GoodbyLenine a écrit :
Même si c’est un peu hors sujet avec le portefeuille d’alex2580355 (qui a investi sur une pure conviction), j’ai l’impression que déduire une volatilité implicite du prix de ces options, très en dehors de la monnaie, est un peu "audacieux".
La volatilité implicite n’est que la solution à l’équation de Black & Scholes. C’est à dire qu’il s’agit de la valeur de volatilité que l’on doit utiliser pour que la formule de BS nous donne le prix donné par le marché. Rien de plus, rien de moins.
On peut discuter de l’existence d’autres facteurs expliquant le prix d’une option, mais sincèrement je n’en ai pas connaissance…
En effet, le cours de l’action devait être vers 68.5€ quand ces prix d’options ont été relevés, et on peut remarquer que le prix des options est en fait très proche de la différence entre le prix d’exercice et le cours de l’action (68.5 - 30 est proche de 39, comme 140 - 68.5 est proche de 72).
Oui c’est normal. D’une certaine façon, plus on est "dans la monnaie" plus on a de chances de terminer "dans la monnaie" et donc d’avoir une option qui réplique correctement les variations du sous-jacent (ie. delta proche de 1)
Toute variation limitée du cours de l’action drevait faire varier d’autant de centimes d’€uro le prix de ces options (que le cours de l’action).
Le fameux delta
En fait, la probabilité que l’action aille à 30€ ou à 140€ est si faible, que la valeur temps qui y est associée est très faible, voire négligeable ou peu significative par rapport aux variations du cours de l’action en quelques minutes.
Vouloir déduire une volatilité implicite de cette valeur temps peu significative, et la comparer à une autre également peu significative, me semble proche d’une erreur de raisonnement. (S’il y a 0.01€ d’incertitude sur le cours, combien y en a-t-il sur la volatilité ? 5% ou 10% peut-être, soit beaucoup…)
Il faut garder en tête que toute mon analyse repose sur une hypothèse fondamentale, celle d’adhérer aux modèles mathématiques existants. Ceux-ci n’indiquent pas de limite à la validité d’une volatilité au motif que le strike serait trop éloigné du spot.
Si vous choisissez de ne pas considérer les IV au motif (arbitraire) que les options sont "trop" dans la monnaie, vous n’acceptez pas ces modèles. Ainsi, par définition, nous ne parlons pas de la même chose…
Mais je fais peut-être moi même là une erreur de raisonnement (n’ayant jamais eu de cours de finance sur ce genre de thème…).
C’est là que je voulais en venir avec ma question ; vous en donnez un exemple concret. Comment se fait-il que des particuliers, qui n’ont dans la majorité jamais fait d’études en finance quantitative, se mettent à utiliser des outils et modèles mathématiques sans les comprendre. Quel est l’objectif derrière tout cela ?
Y a-t-il derrière cela une conviction que les financiers, mathématiciens (parfois prix Nobel) et institutions se trompent dans leur analyse ?
Je ne cherche pas à l’interdire ou à le critiquer, mais à comprendre.