56)


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1    #581 24/04/2023 09h48

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graphique Yardeni …




Attention : Yardeni compare sur ce graphique des pommes (profits)  et des poires (profits opérationnels)  ! il faut en tenir compte.


Néanmoins, je le trouve assez intéressant : hormis la correction artificielle de mars 2020, on constate que les anticipations de bénéfice en baisse ont toujours été suivies des faits mais, surtout, généralement dans des proportions bien supérieurs au niveau des résultats opérationnels, que ce qui avait été anticipé. 

Les zones grises représentent les périodes au cours desquels le S&P500 a baissé de + de 20 %.  A noter qu’entre 07/1990 et 10/1990 (zone non grisée sur le graphique, le S&P500 avait tout de même perdu plus de 18 %)


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4    #582 27/04/2023 15h52

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Je ferai un petit point sur les résultats des entreprises fin de cette semaine mais, à première vue, ils semblent globalement meilleurs que ce à quoi je m’attendais.  Il faudra voir aussi les révisions d’anticipations des analystes pour les prochains trimestres.

En attendant …

quelques graphiques ….


Un graphique qui montre … le contraire de ce que je préconise depuis plusieurs semaines : selon les données présentées, il semble que les actions soient légèrement sous-évaluées comparativement aux taux long obligataires actuels.



Les plans d’expansion des PME semblent être ramenés à un niveau proche de 0 suite à la politique restrictive de la Fed



Ces mêmes PME prévoient de ralentir les embauches



Le PIB du 1Q2023 à peine supérieur à la moitié des attentes …



M2 continue de décroître



J’ai exprimé à plusieurs reprises que 2 indicateurs de sentiments traditionnels (le Vix et l’EPCR) ne "fonctionnaient" pas depuis le début de ce marché baissier.   La raison de cette "non efficacité" est due  à l’utilisation croissantes des options dites "à expiration zéro".  Le Vix étant basé sur les options à 30 jours, le poids croissants des options "0 jour" sur le marché l’a rendu plus obsolète en termes d’indicateur.

Les options "0 jour" initient une position en début de séance et la clôture en fin de séance.  Aujourd’hui, elles représenteraient 40 % du total du marché d’options. 

Alors que le vix est resté relativement plat depuis décembre 2021 nonobstant de légers soubressauts au plus fort des moments de "terreur".  Le CBOE (marché des options de Chicago, "inventeur du Vix") vient de lancer un nouvel indicateur basé sur la volatilité des  options "0 jour", le CBOE 1-Day Volatility Index (VIX1D).  En voici le graphique ci-dessous depuis sa création.  On constate que 3 des 4 "pics" de l’indicateur ont coïncidé avec un "creux" de marché qui s’est avéré être une opportunité de trade à moyen terme.   A contrario, les 2 "creux" ont coïncidé ou presque, avec des "pics" de marché.  Un nouvel indicateur à suivre selon moi que j’intègre dans ma liste d’outils d’aide à la décision.


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1    #583 29/04/2023 12h55

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POINT AU 29/04/2023


Je rappelle mes postulats qui restent inchangés  :

- Récession avant fin 2023 aux USA
- Niveau de taux en 2023 sensiblement plus élevé que ne l’attend le marché
- Investissement en actions de préférence hors USA
- long sur les métaux et matières premières
- début d’un cycle "value" plutôt que "growth"

Performance YTD de la partie "mobilière" du portefeuille (actions, obligations, crypto, métaux précieux et liquidités) : +0,86 %

Mouvements du mois écoulé

- Vente du solde de la ligne en Third Point Holding
- Vente de Mammoth Energy
- Vente de Inland Home

J’augmente un peu la part de cash mais n’ajoute plus sur les obligations : le "sketch" du plafond de la dette m’incitant, malgré tout, à la prudence.

Pour information, je continue à prospecter pour l’acquisition de parcelles forestières si possible "nues".   Les prix deviennent absolument délirants : les premières parcelles que nous avions achetées en 2019, nous les avions payé 6 000 euros l’hectare.  Aujourd’hui, les ventes se clôturent largement au-dessus de 12 000 euros l’hectare et, lorsqu’elles se situent en zone agricole, autour de 25 000 euros (sachant que les terres de l’Ardenne belge où je prospecte sont, au mieux, des prairies "à vaches" mais absolument pas des terres "riches" comme peut l’être le Condroz ou la Hesbaye.)


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#584 29/04/2023 13h35

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Bonjour Louis

Quels conseils pouvez-vous donner à quelqu’un qui cherche à investir en forêt ? A développer ses connaissances dans la foresterie et la sylviculture ?
Des lectures ? Vidéos ?

D’avance merci
Al.


Je n’y crois pas c’est merveilleux !

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Favoris 1    1    #585 29/04/2023 14h24

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Je n’ai certainement pas de conseil à donner, juste expliquer ce que je (enfin plutôt "nous", puisque tous les investissement se font à 50/50 avec mon frère) faisons.

Tout d’abord notre principale erreur : nous avions pensé pouvoir valoriser des parcelles boisées comme des actions, en comparant des cubages sur pied avec des valeurs de marché.  En fait, il y a un grand nombre d’autres critères qui doivent entrer en ligne de compte et, pour notre première acquisition, nous avons clairement payé trop cher.  Pour la seconde, les arbres étant plus jeunes et moins matures, nous pensons avoir finalement payé +/- le prix correct (alors que nous pensions sur le moment avoir fait une "bonne affaire".  Bref, l’enseignement que nous en avons tiré, c’est qu’il y a moins de risque d’erreur à acheter une parcelle de fonds de bois "nu" et de le planter plutôt que d’acheter la parcelle déjà boisée (en tout cas, pour des amateurs dans notre genre).

Donc à présent, nous achetons des parcelles "mises à blanc" et nous faisons nous  mêmes le reboisement.

3 avantages selon nous :

1. risque d’erreur de valorisation de la parcelle proche de 0 (nous tenons à jour un fichier de toutes les ventes auxquelles nous avons participé avec le type de fond et les prix à l’hectare.  Il y a 44 références dans ce fichier et nous pouvons dire que nous commençons à avoir une bonne idée des prix dans  notre région).

2. subsides conséquents possible de la part des pouvoirs publics qui couvrent +/- 20 % du coût du reboisement et des entretiens successifs au cours des 5 années qui suivent la plantation.

3. possibilité de se faire accompagner par la Cellule d’Appui de la Petite Forêt Privée, une émanation de la Région Wallonne.  (du moins en Wallonie, je suppose qu’il doit exister quelque chose d’équivalent en France).  Pour une somme dérisoire, ils conseillent sur le type de plantation pour maximiser à la fois sur les plans économiques, climatiques et subsides publics, ils regroupent les appels d’offre pour les différents travaux forestiers allant du gyrobroyage de la parcelle jusqu’au travaux d’entretien en passant par la pose de répulsif pour le gibier.  Bref, même sans y connaître grand chose, ils évitent pas mal d’erreur. Ils contrôlent aussi la qualité du travail effectué par les pépiniéristes au moment de la plantation. 

Selon moi, l’intérêt d’être propriétaire forestier, c’est que c’est un des rares "droit de propriété" qui suscite encore un peu de sympathie dans le public : octroi de subsides publics, fiscalités très accommodante  et peu de remise en question du droit de propriété comme cela peut être le cas pour les propriétaires-bailleurs de logement privatif ou, pire encore, de surfaces agricoles. 

Les principaux inconvénients viennent du fait que ce type d’investissement ne génère pas de revenus réguliers et que la rentabilité, même à long terme, est généralement faible (quoi que, quand je vois l’envol des prix actuels, je me dis que même ce dernier point est peut-être à relativiser).


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1    #586 30/04/2023 10h47

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Petit update sur la saison des résultats 1Q2023


Les résultats sont, globalement et à ce stade, toujours moins mauvais que je ne le craignais.

- A ce jour, 53% des sociétés ont publié leurs résultats pour le 1er trimestre 2023

- 79 % d’entre elles ont publié un résultat supérieur aux attentes (ce qui est légèrement supérieur aux moyennes historiques des 5 et 10 dernières années, respectivement 77 % et 73 %)

- Dans l’ensemble, les entreprises déclarent des bénéfices supérieurs de 6,9 % aux estimations, inférieurs à la moyenne sur 5 ans de 8,4 % et légèrement inférieurs à la moyenne sur 10 ans de 6,4 %

- La baisse mixte des bénéfices (combinant les résultats réels pour les entreprises qui ont communiqué et les résultats estimés pour les sociétés qui n’ont pas encore communiqué) pour le premier trimestre est de 3,7 % contre une baisse des bénéfices estimée de 6,7 % fin mars.

- Pour le deuxième trimestre 2023, les analystes prévoient une baisse des bénéfices de 5,0 %. Pour le troisième trimestre 2023 et le quatrième trimestre 2023, les analystes prévoient une croissance des bénéfices de 1,7 % et 8,8 %, respectivement. Pour l’ensemble de 2023, les analystes prévoient une croissance des bénéfices de 1,2 %.

Sources (! non https)


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Favoris 1    6    #587 06/05/2023 16h06

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Avant la traditionnelle revue du S&P500, le non moins traditionnel update des résultats 1Q2023 des sociétés du S&P500. 

Les résultats sont, globalement et à ce stade, toujours moins mauvais que je ne le craignais.  Mieux même : les entreprises du S&P 500 enregistrent leur meilleure performance par rapport aux attentes des analystes depuis le quatrième trimestre 2021.

- A ce jour, 85% des sociétés ont publié leurs résultats pour le 1er trimestre 2023

- 79 % d’entre elles ont publié un résultat supérieur aux attentes (ce qui est légèrement supérieur aux moyennes historiques des 5 et 10 dernières années, respectivement 77 % et 73 %)

- Dans l’ensemble, les entreprises déclarent des bénéfices supérieurs de 7 % aux estimations, inférieurs à la moyenne sur 5 ans de 8,4 % et légèrement supérieurs à la moyenne sur 10 ans de 6,4 %

- La baisse mixte des bénéfices (combinant les résultats réels pour les entreprises qui ont communiqué et les résultats estimés pour les sociétés qui n’ont pas encore communiqué) pour le premier trimestre est de 2,2 % contre une baisse des bénéfices estimée de 6,7 % fin mars.

- Pour le deuxième trimestre 2023, les analystes prévoient une baisse des bénéfices de 5,7 %. Pour le troisième trimestre 2023 et le quatrième trimestre 2023, les analystes prévoient une croissance des bénéfices de 1,2 % et 8,5 %, respectivement. Pour l’ensemble de 2023, les analystes prévoient une croissance des bénéfices de 1,2 %.

Mouvements en portefeuille


Le week-end du 1er mai, j’ai passé énormément de temps à analyser une série de small/mid caps de la quote française.  J’ai finalement trouvé 2 sociétés qui répondent à mes critères : Clasquin et Bastide.  J’ai acheté une première position de ces deux sociétés.

J’ai également commencé la constitution d’un "portefeuille" de prêts en crowdfunding par l’intermédiaire de la plateforme Lookandfin. J’investis uniquement dans des prêts A+ ou A (ce qui signifie qu’outre la solidité de l’emprunteur, nous disposons soit de la couverture d’une assurance crédit (A+), soit d’une hypothèque en 1er rang (A) )  Pour le moment, j’ai effectué 3 investissements pour des rendements bruts variant entre 4,25 % à 7,50 % pour des durées variants de 2 à 3 ans.

REVUE DU S&P500 05/05/2023


PREAMBULE

Ce qui est exposé ci-après représente une "mise à plat" de mes réflexions concernant le marché boursier US.  Je ne prétends absolument pas déterminer l’orientation du marché et, d’ailleurs, pour mes propres opérations boursières, je peux parfois prendre le contrepied de ce qui est présenté ci-dessous.

La principale utilité de ce travail est de poser des garde-fous qui m’éviteraient de prendre des décisions trop radicales en nuançant la vision que pourrait avoir l’indécrottable bull que je suis depuis toujours.

Enfin, je rappelle que je suis un investisseur "value" qui, s’il trouve des opportunités, les achètera quelles que soient les conditions de marché.  Je ne peux plus pratiquer le DCA car l’épargne sur mes revenus professionnelles est devenue symbolique par rapport à la taille de mon patrimoine.  Des investissements réguliers n’ont plus beaucoup d’impact pour permettre de "moyenner".  De là découle mon obligation de tenter de "timer" un tant soit peu le marché.


CONTEXTE, STRATEGIE ET REFLEXION PERSONNELLE


Rien de nouveau à signaler.  Je reste sur les mêmes postulats :

1. Les USA ne pourront mettre fin durablement à l’inflation élevée sans passer par une récession
2. Toutes les récessions entraînent des corrections boursières

RESUME DE LA REVUE DES INDICATEURS


Tendance de marché  : bull
Récession : bearish
Marché de l’emploi : début de ralentissement
Valorisation du marché : très bearish
Sentiment du marché : légèrement bearish
Sentiment des analystes : légèrement bearish
Liquidités : légèrement bearish (anciennement "neutre")
Smart Money : légèrement bearish (anciennement "bearish")

I.    TENDANCE DU MARCHE


1. le placement des moyennes mobiles à 50 et à 200 jours

Quand la MM50 se situe au-dessus de la MM200, nous sommes en marché haussier.  Quand elle se situe en dessous, nous sommes en marché baissier.  Ca ne signifie pas que j’achète ou je vends en fonction de ce critère, ça signifie juste qu’il faut éviter de prendre des positions franches contre la tendance.  Ce qui n’empêche pas de se montrer raisonnablement contrarian comme en mars 2002 ou en novembre 2008.

Après la "golden cross" de janvier, la MM50 se maintient toujours vaillamment au dessus de la MM200 et augmente même son avance sur la MM200.

2. L’indicateur On Balance Volume



L’OBV reflète le volume des transactions et l’influence qu’exerce le volume sur les prix, à la hausse à la baisse.  Il permet donc de vérifier si la tendance des cours est confirmée par des volumes ou non.

Je constate que la dernière jambe de hausse d’avril n’a pas été confirmée par les volumes.

II.    RECESSION ?


1. et 2. Les courbes des taux 2 ans et 10 ans  et 3 mois et 10 ans 

Elles ont déjà été largement traitées. Le spread s’élargit toujours entre le 3 mois et le 10 ans (conséquence de la crise du plafond de la dette ?).  Par contre, le spread entre le 2 ans et le 10 ans a commencé à se rétrécir depuis début mars.  Je rappelle à toutes fins utiles que les 4 dernières récessions ont commencé APRES que les courbes se soient "désinversées".

3. Truck Tonnage Index :



Par le passé, cet indicateur était presque parfaitement corrélé avec le S&P500.   Aujourd’hui, la divergence entre l’indice boursier et l’indice "camions" reste importante.  Après avoir connu une hausse presqu’ininterrompue depuis août 2021, le "TTI" a entamé une tendance baissière depuis octobre et se décorrèle encore un peu plus du S&P500.  Au mois de mars, on assiste à une chute importante de l’indice, d’un niveau plus vu depuis la mise à l’arrêt de l’économie en mars 2020.

4. ISM "New Orders" :

Il s’agit d’une des composantes du célèbre ISM Manufacturier. Si l’ISM manufacturier représente, en lui-même, un indicateur avancé de l’activité économique permettant, souvent, d’anticiper les récessions, l’ISM "new orders" est, quant à lui, un indicateur avancé … de l’indicateur avancé.  Il permet d’anticiper la tendance de l’ISM Manufacturier.

Sur le graphique ci-dessous, j’ai repris la moyenne à 4 mois de l’ISM new orders (pour éviter les faux signaux qu’un indicateur passant brièvement sous les 50 pourrait envoyer).

Et c’est assez troublant : chaque fois que la moyenne à 4 mois est passée sous le seuil des 50, ce fut un bon timing pour vendre.



Stabilisation de la moyenne à  4 mois de l’indice pour le moment …

5. ISM Manufacturier

C’est l’indicateur avancé de la santé économique.  Un ISM sous 50 traduit une contraction économique.

Léger rebond en avril de l’indice mais il reste largement sous le seuil de 50 et ce, pour le e rebond s’est poursuivi en mars Après le léger rebond de février, l’indice est à nouveau en baisse et sous le seuil des 50 pour le 6e mois consécutif.

6. Baltic Dry Index :

Il mesure le coût de transport par bateau dans le monde entier.



Après un rebond de quelques semaines, l’indice semble se stabiliser à un niveau historiquement plutôt faible.

7. Confiance du consommateur :

On constate que chaque récession a été précédée d’une perte de confiance du consommateur américain.  Cet indicateur est en tendance baissière depuis la période "pré covid" (ce qui démontre, une fois de plus, le caractère "bullesque" de la hausse de 2021).



La tendance de fond reste baissière.

8. Case shiller index :

L’économie américaine est dépendante du consommateur mais aussi de son marché immobilier (lui aussi en situation bullesque en 2021).



Contre toute attente, l’indice a procédé à un léger rebond en avril … 

9. Pouvoir d’achat immobilier des ménages américains :



… bien que le pouvoir d’achat immobilier des ménages se soit légèrement tassé …

III. MARCHE DE L’EMPLOI


1.  La reprise dans le marché du travail intérimaire entamée depuis janvier s’est arrêtée en mars et la décrue s’est poursuivie en avril.



2. Les inscriptions au chômage



Il semble qu’un début de tendance à la hausse tende  à se dessiner.  Sa lenteur pourrait-elle suggérer un "soft landing" ?  Possible mais, comme on peut le voir ci-dessous, en 2007-2008, le début de la hausse s’est faite aussi tout en douceur … juste avant que la récession ne se déclare et que l’accélération à la hausse se fasse plus brutale.



3. Les temps partiels pour raison économique



Ils sont stabilisés à des niveaux équivalents à ceux du début de ce siècle

4. L’emploi chez les camionneurs



Après plusieurs mois de baisse, l’emploi chez les camionneurs s’est stabilisé en mars puis reparti à la hausse en avril.


IV.    VALORISATION DU MARCHE AMERICAIN


1. Price to book : 4,04

Repères :

Moyenne 2000-2022 : 2,95
Plus bas crise covid (mars 2020) : 2,92
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 1,85
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 2.43

2. PER de Shiller : 29,14



Repères :

Moyenne 2000-2022 : 26,99
Plus bas crise covid (mars 2020) : 24,82
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 19,70
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 13,32
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 21,96

Plus bas 1ere guerre du golf (octobre 1990) : 14,82
Plus bas « choc Volker » (aout 1982): 6,64
Plus bas stagflation année 70 et choc pétrolier (décembre 1974) : 8,29

3. Prime de risque (per de Shiller inversé – taux des t-bond 10 y) : - 0,01 %

Repères :

Moyenne 2000-2022 : 0,70 %
Plus bas crise covid (mars 2020) : 3,20 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 2,12 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 0,61 %

4. "Buffet Indicator corrigé"
(capitalisation boursière US - bilan Fed / PIB) : 121,7 %

Repères :

Plus bas crise covid (mars 2020) : 95.8 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 57.7 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 37.5 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 64.5 %
Début du grand bull market 1982-2000 (août 1982) : 31,16 %

V.    PSYCHOLOGIE DES INVESTISSEURS


1. Ratio S&P500/consummer staples (comparaison de l’évolution du S&P500 avec le secteur le plus défensif de la quote, le secteur des produits de consommation de base (parmi les poids lourds de ce secteur, on trouve Procter and Gamble, Coca Cola, Pepsico, Walmart, Costco, Philip Morris, …) : 5,35

Repères

Moyenne 1998-2022 : 4,78
Plus bas crise covid (mars 2020) : 5,06
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 4,03
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 3,54
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 4,13
Plus bas marché baissier actuel (27/12/22) : 5,05

2. Ratio junk bonds/obligations sans risque (attrait du risque) : 0,846



Repères :

Moyenne 2007-2022 : 0,97
Plus bas crise covid (mars 2020) : 0,51
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 0,86
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 0,75
Plus bas marché baissier actuel (04/03) : 0,73

3. EPCR 5 jours (mesure le rapport entre les options put et les options call) : 0,73

Plus haut atteint depuis le début de ce marché baissier (22/12) : 1,20

Un 4e"pic" a été atteint le 22/12 qui marque à nouveau un plus haut jamais atteint sur cet indicateur même aux pires moments de paniques de la crise de 2008-2009.  Un tel niveau aurait dû indiquer une période de capitulation finale dans un marché baissier violent … ce qui, manifestement n’est pas le cas.

Aujourd’hui, cet indicateur …n’indique plus rien du tout.   Je continue à le suivre malgré tout pour tenter de trouver des points d’entrée notamment lorsqu’un ratio élevé coïncidera avec un vix élevé (ce qui n’est pas le cas pour le moment)

Repères :

Plus haut crise de l’euro : 0.93
Plus haut crise du covid : 1.48

Marché baissier 2008-2009 :

Pic le 22/01/08 : 0,93
Pic 17/03/09 : 1.01
Pic 16/07/08 : 0.91
Pic 17/09/08 : 0.97
Pic 10/10/08 : 0.98
Pic 21/11/08 : 1.01
Pic 16/01/09 : 0.95
Pic 23/02/09 : 0.88
Pic 06/03/09 : 0.84

4. VIX : 17,19

Plus haut atteint depuis le début de ce marché baissier (07/03)  : 36,45

Le marché se maintien en zone "zen" …

Repères :

Plus haut crise covid (mars 2020) : 66,04
Plus haut crise de l’euro (août 2011) : 43,05
Plus haut crise des subprimes (novembre 2008) : 79,13
Plus haut éclatement bulle internet (septembre 2002) : 42,66

5. VIX1D

Comme je l’ai expliqué plus haut dans cette file, les 2 indicateurs de sentiments traditionnels ci-dessus  (le Vix et l’EPCR) ne "fonctionnent" pas depuis le début de ce marché baissier.   La raison de cette "non efficacité" est due  à l’utilisation croissantes des options dites "à expiration zéro".  Le Vix étant basé sur les options à 30 jours, le poids croissants des options "0 jour" sur le marché l’a rendu plus obsolète en termes d’indicateur.

Les options "0 jour" initient une position en début de séance et la clôture en fin de séance.  Aujourd’hui, elles représenteraient 40 % du total du marché d’options.

Le CBOE (marché des options de Chicago, "inventeur du Vix") vient de lancer un nouvel indicateur basé sur la volatilité des  options "0 jour", le CBOE 1-Day Volatility Index (VIX1D). 

En voici le graphique ci-dessous depuis sa création.  On constate que 3 des 4 "pics" de l’indicateur ont coïncidé avec un "creux" de marché qui s’est avéré être une opportunité de trade à moyen terme.   A contrario, les 2 "creux" ont coïncidé ou presque, avec des "pics" de marché.  Un nouvel indicateur à suivre selon moi que j’intègre dans ma liste d’outils d’aide à la décision.



6. Pourcentage d’actions dont le cours se situe au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours : 39,68 %

Plus bas atteint au cours de ce marché baissier : 15,57 % (le 16/06 et le 29/09)

Repères :

Plus bas crise du covid : 10,2 %
Plus bas crise de l’euro : 14,9 %
Plus bas crise des subprimes : 7,1 %
Plus bas éclatement bulle internet : 25,2 %
Plus bas atteint depuis le début de ce marché baissier : 18 %

VI.    Optimisme des analystes et normalité des résultats des entreprises


1.    Prévision des bénéfices (yardeni.com)



Les anticipations de Yardenin n’ont pas été mises à jour depuis janvier.

2. Bénéfices prévus et réalisés, écart par rapport à la moyenne



Les bénéfices du S&P500 réalisés jusque 2021 et prévus en 2022, 2023 et 2024.  Depuis 2021, ils se situent largement au-dessus de leur moyenne + 31 %.  Par le passé, on peut constater que cette situation ne dure jamais longtemps. Depuis plusieurs mois, le consensus des prévisions (ainsi que le réalisé 2022) baissent de quelques "pouillèmes" à chaque point mensuel.  Cependant, pour le moment, malgré ces révisions à la baisse, les bénéfices attendus 2023 et 2024 restent "hors norme".

VII.    LIQUIDITES




Après avoir assuré la liquidité des banques qui le demandaient, la Fed continue à retirer, méthodiquement, des liquidités du marché …


VIII. SMART MONEY




Les insiders (CEO, CFO et actionnaires de + de 10 % de sociétés cotées) sont réputés anticiper les cycles boursiers.  Ils sont passés à l’achat (ligne bleue) lors des crises de 2008-2009, lors de la crise de l’euro et lors de la crise du covid mais aujourd’hui, ils sont toujours nettement vendeurs.


"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett

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#588 10/05/2023 11h34

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Quelques graphiques …


Sur ce graphique de Gavekal, l’évolution des prix des denrées alimentaires  sur un an.  Après avoir "explosé" suite à la guerre en Ukraine, toutes les denrées alimentaires sont en forte baisse … sauf le riz qui, lui, n’avait pas subi l’influence de la crise ukrainienne permettant aux pays asiatique de conserver une inflation relativement basse.  Avec sa hausse actuelle, les risques inflationnistes augmentent en Asie.  Les autorités pourront-elles maintenir les taux à leur niveau actuel ou vont-elles devoir durcir leur position ?  Et dans ce cas, mon idée de, partiellement, mettre une partie de mon épargne "en sécurité" sur des bonds chinoises est-elle bonne ?



Les CDS sur les obligations d’état américaines continuent de pousser vers le nord sur fond de "crise du plafond de la dette" … Mon idée de, partiellement, mettre une partie de mon épargne "en sécurité" sur des US Treasory  est-elle bonne ?



Les bénéfices US, malgré un premier trimestre 2023 bien moins mauvais que prévu, continuent de piquer du nez contrairement à la plupart des autres zones d’investissement (sauf le Japon).  Les actions américaines restent pourtant largement plus cher que partout ailleurs.



En zone euro, l’essentiel de la hausse des prix s’est faite aux bénéfices des entreprises, ce qui explique la bonne tenue des bénéfices.  Mais nos z’autorités et surtout nos populations vont-elles accepter cet état de fait ?  Les entreprises vont-elles conserver leur "pricing power" ?



Toujours cette satanée corrélation entre indicateurs macro et bénéfices des entreprises …



Et les conditions de crédit aux entreprises, petites ou grandes, continuent à se restreindre.


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1    #589 12/05/2023 14h57

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Petite réflexion …


Au cours du 21e siècle, je constate que le point bas des 4 corrections sérieuses a toujours été suivi, dans un délai de +/- 2 semaines, par une sous-performance des big caps par rapport aux small caps.

Le plus bas de la crise Covid



Le plus bas du petit marché baissier de 2018



Le plus bas de la crise de l’euro



Le plus bas de la crise des subprimes



Le plus bas de l’éclatement de la bulle techno



Par contre, les small caps ne semblent pas avoir participé à la reprise de ce marché baissier depuis sont plus bas (provisoire ?) du 14/10/2022. La hausse ne semble portée que par un petit nombre de big caps et, graphiquement, on ne trouve pas la même configuration que sur les fins des précédents "bear markets".


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3    #590 18/05/2023 13h32

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Jurrien Timmerman de Fidelity produit souvent des graphiques intéressants.



Ci-dessus le rendement total relatif des 50 meilleures actions par rapport aux 450 dernières actions du S&P 500.  La configuration actuelle ressemble furieusement à celle des 2 "exubérances irrationnelles précédentes (années 60 et années 90).  On peut voir que les marchés haussiers qui ont amené ces exubérance ont été essentiellement portés par le "top 50" du marché.

Mais la suite est plus intéressante …



Depuis le crash boursier de 1929, nous avons connus 3 cycles boursier qui, curieusement, étaient en lien avec l’inflation long terme.  Le dernier cycle de 30 ans se serait terminé en 2020.  On peut voir aussi que les fluctuations des actifs sont +/- liées au niveau d’inflation.  En gros, quand l’inflation moyenne sur 10 ans  tend à augmenter, le small surperforme le big, le value surperforme le growth, les prix des commodities augmentent et les actions hors US surperforment les actions US.  Quand l’inflation moyenne sur 10 ans tend à diminuer, nous assistons aux phénomènes inverses.  Aujourd’hui, nous serions donc au début d’un nouveau cycle.



Le graphique ci-dessus montre également un rythme séculaire en termes de durée et d’ampleur des valorisatéchanges de paires mentionnés ci-dessus. Une fois qu’ils sont lancés, la tendance a tendance à persister, comme le suggère le graphique ci-dessous.

Si cette théorie des cycles se confirme, il me semble qu’investir dans les small caps value US et sur un indice mondial hors US devrait générer des rendements appréciables dans les années qui viennent.

Pour le portefeuille de mes enfants (épargne issue des revenus de leurs jobs d’étudiant, investie pour l’heure à +/- 7 % en Pershing Square, +/- 7 % en or physique et le reste en liquidités), j’ai voulu entamer un DCA sur l’indice "Russell 2000 value" … mais les 2 seuls ETFs qui le propose ne nous sont pas accessibles par manque de ce "foutu" formulaire KID.

Pour le moment, je cherche quelque chose qui pourrait faire l’affaire du côté des ETF ou des CEF mais je n’ai rien trouvé qui ressemble réellement à ce que je recherche pour le moment …

edit : apparemment, cecisemble ressembler +/- à ce que je cherche … et il dispose du "fameux" formulaire KID


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1    #591 19/05/2023 09h33

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Des inscriptions au chômage à un niveau structurellement bas comme les USA connaissent actuellement sont souvent (mais pas toujours) un signal de "bear market" à venir.



10 critères qui ont marqué la fin des 7 derniers bear market : A chaque fois, la fin du bear market a été marquée par la présence d’au moins 8 de ces 10 critères (et souvent 9).  Aujourd’hui, nous en sommes à 5/10.


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6    #592 20/05/2023 11h13

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Je me suis livré à un petit "jeu" intellectuel, je ne suis pas certain qu’il me sera réellement utile pour ma stratégie d’investissement (d’autant qu’il confirme pas mal de choses que je pressens déjà).

L’idée consiste à tenter de déterminer le per normal que devrait présenter les marchés d’actions de différents pays représentatif.

Pour ce faire, je fais entrer en ligne de compte 3 variables :

1. la prime de risque par pays : c’est Aswath Damodaran  qui a fait le travail.  Il calcule la prime de risque en partant de la prime de risque moyenne des USA qu’il considère comme un pays sans risque et il l’augmente pays par pays sur base de 3 critères : spread des CDS souverains, notation des agences de notation et appréciation du risque "pays" par le PRS Group. 

2. le taux actuel des obligations d’état à 10 ans de chacun des pays

3. le taux de croissance prévu pour chaque pays au cours des 5 prochaines années.

J’obtiens le per "normal" en divisant 1 par l’addition la prime de risque pays et le taux des obligations d’état de laquelle on soustrait le taux de croissance. 

Ce qui donne le tableau ci-dessous … qui confirme généralement ce que je soupçonnais déjà : les USA, l’Inde et la Belgique seraient surévalués, la Chine, l’Allemagne, le Japon, la Pologne et les Royaume-Uni seraient sous-évalués.  Seules surprises de mon point de vue : le Brésil que  je pensais aussi sous-évalués mais c’était sans tenir compte d’un risque "pays" relativement élevé et la France que je trouve pourtant chère après le "boost du luxe" mais qui semble en fait "à son prix".


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#593 21/05/2023 18h03

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Louis Pirson

Je me permets une petite interlude sur votre fil.

Graham pour évaluer le PER « normal » du marché recommande que le taux de capitalisation du résultat soit supérieur au rendement obligataire.

Soit 1/PER > rendement AAA

Pour le marché US en prenant un taux 10 ans = 3,7% et en appliquant la décote de 20% (la fameuse marge de Graham) on obtient un PER de 21,6. Ainsi un titre ne doit pas dépasser ce PER pour être « bon marché ». C’est une façon simpliste de voir les choses mais qui a le mérite d’être rapide.

Les sachants savent qu’ils appliquent de surcroît d’autres critères qui ne sont pas au sujet du jour.

Il note : ces conditions garantissent seulement que l’acquéreur en a pour son argent !

Cf l’investisseur intelligent

En espérant que ceci apporte quelque chose à la discussion !

Bien à vous
Al.

Dernière modification par Aladdin (21/05/2023 18h35)


Je n’y crois pas c’est merveilleux !

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#594 22/05/2023 09h51

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Mis à part le fait que je tiens compte de la croissance du PIB de chaque pays, c’est pratiquement ce que je propose 😇 … sauf que je suis un peu plus sévère. 

Là où, pour les US, vous prenez une marge de sécurité sur les US-10TB de 0,93 % , Aswath Damadoran prend une marge de sécurité de 5,94 % qui est la marge historique qu’il a relevé.


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2    #595 22/05/2023 13h10

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Quelques graphiques …




Le niveau de short des hedge fund au même niveau que 2007



Dans un passé récent, chaque fois que les flux monétaires sur les actions ont latéralisé, une décrue s’en est suivi.



La part investie en action de l’épargne des ménages américains reste sur des niveaux élevés.



La part du revenu des ménages consacrée au remboursement du crédit hypothécaire reste très éloignée de la "règle des 28 %"



5 actions sont responsables de 80 % de la hausse du S&P500. Mais il y a mieux …



2 actions (Microsoft et Apple) représentent, à elles seules, 14 % du total du S&P500, record absolu.  Chaque fois qu’un "pic de poids" était attribués aux "top 2", le marché a corrigé derrière.


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1    #596 23/05/2023 12h57

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Louis Pirson, le 19/05/2023 a écrit :

Des inscriptions au chômage à un niveau structurellement bas comme les USA connaissent actuellement sont souvent (mais pas toujours) un signal de "bear market" à venir.

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … 14_b68.png

10 critères qui ont marqué la fin des 7 derniers bear market : A chaque fois, la fin du bear market a été marquée par la présence d’au moins 8 de ces 10 critères (et souvent 9).  Aujourd’hui, nous en sommes à 5/10.

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … 14_b69.png

J’aime beaucoup cette approche de faire "le pour et le contre" afin de ne pas être trop influencé par notre biais de confirmation.

Peux-tu expliquer certains éléments du tableau indiquant la fin d’un bear market sur des bases historiques?

J’ignore 2 choses:
- "sell side indicator buy signal"
- "rule of 20"

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Favoris 1    1    #597 23/05/2023 15h43

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"La règle de 20" veut qu’un marché boursier est évalué à son juste prix quand le per prévisionnel à 12 mois augmenté du taux d’inflation est inférieur à 20.  Ci-dessous graphique "rule of 20" du S&P500



Le "sell side indicator" est un indicateur contrarian de la Bofa qui est calculé sur base de l’allocation "actions" recommandée par un échantillon d’analyste mais je ne sais pas trop comment ça fonctionne.


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1    #598 25/05/2023 15h46

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Depuis des mois, les marchés anticipent essentiellement un "soft landing".  Même si ce n’est pas "mon" scenario privilégié, il n’est pas non plus impossible.  Il semble donc intéressant de voir quel a été le comportement du marché US lors des 3 softlanding précédents (1966, 1984 et 1995)



Ce qu’on constate, c’est que le marché a, à chaque fois, effectué un puissant rebond APRES que la Fed ait opéré à la première baisse de taux.

Alors qu’en cas de "hard landing", le marché subit une forte correction APRES la première baisse des taux (graphique ci-dessous)



Si on se base sur le passé, on peut penser que le marché ne bougera pas beaucoup avant que la Fed n’effectue sa première baisse de taux … mais à ce moment-là, faudra-t-il se montrer bearish ou bullish ?

(graphiques piqués sans vergogne à "Game of Trade"

Autre chose …



Soit l’or doit s’effondrer, soit le cuivre doit s’envoler, soit les taux long doivent baisser … 

ma traduction personnelle : "soit les banques centrales dans le monde poursuivent des politiques monétaires restrictives, soit le scénario du "soft landing" voire de l’expansion économique se réalise, soit nous entrons dans une "hard recession".  Faites vos jeux …


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#599 26/05/2023 14h17

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@LP: merci pour vos graphiques intéressants. Faites vos jeux : effectivement pas facile d’y voir clair. D’abord il faut que l’accord sur la dette soit atteint et ensuite la baisse ou la stabilisation de l’inflation est loin d’être gagnée.  Le Nasdaq a connu une hausse record depuis 10-15J avec une hausse de plus de 30% d’Alphabet.Selon Barron’s le CPE qui doit être annoncé ce matin devrait atteindre 4,3% en rythme annuel contre 4,2% en mars. Rappelons que l’objectif de la FED est 2% d’inflation : on en est encore loin…D’où les hésitations de la bourse US : un coup je monte, un coup je descends…Mais on peut parier que quoiqu’il arrive la tech restera leader de la bourse US pour les 5 ans à venir avec les progrès de l’IA, la 5G et le tout connecté.

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1    #600 26/05/2023 17h17

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je partage votre avis … sauf au sujet du "lead de la tech quoi qu’il arrive".  Perso, je pense qu’on va passer, progressivement,  à une rotation sectorielle et que les leaders des 10 dernières années (en termes de rendements boursiers) pourraient bien ne plus être les leaders des 10 années qui viennent. 

Entre 2000 et 2010, ce fut la véritable percée de l’internet … et pourtant les technos avaient généré des rendement bien inférieurs à la moyenne du marché.  La percée, potentielle, de l’IA ou du metaverse (tiens, en un an, cette thématique d’investissement a disparu), ne signifiera pas automatique "haute performance boursière".


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