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1    #576 14/10/2021 13h54

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doubletrouble, le 09/10/2021 a écrit :

Pour finir : attention, la NOK a grimpé de 3+% par rapport à l’euro récemment, donc n’oubliez pas de prendre en compte le change dans vos calculs !

Non, c’ est l’ Euro qui baisse ces jours-ci, face à beaucoup de monnaies (mais pas SEK, ni DDK  wink)


Parrainages BoursoBanK(HECL5456), BourseDirect(2019579574),WeSave(HC9B32), Fortuneo(13344104), Bullionvault (CCHARLOTTE1), MeilleurTaux(HELENE330473), Linxéa, Véracash (MP)

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#577 18/10/2021 08h51

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******  HEBDOMA-VERT  ******


LES NOUVEAUX VERTS :


IPOs :
WAGA Energy (WAGA) stations de production de Biogaz à partir de déchetteries, le 27 octobre.

SPAC :
Live Oak Acquisition Corp. II (LOKB) va fusionner le 20 octobre avec Navitas Semiconductore (NVTS) leader dans la technologie du nitrure de gallium (GaN) comme alternative au silicium, qui permet en particulier des chargeurs ultra-rapides et de grandes économies d’énergie, et ponctuellement peut-être de profiter de la pénurie de puces silicium pour s’implanter plus fortement .

Rumeur :
Benessere Capital (BENE) pourrait fusionner avec ECombustible qui fabrique des électrolyseurs PEM pour une production optimisée d’hydrogène.

LES CHAMPIONS VERTS :


Belle semaine de reprise verte, boostée entre autres par l’augmentation du prix du pétrole, un sursaut d’ « appétit au risque » et les annonces macroniennes sur l’hydrogène :

En France, MacPhy grimpe de +23 %, suivi par Moulinvest et Lucibel à +15 %.
En Norvège, Agylix +28 %, Desert Control +25 %, Quantafuel +16 , Aker Horizon +15 %.
En Suède, Cell Impact +26 %, Minesto +18 %, Eolus Vind +18 %, Arise Windpower +16 %, PowerCell +16 %
En Allemagne, Steico +16 %
En Grande Bretagne, ITM Power +16 %
Aux USA, FuellCell +16 %,  SunPower+15 %.
Au Canada, Electrovaya +26 %, Questor Technologies +16 %, Ballard Power +15%.
En Australie, Envirosuite +17 %

Bref le portefeuille CV100 gagne +7 % et le global +4,5 %.

WATCH-LIST VERTE AUSTRALIENNE


Après la norvégienne, j’ai fait le point et la mise à jour de l’australienne.
Celle que j’avais indiqué en juillet 2020 comprenais 6 lignes :

Infigen Energy (IFN) Producteur éolien et solaire a rapidement été racheté par Iberdrola.
Ecofibre (EOF) Produits nutraceutiques à base de chanvre a baissé de -60 %.
De.Mem (DEM) Equipementier pour le traitement de l’eau, a gagné +65 %
Silex Systems (SLX) : Technologies pour l’enrichissement de l’uranium et la fabrication de panneaux solaires, a gagné +70 %
Vmoto (VMT) Fabricant de deux-roues électriques a stagné.
Aeris Environmental (AEI) désinfection de l’air et efficacité énergétique a perdu -77 %

Soit un gain virtuel moyen quasi nul (et donc un cout d’opportunité de -33 % par rapport au CW8).

Sur la même période, mes valeurs australiennes réellement en portefeuille CV100 : Scidev et Envirosuite ont gagné  +20 %, ce qui ne compense pas les -80 % de Zoono… (heureusement, le portefeuille dans son ensemble a gagné +53%).

Conclusion, chers lecteurs : ne suivez PAS mes watch-lists !
Mais je persiste à en faire, pour ma gouverne autant que pour mon addiction, et voici donc les sociétés australiennes vertes qui me font saliver, et elles ne manquent pas (j’adore ce marché). En fait, ce n’est pas seulement une watchlist puisque j’en ai acheté un certain nombre en début de mois pour relancer le troisième portefeuille. Je suis en train de mettre la liste au propre.

Gestion et recyclage des déchets :

The Environmental Group (EGL) Equipements et services de traitement de l’air, de l’eau et des déchets, services pour la production d’énergie par turbines, chaudières à vapeur. Bénéficiaire dans chaque compartiment, CA+24 % annuel, croissance externe soutenue.

Sims Metal Management (SGM) Recyclages de déchets métalliques.
Un des leaders mondiaux du recyclage des métaux et des déchets électroniques ; petite activité aussi dans le recyclage des déchets domestiques et les énergies renouvelables. CA annuel +20 %, EBITDA+300 %, croissance externe, réduction des couts, envolée des prix du métal…

Calix (CXL) Entreprise originale qui part du développement d’un calcinateur (Calix Flash Calciner CFC) pouvant fonctionner avec toute énergie et sans émission de CO2, et lui a trouvé de multiples applications vertes : capture de CO2 dans le ciment (récent investissement de Carbon Direct Capital), matériaux d’électrode de batteries, stockage d’énergie par déshydratation de sel, traitement de l’eau, raffinage du Lithium, traitements des cultures. L’entreprise diffuse ses produits à l’échelle mondiale. CA annuel +22 % boosté par les ventes qui décolent depuis 2 ans.

Biomatériaux :

Secos Group (SES) Bioplastiques d’emballage biodégradables à diffusion internationale. CA annuel +43 %, des bénéfices sans dette.

Leaf Resources (LER) Chimie biosourcée (solvant de pin, additifs parfums, biocarburants,…)

Batteries :

Redflow Ltd (RFX) C’est un de mes oublis dans la liste publiée la semaine dernière des fabricants de batteries. Il faut dire que c’est un petit Poucet dont c’est la première année de réelle activité commerciale. Mais dans sa niche (batteries à flux zinc-brome, plus stables, compactes et résistantes à la chaleur que les Li-ion, mais restreintes à des usages routiniers et fixes) il commence à faire du bruit en mettant un pied sur le marché américain. Des batailles autour de la propriété intellectuelle sont terminées et la prochaine génération est prometteuse pour réduire son prix excessif.

Neometals Ltd (NMT) Mineur de Nickel, Titane et Vanadium  qui développe une activité de recyclage des batteries lithium-ion et de déchets d’aciérie tout en vendant des actifs miniers. Un pari spéculatif sur cette réorientation. A noter qu’elle développe une activité en Allemagne en partenariat avec une entreprise locale.

Hydrogène :

Province Resources (PRL) Minière de métaux pour batteries qui développe un gros projet d’hydrogène vert (HyEnergy)

Hazer Group (HZR) Production d’hydrogène et de graphite par catalyse à partir de biogaz.

EnR :

MPower Group Limited (MPR) Développeur et opérateur solaire.

NZ Windfarms Limited (NWF) Eolien néo-zélandais

Renu Energy (RNE)    Holding / incubateur d’EnR : a vendu l’an dernier des projets solaires et géothermiques qui l’ont désendetté et, après une levée de fonds, vient d’investir dans de la biomasse et de la gestion de l’énergie. Il ne devrait pas s’arréter là…

Lithium :
Parmi les nombreux mineurs de lithium australiens, je suis particulièrement :

Pilbara Minerals (PLS)

Orocobre (ORE)

Liontown Resources (LTR)


Et bien sur Vulcan Energy (VUL) en Europe que j’ai évoqué dans le message précédent.


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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2    #578 24/10/2021 10h17

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DECRET DU 4 OCTOBRE 2021 RELATIF AU RETOUR A L’OFFENSIVE DU PORTEFEUILLE :




                                    L’INVESTISSEUR CROISSANCEVERTE

VU LA PROGRESSION ces derniers mois des indices.

VU LE PLAFONNEMENT depuis juin de mon portefeuille global, sans avoir même retrouvé le niveau de la mi-février.

VU L’ABSENCE TOTALE DE PROGRESSION du portefeuille CV100 depuis le dégonflement vert de mars… Et cela alors que j’identifie chaque semaine des champions verts sur le marché, même s’ils sont parfois inattendus.

VU L’ECHEC de ma tentative d’investissement en Value et Cyclique du portefeuille VRAC, malgré un assez bon début d’année, qui aurait largement sous-performé les indices si je ne l’avais pas démantelé en juin.

VU LA DEGRINGOLADE/VOLATILITÉ YTD de mes valeurs Asiatiques, elles aussi heureusement vendues dès le début de la reprise en main du PCC (à part les valeurs EnR)…

VU LA CONFIRMATION de mon absence d’appétence - et le plaisir est un critère essentiel – pour ces différents secteurs et stratégie, ainsi que de mon tropisme dominant vers le momentum de croissance.

VU MA CONVICTION GRANDISSANTE qu’une diversification pseudo indicielle limitée (thématique) me convient très bien et me rassure, mais qu’elle ne suffit plus dans le contexte actuel à assurer la performance que je recherche. Mais que quelques investissements momentum spéculatifs réalisés depuis un an, s’ils avaient eu une taille assez conséquente, auraient pu apporter cet alpha.

VU LA PUBLICATION le 29 septembre des résultats H1 sans surprise de Transition Evergreen (EGR) de l’annonce d’un emprunt obligataire de 20M€ en décembtre pour compenser l’échec de l’AK, et surtout du calcul d’ANR à 2,67€ par action au 30 juin. Je crains mon fort investissement dans cette conviction ne soit bloqué jusqu’à l’année prochaine et la ré-évaluation de l’ANR à partir des acquisitions faites depuis juillet.Je pense que les fonds en question y sont sécurisés et à l’abri d’un accès de volatilité du marché… mais encalminés, ce qui ne me convient pas.

VU L’INTÉRÊT MORAL ET FINANCIER que j’ai trouvé à disposer de portefeuille benchmarks :
* d’abord dans mes efforts pour faire en sorte que le portefeuille généraliste G100 parvienne à suivre la performance de CV100 (depuis février 2021, cela n’est plus d’actualité).
* puis à enrichir G100 avec les valeurs d’un portefeuille virtuel J100 regroupant des valeurs similaires alternatives (au final trop proche en termes de performances).

                                                 ARRETE :

ARTICLE 1 : REVENTE en début de mois d’un tiers de mes action Transition Evergreen (EGR) présentes en portefeuille spéculatif tant PEA que CTO. Cela a fait redescendre mon exposition à 12% du portefeuille global.
(Post Scriptum : un début de suivi d’Evergreen par Euroland publié le 19 octobre avec une analyse détaillée des actifs conduisant à un juste prix prudent entre 3,40€ et 5,80€ pourrait commencer à conduire le marché à re-évaluer le titre avant l’année prochaine ? Tant pis si c’est le cas, j’y suis encore bien exposé.)

ARTICLE 2 : REVENTE  en PEA des participations aux spin-off et IPO de VIV, UMG et Entech. Revente également de la plupart des dernières miettes de VRAC : Hugo Boss, SocGen, D’ieteren en PEA,  Hexcel, Magna et Car Mate en CTO, ainsi que toutes les foncières. Toutes sociétés ayant encore du potentiel mais je ne peux pas tout garder et mes thématiques d’intérêt ont changé (ou plutôt je reviens à celles qui m’intéressent sans me forcer sur des thèmes ou styles qui ne me sont pas naturels).

ARTICLE 3 : ACCUMULATION DE TROIS LIGNES de taille respectable (12 k€ soit 1 % du portefeuille) :
En CTO en début de mois : Desert Control, société norvégienne de réhabilitation de sol désertique dans laquelle je crois beaucoup.
En PEA : J’ai décidé avec le président Macron le 12 octobre qu’il était temps d’investir massivement sur les électrolyseurs en misant sur une forte accélération européenne sur l’hydrogène ; ou à tout le moins sur un rebond à partir des plus bas de plus d’un an de deux lignes McPhy et Nel. (Valeurs déjà dans les autres portefeuilles mais en pondération plus limitée).

ARTICLE 4 : RECONSTRUCTION D’UN TROISIÈME PORTEFEUILLE, dénommé M100 (pour Momentum), avec une centaine de  lignes d’environ 1000€ de départ.
Il prend la suite de VRAC, en incluant les thèmes d’actualité (un peu remis à jour) déjà achetés, et crée 5 nouvelles thématiques :  3 Vertes regroupant des valeurs momentum ou rattrapage, ainsi qu’un thème Minières ré-orienté minerais pour la transition énergétique (avec quelques survivants de VRAC1). Il sont complétés par un thème Finance mi-fintechs / mi-cryptos avec un peu de banques.
Il va me permettre de challenger G100 avec une taille et une structure identique (1/3 Vert, 1/3 Tech, 1/3 Divers axé sur la santé et la finance) mais une composition (pas de grosses valeurs Buy&Hold) et des règles tactiques différentes (seulement des valeurs momentums avec stop-loss de 20 %, éventuellement rebalancées hebdomadairement).



                      *********************

DECRET D’APPLICATION :
SONT RECRUTÉS AU SEIN DU PORTEFEUILLE M100 :


Beaucoup de valeurs vertes sont issues des watch lists vertes norvégienne et australienne.

DANS LE THEME VERT EnR ELECTRIQUE :


Centrotherm International AG (CTNK.F) Equipement pour la fabrication de semi-conducteurs et cellules photovoltaïques allemand.

Scatec ASA (AFK.OL) Opérateur norvégien

Decarbonization Plus Acquisition Corporation III (DCRC) SPAC avec Solid Power (SLDP) batteries, notamment solid state.

Eneti (NETI) Navires d’installation d’éoliennes offshore.

Redflow (RFX.AX) Batteries à flux zinc-brome

Renesola (SOL) Opérateur solaire en occident d’origine chinoise.

NIO (NIO), le concurrent de Tesla poussé par la Chine.

BYD Company (BYD), constructeur automobile et batteries chinois le mieux placé pour la transition électrique.

Flat Glass Group (6865.HK) Verres, dont cellules photovoltaïques chinois.

China Longyuan Power Group (6WX.F) Opérateur chinois

Ces 4 derniers sont des survivances de VRAC.

DANS LE THEME VERT EnRGAZ ET VAPEUR :


Verbio (VBK.F) Biofuel allemand.

Assystem (ASY)
Services nucléaires.

SFC Energy (F3C.DE) Piles à combustibles allemand.

Archaea Energy Inc. (LFG) Biogaz, leader américain.

FuelPositive (NHHH.V) Biofuel canadien.

Hazer Group (HZR.AX)
Production d’hydrogène et de graphite par catalyse à partir de biogaz.

Province Resources (PRL.AX) Minière de métaux pour batteries qui développe un gros projet d’hydrogène vert.

Silex Systems (SLX.AX) Technologies pour l’enrichissement de l’uranium et la fabrication de panneaux solaires australien.

Dongfang Electric Corporation (1072.HK) Fabricant d’équipements de production énergétique (turbines) chinois.

CGN Power (1816.HK) Opérateur chinois nucléaire et EnR.

J’ai ajouté à ce groupe deux holdings vertes scandinaves :

Arendals Fossekompani (AFK.OL) holding dans l’Energie hydro. Maison mère de Tekna (TEKNA.OL) et Volue ASA (VOLUE.OL).

Aqualis Braemar (AQUA.OL) suivie par @doubletrouble.

DANS LE THEME GESTION DE L’ENVIRONNEMENT :


Les constructeurs du bois (MLLCB) petit et peu liquide mais d’excellents résultats.

Montrose Environmental Group (MEG) Gestion des déchets américain.

Water Intelligence plc (WATR.L) +19 % Services d’assainissement et de détection de fuites dans les réseaux d’eau (American Leak Detection Holding).

Desert Control AS (DSRT) Optimisation agricole de zones désertiques norvégien.

Aker Carbon Capture (ACC), séquestration du carbone norvégien.

Biome Technologies plc (BIOM.L) Bioplastiques anglais.

New Nordic Healthbrands AB (NNH.ST) Alimentation verte suédoise.

Fine Foods & Pharmaceuticals (FF.MI) Nutraceutique italienne.

Calix (CXL.AX) Appareil de capture de carbone et recyclage de déchets australien.

Neometals (NMT.AX) Recyclage des batteries Li-ion et déchets métalliques.

DANS LE THEME MINNIÈRES :


Ce sont soit des reliquats de VRAC, soit des minières de Lithium.

Eramet (ERA).

Tharisa (THS.L), Chrome PEA.

Osisko Gold Royalties (OR) Royalties d’or comme son nom l’indique, canadienne.

Wealth Minerals (WML.CA) Lithium canadienne.

Energy Fuels (UUUU) Uranium américain.

Anglo Pacific Group (APF.L) Royalties Cuivre, Nickel, Cobalt.

Metals X (MLX.AX) Cuivre, Etain, et Nickel par spinoff.

Liontown Resources (LTR.AX) Lithium australien.

Vulcan Energy Resources Ltd (VUL.AX) Lithium australien propre en Europe.

Pilbara Minerals (PLS.AX) Lithium australien.

DANS LE THEME FINANCE :


Mi-Fintechs / mi-cryptos avec un peu de banques.

Upstart Holdings (UPST) Plate-forme de prêt basée sur l’intelligence artificielle (IA) en partenariat avec des banques et des coopératives de crédit. Q2 CA +896 %, bénéfice net +702 %.

Affirm (AFRM) « Buy Now Pay Latter », en second aux US derrière PayPal. Les achats récents de Afterpay (un de mes 10-baggers) par Square et du japonais Paidy par PayPal pourraient inspirer un autre grand acteur du paiement, d’autant que sa valorisation, même haute, n’a pas explosé depuis son IPO en début d’année.

J’ai récemment rajouté PayPal (PYPL) justement, après la baisse qui a suivi l’annonce du rachat de Pinterest.

SVB Financial Group (SIVB) La banque de la Silicon Vallée, idéalement positionnée pour des taux bas comme pour leur remontée.

Pax Global Techhnologies (P8X.F) FinTech chinoise au développement international, terminaux de paiement.

Signature Bank (SBNY) Banque de NewYork axée sur les prêts et les cryptos.

ZK International (ZKIN)  Société chinoise d’ingéniérie avec laquelle j’ai fait une belle plus value en début d’année grace à sa filiale xSigma qui développe et investit dans des projets du type NFT, plateforme de trading cryptos et CFD, DeFi, jeux … Le cours est à la cave, et j’ai décidé qu’on était pas loin du plancher, et qu’elle allait finir par ressortir du trou.

Ces 4 dernières lignes étaient déjà dans VRAC.

Coinbase (COIN) Plateforme cryptos.

Hut 8 Mining (HUT) minage cryptos sans doute la mieux placée pour devenir ESG grâce à sa localisation canadienne. Vient d’installer de nouvelles fermes Nvidia qui devraient lui permettre de revenir au niveau de Mara et Riot.

DMG Blockchain (DMGI) Fabricant de serveur pour la crypto, canadien (pour éviter le chinois Canaan).

            ******************

Pour ce qui est des thèmes d’actualité déjà en portefeuille, ils ont été légèrement modifiés ces derniers mois. Voici les lignes actuelles :

DANS LE THEME SEMI-CONDUCTEURS :


ASML (ASML) pour la lithographie.

Kulicke and Soffa Industries (KLIC) pour les outils d’assemblage.

Shinko Electric Industries (FRA:SKS) pour le packaging.

NXP Semiconductors (NXPI), ON semiconductors (ON), Elmos semiconductors (FRA:ELG) et Renesas Electronics Corp (FRA:NEN), semi-conducteurs pour la mobilité

Kalray (ALKAL) pour les processeurs neuronaux.

Himax Technologies (HIMX), Lumentum (LITE) et Ambarella (AMBA) pour la photonique.

J’ai ajouté en début de mois Aehr Test Systems (AEHR) pour les tests à la place d’Ichor Holdings  (ICHR) qui a sauté sur stop-loss malgré de bons résultats Q2.

Plus récemment Navitas Semiconductore (NVTS) (fusion avec Live Oak Acquisition Corp. II (LOKB) le 20 octobre) Leader dans la technologie du nitrure de gallium (GaN) comme alternative au silicium, qui permet en particulier des chargeurs ultra-rapides et de grandes économies d’énergie, et ponctuellement peut-être de profiter de la pénurie de puces silicium pour s’implanter plus fortement.

DANS LE THEME CYBER-SÉCURITÉ :


J’ai finalement ajouté les valeurs française (et européennes) prévues … :

Pour la croissance : Wallix (ALLIX, H1 CA +28 %, pertes réduites, rentabilité en vue) et Elastic (ESTC). Pour un rebond spéculatif (rachat) : Atos (ATO) et Verimatrix (VMX) ces derniers jours (après Q3 juste corrects pour le premier et décevants pour le second). Mais pas Facephi Biometria (ALPHI), décidément trop illiquide.

… aux valeurs américaines déjà en portefeuille et en belle plus value moyenne (+35%) : Docusign (DOCU), Crowdstrike (CRWD), Fortinet (FTNT), Palo-Alto Networks (PANW), Dynatrace (DT), Darktrace (DARK) et SentinelOne (S). J’ai remplacé McAfee, après la vente de son activité entreprises, par Clouflare (NET).

… ainsi qu’aux australiens : ArchTIS (AR9) et Tesserent (TNT).


DANS LE THEME DE LA SANTÉ MENTALE :


Cette thématique est la seule perdante pour l’instant. J’avais positionné des stop-loss à -20 % et plusieurs lignes les ont allègrement franchies ces derniers mois :

Les deux nouvellement cotées de la téléconsultation mentale Lifestance et Talkspace ont continué à dégringoler après la vente automatique. Ce marché semble plus concurrentiel - avec Teladoc en leader qui rafle tout - et l’acquisition de clients plus couteuse qu’attendu. L’engouement pour la télé-consultation boostée par les contraintes sanitaires semble également connaître un petit reflux logique avec le relâchement. Devant les chiffres trimestriels et la guidance catastrophique de Talkspace, je le laisse tomber mais j’ai décidé de donner une deuxième chance à Lifestance.

Cogstate (CGS) l’australien est la seule belle performance du thème à +146 % !

La medtech Neuronetics (STIM) a sauté sur stop-loss et ses résultats financiers sont tellement mauvais que je suis tenté de l’oublier : baisse brutale supplémentaire de 18% après que la société a réduit ses prévisions de ventes pour le troisième trimestre et l’exercice 21 en deçà des estimations.

Parmi les biotechs :

Seul le cours de Karuna Therapeutics (KRTX) progresse gentiment bien que ses résultats ne soient attendus que l’an prochain.

Marinus Pharma (MRNS), elle, fait le contraire malgré l’obtention d’une précédure rapide. Elle a sauté sur stop-loss et j’attendrais la fin d’année avant de la racheter.

Cassava Sciences (SAVA) est toujouRs fluctuant après la dégringolade d’août suivant un rapport de shorteur et la pétition popu contestant les essais du Simufilam. Des résultats intermédiaires semblent encourageant, mais j’attendrai encore avant de la racheter.

Bionomics (BNO) a failli sauter aussi, mais je l’ai repêchée. Elle fait l’objet de beaucoup d’attention  de la part d’investisseurs aussi variés que Peter Thiel, Mike Novogratz, Merck, Novamind et ses cliniques,…

Cortexyme (CRTX) a été acheté plus récemment, avec un CA+65%, situation financière assurée pour 2 ans et des résultats préliminaires encourageants sur un cofacteur infectieux des désordres cognitifs,  a confirmer le mois prochain.

DANS LE THEME PSYCHEDELIQUES :


J’ai finalement séparé les valeurs cannabis et thérapies psychédéliques de la santé mentale…

Elles aussi sont en baisse, sauf Field Trip Health (FTRP) qui poursuit son expansion avec l’ouverture de nouvelles clinique de traitement à la kétamine aux USA et au Canada.

Compass Pathways (CMPS) poursuit sa politique de brevets pendant les essais cliniques IIb de son traitement contre la dépression par la psilocybine dont les résultats vont tomber incessamment. Le marché retient son souffle.

Les valeurs cannabis sont en perte, sans doute dans l’attente de l’arlésienne dépénalisation fédérale américaine : Tilray (TLRY) et TerrAscend (TED) ont sauté sur stop-loss, et même la plateforme internet WM Technology (MAPS) est revenu à son point d’achat… Seul l’Australien Little Green Pharma (LGP) est stabilisé par ses nombreuses percées en Europe.

Les biotech MindMed (MNMD) et Creso Pharma (CPH) ne sont pas très en forme non plus.
J’ai rajouté en septembre sur momentum et annonce de demande de cotation sur le NASDAQ Incannex Healthcare (IHL.AX), une biotech australienne dont le pipeline utilise le cannabis ou les drogues psychédéliques contre des atteintes inflammatoires.

DANS LE THEME GENETIQUE SYNTHETIQUE :


Ginkgo Bioworks (DNA) a chuté début octobre suite à un rapport de shorter qui accusait l’entreprise d’être basée sur du vent et de se vendre ses produits à elle-même. Elle s’est depuis plus que reprise avec les grosses prises de position de Cathie Wood, puis de Baillie Gifford

J’ai inséré une ligne Twist Bioscience (TWST) pour le plus grand fournisseur d’outils. Je l’avais en G100 et il était sorti au moment du grand dégonflement de février-mars. J’espère qu’il a atteint  son plus bas.

Codexis (CDXS) présente la plus grosse progression du thème. Pas étonnant vu sa progression technique et commerciale qui en fait un fournisseur d’enzymes attitré de la plupart des grands labo pharmaceuriques. Son pipeline et sa croissance de plus de 40 % par an devraient la ramener au seuil de rentabilité rapidement.

Codex DNA (DNAY) a doublé ses pertes au Q2 malgré une hausse des revenus, la mise en place post IPO est un peu laborieuse, mais l’équipe de Gibson est si talentueuse (reste à avoir de bons commerciaux) que je suis près à patienter malgré les 50 % de perte, j’ai même un peu renforcé..

Illumina (ILMN) végète un peu à cause des problèmes avec l’autorité de la concurrence à propos de son rachat de son ex-filliale Grail, mais je suis confiant avec ses prévisions de plus 30 % sur l’année.

Genscript (G51.F) Le cours du chinois progresse gentiment, il pourrait faire mieux avec des chiffres H1 CA +38 %, bénéfices +28 % et l’explosion de son activité de thérapie génique et cellulaire.

Environmental Impact Acquisition (ENVI) Le SPAC est le petit nouveau, après l’annonce de sa fusion avec GreenLight Bioscience, qui vient d’ouvrir son usine de Rochester pour la production en masse de ses ARN pour la protection de l’agriculture et des abeilles.


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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1    #579 24/10/2021 13h30

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Au petit jeu des comparaisons sur m100 :
Scatec : présence importante depuis plus d’un an
Renesola : présence importante post dégonflement vert de mars, mais rentrée trop tôt (renforcée à plusieurs reprises), prise chez vous
Nio : présente depuis l’été dernier
Verbio : idée prise ici même via MrDividende
SFC Energy : prise en début d’année en même temps qu’Akasol (en phase de rachat par Borgwarner)
Silex : prise il y a quelques mois sur votre suggestion, sort juste la tête de l’eau
Archea : j’avais le spac
Aqualis : convaincu par doubletrouble
Constructeurs bois : prise en début d’année, même analyse
Montrose : prise il y a quelques mois, je crois en avoir parlé en même temps que Willdan
Water Intelligence : repérée sur un fonds small cap UK dont je suis la composition, prise en fin de printemps
Calix : j’en parlais sur la file de PoliticalAnimal
Neometals : je la suivais de loin, j’ai programmé un ordre hier soir pour  exécution cette nuit
Eramet : position spéculative prise en turbo au plus bas de l’année
Vulcan Energy : prise récemment après avoir suivi le premier étage de la fusée
Upstart : prise juste après l’IPO, j’en ai parlé sur le forum
Affirm : idem
SVB : prise à leurs résultats il y a un an, de manière timide car je la trouvais à l’époque chère pour une banque
Signature : je crois que vous m’avez soufflé l’idée
Paxglobal : j’ai suivi Oliv21
Coinbase : peu après l’IPO, génération de cash impressionnante tant que la spéculation active le marché des cryptos
DGMI : j’ai fait une jolie culbute en début d’année, j’ai soldé post mini krach de mai ; pas sûr d’y revenir, la valo dépend du minage de bitcoin qui est une impasse technologique
ASML : comme beaucoup d’autres portefeuilles
Kulicke : je l’avais souvent vu mentionnée sur le forum sans trop comprendre l’engouement vu l’absence de momentum et les résultats mauvais et en déclin ; le profil a radicalement changé en 18 mois et c’est devenu une machine à cash, je m’en suis rendu compte en regardant leur Q2 ; j’ai profité qu’elle soit jetée avec l’eau du bain du reste des semi-conducteurs au début du mois pour rentrer
ON : prise en début d’année
Elmos : prise au printemps, je crois suite à une suggestion sur le forum
Kalray : prise en fin d’année dernière je crois
Himax, Lumentum, Ambarella : prises en début d’année
Cybercsécurité : tout depuis longtemps sauf Archtis, Atos, et SentinelOne (P/S trop haut). Regardez KnowBe4, Telos et Datto
Santé : nous avons parlé de Sava, j’ai Teladoc sans enthousiasme, Doximity est très intéressante et déjà scandaleusement rentable
Terrascend : la seule de l’univers à avoir fait un profit warning ; même si le marché brûle ce qu’il a adoré, les résultats des autres sont excellents
Codexis : prise chez vous
Twist : prise car la seule avec un P/S non délirant puis revendue en haut de la bulle quand la valorisation n’vait plus aucun sens ; pour ce genre de sociétés, n’ayant pas l’expertise, je préfère passer par ETF (ARKG et GNOM)
Illumina : une blue-chip à avoir dans tout portfeuille

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#580 25/10/2021 09h16

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LES NOUVEAUX VERTS :


Forsee Power (FORSE) Vente et installation de systèmes de batteries lithium-ion français, le 3 novembre

Fluence Energy (FLNC) Optimisation du stockage d’énergie électrique, le 28 octobre

Aris Water Solutions (ARIS) Gestion et de recyclage de l’eau pour l’industrie pétrolière, le 22 octobre.

LES CHAMPIONS VERTS :


Plutôt bonne semaine pour :

* l’hydrogène européen :
McPhy +17 % Hydrogène français.
Green Hydrogen Systems +17 % Hydrogène danois.
Nel +15 % Hydrogène norvégien.
Envitec Biogaz AG +13 %, Equipement pour le biogaz allemand.
AFC Ebergy +13 %, hydrogène britannique.

* des penny stock volatiles, en particulier australiennes que je surveille de près : :
Carnegie Clean Energy +50% Energies marines
Volt Power Group +20 %, Récupération d’énergie.
Renu Energy +17 % Petite holding de valeurs EnR
The environmental Group +17 % Gestion des gaz

Mais aussi :
EAM Solar AS +22 % Solaire norvégien
Ascent Solar Technologies +15 % Equipements solaire US.

* China recycling Energy (CREG) +35 % Recyclage énergétique
de déchets chinois, pour une raison indéterminée (ses résultats datent d’août).


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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3    #581 02/11/2021 07h19

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*************  REPORTING :  ***********
**                                                                   **
**   LES VERTS (RE)FONT LEUR CINÉMA !   **
**                                                                   **
************************************


Le reporting de ce mois d’octobre mérite de passer sur grand écran…
Le portefeuille global gagne +13,7 %, battant de peu le record de progression de janvier (+13,4%), ce qui propulse la performance YTD à +45,8% !



J’aurais aimé croire que cette performance provenait de mon initiative de création d’un portefeuille momentum M100 en début de mois, mais la performance de celui-ci n’est que de +8,8% (Et pour être comparable, les valeurs actuelles de M100 - donc sans les valeurs vendues en cours de mois - si elles avaient été achetées au 30/9 et non après, auraient eu une performance de +10%).

Le portefeuille spéculatif ne peut être crédité lui non plus de cette performance globale mensuelle puisque certes les 3 grosses lignes achetées ce mois-ci ont donné un excellent résultat (Desert Control +20%, MacPhy +23%, Nel +37%), mais la super-exposition à Transition Evergreen n’a elle progressé que de +1,9% (et encore ce n’est que de la volatilité de liquidité du titre), ce qui limite là aussi la performance (+7,5%).

Non, en fait, le portefeuille global doit clairement ce succès à un come-back des verts…




            ***  A LA POURSUITE D’OCTOBRE VERT :  ***



Depuis sa chute de février-mars, le portefeuille CV100 était resté tapi entre deux eaux, émergeant furtivement des sargasses pour respirer avant d’y replonger piteusement, et voici que tout à coup : la sirène retenti : « SURFACE ! SURFACE PLEINE VITESSE » et tel un missile jaillissant d’un lance torpille, il s’est envolé de +14,2%…



Cette hausse est bien sur emmenée par les célébrités EnR à +21,3%.

Les valeurs vertes de G100, sélection des meilleurs de ces acteurs de CV100 plus quelques guest stars, ont même bondit de +27,4% ! Cela a permis à G100 de rester au dessus de CV100.



Quant aux superstars de 2020 de mon TOP5, les PIEDS (PlugPower, ITM, Enphase, Daqo, SunPower) que l’on pensait boudées par le public, elles ont gagné +37,6% en un mois…

Par contre, pour ce qui est des valeurs vertes de M100, elles ont progressé de +9.1%.
En d’autres temps, c’eut été considéré comme une belle performance par rapport aux indices. Mais dans ce contexte explosif, et pour des valeurs sensées être à la pointe du momentum, c’est assez décevant.
Mais le but était de se décaler des valeurs bullesques… et bien c’est le cas ! Pour le pire pour l’instant et peut-être plus tard pour le meilleur ?

            ***  A LA POURSUITE DU DIAMANT VERT :  ***



Deux entreprises se sont disputé le premier rôle en ce mois d’octobre :

C’est l’hydrogénée Bloom Energy (castée par G100)qui rafle finalement l’oscar à +67%, grâce à un contrat exceptionnel obtenu avec SK ecoplant, filiale du sud-coréen SK Group, qui s’est engagé à acheter au moins 500 mégawatts de piles à combustible sur trois ans pour un total de 4,5 milliards de $. Les deux sociétés prévoient également de créer deux centres d’innovation sur l’hydrogène, un aux États-Unis et un en Corée du Sud, et SK ecoplant investira 500 M$ en actions préférentielles Bloom Energy.

Battue sur le fil, la solaire Enphase Energy (+54%) (partagée par CV100 et G100) a vu son chiffre d’affaire Q3 doubler et a relevé sa guidance.

            ***  L’AFFICHE VERTE :  ***



Les têtes d’affiche de CV100 sont essentiellement des EnR solaire ou hydrogène :



Les résultats bien au dessus des attentes d’Enphase ont stimulé l’ensemble du secteur solaire - de par sa position charnière dans la chaine de valeur - à commencer par ses deux concurrents directs : Solaredge et Generac Holdings
SunPower : (qui est de plus actionnaire d’Enphase) acquisition de l’installateur Blue Raven.
Maxeon Solar : spin off de SunPower.
First Solar : Va installer une Giga factory en Inde.
Sunnova Energy : CA Q3 +38%, pertes divisées par 3.
Daqo New Energy : CA Q3 +368% ; comme prévu le prix de vente du polysilicium a augmenté de 32% ce trimestre, avec des volumes constants en attendant la nouvelle usine.
SunRun a suivi le mouvement.

Le secteur de l’hydrogène a lui été stimulé par le contrat obtenu par Bloom Energy, après les avancées des plans français et américains, et l’annonce par ZeroAvia d’un avion a hydrogène pour 2024.
Plug Power : contrat pour une gigafactory en Australie, collaborations avec Phillips 66 et Airbus, HevenDrones, SK Group et Lhyfe.
Nel : CA Q3 +55%, l’usine de Herøya va enfin ouvrir avant la fin de l’année.
McPhy, nouvelle commande dans le sud-ouest.
Ballard Power Systems : Partenariat en Europe avec l’espagnol Talgo (trains), Hydrogène de France et le prochainement coté Forsee.
FuelCell Energy a suivi le mouvement.

S’y ajoutent aussi l’inévitable Tesla (progression en Europe et gros contrat avec Hertz), ainsi qu’Envitec Biogas, pour la biomasse.



Mais on voit que les EnR ne sont pas les seules vedettes a profiter de ce regain vert, la Gestion de l’environnement occupant 20% des places :
Envirosuite : Contrat surprise avec la NASA pour analyser l’impact environnemental et les performances sonores du projet supersonique X-59.
Tomra Systems : CA +15%, EBITDA +6%.
Vaisala Oyj : relèvement des guidances.
Groupe Pizzorno Environnement : H1 CA +6,5%, EBE multiplié par 2.

C’est plus sensible encore sur le TOP40, puisque sur les 20 autres lignes qui ont progressé de plus de 10 % en octobre, 35% sont des vedettes de le gestion de l’environnement ou de la consommation verte, à commencer par les +18% de Tetra Tech et Darling Ingredients.

Dans ce feu d’artifice vert, il faut ajouter aux acteurs de CV100…

… Des guest stars de G100 (non castées en CV100) :ChargePoint +24%, Jinkosolar +31% et surtout le vainqueur du mois Bloom Energy !

… Et des second rôles prometteurs en M100 (même si ma plus value sur ces titres, acquis en cours de mois, est parfois inférieure à leurs performances) :

M100 - Gestion de l’environnement

Desert Control (+35%) extension du projet aux Emirats Arabes Unis.
Neometals (+20%) : Sa coentreprise Primobius a achevé la mise en service de son usine de démonstration de recyclage de batteries lithium-ion.
Aker Carbone Capture (+15%)
Montrose (+11%)

M100 - EnR gaz & vapeurs

Hazer (+41%), Mise en service retardée à début 2022 (mais sur les rails) de l’usine (CDP) de production d’hydrogène vert à partir de biogaz.
Verbio (+20%),
Arendals Fossekompani (+20%),
Aqualis Braemar (+18%),
SFC Energy (+15%)

M100 - EnR électriques

Renesola (+35%) : Projets de fermes solaires en Italie et Espagne.
Decarbonization/Solid Power (+22%) partenariat avec SK innovation.
BYD (+16%),
Scatec (+15%),
Flat Glass (+13%),
Nio (+11%)

            ***  L’ENFER VERT :  ***


Malgré cette pluie d’oscars, il faut reconnaitre quelques contre-performances vertes :

CV100 :


Mint en particulier (-18%) dont, comme pour tous les revendeurs non producteurs, on peut craindre un étranglement entre des prix de vente gelés et la hausse des prix d’achat de l’énergie.
Les brésiliens COPEL (-21%) et SABESP (-11%), victimes d’une baisse régionale des valeurs sud-américaines.
Beyond Meat (-6%) après un avertissement sur résultats, qui pourrait n’être que conjoncturel.
Vow ASA (-13%) qui n’a annoncé que des résultats stables (mais la mise en route de Vow Green Metals après spinoff prend logiquement un peu de temps).
Burcon (-15%) par perte de patience des investisseurs devant la lenteur de progression du chiffre d’affaire.
Eurofins Scientific (-8%), sur des prises de profit.
Et 15 autres lignes qui baissent, elles, de moins de 5 %…

G100 :


Pyrogenesis (-8%) et Scidev (-6%) sont les deux seuls renforts verts à souffler. Le premier conserve tout de même un +25% YTD. Pour le second, 2021 ne lui est décidemment pas profitable.

M100 :

Les seules valeurs vertes négatives (mauvais timing d’achat) sont :

En Gestion de l’Environnement :
Biome Technologies (-7%)
Water Intelligence (-10%).

En EnR gaz & vapeurs :
CGN Power (-14%) La Grand-Bretagne veut racheter les parts de CGN dans les projets de centrales sur son sol et les USA mettent sous embargo les pièces de réacteur à destination de la Chine… J’aurais du me douter que l’énergie nucléaire ferait partie des secteurs tendus USA-Chine. Je garde neanmoins car bien d’autres marchés nucléaires (en plus du domestique) sont ouverts à CGN, en particulier les pays arabes, quand aux pièces, je pense que la Chine a les moyens de son indépendance dans ce domaine stratégique.
FuelPositive (-10%) AK dilutive.

En EnR électriques:
Eneti (-15%) La volatilité est inévitable en attendant la mise en place de la nouvelle activité.

            ***  LE RETOUR DU BLOB VERT ?  ***



La dernière fois que les valeurs vertes se sont envolées ainsi, en début d’année, c’était en direction d’une bulle verte qui s’est brutalement dégonflée quinze jours plus tard…
Va-t-il en être de même cette fois ?

L’histoire ne se répète pas. En tout cas pas avec les mêmes acteurs : ce serait un mauvais scénario.
Il y a certes à nouveau une exubérance du marché autour des valeurs vertes, que l’on pourrait attribuer à un retour de mode avec à nouveau des annonces de plans (ou avancées, ou renforcement d’anciens plans). Et il y aura certainement à nouveau des corrections jusqu’à la prochaine bouffée de ferveur des spectateurs.

Mais à mesure que les plans font place à des commandes réelles, les prophéties vont commencer à se réaliser….
Peut-on reprocher par exemple au champion mensuel, Bloom Energy, son sursaut de valorisation alors qu’il bénéficie d’une commande aussi considérable - qui représente 5 fois son chiffre d’affaire prévu pour l’année et 10 fois sa dette - et qui lui permettra d’augmenter rapidement ses capacités pour répondre à d’autres demandes ?

Certaines valeurs vont donc baisser à nouveau… mais sans doute pas tout le secteur, cette fois, car si certaines ont rejoint leur plus haut de la bulle (voire dépassé comme Enphase ou Tesla), d’autres en sont encore loin (comme Bloom à -26%)… Sans parler des valeurs de la gestion de l’environnement, qui n’avaient pas participé à la bulle de février mais s’éclatent aujourd’hui…

ECARTS AU PIC DE LA BULLE DE LA MI-FEVRIER :


Et quand bien même les résultats de la COP26 (qui va débuter) ou le vote du plan de relance vert américain (en cours de négociation) ne seront pas satisfaisants, ils seront néanmoins constitués de promesses encore re-évaluées. Et même si elles ne sont que partiellement réalisées, cela impliquera toujours une croissance exponentielle des commandes prévisibles pour ces sociétés.

En attendant, la suite des publications du Q3 pourrait nous donner encore de belles envolées.

            *** TROiS COULEURS : VERT , BLEU, ROUGE  ***




Ces stars vertes ne doivent pas éclipser les grands acteurs d’autres secteurs qui ont réalisé une belle performance ce mois ci dans les portefeuille G100 et M100 et ont contribué à ce succès de ma maison de production au box office (en ne ralentissant pas trop les valeurs vertes…):

C’est le cas de valeurs Tech qui n’ont pas dit leur dernier mot malgré leur faiblesse YTD…
Dans cette tendance, c’est M100 qui l’emporte sur G100, bien que les grands acteurs du semi-conducteur du second aient eu une performance un peu meilleure que les utiliitaires du semi-conducteur du premier.
La cybersécurité l’a en effet emporté sur les différentes poches technologiques de G100, qui est de plus plombé par le E-Commerce autant que par ses FinTechs alors que celles de M100 ont fait un excellent mois.

G100 - FINTECH :


Très mauvais résultats à part Hipay (+8%, MidCap partners commence le suivi avec une cible haute).
Afterpay perd -11% en attendant la fusion, ce n’est pas très grave.
Mais Worldline perd -13% pour la bonne raison qu’elle n’arrive pas à trouver un acheteur pour la branche terminaux d’Ingenico achetée cher (j’en ai profité) il y a un an. Paradoxalement, les ennuis de Pax Global pourraient offrir de l’espace à ces terminaux ! Il y a aussi une croissance de 8% sur un an jugée petit bras.

M100 - FINTECH & CRYPTO :


Bon mois pour ce thème avec plusieurs stars :
Affirm (+36%), Partenariats avec Target et American Airlines ; digne successeur d’AfterPay pour le BNPL.
Les valeurs cryptos qui profitent des +40% du bitcoin : Coinbase (+40%) et Hut8 Mining (+45%), suivies par DMG Blockchain à +12%.
Les bancaires profitent de la tendance à la remontée des taux en plus de la croissance de la techno (SVB +9%) et des crypto (Signature +11%).
Upstart souffle à +4%, je l’ai acheté un peu tard, mais avec son potentiel, mieux vaut tard que jamais.

Ces résultats sont malheureusement gachés par Pax Global Technologies qui vient de perdre -43 %. J’avais hésité à conserver cette valeur chinoise et j’aurais du la liquider avec ses consœurs : Les terminaux de paiements de Global sont soupçonnées par le FBI de servir de points d’entrée pour des cyberattaques. Worldpay (FIS) a commenéc à remplacé ses terminaux par d’autres provenant de Verifone et Ingenico. Espérons au moins que cela me rapporte un peu au niveau du cours de Wordline (qui possède ingenico).

Autres valeurs en rouge : PayPal qui perd -9% (le marché n’a pas aprécié la palinodie autour d’un éventuel rachat de Pinterest) et ZK Internationnal, -5% de volatilité…

G100 - PUBTECH :


Un mois très honorable pour Izea (+6%, réservations de services +181 % en glissement annuel ) et Alphabet (+11%, CA+41%…)…
… Et plus qu’honorable pour Digital Turbine (+25%) pour lequel on anticipe de bons résultats la semaine prochaine. Espérons que ce soit vrai.
La seule baisse CM.com (-6%) est de l’épaisseur du trait.

G100 - DATATECH :


Emmené par Brainchip (+18%, les kits de développement avec la puce Akida enfin disponibles), soutenu par Trimble (+6%) et Dassault Systemes (+11%, CA+12%, bénéfice net +41%, porté par le cloud et la santé).

G100 - SERVTECH :


Très joli mois emmené par le géant Microsoft (+18%, CA+22% tiré par le cloud, des emplettes, et une première place mondiale reconquise) Xero et Freelance (CA H1 +60%, prévisions relevées) suivent à +11%.

G100 - E-COMMERCE :


Les performances de 8% de Sea Limited et Shopify (CA +46%) , ainsi que la casse limitée par Amazon (+3%, CA+15% seulement, et bénéfice en baisse malgré la hausse du cloud) sont gâchées par le recul de MercadoLibre (-12%, victime d’un marasme régional sud-américain ? Il lance un SPAC).

G100 - SEMICONDUCTEURS


Emmenés par AMD (+17%, CA+54%) et NVIDIA (+23%, on en attend encore plus !). STmicro (CA+6%) tient le rythme avec +8%, mais Skyworks et LAM Research marquent le pas, malgré des résultats corrects pour ce dernier.

M100 - EQUIPEMENTIERS SEMICONDUCTEURS :


Le petit nouveau en portefeuille fait tout sauter :
Aehr Test Systems +65% sur le mois (CA+181%).
Il est efficacement secondé par  :
Ambarella (+19%) Acquisition d’Oculii, entreprise de logiciels pour radars.
Shinko Electric (+19%) Construction d’une nouvelle usine et de nouvelles lignes.
ASML (+8%) CA+32% mais craintes sur la pénurie de matières premières.
Elmos est la véritable baisse du thème à -8%

M100 - CYBERSECURITE :


CloudFlare (+72%) Le titre s’envole pour une raison indéterminée. Les résultats présentés la semaine prochaine pourraient la ramener sur Terre.
SentinelOne (+24%) Idem.
Crowdstrike (+15%) Integration accrue dans le cloud d’Amazon.
Fortinet (+15%) La croissance la plus régulière.
Wallix (+21%) CA +28%, pertes réduites de moitié, bonnes perspectives.
Elastic (+16%) Integration accrue dans le cloud d’Alphabet. Festival d’acquisitions : Optimyze, Build.Security et cloud Cmd.

Les seules baisses sont celles modérée, des boulets spéculatifs Atos et Verimatrix, et surtout celle du volatil Australien ArchTIS (-20%, mais on attend les résultats et la cotation aux USA).



            ***  LE GRAND BLEU  ***



Le soutien aux valeurs vertes reste surtout le fait des vedettes de la Santé, celles-là même qui ont eu le premier rôle de G100 depuis un an et qui lui permettent de battre M100 sur ce secteur, même si l’on ne tenait pas compte du gadin de la Santé Mentale.

G100 - TESTS & VACCINS :

Bon mois pour la santé en G100 grâce à…

Inotiv, vice-champion du mois toutes catégories à +56 % qui est en phase de croissance externe accélérée : acquisitions de Envigo RMS Holding, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de modèles et de services de recherche, et de Plato Biopharma, plus petite société de recherche pharmacologique in vivo spécialisée dans les domaines thérapeutiques cardiovasculaires, rénaux, pulmonaires et hépatiques.

Médian Technologies +20 %. CA Q3 +51%, nouveau contrat avec un pharma important.

… et malgré le recul des valeurs covid Fulgent, Moderna et BioNTech.

G100 - EQUIPEMENTS :


Inmode fait encore +19 %. CAQ3 +53% et des marges toujours à plus de 80%.

M100 - SANTE MENTALE :


Le thème était déjà sinistré, mais il a été achevé mercredi lorsque Cortexyme a baissé de -77 % ! L’étude clinique de leur médicament contre une bactérie qu’ils pensent responsable des nombreux cas d’Alzheimer a donné d’excellents résultats sur trois des quatre mesures de la cognition (bien meilleurs que la molécule de Biogen), mais aucune amélioration des activités de la vie quotidienne… Ce résultat contradictoire va devoir être expliqué.

M100 - PSYCHOTROPES :


Les valeur cannabis poursuivent leur incompréhensible baisse. Le largage automatique des fournisseurs de cannabis Tilray et Terrascend a été profitable au thème, mais je vais les reprendre, Tilray ayant eu un CA trimestriel à+43 % grâce à une forte demande de cannabis.
De même j’ai empêché l’éjection de WM Technology.

Seules les spéculative australienne planent :
Creso Pharma grimpe de 18% suite à l’achat de la société canadienne ImpACTIVE et à la curieuse attribution d’options gratuites aux actionnaire dont elle espère profiter.
Incannex gagne +32% suite à la levée de 18 M$ par l’exercice d’options et son essai clinique contre l’apnée du sommeil semble bien se passer.

Par contre sur le mois les psychedeliques ont réalisé d’excellentes performances :
Field Trip (+24%) pour l’extension de son réseau de cliniques.
Compass (+41%) pour un nouveau brevet a avec des progrès dans la légalisation de la psilocybine aux USA et UK, mais cela reste fragile et la performance YTD reste nettement négative.

M100 - GENETIQUE SYNTHETIQUE :


Ginkgo Bioworks gagne +19% alors qu’elle avait chuté début octobre suite à un rapport de shorter qui accusait l’entreprise d’être basée sur du vent et de se vendre ses produits à elle-même. De grosses prises de position de Cathie Wood, puis de Baillie Gifford l’ont bien aidé à redresser la barre.
Twist Bioscience +11%, une reprise qui me semble bien normale après sa considérable correction.
Codexis +49%, on s’attend à la publication d’excellents résultats la semaine prochaine…
Illumina végète un peu à cause des problèmes avec l’autorité de la concurrence à propos de son rachat de son ex-filliale Grail, mais je suis confiant avec ses prévisions de plus 30 % sur l’année.
Genscript +13% un peu tardif sur les résultats H1 : CA +38 %, bénéfices +28 %.
Le nouveau Environmental Impact Acquisition est en attente.
Codex DNA est avec -17% la seule perte mesuelle du thème (pertes doublées au Q2, etc…) malgré les 50 % de perte, j’ai quand même un peu renforcé..

            ***  CINQUANTE NUANCES DE BLEU  ***



Parmi les autres thèmes Divers, deux se distinguent : Les Minières de M100, qui sont teintées de vert, et les Holdings financières de G100. Mais vu la faiblesse des autres valeurs Diverses de G100 (Luxe, Espace et Médias) c’est M100 qui l’emporte dans ce compartiment :

M100 - MINIERES


Mois d’octobre à +15% grâce en particulier au prix du lithium, bien sur :
Liontown Resources (+40%) spinoff des activité or, platine, palladium, nickel et cuivre sous le nom  Minerals 260 (MI6), et vente des activités Vaadium à Currie Rose Resources (CUI) contre prise de participation réalisées, elle se concentre maintenant sur le développement de son projet Kathleen Valley Lithium.
Tharisa (+40%) mise en service de l’usine de récupération et d’enrichissement de chrome.
Wealth Minerals (+25%) Achats de World Copper et de concession chiliennes.
Pilbara Minerals (+18%) Accord avec le géant coréen POSCO pour développer une installation de conversion d’hydroxyde de lithium.
Energy Fuels (+12%) Remontée technique après une chute du prix de l’uranium attribuée à une manipulation du marché par le Sprott Physical Uranium Trust.
Osisko Gold (+10%) CA+22%.
Eramet (+10%) CA+34%, relèvement d’objectif.

G100 - HOLDINGS :


Très beau mois pour les holdings :
Blackstone +19%, Bénéfices distribuables doublés, acquisitions dans la robotique, la musique, etc, etc….
Brookfield Asset +13%
Exor +12%, Covea va racheter PartnerRe, encore…
Odet +9%, Rumeurs sur la vente de la logistique africaine de Bolloré.

G100 - ESPACE :


Très mauvais mois pour l’espace à part Loral (+16%, je ne sais pas trop pourquoi).
Virgin Galactic perd -26 % et me donne mal au cœur… Bien qu’à nouveau autorisé à voler par la FAA, Virgin reporte ses prochains vols à dans un an…
Maxar Tech -6% En attente de résultats.
Kerlink -17%, Malgré un CA+17% et des pertes réduites. Je commence à me lasser de sa volatilité et je ne suis pas le seul ?
Mynaric -11% continue à faire son trou aux USA, mais c’est lent !…

G100 - LUXE :


Mois correct pour le luxe sauf pour le brésilien Natura&co (-17%) : effet Amérique du Sud que je retrouve partout ?
Christian Dior +9% CA LVMH +20% par rapport à 2019.
Kering +5% CA +10% par rapport à 2019, mais Gucci patine.
Ferrari +13%, alors que l’on s’attend à une annonce de résultats mitigés la semaine prochaine.
Estée Lauder +8%
Farfetch +5%

G100 - MEDIAS :


Apple et Sony craignent la rupture de stock de semi conducteurs (Sony envisage d’en construire une avec TSMC) et Disney craint une reprise de l’épidémie et le ralentissement de croissance du nombre d’abonnés…


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#582 06/11/2021 08h47

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******  HEBDOMA-VERT  ******


LES NOUVEAUX VERTS :


Allbirds (BIRD) Sneakers écologiques à la mode, le 3 novembre.

Veganz Group AG (VEZ : Frankfort)  fabricant d’aliments végétaliens allemand, le 9 novembre.

Rivian Automotive (RIVN) Fabricant d’utilitaires électriques soutenu par Amazon, le 10 novembre.
La plus grosse IPO de l’année, pour une capitalisation d’au moins 50 milliard $.

FlexEnergy Green Solutions (FLXE) Prestataires de solutions energétiques pour l’industrie et les entreprises (récupération de chaleur, valorisation des déchets, cogénération..), le 10 novembre.

Sun4Energy Group AB (SUN4 : NGM Nordic SME ) Installateur de systèmes photovoltaïque et de chargeurs de VE suédois, le 18 novembre

Eneraqua Technologies Plc ( ? : AIM Londres) Prestataire de l’efficacité énergétique (pompes à chaleur) et hydrique dans les batiments, le 22 novembre.

LES CHAMPIONS VERTS :


Cette semaine, un beau tir groupé vert canadien :
Xebec Adsorption (XEBEF) +31 % Biogaz et hydrogène
Questor Technology (QST.V) +20 % Gestion des gaz et incinération.
Zentek (ZEN.V) +20 % Applications de nano-matériaux de graphène
Ainsi que des minières uranium et lithium (Energy Fuels, Mega Uranium, Millenial Lithium, American Lithium) entre +18 % et +31 %.

Et sinon, un champion par pays :
Waga Energy (WAGA) +17 % biogaz français nouvellement coté
MeaTech 3D (MITC) +28 % viande de synthèse israélien
Everfuel (EFUEL.OL) +26 % stations hydrogène norvégien
Saxlund Group (SAXG.ST) +18 % gestion des déchets et valorisation énergétique suédois
Savosolar Oyj (SAVOH.HE) +21 % fabricant de chauffe-eau solaires finlandais.
Renu Energy (RNE.ASX) +17 % Incubateur de solutions EnR australien.

LE JEU DE MAUX DE LA SEMAINE :


Forget COP26. The world needs COPPER 26.



Les besoins en métaux pour répondre aux objectifs d’électrification et d’EnR sont tels, et les délais de mise en route d’exploitations, et l’agressivité de la Chine dans l’accaparement des ressources minières mondiales, que seules des initiatives industrielles et diplomatiques gouvernementales musclées peuvent nous remettre sur le chemin…

Dernière modification par CroissanceVerte (07/11/2021 07h04)


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10    #583 08/11/2021 13h50

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VIANDE VERTE ?



            "Qu’est-ce qu’il lui faut au petit monsieur aujourd’hui ?
            J’ai une bonne cote de bœuf local à 22 kg de CO2 le kg.
            Ou alors - mais ne le répétez pas ! - pour les bons clients comme vous…
            J’ai du bœuf brésilien à 335 kg de CO2 le kg, vous m’en direz des nouvelles !"

    Pour un rot de trop


La production de gaz à effet de serre par les élevages animaux est l’un des aspects importants du changement climatique et représente près de 15% des émissions anthropiques, soit plus que les émissions totales des USA, second émetteur mondial…



Ils sont produits par leur alimentation (achetée et cultivée) et leurs déjections, mais surtout par le méthane éructé (fermentation entérique) par les ruminants.



C’est d’autant plus important que l’élevage est le premier émetteur de méthane (devant l’industrie pétrolière), gaz dont la réduction est présentée dans le dernier rapport du GIEC comme ultra-prioritaire, plus encore que le CO2 et qui augmente plus vite.

Et si au-delà de l’élevage on ajoute les émissions de C02 du reste de la chaine de transformation, transport et commercialisation, le total est 40 % plus important. Même si les échanges vraiment internationaux ne concernent que 10 % de la production mondiale.

On pourrait imaginer atténuer cet impact de 33 % en optimisant  la qualité de l’alimentation animale (et en utilisant des compléments), les pratiques d’élevage et de sélection, la gestion des effluents et des pâturages. Mais cela parait difficile à appliquer systématiquement et universellement.

Des gains supplémentaires pourraient provenir de méthodes pas toujours très réalistes et encore plus difficile à généraliser :
* apprendre la propreté aux vaches,
* leur faire porter un masque filtrant le méthane,
* utiliser des produits limitant les émissions des déchets comme l’Eminex d’AlzChem (OTCPK:ALZCF) signalé par @corsair00.

La même atténuation pourrait être obtenue en appliquant simplement les recommandations nutritionnelles de la Harvard Medical School: limiter la consommation moyenne de viande de ruminants à 10 g par jour et la celle des autres viandes, du poisson et des œufs à 80 g par jour. Mais malgré les bienfaits sur la santé qui en sont escompté depuis 20 ans qu’elles ont été édictées, elles n’ont jamais été respectés : Les Américains, par exemple, ont consommé un record de 112 kg de viande par habitant en 2020 (c’était 83 kg en 1960, et c’est 7 fois plus qu’il n’est recommandé).
Plus simplement (?) cela reviendrait à faire décroitre la taille du cheptel par diminution de la demande.

Les bovins sont particulièrement visés car ils représentent les deux tiers des émissions de gaz à effet de serre, mais tous les animaux d’élevage sont concernés par le problème et même parfois au premier chef selon la zone géographique.




            Voici les certificats d’élevage sans contact avec la faune sauvage de votre steak,
            Et l’attestation de l’étho-psychologue qui a suivi le bœuf.
            Vous prenez l’assurance contre la contamination aux prions ?
            Ça vous fera 160€ avec les taxes carbone et ressources naturelles.

    Aiguillons de plus


Le changement climatique n’est pas le seul effet de l’élevage de bétail.

* Pandémies :
L’une des préconisations de la Plateforme Intergouvernementale scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques (IPBES) ce sont des : «… taxes ou d’impôts sur la consommation de viande, la production de bétail et d’autres d’activités à haut risque de pandémie ». En plus bien sur de l’interdiction stricte du trafic d’animaux sauvages et de la limitation du changement d’utilisation des terres.

En effet, plus de 70 % des maladies émergentes (par exemple, l’encéphalite Ebola, Zika, Nipah) sont causées par des  agents pathogènes zoonotiques qui se propagent par contact entre les animaux sauvages, le bétail et les êtres humains. On estime bon an mal an à 1 000 milliards de dollars les dommages économiques annuels probables dus aux pandémies.

Sans parler de la pandémie d’obésité et autres maladie associées, bien sur !

* Soutenabilité :

L’augmentation de la population mondiale, l’urbanisation et l’augmentation de la classe moyenne (particulièrement en Asie) vont conduire à une demande en viande (+50 à 60% d’ici 2050) impossible à satisfaire avec les ressources dont nous disposons :

Non seulement l’augmentation de gaz à effet de serre correspondante suffirait à nous faire dépasser allègrement les 2°C de réchauffement à elle seule…
Mais l’extension des terres dévolues à l’élevage conduirait à la disparition de milliers d’espèces d’autres animaux, et à la dégradation des sols.
Et la consommation en eau nécessaire (550 à 700 litres pour produire 1 kg de viande, selon les estimations les plus objectives) dépasse la disponibilité dans beaucoup de régions d’élevage.

* Ethique :

Enfin les questions de bien être animal et autres considérations philosophiques complètent la liste des aiguillons qui pourraient conduire le bétail vers l’impasse.


            "Qu’est-ce qu’il lui faudrait d’autre ?
            Attendez que je boucle la vitrine luxe, je voudrais pas m’en faire faucher.
            Quand je pense qu’il y a encore dix ans, y avait que ça sur mon étal…
            Mais c’était avant la révolution !"

      Une poignée de gros producteurs installée sur le billot…


A force de se manger entre eux, les producteurs de viande ont grossi au fil des ans et sont devenus moins nombreux. Cette concentration a conduit à trois pôles dominants : USA – Amérique latine – Chine, le troisième étant un importateur net tant ses besoins sont grands.



Pour les USA, il convient d’ajouter le géant agro-alimentaire Cargill, non-coté, qui avait déjà une division « Meat Solutions » produisant autant que Tyson, et qui vient de racheter cet été Sanderson avec Continental Grain pour le retirer de la cote.
Dernier mouvement en date de la concentration: JBS possédait 80 % de Pilgrim depuis 2009 et vient d’annoncer vouloir racheter le reste…

Ailleurs, le marché est plus fragmenté - bien qu’également sujet à des concentrations - particulièrement en Europe ou les producteurs de viande sont presque exclusivement non cotés et souvent nationaux, les plus gros (2 à 4 fois moins de production que les petits brésiliens) étant Danish Crown (Danemark), Vion Food Group (Pays Bas), Groupe Bigard (France), Tonnies (Allemagne), ABP Food (Irlande), Bell Food Group AG (BELL.SW, Suisse), Coren et Campofrio (Espagne) racheté par le mexicain Sigma Alimentos, filiale du conglomérat Alpha.
De même dans d’autres régions du monde où les cotés sont exceptions, comme l’Australian Agricultural Co. (AAC.AX, capi $740 millions) ou les japonais NH Foods(2282.T, capi $3 milliards) et AXYZ (1881.T, capi $160 millions).

Une poignée de gros producteurs trônent donc sur le billot, produisant près d’un quart de la viande consommée dans le monde et contrôlant le commerce d’une industrie de plus de 1000 milliards de $.



Mais ils tremblent.
Et pas seulement à l’occasion de la forte baisse de consommation intervenue en 2020 à l’occasion de la crise sanitaire qui a conduit à la fermeture d’abattoirs et d’usines
Bien que cela ait accéléré le mouvement de la feuille verte qui s’abat inexorablement sur eux pour les amputer d’ici 20 ans du tiers de leurs ventes et de la moitié de leur part de marché !




            "Donc, qu’est ce que je vous mets d’autre ?
            Une saucisse végane à l’ancienne qui vous rappellera votre jeunesse ?
            J’ai aussi du steak haché avec sang artificiel et protéines de cricket :
            Vous y verrez que du feu !
            Ou alors la nouveauté :
            Un délicieux steak de culture avec une incubation lente sans sérum fœtal ?"

      …Une nuée de substituts tourne autour et veut prendre sa place.


Alliées contre la viande naturelle, deux philosophies s’affrontent : viande acquise et viande innée !

Viandes végétales :


Il y a bien des années que des produits végétaux agglomérés en forme de steak haché sont présents dans les linéaires bio ou végétarien. Nul n’a jamais pu les prendre pour de la viande.

Les nouveaux substituts végétaux utilisent des technologies évoluées pour essayer de s’approcher au plus près de la viande hachée naturelle : Les protéines végétales sont extraites des plantes et hydrolysées, puis mélangées à des graisses et arômes pour améliorer le profil sensoriel et à des nutriments. Le mélange est ensuite étiré, pétri, cisaillé, agrémenté en fibres, etc. pour améliorer les propriétés mécaniques.

De nombreuses startups se sont lancées sur le créneau depuis 10 ans.



La seule qui s’était introduite en bourse jusqu’ici était Beyond Meat (BYND), en 2019, et son cours a été multiplié par 4 depuis (et même x8 de façon transitoire), ce qui lui donne une capitalisation de 6 milliards de $.
C’est à dire autant que Pilgrim’s Pride, pour un chiffre d’affaire 30 fois moindre, mais avec un profil d’entreprise diamétralement opposé.
Où l’on voit que la mouche peut rapidement devenir aussi grosse que le bœuf.
Et les shorteurs qui détiennent aujourd’hui 33% du flottant la verrait bien redevenir mouche.

Deux autres viennent de la rejoindre :

* La japonaise, mais cotée à l’OTCBB américain en janvier dernier par fusion avec un SPAC : Next Meats Holdings (NXMT). Officiellement fondée en juin 2020, elle est déjà implantée au Japon, au Vietnam, à Taiwan et Singapour, et commence à s’installer au USA et en Europe.

* La canadienne The Very Good Food (VERY.V) cotée en mars dans son pays puis en octobre au NASDAQCM (VGFC). Filiale Very Good Butchers.

* L’israelien SavorEat Ltd. (SVRT.TA) n’est pour l’instant coté qu’à Tel Aviv (impression 3D de viande végétale).

D’autres vont suivre, en particulier Impossible Food.
Et en attendant elles profitent de l’enthousiasme des investisseurs pour se financer à des niveaux considérables.



Un sous-secteur essentiel est celui de la composition des ces substituts et en particulier des composants protéinés, longtemps restreints aux soja et autres végétaux et qui empruntent de plus en plus aux champignons et aux insectes. Mais c’est un autre sujet d’investissement en soi…

Chaque entreprise a ses recettes et ses innovations, comme Impossible Meat qui a découvert la possibilité d’extraire un composant ferreux du sang à partir de racine de plants de soja.

Reste que, si ressemblants que puissent être ces substituts végétaux, il leur manque toujours des caractéristiques essentielles de la viande. En particulier au niveau de la structure : ils ne peuvent se présenter sous forme de fibres musculaires entières, non hachées.

Viandes de culture :


D’où l’idée de créer de la vraie viande… sans animal !
Une cellule souche est extraite sans dommages d’un animal, placée dans un bioréacteur avec des milieux de cultures (contenant des acides aminés, sels, sucres, et molécules de signalisation) pour se multiplier. Des changements des conditions de cultures vont pousser la cellule à se différencier en muscle structuré, graisse et tissu conjonctif.

Là aussi donc, mais plus récemment (Singapour est devenu fin 2020 le tout premier pays à autoriser la vente de viande artificielle), une nuée de startups apparaissent :



Ici, le premier coté est l’Israélien MeaTech 3D (MITC), au NASDAQCM depuis mars dernier.
Il a depuis acquis la startup belge Peace of Meat, spécialisée dans les technologies de culture cellulaire aviaire, avec laquelle il prévoit une usine pilote pour commencer la production de graisse de poulet cultivée en 2022. Etudie la possibilité d’une usine de viande de synthèse de porc.
Achèvement du premier semestre 2021 avec une trésorerie de plus de 30 millions de dollars grâce à l’IPO.

D’autres vont probablement suivre, comme Mosa Meat (Pays bas, dirigée par le Dr Mark Post, qui a produit le premier hamburger au monde cultivé en laboratoire en 2013), les Israéliens Future Meat Technologies (qui collabore avec Nestlé) et Aleph Farms, ou l’américain Upside Foods (anciennement Memphis Meat).

L’une des voies qui sera empruntée sera certainement la SPAC : Natural Order Acquisition Corp. (NOAC) dont l’objectif est explicitement de fusionner avec une entreprise qui "utilise des technologies de substitution à base de plantes ou de cultures cellulaires pour développer des produits alimentaires qui éliminent les animaux de la chaîne d’approvisionnement."

Les levées de fond sont plus récentes que pour les startups de substituts végétaux mais prennent la même pente.



En attendant ces IPO attendues, et en l’absence d’ETF ciblé - cela aussi ne saurait tarder - un autres moyen d’exposition au secteur est représenté par des holdings de venture capital spécialisées. J’en ai repéré 3 :

Eat Well Group (EWGFF), société agro-tech de Vancouver déja ancienne (2007) qui possède un portefeuille d’entreprises qui ont vendu plus de 26 000 tonnes de protéines végétales pures dans plus de 35 pays à travers le monde.

Agronomics Limited (ANIC.L) (anciennement Port Erin Biopharma Investments), investi dans les sociétés de protéines alternatives en mettant l’accent sur l’agriculture cellulaire, l’industrie naissante des aliments modernes, le secteur biopharmaceutique. La plus pointue sur la viande de culture et ma préférée.

Eat Beyond Global Holdings Inc. (EATS.CN) se concentre sur les investissements dans l’industrie des aliments alternatifs à base de protéines végétales et de viande. Elle identifie et acquiert des participations dans des sociétés opérant dans les secteurs des protéines végétales, des protéines fermentées, des protéines cultivées/agriculture, de la technologie alimentaire et des biens de consommation emballés, ainsi que de l’agriculture cellulaire et d’autres projets expérimentaux.

Le rationnel de tous ces investissements est bien sur le marché actuel représenté par ces substituts, et particulièrement le potentiel considérable de développement en Asie.




        Au sortir de la boucherie un manifestant me glisse dans la main un tract au motif sanguinolent.
        « Résistez à la dictature pseudo-verte des multinationales :
        les fausses viandes détruisent le climat, nos emplois et vos dents ! »
        J’esquive le jet de sang de porc projeté vers la vitrine et m’éloigne.

         Coriaces barbaques :



L’herbe est-elle verte ?


Des règlementations relatives aux conditions d’élevage auront beau s’accumuler dans les pays développés, la baisse de la demande de viande traditionnelle est quantitativement l’outil inévitable pour réduire l’impact climatique de cette industrie.
Mais il lui faut faire face à deux types de résistance très à la mode : la désinformation et le lobbying.

La question de base est de savoir si les chaines de fabrication et de consommation des substituts de viande diminuent vraiment l’impact climatique et plus largement écologique par rapport à la viande naturelle.

Les secrets de fabrication des substituts végétaux et l’immaturité des processus de culture pour les viandes in-vitro rendent un peu imprécise la réponse à cette question, mais la plupart des études le certifie pour le premier.



Pour le second, c’est encore un peu incertain.
Mais l’on voit apparaitre actuellement des "études" extrêmement critiques avec des conclusions pour le moins spécieuses.
Par exemple, la chaine de production de ces viandes de culture étant technologique et industrielle, il n’est pas très étonnant qu’elle consomme plus d’énergie que l’élevage de troupeaux. Il est néanmoins malhonnête de leur attribuer un impact climatique plus important à cause du C02 qui serait produit par une alimentation électrique d’origine fossile - évitable - alors que le méthane des bovins, lui, ne l’est pas !

Par contre, du point de vue nutritionnel, les viande végétales nécessitent encore des progrès, nombre d’additifs et d’ingrédients ultra-transformés pouvant être contraires à une alimentation saine (comme le montre un dossier récent de 60 millions de consommateurs).

Les lobbies pourraient rester dans les clous lorsqu’ils ont imposé en France une interdiction aux substituts végétaux d’emprunter au vocable animal (steak, filet, saucisse…). Une telle réglementation a été refusée par l’Europe.
Mais ils ne se cantonnent pas à ce genre d’influence : Le Brésil et l’Argentine, deux des plus grands producteurs de produits à base de viande bovine et de cultures fourragères au monde, ont tenté de faire expurger le dernier rapport du GIEC qui décrivait le bœuf comme un aliment "à haute teneur en carbone", évoquait une taxe sur la viande rouge et indiquait que « les régimes à base de plantes peuvent réduire les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 50 % par rapport au régime occidental moyen à forte intensité d’émissions ». Le Brésil désirait également que l’on ne mette pas en rapport la déforestation avec l’extension de l’élevage bovin…

Comme délire extrême, bien entendu, la complosphère se régale d’une déclaration de Bill Gates - leur tête de turc habituelle, qui investit dans les startups de viande de culture comme dans toutes les startups - exposant que les pays riches devraient entièrement passer au bœuf synthétique…

À tous les râteliers :


Parrallèlement à leur lobbying, la plupart des gros producteurs de viande investissent plus ou moins officiellement dans les startups (aux côtés de fonds de venture capital, d’organismes étatiques, de milliardaires ou de stars du cinéma ou du sport), notamment dans celles de viande de culture, dont les technologies sont plus difficiles à maitriser :



Car du côté des substituts végétaux, certains produisent et commercialisent eux-même leurs substituts de viande en plus ou après leurs investissements. Un cas célèbre et pionnier est celui de Tyson qui fut un investisseur de Beyond Meat, jusqu’à ce qu’ils cèdent leurs actions pour commercialiser leur propre viande végétale haché… quelques mois avant l’IPO de Beyond Meat, manquant ainsi la forte appréciation des actions de ce dernier. D’autres rachètent simplement la startup, comme JBS pour le fabricant néerlandais de viande végétale Vivera en avril dernier.



Plus largement, 40% des géants du secteur agroalimentaire dont Kroger, Tesco, Nestlé et Unilever possèdent désormais des équipes dédiées aux protéines végétales.
Beaucoup ont également racheté des startups de viande végétale, tels Kellogg achetant Morningstar Farms, Nestlé achetant Sweet Earth, Conagra Brands achetant Pinnacle Food, ou Unilever achetant The Vegetarian Butcher.

Non seulement cette réactivité des géants de la viande peut leur permettre, avec leur surface financière, de ne pas perdre au final de part de marché sur la viande au sens large, mais elle pourrait bien augmenter leur mainmise sur le secteur alimentaire puisqu’ils ne dépendraient plus des nombreux petits éleveurs qui leur fournisse des matières premières et élargiraient leur position dans la chaine de valeur.
Cela alors même que l’administration Biden marque un réveil tardif après 40 ans de concentration et de pratiques oligopolistiques dans le secteur aux USA !


            Pffffouh ……
            C’est devenu compliqué, en 2033, de faire mes emplettes chez mon nouveau boucher vert !
            Autant que d’y investir.
            Et dire que je dois passer aussi chez mon poissonnier vert et mon épicier bio !
            Ce sera pour un autre jour.
            Je vais tout de même m’arrêter pour le lait …

         CREMERIE VERTE :



Adieu veau, vache, cochon, couvée disait Perrette.
Adieu lait, yaourts, fromage et œufs, aurait-elle du logiquement ajouter…

Mort aux vaches !


Le secteur des produits laitiers verts est intéressant à étudier car il a déjà commencé à se développer depuis longtemps.
Les laits végétaux existaient depuis longtemps en Asie et ont explosé en occident ce siècle-ci.



Mais si le taux de croissance des substituts du laitlui-même risque d’être limité, celui des produits laitiers dérivés sera le plus actif :



Une poignée, etc…


La structuration du marché du lait et produits laitiers est un peu la même que celle de la viande, avec une concentration croissante, mais les zones géographiques sont différentes.
Contrairement à la consommation de viande, celle de lait a diminué de 40 % depuis 1975 aux USA, avec une accélération à partir de 2010 et plus encore depuis la pandémie. Dean Foods et Borden Dairy ont déposé le bilan en 2020.



A contrario, les entreprises de lait alternatives ont levé de plus en plus de fonds :



Le seul coté, depuis mai dernier, est le suédois Oatly Group AB (OTLY), qui fait du lait d’avoine, et dont la valorisation est de 8 milliards de $.
Depuis un an, de grosses levées de fond ont nourri :
Ripple Foods, producteur de lait aux protéines de pois (176 millions de $).
NotCo, alimentée par l’IA, qui produit également des laits à base de pois et de la mayonnaise sans œufs (235 millions de $).
Perfect Day, qui utilise la fermentation pour produire du lait sans vache (300 millions de $).

On voudrait en faire tout un fromage :


Et le fromage alors ?
Ce sont les aliments le plus difficiles à reproduire, non pas tant pour le fromage de base de cuisine américaine, dont des substituts garnissent beaucoup de pizzas depuis des années ("Eau, matière grasse végétale, sel fin, de l’acide lactique et du sorbate de potassium"), mais les fromages gouteux ne sont pas encore à notre portée.

On a l’œuf :


Déjà 25 000 tonnes de substituts d’œufs sont consommées chaque année dans le monde. On s’attend à ce que ce nombre augmente à 8 millions de tonnes d’ici 2035 soit environ 10 % de la consommation d’œufs mondiale.

Le produit phare sur le marché aujourd’hui est le Just Egg d’Eat Just (ne pas confondre avec Just Eat), fabriqué à partir de haricots mungo. L’entreprise a un contrat depuis 2018 avec Sodexo pour servir ses œufs végétaliens sur les campus et les sites d’entreprise.
Eat Just envisage une IPO à 3 milliards de $, et en attendant a levé 267 millions $, notamment pour sa filliale Good Meat de viande de poulet en culture, approuvée pour être servie à Singapour..

Citons également Clara Foods, qui produit des protéines de blanc d’œuf par des levures génétiquement modifiée.

            COP26             


Le pacte annoncé lors de la COP26 consistant à réduire les émissions de méthane de 30% d’ici 2030 n’a pas été signé par les principaux pollueurs et, pour les autres, va se concentrer sur le plus "simple" : le secteur pétrolier et gazier, ainsi que la gestion des déchets.
Il n’y aura donc certainement assez peu d’action vers le secteur de l’élevage.
Heureusement la pente de modification de la consommation (alliée aux nombreuses épizooties de grippes aviaires et porcines) semble inexorable sans avoir besoin pour l’instant d’incitations publiques.

Dernière modification par CroissanceVerte (08/11/2021 14h06)


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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#584 08/11/2021 14h01

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@CroissanceVerte : Pour le gourmet que je suis, votre dernier post est terrifiant. Autant je ne suis pas un carnivore déterminé, autant j’espère qu’en 2040 je parviendrais encore à sourcer du gorgonzola et du moliterno de contrebande.

Vous avez oublié la tendance troublante à vouloir nous persuader d’ingurgiter des protéines d’insectes. La société bretonne Paulic Meuneries, qui produit entre autres les farines Harpe Noire, espère augmenter ses marges en revendant son son de blé aux entomoculteurs.

J’ai fait un sympathique profit sur ma micro-ligne en PEA/PME et j’ai gardé une action pour surveiller facilement son cours. Pour l’instant il stagne, mais les fondamentaux de l’entreprise s’améliorent.


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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#585 08/11/2021 17h38

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=>CroissanceVerte Je n’ai pas trouvé de trace de votre intérêt à La Française de l’énergie, micro cap française La Française de l’Energie (LFDE.PA) ?  IH Score et analyse graphique comme son nom l’indique et véritable entreprise verte, puisque son activité principale est la valorisation des poches de gaz "oubliées" depuis l’arrêt de l’exploitation des mines de charbon Française de l’Energie Relever le défi de l’écologie industrielle
Elles sont abondantes dans toute l’europe, risquent d’être polluantes si elles s’échappent et la société sait les récupérer et les valoriser dans une exploitation en circuit court.

C’est le coup de cœur de ce week-end d’un magazine spécialisé bourse, avec une conclusion engagée

Invest*r a écrit :

Cette entreprise innovante et bien gérée ira loin.

Tout comme son PDG

Compte tenu de notre important levier opérationnel, nous prévoyons une hausse très significative de nos prochains résultats », nous a confirmé le PDG. Ce dernier se félicite aussi de l’intérêt croissant des grands fonds d’investissement pour son titre. Allianz vient de prendre 3 % du capital.

AMF : actionnaire


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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#586 08/11/2021 18h46

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A explorer : des moutons nourris avec des algues ( mais en quelle proportion ?) auraient une très faible émission de méthane…(vu sur arte)

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2    #587 08/11/2021 20h49

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@doubletrouble
En tant que gourmet également, je ne suis pas très à l’aise non plus avec certaines perspectives que j’évoque.
Je n’ai jamais été moi non plus très viandard, et moins encore avec l’âge. La restriction à venir de l’approvisionnement en viande rouge ne me touche donc pas personnellement.
Je suis plus sensible au sort réservé aux canards et autres volailles, que j’apprécie…
Et comme vous très attaché aux fromages, les vrais. Inimitables ?
J’ai la chance de ne pas avoir été obligé de manger dans un restaurant d’entreprise ou de me faire livrer une pizza depuis bien des (dizaines d’) années, je n’ai donc pas eu l’occasion de gouter aux faux œufs et fromages actuellement de plus en plus largement utilisés.

Pour ce qui est des insectes : Je cite une petite phrase de mon interminable message :
"Un sous-secteur essentiel est celui de la composition des ces substituts et en particulier des composants protéinés, longtemps restreints aux soja et autres végétaux et qui empruntent de plus en plus aux champignons et aux insectes. Mais c’est un autre sujet d’investissement en soi…"
Pour qu’il ne soit pas plus interminable encore, je n’y ai en effet pas abordé le fascinant sujet des entreprises produisant des insectes alimentaires (pas spécialement pour faire des substituts de viande), licornes pour l’instant comme Ynsect et destinées à être cotées sans nul doute. Je n’ai pas d’a priori gastronomique sur ce type d’ingrédients.

Mais l’argent n’a pas de goût, n’est-ce pas ?

@DDtee
Effectivement, La Française de l’ Energie (FDE) est sur un créneau qui peut être utile : convertir une émission de méthane en une émission de CO2 moins préjudiciable au climat. Reste que ce n’est donc justement pas une énergie verte, et que d’autre part je ne connais pas le taux réel d’émanation de méthane naturel d’une ancienne mine de charbon par les forages de décompression qui y sont réalisés pour éviter une explosion ? Ne serait-il pas moins dommageable pour le climat de la laisser tranquille ?

Pour ce qui est de l’entreprise en tant qu’investissement elle a une histoire particulièrement heurtée depuis sa reprise en 2012 sous le nom d’EGL à son actionnaire majoritaire australien de l’époque avec une structuration du nouvel actionnariat qui était passablement obscur.

Elle trainait encore en ce début d’année quelques casserole judiciaires comme indiqué dans son rapport annuel. Cela semble certes s’assécher, mais ce fut long.

De belles progressions du dernier trimestriel CA+30 % et EBITDA+177 % et une extension en Belgique qui expliquent  que le cours de bourse retrouve enfin ce jour le niveau de l’IPO il y a 5 ans et demi… Reste à confirmer qu’il ne s’agit pas d’un effet ponctuel, pour des actifs enfin fonctionnels !

Enfin le rationnel et les capacités de l’entreprise (de 21 personnes) pour les récentes diversifications annoncées dans le solaire et le biogaz restent à démontrer.

Trop de questions ouvertes pour moi.

@christian75
En effet, les algues font partie des compléments alimentaires qui peuvent abaisser la production de méthane…

Malgré pas mal d’études ces dernières années, on n’est toujours pas sur que les vaches aiment ça, ni que c’est une filière viable économiquement.


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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#588 11/11/2021 19h28

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CroissanceVerte, le 06/11/2021 a écrit :

******  HEBDOMA-VERT  ******


LES NOUVEAUX VERTS :


Allbirds (BIRD) Sneakers écologiques à la mode, le 3 novembre.

Veganz Group AG (VEZ : Frankfort)  fabricant d’aliments végétaliens allemand, le 9 novembre.

Rivian Automotive (RIVN) Fabricant d’utilitaires électriques soutenu par Amazon, le 10 novembre.
La plus grosse IPO de l’année, pour une capitalisation d’au moins 50 milliard $.

FlexEnergy Green Solutions (FLXE) Prestataires de solutions energétiques pour l’industrie et les entreprises (récupération de chaleur, valorisation des déchets, cogénération..), le 10 novembre.

Sun4Energy Group AB (SUN4 : NGM Nordic SME ) Installateur de systèmes photovoltaïque et de chargeurs de VE suédois, le 18 novembre

Eneraqua Technologies Plc ( ? : AIM Londres) Prestataire de l’efficacité énergétique (pompes à chaleur) et hydrique dans les batiments, le 22 novembre.

LES CHAMPIONS VERTS :


Cette semaine, un beau tir groupé vert canadien :
Xebec Adsorption (XEBEF) +31 % Biogaz et hydrogène
Questor Technology (QST.V) +20 % Gestion des gaz et incinération.
Zentek (ZEN.V) +20 % Applications de nano-matériaux de graphène
Ainsi que des minières uranium et lithium (Energy Fuels, Mega Uranium, Millenial Lithium, American Lithium) entre +18 % et +31 %.

Et sinon, un champion par pays :
Waga Energy (WAGA) +17 % biogaz français nouvellement coté
MeaTech 3D (MITC) +28 % viande de synthèse israélien
Everfuel (EFUEL.OL) +26 % stations hydrogène norvégien
Saxlund Group (SAXG.ST) +18 % gestion des déchets et valorisation énergétique suédois
Savosolar Oyj (SAVOH.HE) +21 % fabricant de chauffe-eau solaires finlandais.
Renu Energy (RNE.ASX) +17 % Incubateur de solutions EnR australien.

LE JEU DE MAUX DE LA SEMAINE :


Forget COP26. The world needs COPPER 26.

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … pper26.png

Les besoins en métaux pour répondre aux objectifs d’électrification et d’EnR sont tels, et les délais de mise en route d’exploitations, et l’agressivité de la Chine dans l’accaparement des ressources minières mondiales, que seules des initiatives industrielles et diplomatiques gouvernementales musclées peuvent nous remettre sur le chemin…

Bonsoir CV,

Très intéressant de voir votre performance et la continuité de votre diversification !

Sur la performance exemplaire des vertes du mois d’octobre, de plus de 14%, j’ai découvert que vous aviez des vertes en G100 (les meilleures de CV100) et CV100 j’ai remarqué que ICLN avait fait +18.5% sur cette même période !

Le poids d’Evergreen de plus de 12% si j’ai bien compris  et sa contribution à la performance n’a pas empêché la performance de votre portefeuille.

J’ai été étonné de cette surperformance que je viens vous partager pour vous challenger depuis plusieurs mois maintenant !
En effet, il semble que CV100 et G100 a toujours surperformé ICLN sur 2020 et sûrement aussi sur 2021 puisqu’on est à -13% ytd en 2021.

J’ai donc analysé les sociétés détenues et la rotation a été intéressante puisque certaines values comme Iberdrola représente  4% de l’etf…
Emphase energy trône avec 9%, suivie de Vestas wind 7% et Plug power à 6%.

Vous soulignez à plusieurs reprises
" Les besoins en métaux pour répondre aux objectifs d’électrification et d’EnR sont tels, et les délais de mise en route d’exploitations, et l’agressivité de la Chine dans l’accaparement des ressources minières mondiales, que seules des initiatives industrielles et diplomatiques gouvernementales musclées peuvent nous remettre sur le chemin "

Avez-vous couvert une sorte de protection du portefeuille  vert grâce à des sociétés minières pour répondre aux forts enjeux de pénuries et donc de potentielle correction ?

Des fonds comme Varenne sélection par exemple ont initié une option sur le cuivre pour couvrir le portefeuille d’un choc inflationniste. Cela a permis en outre une surperformance par rapport au CW8 puisque le fonds a une performance ytd de 37% et est disponible sur PEA.

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#589 14/11/2021 13h21

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********  HEBDOMA-VERT  ********


NOUVEAUX VERTS :


Ashtead Technology Holdings Plc ( ? : Londres AIM) location d’équipements sous-marins pour le secteur de l’énergie offshore, le 23 novembre.

Hydrogène One Plc ( ? : Londres AIM )  SPAC recherchant des actifs dans l’économie de l’hydrogène, le 22 novembre.

Gelion Plc ( ? : London AIM) Technologies de batteries australien.

Lamor corporation Plc (? : Nasdaq First North) Equipements et conseils finlandais pour la gestion des déchets et des marées noires et le traitement des eaux.

CHAMPIONS VERTS :


Semaine remportée par l’Australie :
Environmental Clean Technologies +158%
Renu Energy +67%
Carnegie Clean Energy +50%

Suivie par la Norvège :
Pyrum Innovation +45%
Arendals +18%

Et enfin un saupoudrage de belles performances :
FuelCell Energy +25% aux USA
PowerCell +22% en Suède
SMA Solar Technology AG +22% en Allemagne
Savosolar Oyj +22% en Finlande
Enertime +15% en France

EN-COP RATÉE !


L’affligeant "accord" en forme de palinodie de la COP26 a été dévoilé par un président "profondément désolé"…
Torpillé par les quatre plus grands pollueurs (USA et Europe refusent d’indemniser les pays victimes du changement climatique qu’ils provoquent, Chine et Inde refusent d’abandonner les énergies fossiles), il abandonne implicitement la limitation du niveau du réchauffement à +1,5°C en prévoyant la possibilité d’aménagements des promesses (notoirement insuffisantes et non tenues) pour "circonstances nationales particulières".

COURIER DU LECTEUR


Bonjour @peakykarl

Je ne suis pas sur de bien interpréter le sens de votre message ?
(Incidemment, pour la forme et la lisibilité et en toute amitié, puis-je vous suggérer d’éviter de citer in-extenso mes (trop) longs messages quand votre interrogation ne concerne qu’une phase ? wink)

S’agissant de votre fixation sur ICLN, je ne peux que vous répéter qu’il s’agit d’une bonne exposition lazzy aux EnR.
La performance YTD est certes négative mais parce que ses valeurs étaient déjà en bulle au tournant de l’année (bulle dont ICLN était lui-même partiellement responsable). Sur 2 ans sa performance est de +133%, à comparer à +40% pour le CW8.

Cela dit, par rapport aux 40 lignes d’EnR de CV100 depuis sa création en avril 2020, ICLN a 100 points de retard.


Si votre interrogation est sur cette sur-performance, elle me semble, encore une fois, liée au stock-picking : Si par exemple on compare les performances individuelles YTD des 10 premières lignes actuelles de ICLN (représentant un poids de 53 % de l’ETF) et des 10 premières lignes EnR de CV100 (50% des 40 lignes EnR), la différence est nette (même si les re-balancements - et surtout la restructuration de ce printemps - de ICLN rendent la comparaison moins pertinente).


Pour ce qui est de votre question sur une éventuelle couverture par les minières, vous avez certainement vu dans le message #578 ci-dessus, la poche de Lithium et autres minerais pour la transition énergétique ? Je ne la qualifierais pas obligatoirement de couverture au vu de sa taille (moins de 1% du portefeuille global) mais elle est effectivement à la convergence de la croissance et de l’inflation.

EDIT : Pour ce qui est de vos questions dans le message ci-dessous :


* Aucun titre de M100 n’est dans G100. Le but est vraiment de les faire concourir l’un contre l’autre.

* J’ai effectivement l’espoir que les valeurs de M100 continuent à performer dans le court terme.  Sinon, elles sont destinées à tourner…

* J’ai plus sélectionné les minières dans une optique verte que dans la crainte d’un retournement macro-économique.

* Pour ce qui est des valeurs cryptos le choix est vaste et j’ai juste tenté de répartir le long de la chaine de valeur, et aussi sur des titres qui ont des chances de respecter plus rapidement que d’autres des critères d’émission de CO2…

Dernière modification par CroissanceVerte (14/11/2021 15h32)


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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1    #590 14/11/2021 14h42

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Bonjour CV,

Désolé pour le manque de clarté de mon message.

Effectivement, je souhaitais:

1)  une nouvelle fois challenger ICLN avec votre allocation et surtout comprendre l’énorme alpha que vous avez par rapport à ICLN dont la composition top10 est la suivante :

ENPHASE ENERGY 9.82   
VESTAS WIND SYSTEMS        6.63       
PLUG POWER 6.54   
SOLAREDGE TECHNOLOGIES 5.45   
CONSOLIDATED EDISON I5.26   
ORSTED    ORSTED        5.22   
IBE    IBERDROLA SA    3.85   
EDP ENERGIAS DE PORTUGAL     3.50   
SUNRUN     3.48   
SSE    SSE PLC 3.38

Effectivement l’énorme contribution à votre performance de Moulinvest et Aspen Aerogels pèsent pour beaucoup car ni l’une ni l’autre ne sont présentes dans ICLN !
Par ailleurs Generac n’est pas non plus dans ICLN…

2) sur ma question de la couverture par les minières, j’ai vu votre message  578 et justement, j’ai été étonné de cette faible pondération.
Vous parlez plusieurs fois de l’enjeu critique de l’insuffisance des minerais dans la transition énergétique mais n’avez que 1% de votre portefeuille dessus.
Par ailleurs le contexte inflationniste me semble une autre bonne raison de couverture.

Je comprends que votre le but de M100(poids de 10%) est de challenger G100  (poids de 55%) avec une faible pondération dans le portefeuille global.

J’ai l’impression que certains titres M100 figurent déjà dans G100 non ?

Aussi vous dites vouloir faire un portefeuille momentum et non B&H mais je vois des valeurs qui ont déjà beaucoup pris comme crowdstrike et upstart holdings …
Vous envisagez des upsides > 20% ?

Sur la thématique Crypto blockchain fintech avez-vous jeté un œil sur

MARA
RIOT
Voyager digital
Galaxy digital
Argo blockchain
DWAC (Spac)

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#591 14/11/2021 15h49

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         MARCHES DU CARBONE (2)       


Un semestre après le précédent point sur LE MARCHÉ DES DROITS D’ÉMISSION DE CARBONE, un nouvel état des lieux m’a semblé nécessaire…

Les Marchés cahin-caha !


Les politiques américains se battent à l’heure qu’il est sur une instauration de taxe carbone dans le cadre du plan Biden, à défaut de pouvoir imposer un marché fédéral qui entrainerait tous les Etats à suivre l’exemple de ceux du Nord-Est et de la Californie qui ont développé les leurs.

A contrario, le Royaume-Uni a lancé son propre système post-Brexit en mai (tout en imposant une taxe carbone). Les allocations sur les deux marchés (l’UEA reste un marché secondaire au UKA) se sont négociées à peu près à parité jusqu’en septembre, mais les crédits britanniques se sont envolé ensuite. En plus des problèmes liés au marché du gaz (approvisionnement russe, faiblesse des stocks), le système britannique a en effet souffert d’une offre insuffisante de crédits et d’une surexposition au charbon pour compenser la pénurie de gaz..



Depuis, le prix du gaz s’est stabilisé, et le gouvernement britannique est en passe d’intervenir sur son marché national du carbone en décembre en vertu d’un mécanisme prévu de maîtrise des coûts, ce que le marché anticipe.

Le prix du carbone reste élevé, et même si des voix s’élèvent pour lui attribuer la hausse du prix de l’énergie (alors qu’il représente moins de 20 % de cette hausse)…



… ce prix va certainement continuer à augmenter dans les années à venir (selon l’OCDE, un prix du carbone de 147 $ la tonne est nécessaire d’ici 2030 pour atteindre le zéro net d’ici 2050).

Bien que cette progréssion ne soit pas limitée à l’Europe



… elle risque de se poursuivre en ordre dispersé :  Actuellement 64 instruments de tarification du carbone tels que des systèmes d’échange de droits d’émission ou des taxes sont utilisés dans le monde, couvrant seulement 21% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Ils ont rapporté 56,8 milliards de $ en 2020, à comparer aux 450 milliards de $ de subventions accordées aux Energies Fossiles…



Le mouvement est entrainé, comme d’habitude, par la Commission européenne qui a proposé récemment de :
* Réduire l’offre de quotas de carbone (ce qui fera mécaniquement monter les prix).
* Ajouter des émissions maritimes au programme, puis d’autres secteurs (transport routier et chauffage des bâtiments).
* Instaurer à partir de 2026 un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) pour les produits à fort contenu carbone (dont acier, ciment, aluminium, engrais et électricité) pour mettre les producteurs étrangers sur un pied d’égalité avec les industriels européens.

En réaction, plusieurs pays (Russie, Malaisie, Kazakhstan) ont déjà annoncé la mise en place sur leur territoire d’un prix du carbone en 2022.

ET POURTANT LA COP26 TOURNE (EN ROND) :


L’un des enjeux essentiels de la COP26 était celui de la reprise des négociations sur ces marchés carbone. En effet, ceux qui se sont développés depuis 6 ans, basé sur un mécanisme de compensation de la tonne de carbone entre Etats et entreprises proposé à la COP21 (article 6) reposent sur des bases fragiles et des règles variables que les COP qui se sont enchaînées depuis n’étaient jamais parvenues à fixer et généraliser.

Dans les milieux autorisés on s’autorise à penser que la COP26 a remis sur les rails les marchés carbone de conformité :

* En proscrivant la double comptabilisation des crédits (comme si cela n’allait pas de soi !)

* En proposant d’éviter que la compensation carbone reste un jeu à somme nulle (une réduction de gaz à effet de serre à un endroit étant annulée par la pollution continue ailleurs) par l’annulation obligatoire de 2 % de chaque crédit négocié dans le cadre du nouveau marché centralisé, ce qui reste totalement négligeable, d’autant que de nombreuses exemptions sont prévues !

* En réintégrant dans les marchés nouvelle version des millions de tonnes de crédits dits "zombies", issu des premières tentatives de comptabilisation lors des accords de Kyoto en 1997, qui sont de mauvaise qualité, ne sont pas contrôlés et financent souvent des projets qui auraient eu lieu de toute façon.

Tout ça juste pour dire qu’on est parvenu à un accord, même s’il s’agit de règles de base allégées qui donneront toute latitude de trouver de échappatoires aux gouvernements et aux entreprises qui le veulent…

CARBONE ETC… ET CÆTERA :


J’avais eu l’occasion - il y a 6 mois - de citer un ETF et un ETN permettant de s’exposer aux marchés des crédits carbone, mais l’éventail s’élargit à vue d’œil avec leurs hausse.

Ainsi, outre l’iPathA Series B Carbon ETN (GRN) et le Global Carbon ETF (KRBN) qui couvrent les principaux programmes mondiaux de crédits carbone, on trouve depuis le mois dernier, également proposées par KraneShares, des déclinaisons plus locales :

* L’ETF KraneShares European Carbon Allowance (KEUA) offre une exposition ciblée au marché carbone de l’Union européenne (EUA).

* Le KraneShares California Carbon ETF (KCCA) se concentre sur le programme California Carbon Allowances (CCA).

Autre nouveau venu cet été : le SparkChange Physical Carbon EUA ETC (CO2), qui a été lancé à la Bourse de Londres avec succés ( les actifs sous gestion sont passés de 1 M$ à l’ouverture à plus de 11 M$ à la clôture du premier jour de cotation).

Il est basé sur l’EUA, mais contrairement aux précédent qui suivent les contrats à terme sur leurs sous-jacent, le CO2 achète réellement des crédits carbone sur le marché, ce qui empêche donc les pollueurs de les utiliser, augmentant le coût des EUA restants… Cela pourrait avoir des effets déstabilisants, augmenter le prix de l’énergie, ou obliger les autorités européennes à augmenter l’offre de quotas ce qui ferait baisser l’ETF…. Mais de toute façon on sait que les crédits carbone sont déjà utilisés par des fonds spéculatifs pour couvrir leur exposition aux investissements dans les actions pétrolières et gazières, alors un peu plus un peu moins…

Tous ces produits restent malheureusement hors de notre portée (pas de DICI français).

Parallèlement, un gestionnaire de fonds Néo Zélandais a lancé un fond coté : Carbon Fund (CO2.NZ) qui fait la même chose que l’ETC de SparkChange du même mnémonique (original !), mais en achetant des crédits carbone sur le marché de son pays (moins performant que l’Européen)…

Un autre ETC sur l’EUA, mais synthétique cette fois, a été lancé fin aout, le WisdomTree Carbon ETC (CARB) qui pourrait devenir accessible si l’émetteur fait un petit effort de traduction comme souvent.
On devrait plutôt dire qu’il a été relancé puisqu’il existait sous une autre forme jusqu’en juin 2020 et qu’il avait été contraint de fermer après que sa contrepartie de swap, Shell Trading Switzerland, ait mis fin à ses accords d’achat avec des ETP pétroliers (lorsque le prix du baril est passé négatif). La nouvelle version suit l’indice Solactive Carbon Emission Allowances Rolling Futures qui suit lui-même les futures de l’EUA.

Bref, beaucoup d’émetteurs de fonds se précipitent sur ce(s) marché(s) du carbone, même s’ils ne prennent pas encore en considération les pauvres petits investisseurs français sur-protégés par leur réglementation…

UN MARCHE PEUT EN CACHER UN AUTRE …


Ce modèle d’investissement est donc basé sur l’achat (physique ou synthétique) de contrats à terme sur les marchés d’échange de quotas d’émissions (Emissions Trading Schemes – ETS) ou marché règlementé, ou de «conformité ». Ces marchés sont très contraignants et ne concernent pour l’instant que les centrales électriques et sites industriels très émetteurs de CO2 (acier, papier, raffinage, verre), chaque pays (ou entité) fixant un plafond d’émission par secteur. Si une compagnie pétrolière, par exemple, dépasse la limite d’émissions prescrite, elle doit acheter ou utiliser des crédits économisés pour rester sous le plafond d’émissions. Si une entreprise reste sous ce plafond, elle peut économiser ou vendre ces crédits. Il fonctionne donc en grande partie en vase clos.



Mais il existe un autre marché, celui de la compensation volontaire, qui est ouvert (n’importe qui peut proposer des crédits de CO2).
Son volume est encore faible (moins de 1 % du marché règlementé en France) mais il vient de dépasser 1 milliard de $ au niveau mondial pour 2021, et est appelé à croitre très vite. Par exemple en France :



On pourrait donc imaginer investir dans des projets de compensation carbone. Malheureusement les sociétés qui y investissent ont tendance à se passer des investisseurs individuels et à rester privées, pour la bonne raison que beaucoup de grosses entreprises mondiales (GAFAM et autres) sont à la recherche de crédits carbone pour compenser leurs activités et que l’argent coule donc à flot.

Aux USA, les trois grands développeurs de projets carbone sont :
* Finite Carbon, spécialisée dans les projets de carbone forestier (contrôle presque la moitié  de la compensation forestière en Californie).
* Bluesource, plus diversifiée (forêts, mais aussi méthane, énergies renouvelable ou capture de carbone) est le leader du marché volontaire aux USA.
* EP Carbon (anciennement Ecopartners), Actifs forestiers et agricoles, plus internationale.

Pendant plusieurs années le prix du crédit de carbone forestier n’était pas assez élevé pour inciter une masse critique de propriétaires à arrêter la récolte traditionnelle. C’est en train de changer depuis quelques mois.



Même Weyerhaeuser (WY) – l’un des plus grands propriétaires forestiers et producteurs de bois privés des États-Unis – se lance dans l’industrie de la compensation, car le prix des crédits de carbone est parfois supérieur à ce qu’ils pourraient gagner grâce au l’exploitation du bois dans certaines zones.

Les pétroliers et gestionnaires d’actifs qui flairent la bonne affaire se précipitent : BP PLC a acheté une participation majoritaire dans Finite Carbon. J.P. Morgan Asset Management a acheté une société d’investissement dans les forêts, et le gestionnaire d’actifs Oak Hill Advisors s’est associé à Bluesource.
Ailleurs, Shell a racheté l’an dernier Select Carbon en Australie, qui développe des projets avec les agriculteurs et forestiers locaux.
De son côté, Mirova (Natixis) a racheté Althelia Ecosphère, gestionnaire de projets "basés sur la nature" notamment en amérique du sud.

Difficile donc d’investir sur les crédits carbone sans passer par un gestionnaire de fonds…
Ont tout de même commencé à apparaitre sur le devant de la scène, ces derniers mois, de petites entreprises cotées qui investissent dans des projets de compensation carbone, faisant de la génération et de la vente de crédits carbone la composante principale de leur modèle commercial.
quelques exemples que j’ai pu identifier :

* Carbon Streaming Corporation (NETZ.NEO, M2QA à Frankfort, et bientôt NewYork) qui est une ancienne société de royalties minières (c’est un modèle très semblable) reconvertie dans les credits carbone. J’y suis investi pour l’instant à travers Osisko Gold (OR) qui en détient 10 %.

* Everwood, filiale de Transition Evergreen (EGR), ma holding verte préférée. Everwood est dans l’exploitation forestière, mais surtout de plus en plus dans la gestion de forêts et la compensation carbone via Néosylva.

* Alterra Ltd (ASX:1AG) nouveau nom de Carbon Conscious Ltd (ASX:CCF), qui développe la culture de l’avocat en parrallèle à celle du crédit carbone en Australie.

De nombreux petits producteurs agricoles et forestiers voudraient passer outre les gros intermédiaires du marché carbone et s’organisent, à l’image du groupement à but non lucratif Ecosystem Services Market Consortium - soutenu par Cargill, General Mills et McDonald’s - qui prévoit de lancer un marché national US du carbone d’ici 2022.
Dans le même sens, la startup Indigo Ag via l’initiative Terraton, tente d’imposer une marketplace numérique du carbone agricole.

CASHBACK CARBONE !


L’aboutissement de la logique du crédit carbone serait la création d’un marché du carbone individuel liquide.

Une banque en ligne, par exemple, a été créée dans ce but et constitue une expérimentation en taille réelle : Compte CO2

Les achats sur facture qui vous permettent de réduire votre empreinte carbone sont rémunérés à hauteur de 44,60€ / tonne de CO2 économisée. Ce sont des euros-verts, déposés sur un compte CO2 dont l’utilisation par l’intermédiaire de virements ou d’une carte CO2 (mastercard) est indiscernable de celle d’euros, mais permettent de matérialiser votre démarche verte.

Je n’ai pas fait d’étude approfondie sur cette banque et n’en garanti aucunement la qualité.
Mais le principe va clairement se développer à grande vitesse.
Même si le rapport n’est pas énorme, sachant que l’empreinte carbone moyenne annuelle d’un français est de 11 tonnes de CO2eq…

D’autres sociétés jouent sur la mauvaise conscience (ou la bonne) en proposant d’investir (sans autre gain que moral ou philanthrope) dans des projets d’élimination de CO2 à hauteur de l’empreinte carbone d’un acte dont vous voudriez compenser les effets… Citons Reforestaction ou Hellocarbo …


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3    #592 14/11/2021 17h21

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Ils ont rapporté 56,8 milliards de $ en 2020, à comparer aux 450 milliards de $ de subventions accordées aux Energies Fossiles…

Ce genre d’informations n’apporte rien au discours car c’est une comparaison doublement fausse. Comme vous, j’espère un monde idéal sans subventions fossiles mais la réalité est un peu complexe et j’écris pour que vous renforciez un peu votre pensée.

1- Rapportées au kWh (ou à la tep), les subventions fossiles sont en fait faibles voire très faibles si on les compare aux subventions pour les ENR (je travaille actuellement pour les ENR, si jamais j’avais un biais il serait donc plutôt ENR…). C’est donc un non-sens scientifique de donner des chiffres bruts sans les rapporter à l’énergie produite. C’est un peu comme si on écrivait : les subventions dédiées aux médicaments en France sont horribles, des centaines de fois supérieures au budget de l’homéopathie… sans regarder les euros dépensés versus le service rendu. Le service rendu est ici par kWh (ou par tep). C’est la base que de la calculer. Bien sûr, nous connaissons aussi les gros inconvénients des énergies fossiles.

2- 2ème point, tout aussi important. La majorité de ces subventions fossiles est dans les pays en voie de développement. Je vous invite à regarder ce qui s’est passé en Égypte ou au Zimbabwe lorsque les subventions ont été baissées (et donc le prix des carburants a augmenté)… les gilets jaunes à côté c’est la kermesse du dimanche.

3- Si on creuse encore plus le sujet, les subventions du point 2 dans les pays en voie de développement (voire pays pauvres) sont, en grande partie, un recyclage (plutôt positif pour le coup) des impôts et taxes payés par les grands groupes pétroliers/gaziers dans les pays producteurs vers la population.

Comme souvent (comme toujours ?), le sujet est loin d’être aussi simple et manichéen qu’il n’y paraît et si des solutions à la fois écologiques et économiques n’ont pas encore été trouvées… c’est peut-être que c’est un peu plus compliqué qu’un slogan ou qu’une comparaison purement rhétorique.

Sachant que, je suis très fortement pour la diminution progressive de ces subventions dans les pays en voie de développement car en plus elles grèvent les budgets de pays déjà à la peine, elles détournent les budgets des vrais enjeux : éducation et santé dans des pays très jeunes. Mais ce n’est pas une question de méchantes subventions de pays riches… non…

Pour creuser le sujet, je donne une source pourtant très anti-subventions mais qui a l’honnêteté intellectuelle de rappeler que c’est essentiellement dans les pays en voie de développement  : https://www.oecd.org/fossil-fuels/publi … e-2021.pdf
Et que ces subventions ont très fortement baissé dans le G20.

Pour le point 1, un simple calcul ou le site de l’IEA : https://www.iea.org/topics/energy-subsidies
permettront de voir que rapportée au kWh ou à la tonne équivalent pétrole, cette comparaison est à la limite de la malhonnêteté intellectuelle…
Et cela ne fait pas avancer le débat sur le VRAI sujet : comment faire passer la pilule aux populations des pays en voie de développement ? Je n’ai pas la réponse mais je ne prétends pas la détenir.


Parrain pédago pour Bourso, Binck et Bourse Directe. Meduse Paris :)

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1    #593 15/11/2021 12h23

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J’ai l’impression que nous ne parlons pas de la même chose ?

1. Je suis d’accord avec vous pour trouver peu pertinent de comparer le montant brut des subventions aux EnR et celui des subventions aux EnF. Mais pour aller au delà, tout dépend de votre axe de calcul :


Rapportée à une unité d’énergie produite, celles aux EnF sont effectivement plus efficaces (Je n’ai pas trouvé cette information dans votre référence sur ce point mais si l’on prend l’exemple de l’Europe, dont j’ai les chiffres sous la main : ce rapport sur les subventions et les chiffres d’Eurostat pour la production et la consommation)



Les subventions en Europe sont à peu près stables depuis plusieurs années dans un rapport moyen 75 pour les EnR / 55 pour les EnF. La baisse de consommation a sans doute provoquée mécaniquement une baisse des subventions EnF sur 2020 (les grisés sont encore des estimations), mais les premières estimations pour 2021 semblent indiquer leur retour au plus haut…



Si ces subventions concernaient la production d’énergie primaire européenne, on pourrait dire que ce rapport de subventions est en défaveur des EnR depuis quelques années déjà !



Mais en fait, elles sont surtout attribuées au niveau de la consommation, et là, malgré les progrès dans le mix énergétique européen, le rapport EnR / EnF reste encore de pratiquement 1 pour 4 (nucléaire toujours exclu).
On pourrait donc considérer que les subventions, à production énergétique égale, sont 6 fois plus efficaces sur les EnF que sur les EnR…

Au niveau mondial les subventions sont moins bien documentées mais la dernière étude de l’IRENA pour 2017 fait ressortir un rapport à 70 % pour les EnF (447 milliards $) / 26% pour les EnR (166 milliards $).
Rapporté à la consommation d’énergie mondiale dans le monde d’à peu près 12% EnR / 84% EnF cela donnerait une efficacité des subventions aux EnF seulement 2 à 3 fois supérieures à celles aux EnR en se contentant d’un règle de trois.

Mais selon le mode de calcul, on pourrait imaginer des estimations bien pires comme celles réalisées il y a quelques années pour les USA par la très pro-fossile EIA américaine…



On peut toujours objecter que c’est comparer un marché très mature (voire blet) à un marché toujours émergent en pleine croissance…. Par exemple, sans subventions, le prix du solaire photovoltaïque ne serait jamais devenu compétitif car la R&D n’aurait pas été aussi développée, et les volumes n’auraient été suffisants pour des économies d’échelle.

Mais : Oui, si le seul contexte était celui d’une concurrence de marché énergétique, on pourrait considérer que celle-ci est abusivement faussée par ces subventions en défaveur des EnF…

2- Cependant, comme vous le savez, le développement des EnR répond à une autre logique plus large et essentielle : Les EnF n’ont pas pour seul produit de l’énergie, mais aussi de la pollution et des gaz à effet de serre.


Dans ce cadre là, les subventions à considérer ne sont plus seulement celles, explicites, versées aux industries fossiles ou à leurs consommateurs, mais aussi les subventions implicites correspondant aux coûts cachés supportés par la collectivité du fait de l’exploitation et de la combustion de ces ressources..



Une récente étude du FMI fait ressortir à 5900 milliards de $  (soit environ 6,8 % du PIB mondial) le coût global de ces subventions aux EnF, dont seulement 14 % sont explicites !

Ces subventions auraient même augmenté de 25% depuis 2015, l’année de la COP21 et de l’Accord de Paris. Si rien ne change, il faut s’attendre encore à une hausse jusqu’à 7,4 % du PIB mondial en 2025, du fait notamment de l’augmentation continue de la part de la consommation de ces combustibles dans les marchés émergents au sein desquels ces subventions sont encore plus fortes.



S’il est exact que les subventions explicites sont principalement (à 54%) concentrées dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) et dans la Communauté des États indépendants (CEI), la ventilation régionale est assez différente pour les subventions totales (explicites et implicites) dont l’extrême orient-Pacifique (EAP) représente 48 %.

Dans ce mode de calcul, il est clair que les subventions aux EnF sont totalement inefficaces.

D’un autre côté, je suis d’accord avec vous qu’augmenter brutalement le tarif des carburants fossiles à un prix réel (tenant compte de leurs externalités) serait tout à fait impossible à mettre en œuvre politiquement et socialement, chez nous (gilets jaunes) et surtout dans les pays en développement.

Et pourtant, outre que c’est certainement l’une des façons les plus efficaces de limiter le changement climatique à court terme, cela apporterait des revenus substantiels, représentant 3,8 % du PIB mondial, tout en évitant 900 000 décès prématurés par an dus à la pollution atmosphérique locale.



3- Quoi qu’il en soit, la comparaison des subventions EnR vs EnF n’était pas mon sujet !
Je m’intéressais ici aux marchés et taxes carbone.


La comparaison faite par l’i4ce - que j’ai repris et que vous citez - concerne ce que rapportent des taxes et marchés carbone dans le monde.
L’idée est de montrer que cette source de financement / incitation à la transition énergétique est encore bien faible comparée même aux seules subventions explicites dont profitent les EnF.

Même si elle n’est pas parfaitement rigoureuse, cette comparaison me semble avoir un certain sens puisque, par exemple, une taxe carbone appliquée à la pompe et qui a pour but de décourager l’usage du carburant fossile (tout en finançant, dans l’idéal, la transition mais aussi des mesures sociales d’accompagnement) peut effectivement être opposée à une subvention à ce même carburant….


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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#594 16/11/2021 06h23

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Bonjour CV,

Ayant pris une position sur Eneti, je constate que l’action est tombée aux environs de 9$,

Il s’agit ici d’une offre publique d’actions ordinaires au prix de 9 dollars par action,

Eneti semble vouloir lever 175 Millions de $ pour la construction d’un WTIV + un optionnel ainsi qu’un troisième conforme au Jones Act.

N’ayant pas les connaissances suffisante dans ce domaine pourriez vous m’éclairer sur le fonctionnement d’une telle opération ?

S’agit’il d’actions détenues par Eneti que l’entreprise cède à 9$ ? donc le flottant va augmenter ?

Ne s’agit’il pas d’une augmentation de capital classique avec dps et dilution ou non des actionnaires ?

y a t’il une date butoire comme avec une AK ?

Ne s’agit’il pas d’une levée de capitaux At The Market comme pour les foncières US ? (toutefois leur cour ne semble pas autant baisser lors de ces opérations)

Un grand merci à vous par avance :D

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1    #595 16/11/2021 08h20

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Bonjour @postel20

Je ne suis pas un grand spécialiste des Opérations Sur Titres, particulièrement aux US, mais à ce que je comprend il s’agirait bien ici d’une augmentation de capital, sans dps et donc avec dilution des actionnaires (à peu près de moitié), avec une décote de 12 % sur le cours du 11 novembre.

La date butoir était le 15 novembre (hier) mais il n’était pas besoin de participer (à supposer que votre courtier le permette) puisqu’on pouvait acheter des titres pour 9$ ou moins sur le marché ces derniers jours.

J’en ai profité pour renforcer mon petit investissement de départ (qui avait perdu  46 % de sa valeur, désolé pour ceux qui m’ont suivi cet été !). Mon espoir est que le titre ait atteint son plancher et puisse rebondir, à supposer que l’AK réussisse. La participation à l’opération du PDG et de la holding actionnaire de référence me conforte un peu.

Je reste convaincu de la validité de ma thèse et j’espère qu’on le verra prochainement dans les cours - avant la livraison en 2024 du nouveau VTIW ! – avec les engagements qui devraient se multiplier pour la flotte de Seajacks acquise cet été tout en vendant tous les vraquiers (à un moment qui semble judicieux puisque ces derniers semblent avoir de plus en plus de mal à se financer et s’assurer à cause de leur potentielle implication dans le transport de charbon thermique). 

Mais ceci n’est pas un conseil d’investissement.


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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#596 18/11/2021 14h27

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POINT DE MOMENTUM M100


Le portefeuille M100, de par sa stratégie Momentum, nécessite un suivi plus fréquent que les deux autres. A défaut de faire un compte rendu quotidien trop fastidieux, je vais essayer néanmoins de faire des synthèses intermédiaires en sus du rendez-vous mensuel.

Les thèmes les plus actifs, dans le mauvais sens du terme, relèvent de la santé :

Santé Mentale :


Décidément, le secteur ne me porte pas bonheur. Une conviction macro ne suffit pas à susciter un momentum porteur …
Lifestance (CA+70 % mais pertes multipliées par 33…), vendu sur stoploss, a suivi Talkspace (et Neuronetics), que je ne regrette pas d’avoir cédé. Le coût d’acquisition de clients est vraiment trop élevé dans cette activité.
Au terme de ces premiers mois du thème, il s’avère que le grand (et seul) gagnant de ma sélection est l’australien Cogstate, qui est à +164 % de PV. Comme souvent, il s’agit d’un « fabricant de pelles » qui fournit les outils aux prestataires et biotechs plutôt que de creuser lui-même… J’ai donc décidé de réorienter le thème en remplaçant les perdant par :

Cambridge Cognition Holdings Plc (LON:COG), qui développe et commercialise des solutions numériques pour évaluer la santé du cerveau. Le momentum immédiat est plutôt au retracement après le triplement de valorisation du premier semestre (CA+50 %, devenue bénéficiaire, commandes +74%), mais le potentiel est toujours là : Cession de 63 % des parts (à des capital-risqueurs) de Monument Therapeutics, biotech incubée en interne qui devrait rapporter des redevances dans l’avenir. Lancement d’une plateforme permettant  d’automatiser les tests cognitifs verbaux. Contrat pour un essai clinique sur la schizophrénie.

Reliq Health Technologies Inc. (RHT:TSXV ou MHN2:FRA) Fournisseur canadiens de plateformes de télémédecine, qui est en train de se développer rapidement aux USA. Revenus trimestriels triplés, devenue bénéficiaire. Le parcours boursier est un peu volatil mais à +150 % YTD et en phase d’accumulation. Le rythme d’acquisition de clients aux USA porté par Medicaid et Covid me semble très positif pour les revenus récurrents à venir. L’activité n’est pas spécialement orientée vers la Santé Mentale, mais c’est un élargissement du thème qui me semble nécessaire face aux récents échecs.

Dans l’autre versant de la Santé mentale, les biotechs, je savais d’avance qu’elles seraient traditionnellement très volatiles, mais je n’ai pas pu empêcher mon vieux tropisme vers le secteur de ressurgir après des mois de bridage…
Résultat : Je ne regrette pas d’avoir laissé partir sur stoploss Marinus Pharma et Cassava Sciences qui se sont encore d’avantage enfoncés depuis, mais plutôt d’avoir gardé Cortexyme et Bionomics trop longtemps, leurs chutes ayant allègrement enjambé mes stoploss.
Au point où j’en suis, je garde les deux derniers et je reste aux aguets sur les deux autres qui m’intéressent toujours…
Le seul valide est Karuna Therapeutics à +24 % de PV, malgré une baisse ces derniers jours à cause d’un un accord de collaboration et de licence couvrant la Chine qui semble défavorable avec Zai Lab Limited (ZLAB) pour son médicament expérimental KarXT.

Psychotropes :


Le thème n’est guère en meilleure posture :
MindMed, Creso et Atai Life Science ont sauté sur stop-loss, et j’ai vendu WM Technology (MAPS) avec PV nulle. Elles sont allé rejoindre Tilray et Terrascend au purgatoire.
Dans le cannabis, j’aurais mieux fait de garder mon investissement indirect immobilier :Innovative Industrial Properties … Cependant la légalisation aux USA semble se rapprocher ces derniers jours et je m’apprête à les racheter au premier signe …
Pour l’instant, les seuls quatre survivants sont la seule bonne performance Incannex Healthcare (+57%), et trois lignes à peu près stables : Field Trip Health, Compass Pathways et Little Green Pharma.

Génomique Synthétique :


Bonnes performances à l’exception de Codex DNA sur lequel j’ai un biais positif et que je conserve malgré ses baisses successives. Là aussi, au point où j’en suis…

Chez les Verts :

Environnement et Biomatèriaux :


Un seul mouvement : Biome Technologies a sauté sur une forte baisse après l’annonce d’un recul de CA et des guidances pessimistes sur la fin d’année.  La mise en cause des difficultés logistiques mondiales et des problèmes de redémarrage de chaine chez un gros client américain sont plausibles, mais cela décale les possibilités de croissances futures à l’année prochaine…
New Nordic Health Brands a vu son cours baisser (pas assez pour sauter) avec des chiffres trimestriels en petite croissance (par rapport aux précédents) ce qui déçoit un peu. Je reste positif malgré cela et j’abaisse le seuil.
Les autres lignes sont en bonne progression, à commencer par le leader : Calix (+40%) qui a déposé un brevet pour utiliser sa technologie dans la fabrication d’acier à zéro émission (parmi les nombreuses applications de sa technologie de four).

EnR gaz / nucléaire :


La baisse du chinois CGN Power (dans le contexte de la guerre froide sino-américaine) est restée limitée, comme je le pensais. L’industrie nucléaire chinoise est largement autonome et les projets de construction de centrales (150 en 15 ans) gigantesques, de même que l’ambition d’exportation, soutenu par des prêts au taux très alléchants. 
C’était la seule (petite) inquiétude de ce thème, à l’exception de Arendals Fossekompani que je viens aujourd’hui de revendre avec une PV de +35% car elle est en forte baisse depuis quelques jours , a priori à cause de l’opinion d’analystes la trouvant sur-évaluée. Ce n’est pas mon avis et je vais la racheter au moindre rebond.
Le leader est Hazer Group (PV +57%) dont je surveille également activement (en remontant le stoploss) la volatilité qui semble surtout due à des annonces de plans hydrogène un peu brouillons par les autorités australiennes.

EnR électrique :


Ici le seul problème est posé par Eneti, que j’ai conservé malgré sa baisse due en partie à une AK, et que j’ai même renforcé à cette occasion.
Les autres lignes profitent, particulièrement les chinoises emmenées par le transfuge Renesola (+33%).

En Tech :

Fintech :


Pax Global Technologies qui, je l’ai déjà dit, a sauté sur des soupçons de piratage, et maintenant Upstart Holdings dont la croissance déçoit le marché (trop gâté!). Contrairement au premier, je me tiens prêt à racheter le second sur remontée avec ses perspectives de croissance, en particulier sur le nouveau (pour elle) secteur des prêts hypothécaires en 2022.
PayPal ne s’est pas encore relevé de la fausse acquisition de Pinterest mais devrait le faire assez vite.
Heureusement, Affirm redresse la barre à +30 % de PV et les cryptos sont en soutien avec Coinbase +38 % et Hut 8 Mining +30 %.

Cybersécurité :


Le secteur est bien en hausse, les seuls doutes provenant de l’australien Tesserent dont j’ai du abaisser le stoploss. Il a baissé après des résultats en net recul par rapport au trimestre précédent (mais à +78 % sur un an…) qui sont interprétés par la société comme saisonniers et j’ai envie de leur laisser le bénéfice du doute pour l’instant.
ATOS est à -10 % de MV, normal pour cette valeur spéculative qui finira bien par toucher son point bas. J’espérais que ce serait le cas avec des annonces sur le cloud souverain à la mode ou sur un accord avec AWS… Mais on dirait que seule une OPA pourrait le faire remonter ?
SentinelOne (+71 % de PV) et Cloudflare (+60%) dominent le thème.

R.A.R.

(Rien A Reprocher) aux Semi-conducteurs (Saluons de très belles performances des derniers arrivés Aehr Test Systems et Navitas), ni aux Minnières.

           EDIT :           


Pendant que j’écrivais ce point, dans la journée du jeudi 18 novembre :

Les deux nouveaux Reliq Health et Cambridge Cognition perdent 6 %, le second passant même en négatif (Timing !)

Cortexyme est à -80 %, la plus forte chute que j’ai jamais eu (avec 40 % de positions short… Je vais finir par renforcer en prévision d’un squeeze !), pendant que Bionomics regagne 9 % (en renonçant sagement à une distribution aux actionnaires!).

Ginkgo Bioworks perd 12 %, on se demande bien pourquoi trois jours après la publication de bons résultats et un jour après l’annonce d’une implantation solide en Australie…

Le cannabis est sous la douche écossaise (pour le peu qui me reste : Compass et Field Trip passent en moins value par solidarité avec les disparus…) alors que les législateurs américains, tout en progressant vers sa légalisation, commencent à prévoir des contraintes concurrentielles, et que Barclays sous-pondère les valeurs cannabis en pensant que la légalisation n’interviendrai qu’après le départ de Biden !

Le bitcoin perd presque 7 % et mes valeurs cryptos (ZK, Coinbase, Hut8, DMG) en font autant (alors que la banque Signature gagne 1.4 %. De l’avantage de l’hybridation…).

Les deux semiconducteurs les plus récents, dont je louais la performance quelques lignes (et un jour) plus haut, plongent : Aehr -16 % et Navitas -9 % (malgré un contrat dans les chargeurs rapides avec Anker). L’enthousiasme exubérant retombe un peu… pour combien de temps ?

Dernière modification par CroissanceVerte (19/11/2021 05h48)


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4    #597 20/11/2021 07h37

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   LES NOUVEAUX VERTS :


Sono Group N.V. (SEV : Nasdaq) Constructeur allemand de véhicules électriques solaires, le 17 novembre.
Iris Energy Ltd (IREN : Nasdaq) Minage de bitcoin avec des EnR canadien, le 17 novembre.
Grolleau (ALGRO : Euronext) Boitiers utilitaires (dont chargeurs et compteurs), le 3 décembre.
Berkem (? : Euronext) Chimie biosourcée française.
Mestro AB (MESTRO : Nasdaq First North GM) Logiciels de gestion de l’énergie suédois, le 2 décembre.
ChargePanel AB (CHARGE : Nasdaq First North GM)  Technologies d’exploitation des bornes de recharge suédois, le 30 novembre.
Betolar Oyj ( ? :Nasdaq First North GM) Matériaux de construction sans ciment finlandais.

SPACs :
Melanion Digital (?) SPAC français axé sur les activités autour des bitcoins « propres et verts » lancé par le gestionnaire de fonds Melanion Capital (après avoir lancé un ETF sur le btc le mois dernier).
Waldencast (NASDAQ:WALD) va fusionner avec avec les marques de beauté OBAGI et Milk Makeup (cosmétiques 100% végétaliens bio).

Rumeur confirmée :
Thyssenkrupp va faire un spinof de ses activités d’hydrogène vert Uhde Chlorine Engineers.

   LES CHAMPIONS VERTS :


Pyrum Innovation ag (+23%) Recyclage germano norvégien qui va tripler ses capacités de pyrolyse.
REC Silicon (+26%) Hanwha prend 17% du capital du norvégien REC pour relancer ses usines de fabrication de poly-silicium solaire aux USA.
(J’en ai pris en M100 même si j’ai raté le début de la hausse)
Saxlund Group (+23%) Gestion des déchets suédois.
Ambienthesis spa (+29%) Gestion des dechets italien qui absorbe les activités de gestion environementale de Greenthesis.
Ecosuntek spa (+24%) EnR italien, CA +46%.
Lucid Group (+26%) Fabrication de VE, forte volatilité du secteur (effet Rivian ?).
FuelPositive (+26%) Technologie de poduction d’ammoniac vert canadien.
Boostheat (+21 %) Efficacité energétique français : Après l’echec des tests de performance et l’arrêt de la commercialisation de sa chaudières gaz,  l’entreprise s’est degraissée, refinancée, a changé de direction et s’est recentrée sur sa technologie propriétaire de compresseur gaz. Deux études prototype en collaboration sont lancées : l’une pour le couplage de photovoltaïque et de pompe à chaleur, et l’autre pour la conception de pompes à chaleur à hydrogène.

   VERT-BATIM :


TotalEnergie :

Dément s’intéresser à Engie : « Je ne suis pas sûr que ce soit un gros producteur d’énergies renouvelables puisque, en termes d’éolien et de solaire, nous sommes aussi (gros et) peut-être même un peu plus gros. (…) Je vais vous dire pourquoi (..) on ne va pas le faire : parce que ces entreprises-là - il y en a quelques autres comme Orsted, comme d’autres noms bien connus - elles coûtent extrêmement cher. (…) Il y a une énorme bulle (..), on ne va pas aller acheter des multiples de 20 ou 25, moi je ne peux pas justifier ça (..). Après, comme toutes les bulles, elle peut se dégonfler et, à ce moment-là, on sera sans doute rapide à réagir."
Officiellement TotalEnergies ne fait donc pas feu de tout bois, même s’ils répètent pouvoir s’intéresser à des développeurs de projets renouvelables ne disposant pas d’actifs déjà construits …

Ils ne se sont pas aperçu que la bulle était dégonflée ?
En attendant ils ont conclu deux partenariats avec des acteurs australiens pour contribuer à la séquestration (et la compensation…) du carbone : AgriProve (captation du carbone agricole), et Corporate Carbon (prévention des feux de savane…).

Jefferies Group :

D’ici 2030, la demande mondiale d’hydrogène vert (54 GW de projets annoncés et 94 GW de projets promis) aura déjà dépassé le nombre d’électrolyseurs capables de le produire (au maximum 47 GW). La capacité d’électrolyse devrait passer de 0,2 GW aujourd’hui à 180 GW en 2030 et 850 GW en 2050…

Nel, ITM et McPhy vont devoir mettre les bouchées doubles.

   L’ETUDE VERTE (DE GRIS) :


Parmi les nombreuses pratiques inquiétantes de Facebook actuellement mises en procès, une nouvelle étude de Stop Funding Heat a trouvé plus de 195 pages et groupes Facebook anglophones, et 48 700 publications, dédiées à la désinformation climatique (totalisant jusqu’à 1,36 million de vues quotidiennes). Ce nombre a augmenté de 76,7% depuis le début de l’année !?!

113 publicités payantes de désinformation climatique ont été recensées (dont la plupart avaient déjà été signalées au groupe il y a un an) et ont été montrées 10 millions de fois. Seulement 3,6% des informations erronées identifiées ont été vérifiées par le Climate Science Center de Facebook.

    DEUX ANS DEJA !


A l’occasion du deuxième anniversaire de la création de cette file, je voudrais remercier les forumeurs qui ont la gentillesse de suivre mes aventures boursières vertes.
J’en ai profité pour mettre à jour la Table des matières en tête du premier message.


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1    #598 23/11/2021 15h43

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 !? TOTAL ERROR ?! 


      Se payer de mots :


Je voudrais revenir sur l’intervention qui me semble surréaliste de Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, qui trouve que Engie est trop chère, comme beaucoup d’autres acteurs des EnR comme Orsted, alimentés par de l’argent qui ne coûte rien… Il y aurait une énorme bulle, ce qui justifie qu’il se refuse a acheter des multiples de 20 ou 25, et il attend le dégonflement…
Pour fixer les idées, le PE d’Engie est de 55 et celui d’Orsted est de 45. Dans le domaine de la distribution, Total avait acheté Lampiris à 50 en 2016 et Direct Energie à 20 il y 3 ans.

Rajoutons que ces derniers jours, M. Pouyanné a déclaré que la taxonomie européenne des investissements verts (qui ne reconnaît pour l’instant ni le nucléaire ni le gaz naturel) « doit être la réglementation la plus stupide qu’on ait inventée en Europe ». Je suis d’accord avec lui, mais pour des raisons diamétralement opposées : Moi je pense qu’on ne pourra se passer de nucléaire, et lui il voudrait pouvoir profiter des investissements verts pour financer le doublement annoncé de sa production de gaz !

La priorité assumée de la société semble porter sur les dividendes - en perte de 7 md€ en 2020, la société a maintenu les dividendes pour le même montant - et le rachat d’actions, ce qu’ils font à coups de 200 M€ par semaine… Total rachète donc en ce moment entre 1,5 et 3 md€ d’actions de Total (dont le PE actuel est de 12) par trimestre pour simplement les effacer (ce qui ne fait guère bouger le cours), au lieu d’investir dans des entreprises au PE de 20…

Face à cela, les objectifs d’injection dans les énergies renouvelables pourraient être de 3 md€ par an, soit un quart de ses investissements (et un tiers de ses rachats d’actions). Je dis pourraient car la tactique de communication de TotalEnergies depuis plusieurs mois, consiste en une logorrhée de chiffres, de modèles, et d’annonces en tous genres, dans lesquels de réelles opérations se mêlent à un vicieux greenwashing (comme de s’obstiner à regrouper le gaz et les EnR dans le bilan).
Il semble en ressortir tout de même que 6 GW d’EnR devraient être ajoutés à son bilan chaque année (il y en a eu moins de 3 en 2021).
Il déclare même vouloir être parmi les 5 plus grands producteurs d’énergies renouvelables en 2030 avec 100GW (contre 10GW demain).

      Lâcher la proie pour l’ombre :


Prenons l’exemple de Neoen, premier producteur français d’énergie 100 % renouvelable. L’entreprise vient de  remporter 130 MWc lors du dernier appel d’offres gouvernemental pour les centrales solaires au sol, mais a reconnu qu’elle ne parviendrait par aux 5GW de production totale annoncée pour fin 2022, mais plutôt en 2023.

P. Pouyanné doit bien évoquer parfois le rachat de Neoen avec son propriétaire, son ancien camarade de promotion à l’X Jacques Veyrat. Il a bien racheté Direct Energie en 2017 dont Veyrat était un actionnaire principal….

Je veux bien entendre que racheter Neoen en janvier, au cœur de la bulle, aurait été une erreur. Mais sa valorisation a été depuis divisée par 2 et, contrairement à beaucoup d’autres valeurs vertes, n’a pas vraiment repris son ascension le mois dernier, à l’exception d’un coup de stimulant. (mais qui n’a pas duré)…

Certes la puissance installée n’est pas le seul critère pour un rachat, la dette en est un autre aussi important, et Neoen n’est peut-être pas la meilleure cible possible, je n’en sais rien. Mais sur le principe, l’intelligence financière de Total est-elle très supérieure à celle des équipes du JP Morgan Infrastructure Investments Fund qui a racheté l’italien Falck Renewables sur un PE de 75 ?…

TotalEnergies voudrait attendre que la dette se résorbe ET que la capitalisation baisse ? Peu envisageable dans ce secteur.
Combien de champs photovoltaïques ou éoliens Total va-t-il devoir construire pour tenir ses pseudos objectifs sans croissance externe ?
Se concentrer sur la compensation carbone comme il a l’air parfois de vouloir le faire n’est qu’un pis aller sans avantage contre le changement climatique.

     Tourner le dos à l’histoire :


J’ai évoqué déjà les avantages de faire coter les filiales EnR des pétroliers.

Même les grands conglomérats industriels historiques ont compris que c’était dans leur intérêt et celui des actionnaires de scinder les activités EnR des autres pour les valoriser : GE, Toshiba

Le fonds activiste Third Point vient de rentrer au capital de Shell dans le but avoué d’obtenir une séparation des activités hydrocarbures et énergies renouvelables. Il est persuadé que la décarbonation y gagnerait en efficacité. Et, surtout, que la valeur combinée des deux entités serait supérieure (250 md$) à celle de Shell seul (180 md$), qui pâtit d’une « décote de conglomérat » faisant fuir les investisseurs, avec un cours de Bourse qui se traîne (+ 15 % en dix ans).

Eni prépare la cotation l’an prochain de ses activités vertes « Plenitude ».

Mais un surcroit de valorisation n’est pas le seul bénéfice à attendre de ce genre d’opération :
Lors de la COP26 la France a finit par rejoindre l’accord mettant fin aux financements à l’étranger de projets d’exploitation d’énergies fossiles d’ici fin 2022. Dans un an.
Pour l’instant, TotalEnergies va continuer à financer ses activités fossiles par des obligations facilement souscrites… jusqu’à quand ? Les dépréciations d’actifs échoués de l’an dernier étaient les premiers coups de semonce…

Et franchement, en termes de valorisation, est-ce seulement la fierté de proposer un dividende alléchant en pourcentage (6%) qui fait oublier à TotalEnergie son pitoyable parcours, qui ne suit la reprise du prix du pétrole qu’avec une grosse démultiplication, mais plonge volontiers avec lui ?



      Se voiler la face :


Progressivement, les majors commencent à admettre publiquement que la demande en pétrole va atteindre un maximum (peak oil demand) dans les années qui viennent (avant 2030 pour TotalEnergies, déjà dépassé pour BP…).

Ce maximum se produirait donc avant que la ressource ne s’épuise, le pic de production étant régulièrement repoussé par de nouvelles découvertes de gisements ou de technologies…

Mais le modèle de rentabilité de l’extraction est mis à mal par sa difficulté croissante. Une étude pré-publiée récemment a montré que 15,5 % de l’énergie produite à partir du pétrole est déjà nécessaire pour l’extraire, et que cette proportion croit exponentiellement et risque de passer à 25 % dès 2024 et 50 % en 2050. De même, dans une autre étude, l’extraction de gaz sera auto-consommatrice à hauteur de 25 % en 2050 (6,7 % aujourd’hui).



Il y a donc une triple contrainte sur les EnF (et non pas double comme on pourrait l’imaginer) :

* les politiques climatiques exigent que les combustibles fossiles restent dans le sol.

* la demande va s’effondrer par la croissance des énergies renouvelables et les véhicules électriques.

* l’auto-cannibalisme énergétique des industries pétrolières et gazières va accélérer.

Cela implique d’une part que les actifs échoués vont se multiplier, mais aussi qu’il est doublement urgent d’accélérer le déploiement des EnR.

      Crier au loup…


Si je reviens souvent sur Total, c’est que je souffre de ce que je perçois comme le gâchis d’un magnifique potentiel.

Je ne nie pas les nombreuses opérations dans les EnR de TotalEnergies ces derniers mois et l’excellence de leurs actifs. Je crains simplement que leur taille soit un trompe l’œil et les contradictions qui truffent les interventions publiques ne me rassurent pas.

Patrick Pouyanné a récemment jugé qu’exclure le pétrole et le gaz de la transition énergétique ne constituait pas une approche pertinente, arguant que le manque d’investissements dans les hydrocarbures pourrait lui-même déclencher une crise.
Il se dit persuadé que le mix énergétique sera encore largement fossile en 2050, en contradiction avec tous les objectifs annoncés par les gouvernements et instances. Et plus encore avec la réalité de la disponibilité de ces énergies fossiles à un coût raisonnable !

On pourrait imaginer que les dirigeants de TotalEnergies soient conscient de tout cela et que la communication soit une façade pour ménager transitoirement les actionnaires historiques. Après tout elle a tout de même passablement changé en seulement deux ans. Mais je considère que même cette tactique serait une erreur : elle fait fuir les investissements ESG, fait prendre du retard à la transition de l’entreprise (notamment par rapport aux énergéticiens ou aux fonds d’infrastructures), et aura un coût d’opportunité important vis-à-vis de la valorisation des actifs verts déjà existant au sein de la société.

Dernière modification par CroissanceVerte (23/11/2021 18h11)


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#599 27/11/2021 08h11

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LES NOUVEAUX VERTS :


Superdielectrics Group Plc ( ? : AIM Londres) technologies de super-condensateurs pour le stockage d’énergie électrique.

Kempower Oy ( ? : Nasdaq First North GM) Services de recharge pour VE finlandais.

Close the Loop (CLG : ASX) Recyclage de batteries australien .

SPAC rumeur confirmée : Benessere Capital Acquisition Corp (BENE) va fusionner avec Ecombustible (ECEC) fabricant d’électrolyseurs.

LE(S) CHAMPION(S) VERT(S) :


« Omicron m’a tuer »… la semaine !
La flambée de pétoche de vendredi a touchée tous les secteurs, à part bien sur les valeurs covid.
Pas de grosse performance verte hebdomadaire dans l’absolu, donc, mais un relatif gagnant tout de même :
Siemens Gamesa Renewable Energy (SGRE.MC, GTQ1.F, GCTAY) a réussi à gagner +8 % (et même +10 % à New-York) quand tout le monde s’est effondré !

Pour le fabricant d’éoliennes germano-espagnol, l’accumulation de contrats est telle qu’il est passé entre les variants : 455MW en Finlande (OX2), 100 MW au Canada (RES), 4 GW aux UK (Vattenfall), contrats de maintenance en Allemagne et de License en Chine.
Du point de vue financier, il prévoit de renouer avec la rentabilité en 2022, après deux ans de perte d’exploitation.

Et c’est sans compter sur l’annonce en septembre du développement d’éoliennes entièrement recyclables.

Derrière lui, les autres éoliens ont réussi à se maintenir en positif, voire entre +4 % et +5 % pour ce qui concerne leurs ADR américaines, occupés à cuire la dinde et moins touchées que l’Europe par la panique : RWE, Orsted, Vestas.

Le plan vert du nouveau gouvernement allemand n’y est sans doute pas étranger, qui prévoit :
* 80 % d’énergies renouvelables d’ici 2030 en priorité sur les autres domaines de protection de l’environnement, jusqu’à ce que la neutralité climatique soit atteinte.
*  2 % des terres allemandes consacrées à l’énergie éolienne terrestre !
* Remplacement des anciennes éoliennes par des nouvelles sans procédure d’approbation.
* Objectifs éoliens offshore : 2030 : 30 gigawatts ; 2035 : 40 GW ; 2045 : 70 GW ( 7,8 GW en 2020).


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#600 05/12/2021 13h52

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LES NOUVEAUX VERTS :


Recycling Technologies Group Plc
(AIM Londres) Recyclage de déchets plastiques.

Libertine Holdings Plc (AIM Londres) Technologie de production d’électricité à partir de carburants renouvelables.

LG Energy Solution (LGES Corée) Fabricant de batteries.

ArcLight II
(ACTD) SPAC va fusionner avec OPAL Fuels producteur de biogaz.

LES CHAMPIONS VERTS :


Semaine verte triste et chaotique, et finalement  remportée par…  la mobilité française !

Gaussin (+21%) Véhicules autonomes. Financements par Aramco et participation au Paris-Dakar.
Hopium (+17%) Spéculatif et peu liquide véhicule à hydrogène qui monte.
Navya (+10%) Véhicule autonome qui s’implante aux USA.

S’y ajoute le nucléaire Assystem (+11%)
Et cela sans compter les hausses d’illiquidité de deux étrangers cotés à Paris : le hollandais Parx Materials (+35%) et le canadien H2O Innovations (+16%).

Suivent à l’international quelques autres rescapés de la débacle verte :

Alerion Clean Power Spa (+17%) EnR italien­
Puxing Clean Energy (+14%) EnR chinois.
Neometals (+11%) Recyclage de batteries australien

WATCHLIST VERTE CANADIENNE


13 mois après la publication de ma watchlist verte canadienne, j’ai voulu revenir sur sa performance, comparée à celle des 7 valeur antérieurement en portefeuille (en vert).



Je n’ai finalement acheté que PyroGenesis Canada…. et j’ai eu tort ! Non pas que Pyrogenesis fut une mauvaise affaire (+7%, mais PV supérieure en fait car vendu pendant la bulle de début d’année et rachetée en juin).

Mais sur la période, mes lignes canadiennes ont perdu -8% en moyenne (en grande partie à cause de Xebec qui s’est pris les pieds dans la comptabilité…).

Par contre les valeurs en watchlist ont gagné +64%, certes grâce à Zen Graphene (renommé Zentek le mois dernier) et ses +450% (mais tout de même +22% sans cette ligne).

J’ai sorti la moitié de cette watchlist :
* les énergéticiens Algonquin Power et Northland Power (je leur préfère toujours Brookfield et Transalta).
* GoodFood Market qui s’est éloigné de la rentabilité. Son endettement est pour la bonne cause, mais l’évolution de la e-épicerie reste un peu incertaine à court terme. De même pour Sunopta. Ils reviendront.
* Cascades Inc. n’était pas une forte conviction et ne le devient pas, avec en plus l’inflation sur les matières premières…

Restent donc :
Zentek (ZEN) Aerogels de graphène pour batteries.
H2O innovation Inc. (HEO) Equipements et services pour le traitement de l’eau.
EcoSynthetix Inc. (ECO) : Bio-polymères.
Good Natured Products Inc. (GDNP) : Bio-plastiques.
Boralex (BLX) opérateur EnR.

Et j’y ai rajouté depuis :

Deveron (FARM) Entreprise Agritech pour optimiser les cultures. Vient de lancer avec grand succés un services de quantification du potentiel de crédit carbone des agriculteurs. Q3 CA+127%.

Graphene Manufacturing Group (GMG) Entreprise australienne (!) cotée depuis avril, qui a développé un procédé exclusif pour produire du graphène et de l’hydrogène en craquant du méthane. Applications à l’efficacité énergétique et aux batteries.

Biorem (BRM) Filtration des gazs, CA+64 %.

Global Atomic (GLO) Double activité : Minnière d’uranium au Niger, et participation de 49 % dans Befesa Silvermet Turkey, usine de production de zinc de recyclage (poussière de four à arc électrique) en Turquie. Vient de réaliser un placement privé de 30MCAD qui pourrait avoir ouvert une fenêtre…

Neo Performance Materials (NEO) Equipements à base de métaux rares pour les moteurs, électronique, EnR, traitement des eaux. Q3 CA+54%, EBITDA+208%.


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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