PoliticalAnimal a écrit :
Et qu’est-ce que vous auriez aimé éviter comme erreurs depuis 3 ans?
Sans aucune hésitation : Xerox (j’avais publié une note sur le forum à l’époque).
L’entreprise cotait aux deux tiers de sa valeur nette comptable et à quatre fois ses (récurrents) cash-flows libres. Cerise sur le gateau : le management rachetait ses actions.
Et qu’ai-je fait? Une position ridicule (2% du portefeuille). J’aurais du sizer dix fois plus grand. Bien sûr, le prix de l’action a doublé en quatre mois… Quelle erreur! Voilà ce qui s’appelle bouder de l’argent facile.
IH a écrit :
136 000 € d’actions Sears, soit 56% du portefeuille hors cash. Au moins, on ne peut pas dire que vous ne mettez pas l’argent où vous prêchez !
La position est sizée en fonction du risque. J’adore BlackBerry, c’est mon autre investissement préféré, mais le risque de perte du capital - bien que minime - existe : impossible de sizer à plus de 10% du portefeuille.
J’ai mis longtemps à comprendre Sears (étudier Lampert, relire l’histoire de Berkshire et pouvoir bombarder Sergio de questions à longueur de journée m’y ont certainement beaucoup aidé), mais je pense maintenant avoir une vision claire de la scène et de la pièce qui s’y joue.
Encore une fois : on est un meilleur financier quand on raisonne en entrepreneur, et un meilleur entrepreneur quand on raisonne en financier.
Bref, une marge de sécurité unique au monde, couplée à diverses call-options (de Shop Your Way à la liquidation) toutes plus phénoménales les unes que les autres : je ne reproduirai pas l’erreur faite avec Xerox.
maxicool a écrit :
Je suis par contre étonné de ne pas voir apparaitre RR, que Thomz aime mettre en avant sur de nombreux topics du forum…
Il y a plein d’entreprises dont nous parlons souvent, sans pour autant y mettre notre capital au travail.
Je pense que Rolls est une excellente idée pour un institutionnel (avec des milliards à faire travailler) qui investit à long-terme - exactement comme IBM ou AIG ces jours-ci.
Pour un investisseur plus petit (et donc plus agile), il existe de bien meilleures opportunités. Une bonne gestion, c’est un strict contrôle du risque + un arbitrage rationnel.