@ Geronimo :
Où est quantifié le booster EUR / USD et EUR/CNY sur le S1 ?
Communiqué de fin juin sur l’exercice à fin février a écrit :
La marge brute représente 49,9% du chiffre d’affaires consolidé contre 52,7% l’exercice précédent,
sous l’effet de :
- l’évolution du mix produits (montée en puissance de la puériculture, moins margée que le textile)
- un retard dans la réalisation des gains de marge sur l’activité de centrale d’achats Puériculture
- un effet de change eurodollar négatif sur les prix d’achats des produits textiles non répercuté sur
les prix de vente dans un contexte de forte intensité concurrentielle.
--> Sur tout le deuxième semestre n-1, Orchestra a pâti d’un EUR qui avait nettement chuté face à l’USD, schématiquement avec une baisse continue de 1.12 à 1.05. Sur ce premier semestre, il a fait le chemin inverse et est remonté jusque 1.2.
Idem d’ailleurs pour le boost CNY qui est monté en continu sur le S1 de 7.3 à 7.9 pour 1 EUR.
Mon petit problème, c’est que je ne parviens pas à isoler la seule composante du boost "change" par rapport aux autres effets rapportés, à savoir amélioration des marges puériculture + moindre démarque textile. Et vous ?
La puériculture, on en parle ?
Il y a efectivement un point positif : si cela n’a pas changé, la puériculture semble amoindrir le risque de changes:
Page 9 du rapport annuel a écrit :
La Société paie principalement ses achats textiles en dollars et RMB et principalement ses achats puériculture en euros
Mais ce qui gêne aussi, c’est de ne pouvoir isoler la composante "gains de marge liés à la centrale d’achat." Je m’explique…
Page 8 du rapport annuel a écrit :
Les produits sous marques propres du Groupe (100% du textile et 30% de la puériculture)
Du coup, est-ce que la hausse de la rentabilité est dûe vraiment au savoir-faire de la centrale ou un peu / beaucoup à une augmentation possible de la proportion des marques en propre dans le mix ?
Je lis un peu, peut-être mal ? Serais ravi de progresser le cas échéants mais
je ne sais pas, je ne sais pas isoler chaque composante ! Et quand j’essaie de raisonner, je bute souvent sur un trop faible niveau d’information.
@ Gore:
Levier opérationnel et taille critique
J’aime bien votre lecture quand vous rapportez les évolutions des hausses de marge aux
- levier opérationnel et
- aux charges non-récurrentes.
Sur le charges non-récurrentes, qui pense qu’elles vont se réduire de manière significative ? Je n’ai pas investi suffisamment de mon temps mais j’ai comme l’impression qu’il y aura encore pas mal de transformations importantes dans le groupe.
La taille critique, c’est là que cela devient aussi très intéressant ! Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec DEST, en la recherchant, le groupe y a laissé quelques plumes. Donc oui, il se transforme, pour être plus agile et abaisser le niveau de cette taille critique, sans pour autant parvenir pour le moment à atteindre un résultat opérationnel à l’équilibre alors même que … pas mal de charges fixes semblent être déjà déportées dans des SCI de l’environnement Mestre (là où d’ailleurs le groupe parvient peut-être à loger une autre partie de la valeur créée).
Enfin, pour terminer sur le levier opérationnel, il peut jouer positivement quand ça va bien , ce que je souhaite aux actionnaires et à la société. Mais par contre, quand ça ne va pas, vu le niveau des charges fixes, ça fait aussi glisser la société plus vite …
Plus trop de possibilité de lever de la dette donc gestion à suivre encore plus serrée du BFR
Nous n’avons pas beaucoup d’éléments bilantiels à la fin du S1. Mais sur l’exercice précédent, les fournisseurs finançaient déjà le stock. Et le groupe est déjà au taquet du gearing puisque la dette financière nette consolidée est à 2 fois le niveau des capitaux propres !
Ca va être intéressant d’ailleurs de voir comment vont se passer les négos sur le crédit syndiqué qui arrive à échéance fin 2018 … alors que la dette obligataire aux maturités déjà saucissonnées arrivera à échéance peu après en 2020-2021-2022.
By the way, R1 et R2 étaient ric-rac quand même en n-1 (et R3 bien mais parce que dette obligataire non subordonné, ce qui n’est pas pour plaire aux prêteurs actuels ou aux nouveaux qui viendraient à rentrer).
So, what ?
Conclusion ? Je suis avec intérêt ce dossier parce qu’il me semble être à un point charnière de son histoire.
Ce qu’il faudrait pour que je rentre sur le dossier ? Un peu de tout ça:
- un Rop à l’équilibre,
- moins de charges non-récurrentes,
- une amélioration significative du BFR,
- beaucoup plus de transparence et d’informations notamment au niveau analytique --> d’ailleurs, où est le rapport financier semestriel ?
Mais bon, si j’avais seulement un peu de tout ça, je serais toujours ennuyé au vu du comportement historique de Mestre avec ses actionnaires.
Happy to discuss
Dernière modification par Bergamote (03/12/2017 12h30)