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1 #201 03/09/2023 09h47
- Ankh
- Membre (2020)
Top 50 Année 2024
Top 50 Année 2023
Top 50 Année 2022
Top 20 Portefeuille - Réputation : 226
Bonjour Selden
Je suis assez surpris de vos derniers mouvements. Dans vos posts vous parlez souvent de qualité, mais vous vendez des titres très qualitatifs comme Pepsi et Accenture pour acheter des valeurs cycliques comme Derichebourg, Rexel, Samse ou Trigano. Je ne dit pas que ce sont de mauvaises sociétés, toutes ont bien évolué au cours des dernières années. Mais je considère que le risque est bien plus grand.
Personnellement je vois des titres comme Pepsi et Accenture comme des placements de LT en fond de portefeuille. Mais je peux comprendre votre gestion plus tactique que stratégique. Pepsi a bien bénéficié de l’inflation pour augmenter copieusement ses prix: en 2023 et 2024 cet effet d’aubaine ne se reproduira (probablement) pas.
Accenture est une société de services qui a bien performé au cours des dernières années, mais elle risque de souffrir du ralentissement conjoncturel.
Jusque là, je suis votre raisonnement.
Mais est-ce vraiment le moment d’acheter Derichebourg qui va aussi souffrir de la baisse conjoncturelle et de l’affaiblissement du cours des matières premières?
Est-ce vraiment une opportunité d’acheter maintenant un distributeur de matériaux de construction comme Samse, alors que les réservations dans la construction s’effondrent?
Pour être franc, je suis un peu circonspect …
Hors ligne
#202 03/09/2023 14h03
- Selden
- Membre (2019)
Top 50 Année 2022
Top 50 Portefeuille - Réputation : 215
Bonjour Ankh,
Je comprends vos interrogations et vais essayer d’apporter quelques éclaircissements.
Pepsico:
Avec le contexte inflationniste le secteur de la consommation de base et notamment les big cap ont tiré leurs épingles du jeu. Evidemment, tous les investisseurs se sont rués vers ces valeurs défensives propulsant les valorisations vers des sommets. Pepsico se paye aujourd’hui plus de 30x les bénéfices, et affiche un P/CF de 23. Cela peut paraitre contre intuitif mais c’est dans ces valorisations de valeurs solides que je vois un risque justement. Lorsque l’inflation aura reflué, que la recession deviendra de plus en plus probable (je rappelle que le PDG de carrefour parle d’une déconsommation massive), quid d’un retour à la normale?
Accenture:
Là aussi, on a une entreprise qui a été tirée vers le haut par le contexte..Ajoutez à cela une dose d’IA et on a le cocktail qui a propulsé plus que de mesure le cours à mon sens.
Je ne conteste pas la qualité de ces entreprises mais à ce prix et avec le retour de conjoncture qui semble s’annoncer, je ne suis pas plus à l’aise dans le fait de les détenir.
Vous n’évoquez pas META que j’ai vendue mais là aussi, 200% de hausse en quelques mois sur la base….de rien…je pars du principe qu’il faut prendre ses gains..
Vous avez donc raison, je parle souvent de qualité mais je l’associe aussi ,et cette fois sans dérogation, à une valorisation raisonnable (pour la partie gestion en titres vifs).
Nota : Ces ventes sont nuancées par le fait que mon portefeuille est constitué de 60% d’ETFs diversifiés..Je ne suis pas non plus complétement en dehors du marché.
Derichebourg & Samse
J’ai eu les mêmes interrogations que vous. La question que je me suis posée avant de cliquer est: "Qu’est ce que je comprends que le marché n’a pas encore compris". La contraposée est vraie aussi.
On est là dans l’intangible, le ressenti, le coté "intuition" qui reste peu palpable et..hasardeux..
Comme je l’ai dit, je préfère me baser sur les chiffres, sur le concret.
Pour Derichebourg, au moment de l’achat, je vois des choses intéressantes sur un période de 10 ans. A cela vous rajoutez un ROE > 25% et une Dette nette / EBITDA de 1.3. Le tout se payant à un P/CF de 2 et un P/E de 3 et un dividende généreux.
J’entends les arguments sur des cycliques que lorsque les ratios sont faibles c’est là qu’il faut sortir mais à mon sens Derichebourg ne fait pas partie de cette catégorie là eu égard à ses activités.
Il n’en est pas de même pour Samse en effet qui elle semble plus sensible aux cycles. Mais là aussi vous avez une récurrence du cash, une croissance lente mais constante des revenus, de l’EBIT, des marges, un ROE> 15% et une dette nette / EBITDA de 1, le tout pour un P/E de 7 et un P/CF de 5. Avec là aussi un dividende plutot sympathique.
Pour résumer, je suis d’accord, je suis rentré sur des secteurs qui suscitent des interrogations d’un point de vue macro mais au regard de l’historique de ces titres, de leurs fondamentaux, et surtout de leur valorisation, j’ai considéré que le risk/reward était plutot positif.
Je me suis posé en mode "contrariant", dans un marché prompt à s’emballer dès qu’il voit le mot IA dans une publication et à "massacrer" ce qui n’est pas sexy.
Une chose est sure cependant, ce ne sont pas forcément des entreprises que l’on garde toute une vie.
En espérant avoir répondu à votre question,
Bien à vous,
Hors ligne
#203 30/09/2023 14h01
- Selden
- Membre (2019)
Top 50 Année 2022
Top 50 Portefeuille - Réputation : 215
BILAN DU PORTEFEUILLE 30/09/2023 (AGE DU PORTEFEUILLE = 57 mois)
ACHAT
Coté Titres vifs :
⇒ Stef (France, STF.PA)
⇒ Shinnihon (Japon, 1879.T) : Sur le CTO IB et bien après ma tentative de premier achat vers 960 JPY. Quel bonheur de pouvoir enfin acheter des japonaises à 0.5€ de frais.
Coté ETF et Fonds :
Suite à la mauvaise blague d’Amundi sur les ETFs émergents en PEA (mais sur bien d’autres aussi), achat du Xtrackers MSCI Emerging Markets sur le CTO DEGIRO (éligible aux frais réduits). La ligne existante en PEA sera progressivement réduite à 0 dans un jeu de vases communiquants.
RENFORCEMENT
Coté Titres vifs :
⇒ Kindred
Coté ETF :
Tous les ETFs ont été renforcés.
ALLEGEMENT
N/A
VENTE
N/A
---------------------------------------------------------------------------------
METRIQUE DU PORTEFEUILLE AU 30/09/2023:
Le portefeuille affiche une valeur de la part à 145.57 en progression de 8.92% depuis le début de l’année.
Bien à vous,
Hors ligne
#204 01/10/2023 09h55
- Selden
- Membre (2019)
Top 50 Année 2022
Top 50 Portefeuille - Réputation : 215
SYNTHÈSE DU PORTEFEUILLE AU 30/09/2023:
PORTEFEUILLE ETFs AU 30/09/2023:
Pour 59.55% du portefeuille total
---------------------------------------------------------------------------------
PORTEFEUILLE FONDS AU 30/09/2023:
Pour 9.71% du portefeuille total
---------------------------------------------------------------------------------
PORTEFEUILLE TITRES VIFS AU 30/09/2023:
Pour 30.74% du portefeuille total
P/E ⇒ 13.79
EV/EBITDA ⇒ 9.46
P/CF ⇒ 11.94
YIELD ⇒ 3.27%
Average Market Cap ⇒ 73.8B$
Median Market Cap ⇒ 2.5B$
Bien à vous,
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1 #205 02/11/2023 21h04
- Selden
- Membre (2019)
Top 50 Année 2022
Top 50 Portefeuille - Réputation : 215
Point de reporting ce mois-ci.
Non pas que cela me génère beaucoup de travail de publier chaque mois car tout est à peu près automatisé, mais sur un mois il est difficile d’apporter beaucoup de nouvelles.
De plus les interactions sur mon portefeuille sont assez limitées, aussi je passerai désormais sur un rythme trimestriel.
En attendant le bilan de l’année, et en image cette fois, le point au 01/11/2023 sur la différence de performance entre ma gestion en titres vifs et celle plus passive en ETFs et fonds.
Pour rappel, le montant investi est de 30% sur les titres vifs, 60% sur les ETFs et 10% sur les fonds.
Le résultat est sans appel, 5 ans après les débuts du portefeuille.
Une performance annualisée de la gestion active de 2 points supérieures . Si j’enlevais la partie "active" de la performance globale, on serait sur des écarts beaucoup plus importants bien sur.
Malheureusement je n’ai pas pu reconstituer les valeurs de part pour la partie gestion active.
Sachant qu’au 01/11/2023 elle s’affiche à 144 pour le portefeuille global. La moyenne géométrique depuis la création étant elle de 8.11%.
Nota: je ne m’explique pas cette divergence entre TRI et moyenne géométrique de la performance
Performance titres vifs
Performance globale
Quelles leçons en tirer ou justement ne pas en tirer?
Premièrement, le constat est que 45% des 70% que représentent mes avoir en gestion "passives" sont alloués soit à des small cap soit à des valeurs émergentes.
On ne peut pas dire que leur performance ait été exemplaire sur les 5 dernières années, entre flux vendeurs sur les Small et doutes récurrents sur la qualité des publications (notamment en Chine) ou sur la force de leur monnaie face au Dollar.
Deuxièmement, mes ETFs World ou Quality affichent un TRI entre 7.5% et 8.3%, en ligne avec la performance de la gestion dite active. Les bigs caps et notamment les 7 fantastiques ont tiré les indices vers le haut mais la performance des indices cache une très grande disparité.
Troisièmement, le processus que j’essaie tant bien que mal d’affiner et d’appliquer n’est pas si catastrophique que cela.
Une analyse rapide de ma performance globale m’amènerait à arrêter la selection de titres vifs. Une analyse un tant soit peu plus "fine" montre que finalement il y a matière à persévérer.
Mon premier titre vif a été acheté fin mars 2019 (Pandora à 280DKK…), une année de fort rebond après la débande de 2018. J’ai donc pris le train en marche en ayant déjà raté 3 mois de hausse. La suite, on la connait avec une année 2020 et 2022 assez compliquées au global.
Sans être exceptionnelle, la performance est en ligne avec celle d’indice large comme le World. 5 ans est une durée trop courte pour savoir si cela est reproductible mais découvrir la gestion active ces dernières années n’était pas une sinécure.
Avec le recul, je me rends compte que, dans une phase d’apprentissage total et de collecte énorme d’informations, j’ai cédé aux sirènes qui me disaient qu’en tant que particulier j’étais incapable de me confronter aux ETFs et j’ai tergiversé dans mon approche.
Comme je l’ai déjà écrit, un ETF World a cette force unique finalement de ne pas s’embarraser de psychologie. La mécanique est huilée. On achète uniquement sur le critère de la capitalisation et uniquement celui ci..
Pour ma part, je considère qu’avec des critères plus "qualitatifs", stables, avec la même mécanique huilée, on peut rivaliser.
Bien sur, je ne dis pas que je peux surperformer ou même égaler cette machine sur le long terme, mais le consensus que tout est perdu d’avance ne me satisfait pas.
Ne me croyant pas meilleur qu’un autre et doutant constamment, je continuerai à investir en ETFs avec la même répartition sur les Small et émergents. je crois beaucoup au retour à la moyenne et leur temps viendra.
Je crois aussi beaucoup que la décénie précédente est une anomalie statistique de l’histoire et que cette période de montée en ligne droite ne se reproduira pas de sitot. Un investisseur ayant la trentaine (comme moi) n’a connu que cette période finalement. Il pourrait être trompeur de croire que le stock picking est mort au prétexte qu’il suffisait d’acheter le marché pour s’enrichir.
Nous verrons bien, mais les années qui s’annocent, feront je pense, la part belle au choix judicieux de société plutot que l’achat les yeux fermés d’un ETF large.
Et j’espère être suffisamment armé aujourd’hui tant d’un point de vue pyschologique que technique pour faire les bons choix .
Bien à vous,
Hors ligne
#206 05/11/2023 14h50
- maitredogen
- Membre (2020)
- Réputation : 4
Bonjour Selden, toujours un plaisir de lire votre portefeuille et les réflexions associées.
Je n’ai pas trouvé dans votre file votre allocation cible entre les différents etfs.
D’autre part effectuez vous un rééquilibrage ? et si oui avez vous calculé l’impact fiscal en sur cto ?
Merci à vous.
maitredogen
I have nothing to add (Charles Munger)
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1 #207 05/11/2023 17h12
- Selden
- Membre (2019)
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Top 50 Portefeuille - Réputation : 215
Bonjour maitredogen,
M.erci de votre intérêt.
Cette allocation est présentée ici
Néanmoins, elle a très légèrement évolué puisque j’ai rajouté depuis le Invesco RAFI EUROPE.
Aujourd’hui la cible est donc :
Invesco FTSE RAFI EmergMarkets ⇔ 5,00%
Lyxor PEA MSCI World ⇔ 30,00%
Xtrackers MSCI World Quality ⇔ 12,50%
Xtrackers MSCI Wd Momentum ⇔ 7,50%
Xtrackers MSCI Emerging Markets ⇔ 5,00%
SPDR MSCI Emerging Markets Small Cap ⇔ 5,00%
Invesco FTSE RAFI US 1000 ⇔ 5,00%
Invesco FTSE RAFI EUROPE ⇔ 5,00%
SPDR MSCI Europe Small Cap Val Weighted ⇔ 12,50%
SPDR MSCI USA Small Cap Value Weighted ⇔ 12,50%
Je n’effectue pas de rééquilibrage au sens où vous l’entendez. En effet je ne vends jamais.
Ce que je fais c’est que je compare, en effet, en fonction de la valorisation l’écart par rapport à la cible.
je renforce ensuite les ETFs le plus en écart ET qui ont le moins performé en relatif.
Bien à vous
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2 #208 30/12/2023 09h52
- Selden
- Membre (2019)
Top 50 Année 2022
Top 50 Portefeuille - Réputation : 215
BILAN DU PORTEFEUILLE 30/12/2023
L’année se termine sur les chapeaux de roue et la moitié de la performance a globalement été faite sur les 2 derniers mois. En absolu, je ne boude pas la performance qui est de 16.72 %.
Les esprits chagrins noteront qu’elle se situe en dessous d’un ETF World (EWLD). Pour être plus précis, en dessous de la performance que j’aurais eue si j’avais investi dans le tracker EWLD au moment de mes apports. C’est vrai. Mais on parle de la performance globale du portefeuille.
Si on regarde un peu plus dans le détail, cette performance est surtout handicapée par les ETF émergents qui représentent 8% du portefeuille et dont la performance annuelle s’élève à ~ 3% ainsi que les ETF small caps (pour 12% du portefeuille) qui même s’ils se sont bien rattrapés en novembre-décembre restent à ~5 points du World.
Tous les autres ETFs (hormis les World Quality) et fonds sous performent le world et pas qu’un peu..
La satisfaction vient donc surtout de la sélection de titres vifs cette année qui permet de rattraper le retard pris par la poche dite « passive ».
36 titres ont été acquis et 23 affichent une performance supérieure à l’EWLD. La performance pondérée de cette sélection est de 39.3%.
Sur ces titres, GNE double bagger ou RCMT simple bagger viennent doper les chiffres mais il ne faut pas négliger la chance sur ces coups là.
Nous verrons en 2024 si ma thèse d’investissement (*) est de nouveau « sur-performante ».
En même temps qu’est-ce que la thèse d’investissement de l’EWLD si ce n’est investir dans les 1600 plus grosses entreprises du monde en pondérant les lignes par la capitalisation boursière..et s’y tenir ?
On doit pouvoir faire mieux, même si encore une fois, la chance a peut être beaucoup joué pour moi en 2023.
Je constate simplement pour le moment qu’investir suivant des critères objectifs et pré-définis, sans dérogation (sous-entendu sans se faire influencer par la macro ou les lectures diverses et la « pression » extérieure questionnant vos choix qui peuvent quelquefois être contrariant), a fonctionné en 2023.. Evidemment rien ne garantit que cela perdure.
La fin d’année est toujours propice aux projections. J’anticipe une année chaotique sur les marchés (cf post de Louis Pirson ou Lopazz) et le stock picking devrait pouvoir tirer son épingle du jeu.
En attendant, je vais profiter du début d’année pour prendre quelques bénéfices sur des titres qui ont énormément monté.
Début 2020 et début 2022, j’avais fait la fine bouche, me disant qu’on ne vendait jamais un titre qui a bien performé..J’en garde encore un amer souvenir..
(*) Investir dans des entreprises rentables du monde, faiblement endettées, générant des retours sur capitaux investis supérieurs à 10%, dont le CA, l’EBITDA et la valeur ajoutée pour l’actionnaire sont en croissance sur 10 ans, dont la capitalisation boursière est supérieure à 90m$ et inférieure à 10Mds$ avec une valorisation (concaténation de plusieurs métriques) se situant dans les 40% les moins chères du marché.
Place aux chiffres - Performances
La valeur de part est à son plus haut depuis la création du portefeuille
Certains titres ont dopé la performance quand d’autres continuent de la plomber:
Place aux chiffres - données du portefeuille
La répartition par pays:
L’allocation en ETF:
Le style d’investissement:
Enfin quelques chiffres clés :
bonnes fêtes à tous,
Dernière modification par Selden (30/12/2023 10h59)
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#209 04/02/2024 22h03
Bonjour Selden,
Comme vous avez également Europris en portefeuille, je me permets de vous interpeler pour avoir éventuellement votre avis.
Voilà pour faire court je m’interroge sur la suite de l’histoire, puisqu’ils ont annoncé leur intention d’exercer l’option d’achat pour finaliser le rachat de Oob, qui fait actuellement des pertes. Ils espèrent des synergies au niveau des achats (la taille compte), mais redresser ce business qui évolue dans un environnement plus concurrentiel que la Norvège - ce n’est pas moi qui le dis, c’est eux - va prendre du temps, des CAPEX, et de toutes façons peser sur les marges de l’ensemble consolidé, qui ne reviendront pas de sitôt au standard historique du groupe. Bref je crains quelques trimestres / exercices laborieux pour les résultats.
Qu’en pensez vous?
Bonne soirée
Hors ligne
#210 05/02/2024 18h59
- Selden
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Bonjour Nemesis,
Vous avez tout à fait raison, c’est une acquisition qui sur le papier pose question. Néanmoins je ne vais pas me précipiter. Le jour de l’annonce de cette nouvelle mi décembre, le titre a pris 5%. Le marché n’a pas semblé inquiet.
Ce qui "m’inquiéterait" plus, c’est la diminution du BNPA de plus de 10% avec une augmentation du CA de 5% lors de l’exercice clos le 31/12/2023 et dont les résultats ont été communiqués semaine dernière.
C’est pour moi le signe de promotions un peu trop agressives au détriment de la marge.
De plus la valo commence à être tendue (4ieme décile sur les 3200 entrerprises que j’ai en screener).
Tant que le momentum est là je conserve mais au moindre signe d’essouflement du cours je liquiderai la position (acquise aux alentours de 55 NOK).
bien à vous,
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#211 06/02/2024 15h27
Ils expliquent que le mix produit a évolué car les gens ont moins à dépenser pour le superflu avec l’inflation => produits moins marges.
Et puis sur le T4 ils se sont franchement loupés avec des stocks insuffisants. Moi ça ne m’inquiète pas outre mesure, car ça relève plus du conjoncturel que du structurel. Nous verrons bien. Merci pour votre retour.
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1 #212 29/03/2024 18h43
- Selden
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BILAN DU PORTEFEUILLE 1er trimestre 2024
C’est aussi les 5 ans tout pile sur ce forum ..Une vraie mine d’or que je regrette de ne pas avoir découverte plus tôt. Aucun thème d’investissement n’est éludé..Il y en a pour tout le monde. Bref une référence à laquelle j’apporte ma très très modeste contribution.
L’année commence comme elle s’était terminée..Une progression des indices sur 3 mois déjà égale à la performance annualisée long terme des meilleurs indices de l’histoire.
La musique joue encore et encore au rythme des interventions de Powell. Le marché va-t-il finir par réaliser qu’on le prend pour un idiot et qu’on le balade sur les 3 baisses de taux attendues cette année?
Bien m’en a pris cependant de rester toujours investi.
Certes la performance n’est pas mirobolante mais en ne montant pas dans le train du FOMO sur l’IA, je me dis que certes je vais déguster lors de l’arrêt de la musique mais peut être un peu moins que ceux qui attendent chaque jour qu’un autre investisseur leur achète toujours plus cher leurs titres Super Micro Computer, Microstrategy ou Nvidia.
Je profite de ces mois d’euphorie pour relire certains ouvrages que j’avais lus il y a quelques années de cela. Notamment l’excellent (mais c’est subjectif) « Five rules for successful stock investing” de l’équipe Morningstar de Pat Dorsey..En VO..Après ce n’est pas de l’anglais littéraire non plus et cela vaudra toujours mieux que les traductions plus qu’approximative de Valor Edition.
A mon sens un livre par lequel tout débutant, ou pas, devrait commencer. En 350 pages, tout y est. La notion d’avantages concurrentiels, savoir quand acheter, quand vendre, comment lire des états financiers et calculer des ratios clés par secteurs, les pièges à éviter, les méthodes de valorisation, les avantages concurrentiels par secteur/industrie..etc…
Le style est assurément GARP et un message clé que je retiendrai (tellement évident qu’il est souvent ignoré) pour ce style d’investissement (biais de confirmation ?) est que toute entreprise qualitative, achetée à un cours bien trop supérieur à sa valeur intrinsèque, fera un piètre investissement in fine..
Mais revenons en à nos moutons.
Sur les 3 mois écoulés que s’est il passé :
Achat: Ingles market, Exel industries, Loomis, Stellantis, Mastercraft boat
Renforcement: Sword, Fountaine Pajot, LDC, Derichebourg, Catana, Teleperformance
Allégement: Genie Energy (au plus haut..quelle chance..), Simpson manufacturing, Pulte group, Intel, Builder firstsource
Vente: Guillemot, Fortinet, Vertex, Cognizant, Robert Half, Cisco, Expeditor International, Eurofins, Information Services.
Un peu comme Menethil, les belles plus-values me font parfois peur et j’allège au fur et à mesure..Ne dit on pas que les prises de profit n’ont jamais ruiné personne…Il faut maintenant que j’apprenne le plus dur psychologiquement pour moi : Pyramider à la hausse..
Les ETFs et fonds ont été renforcés de manière à tenir la répartition 60% ETF, 10% Fond et 30% titres vifs.
Ces renforcements se font de manière automatisée (aucun biais cognitifs) suivant l’allocation cible de chaque support et en priorisant par rapport à la moins bonne performance sur 1an glissant.
J’ai donc pas mal renforcé des supports en retard en termes de montants investis et moins performants sur un an comme les ETFs small cap « value weighted ».
Pour rappel, ma philo d’investissement
(*) Investir dans des entreprises rentables du monde, faiblement endettées, générant des retours sur capitaux investis supérieurs à 10%, dont le CA, l’EBITDA et la valeur ajoutée pour l’actionnaire sont en croissance sur 10 ans, dont la capitalisation boursière est supérieure à 90m$ et inférieure à 10Mds$ avec une valorisation (concaténation de plusieurs métriques) se situant dans les 40% les moins chères du marché.
Place aux métriques
Je sous-pondère les US au global dont la chereté me parait (cf Graph de Lopazz) être historiquement haute
Ma part de small & mid est en augmentation constante :
Enfin la performance, en absolu qui me convient mais en relatif assez modeste..
bon we
Dernière modification par Selden (29/03/2024 20h56)
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#213 29/03/2024 22h49
Bonjour Selden
Votre partage est intéressant !
Juste deux petites questions :
Five rules for successful stock investing” de l’équipe Morningstar de Pat Dorsey..En VO..Après ce n’est pas de l’anglais littéraire non plus et cela vaudra toujours mieux que les traductions plus qu’approximative de Valor Edition.
Avez vous lu la version française ?
Je ne la trouve pas…
Rien à voir : Qu’est ce qui vous a motivé à vendre vertex ?
Bien à vous,
Al.
Je n’y crois pas c’est merveilleux !
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1 #215 30/03/2024 08h00
- Selden
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Bojour Aladdin, Asinus
Merci pour votre intérêt.
@Aladdin, en effet je viens de regarder et ne la trouve pas non plus. De manière générale j’aime bien lire ces livres en anglais. J’ai du lire mon 1er livre d’investissement (celui de Peter Lynch) en VF aux éditions Valor dont je me demande encore comme cela peut être quasiment la seule maison d’édition dans ce domaine.
Dur de faire abstraction des fautes d’orthographes et des traductions littérales qui "gachent" la lecture.
Pour Vertex, plusieurs choses. Je l’avais achetée pour ses fondamentaux et sa valorisation qui me paraissait raisonnable..post covid..en 3 ans le gain en euros était de quasi 100%. Sur un secteur sur lequel aujourd’hui je ne suis pas à l’aise, j’ai préféré prendre mes gains lorsque mon process de vente s’est déclenché (3ieme décile des entreprises en terme de chèreté + momentum déclinant).
Aujourd’hui et même si j’ai encore en portefeuille du Novo Nordisk (je garde tant que le momentum est bon) ou Sanofi (qui va bientot sortir) je n’irai certainement plus sur de la pharma où je suis incapable de déterminer si les recherches dans le pipe vont aboutir (i.e passer toutes les phases), si les nouvelles molécules seront des game changers.
@Asinus
Promis je n’ai pas soumis votre requete à une intelligence conversationnelle .
J’ai constaté qu’une fois mon acte d’achat effectué, et lorsque il se trouve que le marché m’a donné raison et que le cours commence gentiment à monter, l’émotion prend le dessus sur la raison. Je vois de belles plus values latentes et je reste scotché là, admirant ce vert à l’écran, alors que la logique voudrait que si le potentiel est encore bon, je remette au pot.
Un comportement que l’on retrouve plus souvent est celui inverse consistant à renforcer des positions baissières, pour faire "baisser le PRU".
Ce que Peter Lynch dénomait "arroser les mauvaises herbes et couper les belles fleurs"
Vous l’aurez compris, pyramider à la hausse consiste à arroser au contraire les belles fleurs, à partir du moment où le marché semble aller dans la direction que vous avez envisagé et tant que leur potentiel de hausse est encore bon.
bon we
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#216 01/04/2024 19h27
1 #217 05/05/2024 22h41
- Selden
- Membre (2019)
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DE L’IMPORTANCE DE NE PAS VENDRE - 3 ANS PLUS TARD
Ce post fait directement suite à celui-ci.
L’exercice est purement stylistique dans le sens où bien sur les ventes ont financé des achats. Ceci dit il est bon de reprendre contact avec des titres que l’on a suivi puis délaissé.
Le cout de l’action avait été chiffré en 2021 et force est de constater que malgré les résolutions que j’avais prises, ce cout a augmenté. Pour certains titres (43%), visiblement j’ai bien fait de les vendre. Le problème est plus sur les 57% restant .
Au final quasiment 7k€ de débours soit 4% de la valeur de mon portefeuille et 16% de ma PV latente.
On peut cependant voir le verre à moitié plein et se dire que finalement les choix idiosyncratiques étaient les bons en première instance….pour 57% d’entre eux..et en montant..
Ai je des regrets sur certaines comme Total ou Thales..voire Meta ou Nvidia qui constituent mes plus gros manques à gagner?
Oui et non. J’ai l’impression de les avoir vendus alors qu’elles étaient bien valorisés..Et comme on dit, une prise de bénéfice n’a jamais ruiné personne. Pour Total, certes elle restait peu chère mais le cours était au moment de la vente pas mal sous pression (géopolitique, ESG etc..)..
Pour aucune en fait je n’ai de regrets car je sais pourquoi je les ai vendues. Il est néanmoins frustrant de voir que certaines se sont envolées peu de temps après la vente (SAP, Turtle Beach, CSW, Dr Horton, ASM int, Garmin)..
Je précise que les pourcentages sont calculés sur la base de la devise de consommation (euros) après application des taux de change à la vente et à ce jour.
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#218 05/05/2024 23h36
Bonjour Selden,
La démarche est louable (comme toute tentative de prise de recul et d’auto évaluation d’ailleurs) mais l’exercice n’est il pas un peu futile, si vous ne comparez pas le "manque à gagner" d’une vente avec les perfs des titres achetés avec les liquidités obtenues? Si vous vendez une boîte qui va faire +30% pour en acheter une qui va faire +50% sur la même période, où est le problème ?
C’est la limite de l’exercice je trouve, sauf à garder trace de tous vos arbitrages et du différentiel de performance obtenu.
Par ailleurs et comme vous l’écrivez, vous avez vendu sur des valos jugées généreuses, et probablement car vous aviez identifié des risques. Ce n’est pas parce que ces risques ne se sont pas matérialisés qu’il fallait les ignorer et que vous avez forcément eu tord de prendre vos gains…
Bonne soirée
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#219 06/05/2024 07h54
- Selden
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Bonjour Nemesis,
Vous avez entièrement raison. C’est bien pour cela que j’ai précisé "exercice purement stylistique" et que "la prise de gain n’a jamais ruiné personne".
Je ne l’ai pas précisé mais chaque vente est indiquée dans l’ordre chronologique. Si bien qu’elles permettent tout de même de retracer une évolution psychologique.
Par ex/ Pandora a été la 1ere société que j’ai achetée (vers 280 DKK) mi 2019 lorsque j’ai commencé à investir en titre vif. Si on se rappelle la période, c’était une année assez bullish. Puis est venu le COVID et ma "belle" Pandora s’est écroulée de 50% par rapport à mon prix d’achat..
Quand on est un "newbie" et qu’on subit des pertes peu après son investissement, c’est difficile psychologiquement..Et en effet, après avoir serré les dents (une 1ere victoire), j’ai revendu, tout content d’avoir fait une maigre plus value (20%) et de ne pas avoir perdu d’argent. Typiquement un biais d’aversion à la perte.
A contrario les ventes de Meta ou Tractor Supply fin 2023 donc 3 ans et demi plus tard, résultent beaucoup moins de la psychologie pure que d’une analyse des risques que j’ai pu mener même si j’ai un manque à gagner conséquent.
Egalement, des ventes que j’ai pu faire en n’exploitant pas assez l’effet momentum (comme Schneider Electric) et que j’essaye d’exploiter mieux désormais.
Au 1er abord donc, un peu futile mais on peut toujours en tirer une leçon et constater l’évolution de son mindset d’investisseur et le chemin restant à accomplir pour être meilleur dans le futur.
Bien à vous
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#220 06/05/2024 10h20
- L1vestisseur
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L’exercice est intéressant, dans le sens où il permet de reconsidérer son point de vue sur une valeur.
Je trouve qu’il illustre bien le dicton "laissez courir les gagnants et vendez les perdants".
Typiquement, vous pourriez réintégrer progressivement les valeurs suivantes :
Alphabet, Meta, Nvidia, Intuit, Mastercard, Visa, Merck, ASML, ASM, Schneider, Total
Et vous séparez des perdants pour concentrer le portefeuille sur les valeurs les plus qualitatives en actant le fait qu’une valeur ayant beaucoup perdu n’aura probablement pas une plus grande chance de mieux performer.
𝓛1𝓿𝓮𝓼𝓽𝓲𝓼𝓼𝓮𝓾𝓻. 𝒫𝒶𝓇𝓇𝒶𝒾𝓃 𝐵𝒾𝓉𝓅𝒶𝓃𝒹𝒶, 𝐵𝑜𝓊𝓇𝓈𝑜𝓇𝒶𝓂𝒶 (𝒸𝑜𝒹𝑒 𝒟𝒜𝐻𝐸𝟩𝟫𝟣𝟨), 𝐵𝒻𝑜𝓇𝐵𝒶𝓃𝓀 (𝒸𝑜𝒹𝑒 NG0K), 𝐼𝓃𝓉𝑒𝓇𝒶𝒸𝓉𝒾𝓋𝑒 𝐵𝓇𝑜𝓀𝑒𝓇𝓈 𝑒𝓉 𝒟𝑒𝑔𝒾𝓇𝑜
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#221 06/05/2024 16h17
L1vestisseur a écrit :
Je trouve qu’il illustre bien le dicton "laissez courir les gagnants et vendez les perdants".
C’est, je pense, la raison de la difficulté à battre un indice, le CAC 40 n’ai pas équipondéré, il ne vend pas du LVMH pour renforcer du Atos, il sort Atos pour le remplacer.
J’ai la chance de savoir que je suis mauvais, je me trompe souvent et je vends très facilement mes erreurs.
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#222 29/06/2024 15h16
- Selden
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BILAN DU PORTEFEUILLE 1ER SEMESTRE 2024
Un adage boursier nous dit qu’avoir raison trop tôt c’est avoir tort. Peter Lynch disait aussi que "bien plus d’argent a été perdu par les investisseurs anticipant une correction que pendant la correction elle-même". C’est avec ces éléments que j’essaie d’appréhender le marché aujourd’hui.
L’histoire nous dit qu’on ne sort pas d’une phase de resserrement monétaire sans une récession (cf file de Louis Pierson). Cela fait 2 ans que ce resserrement a débuté.
L’inflation certes a diminué aux US mais tarde à refluer complétement:(cf ici).
Le contexte politique et géopolitique est des plus incertains dans une année où plus de la moitié de la population mondiale est amenée à choisir ses dirigeants.
Pendant ce temps là les marchés US sont au plus haut. Le nombre de personne bullish sur l’IA (après l’avoir été les véhicules électriques et les infrastructures associées) ne cesse d’augmenter.
Sans jouer les Cassandre, cette euphorie collective qui ne semble pas vouloir prendre fin me laisse dubitatif.
Je ne vends pas car statistiquement cela est perdant mais je me concentre plus que jamais sur des titres small-cap value, notamment au Japon même si on peut trouver quelques beaux titres en France.
Des sociétés dont la valorisation est très en dessous de la valeur des actifs net tangibles, faiblement endettés et faisant des bénéfices.
Je profite en parallèle aussi de la faiblesse historique du Yen vis à vis de l’Euro.
Certes cela fait désormais 2 ans que la baisse est ininterrompue et cela avantage les sociétés exportatrices japonaises mais il n’est pas impossible que la Chine et autres pays exportateurs asiatiques ainsi que les US commencent à s’agacer et exhortent gentiment la BoJ à intervenir (Cf ici).
Sans compter que la BoJ pourrait même sans cela relever ses taux pour éviter l’enclenchement d’une boucle prix/salaire (cf ici)
Sur les 6 mois écoulés que s’est il passé :
Achat: The Torigoe, TYK, Dai Nippon Toryo, Pacific industrial, Nichia steel works,Exacompta Clairefontaine, Hexaom
Renforcement: Catana, Trigano. Seulement. Cependant j’envisage sérieusement de renforcer Fountaine Pajot, Samse, Stef et LDC.
Allégement: Williams Sonoma, Kid, Mueller Industries, Boise Cascade
Vente: Genie Energy, Sword, Sanofi, Tokmanni, Skyworks solutions, Westlake corporation
Je profite encore un peu de l’effet momentum pour Nolato mais elle a vocation à quitter le navire. De même Instalco devrait lui emboiter le pas.
Les ETFs et fonds ont été renforcés de manière à tenir la répartition 60% ETF, 10% Fond et 30% titres vifs.
Ces renforcements se font de manière automatisée (aucun biais cognitifs) suivant l’allocation cible de chaque support et en priorisant par rapport à la moins bonne performance sur 1an glissant.
J’ai donc pas mal renforcé des supports en retard en termes de montants investis et moins performants sur un an comme les ETFs small cap « value weighted ».
Pour rappel, ma philo d’investissement
(*) Investir dans des entreprises rentables du monde, faiblement endettées, générant des retours sur capitaux investis supérieurs à 10%, dont le CA, l’EBITDA et la valeur ajoutée pour l’actionnaire sont en croissance sur 10 ans, dont la capitalisation boursière est supérieure à 90m$ et inférieure à 10Mds$ avec une valorisation (concaténation de plusieurs métriques) se situant dans les 40% les moins chères du marché.
Place aux métriques:
Je sous-pondère les US au global dont la chereté me parait être historiquement haute au bénéfice du Japon
Le prix de la part assez stable pendant que les marchés montent:
La performance, en absolu qui me convient mais en relatif assez modeste..
Enfin quelques chiffres clés:
bon we
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#223 12/07/2024 11h36
Nemesis, le 04/02/2024 a écrit :
Bonjour Selden,
Comme vous avez également Europris en portefeuille, je me permets de vous interpeler pour avoir éventuellement votre avis.
Voilà pour faire court je m’interroge sur la suite de l’histoire, puisqu’ils ont annoncé leur intention d’exercer l’option d’achat pour finaliser le rachat de Oob, qui fait actuellement des pertes. Ils espèrent des synergies au niveau des achats (la taille compte), mais redresser ce business qui évolue dans un environnement plus concurrentiel que la Norvège - ce n’est pas moi qui le dis, c’est eux - va prendre du temps, des CAPEX, et de toutes façons peser sur les marges de l’ensemble consolidé, qui ne reviendront pas de sitôt au standard historique du groupe. Bref je crains quelques trimestres / exercices laborieux pour les résultats.
Qu’en pensez vous?
Bonne soirée
J’attendais de voir la présentation de leur plan de transformation d’Oob pour me décider. Plan qui a été présenté avec les résultats semestriels hier. Et comme cela va dans le sens de la confirmation de mes craintes (augmentation des dépenses pour relancer la marque avant de cueillir les fruits dans 2 ans), et vu la réaction du marché, j’ai préféré sortir avant que la ligne change de couleur dans mon portif.
Je leur souhaite de réussir leur transformation, mais cela prendra du temps et je suis persuadé que le marché donnera des opportunités de re-rentrer plus bas d’ici là. Sinon tant pis :-)
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1 1 #224 20/10/2024 15h09
- Selden
- Membre (2019)
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Réflexion autour de la fragilité des stratégies en phase d’accumulation
Depuis mes débuts il y a 6 ans, je pense avoir toujours eu un objectif clair : capitaliser et faire grossir ce capital avec des apports réguliers
Fort de mes lectures sur et en dehors du forum, l’idée a toujours été d’accumuler suffisamment de capital pour qu’une fois en phase de consommation, je puisse y prélever les 3 à 4 % par an recommandés par la littérature afin de pouvoir en profiter jusqu’à la fin de mes jours et le transmettre.
Pour cela, je me suis donc évertué à monitorer cette stratégie, à essayer de la peaufiner pour maximiser la performance. En sus du sacro-saint ETF World, j’ai mis l’accent sur des ETFs factoriels (Quality et Momentum) qui ont affiché des rendements impressionnants sur le long terme, couplés à des ETFs Small Value voire des fonds Quality Value en PEA-PME pour booster la performance sur des classes d’actions non couvertes par le World. J’ai investi également en direct dans des entreprises de qualité à prix raisonnable.
Mais les performances des indices (au delà de la mienne propre qui sous performe) ont été réalisés dans des conditions de marché exceptionnellement haussières ces 15 dernières années.
Récemment, la lecture des derniers reportings (Asinus), des files, des portefeuilles plus anciens (Kohai) de ceux qui sont désormais en phase de consommation m’a fait réfléchir. Le niveau actuel des marchés également. Et si j’avais manqué une dimension essentielle dans ma réflexion ?
Moi qui n’ai connu qu’un marché haussier (notamment après la crise financière de 2008), où l’achat régulier (DCA) de simples ETF larges comme le CW8 a suffi à surclasser 99 % des gérants actifs.
Que se passerait-il si les conditions de marchés changeaient radicalement…au pire des moments…juste avant de "consommer" le capital durement acquis?
Les scénarios du pire se sont soudain affichés devant moi :
• Une baisse massive des marchés juste avant la phase de consommation. Une chute importante de mon portefeuille accumulé, que je ne pourrais plus compenser par des apports, d’autant plus que ces apports (même si j’arrivais à les maintenir) se révéleraient dérisoires par rapport à la taille de la “piscine” que j’aurais créée. L’obligation de piocher dans ce capital amoindri accentuerait les pertes.
La réflexion serait la même pour un portefeuille distribuant (cf ici). En effet, avec un portefeuille centré sur des actions à rendement , il existe aussi un risque de baisse des dividendes, couplée à la baisse de la valorisation du portefeuille lui-même. La pression de devoir continuer à piocher dans le portefeuille durant une phase baissière, sans attendre que les valeurs se redressent, pourrait être dévastatrice.
• Une grosse décennie de stagnation type 1966-1982, avec une progression annualisée de seulement 0,3 % sur le S&P 500. Durant cette période, en ajustant de l’inflation, un rentier aurait perdu environ 40 % de pouvoir d’achat. C’est la fameuse euthanasie du rentier, où même si les marchés ne s’effondrent pas, l’inflation grignote lentement mais sûrement le capital. Sur une période de 16 ans, le S&P 500 a stagné en termes réels, et même des dividendes réinvestis n’auraient pas suffi à compenser l’inflation galopante de 10 % par an à certains moments de cette période.
Vers une stratégie anti-fragile
En y réfléchissant bien, que l’on se construise un portefeuille accumulant ou distribuant patiemment en phase de capitalisation, le problème fondamental reste le même. Peut-être que l’objectif ne devrait pas être d’obtenir la performance absolue la plus élevée durant la phase d’accumulation, comme je l’ai souvent pensé et matérialisé dans mes reportings avec des comparaisons systématiques à des indices de référence comme le MSCI World.
Au lieu de viser la performance maximale, il serait peut-être plus pertinent de chercher à rendre son portefeuille le plus anti-fragile possible pour la phase de consommation tout en lui assurant une performance acceptable en phase d’accumulation.
Autrement dit s’évertuer à augmenter le capital jusqu’à un certain point, réduire la volatilité progressivement et s’assurer d’un revenu du portefeuille permettant de conserver son pouvoir d’achat peu importe les conditions de marché, en piochant le moins possible dans le capital . La complexité étant de définir le quand de ce basculement pour disposer de ce portefeuille résilient.
Comment faire cela tout en limitant la charge mentale et la complexité de la gestion ?
Pour le moment ma réflexion s’oriente vers un mix de stratégie actions comme je le fais actuellement (ETF larges (développés et émergents), factoriel, big cap, small cap). La pondération de chaque couche étant amenée ensuite à évoluer en fonction de l’âge.
La nouveauté résidant dans la baisse de la poche stock picking de sociétés QARP un peu redondante de mon choix d’ETF pour privilégier :
• Les sociétés cotant sous la valeur de leurs actifs nets tangibles. C’est ce que je fais de plus en plus mais les opportunités, hormis au Japon (et en Corée mais il est plus compliqué d’y investir en titres vifs), sont rares. Cette stratégie a le mérite d’être découplée de l’approche du reste de mon portefeuille.
• Des ETF dividendes distribuant qui permettent de stabiliser le portefeuille en sécurisant la partie « revenu ». L’avantage est de limiter le risque idiosyncratique en choisissant ses propres titres et de ne renforcer qu’une ligne. Y compris pendant la crise COVID, ils ont continué à verser. Le choix se fera sur des ETFs domiciliés en Irlande qui versent ~3 % ou plus. La qualité et la pérénité du versement est recherchée dans cette poche plus que le rendement facial.
Les ETF dividendes ont tendance à sous-performer en périodes de forte croissance, mais leur stabilité peut protéger le portefeuille contre des baisses importantes, tout en offrant des revenus réguliers. Ce n’est pas optimal, et il y a le frottement fiscal c’est vrai..
Voici ci-après une sélection (qui complète un peu celle-ci)
Et Les obligations dans tout cela ? Histoire d’inclure des actifs moins corrélés aux actions. C’est un domaine que je ne maitrise absolument pas. Les ressources sont là pour se former mais de mes lectures, investir en obligations est beaucoup plus complexe à faire qu’en action.
Cela ne va pas dans le sens d’une réduction de la complexité de la gestion et de la charge mentale. Et pourtant, c’est peut-être une direction à creuser en tache de fond et qui viendrait possiblement remplacer à terme ma poche stock picking QARP.
J’ai l’impression de redécouvrir l’eau tiède mais plus je vieillis plus je trouve que la préservation du capital, la performance régulière sur le long terme, la résilience sont plus importantes (pour ce qui me concerne) que la recherche d’une performance maximale en phase d’accumulation.
Et je ne dis pas cela car je sous performe allégrement
Perf Ytd: 11.7%
Valeur de part: 174.2
Bien à vous,
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#225 20/10/2024 15h37
- zebre1000
- Membre (2023)
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Bonjour,
Je me pose la même question.
Investisseur novice, mais pas tout jeune, j’ai vécu de l’intérieur l’explosion de la bulle internet les 10-12 ans qui ont suivis avant que l’on rentre dans la période exceptionnellement haussière de ces 15 dernières années.
Il suffit de regarder la courbe du S&P ou Nasdaq ou CAC40 entre 1999 et 2012 pour voir ce que ça donne.
Même avec dividendes réinvestit, on ne s’y retrouve pas.
Que devient la stratégie ETF world only dans de telles conditions ?
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