Bonjour, je profite du récent chahut sur les marchés pour faire un petit point sur mon portefeuille.
Après avoir frôlé les 37% début septembre, mon portefeuille de titres boit la tasse sur la fin du mois (et c’est pire début octobre).
+6.3% gagnés sur le trimestre contre +3.5% sur le World.
Courant juillet j’ai renforcé pas mal MG International jusqu’à 11.50 € présageant un excellent S1 ce qui fût le cas, CA +45% EBIT +73%.
Pour les mêmes raisons, d’importants renforts sur Catana jusqu’à 5.10 € début juillet. Les résultats sont énormes, de mémoire l’EBIT double sur une croissance d’activité de 16%. Le carnet de commande a explosé représentant plus de deux ans d’activité.
J’ai vendu mes titres Streamwide car le S1 était tout juste à l’objectif, la valorisation exigeante et plus de 50 embauches à venir qui vont forcément peser sur les comptes, à voir plus tard.
Vendu également mes Kumulus Vape échaudé par le risque de régulation européenne sur le secteur de la vape (sujet de l’été), pendant ce temps les titres ont bien progressé (sans moi) portés par des résultats semestriels explosifs (CA +77%, EBE x 3). Il est possible que j’y revienne dans le futur.
Fin août j’ai vendu toutes mes actions Claranova, ATP entre 7 € et 7.20 €, suite à un échange avec srv sur la dernière opération capitalistique du Groupe.
En relisant mon propre message plusieurs fois, je me suis dit "pourquoi je reste sur ce titre malgré tous les warnings que je connais sur le management et sur l’activité ?".
Je connaissais déjà la réponse : multiples biais d’ancrage :
1) cours récents à 9 € et plus encore ces récentes années
2) objectif cible des analystes tous > 10 €
3) peut-être mon PRU < à zéro puisque c’est un multibagger pour moi et que j’ai déjà encaissé plusieurs fois ma mise initiale, mais je ne suis pas convaincu de l’influence de ce dernier point.
En masquant ces 3 éléments, si j’étais nouvel investisseur sur le dossier, avec les éléments que je connais, serais-je acheteur ? Non = vente.
Cette action est très difficile à valoriser à cause du manque de rentabilité chronique (trop de charges variables, aucun effet ciseau) et les multiples intérêts minoritaires dans les filiales font qu’il est également compliqué de savoir quelle part du flux nous appartient…
J’ai eu de la chance sur le timing de vente puisque fin septembre la boite annonce un croissance warning (pour un profit warning il faut déjà en faire, même si le S1 était encourageant sur ce point). Première fois depuis 2014 que la croissance organique fait marche arrière. Avec un BFR négatif par nature (B2C) et un FCF très dépendant de la croissance (plus ça croit, plus le BFR négatif contribue au FCF) cela risque de faire mal aux comptes, on verra si c’est juste un mauvais trimestre ou le début d’un plateau dans leur courbe d’activité. Je vais continuer à suivre la société, et essayer de me retenir d’en racheter. En tout cas actuellement je préfère des dossiers industriels bcp plus simples à comprendre.
J’ai participé joyeusement au spin off Vivendi/UMG.
J’ai largué tous mes titres UMG (dans le creux de la vague évidemment) à 23.70 € environ. Je n’étais pas à l’aise de les conserver à cette valorisation, je me suis noté comme raison de vente :
"Avec un FCF Yield de 3,0% au mieux de fin 2023. VE/EBITDA 2021 de 24x, PE 37,5x, VE/EBITDA 2022 décembre 21,3x, PE 31,7x. Croissance du BNA 2022/2021 = 17,7%, 2023/2022 = 15%, dividende yield 1%… LVMH cote à 15 et 13,4x l’EBITDA, PE de 30 et de 27x…"
Même Alphabet est moins chère, du coup j’ai racheté un petit titre.
Suite à la vente d’UMG, j’ai renforcé un peu Vivendi autour de 11 € et acheté ODET à 1 200 € dont les décotes par somme des parties semblent plus évidentes.
J’ai également ouvert une micro ligne (0.4%) sur Hipay, LDLC, Lexibook et Genoway, dossiers que je souhaite creuser davantage pour dimensionner réellement (Lexibook, Genoway, LDLC) ou que je souhaite avoir en faible quantité pour éviter toute déception en cas d’OPA (#FOMO / Hipay). Timing déplorable puisque je prends -10/15% sur chaque dossier depuis.
Ma poche options me coûte actuellement 0.6% de performance, j’attends le T3 d’Arcelor avec impatience mais en attendant la valeur temps s’effrite et le cours a bien baissé, éloignant d’autant plus les strikes. A suivre.
Mi septembre, j’ai eu la chance de céder 42% de mes titres Moulinvest à 33.80/34 euros en plus value de 80% (acheté 18.80 € début juin), depuis le titre s’est littéralement effondré de plus de 30%. A ce rythme je vais bientôt en reprendre, le CA annuel sera publié aux alentours du 16 novembre, le levier opérationnel tourne autour de 2 sur les dernières publications après comment il évoluera avec le second semestre…
Les titres COVID ne me réussissent pas, Euromedis, Biosynex, Eurobio (vendue), ces boites ne sont pas chères mais leur avenir est incertain alors que l’épidémie semble reculer (et c’est tant mieux). Je vais sûrement prendre mes pertes sur Euromedis et Biosynex d’ici la fin de l’année si la visibilité sur leur activité ne s’améliore pas.
Fin août j’ai soldé tous mes Plastivaloire (sauf 1 titre), la crise d’appro des semi conducteurs est plus handicapante que présagée par le management et voici un second PW depuis le début de l’année avec aucun catalyseur à venir d’ici les résultats annuels donc je préfère sortir pour revenir plus bas. J’ai soldé à 6.55 € en moyenne le cours est encore descendu de 15% depuis.
Maurel & Prom sort enfin de sa léthargie +20% pour moi, depuis que le brent a passé les 80$, comme si cela changeait grand chose avec le 75$ de moyenne sur le T2 ^^. Avec un point mort à 35/40$ de mémoire, les profits annuels devraient être sympathiques.
Les mouvements des small caps FR (en général) m’interrogent, elles chutent plus fortement que les big caps.. Si les craintes actuelles du marché tournent autour de l’inflation, alors ce sont les actions de croissance qui devraient dévisser le plus vs les small caps dont les flux court terme sont les plus prévisibles (et valent le plus cher dans leur DCF).
Une boite qui génère un FCF constant de 100 MEUR sur 10 ans, sans endettement.
Taux d’actualisation de 8% = la valeur de l’entreprise est de 671 MEUR.
Taux d’actualisation de 9% = la valeur de l’entreprise est de 642 MEUR.
Variation : -4.3%
Une boite qui génère un FCF en croissance sur dix ans : 30 MEUR en année 1 puis croissance annuelle de 30%, sans endettement. Peu importe la validité de la projection ce qui compte c’est la variation du DCF par le taux d’actualisation.
Taux d’actualisation de 8% = la valeur de l’entreprise est de 734 MEUR.
Taux d’actualisation de 9% = la valeur de l’entreprise est de 689 MEUR.
Variation : -6.1%
Donc si on considère que l’impact premier d’une hausse de l’inflation est une hausse des taux directeurs, donc une augmentation du coût du capital et des taux d’actualisation il n’est pas logique que des sociétés "value" dévissent plus que les sociétés de croissance.
Après il doit y avoir un impact pricing power, quelle boite pourra répercuter la hausse des prix sur ses prix de ventes, quelle boite ne le pourra pas et verra ses marges s’éroder, vaste débat société par société…
En tout cas, je pense qu’il y a surtout une logique de flux investis sur les small caps, si les fonds type OPCVM doivent répondre à des demandes de rachats de parts de leurs souscripteurs (pour toutes les inquiétudes du moment il y a de quoi faire!), alors ils sont obligés de vendre des small et comme elles sont moins liquides elles dévissent davantage que les bigs caps de croissance.
J’espère que le T4 délivrera son traditionnel rallye de fin d’année sur les marchés mais ce sera sans doute compliqué avec un effet de base moins favorable aux publications qu’au premier semestre.
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