#76 16/07/2018 19h57
- Bergamote
- Membre (2014)
- Réputation : 43
oliv21 a écrit :
Le FCF n’a pas d’ailleurs pas vraiment de sens pour ces sociétés de croissance… Il faut creuser un peu pour comprendre ces sociétés :
- IT Link : positionné sur une niche, croissance organique +15% moyenne entre 2014 / 2016. Coup de mou en 2017. Peu de visibilité avec départ du PDG mais valorisée actuellement à la casse (proche des CP Tangibles, chose extrêmement rare dans le secteur dans lequel les CP Tangible sont souvent négatifs …).
- SQLI : beaucoup de doute sur le turnover et les acquisitions. Les dirigeants se renforcent.
- Keyrus : une des ESN de taille intermédiaire les moins connues du secteur (CA 2018 attendu proche de 280M€) alors qu’elle a la meilleure croissance organique sur 3 ans (12,2% annuel !). La marge commence à peine à remonter dans les grand comptes (seulement 4,4% en 2017) et devrait IMO rejoindre celle de leur filiale midcap (environs 9% et dans la norme du secteur) d’ici 3/5 ans.
Merci pour ce contexte précieux, il s’agit de sociétés que je n’avais effectivement pas encore regardé attentivement. J’ai donc regardé la seule société parmi les 3, qui est toppée "growth" par Morningstar, à savoir ITL. Le principal intérêt que je lui trouve, c’est qu’on est à 6 de VANT pour un cours de 8,9€.
Sinon, comme vous l’annonciez, on est bien sur de la nano ( EV : 19m / Bêta: 1,32) .
Ce qui me frappe, ce sont effectivement :
-les 2 bonnes années 2015 & 2016, avec de la bonne croissance (CA / EBITDA) et des bons ROIC / ROE
-le leverage de 2,9x tout de même.
Dommage que le PDG s’en aille à 60 ans, alors qu’il avait fondé la boîte en 1986 (même s’il n’apparaît plus comme fondateur sur le site coporate désormais, ce qui manque un peu d’élégance à mon goût). J’aime bien sur une nano quand le capitaine se mouille, il l’était jusqu’à 15,31% en 2016. Son successeur lui n’a plus que 0,22%. L’homme fort à 27% du capital quand même reste M Zribi, le DG délégué. Je ne le connais pas pour le suivre sur une nano . Mais si vous avez des infos, suis preneur.
oliv21 a écrit :
Les multiples payés pour l’acqusition d’Aricent étaient très largement supérieur aux ESN europénnes.
L’argument était que la cible avait une marge "astronomique" de 20%. Oui mais cette année, elle tombera à 15%, quid de la réelle marge normalisée !?
S’agissant d’une boîte américaine avec l’essentiel de ses effectifs en Inde, peut-être ne faut-il simplement pas comparer son multiple d’acquisition aux homologues en Europe ?
De toute façon, la question des multiples payés pour cette cible hier ne se pose plus aujourd’hui. Ce qu’il convient de "jauger" à présent, ce sont les multiples à aujourd’hui et pour tout le nouvel ensemble dans un contexte de course à la taille critique comme vous l’aurez noté.
Mestra a écrit :
Une petite question, en cas de rachat et fraude de la part du vendeur, n’y a-t-il pas de clauses qui prévoient une réévaluation du prix?
Ici, ce n’est pas nécessairement le vendeur qui a fraudé.
Il doit effectivement y avoir en théorie des clauses d’earn-out / des garanties actif passif / des clauses de réduction de prix. Mais en pratique, il fut aussi voir comment les avocats du vendeur ont vérouillé ces points.
J’ai pu lire sur un forum que l’affaire aurait été mise sur la place publique pour faire pression sur le vendeur, j’avoue ne pas savoir qu’en penser…
L’essentiel, c’est que le montant des impacts ne varie plus et soit définitif. Quand vous intégrez autant de sociétés que l’a fait Altran ces dernières années (selon Wikipedia, 2 en 2015 / 4 en 2016 / 3 en 2017-2018), il faut avoir beaucoup de talent (et encore plus de chance ? ) pour que tout se passe parfaitement (on n’est pas sur les due-dil d’une petite PME).
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Hors ligne