Ci dessous la suite du newsflow d’Engie
Un facteur de risque évoqué dans le premier post c’est matérialisé : la maintenance des réacteurs nucléaires belges à conduit à une indisponibilité supplémentaire de 7 mois cumulés. Donc un manque à gagner du fait de l’arrêt des réacteurs.
Cela dit il n’y a pas péril en la demeure le nucléaire ne représentant plus que 6% de la production électrique d’Engie et il s’agit de la réfection d’un coffrage en béton. Le marché plus morose (effet trump) et une note d’analyste défavorable d’HSBC à fait descendre le titre à 13,13 euros, mais du fait de la perception du solde du dividende 2017 de 0,35 euros nous sommes dans le vert.
Cela dit les éléments de la recovery continuent à se mettre en place,
1)Perception du marché Financier
vous trouverez ci-dessous une note d’analyste de Bryan Garnier qui semble convaincu par la recovery
Bryan Garnier a écrit :
« Bryan Garnier réitère sa confiance sur le dossier, toujours conseillé à "achat" pour un objectif de 16 euros. Au-delà de la sensibilité du groupe au prix de l’électricité, élément qui va jouer favorablement ces prochaines années (le gain est estimé à 600 ME en cumulé sur la période 2018-2021), le broker apprécie le profil plus défensif de l’énergéticien et sa stratégie prudente mais opportuniste d’acquisitions. Sur ce dernier sujet, Bryan Garnier pense que la politique du groupe va demeurer inchangée à court terme avant peut-être de s’infléchir à moyen-long terme avec des opérations plus structurantes, sous la houlette de son nouveau président, Jean-Pierre Clamadieu, qui a déjà prouvé chez Solvay son appétit pour des transactions d’envergure (Chemlogics, Cytec…). Nous croyons toujours que le marché ne perçoit pas toute la valeur intrinsèque du groupe (Engie), conclut le bureau de recherche dans sa note d’analyse. »
2) L’environnement réglementaire
L’état à confirmé sortir du capital d’engie voir le communiqué ci-dessous
Engie a écrit :
« La direction du groupe Engie a indiqué qu’une sortie partielle ou complète de l’Etat de son capital n’aurait lieu qu’une fois que le groupe aura annoncé ses perspectives à long terme, fin 2018, ce qui permettrait à l’opération de se dérouler "dans les meilleures conditions".
Engie "est prêt à faire face à tous les scénarios et, dans tous les cas, une sortie partielle ou complète de l’Etat n’aurait pas d’impact sur la capacité de financement du groupe", a commenté le groupe, tout en soulignant qu’une opération n’était pas prévue à court terme, la loi Pacte devant être promulguée fin 2018 ou début 2019. Engie a également fait valoir qu’un désengagement de l’Etat (24,1% du capital) n’interviendrait donc qu’après son "capital markets day", prévu à la fin de cette année, au cours duquel il annoncera ses perspectives à long terme… »
3)Evolution du portefeuille d’actifs
Engie a écrit :
« Engie annonce céder au géant thaïlandais de l’énergie PTT Pcl sa participation de 69,1% dans le producteur d’électricité Glow pour 2,6 Milliards d’euros, mettant ainsi un terme à l’exploitation de centrales à charbon dans la région Asie Pacifique. Glow, coté à Bangkok, possède 3,2 gigawatts de capacités installées de production d’électricité, dont un gigawatt à partir de charbon »
A date du closing de l’opération le ratio dette nette /ebitda sera probablement de 1,8, engie s’est engagé à ne pas dépasser un ration de 2,5, le bilan est taillé pour une opération de croissance externe qui est dans les tuyaux ( voir les rumeurs de marché)
4) Evolution technologique
J’avais indiqué précédemment que engie était un pari sur la revalorisation d’actifs amortis dans le bilan, cela peut sembler théorique c’est pour cela que vous trouverez ci dessous des exemples concrets illustrés dans l’actualité du dernier mois.
L’actif amorti est le réseau de gazoducs et de distribution de gaz en France, soit CRTGaz détenu majoritairement par engie. L’évolution technique fait que les marchés de l’électricité renouvelables et les infrastructures de gaz vont être intriquées.
A) Le power to gaz
Il est évident qu’avec le développement de l’énergie renouvelable à rendement discontinu et des véhicules électrique le décalage entre la production et le pic de demande en fin de journée due aux recharges de véhicules va entraîner l’obligation du stocker l’électricité produite.
Les batteries traditionnelles ont les inconvénients suivants :
une durée de vie limitée
une capacité de stockage limitée.
La conversion de l’électricité en hydrogène par électrolyse est simple techniquement et a les avantages suivants :
une durée de vie très longue, seuls des frais de maintenance à prévoir.
Une capacité de stockage illimitée
une capacité d’effectuer des arbitrages sur les prix. L’hydrogène peut être vendu aux industriels (métier d’air liquide) ou injecté dans le réseau de gazoducs mélangé à du gaz carbonique (hydrogène + gaz carbonique = méthane) ou reconverti en électricité via des piles à combustibles.
Vous trouverez ci-dessous l’article relatant l’installation pilote :
Engie a écrit :
« Inscrit dans la stratégie de la 3e Révolution industrielle des Hauts-de-France, le projet GRHYD est coordonné par Engie, représenté par son centre de recherche Engie Lab Ccrigen, en lien avec 10 autres partenaires : Areva H2Gen, le CEA, le CETIAT, la Communauté urbaine de Dunkerque, Engie Ineo, GNVert, GRDF, INERIS, McPhy et la STDE. Ce démonstrateur est soutenu par l’Etat dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir opéré par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), et labellisé par le pôle de compétitivité Tenerrdis.
Son inauguration marque le début de la démonstration avec l’injection des premières molécules d’hydrogène dans le réseau local de distribution de gaz naturel, à hauteur de 6 % dans un premier temps (et jusqu’à 20 % au maximum) pour alimenter les 100 logements et la chaufferie du centre de soins du quartier " Le Petit Village " de Cappelle-la-Grande. Une étape qui durera 2 ans avec pour objectif de valider la pertinence technique et économique de la conversion d’électricité en un nouveau gaz via une combinaison hydrogène et gaz naturel.
Le Power-to-Gas représente une solution d’avenir permettant de transformer l’électricité issue d’énergies renouvelables en gaz hydrogène. Ainsi converties, ces énergies peuvent être stockées et transportées dans les réseaux de gaz naturel. Et le potentiel est énorme : à l’horizon 2035, l’Ademe évalue le potentiel d’hydrogène produit à partir d’électricité en France en ayant recours au Power-to-Gas à environ 30 TWh par an. »
B) production d’électricité renouvelable par l’exploitation de l’énergie fatale de détente du réseau de gazoducs.
Il s’agit d’exploiter la différence de pression de gaz dans les gazoducs et le réseau de gaz de ville qui passe de de 60 bars à 30 bars en sortie de gazoducs. L’électricité produite ne consomme pas de combustible et à un rendement constant contrairement au réseau classique, le propriétaire de l’infrastructure gazière est donc le bénéficiaire exclusif d’une production d’électricité à prix de revient très faible. Les turbines installées sur 40 points de détente du réseau correspondent par exemple à une production de 100 MW. Vous trouverez ci-dessous le communiqué.
Engie a écrit :
« L’objectif du projet TENORE est de développer une solution technologique et de réaliser une installation pilote (première installation de ce type en France) de valorisation d’énergie fatale de détente de gaz naturel. En tant que gestionnaire de réseau gazier GRTgaz dispose de plus d’une centaine de postes de détentes, dont plus de 40 ont été identifiés à ce jour comme susceptible d’accueillir une installation de récupération d’énergie fatale.
L’Etat, dans le cadre du PIA opéré par l’ADEME, apportera un financement à hauteur de 2,75 ME sous forme de subventions et d’avances remboursables, le solde étant financé par GRTgaz. ENERTIME fournira les équipements clés du Projet et en particulier la turbine de détente de gaz de 2.5MW. Le premier Projet sera réalisé sur le territoire francilien ou les deux sociétés ont leur siège. »
Plus particulièrement pour Volanges :
les volumes de transaction sont généralement anémiques à la bourse de Paris en Juillet et Août des mouvements d’ampleur se déclenchent rarement pendant cette période. Septembre et octobre sont propices à des corrections du marché si les semestriels des entreprises publiés déçoivent les analystes. Un concours de circonstances peut donner un prix d’entrée intéressant.
Fondamentalement acheter aux alentours de 13,20 euros pour percevoir un dividende de 0,75 euros soit un rendement de 5,68 % dans une société qui a une structure financière solide et une croissance modérée et rentable à du sens, si vous recherchez une action de « fond de panier ». Le but étant d’acheter le moins cher possible pour « booster » la rentabilité.
Je vous conseille une lecture croisée des files suivantes « Centrica », MacPhy, GTT (filiale cotée d’engie) en plus de cette file, cela vous permet d’obtenir un point de vue croisé sur le marché de l’énergie et d’évaluer le résultat des stratégies de différents intervenants.
Les secteurs du gaz et de l’electricité du fait de l’évolution technologique qui a sapé le modèle économique des entreprises du secteur, à conduit à des pertes de valorisation de l’ordre de -40 % en moyenne, la diversification géographique n’ a pas offert de protection à l’actionnaire. Le secteur est de nouveau fréquentable pour l’investisseur depuis quelques mois.
N’achetez jamais d’action pour le seul motif que l’Etat sort du capital, si vous me permettez cette métaphore culinaire, un ingrédient ne fait pas la recette.
Tous les intervenants ont un biais, c’est à dire une perception différente, et de fait, ont adapté leur système d’investissement à leurs capacités et moyens financiers. Mon biais est que je suis autodidacte, contrariant et amateur d’analyse fondamentale. Par ailleurs les actions de « fond de panier » me servent à nantir les prêts de l’immobilier locatif, donc je ne fais pas « rouler » mes positions rapidement, mais les actions me permettent de bénéficier de l’effet de levier du crédit, l’usufruit, soit le dividende restant à ma disposition. Cela pour vous expliquer certaines particularités de mon attitude.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.