Point à fin juillet
Bonjour,
Dropshipping
Dernier jour de vacances, j’étais en train de finaliser le rachat d’un deuxième site de dropshipping (aller, je le cite car j’ai annulé la transaction, et cela ne nuira en rien au nouveau propriétaire polonais : housse-deco.com). J’apprends alors par mail que j’allais perdre le nom de domaine de mon unique site de dropshipping (de loin le plus gros actif de tous ceux que je possède). En effet, une procédure a été lancée par un site concurrent auprès de l’Af_nic, qui est l’autorité des noms de domaines en .fr.
Ce concurrent s’est plaint que mon nom de domaine ressemblait trop au sien, sachant qu’il est une marque déposée depuis 2011. Je ne félicite pas l’INPI d’avoir enregistré une marque avec un nom si générique… Pour être plus clair, prenons un exemple : je vends des cages à lapins. Mon nom de domaine est cage-lapin.fr. Mon concurrent a le site lacagealapins.com, “la cage a lapins” étant déposé… Et donc la propriété de mon domaine cage-lapin.fr va être transférée au propriétaire de lacagealapins.com.
Je suis bien sûr responsable, de ne pas avoir fait une complète due diligence au moment du rachat du site. Jamais je n’aurais imaginé que des expressions si génériques pouvaient être déposées. Si c’était à refaire je le referais, étant donné que j’ai gagné des dizaines de milliers d’euros avec ce site.
En tout cas, si j’avais revendu ce site, j’aurais été dans de beaux draps.
J’évaluais ce site, dans l’actif net réévalué de ma SAS, de cette façon : 1 fois le chiffre d’affaires HT (uniquement en trafic organique, hors pub) des 12 derniers mois avec un abattement de 10% (pour risque d’illiquidité) , sans prendre en compte la moindre croissance (qui est de l’ordre de + 300-400% en YoY, mais qui allait se tasser en 2022 car je devenais leader dans ma niche), soit environ 114 000 €. Mais je pense que sa valeur sur le marché approchait plutôt les 150 000 € vu la croissance, le panier moyen et les marges affichées. Le taux de marge pour moi, en prenant en compte les coûts de délégation, est de 32%. Il serait de 37% si je gérais le site moi-même.
Le coup a été rude et j’ai donc réfléchi quelque temps à la suite à donner à cette activité-là de la SAS :
1) Ai-je des recours pour inverser la décision ?
J’ai contacté le meilleur spécialiste français des noms de domaine (D.C. pour les connaisseurs), ainsi qu’un avocat spécialisé. Ils m’ont tous les 2 répondu que je n’avais aucune chance…
2) Est-ce que je continue uniquement avec le blogging et l’affiliation, qui sont beaucoup plus stables et solides, mais sans adrénaline et avec une rentabilité plus mesurée ?
Si je veux atteindre mon objectif de 120 000 € de Free cash-flow (avant impôt) dans 4 ans, je ne vois pas comment procéder sans e-commerce, à part en injectant plus de 100 000 € dans la SAS (ce que je ne peux pas faire) ou en comptant sur la création réussie de nouveaux sites. Ou bien en testant le e-commerce avec Amazon FBA. Mais ça demande beaucoup de temps au démarrage, et actuellement ce n’est pas possible.
Le FCF généré par ma SAS sur les 12 derniers mois est de 80 000 €, dont 60 000 € pour le site de dropshipping… Certes, les autres activités sont plus récentes et leur part aurait de toute façon augmenté.
Le site de dropshipping est peu capitalistique et me permettait de dégager du cash pour racheter d’autres sites et accélérer le mouvement.
En déléguant la gestion de ce site, je récupère la majorité des bénéfices (je ne perds que 5 points de marge) et ne perds ni temps ni énergie à m’en occuper.
Donc j’ai décidé de continuer dans cette voie.
Autre avantage, ce genre de sites se vend à foison, il y a l’embarras du choix. Je fais partie de communautés privées grâce aux formations que j’ai achetées, où les propriétaires sont souvent jeunes, inexpérimentés, et pressés de vendre. Un joli cocktail pour faire de bonnes affaires ! Voilà un joli avantage concurrentiel pour moi
3) Combien ça me coûterait de refaire le même site en mieux ?
Toute la valeur du site est dans son positionnement sur Google. Objectivement, le site que je perds, est de qualité éditoriale moyenne, et me coûterait moins de 1 000 € à remonter si je devais faire réécrire tout le contenu, en plus de 2 500 € environ pour la partie netlinking, et 12 à 24 mois de patience. Mais avec ces avantages (si je recréais le site) :
- retrouver la possibilité de vendre le stock que j’ai en France de plus de 3 000 € en valeur d’achat (qui, sans site, n’a plus beaucoup de valeur), c’est-à-dire 4 à 6 000 € de marge brute
- la possibilité d’ajouter du branding (ce qui n’était pas possible avec l’ancienne URL)
- la possibilité de passer de Shopify à Wordpress, et donc d’économiser plus de 2 000 € par an
- la possibilité de changer sans état d’âme de gérant si nécessaire
Je commençais donc à relancer un site dans la même niche, en essayant de faire mieux, quand…
4) Est-il possible de contourner la sanction ?
Je discutais avec un développeur web d’un autre sujet, qui m’apprit qu’il était possible de rediriger le nom de domaine en instance d’être perdu, vers un nouveau nom de domaine, sur la même interface Shopify. L’ancien nom de domaine était toujours actif fin juillet, ce qui laissait la possibilité de transférer une partie de sa puissance de référencement au nouveau site… Une énorme alternative s’ouvrait alors pour la survie du site. On s’est précipités (avec le gérant) pour remodeler entièrement le site (logo, maillage interne, branding…) en 3 soirées / nuits de travail après la journée de boulot. L’ancien site a pu être redirigé quelques jours vers le nouveau, qui dispose d’une URL brandée (choisie dans la précipitation).
L’ancien site a ainsi pu donner de sa puissance au nouveau. Cela a fonctionné car mon nouveau site est présent sur Google, mais avec plusieurs places perdues… In fine, la casse n’est pas si catastrophique qu’envisagé au départ ! Grâce à une simple discussion destinée à aider une personne dans le blogging.
Le nouveau site va probablement moins bien marcher que l’ancien pendant quelque temps. Je vais essayer de redresser la barre d’ici octobre et le début de la grosse saison…
Au niveau de l’ANR, je n’ai pas modifié le calcul, n’ayant pas de visibilité.
Autres news
J’ai trouvé un accord avec une équipe offshore avec laquelle je travaille depuis des mois, pour gérer des futurs sites de dropshipping, pour 7% du CA net HT. Ce qui fait 3 points de marge gagnés par rapport à l’actuel gérant, avec la possibilité d’absorber les périodes les plus chargées sans problème.
Je reprends donc la veille d’acquisition de nouveaux sites, et cherche également de temps à autre de nouvelles idées de niches par moi-même.
Et justement, j’ai trouvé très récemment une autre niche intéressante. Beaucoup de demande, pas d’offre spécialisée, un panier moyen de plus de 50 €, une clientèle facile à identifier et cibler, un produit léger et incassable… Mais, je n’arrive pas à sourcer ce produit malheureusement… J’ai donc pris contact avec le propriétaire d’un des sites de la niche pour le racheter… Grâce au cash généré par le business. À suivre.
Blogging
J’écrivais le 13 juin a écrit :
Je pense à éditer un nouveau blog de toutes pièces (ce serait une première) en y passant un minimum de temps, afin de voir ce que ça pourrait donner. Ça coûtera cher en rédaction, 1500 € au départ puis 600 € par mois pendant 6 mois. Mais si ça marche, le site vaudra probablement plus de 20 000 € au bout de 2 ans.
À la recherche d’un nom de domaine expiré thématisé et qualitatif depuis plusieurs semaines afin de lancer un nouveau blog, j’ai enfin trouvé mon bonheur. Pour ceux qui ne connaissent pas les noms de domaine expirés, c’est équivalent à racheter un site existant qui n’a aucun contenu, mais avec son historique et ses liens retour. Je m’étais fixé 3 000 € comme budget, et ai dû lâcher 3 900 €… Je m’attache donc à trouver des idées d’articles, les faire rédiger, et les publier, afin de redonner vie au site. Je pense investir 1 000 à 2 000 € de rédaction dans un premier temps. L’objectif est à terme d’attirer du trafic pour générer des revenus de type “blogging” de 1 000 € par mois visés d’ici fin 2022. Si cette opération réussit, le ROI sera intéressant (6 000 € investis au lancement, pour 1 000 € de rente mensuelle moins de 2 ans plus tard, avec un petit budget de maintenance de 100 ou 200 € par mois).
Après quelques jours de mise en ligne et quelques articles publiés (avec des mots-clés bien sûr soigneusement choisis), le trafic a déjà presque retrouvé ses anciens records (quand le site appartenait à quelqu’un d’autre) :
https://www.investisseurs-heureux.fr/up … trafic.jpg
Le site n’est pas encore monétisé, j’attends quelques semaines. Le site est déprécié à hauteur de 75% dans mon calcul d’ANR, car il ne rapportera rien avant quelques mois. Cette opération fait donc baisser l’ANR de 3 000 € à ce jour, plus les dépenses liées à la rédaction.
Résumé
Ce post est difficile à suivre, donc voici un résumé :
- J’ai perdu mon site de dropshipping, mais j’ai pu en recréer un autre sur une nouvelle URL, qui a récupéré une partie de l’ancien trafic. Cependant la perte dans l’histoire ne sera pas négligeable l’ANR de la SAS sera peut-être revu à la baisse concernant ce site, dans les prochains mois
- Création d’un nouveau blog, via un nom de domaine expiré à près de 4 000 €
- Poursuite de la veille pour l’acquisition de nouveaux sites avec mise en délégation
Les chiffres
Suite à l’investissement dans le nouveau blog, la progression de la valeur de la société est de 7 400 € en 1 mois (elle aurait progressé de plus de 10 000 € sans cette opération). Cela inclut les variations de valeur sur un mois de tous mes sites.
Je dispose à fin juillet de 11 sites : 1 site de drop, 5 blogs et 5 sites d’affiliation.
Investissements :
J’ai beaucoup investi en rédaction pour nourrir notamment mon nouveau site. J’ai environ 100 articles de blog d’avance, déjà payés
Bilan :
Dernière modification par footeure (26/08/2021 11h56)