Réalisons le bilan de l’année. Je prends ce soir 29/12 comme fin de l’année (je sais que l’année boursière finit en fait plus tôt mais j’ai toujours pris la fin de l’année).
BILAN 2017
Comme toujours, tout s’entend dividendes inclus.
- Performance de la part 2017 : +22,2 %. CAC40 GR : 12,9 %, S&P 500 : 19,5 % (mais 16,9 % en euro constant).
- Performance de la part depuis le début (déc. 2012) : +108,0 % soit 15,5 % annualisé. CAC 40 GR : 76,9 % soit 11,9 % annualisé, S&P 500 : 88,9 % soit 13,3 % annualisé.
L’écart s’accélère avec les indices . Cela étant, en marché bullish, mon style d’investissement est sans doute avantagé. Ne boudons tout de même pas notre plaisir. De plus, ma poche de cash s’agrandit et représente environ 12 % à fin d’année donc j’ai un petit "matelas" avec une "watchlist" et je suis prêt à dégainer en cas de baisse des marchés… que tout le monde attend (espère ?). Je ne ferai aucune prétérition en prétendant ne pas faire de prévisions tout en en faisant : je ne sais absolument rien de plus que le marché sur 2018. En revanche, je compte être encore plus rigoureux en 2018 quant à mon process (cf. ma grosse erreur mais aussi mes progrès ci-dessous) même si cela doit augmenter ma poche de cash. En résumé, je ne vise pas un investissement à 100 % (sur ma poche dédiée actions) mais uniquement à respecter mes valorisations.
Revenons sur 2017 : grande nouveauté cette année depuis plus de 5 ans pourtant, c’est la première fois que les CTO font mieux que les PEA… et ce malgré la baisse du dollar sur l’année ! Ouf, la diversification sert enfin à quelque chose. C’est finalement assez logique lorsque l’on regarde les 4 plus grosses lignes de mes CTO pendant l’année 2017 : GAIA avec +43,4 %, Bank of America avec +36,1 % et Berkshire Hathaway avec +21,6 %. Dans mes 4 plus grosses lignes, seul AIG a mal performé avec -7,5 %. J’ai d’ailleurs allégé ma ligne BAC en toute fin d’année puis immédiatement vendu des puts (à un strike inférieur au prix de ma vente) pour "compléter à nouveau" ma ligne si l’action baisse tout en étant payé en "attendant".
Toujours sur BAC, c’est devenu un… bagger de mon portif (au moins le douzième depuis 5 ans), oui oui une big cap très suivie et mal-aimée à une époque est devenue un bagger en seulement un an et demi ! Un peu comme Microsoft autour de 2014 cela étant. Pour rappel, j’ai acheté mes BAC suite à la vente de mes Sears Holding autour de 14 $… qui est actuellement à 3,6 $. En 20 mois, grâce à ce bras coupé sur Sears Holding, j’ai doublé l’argent investi ce qui est 8 fois mieux que si j’avais conservé du Sears. 8 fois mieux
Et puis sur l’un de mes CTO (chez IB), j’ai inauguré les options sur le 2ème semestre ce qui a ajouté (sur cette partie du portif) une performance de… +2,9 points. C’est largement plus que ce que je pensais en me lançant dans les options (en 6 mois seulement, je n’ai pas annualisé les 2,9 %). Cela représente quasiment un gain de 1 point absolu sur la performance de l’ensemble de mon portif actions. Attention toutefois, ce n’est pas reproductible et les conditions du marché se prêtaient particulièrement bien à la vente de puts et de calls couverts.
ERREURS
Commençons par THE mistake : Orchestra Premaman. L’erreur n’est pas tant de s’être trompé sur une valeur (qui a réalisé un sacré gadin dans l’année) que d’avoir investi en ne respectant pas ses propres critères.
Les détails de mes critères-clés sont largement détaillés dans ma file mais comme elle commence à être longue, ça ne fait pas de mal de rappeler ceux que je considère comme cruciaux : dette LT / FCF < 3,5 (oui c’est plus "dur" que de prendre l’EBITDA mais je préfère), intérêts d’emprunts annuels / EBIT < 36 %, moyenne sur 5 ans de (FCF / C.A.) > 4 %. Aucun de ces critères ne sont reliés à la valorisation de l’entreprise mais à sa solidité financière et à sa capacité à "cracher du pognon" par unité vendue.
Ensuite si ces critères sont OK (ce sont les principaux, j’en ai quasiment une dizaine mais disons que c’est la "sainte Trinité" dans ma méthode) => on évalue. Et seulement à ce moment là. Je les appelle les "3 critères de sécurité". Alors oui, dans ma méthode de valorisation (une fois que les critères précités sont validés), il y a ensuite 4 façons de valoriser dont je fais une moyenne géométrique (là encore j’en ai longuement parlé avant). Et dans ces méthodes de valorisation, il y en a une à partir de l’EBITDA (soit grosso modo l’EBE pour une boîte française voire le P.S. en fin de post) et une autre par les comparables. Sur ces 2 façons de valoriser, Orchestra Premaman me semblait très décotée début 2016. Les 2 autres méthodes sont fortement axées sur le FCF yield (en prenant la valeur de l’entreprise). Or Orchestra Premaman ne respectait aucun des 3 critères de la "Sainte Trinité" ! C’est donc bien là qu’était l’erreur.
Je n’avais même pas besoin de me poser des questions sur le management, juste de respecter mes critères habituels. On pourrait se dire : désormais plus jamais cette erreur ! Hum je me connais, je n’y arriverai pas (sinon je n’aurais pas investi dans GAIA qui est quasiment un bagger) donc autant se fixer un objectif atteignable. En revanche, je peux me forcer à ne jamais mettre plus de 1,5 salaires nets dans des entreprises qui me semblent très décotées mais dont les 3 critères de sécurité ne sont pas respectés. Soit le nouveau processus : je brûle d’investir dans une valeur car elle me semble extrêmement décotée mais elle ne respecte pas les critères de sécurité => why not mais => allocation max de 1,5 salaires. Je suis à peu près sûr de pouvoir respecter cette règle. Pour rappel, j’avais mis 4 salaires nets dans Orchestra…
PROGRÈS
Deux "progrès" principaux je trouve en 2017 : rigueur sur les ventes et initiation aux options.
Concernant les ventes, je suis beaucoup mieux le process : si cours au-dessus de ma valo (mise à jour bien sûr) de 20/25 % alors revente. Et les rares fois où je ne l’ai pas fait, je m’étais astreint à rédiger les raisons. C’est donc pour cela que j’ai revendu l’intégralité de Aures Technologies, PSB Industries et Viel & Compagnie (qui avait grimpé d’un coup en début d’année 2017).
D’autre part, je suis ravi d’avoir baigné un pied dans le monde des options. Pour des détails sur une série de ventes et rachats de puts ou de calls couverts, voir par exemple ce post où je précise tous mes trades : (25/25) Vente d’options PUT pour améliorer le rendement d’un portefeuille…
J’ai continué sur la même "voie" en décembre i.e. des ventes de puts sur des valeurs qui m’intéressent (avec rachats le cas échéant si la valeur avait augmenté significativement) et des ventes de calls couverts sur des valeurs que je trouve bien valorisées (mais pour l’instant toujours "out of the money"). Idem avec rachats le cas échéant si la valeur avait baissé (ou stagné mais que la valeur temps baissait).
Attention pour les débutants : la vente de calls couverts est relativement peu risquée (le risque est "juste" un manque à gagner en cas de grosse hausse du cours). En revanche, la vente de calls non couverts (ou "naked") peut être extrêmement coûteuse.
Quant au risque "maximal" concernant la vente de puts, c’est qu’en cas de grosse baisse des marchés, on se retrouve à avoir "surpayer" un certain nombre de lignes. Mais si ce sont des entreprises solides que l’on voulait obtenir de toute façon, il ne s’agit "que" d’un achat à un "PRU pas parfait" mais pas d’une catastrophe. Je déconseille fortement toutefois des ventes de puts sur des valeurs "juste pour voir" : il faut vendre des puts sur des valeurs que l’on a autant étudiées que si on les achetait au prix du marché. Et pas vendre des puts pour "se faire un peu d’argent en attendant que les marchés baissent" ou pire "pour passer le temps"
VENTES
- Aures Technologies : j’ai tout vendu entre 34 et 38 € avec un PVU de 35,9 € et un gain de +84 %. Comme expliqué, j’ai appliqué mon process. Je n’exclus pas de revenir si l’action repasse en dessous de ma valorisation.
On se souvient que dans l’année j’ai aussi vendu mes CRCAM, PSB Industries, Viel & Compagnie, etc. etc.
RENFORCEMENTS
(je ne parle ici des renforcements "significatifs" soit au moins 1/3 de ligne, pas des petites retouches qu’il m’arrive d’effectuer soit par ennui soit par baisse curieuse d’une valeur et qui n’ont aucun intérêt à être détaillées)
Mon plus gros renforcement au cours de 2017 est Encres Dubuit. L’arrivée d’un nouveau directeur des ventes très dynamique et d’une nouvelle gamme de produits vont accélérer la croissance d’après moi. Les fondamentaux et les ratios restent excellents mais là je fais aussi un petit "pari" sur la croissance (dans mon renforcement mais pas dans ma valorisation dans laquelle j’ai injecté très peu de croissance). Cela est d’autant plus vrai qu’Encres Dubuit ne va maintenant plus communiquer que semestriellement (et non plus trimestriellement) : nous avons donc un trou plus important qu’à l’habitude entre l’annonce d’éventuels bons résultats. Pour l’instant, le marché est un peu aveugle sur Encres Dubuit (même si l’action a bien performé en 2017) et je pense qu’il y aura des bonnes surprises. J’ai renforcé largement à la hausse en tout cas.
Renforcement important et en plusieurs étapes sur Tessi. Une belle valeur de croissance avec une petite mais intelligente acquisition.
Renforcement significatif aussi sur Picanol. Pour des raisons que j’ignore, de nombreuses small et mid caps belges ont vu leur cours fondre mi-décembre. Picanol à moins de 90 €, c’était trop tentant ! J’avais de nouveau une marge de sécurité de 20 % (pour une entreprise que je trouve particulièrement solide) alors que quelques mois plutôt en automne, Picanol était "à sa valeur" d’après moi.
ACHATS
Eh bien surtout ma nouvelle valeur : Payton Planar Magnetics cotée en Belgique mais non PEA-able car c’est en fait une small cap israélienne. J’en parlerai plus longuement dans une file ad hoc. Pour moi, une rareté : une entreprise décotée, rentable et riche en cash… de haute technologie ! Habituellement, ce sont plutôt des entreprises dans des secteurs considérés comme matures (automobile, métiers à tisser comme Picanol, énergie, etc.) qui ont ce genre de profil. Mon PRU est supérieur au cours actuel. Je compte renforcer car je n’ai pas atteint mon allocation-cible. Mais la liquidité faible et le fixing n’aident pas à renforcer sans trop faire monter le cours…
J’ai aussi acheté dans le trimestre (mais déjà mentionné dans les files correspondantes) : Crest Nicholson et Abbey Plc.
PORTIF
Par ordre décroissant de valorisation au 29/12/2017 (% du portif actions) + le montant investi entre parenthèses + la valorisation mise à jour en fin de résumé.
- Berkshire Hathaway 11 % (4 salaires nets). No comment. Fourchette de valo : 180 $ - 185 $.
- Tessi 9,9 % (4 salaires nets). Fourchette : 212 € - 230 €
- Encres Dubuit 8,7 % (4 salaires nets). Comme expliqué, j’ai largement renforcé à la hausse. Sur l’année, Encres Dubuit a réalisé un excellent cru avec +35 % mais je suis à moins que ça puisque renforcement à la hausse. Je pense que dans un an, les annonces seront bonnes et que ce n’est que le début pour Encres Dubuit. En effet, le renouvellement de la force de vente (plusieurs remplacements de cadres), de la gamme produits et l’augmentation de la visibilité dans les salons dédiés aux encres et pâtes de sérigraphie sont impressionnants. Pour une nano cap avec un faible CA, une telle nouvelle "impulsion" devrait se retrouver dans les chiffres si ce n’est pas dans les prochains résultats semestriels au moins dans ceux d’après. Au pire, j’ai en portif une valeur très solide avec un bilan en béton. Fourchette : 7 € - 7,3 €
- Financière de l’Odet 8,5 % (3,25 salaires nets). Quelle belle année 2017 ! +37 % sur l’année tout à fait justifié car les fondamentaux sont bons. Plus je connais "l’empire" Bolloré, plus je pense qu’ils sont au bon endroit pour le futur (infrastructures en Afrique de plus en plus rentables dans des zones de fortes croissances délaissées par les marchés, agilité, etc.). En plus avec Odet on a Bolloré avec une décote de "complexité/prix de l’action haut". Je n’ai pas assez renforcé à mon goût. Fourchette : 1 350 - 1 550 €.
- GAIA 8,3 % (3 salaires nets). La valorisation est complexe maintenant qu’il s’agit d’une valeur de croissance et non plus d’un achat sur "le bilan". En novembre, j’ai vendu des calls couverts 15JUNE18 15.0 à 0,55 $ pièce (calls sur l’ensemble de ma ligne)… belle somme sur mon compte IB pour de la simple vente de calls. Depuis, l’action a baissé et le temps a passé, je pourrais racheter mes calls en ayant gagné déjà un gros tiers de la somme encaissée mais je laisse encore "courir".
- Picanol 8,1 % (2,25 salaires nets). Très belle année pour l’entreprise et donc augmentation logique de la valorisation. Le parcours en bourse reflète moins bien l’excellente année je trouve… +19,5 % tout de même. Fourchette : 110 € - 120 €
- Precia 8,0 % (3,5 salaires nets). Precia a fait du Precia encore une fois : de (très) nombreuses petites voire "mini" acquisitions pour se renforcer peu à peu par croissance externe. Je trouve qu’ils maîtrisent parfaitement leur stratégie. Cela étant, c’est un peu l’inverse de Picanol : certes une bonne année (mais pas excellente) sur le plan opérationnel alors que l’année boursière est absolument magnifique : +34 % ! Fourchette : 240 € - 250 €.
- Agfa-Gevaert 7,5 % (4 salaires nets). Ouf je finis l’année positive (+2 % ) sur Agfa… grâce à un renforcement dans les creux. Comme expliqué, j’ai déjà gagné beaucoup d’argent sur un A/R en 2015-2016 sur Agfa et je continue à penser que la valeur est très largement décotée avec un beau matelas de sécurité bilantielle (sauf le hors bilan des pensions surestimé à mon avis). 2018 devrait être une année "catalyseur". Il est très rare que je m’avance sur un "timing" de catalyseur car même lorsque mes (assez nombreuses tout de même ) estimations se sont réalisées, je ne pouvais prévoir ni le moment ni le type de catalyseur (une OPA, une sortie de la cote, une annonce de dividende exceptionnel, etc.). Toutefois, pour plusieurs raisons dont j’ai parlé sur la file Agfa et qu’il serait trop long de reprendre (en résumé que le PDG a enfin parlé d’avancer dans la scission Agfa Healthcare IT et reste d’Agfa), je me mouille pour Agfa sur 2018. Ou disons autrement : si cela n’arrive pas en 2018, je revendrai en fin d’année. Encres Dubuit et Agfa sont les deux valeurs qui, à mon sens, n’ont pas encore montré tout leur potentiel en 2017 et qui apparaîtra peut-être en… 2018.
- AIG 6,8 % (2,5 salaires nets). J’ai arbitré une partie de ma ligne vers des warrants AIG TARP. J’utilise aussi beaucoup de vente de calls couverts sur cette ligne. Année maussade pour AIG en 2017. Let’s see pour 2018
- Payton Planar Magnetics 5,8 % (2,5 salaires nets). Ma nouvelle ligne de fin d’année. Je ne sais pas quand Mr. Market se rendra compte qu’il y a une valeur high tech décotée mais je peux attendre avec les 4,5 % de dividendes extrêmement bien couverts par le FCF ! (quoique malheureusement pas mal taxés mais c’est une autre histoire). Attention ma fourchette de valo est en $ car les comptes sont en USD même si elle est cotée en euro. De plus, Payton est très sensible au dollar (un dollar fort est excellent pour Payton pour au moins 3 raisons que je détaillerai dans la file… et à l’inverse pour un dollar faible). Fourchette : 5,6 $ - 6 $.
- Graines Voltz 5,6 % (2 salaires nets). No comment malgré une année faramineuse : +75 % !
- BAC 5,2 % (2 salaires nets). J’ai réalisé toute une série de ventes/rachats de puts out of the money pour "récupérer" 1 voire 1,5 salaires nets de Bank of America. Mais je n’ai jamais été exercé car grosso modo l’action n’a fait que monter même dans le dernier trimestre (celui où j’ai lâché une partie de ma ligne). Très belle année pour BAC.
- Crest Nicholson 4,8 % (2 salaires nets). Double objectif : avoir de nouveau du GBP en porte-feuille et un peu plus d’immobilier. J’ai bénéficié d’un bon "timing" (grosse baisse suite au "trading update" réalisé par la direction. Le Brexit et les prix de l’immo britanniques jettent une ombre sur leurs perspectives). Je suis déjà à +10 % en seulement 1 mois sur cette ligne. A mon cours d’achat, rendement de 6,2 %. J’avais détaillé en direct mes avis et prises de position sur Crest ici : Crest Nicholson Holdings PLC : constructeur résidentiel au UK . Fourchette de valo assez élevée (je tiens compte du risque sur l’immo britannique qui écarte la fourchette) : 6,8 £ - 7,8 £.
- Seritage Growth Properties 4,3 % (2 salaires nets). Légèrement baissé à cause de Sears mais a finalement bien résisté sur l’année. D’autant qu’entre les dividendes et mes ventes de calls couverts / rachats successifs (très faciles comme elle baissait lentement), j’ai quasiment couvert la baisse du titre.
- ABC Arbitrage 4,0 % (2 salaires nets). Mon "hedge" anti-volatilité. Je pense renforcer en 2018 mais je veux revoir ma valorisation. Fourchette encore incertaine.
- Laurent Perrier 3,3 % (1,5 salaires nets). Surprenante bonne année boursière pour cette valeur du champagne malgré des résultats en demi-teinte si on fait le bilan. +17 % sur l’année. Fourchette : 70 € - 75 €.
- Abbey Plc 2,8 % (1,5 salaires nets). Il s’agit actuellement, d’après mon modèle de valorisation, de mon action la plus décotée. Et pourtant ma ligne est encore peu significative. En effet, je veux d’abord mettre au clair avec Binck ce que je considère une erreur de leur part (et pour l’instant ils ont été très réactifs, j’attends juste le dénouement) : il n’y a normalement pas de stamp duty (taxation irlandaise) sur cette action. Or la stamp duty irlandaise est de 1 % ! Voir les détails sur la file que j’avais ouverte ici : Abbey Plc : un constructeur irlandais de maisons décoté et sans dettes . Fourchette : 26 € - 30 €.
- Orchestra Premaman 2,5 % (4 salaires nets). Eh oui si bas dans la liste malgré 4 salaires investis. L’une des raisons pour lesquelles je vais d’ailleurs conserver la ligne en 2018 : "le plus dur est passé" comme on dit. Même si la ligne va à zéro désormais, l’impact sera minime sur mon portif, c’est la beauté de la diversification. Et puis, ce n’est pas comme en 2016 (lors de ma vente de Sears par exemple) où je manquais de cash et que j’avais encore de nombreuses idées, là j’ai déjà un matelas de cash très confortable sur les 2 PEAs et je ne vois donc aucune raison "pratique" de vendre (cela ne s’applique qu’à ma situation bien sûr). Honnêtement, ce sont les raisons principales pour lesquelles je conserve. Après, oui, en second point, je pense qu’une entreprise avec une marque forte capitalisant une minuscule fraction de son chiffre d’affaires, c’est improbable ! Même si vu l’endettement, et comme détaillé ci-dessus, je n’aurais jamais dû prendre une position aussi grosse puisqu’à l’encontre de mes… propres critères ! Est-ce que je me ridiculise à donner ma fourchette de valo ? Allez faisons le tout de même Fourchette : 8 € - 12 €.
- Warrant AIG 1,7 % (1 salaire net). Plus risqué que l’action bien sûr mais permet d’avoir du "levier gratuitement". Très content de l’avoir en portif. Curiosité amusante, mon "PRU" est à pile 20 $.
- Et puis je ne détaille pas les "miettes" restantes mais : le tracker Amundi ETF FSE EPRA pour 1,6 % du portif (je continue à le renforcer quadrimestriellement), Vereit pour 1,5 % car je veux un peu plus d’immo et les obligations Sears 2019 pour 1,1%.
Aparté
Une lettre de Vernimmen expliquait de façon très intéressante pourquoi l’EBE s’était développé majoritairement en France et dans quelques autres pays (Portugal, etc.) alors que l’EBITDA était de loin le plus courant même dans des pays aussi variés que les USA, l’Inde ou le Brésil etc. La raison principale (historique) était très logique comme souvent (sauf que souvent nous n’avons pas l’historique alors on trouve cela bizarre). Même lorsque l’entreprise n’était pas une multinationale (opérant dans le même pays), les pays décentralisés voire fédéralisés avaient des niveaux d’imposition très différentes selon les États / cantons / Régions. Dès lors, si l’entreprise voulait "normaliser" les résultats à l’échelle de la maison-mère, l’EBITDA s’imposait car la fiscalité des "régions" pouvait être extrêmement différente. Or, en France ou dans d’autres pays très "centralisés", les taux d’impositions sont (étaient ?) quasiment les mêmes et l’EBE ne posait donc pas de problème de cohérence entre filiales et apportait même plus d’informations (puisque plus proche du résultat pour l’actionnaire).
Dès que les entreprises deviennent multinationales, même françaises, elles adoptent en revanche très vite l’EBITDA pour les mêmes raisons (dans leur communication financière puisque réglementairement elles doivent donner évidemment aussi toutes les liasses imposées par les normes en vigueur).