The Walt Disney Company : leader mondial de l'entertainment

La souris américaine a publié ses résultats du T4.

Perte nette de 0.71 B$ (soit 0.2$/action contre un bénéf’ de 1.07$/action au T4 de l’année dernière) contre un bénéf’ de 14.71B$ au T4 de l’année dernière.
Chute du CA de 23% à 14,71 B$ contre 19,1 B$ un an plus tôt.

La fréquentation des parcs de loisirs a rebondi de 35% par rapport au T2, mais le CA global de cette activité est en baisse de 60% sur le trimestre.
(Si je ne dis pas de bêtises, le parc parisien a du re-fermer comme l’essentiel des commerces non essentiels, il y a quelques semaines. Le parc californien lui est toujours fermé et le restera jusqu’en 2021)
Suppression de 28 000 emplois, principalement dans ce secteur d’activité !

Mais là où Disney était attendu au tournant, je pense , c’est sur l’évolution de son site de streaming, Dinsey+ qui a frole la barre des 75M d’abonnés en un an seulement !
Au T4, Disney a gagné 16,2 millions d’abonnés supplémentaires, une hausse de 28% par rapport au T3 (57,5 millions).

C’est vraiment très bon en un laps de temps si réduit ! (Pour rappel Netflix a  environ 195M abonnés).

Investir a écrit :

Là aussi, le groupe a dépassé les attentes, avec 73,7 millions d’abonnés payants, dont 10,3 millions pour ESPN+ (sport) et 36,6 millions pour Hulu (films, séries télévisées et clips musicaux). C’est bien mieux que les 65,5 millions d’abonnés escomptés par le consensus. Le service Hotstar en Inde a contribué à alimenter la croissance et compte aujourd’hui pour un quart du total.

Disney+ se trouve pour autant à un moment charnière, car la période d’essai gratuit offerte pendant un an aux clients de l’opérateur Verizon Communications a expiré ce jeudi. Le groupe compte désormais sur plusieurs lancements à venir de nouvelles productions pour poursuivre sur sa lancée, dont un spécial Lego « Star Wars » ce mois-ci, le film « Soul » des studios Pixar à Noël et la série Marvel « WandaVision » en janvier.

Hello,
C’est rigolo que vous me parliez de ca. Je ne voulais pas l’écrire car j’avais un doute sur le fait que j’avais bien entendu l’intervenant à la radio hier après midi, mais ce dernier annonçait qu’effectivement à horizon 2025, ce nombre d’abonnés était l’objectif que s’était fixé Disney lors du lancement de leur service streaming.
L’objectif vaut ce qu’il vaut, mais ils ont 4/5 ans d’avance sur leur objectif (trop prudent ?) du coup…

Sur le thème du contenu, je regrette d’avoir balancé un article d’Investir d’il y a 1 ou 2 semaines, qui annonçait les budgets respectifs des sites de streaming dans les contenus.

De mémoire, pour donner un ordre de grandeur, celui de Netflix dépassait les 18 B$ en 2020.

Year    // Content Spending
2015 // $4.61 billion
2016    // $6.88 billion
2017    // $8.91 billion
2018 // $12.04 billion

SOURCE: NETFLIX QUARTERLY EARNINGS REPORTS.

Amazon atteignait 5.8 B$ (hors droits sportifs)

Et je crois qu’Apple atteignait "à peine" 2.8 B$.
Mais difficile de trouver les chiffres précis et qui se rejoignent sur le net. La réponse doit surement apparaitre dans les rapports annuels.

S’agissant de Disney:

The Motley Fool a écrit :

Ces chiffres comprennent tous les investissements des entreprises dans les contenus, hors programmes sportifs. Ainsi, les 18,7 milliards de dollars dépensés par Disney englobent l’ensemble des productions de l’entreprise : les films sortis au cinéma (dont les films Marvel, "La Reine des neiges 2" ou encore "Toy Story 4"), les séries télévisées toutes chaînes confondues, les productions du studio Fox, dont le rachat est effectif depuis le début de l’année et, enfin, les films et séries produites pour Disney+. En revanche, une grande partie de ces investissements finira par intégrer le catalogue du service de streaming. Les dépenses spécifiques à Disney+ sont elles estimées à 2,5 milliards de dollars en 2019, selon The Motley Fool.

Message édité par l’équipe de modération (14/11/2020 15h20) :
Peut-être cet article : Les producteurs de contenus audiovisuels au centre du jeu en Bourse - Les producteurs de contenus audiovisuels au centre du jeu en Bourse

Disney a annoncé un nouvel objectif d’abonnés toutes plateformes confondues (c’est à dire Disney+, espn+ et Hulu) entre 300 et 350M d’ici à 2024.
A ce jour le nombre total d’abonnés est de 137M (dont 87M pour Disney+) dans le monde. A titre de comparaison Netflix frole les 200M.
Pour atteindre leur objectif ils vont devoir étoffer drastiquement leur catalogue.
Une nouvelle categorie va faire son apparition sur Disney+ , intitulé "Star" qui diffusera les films/series destinés aux adultes de differents studios dont ils ont les droits (FX, 21century fox etc…)

Enfin ils vont en outre augmenter leur abonnement de 2€ supplementaires en 2eme partie d’année 2021.

On voit cette semaine que les sociétés qui communiquent sur un agenda politique un peu trop poussé se font recadrer par les consomateurs et donc le marché.

Disney affiche des resultats plus que decevants. En particulier à cause du streaming et des sorties cinéma. Les parcs s’en sortent bien. On note un problème sur les nouveaux blockbuster, comme Strange World. A voir ce que vont donner la Little Mermaid 2023, vu les soeurs d’Ariel on peut dire que le roi Triton n’est pas très fidèle, et les "lost boys" de Peter Pan avec … des filles.

A noter que tout cela n’a rien a voir avec la racisme, en 1991 Disney montrait de la diversité dans Hook sans avoir besoin d’en faire un fromage et cela passait très bien et personne n’y trouvait à redire.

Anheuser-Busch InBev recoit un downgrade par HSBC, en raison de la crise autour de la campagne mettant en scene l’activite trans Dylan Mulvaney alors que les ventes sont en chute libre et que la société n’a pas su être en phase avec son public.

Le public n’est pas raciste, et 50% de la population US ne sont pas un basket of deplorable, c’est juste qu’il y a façon et façon de promouvoir la diversité. Disney a su le faire intelligement avec Hook en 1991 et la Princess et la Grenouille en 2009, la ils se prennent dans la tapis en tentant de plaire à une minorité très active au mépris de leur large public.

Pour ma part je short (via put) ces sociétés woke extrême, tout en esperant réaliser un peu de bottom fishing car les réactions boursières sont souvent exacerbées et je ne doute pas qu’à terme elles sauront reprendre une position plus modérée, on voit déjà comment Anheuser-Busch InBev a remercié les 2 executifs en charge de l’operation Mulvaney. Pour Disney, je ne suis pas certain que l’équipe actuelle ait pris la mesure des choses mais cela va venir, ou ils seront sanctionnés.

A noter que l’inverse est vrai pour l’autre coté de l’echiquier politique avec par example My Pillow.

Les soeurs d’Ariel en 2023


Les losts boys de Hook en 1991.

Dernière modification par TyrionLannister (12/05/2023 00h02)

@TyrionLannister: Je ne serais pas aussi catégorique.

Je tiens d’abord à préciser que je vais parler que de business et que ne souhaites pas m’étendre sur les aspects politiques (je n’ai pas forcément d’avis, et surtout pas la légitimité).

Mes connaissance en Marketing sont limitée, mais à mon avis le problème est beaucoup plus simple, il s’agit d’un manque d’adéquation entre la cible de ces entreprises et le discours qu’elles portent.

Une entreprises dont les consommateurs seraient plutôt conservateurs et qui adopte un langage woke risque d’être sanctionnée par ces derniers (et inversement). Cependant, si sa clientèle cible est plutôt politisée d’un côté ou de l’autre, et qu’elle adhère à un discours marqué, cela peut être gagnant.

Côté conservateur on peut avoir l’exemple de Dillard’s, dont le siège est situé en Arkansas, et la majorité des magasins au Texas et en Floride (donc clientèle plutôt Républicaine), et qui est souvent classée comme une des entreprises ayant un discours très conservateur. Son cours depuis 5 ans à fait +266% (et les résultats financier sont également plutôt bon).

Inversement, Keurig est une société très woke friendly dont le chiffre d’affaires est passé de 11Md$ en 2018 à une prévision de 14,8Md$ pour 2023.

Concernant les entreprises adressant un public très large politiquement, je penses qu’elles ne peuvent pas se permettre d’avoir un discours trop politisé au risque de fâcher une tranche de leurs clientèles. Les exemples que vous avez cité rentrent parfaitement dans cette catégorie (Disney, ABinBev d’un côté et My Pillow de l’autre).

A mon avis (mais je peux me tromper), ces entreprises veulent profiter d’une polarisation de plus en plus marqué de la société pour faire adhérer un public en particulier, et ainsi maximiser leurs profits. Mais certaines commettent l’erreur de ne pas bien prendre en compte leur cible marketing historique, ou le font sous pression de politique interne.

Ma conclusion est que si une entreprise veut avoir un discours politique marqué, il faut que cela soit en accord avec la cible marketing qu’elles visent, le tout dans le seul objectif de maximiser l’adhésion et le chiffre d’affaires. Si ce n’est pas le cas, alors il est probable que cela soit une erreur stratégique.