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#426 07/08/2019 13h12
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Comme le souligne zeboulon, à nouveau Scipion, votre échantillon temporel est restrictif, 2014 à 2019, cela ne fait que 5 ans.
Les QE et la digitalisation favorisent les entreprises dites de croissance cette dernière décennie, mais cela ne présage pas nécessairement de la suite.
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1 3 #427 07/08/2019 13h23
- carignan99
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@Mevo
concernant la relation PER - total return, vous interprétez de travers les résultats. Un R2 de 0,041 indique que la corrélation entre les deux est tout à fait marginale. Donc, non, on ne peut pas en conclure que ’Plus le PER est élevé, plus le total return a ensuite été bas’. On peut simplement en conclure qu’on ne peut pas démontrer (sur le plan statistique et dans l’horizon temporel donné) qu’il existe de relation significative entre les deux.
@Scipion
sympa ces analyses. Y aurait-il un moyen de croiser le total return avec le score Piotroski (dont je suis fan)? Avec xlsValorisation, on peut remonter à 2015 très facilement. Pour 120 sociétés, ça prendrait environ 5-8 heures de boulot (le temps d’ouvrir le fichier et de le faire tourner).
Dites-moi si vous êtes partant - je peut bosser dessus (i.e. fournir les scores Piot)…éventuellement de façon conjointe avec d’autres, si intéressés.
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#428 07/08/2019 14h06
- Mevo
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Ok Carignan, merci de l’avoir précisé, mais ca ne me semble pas une interpretation tout à fait juste de R2. Pour faire simple: Regression Analysis: How Do I Interpret R-squared and Assess the Goodness-of-Fit?
Ce que l’on a également ici, c’est y = -quelque chose x, donc une ligne descendante. Même si peu prononcé, il est vrai.
Après, juste pour le noter, il est aussi beaucoup question d’investissement "aveugle" dans le message. J’en comprends qu’il est question d’investissement "systématique": Investir dans toutes les sociétés avec certains paramètres. Mais y a-t-il beaucoup d’investisseurs "dans la valeur" qui font cela ? Mais OK, là je peux comprendre la démarche de rechercher ce qui peut fonctionner ou pas afin de faire de l’investissement systématique (le but est alors celui-ci: faire de l’investissement "aveugle").
En outre, je rejoins IH et Zebulon que tout ce qui a éventuellement été démontré ne l’a été spécifiquement que sur 5 années en particulier.
IH a écrit :
Les QE et la digitalisation favorisent les entreprises dites de croissance cette dernière décennie, mais cela ne présage pas nécessairement de la suite.
Concernant le digital, on peut même faire un parallèle avec les discussions récentes de la file sur les "mafias": Les entreprises du digital ont eu un avantage certain en terme de taxation, également. Si la donne devait changer de ce coté, ca peut aussi avoir un impact.
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#429 07/08/2019 14h33
- marcopolo
- Exclu définitivement
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Scipion et autres, si vous voulez faire des backtests un tant soit peu sérieux (sur une plus longue durée, avec plus de titres, avec des données réelles et non estimées), je ne peux que vous conseiller d’utiliser UncleStock par exemple.
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3 #430 08/08/2019 10h58
- Scipion8
- Membre (2017)
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@Carignan : Merci pour vos commentaires et votre suggestion. Mon screener France couvre désormais 200 valeurs, pour lesquelles j’ai ajouté les scores Piotroski de 2015 à 2018 pour 156 valeurs.
Source : ce site - sur les 150 premières valeurs françaises, manquent (sauf si j’ai loupé quelque chose): Odet, Covivio Hôtels, Foncière Lyonnaise, Somfy, Tikehau, Rothschild & Cie, Robertet (l’excellente), Virbac, Stef, Voltalia, Pharmagest (la remarquable), Les Nouveaux Constructeurs et Boiron.
Cela ne m’a pas pris beaucoup de temps d’ajouter les Piotroski, merci pour votre offre d’aide.
Les résultats risquent de vous décevoir… Pas de corrélation entre les performances (total returns) de janvier 2015 à juin 2019 et les Piotroski 2015 :
J’ai alors changé le point de départ d’observation des performance à janvier 2016 (puisque les Piotroski 2015 ne sont connus qu’en 2016), sans plus de succès :
En désespoir de cause, j’ai regardé la corrélation entre les performances (janvier 2015 - juin 2019) et les changements des Piotroski de 2015 à 2018, qui sont a priori une mesure pertinente de l’évolution des fondamentaux des entreprises (mais ce changement n’est évidemment connu qu’ex post, donc était indisponible pour l’investisseur de 2015). Faible corrélation aussi :
J’aime bien le Piotroski dans le principe, mais en pratique ce n’est pas clair qu’il puisse aider au stock-picking, en tout cas (1) comme indicateur unique, (2) en France, (3) sur des big/mid/small caps (pas de micro/nano caps dans mon échantillon), et (4) sur la période récente (2015-2019). Cela dit, il est peut-être utile en complément d’autres indicateurs, il faudrait tester différentes combinaisons. [Note : mon échantillon inclut des financières et foncières pour lesquelles le Piotroski est a priori moins pertinent - mais je ne pense pas que les exclure change fondamentalement les résultats.]
Perso, je reste convaincu que l’indicateur unique (je ne parle pas encore de combinaisons d’indicateurs) le plus pertinent pour la performance future est le plus simple : la capacité de l’entreprise à faire rentrer de l’argent = le chiffre d’affaires. Je ne suis pas loin de penser qu’on fait peut-être une erreur en se concentrant trop sur le bas de compte de résultat (la rentabilité opérationnelle et nette), comme c’est le cas du Piotroski. Je ne suis pas le seul à le penser : Novy-Marx (2013) trouve que la rentabilité brute (le haut du compte de résultat) est un meilleur indicateur de la performance future, car se focaliser sur la rentabilité nette conduit à éliminer des entreprises innovantes à fortes dépenses de R&D (je citais cette étude sur le quality investing ici).
En passant, quelques bonus quand même pour les fans de Piotroski ;-) La distribution des Piotroski français (les 156 valeurs de mon échantillon) de 2015 à 2018 :
Sous une autre forme, qui permet de visualiser la dégradation des fondamentaux des entreprises en 2018 (cf. le Piotroski moyen, échelle de droite) :
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@Zeboulon, IH : Bien sûr, mes résultats ne sont qu’une confirmation de la supériorité de l’approche croissance ces dernières années. Bien d’accord aussi pour dire que la période d’observation est assez courte. Mais :
1) Définir une période d’observation est toujours un dilemme. Rien, absolument rien, ne dit qu’une période d’observation plus longue serait plus pertinente que celle utilisée (2014-2019), s’agissant d’aider au stock-picking pour la période à venir. L’avantage d’une période d’observation longue, c’est d’identifier des patterns tout au long d’un cycle économique (telle ou telle stratégie peut mieux fonctionner à telle ou telle phase du cycle), et donc de tirer des enseignements éventuels pour la performance de long-terme. L’inconvénient, dans un exercice de stock-picking, c’est qu’une période d’observation longue conduit à la prise en compte de données obsolètes : peu me chaut que Philip Morris, GE ou Coca-Cola aient eu un glorieux passé et aient rapporté beaucoup d’argent à leurs actionnaires. Mon évaluation (forcément subjective) c’est que leur apogée est derrière elles, que les produits qu’elles proposent ne correspondent plus (ou plus autant qu’avant) au panier de consommation de demain.
2) Chacun aura son avis sur les facteurs qui expliquent la supériorité actuelle de l’approche croissance. Il n’est pas plus rigoureux de les décréter temporaires que de les dire permanents… Mon opinion personnelle (et subjective), c’est que ces facteurs sont (a) les taux ultra bas et le QE (j’en suis assez convaincu), (b) les effets de réseau et la digitalisation de l’économie (j’en suis raisonnablement certain), (c) la gestion passive (c’est beaucoup moins clair et j’y réfléchis) et (d) le cycle économique (milieu / fin de phase de croissance). Par définition, le dernier facteur est temporaire et sa disparition devrait affaiblir les valeurs de croissance. En revanche, à mon sens, les 3 premiers facteurs ne vont pas disparaître de sitôt.
3) "Peu importe qu’un chat soit noir ou blanc, pourvu qu’il attrape des souris" (Deng Xiaoping). Votre graphe, Zeboulon, suggère que les périodes de supériorité d’une approche de stock-picking contre une autre peuvent être très prolongées. Perso, avant de sortir dehors, je regarde la météo et je m’habille en conséquence. Aujourd’hui l’approche croissance fonctionne mieux, donc c’est ce que je fais. Si demain c’est (à nouveau) l’approche value, je serai le premier à traquer les mégots de cigarette, calculer des marges de sécurité et des valeurs de liquidation ;-) Aucun souci pour changer d’approche. Mais je ne vais pas porter un anorak aujourd’hui alors qu’on crève de chaud ;-)
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
@Marcopolo : Je vous rassure, toutes les données utilisées sont bien réelles. Les seules "estimations" utilisées sont évidemment les prévisions du consensus des analystes.
Perso, avant que j’envisage d’utiliser un service payant d’information boursière, il faut que les conditions suivantes soient intégralement remplies :
1) assurance sur la qualité des données : pour avoir construit ma propre base de données, il y a pas mal de boulot pour ajuster les données individuelles (par exemple l’historique de dividendes de sociétés ayant fait l’objet de splits) ;
2) accès direct aux données sous-jacentes : j’ai horreur des "boîtes noires" où l’on nous envoie un résultat à la figure sans que l’on puisse voir le détail des données sous-jacentes ;
3) démonstration transparente de la supériorité d’une approche de back-testing : proclamer le back-testing utile sans le prouver avec un portefeuille transparent et régulièrement publié n’est pas sérieux ;
4) prix < 0,10% de la valeur du portefeuille : par exemple 10-12€ / mois pour un PEA de 150k€. 0,10% c’est l’ordre de grandeur des frais de gestion d’ETF offrant aux particuliers la garantie de bons résultats sur la durée. Donc si l’on fait du stock-picking en utilisant des services payants, c’est un ordre de grandeur à garder en tête pour ces dépenses, à mon avis. Bref, il faut faire des choix, sélectionner les meilleurs services respectant notamment les conditions 1-3. La plupart du temps, je pense qu’un bon bouquin d’investissement est la dépense la plus efficace.
Je continue donc à faire mes régressions gratuites sur Excel.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
@Ribeiro : Je répondrai à votre question (en réputation) sur l’auto-corrélation des performances (en gros le momentum) dans un autre message.
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#431 08/08/2019 11h43
- BulleBier
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Il est sur que l’approche value a peu payé dernièrement, c’est vraiment une approche difficile car nombre d’entreprises ont des fondamentaux qui se dégradent. On nous dit que c’est facile la value mais pas du tout c’est un mythe. Peut être que le monde change plus vite maintenant et Il y a aussi les matières premières qui ont souffert.
J’ai trouvé que la value relative sur une entreprise leader est beaucoup plus facile. Par exemple Starbucks ou Budweiser récemment quand elles furent mal aimées.
La croissance est vraiment porteuse de plus gros retours. Je trouve que Berkshire est très bien mais le parcours de Google et Amazon est bien plus impressionnant et ce type d’entreprises devraient être discutés plus sur le forum.
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#432 08/08/2019 12h38
- Mevo
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Scipion8 a écrit :
Perso, je reste convaincu que l’indicateur unique (je ne parle pas encore de combinaisons d’indicateurs) le plus pertinent pour la performance future est le plus simple : la capacité de l’entreprise à faire rentrer de l’argent = le chiffre d’affaires. Je ne suis pas loin de penser qu’on fait peut-être une erreur en se concentrant trop sur le bas de compte de résultat (la rentabilité opérationnelle et nette), comme c’est le cas du Piotroski. Je ne suis pas le seul à le penser : Novy-Marx (2013) trouve que la rentabilité brute (le haut du compte de résultat) est un meilleur indicateur de la performance future, car se focaliser sur la rentabilité nette conduit à éliminer des entreprises innovantes à fortes dépenses de R&D (je citais cette étude sur le quality investing ici).
Perso, il y a un truc qui me chiffonne un peu dans cette focalisation (unique) sur le CA. Ca fait un certain temps d’ailleurs (je ne commente pas tous les points que m’inspirent les posts de Scipion, généralement très complets, sinon on n’aurait pas fini). Déjà, il me parait assez discutable de qualifier le CA de "capacité à faire rentrer de l’argent".
Le CA n’est que les montants facturés. On pourrait résumer facilement l’idée par la bonne vieille blague du producteur de pétrole:
Question: "Combien vous coûte la production d’un baril de pétrole ?"
Producteur: "$70"
Question: "Et vous le vendez actuellement à $50 !? Ca ne parait pas être un très bon business !"
Producteur: "Oui, mais on va se rattraper sur les volumes"
Il y a une sérieuse différence entre se focaliser sur la "rentabilité brute" et le CA. Le CA ne donne AUCUNE indication sur une quelconque rentabilité ou capacité de gagner ne serait-ce qu’un seul centime. Il suffit de vendre en perte, de baisser ses prix pour être un vendeur super attractif, et on fait du CA … tout en creusant sa tombe.
De plus (on pourra certainement m’accuser ici de "paranoia"), générer artificiellement du CA n’est pas le truc le plus compliqué qui soit, et possiblement pas illégal du tout. Une entreprise cotée pourra sans doute se voir accuser de tromperie, mais avec quelques pseudo-justifications sur la supposée "réalité" des opérations, ca me parait presque impossible à prouver. Un coup de fil à un collègue "facture moi ceci pour x millions, et je t.e facture cela pour la même somme, c’est neutre mais on vient tous les deux de faire x millions de CA supplémentaires en 10 minutes". On pourra sans doute se dire que même si ca devait exister, c’est supposé être rare. Normalement en tout cas.
Maintenant dans la réalité et la pratique, au moins sur le passé récent, la croissance du CA semble effectivement être un bon "indicateur" par rapport à ce que fait l’action. Vraiment dans la durée, j’ai un léger doute (sans pour l’instant avoir cherché à essayer de vérifier). Et philosophiquement, ne se préoccuper que du CA sans chercher à regarder de près ou de loin si la société a ne serait-ce que la capacité et la possibilité de gagner de l’argent à un moment (pour celles qui n’en gagnent pas) me bloque un peu tout de même (n’est-ce pas une bonne partie de la "thèse" des bears sur Tesla, d’ailleurs ?). D’autres peuvent aussi avoir un CA en hausse avec une rentabilité en baisse. ne regarder que le CA ne l’indiquera aucunement. Baisser sa rentabilité aide même au gonflement du CA.
Dernière modification par Mevo (08/08/2019 12h55)
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2 #433 08/08/2019 13h47
- Fructif
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Bonjour Scipion8,
Vous qui aimez la littérature scientifique, jetez un oeil à Searching the Factor Zoo qui référence des centaines de facteurs publiés.
Il y a notamment le facteur "sales growth" qui s’appuie sur cette étude de 1994. Depuis 1980, le facteur (long short) a eu une performance mensuelle de -0,15% par mois avec un t-stat de -0,86.
Je n’ai que survolé l’étude de 1994 pour voir à peu près comment c’est calculé. J’ai l’impression que c’est la sales growth passée (sur 5 ans) et non les prévisions des analystes.
Historiquement sur le long terme, comme dit plus haut, il y a un retour à la moyenne sur les performance passées.
Mais naturellement, il y a une "petite" différence entre le passé et le futur !
Pour le Piotrioski, effectivement tout seul c’est pas top, mais mixé avec le value c’est mieux ! (A titre personnel, j’atoute le facteur Momentum ; mais chacun ses goûts)
Lazy investing : Epargnant 3.0 | Créer et piloter un portefeuille d'ETF | Mon blog | Guide ETF | E-Formation
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1 #434 08/08/2019 14h36
- InvestisseurHeureux
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Scipion8 a écrit :
1) Définir une période d’observation est toujours un dilemme. Rien, absolument rien, ne dit qu’une période d’observation plus longue serait plus pertinente que celle utilisée (2014-2019), s’agissant d’aider au stock-picking pour la période à venir.
Vous avez raison, mais une durée plus longue oblige à une certaine "humilité".
Regardez cet article que j’avais écrit en 2010 :
Allocation d’actifs stratégique et tactique - L’investisseur heureux
Dedans vous y trouverez l’allocation d’actifs optimale qui avait été donnée par un cabinet en décembre 2007, d’après les cinq années passées (de mémoire c’était cinq plutôt que dix).
Je vous laisse l’effet de surprise sur l’allocation en question et imaginer ce que cette allocation d’actifs a donné en 2009…
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2 #435 08/08/2019 16h04
- JeromeLeivrek
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Faire des back-tests c’est compliqué, et c’est pour cela que les bons back-tests sont publiés dans des revues scientifiques. A mon avis, les vôtres ne valent pas un fifrelin car :
- Comme vous le constatez vous-même, vous comparez des choux et carottes. Des PER 2014 avec des croissances 2014-2019. Il parait assez évident qu’un boite qui a cru entre 2014 et 2019 a vu son cours monter en parallèle. Comme vous le notez, il faudrait avoir les prévisions de croissance 2014. Sans ça, on ne peut pas comparer.
- On s’en fiche de savoir si la pente de ces courbes est un peu ou beaucoup croissante. Ce qui compte, si vous voulez comparer le value et le growth, c’est : est-ce que les x % d’actions les plus croissantes font mieux que les x % d’actions les plus values ? Et là, vos graphes ne nous disent pas grand-chose.
- C’est un peu un détail , mais le R^2 a une signification statistique a peu près nulle : voir ici et là parmi d’autres.
etc.
@Fructif. Je n’ai pas compris votre post (mais j’ai bien aimé les références).
Blog : Le projet Lynch.
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1 #436 21/08/2019 12h55
- LeZig
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Bonjour Scipion8,
je voulais vous féliciter pour votre première place au Jeu The Bull !
Vous ne pensez pas à abandonner votre ETF World perso pour vous concentrer sur le Stock Picking ?
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1 #437 22/08/2019 12h47
- Scipion8
- Membre (2017)
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Merci LeZig ;-) La route reste longue jusqu’à la fin de l’année, et le classement est très fluide.
Mon portefeuille au JeuTheBull (JTB) est une version "caricaturale", "exagérée" de mon portefeuille réel Interactive Brokers (USA et émergents) : ils partagent une claire orientation croissance. J’ai aussi Okta, Smartsheet, Baozun, PagSeguro et SS&C dans mon portefeuille réel (et au lieu de Worldpay, j’ai en réel FIS / Fidelity National Information Services, qui s’en est porté acquéreur).
J’ai sélectionné mes 8 premières valeurs au JTB sur la base d’une approche quantitative, avec comme principaux critères :
1) une capitalisation boursière petite / moyenne (j’ai ciblé le segment 1-5 milliards $)
2) la croissance passée et prévue (explosive) du chiffre d’affaires
3) une croissance rapide du cours
4) l’absence de dividendes (car ils ne sont pas pris en compte dans le jeu)
5) un unanimisme des analystes à l’achat…
6) … mais un intérêt modéré des investisseurs amateurs (nombre de suiveurs sur SeekingAlpha), afin d’éliminer des valeurs en bulle
[Pour les 2 dernières valeurs de ma liste JTB, j’ai ajouté 2 biotechs, en forme de pari "pile ou face" (une autre stratégie pour gagner… ou perdre spectaculairement). Le moins qu’on puisse dire est que j’aurais dû m’abstenir… Pour l’an prochain ma sélection sera à 100% sur critères quantitatifs.]
Je pense que cette approche "small-mid cap / ultra-growth / suiviste / momentum" doit bien performer 8 ou 9 années sur 10 (si l’on réfléchit en termes de performance tout au long du cycle), et très mal les 1 ou 2 années restantes. Les valeurs ainsi sélectionnées sont souvent très volatiles (Baozun a ainsi perdu 13% hier malgré des résultats trimestriels à mon sens satisfaisants).
Donc si cette stratégie semble appropriée pour viser la gagne au JTB, elle n’est sans doute pas optimale pour un portefeuille réel (hors petit "bac à sable" pour ceux qui cherchent l’adrénaline).
J’ai aussi beaucoup de valeurs "ultra-growth" (notamment dans le secteur du SaaS) dans mon portefeuille réel, mais j’équilibre le portefeuille avec des large caps solides avec un long historique de surperformance (les stalwarts de Peter Lynch) et quelques valeurs de rendement. La performance de mon portefeuille réel IB est ainsi corrélée à celle de mon portefeuille JTB, actuellement une dizaine de points derrière (+33% contre +43% YTD), mais sur la base des quelques (petites) corrections observées cette année je pense que mon portefeuille réel sera beaucoup plus résilient que mon portefeuille JTB en cas de gros retournement, et en tout cas je suis satisfait de l’alpha et de la performance ajustée du risque (ratio Sharpe).
C’est vrai que pour le moment mon portefeuille ressemble beaucoup à un ETF. Comme je l’avais expliqué ici, pour constituer mon portefeuille je m’inspire du gâteau à la broche aveyronnais (il y a beaucoup de variantes régionales), que l’on prépare lentement, couche après couche de pâte liquide versée sur une broche au-dessus d’un feu. D’ici fin 2019, j’aurai fini la première couche (cela m’aura pris 3 ans !) : mon portefeuille (global) atteindra les 600-650 lignes (un quasi-ETF équi-pondéré) et à partir de 2020 je commencerai la 2e couche, en renforçant de façon beaucoup plus sélective les valeurs sur lesquelles mes convictions sont assez fortes (peut-être 200 valeurs ?). Une fois la 2e couche finie, je commencerai la 3e couche, sur mes convictions les plus fortes (peut-être 100 valeurs ?), etc. Ainsi, le portefeuille se concentrera peu à peu (les performances individuelles des lignes étant un autre facteur "naturel" de concentration) et gagnera en "personnalité".
Pour moi cette approche est rationnelle : il est logique de commencer un parcours d’investisseur boursier en étant très diversifié initialement (phase novice de l’apprentissage), puis de concentrer peu à peu, au fur et à mesure que l’on gagne en expérience et en compétence en stock-picking. La très grande diversification initiale permet aussi de découvrir peu à peu toute la cote (via un screening préalable systématique).
Cela restera donc mon approche principale, mais je n’exclus pas (selon mes performances et ma capacité d’épargne) de former un "bac à sable" (pour maximum 10% du portefeuille) pour faire du stock-picking plus concentré, voire une gestion plus active des lignes. J’ai ainsi formé récemment (à l’occasion de la dernière correction) une grosse ligne Visa que je vais gérer activement, pour booster un peu l’alpha du portefeuille essentiellement passif.
En tout cas, bravo aussi pour votre portefeuille JTB, qui performe bien et résistera bien, à mon sens, à un possible retournement des indices d’ici la fin de l’année. J’ai toutes ces mid/small caps françaises en réel (Thermador étant ma préférée).
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je reviendrai plus tard sur les commentaires sur les commentaires sur les analyses des performances boursières en France en 2014-2019, mais voici déjà les tableaux de performances totales (total returns = évolution du cours + dividendes) sur la période 1er janvier 2014 - 30 juin 2019, par catégories d’actions (selon la capitalisation boursière). Mon screener doit maintenant être exhaustif pour les large caps (capi >10 milliards €), les mid caps (capi 2-10 milliards €) et les small caps (capi 300 millions € - 2 milliards €). En revanche il est encore très incomplet pour les micro caps (capi < 300 millions €) ; je suis en train de le finaliser, avec pour objectif d’être exhaustif sur les capi > 100 millions € (voire 50 millions €).
N’hésitez pas à me signaler toute valeur française de capi > 200 millions € que j’aurais omise !
Note : Pour les valeurs introduites en bourse après le 1er janvier 2014, j’ai utilisé comme cours de référence le cours d’introduction (donc la période de calcul du total return sur ces valeurs est plus courte que pour les autres).
Dernière modification par Scipion8 (22/08/2019 13h04)
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#438 22/08/2019 13h23
- Tahure
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Bonjour,
Dans vos listes, je vois aussi des valeurs belges, hollandaises ou allemandes comme Mithra, Besi, Agfa, Primecity, etc
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1 #439 23/08/2019 18h45
- Scipion8
- Membre (2017)
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Je réalise aujourd’hui le renforcement mensuel de mon portefeuille InteractiveBrokers (USA & émergents). Les valeurs sélectionnées sont les suivantes :
Leidos Holdings (LDOS, capi 12,3 milliards $, PER 2019e 18,2, capi / CA 1,1, VE/EBITDA 13,7, dividende 1,54%, analystes 3 acheter /4 accumuler / 4 conserver / 0 alléger / 0 vendre) : anciennement Science Applications International Corporation (SAIC), c’est une entreprise du secteur de la défense, 4e contracteur du Département de la Défense US et également fournisseur de la NSA (analyse géospatiale, systèmes de reconnaissance et de surveillance, analyse des données, cybersécurité etc.). Elle a aussi des activités civiles dans les secteurs de la santé et de l’avionique.
Northrop Grumman (NOC, capi 62,9 milliards $, PER 18,8, capi / CA 1,8, VE/EBITDA 15,7, dividende 1,4%, analystes 7/9/4/0/0) : un géant de l’industrie de la défense, qui produit notamment le bombardier stratégique B-2, l’avion de surveillance E-8C Joint STARS et le drone RQ-4 Global Hawk, et a décroché le contrat du B-21, successeur du B-1 et du B-52. Depuis son acquisition d’Orbital ATK en 2018, Northrop Grumman est aussi très présente dans les fusées et projets spatiaux. En complétant mes positions sur Boeing, Lockheed Martin etc., je m’expose ainsi davantage au secteur américain de la défense, malgré mes craintes que la campagne primaire puisse se gagner (très) à gauche (mais a priori je verrais plutôt un centriste désigné face à Trump).
Mercury Systems (MRCY, capi 4,9 milliards $, PER 42,6, capi / CA 6,2, VE/EBITDA 28,2, dividend 0%, analystes 4/3/2/0/0) est une entreprise du secteur aérospatial / défense, spécialisée dans les systèmes de surveillance et de reconnaissance. Croissance externe très active (4 acquisitions en 2019). Ils viennent d’annoncer l’acquisition d’American Panel Corporation, qui fournit des écrans pour les hélicoptères Apache, le char M1A2 Abrams, les chasseurs F-35, F-15, F-16, F-18 etc.
IAC (InterActiveCorp, IAC, capi 22,0 milliards $, PER 57,5 !, capi / CA 4,6,VE/EBITDA 20,1, dividende 0%, analystes 5/13/1/0/0) : une holding qui détient de nombreux businesses en ligne, comme Match Group (dont je suis déjà actionnaire : Match.com, Tinder, OkCupid, Meetic etc.), Ask.com, Investopedia, The Daily Beast, Vimeo etc. J’aime la faible volatilité du cours et j’achète pour le potentiel de long-terme, mais c’est quand même très cher…
Napco Security Technologies (NSSC, capi 626 millions $, PER 51,2 !, capi / CA 6,1, VE/EBITDA 39,1 !, dividend 0%, analystes 2/2/0/0/0) : une entreprise de sécurité (alarmes, verrous électroniques, systèmes d’accès, systèmes d’identification etc.), dont une partie de l’activité est de type SaaS (contrôle de la maison depuis le smartphone). De belles marges et de la croissance, mais l’action s’est bien renchérie ces derniers mois.
Estée Lauder (EL, capi 73,3 milliards $, PER 33,7, capi / CA 4,6, VE/EBITDA 21,0, dividende 0,92%, analystes 6/11/6/1/0) : un géant bien connu des cosmétiques. Pour moi c’est presque un achat de « capitulation », car je l’observe depuis des mois sans être vraiment convaincu. Mais ses résultats sont bons et j’aime beaucoup ce secteur (tout en y préférant L’Oréal).
Starbucks (SBUX, capi 115,5 milliards $, PER 34,2, capi / CA 4,4, VE/EBITDA 21,5, dividende 1,54%, analystes 6/5/20/0/1) : pas besoin de la présenter. Comme pour Estée Lauder, c’est pour un moi un achat de « capitulation », après avoir longtemps observé cette boîte… et longtemps douté (et je doute toujours, manifestement comme beaucoup d’analystes). Au fil de mes voyages dans des pays émergents (notamment Maroc et Asie du Sud-Est, pays d’implantation de Starbucks), j’ai essayé d’observer si l’engouement pour Starbucks y était le même qu’en Occident : impressions mitigées.
Fox Factory (FOXF, capi 2,9 milliards $, PER 29,1, capi / CA 3,9, VE/EBITDA 19,9, dividende 0%, analystes 1/2/6/0/0) produit des fourches et amortisseurs pour les véhicules de sport / aventure (VTT, motocross, quads, motoneiges, buggies etc.). Ils segmentent leur clientèle entre (i) pros, (ii) « ultra-enthusiasts » et (iii) « weekend warriors », et ils essaient d’étendre leurs ventes à un public moins pointu.
Exponent (EXPO, capi 3,6 milliards $, PER 47,5, capi / CA 8,8, VE/EBITDA 32,1, dividende 0,9%, analystes 0/3/2/0/0) : un firme d’ingénierie et de conseil scientifique, initialement créée sous le nom de Failure Analysis Associates (FaAA) et spécialisée dans l’analyse des accidents d’avion (d’ailleurs le fondateur est mort dans un accident d’avion en se rendant sur le site d’un accident d’avion). L’entreprise a été la cible de pas mal de controverses sur la neutralité de ses analyses. J’achète pour la croissance continue, les belles marges et la faible volatilité du cours, mais c’est cher (une antienne pour les belles boîtes, dans l’environnement actuel).
Pinterest (PINS, capi 19,2 milliards $, capi / CA 17,2 !, dividende 0%, analystes 4/3/11/1/0) : j’avais publié une petite analyse de cette boîte ici, juste avant l’IPO, en annonçant que je l’observerais quelques mois avant d’acheter éventuellement. Les derniers résultats publiés sont très bons (croissance du chiffre d’affaires de 62% au T2, et de +199% à l’international, où le potentiel de monétisation semble énorme) ; 300 millions d’utilisateurs actifs (+30%). Bref, j’achète… bien plus cher qu’à l’IPO ☹
LivePerson (LPSN, capi 2,6 milliards $, capi / CA 9,2, dividende 0%, analystes 3/11/0/0/0) propose une plateforme permettant les échanges entre consommateurs et entreprises sur différentes applications, ainsi qu’une application d’intelligence artificielle permettant de répondre aux questions des consommateurs. Selon LivePerson, les messages sont beaucoup plus efficaces que les appels téléphoniques et la moitié peuvent être traités par des bots. LivePerson a un excellent taux de rétention de ses clients (>100% pour 10 trimestres consécutifs).
Bandwidth (BAND, capi 2,1 milliards $, capi / CA 8,8, dividende 0%, analystes 3/3/1/0/0) fournit des applications de communication voix et messages pour les entreprises, ainsi que des applications permettant la localisation automatique des appels d’urgence (enhanced 911). Comme LivePerson, c’est une pure valeur de croissance… très difficile à évaluer.
LHC Group (LHCG, capi 3,8 milliards $, PER 27,8, capi / CA 1,8, VE/EBITDA 18,2, dividende 0%, analystes 4/3/4/0/0) est un spécialiste des soins de santé à la maison. Une valeur peu suivie (moins de 2000 suiveurs sur Seeking Alpha), des présentations ultra-austères… Peter Lynch apprécierait ! Le cours croît continûment, avec une faible volatilité.
Icon Clinical Research (ICLR, capi 8,4 milliards $, PER 22,7, capi / CA 3,0, VE/EBITDA 16,7, dividende 0%, analystes 5/6/4/0/0) est un CRO (Contract Research Organisation), avec une clientèle d’entreprises pharmaceutiques bien diversifiée (le plus gros client représente 12,9% du chiffre d’affaires, les 2e à 5e clients 24,0%) et une marge opérationnelle stable autour de 15%. L’entreprise ne verse pas de dividendes mais rachète ses actions. Là encore, les présentations sont super austères 😉
Sun Communities (SUI, capi 13,4 milliards $, PER 89,9 !, capi / CA 13,8, VE/EBITDA 17,2, dividende 2,0%, analystes 2/2/3/0/0) : à la lecture des excellents articles de Hoya Capital Real Estate sur les REITs sectoriels sur SeekingAlpha, j’ai voulu m’exposer aux REITs spécialisés sur les maisons préfabriquées. Il s’agit d’un secteur assez contracyclique, ce qui pourrait être pertinent à l’approche d’une possible récession aux USA. Les résidents restent particulièrement longtemps dans ces communautés (10-15 ans en moyenne). J’ai hésité avec Equity Lifestyle (les 2 semblent chères).
Americold Realty Trust (COLD, capi 7,0 milliards $, VE/EBITDA 22,7, dividende 2,18%) est un REIT spécialisé sur les entrepôts frigorifiques (il en gère 179, dont 141 en propriété directe, aux USA, Canada, Australie, NZ et Argentine). 2400 clients, notamment dans le secteur alimentaire : production (Unilever, KraftHeinz, Danone, Conagra, etc.) et distribution (Sysco, US Foods, Kroger, Trader Joe’s etc.). Je me suis posé des questions car je ne veux pas faire de l’argent sur l’exploitation animale (je reste à l’écart de boîtes comme LDC, Tyson Foods etc. pour cette raison) ; avec Americold ce sera indirectement le cas ; si je perds de l’argent sur le coup, ce sera le karma…
Kirkland Lake Gold (KL, capi 9,5 milliards $, PER 19,1, capi / CA 7,2, VE/EBITDA 9,9, dividende 0,37%, analystes 2/3/7/0/0) est une minière aurifère avec des mines au Canada (Holt, Macassa, Taylor) et en Australie (Fosterville, Cosmo). Les coûts de production semblent relativement faibles (AISC / all-in sustaining costs de 597$ / once au 1er semestre 2019). La trésorerie est solide (+137 millions $ au 1er semestre à 469 millions $). Kirkland Lake prévoit d’augmenter ses dividendes et ses rachats d’actions. J’avais cette minière aurifère dans mon viseur depuis un bon moment, mais j’étais refroidi par la dilution quasi systématique des actionnaires dans ce secteur (par augmentations de capital successives).
Huya (HUYA, capi 4,9 milliards $, PER 57,6, capi / CA 4,3, VE/EBITDA 62,6, dividende 0%, analystes 6/8/1/0/0) est un spécialiste chinois du streaming de jeux vidéo (l’équivalent de Twitch, interdit en Chine) et des e-sports. Elle se développe dans toute l’Asie et en Amérique Latine (via sa plateforme Nimo TV). 144 millions d’utilisateurs actifs (+57% en un an), dont 4,9 millions payants (chiffre d’affaires +94% en un an). Huya peut compter sur le soutien de Tencent, 2e actionnaire avec 34,6%, derrière l’actionnaire majoritaire, YY. Je dois un peu me forcer pour acheter régulièrement en Chine, car le stock-picking requiert une grosse prise de risque, comme je l’ai appris à mes dépens avec Nio et Uxin. Il m’est bien plus facile de trouver des entreprises de qualité (certes souvent chères) aux USA.
La performance de ce portefeuille IB (désormais 250k€ soit 35% du portefeuille boursier total) s’établit à +33,4% YTD. Depuis le début de l’année, la surperformance par rapport aux indices S&P500 et Monde s’établit à 15 et 20 points de percentage respectivement.
Comme je le souhaite, la progression de l’alpha semble plus régulière / moins volatile, au fur et à mesure que je diversifie sectoriellement le portefeuille (initialement très concentré sur les valeurs technologiques).
-----------------------------------------------------------------------------------
@Tahure : Effectivement, mon screener France couvre aussi quelques valeurs étrangères, belges notamment. Pas d’impérialisme gaulois de ma part : je suis simplement parti du SBF 120 (qui malgré son nom comprend la Belge Solvay et la Luxembourgeoise SES, notamment), puis j’ai élargi à des indices « français » CAC Mid & Small comprenant aussi quelques valeurs de nos voisins, et enfin j’ai ajouté délibérément quelques valeurs belges, néerlandaises et luxembourgeoises populaires sur le forum (BESI, Agfa-Gevaert etc.). J’ajouterai peut-être des petits drapeaux à côté des noms des valeurs dans mes prochains graphiques, afin de les distinguer des valeurs franco-françaises. Cela dit, pour certaines valeurs, le concept de nationalité peut sembler flou : perso je considère Airbus comme une valeur française, même si son siège est au Pays-Bas. Bref, pour cet exercice de screening je préfère viser trop large que trop étroit.
Dernière modification par Scipion8 (24/08/2019 09h15)
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2 #440 28/08/2019 10h27
- Scipion8
- Membre (2017)
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Mon approche de stock-picking est essentiellement quantitative, avec une forte orientation croissance (la croissance passée et prévue du chiffre d’affaires est mon critère le plus important) et prise en compte de la performance totale (évolution du cours + historique des dividendes) sur une période de 3-5 ans (je me focalise sur des entreprises performant historiquement mieux que l’indice).
Le risque essentiel de cette approche est de surpayer des entreprises certes généralement de bonne qualité, mais ne méritant pas forcément des multiples de valorisation délirants.
Pour atténuer (un peu) ce risque, j’ajoute à mon approche fondamentale (résumée par le "Score" dans les tables ci-dessous) divers critères liés à la perception des valeurs par les participants de marché :
1) Recommandations des analystes : au-delà du consensus, je m’intéresse à la distribution des recommandations et plus précisément, dans une optique de réduction des risques, sur l’existence ou non de recommandations négatives ("alléger" ou "vendre").
2) Vente à découvert : pour chaque valeur, je calcule la proportion de la vente à découvert (short interest) sur le stock total de titres (shares outstanding). Evidemment, une intense activité de vente à découvert sur un titre me rendra plus prudent - soit en restant à l’écart, sous en sous-dimensionnant ma position (notamment sur des valeurs "spéculatives" par leur forte volatilité des fondamentaux et/ou du cours). Je regarde aussi l’évolution de la vente à découvert (pas uniquement le stock).
3) Commentaires sur ce forum : la fonction de recherche permet de voir rapidement si les valeurs sont populaires sur le forum, et quels sont les commentaires. Les personnes mentionnées dans les tables ci-dessous n’ont pas forcément les titres en portefeuille, mais les ont cités, positivement ou négativement. Certains membres du forum dont je partage ou apprécie les orientations de stock-picking vont plus particulièrement retenir mon attention. Par exemple (pour les valeurs de ma watchlist US) : Swantonbomb me semble sélectionner des valeurs particulièrement solides, Koldoun a fait de beaux paris réussis sur des valeurs de croissance, Aerts s’est souvent positionné sur des valeurs qui ont eu ensuite des performances explosives, Kapitall a une forte expertise sur les REITs etc. Les commentaires négatifs sont aussi utiles : par exemple celui de La Fourgale (expert du secteur des assurances) sur Trupanion ("une vraie trappe à valeur pour moi, le Tesla de l’assurance").
4) Popularité sur Seeking Alpha : je regarde le nombre de "suiveurs" pour chaque valeur sur Seeking Alpha. J’apprécie particulièrement les valeurs avec de bons fondamentaux, une faible activité de vente à découvert, et un faible nombre de suiveurs, car cela suggère que les valorisations élevées ne sont pas dues à une suractivité spéculative des petits porteurs. A contrario, j’ai tendance à me méfier des valeurs trop suivies par les investisseurs amateurs (il faut mettre en rapport le nombre de suiveurs et la taille de l’entreprise, naturellement). Je regarde aussi la tonalité générale des analyses sur Seeking Alpha, et parfois l’identité des auteurs conseillant ou déconseillant les valeurs (en regardant l’historique, on identifie rapidement les bons et les mauvais stock pickers).
Sur la base de tout cela, je forme mon jugement définitif, selon mon degré de conviction. Les titres que je vais acheter en priorité apparaissent ainsi en vert foncé dans les tables ci-dessous, ceux que j’ai finalement écartés en orange et en rouge, ceux pour lesquels j’hésite encore en jaune.
Les valeurs "spéculatives" sont celles pour lesquelles il y a des risques importants (comme en atteste par exemple une forte activité de vente à découvert), mais sur lesquelles je peux prendre des petites positions (typiquement 500$ pour la première prise de position, au lieu de 1k$ pour les valeurs "normales"). Parmi ces valeurs spéculatives, je viens ainsi de rentrer sur PROS Holdings, Fastly, Simply Good Foods, Luna Innovations, Universal Display et Insulet (en bleu dans la table ci-dessous).
Voici ce que cela donne sur ma watchlist américaine : 170 valeurs (i) que je n’ai pas encore en portefeuille et (ii) qui performent assez bien dans mon screener fondamental. J’ai actuellement 228 valeurs US en portefeuille, je prévois d’augmenter ce nombre jusqu’à 300.
EDIT : J’ai essayé d’améliorer la lisibilité des tables… sans grand succès.
EDIT2 : J’ai rendu les tables (un peu) plus lisibles en utilisant upload.dinhosting.fr (merci Footeure !).
Dernière modification par Scipion8 (28/08/2019 12h55)
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1 #441 28/08/2019 12h30
- footeure
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Bonjour Scipion,
Au sujet du point 4, j’apprécie Stocktwits.com, qui est une sorte de Twitter de la bourse. On peut y voir (en version gratuite) l’évolution du nombre de posts pour chaque action, ainsi que l’évolution du sentiment Bullish/Bearish des membres.
Exemple pour Alphabet : GOOG Alphabet Inc. Class C ? Stock Price and Discussion | Stocktwits
Il y a également beaucoup d’informations sur les "murs", il faut faire le tri…
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1 #442 29/08/2019 11h36
- Scipion8
- Membre (2017)
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D’ici la fin de l’année je prévois aussi de renforcer mon portefeuille européen (autour de 60k€ actuellement), qui pour l’instant performe assez médiocrement : j’avais constitué ce portefeuille d’un coup, en mars 2018, pas loin des plus hauts, et avec une méthode de stock-picking assez approximative… L’objectif est d’atteindre un portefeuille de 100k€ (10% du portefeuille cible : 40% France, 40% USA, 10% émergents, 10% Europe).
Pour ce portefeuille européen, j’essaie d’être diversifié géographiquement, donc je ne cible pas de pays en particulier, mais j’ai quand même des préférences : Allemagne (belles mid caps sur des secteurs technologiques de niche), Suisse (je suis aussi impressionné par le nombre de mid caps de qualité là-bas) et Suède (excellents fondamentaux). A contrario, je ne suis pas très enthousiaste sur le Royaume-Uni (instabilité politique - Corbyn, Ecosse, Irlande du Nord etc. - au-delà du Brexit), l’Espagne (difficile de trouver des entreprises de qualité, je trouve) et à un moindre degré l’Italie (risque politique, mais pas mal de belles mid caps). Pour ce portefeuille "européen", j’ajoute 3 pays industriels : Canada, Australie et Nouvelle-Zélande.
En termes de secteurs, je privilégie comme toujours le potentiel de croissance - ce qui limite beaucoup le choix, en Europe, par rapport aux USA : le secteur technologique est beaucoup plus étroit en Europe, même si on trouve de belles valeurs comme Interroll, Hexagon, Experian, ASML… J’aime beaucoup le secteur des équipements médicaux : Carl Zeiss Meditec, Cochlear, Coloplast, Fisher & Paykel, Elekta… Je prévois aussi de prendre position sur des secteurs a priori défensifs, en cas de récession, comme l’alimentation et la distribution alimentaire (Kerry Group, Alimentation Couche-Tard, Axfood) et des secteurs de niche a priori peu cycliques comme les ascenseurs (Kone), la parfumerie (Givaudan) etc. Enfin je cible quelques foncières de belle qualité, comme Aedifica et VGP en Belgique, VIB Vermögen en Allemagne, Castellum et Hemfosa Fastigheter en Suède.
Je regarde le secteur financier (banques et assurances) avec intérêt, car les valorisations semblent basses et les rendements attractifs. Cela dit, compte tenu de la pénalisation fiscale des dividendes étrangers, il me semble plus logique de chercher des valeurs de rendement en France, où beaucoup me semblent assez attractives en ce moment (BNP Paribas, AXA, Klépierre / Unibail etc.). Donc je ne suis pas sûr que chercher des valeurs de rendement ailleurs en Europe soit pertinent. Par ailleurs les valeurs bancaires pourraient baisser davantage en cas de récession. Donc je pense continuer à les observer pour le moment, notamment Danske Bank (pari sur les bons fondamentaux du Danemark), BBVA (j’aime son exposition à l’Amérique Latine), Intesa Sanpaolo (pari sur la stabilisation à terme de la situation politique en Italie). En revanche, dans le secteur des assurances, il est probable que je prenne bientôt position sur Sampo (Finlande).
Ma buylist européenne (avec les couleurs pour indiquer mon degré de conviction, du vert foncé = achat décidé, au jaune = on observe et à l’orange = valeur écartée pour le moment) :
Note : Les capitalisations boursières sont exprimées en devises nationales, sauf pour les valeurs danoises et suédoises, pour lesquelles j’ai fait la conversion en €.
Merci à tous ceux qui m’ont fait découvrir des valeurs sur cette liste, comme Corran (Elekta), Footeure (Fisher & Paykel), La Fourgale (Sampo), Stokes (Givaudan), Doubletrouble (Rheinmetall) etc. J’ai aussi puisé des idées dans les positions de certains fonds européens et chez certains auteurs de Seeking Alpha, notamment Wolf Report (très intéressant pour qui s’intéresse aux valeurs scandinaves).
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1 #443 30/08/2019 05h46
- Liberty84
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Bonjour Scipion,
Je vous lis frequemment et nous avons de nombreuses valeurs en commun, du coup je partage certaines valeurs qui pourraient peut etre vous interesser dans le cadre de l’elargissement de votre portefeuille europeen/Commonwealth dans une approche Growth (peut etre certaines sont deja dans votre portefeuille, mais il ne me semble pas les avoir vues):
UK:
Rentokil : activites pest control, developpement aux Etats Unis.
Compass : activites de catering
AUS:
IDP : gere les fameux tests IELTS necessaires a l’entree dans les facs anglophones et l’immigration de plusieurs pays
Atlas Arteria : autoroutes
Transurban : autoroutes
Resmed :sante, aide au sommeil, aussi cote sur le NYSE.
CAN:
Constellation software : investit dans des start ups.
Restaurant brands : fast food dont burger king
Franco Nevada : Mining (j’ai vu que vous aviez aussi pris du Kirkland)
CGI : conseil informatique
ALLE
MTU Aero : ingenierie d’aviation
ITA
Amplifon : sante, appareils auditifs
Diasorin : sante, diagnostics
Recordati : sante, maladies rares
BEL
WDP : REIT logistique
PB
Wolters Kluwers, publications specialisees
SWE
J’ai vu que vous aviez repere Castellum, Fastighets Balder a l’air bien aussi.
Je vous souhaite une excellente journee!
Dernière modification par Liberty84 (30/08/2019 06h05)
“It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so.” M.Twain
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1 #444 30/08/2019 11h05
- investissor
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Bonjour Scipion,
Au cas où vous le l’auriez pas déjà lu, un article de zonebourse qui va dans votre sens et qui suggère que l’approche growth surperforme l’approche value.
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1 #445 30/08/2019 11h36
- bibike
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Hall of Fame
“ISTJ”
Avec des taux de plus en plus bas et depuis longtemps maintenant cette conclusion n’est pas étonnante, quand l’argent ne coûte rien, le seuil de rentabilité des projets d’investissements est plus rapidement atteignable, la croissance créée de la valeur beaucoup plus facilement.
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#446 30/08/2019 11h51
- investissor
- Membre (2018)
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@bibike: En effet, d’où la pertinence de cette approche actuellement.
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1 #447 30/08/2019 13h02
- Tahure
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@Scipion8
Avez-vous regardé Kongsberg en Norvège (technos pour le transport, la défense, l’espace, etc) ?
What we do - KONGSBERG
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2 #448 30/08/2019 20h46
- Scipion8
- Membre (2017)
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@Investissor : Merci pour cet article intéressant. Je ne connaissais pas l’indice (et les ETFs associés) S&P 500 Pure Growth Index. Sans surprise, sur les 105 composantes de cet indice, j’en détiens un grand nombre en portefeuille (45 + 15 en buylist / watchlist).
Cela dit, je préfère mon stock-picking à cet indice, qui manque à mon sens de filtres sectoriels (trop de valeurs de l’énergie et trop de financières, à mon sens - des secteurs que je vois sous-performer sur le long-terme), et qui n’est pas suffisamment exigeant sur le potentiel de croissance. Néanmoins, à la lecture des composantes de cet indice, je vais creuser un peu plus des dossiers que j’avais écartés (Ameren, McCormick, Ansys, CBOE Global Market, Broadrige Financial Solutions, Eli Lilly et IDEX).
@Investissor / Bibike : Effectivement, un contexte prolongé de taux ultra-bas (voire de QE) me semble aussi favorable aux stratégies orientées croissance (par rapport aux stratégies value). Il y a plusieurs grilles de lecture :
a) L’explication de Bibike, effectivement.
b) La réalité mathématique, quand on réfléchit en termes de valorisations DCF, que la part de la "valeur terminale" (les cash-flows de long-terme) dans les capitalisations boursières augmente du fait d’un taux sans risque plus bas.
c) Les effets d’éviction (de proche en proche) liés au QE : les achats massifs par les banques centrales d’actifs "sans risque" (obligations souveraines essentiellement) conduisent à un déplacement (forcé) des investissements privés des obligations souveraines vers des actifs plus risqués, notamment les actions. Mais ces effets d’éviction jouent aussi au sein des marchés actions : les investisseurs qui avaient l’habitude d’y acheter de paisibles actions de rendement sont "chassés" par les flux des ex-investisseurs obligataires, et incités à prendre plus de risque, notamment en achetant des valeurs de croissance.
d) Les taux ultra-bas, voire négatifs, doivent créer une frénésie dans la recherche de rendement, conduisant a priori à une raréfaction des opportunités value (inefficiences de marché conduisant à des sous-évaluations), voire à terme leur disparition. (On voit d’ailleurs les investisseurs value se déplacer sur des nano caps, où des inefficiences peuvent éventuellement encore subsister.)
Perso je vois le QE un peu comme le remplissage d’une bassine pleine de fruits (les entreprises). Au fur et à mesure que l’on remplit la bassine, les fruits sains vont mécaniquement monter. Les fruits pourris restent au fond de la bassine. C’est pour cela que, dans le contexte actuel, je me méfie des "sous-évaluations" apparentes prolongées, qu’on peut le plus souvent expliquer par des facteurs de risque, notamment non comptables.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------
Merci beaucoup Liberty84 pour cette très belle liste de valeurs de croissance, dont beaucoup avaient échappé à mon attention. Merci aussi à Tahure pour la découverte de Kongsberg, nouvelle pour moi.
Après avoir rapidement regardé toutes ces valeurs, je les ajoute dans ma buylist et ma watchlist de la façon suivante.
1) Achat fortement envisagé :
Amplifon : j’aime beaucoup le secteur de l’appareillage auditif, qui devrait profiter du vieillissement démographique. Belle dynamique de croissance (passée et prévue) et marges robustes. Bien sûr elle est chère (PER 37,5), mais moins que sa rivale australienne (sur ma buylist) Cochlear (PER 45,5) le potentiel de croissance peut le mériter. Les analystes semblent prudents (1/3/7/1/0).
Constellation Software : elle avait échappé à mon attention mais elle correspond bien à ce que je recherche : un marché de niche (logiciels professionnels spécialisés pour divers secteurs) avec un gros potentiel de croissance. Elle est profitable et la valorisation n’est pas délirante (PER 33,3). Analystes modérément positifs (0/5/3/0/0).
2) Achat envisagé sous réserve d’analyses complémentaires :
WDP (Warehouses De Pauw) : impressionnante par sa croissance ! Le cours progresse toujours, avec une faible volatilité. Elle ne me paraît pas forcément surévaluée (PER 25,2, dividende 3,1%). Les analystes semblent moins enthousiastes (0/1/5/0/1).
Rentokil Initial : j’aime beaucoup ce secteur. Il suffit de se ballader dans les rues de certaines grandes villes occidentales pour voir le besoin de nettoyage et même de dératisation. Sur ces métiers j’ai en portefeuille Rollins (PER 45,3) et Ecolab (PER 35,0) aux USA. Rentokil croît régulièrement, affiche de belles marges, et semble moins chère, même si elle n’est évidemment pas donnée (PER 31,5) et si les analystes sont modérément optimistes (2/4/6/3/0).
Resmed : je l’avais screenée, sans la retenir. Cela dit, c’est un secteur que j’aime (équipements médicaux) et même un sous-secteur qui me semble plein de potentiel (troubles respiratoires). Bien sûr, elle est chère (PER 34,6), mais pas plus que ses concurrentes. Les analystes sont modérément positifs (2/3/3/0/1).
CGI : j’aime bien le secteur du conseil IT. J’y suis très exposé en France. La croissance de CGI n’est pas formidable mais la valorisation semble raisonnable (PER 22,1). Analystes positifs, sans plus (0/7/3/1/0).
3) Achat spéculatif (mini-ligne pour voir, pour commencer) :
Kongsberg : A première vue, elle ne me semble pas attractive : baisse du chiffre d’affaires, marges rikiki, multiples de valorisation élevés (PER 39,5). Mais je découvre tardivement le point de vue de Doubletrouble (que j’ai suivi, en Norvège, sur Kitron), et je comprends que les nouveaux contrats avec les partenaires militaires américains pourraient complètement changer la donne (ce que reflètent d’ailleurs les prévisions de chiffre d’affaires pour 2019-2021). Les analystes semblent positifs (3/3/2/0/0) mais le cours est à la ramasse, ce que je ne m’explique pas et ce qui me rend méfiant. Possible que je "mise" une mini-ligne (500€) dessus, pour voir "le flop", avant de renforcer éventuellement. En Scandinavie, j’ai un fort tropisme en faveur de la Suède, pour y avoir des amis proches et avoir travaillé avec la Riksbank. Je ne connais pas du tout la Norvège, que je perçois, sans doute naïvement, comme une économie avant tout exposée aux fluctuations du prix du pétrole (ce que je n’aime pas). S’agissant de Kongsberg, il me faudrait mieux comprendre les éventuels risques politiques sur ces contrats militaires (quand on voit les bisbilles entre Trump et le Danemark…).
4) Sous observation pour le moment :
MTU Aero Engines : je suis très intéressé par le secteur, mais je la trouve chère (PER 2019e 24,4) et les analystes semblent peu enthousiastes (4/3/12/4/1).
Recordati : je l’avais bien identifiée lors de mon screening de l’Italie, mais pas achetée, car le timing de mon entrée sur le marché italien était désastreux (juste avant l’accession au pouvoir de M5S + Lega Nord), me conduisant à y geler mes achats. Belles marges et croissance régulière. Un peu cher peut-être pour ce secteur (PER 24,9) et analystes tièdes (0/3/5/0/0).
Fastighets Balder : effectivement, belle valeur ! Le PER semble raisonnable (19,4), mais les analystes sont peu enthousiastes (1/1/2/1/1). Il va falloir que je choisisse avec Castellum (PER 19,8, analystes 2/0/7/3/1) et Hemfosa Fastigheter (PER 11,3, analystes 1/0/2/2/0). J’aime beaucoup la Suède, d’autant plus que la couronne suédoise me semble bien faible face à l’euro (EUR/SEK sur des plus hauts depuis 10 ans), mais je garde à l’esprit le risque d’une surchauffe du marché immobilier suédois, qui explique probablement la prudence des analystes sur les foncières suédoises (on voit aussi ces inquiétudes sur les cours des banques du pays).
Compass Group : je ne suis pas trop fan de ce secteur, probablement car je suis influencé par la performance mitigée de Sodexo (PER 20,0, analystes 0/1/11/6/1). Compass semble mieux se débrouiller. Elle est plus chère (PER 24,8). Les analystes semblent prudents (3/6/9/3/1).
IDP Education semble une valeur de croissance intéressante. Elle est très chère (PER 63,6 !) ; à voir si le potentiel de croissance le mérite vraiment.
Restaurant Brands International : je l’avais screenée, sans la retenir, car j’ai un doute sur le potentiel de croissance du secteur. Je suis très prudent sur le secteur, peut-être à tort : je reste à l’écart de McDonald’s, je n’ai rien compris aux montagnes russes (ou mexicaines) de Chipotle, j’ai acheté Starbucks tardivement (capitulation) et là j’hésite beaucoup sur Wingstop. Je trouve le PER (28,7) élevé pour ce genre d’activité. Mais les analystes sont positifs (3/9/5/0/0).
Franco-Nevada : Effectivement, je viens (après des mois d’hésitation) d’acheter des actions Kirkland Lake. Ce que je crains avec les minières aurifères, c’est la dilution par augmentations successives de capital (un grand classique dans le secteur). Et je n’ai pas vraiment de compétence pour évaluer ce risque. J’ai hésité à prendre des ETF (GDX, voire GDXJ), mais compte tenu de la qualité très variable de ces boîtes, je m’aventure à faire du stock-picking. Il faut que je creuse le sujet (sans jeu de mots) ; je publierai une analyse (niveau débutant) à l’occasion pour recueillir des commentaires de plus aguerris que moi, comme Okavongo ou Silicon. A terme je vise 1% de mon portefeuille boursier en or et minières aurifères (pour l’instant 0,2%, en ETF or et actions Kirkland).
5) Déjà en portefeuille :
Diasorin : j’aime beaucoup et je l’ai déjà en portefeuille (PV +46%).
Wolters Kluwers : je l’ai identifiée très tardivement, par méfiance envers son secteur (old-school), mais c’est une magnifique boîte, que j’ai en portefeuille (PV +4%).
Pour l’instant je n’ai pas screené l’Australie, peut-être un objectif possible pour 2020 si je ressens le besoin de faire un peu de stock-picking (parce que pour l’essentiel, à partir de janvier 2020, je vais renforcer mes lignes existantes).
Merci encore pour toutes ces suggestions !
Dernière modification par Scipion8 (31/08/2019 09h54)
Hors ligne
#449 31/08/2019 09h30
- Liberty84
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Merci pour votre retour sur ces valeurs, ca me permet de mieux apprehender nos points communs et differences dans le stock picking.
Personellement je regarde peu les avis des analystes considerant que le consensus se retrouve dans le cours de l’action (mais je n’ai pas une approche buy&hold long terme).
Pour Chipotle, les montagnes russes sont dues aux scandales sanitaires a repetition (rats dans les cuisines, Ecoli dans les assiettes), consequence malheureuse d’une croissance effrenee et mal controlee du nombre de points de vente. Il semble que tout soit rentre dans l’ordre mais j’attends que la societe soit plus "mature" pour eventuellement rentrer sur la valeur (j’ai McDo, Starbucks, Yum et Restaurant Brands en portefeuille).
“It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so.” M.Twain
Hors ligne
1 #450 31/08/2019 12h49
- psg02000
- Membre (2018)
- Réputation : 37
Scipion8 a écrit :
CGI : j’aime bien le secteur du conseil IT. J’y suis très exposé en France. La croissance de CGI n’est pas formidable mais la valorisation semble raisonnable (PER 22,1). Analystes positifs, sans plus (0/7/3/1/0).
Pour y avoir travaillé quelques années, leur modèle est intéressant, beaucoup de croissance externe. Cette croissance externe est réfléchie, ils envoient des questionnaires à leurs clients sur leur satisfaction et dans ce questionnaire, il y a une question sur les autres prestataires du coup ces derniers apparaissent dans/confirment leurs watchlist.
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