Bilan du portefeuille global - Le film -
2) Flashback été 2019
Plongée dans mes notes et archives …
Lundi 3 juin 2019 :
Premières touffeurs vespérales propices aux songes poétiques…
Au lieu de quoi je décide d’avoir enfin une approche proactive de mon patrimoine mobilier afin de contrebalancer ma surexposition à l’immobilier !
Mes livrets A, LDDS, BFM et autres comptes épargne rapportent des clopinettes.
Jusqu’à présent, tout ce que j’ai trouvé de mieux à faire est de rouler d’offres spéciales en offres spéciales.
Un livret PSA distingo va débloquer sa prime au 1er juillet. J’en tirerai royalement 3 % avant impôt.
Il est vraiment temps…
Je commence à surfer pour essayer de comprendre ce jeu de hasard que l’on appelle la bourse, ce que l’on peut en espérer en termes de rendement et surtout de risque de perte…
Lundi 10 juin 2019 :
Peu à peu se dégagent quelques premières idées forces :
a) Investir sur le long terme, en intervenant le moins possible pour éliminer les émotions.
b) Investissement DCA pour limiter les effets des fluctuations et des crises
c) Diversifier (géographiquement, thématiquement, …) pour limiter les risques idiosyncratiques.
d) Quasiment personne (individus ou fonds de gestions) n’a jamais réussi à faire mieux que les indices boursiers sur le long terme.
L’idéal semble être un choix judicieux d’ETF.
Il faut prendre date le plus tôt possible sur des supports fiscalement avantageux…
Lundi 17 juin 2019 :
Après avoir sélectionné (sur les frais et produits disponibles) BourseDirect pour les PEA et PEA-PME (ainsi qu’un CTO pas obligatoirement utilisé) et Degiro pour un CTO, je lance les démarches de création avec parrainages.
Je poursuis mon apprentissage théorique, découvrant un monde que je ne soupçonnais pas : celui des entreprises et de leur financement, rendant brusquement concrète cette économie qui fait vivre le monde et que, dans ma bulle, je ressentais tantôt comme un dû immanent, tantôt comme une contrainte obscure. Commencent aussi à apparaître dans mon champ de connaissance, des acteurs de l’économie verte que j’appelais de mes vœux sans vraiment imaginer la diversité et la complexité de leurs interactions, et encore moins leur accessibilité par cet outil extraordinaire qu’est la bourse. L’image du grand casino s’éloigne peu à peu.
Mardi 2 juillet 2019 :
je transfère 215 000 € sur les comptes espèces correspondant aux comptes titres en asséchant les livrets (à 3 mois de tampon de secours prés) : 58 000 € en PEA, 30 000 € en PEA-PME, 127 000 € en CTO.
Je décide de commencer par le PEA-PME car ce sont les petites entreprises qui y sont éligibles qui m’ont le plus passionné (je n’en avait jamais entendu parler contrairement à celles du CAC40). D’autre part, j’ai cru comprendre que les petites et moyennes valorisations ont tendance historiquement en moyenne à avoir une meilleure rentabilité boursière… Par contre, les gestionnaires de fonds ne s’intéressent guère à cette partie de la cote, et donc, on est quasiment obligé d’y faire de la gestion active (acheter des actions et les gérer) plutôt que passive (les très rares ETF éligibles sont de mauvaise qualité et les fonds plutôt chers). C’est aussi un avantage en termes d’apprentissage, et on a ainsi une (petite) chance de faire mieux que les peu nombreux gestionnaires en question avec leurs frais !
Mais je change donc déjà complètement la première stratégie que j’avais élaborée ..
Par mes dernières lectures en dates, je comprends que si l’on a pas l’âme (et la disponibilité) d’un trader qui achète et vends au jour le jour au gré des nouvelles, cela implique d’investir, à long terme, dans des actions « value » c’est à dire d’une valeur certaine mais sous-estimée par le marché… Ce qui n’est pas facile à trouver, surtout si l’on n’a pas le temps et la formation pour lire les bilans et fouiller la comptabilité des entreprises !…
Je décide donc de déléguer cette recherche à :
* La seule lettre boursière payante qui semble réellement rentable (+978 % en moins de 10 ans!) : Les Daubasses.
* Le magasine Investir et ses conseils d’investissement.
* Les recommandations mensuelles de Portzamparc.
* Différents sites et blogs avec toujours une vérification des recommandations concernant chaque entreprise choisie sur les sites d’Investir et de Boursorama.
* J’ai découvert aussi un forum, très riche en informations, mais parfois complexes ou contradictoires aux yeux du néophyte. J’y vais tout de même de temps en temps. Il s’appelle l’Investisseur Heureux …
Conscient tout de même de la diversité des approches possibles, je décide de diversifier ma stratégie au-delà des « value » (pas si nombreuses en plus) pour apprendre de mes erreurs (quitte à les sous-pondérer).
D’autant qu’à force d’observer les sociétés éligibles au PEA-PME, je me rends compte qu’il y a toute une catégorie d’actifs constituée par des sociétés d’innovation, généralement jeunes, en particulier dans les domaines technologique, pharmacologique (biotechs) et medical (medtechs). Ce sont des valeurs très volatiles, avec de gros potentiels de gains et de gros risques, mais à moyen terme (contrairement au trading) car elles sont souvent dépendantes d’essais cliniques ou de développements technologiques dont les résultats mettent entre 6 mois et 2 ans à se réaliser.
Ce sont donc des valeurs spéculatives, tout le contraire des actifs que je cherche à sélectionner (leur valeur intrinsèque n’est souvent pas financière), même si ce sont des investissements à moyen/long terme.
Cependant, dans le cadre de mon apprentissage (et aussi par goût du jeu, ne le nions pas) et en souvenir de mes premières amours professionnelles, je décide de dédier un compartiment de mon PEA-PME à ces valeurs…
Je me constitue ainsi une liste d’une trentaine de petites et moyennes entreprises françaises et j’en tire 1 à 2 lignes par jour :
* 5 daubasses donc.
* 5 valeurs immobilières (pour le dividende et la stabilité) : Les nouveaux Constructeurs, Kaufman et Broad, CBO Territoria, AST Group, LNA Santé.
* 5 entreprises technologiques qui ont dernièrement beaucoup baissé pour des raisons diverses mais dont j’imagine qu’elles devraient remonter : Solutions 30, 2CRSI, GECI Intl, Blockchain Group, Showromm Privé.
* 7 biotechs : Celyad, Cellectis, Genfit, DBV Technologies, Oncodesign, Poxel, Innate Pharma.
* 5 medtechs de l’imagerie : Mauna Kea, Median Tech, Eurobio Scientific, Diagnostic Medical, EOS Imaging.
Jeudi 18 juillet 2019
Tout en remplissant le PEA-PME, je décide de constituer une poche de valeurs vertes parmi toutes celles que j’ai pu identifier. Par contre, soyons clair : j’ai une conviction idéaliste… et une approche patrimoniale pragmatique. Cela signifie qu’en terme d’investissement mon critère premier est la rentabilité et la performance, sinon j’aurais fait donation de ce capital à des organisations de protection de la nature au lieu de le placer en bourse…
Au départ, je réserve donc seulement 20% de mon allocation à ce qui est devenu le portefeuille CV40, 20 lignes de 1000 € en PEA et 20 en CTO.
Autant je n’ai pas de vision claire des différentes stratégies boursières (value, growth, GARP, momentum, dividende, lazzy…) et de leurs avantages respectifs, autant, curieusement, les modes de sélection et de gestion que je met en place pour le portefeuille CV vient comme une évidence. Ils sont présentées dans les post #1, #7 et #12 de la présente file.
Cela n’enlevait cependant rien de mes doutes, non seulement sur la rentabilité de ma conviction de départ mais aussi, alors, sur le réel bien fondé de mon approche :
* Elle semblait contraire à la diversification nécessaire afin de limiter les risques.
* La croissance verte, pour nécessaire qu’elle me semble, est aussi une mode avec tous les excès, les voies sans issue et la versatilité que cela suggère.
* Je n’avais pas idée de l’horizon d’appréciation des « bonnes valeurs vertes »…
* Ni de la façon judicieuse de repérer ces « bonnes valeurs », d’autant qu’elles risquaient d’être assez jeunes…
D’où un mélange d’intuition et de momentum…
Lundi 5 aout 2019
Tout en terminant le PEA-PME je réfléchis aussi à ma stratégie pour le PEA, au-delà des valeurs vertes.
Pas de spéculation ici ! Seulement des valeurs… L’avantage c’est aussi que les tensions commerciales trumpiennes (j’apprends que j’ai manqué le creux de la fin 2018) semblent redevenir forte, d’ou des niveaux d’achat que j’espère intéressants…
* D’une part, 9 daubasses.
* D’autre part 8 grosses valeurs dont j’escompte qu’elle garderont dans l’avenir la croissance qu’elle ont eu dans le passé : Bonne santé, croissance stable et dividende croissant sur plus de 20 ans. Elles sur-performent les indices. Malgré tout ce qu’on dit sur l’extrapolation des peformances passées, pourquoi changeraient-elles ? Airbus et Safran, Dassault systemes et Téléperformance, Kering et LVMH, et pour diversifier à l’Europe : Adidas et Ferrari.
Je garde 10 % de cash en PEA.
Oubliée la stratégie ETF, DCA, etc. Les titres vifs sont trop intéressants, et puis j’avais constitué un portefeuille virtuel d’ETF sur Zone Bourse debut juin et les résultats ne sont pour l’instant guère convainquant face aux portefeuilles virtuels constitués par mes listes de titres vifs, même si j’ai passablement modifié celles-ci en créant les portefeuilles réels. La durée d’étude est courte mais c’est un début ; je pense qu’il me sera facile d’y revenir si nécessaire…
Jeudi 15 aout 2019
Les poches CV40 sont en place et ne bougeront plus.
Lundi 20 aout 2019
Je met progressivement en place dans le CTO la même stratégie que dans le PEA :
* D’une part 22 daubasses (10 japonaises et 12 américaines ou européenne)
* D’autre part 9 grosses valeurs de croissance américaines : Apple, Alphabet, Amazon, Microsoft, Disney, Sony, Visa, Mastercard, Brookfield Asset Management. Je me réserve d’en acheter d’autres au gré de mes découvertes, avec 25% de cash résiduel en CTO.
Le casting est en place…
Le clap de début peut retentir.
On tourne !
Dernière modification par CroissanceVerte (05/12/2020 10h01)