Bonjour.
En tant qu’infirmier, j’ai observé d’excellents résultats dans le traitement de la douleur avec des piqûres d’eau distillée, et j’ai un jour vu une patiente qui pouvait se passer de son comprimé de Mépronizine pour dormir, mais par contre allait passer une super mauvaise nuit car n’avait pas son placebo blanc (il faut, pour les équipes qui préparent les traitements, rester cohérent dans ses actes et ne pas changer de couleur ni changer de façon de procéder sinon ça ne marche plus pour être crédible!).
Cela dit, j’ai eu mon fils qui a eu une infection bronchique à quatre ans pendant un an, et après des multiples essais, une préparation homéopathique a fonctionné.
Cela pour dire que l’aspect "croyance" peut aussi être invoqué en ce qui concerne les médicaments allopathiques. Sur le terrain, ce que j’observe, c’est qu’énormément de traitements ne sont pas pris comme indiqués, ce qui veut dire que les observations sont valables en milieu fermé comme l’hôpital, mais qu’une fois dehors, plus rien n’est valable vraiment. Et qu’un médecin qui interroge le patient dans son cabinet et ne l’observe pas chez lui (et encore, dix minutes chez quelqu’un tous les mois ce n’est pas l’observer en continu), ne sait pas ce qu’il fait, car il lui dit bien ce qu’il veut, ou pas!
Le paradigme de pensée régissant l’homéopathie, n’a rien à voir avec celui de la pensée allopathique. C’est bien là tout le problème, il s’agit de penser la science en y incluant un élément qui est peu goûté dans nos sociétés occidentales : la subjectivité. Bien sûr il faut y croire pour que ça marche. Mais il y a quelque chose qui marche parfois même sans y croire.
L’acupuncture repose sur ce même genre de base. Et il faut reconnaître qu’à certains niveaux, les théories qui ont été écrites, rejoignent des conclusions que la science valide aujourd’hui (concernant le trajet des méridiens, notamment).
Car toute la différence entre homéopathie ou acupuncture, et médecine occidentale traditionnelle, tient notamment à la méthode d’observation : la médecine occidentale s’est énormément structurée sur l’observation et l’étude de corps morts. On soulève le capot, mais la voiture n’est pas en route.
L’homéopathie ou l’acupuncture sont structurés sur l’observation des organismes en fonctionnement (la médecine chinoise est allé à des sommets de cruauté en observant des prisonniers ouverts vivants!..cela dit certains ont fait ça aussi en leur temps chez nous!), avec cet esprit de non-dissociation entre l’organisme et son fonctionnement dynamique : on soulève le capot, mais le moteur en route.
Parlant de croyance, je reste néanmoins persuadé que la médecine occidentale est en perte de vitesse, pour la simple et bonne raison qu’elle néglige un point crucial dont tous les patients me parlent peu ou prou : l’attention au patient, la relation. La personne est réduite à l’état d’objet clinique, elle n’est plus qu’un ensemble de résultats, de chiffres de bilans, qu’on n’ausculte même plus…ce qui correspond étymologiquement à ne plus écouter non plus. La gestion actuelle de l’hôpital telle qu’elle m’est décrite de plus en plus correspond à cet état de fait : gestion comptable, le sujet passant loin derrière.
Donc le ciment relationnel n’étant plus aussi présent, les personnes perdent confiance. Perdant confiance, elle ne croient plus qu’elles peuvent être bien soignées…du coup elles répondent bien moins aux traitements, et surtout perdent confiance.
Je pense que la politique de santé qu’on nous vend, à terme orientera les gens vers les médecines parallèles de plus en plus : quitte à payer, autant tenter de se soigner par soi-même, et de le faire en commençant par des moyens chimiquement moins agressifs (car les médicaments conventionnels le sont assez!). Ce qui est le terrain d’un acteur comme Boiron.
On est bien loin de ce que l’acupuncteur Kespi décrivait de ses études de médecine occidentale classique : un de ses professeurs capable de détecter un anévrisme de l’aorte abdominale juste en entendant tousser quelqu’un depuis le fond de l’amphi. Ce qui tend à montrer que même dans ce cadre de médecine "classique", on avait alors un regard clinique global basé sur de la perception fine, de l’écoute du symptôme. Regard considérablement perdu.
C’est pour cela que je pense que Boiron a de l’avenir à long terme : il ne se situe pas sur de la technicité, mais une médecine globale, holistique, non agressive. Pas forcément sur le terrain de la médecine conventionnelle "dure", mais sur toutes les zones qu’elle ne couvre pas ou plus.
Les programme de R&D servent à ceci (source ici : Recherche et Développement)
les programmes de recherche du Groupe s’articulent autour de quatre grandes approches :
consolider l’évaluation de l’efficacité de nos médicaments déjà éprouvée dans la pratique
mettre au point de nouveaux médicaments et tester des médicaments existants dans de nouveaux domaines thérapeutiques
démontrer l’intérêt de santé publique des traitements homéopathiques
mieux comprendre les mécanismes d’action des hautes dilutions
Ces programmes font intervenir des équipes de recherche universitaires et des médecins praticiens de nombreux pays. Ils donnent une nouvelle impulsion à l’homéopathie et façonnent son visage de demain, confirmant le bien fondé de notre engagement à contribuer à l’émergence d’une thérapeutique plus respectueuse, à long terme, de l’individu comme de son environnement ».
Mon constat, c’est que Boiron se vend tous les jours dans les pharmacies que je fréquente, autrefois il y avait Dolisos qui vendait de l’homéopathie, et Dolisos a été absorbé par Boiron, ce qui lui donne un monopole en France : Pierre Fabre cÀ¨de Dolisos À Boiron
Et que les recherches du groupe servent à tenter de démontrer ce qui rend sceptique nombre ici, à savoir les mécanismes de dilution. Suivre l’évaluation d’un traitement est loin d’être stupide à mon sens : c’est justement là où la médecine est souvent négligente : on traite et on expédie le patient en lui disant en gros qu’il va guérir. Le suivi atteste d’une attention au patient qui n’est pas considéré comme un symptôme. Je pense que cela est un argument peu visible, mais néanmoins de poids pour le long terme. On sort d’une vision violente de la médecine qui traite un symptôme, pour une vision globale ou le patient est vu dans un ensemble. Beaucoup de gens sont de plus en plus sensibles à cela.
Ayant travaillé en 98 en Suisse, j’étais dans un tout petit hôpital, mais tous les cadres infirmiers avaient fait comme formation soit de l’aromathérapie, soit de la kinésiologie, bref, toute une ouverture sur de la médecine alternative mais vue comme complémentaire et non pas concurrente de la médecine conventionnelle.
Un tout autre regard que ce qui préside en France. Sur ce point les pays francophones sont plus ouverts que la France qui reste très rationaliste (mais ce n’est pas pour autant plus efficace!).
Et je reconnais en Boiron cet esprit que j’ai vu en Suisse quand j’y ai travaillé.
Le mécanisme de la dilution est totalement ésotérique pour qui n’y croit pas. Mais il ne s’agit plus d’une pensée matérialiste : une dose à telle quantité. Il s’agit d’une information. La dilution contient l’information d’un principe actif qui va informer le corps du patient pour le faire réagir. Il s’agit d’une médecine par similitude : on soigne en exposant à un principe actif qui produit les mêmes symptômes que ceux dont on souffre. C’est paradoxal pour nos modes de pensée conventionnels, mais j’ai été forcé de constater que pour mon fils ça a marché sur un symptôme tenace.
Après, je comprends qu’on doute, qu’on n’y croit pas, mais pour moi le pire serait que les dirigeants ne croient pas en ce qu’il font.
Pour ma part, j’ai vu des patients qui ont fait mentir la médecine, et pour le meilleur (genre vivre dix ans aux lieu des trois mois annoncés), et je pense que l’aspect "croyance" est prépondérant, et aujourd’hui, j’ai tendance à penser qu’il vaut mieux des illusions qui font vraiment du bien, que des vérités qui font vraiment souffrir…le mental fait pour beaucoup au processus de guérison, et cela je l’observe tous les jours.
Et puis, on pourrait faire le parallèle avec la bourse : des gens gagnent parfois beaucoup sur des valeurs dont le fondement économique est une totale illusion, tant que tout le monde y croit….pourvoir absolu de l’illusion, alors bien réelle!
Placebo, signifie "il plaira", et si l’homéopathie plaît, les résultats seront au rendez-vous.
En tous cas, j’ai vu que le placebo marchait parfois mieux que les molécules chimiques!
Allez savoir ce qui est vrai à la fin!